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Distribué avec

Secrets culinaires Les traditions méconnues de la cuisine russe : des spécialités de terroir riches d’histoire et de saveurs P.12

Le Cirque de Nikouline

Publié en coordination avec The Daily Telegraph, The Washington Post et d’autres grands quotidiens internationaux

KONSTANTIN STOUKALOV

L’une des troupes russes les plus réputées entame une grande tournée française P.10

Ce supplément de douze pages est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Russie), qui assume l’entière responsabilité de son contenu Mardi 27 avril 2010

Cité des sciences La Russie, en quête d’innovations pour diversifier son économie, veut sa « Silicon Valley »

Espace : la Guerre froide est finie, la course aussi

Technopole sur Moskva PAUL DUVERNET

La future technopole russe agite les cerveaux au ministère des Finances. Il s’agit d’assembler le plus beau bouquet de rabais fiscaux pour attirer les investisseurs. D’après les premières fuites du ministère, un florilège sans précédent est à l’étude : jusqu’à 10 années de dispense fiscale ! Sans oublier un accès privilégié aux appels d’offres de l’État. La Commission pour la modernisation de l’économie auprès du Kremlin voit grand. L’État accepterait de se passer de toute une décennie de revenus en taxes foncières et impôts sur les bénéfices, sans parler des abattements consentis sur les charges salariales. Car il s’agit d’attirer des scientifiques qui ont depuis 20 ans massivement choisi d’émi-

ALEXEI FILIPPOV_ITAR-TASS

SPÉCIALEMENT POUR LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

La technopole sera située à proximité immédiate de la grande école de commerce Skolkovo

grer en Occident, où leurs compétences sont rétribuées par des salaires bien supérieurs à ceux offerts par les instituts de recherche et les rares entreprises de haute technologie russes.

Attirer les cerveaux est l’un des principaux défis de la future technopole moscovite. « Des bons salaires ne suffisent pas », estime Olga Ouskova, présidente de NAIRIT, un syndicat d’entrepri-

ses du secteur de l’innovation. « Il faut également de bonnes conditions et la formation d’un creuset où hommes d’affaires et scientifiques peuvent se mêler de manière informelle pour échan-

ger des idées, autour d’un café par exemple ». Quoi de mieux qu’un campus ? C’est ce qu’a du se dire Dmitri Medvedev lorsqu’il a choisi de loger la technopole dans l’immédiat voisinage de la future grande école de commerce de Skolkovo. Une école supposée rivaliser avec les plus prestigieuses universités mondiales du genre. 370 hectares offerts aux « start-up » (apparemment les capitaux étrangers seraient également les bienvenus) dans une zone verte proche du quartier des super-riches russes, à l’ouest de la capitale. Sur ce point, Olga Ouskova est moins convaincue. « Il faut trois éléments pour une technopole réussie : le plus important est la proximité d’une université scientifique, ce qui n’est pas le cas de Skolkovo. Ensuite, il faut une infrastructure adéquate, des abattements fiscaux, une bureaucratie minimale et enfin, point fondamental, il est crucial que le coût des logements et des bureaux soit très abordable pour attirer les start-up ». LA SUITE EN PAGE 4

L’homme par qui la bonne vigne prend pied SPÉCIALEMENT POUR LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

Si les mentalités et le marché du vin évoluent en Russie, les Français y sont pour quelque chose. Dans un climat pourtant froid, on produit aujourd’hui un cru de bonne qualité, et en quantité suffisante pour satisfaire environ un tiers de la demande intérieure. Les vins secs ont pra-

vignobles, et dans la production. C’est pendant cette période qu’est née l’habitude d’inviter des spécialistes étrangers. Et les meilleurs dans le domaine sont encore les Français. Franck Duseigneur, responsable de la vinification de la société russe « Château Le Grand Vostock », et Gaëlle Brulon, son épouse, ont été parmi les premiers à participer à ces nouveaux projets communs franco-russes dans la région de Krim à Kouban. Le couple, qui vit depuis déjà sept ans au cœur de cette localité, donne des consultations à ses confrères russes. « En 2003,

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REVUE DE PRESSE

Franck Duseigneur travaille dans la région de Kouban depuis 7 ans

j’ai rencontré en Provence où je travaillais dans une cave, un consultant de Bordeaux qui participait au projet Château Le GrandVostock », raconte Franck Duseigneur. « Il nous a proposé de venir à Kouban pour gérer l’exploitation, construire la cave

et restructurer les vignes. Les terroirs nous étaient inconnus, le projet nous semblait stable du point de vue financier et les ambitions en matière de qualité étaient avérées. » LA SUITE EN PAGE 7

Industrie automobile

La minorité russe ne s’est pas mêlée à la révolution

Internet : Facebook a de la concurrence en Russie – celle des sites locaux

Un oligarque parie sur la voiture « low cost » hybride

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RG

Réseaux sociaux

EPSILON

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Le programme nucléaire iranien divise, y compris à Moscou. Deux experts russes débattent de l’utilité de mettre en place de nouvelles sanctions.

Russes au Kirghizstan

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Début avril, la fusée « Soyuz » a emmené sur la Station spatiale internationale (ISS) trois nouveaux astronautes : deux Russes et une Américaine. Mais la coopération russo-américaine est en pleine reconfiguration, au moment où la NASA fait face au désengagement de l’État fédéral, alors que Moscou retrouve ses ambitions spatiales.

Sanctions : pour ou contre ?

VLADIMIR ANOSOV

ELENA LOUBINETS

tiquement supplanté les vins fortifiés sur le marché. Même les tonneaux sont produits en Russie grâce aux Français, dans la République d’Adyguée, à partir de chêne du Caucase. La province de Krasnodar (anciennement Kouban), l’un des sites du sud de la Russie qui accueilleront en 2014 les Jeux Olympiques de Sotchi, est considéré comme la principale région productrice de vin russe. Ce n’est pas un hasard. Le phénomène remonte à quelques années, lorsque des établissements vinicoles décidèrent d’investir à la fois dans la matière première, en achetant des

SPÉCIALEMENT POUR LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

DÉBATS ET OPINIONS

Viticulture Un Bordelais ouvre la Russie aux techniques françaises

Un vigneron d’origine bordelaise a relevé le double défi de révolutionner les techniques viticoles russes et le goût des consommateurs locaux.

KEVIN O’FLYNN

WWW.NASA.GOV

Moscou peine à convertir ses pétrodollars en hautes technologies. Mais au moins le lieu du mariage forcé entre scientifiques et oligarques a-t-il déjà été trouvé.

Les États-Unis s’appuient sur la coopération avec la Russie pour l’exploration spatiale : l’heure n’est plus à la compétition, mais à la répartition des tâches.

La tragédie polonaise

Le président Lech Kaczynski est mort dans un accident d’avion en Russie en se rendant à la commémoration d’une autre tragédie. Quel avenir pour les relations russo-polonaises ? PAGE 9


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