Mercredi 30 mars 2016
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Visions de la Russie
Ce cahier de quatre pages est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Russie), qui assume l’entière responsabilité de son contenu
PARMI LES AUTRES PARTENAIRES DE DISTRIBUTION: THE DAILY TELEGRAPH, THE NEW YORK TIMES, GLOBAL TIMES, LE JEUDI, ETC.
ESPACE L’exploration conjointe de la Planète rouge rapproche l’Europe et la Russie
EN BREF
À la conquête de Mars
AVIGNON AFFICHE « LES ÂMES MORTES »
Mars abrite-t-elle ou a-t-elle abrité une vie biologique ? Lancée le 14 mars depuis Baïkonour, la sonde ExoMars est appelée à apporter une réponse à cette question multi séculaire. PAUL DUVERNET POUR RBTH
REUTERS
À LIRE EN LIGNE
Une première collaboration à grande échelle qui confirme que depuis l’espace, les frontières politiques sont invisibles
plus important dans la deuxième phase : elle créera une plateforme d’atterrissage permettant au rover européen Pasteur d’atteindre la surface de la planète. « Un ensemble d’équipements scientifiques fabriqués en Russie seront installés sur cette plateforme, qui permettront son utilisation sur Mars. En outre, la Russie équipera le rover de deux instruments scientifiques et de générateurs thermoélectriques radio-isotopiques », poursuit M. Zeleny. Deux stations russes terrestres seront utilisées pour le pilotage des appareils. « ExoMars est la première collaboration importante entre les deux agences spatiales, où il n’est pas seulement question d’installation d’équipements sur des appareils, mais de travail conjoint du début à la fin », note l’académicien. Roscosmos veut utiliser l’expérience de forage sur deux mètres de profondeur qui sera réalisé par Pasteur pour ses futures expéditions lunaires, préciset-il. « Pour ne pas réinventer la roue et économiser les ressources, nous négocions avec l’ESA la possibilité d’adapter l’équipement de forage pour notre expédition lunaire Luna-Ressource ». Igor Komarov, directeur de Roscomos, « espère que cette excellente coopération se développera dans le futur, sur des programmes lunaires, humains, ou d’exploration de l’espace profond, voire d’une mission visant à ramener des échantillons martiens sur Terre. Cette collaboration nous aide dans nos efforts, et aussi à laisser sur Terre les problèmes qui nous séparent ».
CES FRANÇAISES QUI ONT CHOISI LA SIBÉRIE
Les épouses françaises des nobles impliqués dans le soulèvement des décembristes choisirent de suivre leurs conjoints au bagne. FR.RBTH.COM/572815
ALENA REPKINA
C’est parti pour le premier grand projet d’exploration spatiale conjoint entre la Russie et l’Union européenne (UE). La sonde ExoMars TGO (acronyme pour Trace Gas Orbiter) file désormais en direction la Planète rouge pour un voyage de sept mois. La mission conjointe entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et sa contrepartie russe Roscosmos doit étudier l’atmosphère de Mars et déterminer en particulier l’origine du méthane détecté sur la planète. La participation russe à ExoMars démarre en 2012, juste après l’abandon du projet de la NASA faute d’un budget suffisant. Appelé à la rescousse par l’ESA, Roscosmos prend la fusée en marche et devient le nouveau partenaire du programme. La Russie se charge de fournir son lanceur lourd Proton, une partie de l’instrumentation scientifique de l’orbiteur ExoMars TGO. Nouvelle mission, prévue pour 2018 : Roscosmos fournira encore un Proton, ainsi que le véhicule de rentrée et de descente sur Mars qui contiendra le rover (ou astromobile, véhicule d’exploration) européen. L’expérience russe sera cruciale pour l’ESA, qui est loin de jouir d’une pratique aussi riche que la Russie en matière de vols automatisés. En vérité, l’invitation de l’ESA n’a pas immédiatement fait mouche à Moscou, comme le rappelle l’expert de l’espace Anatoli Zak. « La proposition [européenne, ndlr] était controversée étant donné que la Russie avait depuis longtemps abandonné l’usage du Proton pour les missions scientifiques, en raison de son coût élevé et de la forte demande commerciale pour ce lanceur ». Au départ, Moscou n’était pas chaud pour ne figurer que comme « transporteur », recevant en échange quelques informations scientifiques. Après une série de négociations, Roscosmos obtint une plus grande intégration scientifique