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Ces graffeurs repeignent Moscou Ils s'inspirent de Rembrandt, tout en restant fidèles à l'atmosphère urbaine dont ils sont issus. P. 6
Exposition de Vassily Kandinski à Bruxelles Des oeuvres méconnues éclairent sous un nouvel angle la naissance de l'art abstrait. P. 6
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Ce supplément est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Moscou, Russie) qui assume seule l'entière responsabilité de son contenu Mardi 5 mars 2013
Le 7 février, exactement un an avant le début des Jeux, les premiers billets ont été mis en vente. Les prix seront moins chers que ceux de Londres, mais plus élevés que ceux de Vancouver.
C'est un grand chantier pour la Russie. Après les Jeux d’été de Moscou en 1980, en pleine Guerre froide, le pays veut faire de ce rendez-vous un vrai succès.
Sotchi à un an des Jeux olympiques d’hiver
ALEXANDRE KILYAKOV
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LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI
Des tarifs abordables
Ils sont loin les Jeux de Moscou, que les Américains avaient boycottés à cause de l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Sotchi se présente dans un autre contexte et le Comité international olympique (CIO) dit la ville organisatrice prête pour les Jeux d'hiver de 2014 : « Les promesses faites au Guatemala en 2007 sont aujourd’hui réalisées », a déclaré Jean-Claude Killy, visitant les sites début février avec le Président Vladimir Poutine. « Peu de pays peuvent réaliser un tel programme en six ans. Lors du championnat d’Europe de ski alpin et des épreuves tests, pas un seul athlète ne s’est plaint. Pour nous, c’est un très bon indicateur », a ajouté l’ancien champion olympique français et président de la commission du CIO chargée des Jeux de Sotchi. Selon le CIO, 80% des sites et des infrastructures sont achevés. Seul demeure le problème de la piste de saut à ski, pour la construction de laquelle « il ne faut pas perdre une minute ». Organisateurs et Comité estiment que les délais seront respectés.
Dans la capitale britannique, les prix pouvaient atteindre 2 500 euros. Les Jeux d’été de Londres auront été les plus chers de l’histoire. Pour les Jeux d’hiver deVancouver, le prix maximal ne dépassait pas 825 euros. Sotchi sera loin d’être inabordable pour les Russes, estime Dmitri Tchernychenko, président du comité organisateur : « Nous voulons que nos supporteurs viennent en aussi grand nombre que possible soutenir nos couleurs ; c’est pourquoi 42% des billets coûteront moins de 3 000 roubles [75 euros, ndlr] ». Les JO se dérouleront sur deux sites : le village olympique balnéaire et le village olympique de montagne. L’élément principal du village balnéaire est la patinoire qui accueillera la compétition de hockey, de patinage artistique et de vitesse ainsi que d’autres disciplines. Le village de montagne se situe à 40 kilomètres de la côte. Son centre est la station de ski de Krasnaïa Poliana, où auront lieu toutes les épreuves « de neige ». SUITE EN PAGE 2
Régions Un nom synonyme d’héroïsme et du passé soviétique
PHOTO DU MOIS
ÉCONOMIE
Stalingrad : la bataille est présente dans la ville
Les zèbres aiment le froid
Gros plan sur des start-ups prometteuses
Le septantième anniversaire de la bataille historique est l’occasion de visiter la ville rebaptisée Volgograd, riche en monuments. Et en émotions. KSÉNIA BOURMENKO LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI
La Maison Pavlov, un bâtiment tenu par les soldats soviétiques.
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Deux zèbres s'ébrouent dans la neige du zoo de Roïev Routchei, près de Krasnoïarsk.
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EN LIGNE SUR LARUSSIEDAUJOURDHUI.BE
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place, vous pourrez vérifier l’heure sur l’horloge de la tour de la gare et admirer à gauche et à droite de l’escalier de parade les basreliefs : l’un est consacré aux événements de la guerre civile, l’autre à la deuxième guerre mondiale et à la bataille de Stalingrad. Cette année, le 70ème anniversaire de cette bataille historique résonne tel un leitmotiv dans la ville. À cette occasion, l’Univer-
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La majorité des visiteurs se rend àVolgograd en train. Alors si vous en faites partie, ne vous hâtez pas trop de quitter la gare, prenez le temps de l’observer. Elle ne ressemble en rien aux immenses « hubs » modernes tout de béton et de verre revêtus, mais possède au contraire son propre visage. Elle est à elle seule un monument de l’époque soviétique dont l’histoire est narrée dans les fresques qui couvrent les plafonds du bâtiment. Il est probable que, pour des raisons de sécurité, vous deviez vous soumettre aux détecteurs de métaux. Mais lorsque vous les traverserez, souvenez-vous que vous passez sous un arc de triomphe. Quand vous serez sortis sur la
sité pédagogique de Volgograd a organisé des cours spéciaux pour former les guides en français, anglais, allemand et espagnol pour accueillir les touristes. Malgré son nouveau nom,Volgograd est considérée comme la ville la plus « soviétique » de Russie. De nos jours, le nom de Stalingrad, en vigueur de 1925 à 1961, reste attaché à une période bien précise de l’histoire. La ville a obtenu ses lettres de noblesse à l’époque où elle s’appelait Stalingrad et ses monuments de guerre sont demeurés célèbres, comme le kourgane Mamaïev avec la gigantesque statue « Rodina mat zoviot ! » (« La MèrePatrie appelle ! ») ou le musée panorama « La bataille de Stalingrad ». De plus, la ville a été détruite pendant la guerre et le centre ville, entièrement reconstruit, incarne parfaitement, par son architecture, le style « Empire stalinien ».
Découvrez deux start-ups russes axées sur des produits originaux. Lancée en 2010, Displair est à l’origine d’un dispositif tout à fait innovant qui permet d’afficher des images avec l'air pour seul support ; des débuts prometteurs et une entrée sur le marché prévue en 2018. Créée en 2009, Lesnoï Dozor s’intéresse à un tout autre domaine, la lutte contre les feux de forêts grâce à un système de vidéosurveillance à distance. Son projet : s’implanter dans quarante régions russes et à l’étranger.
D'improbables pin-ups apparaissent sur des affiches inspirées de la propagande. LARUSSIEDAUJOURDHUI.BE/21827
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