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Le borchtch universel
Cinéma
Le cinéma attaque l’histoire Lounguine et Mikhalkov sur les tabous russes Publié en coordination avec The Daily Telegraph, The Washington Post et d’autres grands quotidiens internationaux
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Ce supplément de douze pages est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Russie), qui assume l’entière responsabilité de son contenu Mercredi, 17 février 2010
Un réformateur sur le terrain IVAN GRANKIN_KOMMERSANT
Les chantiers de la modernisation Un grand défi L’impact de la crise économique a très fortement touché l’ensemble de l’économie russe à partir de l’automne 2008. L’ébranlement ressenti dans toute la population remet en cause un modèle de croissance trop fortemement orienté vers les exportations énergétiques de matières premières. Le tout aggravé par des investissements insuffisants et une trop grande dépendance à l’égard des marchés financiers internationaux. L’Etat n’a pas toujours favorisé une sortie rapide de cette situation. Obsédé par les effets pervers de la rente pétrolière, ne serait-ce que sur le volume des importations et le niveau d’inflation, la politique a cherché à limiter la masse monétaire et pratiqué des taux d’intérêts élevés peu favorables à l’investissement. Depuis mai 2009, le mot d’ordre général, repris comme un leitmotiv par Dimitri Medvedev, est la modernisation du pays. Il s’agit d’un programme à long terme, sur 10 à 15 ans, qui doit impliquer l’Etat, l’entreprise et la société. Les appels au secteur privé ont été multipliés ces derniers mois. Ce sont les années à venir qui diront si cette fois, la Russie, ne se contentant plus de déclarations d’intention, passera à une action concrète pour épouser le XXie siècle.
De militant, Nikita Belykh s’est fait acteur de la démocratie en devenant gouverneur de Kirov. Il a dû relever le défi de travailler loin de Moscou, dans une région économiquement sinistrée, entouré de bureaucrates méfiants et sous l'autorité directe du Kremlin. ANNA NEMTSOVA SPECIALEMENT POUR LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI
C’est la journée du nettoyage bénévole et collectif de la ville par les étudiants et le gouverneur de Kirov, Nikita Belykh, a mis les mains dans la poussière, comme tout le monde, rayonnant de bonne humeur. Les jeunes volontaires s’arrêtent de temps à autre pour observer cet homme étrange et énergique, l’antithèse de l’apparatchik de province. Avec sa casquette Yankee et son jean usé, on pourrait presque le prendre pour le cinéaste américain Michael Moore. Belykh, 34 ans, est un étrange phénomène. Ce militant de la démocratie et ancien ennemi du pouvoir a eu maille à partir avec la police, avant d’être récupéré par l’« establishment ».
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Année France-Russie Une grande exposition au Louvre inaugure l'année croisée
PAUL DUVERNET SPÉCIALEMENT POUR LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI
C'est un événement exceptionnel. Pour la première fois de son histoire, le musée du Louvre organise une exposition entièrement consacrée à l'art russe. Les plus grands musées russes s'y sont associés. Les musées du Kremlin, bien sûr, le Musée historique d'Etat de Moscou, l'illustre Galerie Tretiakov, les musées de Vladimir, de Souzdal et de Novgorod, pour ne citer que les plus connus. L'immense majorité des 400 chef-d'œuvres présentés au Louvre n'ont jamais quitté leur patrie. Mais
Icône datant du XVIème siècle.
même les arpenteurs maniaques de la Russie auront droit à de l'inédit au cours de cette manifestation. Les plus fins connaisseurs se précipiteront pour
présentées couvrent près d'un millénaire de l'histoire russe. Les plus anciennes remontent à l'époque de la christianisation, à la fin du Xe siècle. Les objets les plus récents sont contemporains de Pierre le Grand, c'est-à-dire le premier quart du XVIIIe siècle. Ce voyage à travers les âges commence par l'émergence un peu soudaine de ces « nouveaux » Russes dans l'histoire latine et byzantine. Déjà, un soupçon de géopolitique se profile avec l’évocation des rivalités et des luttes d'influence entre Latins,Vikings, Byzantins et Caucasiens. La dimension religieuse de cette histoire sera mise en valeur à travers les premières conversions à la fin du Xe siècle. Déboulent ensuite les hordes mongoles, surgit le génial Andreï Roublev, qui ouvre la voie à l'âge d'or... la suite est au Louvre !
observer les pièces fraîchement découvertes par les archéologues russes ces dernières années. Pièces qui n'ont jamais encore été vues du grand public. Cette collection vient directement du musée d'Etat de Veliki-Novgorod (non loin de Saint-Pétersbourg). Elle comprend 47 objets rares des XIe-XVIIe siècles, notamment des bijoux. Les organisateurs de l'exposition sont tellement chatouilleux à propos de cette collection jamais montrée aux étrangers qu'ils n'ont pas donné à la presse le moindre détail sur le calendrier de son transport vers la France. Fin janvier, les caisses étaient encore jalousement gardées à Saint-Pétersbourg avant leur transfert vers le Louvre, dont l’exposition est la première expérience de coopération entre la France et les musées proviciaux russes. Les amateurs de chiffres précis retiendront qu’un total de 438 objets rares les attendent au Louvre. Les œuvres
Technos françaises Les Russes attendent des transferts de technologie
Gazoducs du futur Le Kremlin consolide son emprise sur les réseaux
Le charme suranné d'une ville secrète Technologies nucléaires au fin fond de la Sibérie
ANVAR GALEEV_RG
Régions
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Changer d’image Deux groupes d’experts en communication débattent sur cette tâche ardue consistant à améliorer l’image de la Russie en Occident. PAGE 8
Russie–Ukraine : sans illusions Avant que le verdict des urnes soit connu, la presse occidentale donnait à tort - la Russie pour vainqueur.
L’année croisée sur www.figaro.fr/larussiedaujourdhui
Énergie
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DÉBATS ET OPINIONS
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Économie
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LA SUITE EN PAGE 7
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NIKOLAÏ KOROLEV
L'exposition « Sainte Russie » sera inaugurée en grande pompe le 2 mars prochain au musée du Louvre par le président russe Dmitri Medvedev, dans le cadre de sa visite d'État en France. Elle sera ensuite accessible au grand public du 5 mars au 23 mai.
DIMITRI LOVETSKY _SERVICE DE PRESSE DU MUSÉE RUSSE
« Sainte Russie » se dévoile aux Parisiens
ALEXANDRE GRONSKY
À LIRE EN PAGES 3, 4 ET 5