et technique dans ExoMars et un accord final fut trouvé fin 2012. ExoMars permet aux Européens de repartir à la conquête de Mars après un premier succès en 2003, et aux Russes de caresser leur rêve d’explorer la Planète rouge. La collaboration a traversé sans encombre les importants remous politiques créés par les sanctions réciproques que s’imposent l’UE et la Russie depuis 2014. Depuis l’espace, les frontières politiques sont invisibles. « C’est la première coopération à grande échelle entre l’ESA et Roscosmos », a indiqué Lev Zeleny, directeur de l’institut des recherches spatiales à l’Académie des sciences de Russie, à Rossiyskaya Gazeta. Le rôle de la Russie sera
Les Âmes mortes de Kirill Serebrennikov, inspiré de l’œuvre de Nikolaï Gogol, sera présenté dans le cadre du programme principal du 70ème festival d’Avignon, annonce le Centre Gogol de Moscou, sur la scène duquel le spectacle a été créé. Dans cette mise en scène différentes époques se côtoient et chaque acteur joue plusieurs rôles (incarnant successivement un propriétaire foncier, une grand-mère, un campagnard alcoolique ou encore une meute de chiens) selon la description qu’en donnent les créateurs. « L’œuvre de Gogol est la clé pour comprendre la vie russe », considère Kirill Serebrennikov, metteur en scène et directeur du Centre Gogol. Pour la deuxième année consécutive, ce centre représentera le théâtre russe à Avignon. L’année dernière, Kirill Serebrennikov avait présenté au festival sa mise en scène des Idiots, inspirée du film éponyme de Lars Von Trier. La première des Âmes mortes est prévue le 20 juillet, et sera suivie de trois autres représentations.
3 FAITS SUR EXOMARS
1
Le programme comprend trois engins spatiaux qui doivent être lancés vers Mars dans le cadre de deux missions.
2
L’objectf scientifique de la mission est triple : recherche d’indices de vie, détection de gaz et étude géochimique.
DIX ŒUVRES D’UN ARTISTE MAUDIT
3
Roscosmos fournit deux lanceurs Proton, une partie de l’instrumentation scientifique et le véhicule de rentrée et de descente.
2016 marque le 160ème anniversaire de la naissance du peintre Mikhaïl Vroubel, auteur de chefs-d’œuvre tels que La Princesse cygne. FR.RBTH.COM/576609
ARTS SCÉNIQUES Le célèbre ballet moscovite diffusé en direct dans les salles obscures européennes un département de
« Don Quichotte » : quand les étoiles russes crèvent l’écran Début février, le ballet moscovite par excellence a fait un retour très attendu sur la scène « historique » du théâtre Bolchoï. Il vient à vous sur grand écran. SVETLANA ISTOMINA POUR RBTH
Les stupéfiants jetés de Kitri, la passion espagnole dans son intrigue amoureuse et la partition enchanteresse de Ludwig Minkus : le 10 avril, le public français pourra voir le joyau du théâtre Bolchoï, le ballet Don Quichotte, qui sera retransmis en direct dans les cinémas de Pathé Live. Ce spectacle, qui a lancé la carrière
internationale de Rudolf Noureev et dans lequel a brillé la sublime Maïa Plissetskaïa, incarne aujourd’hui le ballet moscovite. Don Quichotte a une signification particulière pour le public moscovite, car c’est le seul ballet classique, avec le Lac des Cygnes, dont la première s’est déroulée à Moscou, et non à Saint-Pétersbourg ou à Paris. La joie qui en jaillit, son mépris des canons, son tempérament impulsif et la difficulté technique extrême forment le « style moscovite », imbibé en outre du tempérament méditerranéen de Marius Petipa.
En ligne
Le Bolchoï en quête de nouveaux chorégraphes
À l’été 1869, ce chorégraphe français fut envoyé de Saint-Pétersbourg à Moscou afin d’y préparer un nouveau ballet pour la première danseuse du Bolchoï, Anna Sobechtchanskaïa. À l’époque, le Bolchoï était le parent pauvre du ballet pétersbourgeois et la régie des théâtres impériaux avait coutume d’envoyer Petipa dans l’ancienne capitale pour un mois, le chargeant d’y adapter rapidement à la troupe locale deux ou trois vieux spectacles mis en scène à Saint-Pétersbourg. Mais en l’occurrence, changement de décor. Pour la première fois, la glaciale et sauvage seconde ville de l’empire souffla à Petipa de se souvenir de sa propre jeunesse impétueuse en Espagne, qu’il avait visitée lorsqu’il n’était encore qu’un danseur ambulant errant de par le monde.
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