La Russie d'Aujourd'hui

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L’ère de la féminisation et de la non-fiction La littérature russe connaît une renaissance et affiche de nouvelles tendances. P. 7

Secrets culinaires Les traditions méconnues de la cuisine russe : des spécialités de terroir riches d’histoire et de saveurs. P. 8 © ALAMY/PHOTAS

Ce supplément est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Moscou, Russie) qui assume seule l'entière responsabilité de son contenu Mardi 26 avril 2011

Relations bilatérales Moscou espère voir les sociétés belges participer à la modernisation de l’économie russe

Fuir la ville

Sous le signe des investissements

Un nombre croissant de familles russes opte pour un retour au mode de vie plus proche de la nature. Mais il n’est pas toujours facile de se débarasser des habitudes consuméristes.

Une délégation de 300 hommes d’affaires belges, conduite par le Prince Philippe, s’est rendue en Russie début avril. Un troisième sommet du genre qui s’est avéré particulièrement productif.

ANNA NEMTSOVA LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

LA RUSSIE D'AUJOURD'HUI

Jenia, médecin, travaillait jadis à l’Institut médical de Novossibirsk, un centre de recherche prestigieux. Il y a trois ans, son mari, pianiste, lui a parlé d’un groupe d’écologistes qui vivent de la terre à 75 km au nord de Novossibirsk, sur les bords de l’Ob. « J’ai bien ri en écoutant son conte de fées, mais il m’a dit qu’il m’emmènerait voir de mes propres yeux. Et c’est comme ça que nous sommes arrivés ici... pour y rester », se souvient-elle. Jenia, son mari et leurs deux filles de sept et huit ans vivent désormais avec les 51 familles de la commune baptisée « Terre d’abondance », dont les membres ont entre un et 91 ans. Des communautés de « colons » surgissent dans les coins les plus reculés du pays, dont la Sibérie, attirant des milliers de Russes en quête d’une vie autonome et respectueuse de l’environnement. Le nombre d’ « éco-communes », comme on les appelle, a drastiquement augmenté en dix ans. Ce mouvement de retour à la terre attire ceux qui se sont lassés des villes polluées et du consumérisme effréné qui règne en milieu urbain.

Une vingtaine de contrats ont été signés durant ce qui fut la plus productive, et de loin, des rencontres au sommet entre la Belgique et la Russie. La délégation belge, conduite par le Prince Philippe, a d’abord visité la future technopole russe de Skolkovo. Conscient du fait que le président russe place beaucoup d’espoirs dans Skolkovo pour replacer le pays sur la voie de l’innovation, le Prince a tenu à vérifier si la Belgique pouvait apporter sa pierre à l’édifice. À l’issue d’une rencontre avecViktorVekselberg, président du Fonds Skolkovo, l’héritier de la couronne a souligné l’intérêt des entreprises belges pour des investissements dans ce projet, qu’il considère comme « un symbole de la politique russe visant à moderniser l’économie ». Les Belges se sont intéressés aux secteurs des biotechnologies, des technologies de l’information et de l’efficacité énergétique, a relevé Alexeï Sitnikov, qui dirige le département du développement international de Skolkovo.

© AFP/EAST NEWS

PAUL DUVERNET

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Le Prince Philippe et la Princesse Mathilde de Belgique, en visite au couvent de Novodevichy

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Nucléaire 25 ans après, dans les ruines autour de la centrale

PHOTO DU MOIS

Tchernobyl : des traces indélébiles

La jeunesse contre la corruption

VERONIKA COLOSIMO SPÉCIALEMENT POUR LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

Pour pénétrer dans la « zone d’exclusion », un rayon de 30km autour de la centrale de Tchernobyl et de son réacteur numéro 4 qui a brûlé

dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, il faut passer un point de contrôle muni d’une autorisation obtenue au préalable. Avant d’être admis, tout visiteur doit signer un papier stipulant qu’il prend l’entière responsabilité des risques encourus. À l’approche du réacteur, recouvert depuis la fin de 1986 d’un sarcophage de béton et d’acier, les dosimètres s’emballent et indiquent des niveaux de radioactivité plusieurs dizaines de fois supérieurs à la normale. Mais

les guides de l’agence gouvernementale Chernobyl Interinform, rassurent : « La dose reçue en une journée passée ici est inférieure à celle d’une radiographie dentaire », expliqueYouri Tatarchouk. Il travaille sur le site depuis 1998. Non loin du réacteur on observe de l’activité sur le chantier du nouveau sarcophage. Le projet, mené depuis 2007 par le groupement français Novarka, fait débat. SUITE EN PAGE 2

50 000 manifestants ont défilé le 16 avril à Moscou.

Non à l’assistanat

Pub : la déferlante

Caucase grand luxe

Entretien avec le conseiller présidentiel pour les droits de l’homme, qui présente son « Plan Marshall » pour stimuler la formation d’une société civile responsable et influente.

La publicité est devenue à ce point envahissante à Moscou qu’elle en recouvre des façades historiques et fait de l’ombre aux habitants. Le nouveau maire a décidé qu’il était temps de remettre de l’ordre.

Dans l’écrin du Caucase, une future station de ski, baptisée Lagonaki, ambitionne de rivaliser avec Courchevel. L’État, qui prend le projet à bras-le-corps, assure le financement.

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PAGE 3 © ITAR-TASS

Poutine opte pour le pragmatisme

© ILYA VARLAMOV

Un quart de siècle après la catastrophe, on mesure toujours le coût humain et économique effroyable des erreurs de l’industrie nucléaire. Bien au-delà de la zone d’exclusion.

OPINIONS

L’économiste Roland Nash estime que les capitales occidentales n’ont pas encore réalisé que désormais, la politique étrangère russe se fonde essentiellement sur les intérêts économiques du pays, sans souci de suivisme ou d’opposition par rapport à l’Occident. PAGE 6

PAGE 5 © ALEXEY MAISHEV

© LORI/LEGION MEDIA

Avril 2 6 / Ma i 31

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