# outsider
# album
© DIDIER STIERS
Wild Classical Music Ensemble
à l’occasion d’une exposition à Menin, Lee Ranaldo qui est lui aussi plasticien. Et il s’est dit que ce serait dément de nous enregistrer avec lui dans son atelier. » La première rencontre a lieu aux Pays-Bas, où Lee Ranaldo, par ailleurs sensible aux arts outsiders, est de passage pour un live. Il accepte l’invitation et tout le monde se retrouve dans l’atelier de Johan Tahon : « Au départ, l’idée était simplement de réaliser une œuvre qui allait être présentée dans l’exposition, une pièce vidéo… Mais comme on avait deux jours et que la rencontre s’est passée extrêmement mieux que ce qu’on espérait, on a juste joué comme des tordus, en enchaînant des grosses sessions de 45 minutes nonstop. Vu qu’on faisait la vidéo, on avait l’enregistrement multipistes et au sortir des deux jours, avec Lee, on s’est dit qu’on allait en tirer un disque. On a sélectionné les moments qui nous paraissaient les plus chouettes. Et c’est comme ça que l’album est né. On n’a pas travaillé des chansons, c’est vraiment un disque qui témoigne de cette rencontre. »
Damien Magnette
« La rencontre s’est passée extrêmement mieux que ce qu’on espérait, on a juste joué comme des tordus, en enchaînant des grosses sessions de 45 minutes non-stop. »
TEXTE : DIDIER STIERS
Pour Damien Magnette et sa bande, 2023 sera une grosse année. Certes, il y aura des concerts, et même une tournée entre Hexagone et Plat Pays, mais surtout, la discographie du “Wild” va gagner en volume. Et ce n’est pas un mais carrément deux albums qui verront le jour !
Outre cet album, qui comportera trois plages nées de ces improvisations (une de 15 minutes en face A, une de dix et une de cinq en face B), le Wild Classical Music Ensemble se re-manifestera sur nos platines dans les six mois qui suivent avec un deuxième disque, chez Born Bad celui-là, et un paquet de clips. « Ce sera un peu un album concept que j’ai fait avec les gars e batteur et initiateur du Wild Classical Music pendant le confinement. Ils ont été cloîtrés très longEnsemble sourit quand on lui fait remarquer temps et beaucoup plus durement que la population qu’effectivement, c’est une grosse année qui en général, mais j’ai réussi à avoir l’autorisation d’aller arrive. « On n’a rien pu faire pendant trois ans, mais les voir individuellement. Du coup, j’ai pris mon ordi, une carte-son, deux contrôleurs et j’ai été faire des tout était dans le pipeline. Alors ça sort maintenant… » morceaux avec chacun. » Comprenez : cela n’aura rien à Enfin, “maintenant”… pas tout de suite, en réalité. voir avec ce que le “Wild” a déjà pu faire jusqu’ici. « Il C’est le 17 février prochain que nous arrivera Hell y a énormément de multicouches, des choses comme Gate, l’album conçu par le groupe en compagnie de Lee Ranaldo. Oui, oui, le guitariste et cofondateur de ça, les titres évoquent en grande partie ce qu’ils ont vécu pendant le confinement, ça va donc être assez Sonic Youth ! Excusez du peu. puissant. » Tout a commencé par Bloedtest, une exposition Cerise sur le gâteau : plusieurs guests s’y feront montée au musée Dr. Guislain à Gand (musée consacré également entendre, dont des pensionnaires de Born à l’histoire de la psychiatrie, à l’art et la folie, installé dans les murs du premier institut belge de psychiatrie), Bad. « Pour le moment, on a Fabrice de Frustration qui par l’asbl Wit.h qui encadre le groupe et pilote des chante sur un morceau. Ava Carrere de Sages Comme Des Sauvages également, de même que Nathan Roche projets socio-artistiques dans lesquels sont inclus des artistes outsiders. « Dans le cadre de cette expo, du Villejuif Underground. On a aussi Wim Opbrouck, un chanteur flamand qui est un peu une star en Flandre, ils ont tout d’abord invité Johan Tahon, un plasticien flamand, qui a voulu collaborer avec nous. Mais il vouoù il fait aussi Saint-Nicolas. Un chouette mec ! Pour lait quelque chose de plus. Il avait croisé Lee Ranaldo d’autres encore, j’attends les confirmations. »
L
Larsen
Novembre, décembre 2022
12
# rencontres