La Russie d'Aujourd'hui

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L'irrésistible envol de l'extraction d'or russe La Russie s'est hissée à la 4ème place mondiale des producteurs aurifères et poursuit ses efforts. P. 4

Souzdal, cité des princes orthodoxes Les églises de cette bourgade figurent parmi les mieux conservées du pays. P. 3

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Ce supplément est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Moscou, Russie) qui assume seule l'entière responsabilité de son contenu Mercredi 3 avril 2013

Union européenne L'assouplissement russe permet à la Troïka de débloquer son plan d'aide d'urgence de 10 milliards d'euros à l'île

Moscou parent pauvre de l'accord sur Chypre l’Union Européenne et Chypre ». En fait, l’assouplissement russe permet de débloquer le plan de la Troïka (Commission européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International), qui se prépare à verser une aide d’urgence de 10 milliards d’euros. Le premier mouvement de Moscou au sujet de la crise chypriote avait été de claquer la porte, alors que Nicosie semblait opter pour des mesures conduisant à un gel de l’argent russe sur l’île, voire à des « expropriations » (un terme largement employé par la presse russe la semaine dernière). Le ministre des Finances chypriote Michael Sarris était rentré bredouille d’une visite à Moscou pour demander de l’aide. Et Nicosie s’est en plus fait tancer par la chancelière allemande Angela Merkel pour être allé chercher de l’aide à Moscou parallèlement à Bruxelles. Chypre est rapidement devenu une cause d’antagonisme entre l’Europe et la Russie.

En dépit des risques de pertes élevées pour de nombreuses entreprises russes présentes à Chypre, la Russie se joint au plan d’aide international pour sauver l’île. PAUL DUVERNET LA RUSSIE D'AUJOURD'HUI

Après avoir tempêté contre la gestion de la crise chypriote par les autorités européennes, la Russie a décidé de mettre la main à la pâte.Vladimir Poutine a fait dire lundi 25 mars par son porte-parole Dmitri Peskov que Moscou acceptait de restructurer le prêt de 2,5 milliards d’euros accordé à l’île en décembre 2011. Les termes de l’accord avec les autorités de Nicosie impliquent que 10% du prêt seront effacés par Moscou. Le ministre des Finances russe Anton Silouanov a indiqué le même jour que le prêt russe serait rallongé de cinq ans et son taux annuel abaissé de 4,5% à 2,5%. Selon Silouanov, il s’agit d’un « soutien conséquent » à Chypre. Il a précisé aussi que les paramètres définitifs seront « entérinés après l’accord final entre

©AFP/EAST NEWS

Le ministre chypriote des Finances Michael Sarris lors de sa visite à Moscou le 20 mars dernier.

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Société La noble initiative d’un artiste auprès de jeunes malades

PHOTO DU MOIS

OPINIONS

La photo pour lutter contre le cancer

« La grotte d’émeraude »

Depardieu, un nouveau Russe ?

Le photographe Ïouri Khramov aide des enfants malades en leur rendant visite à hôpital pour leur enseigner son art : une nouvelle forme de thérapie. LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

Les psychologues disent que dans de telles conditions, les gens commencent à souffrir de privation visuelle Ïouri Khramov. Avec son projet, il vient depuis six ans à la rencontre des enfants du Centre d’hématologie, oncologie et immunologie infantile de Moscou et leur apprend comment photographier les objets qui les entourent. Ïouri a été fonctionnaire, puis chef d’entreprise ; il faisait de la photo pour son plaisir. Puis il a répondu à une annonce où un photographe bénévole était re-

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Les étonnantes couleurs de cette grotte ont permis à l'auteur de la photo d'être récompensé dans le cadre de l'exposition "Best of Russia" ("Le meilleur de la Russie"). larussiedaujourdhui.be/22771.

EN LIGNE SUR LARUSSIEDAUJOURDHUI.BE

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Rita Khaïroullina, 18 ans, championne du monde de triathlon, participe au projet photo de Ïouri Khramov « Nous vivons sur cette Terre ». Il y a un an, elle découvre sa leucémie et pendant son traitement, elle commence à s’intéresser à la photo. « Je photographiais tout ce que je voyais : les médecins, les infirmières, la vue de ma fenêtre », raconte-t-elle en passant sa main dans ses cheveux courts, seule trace visible de sa maladie. « La photo me permettait de me détacher de ce qui se passait autour ». Rita est restée cloîtrée près d’un an dans sa chambre, sans pouvoir sortir, recevoir ses amis et en suivant une chimiothérapie qui lui faisait perdre ses cheveux. « Les psychologues affirment que

cherché pour venir une fois par mois expliquer aux enfants les bases de l’art photographique. Très vite, il s’aperçut que c’était insuffisant, il s’attacha aux enfants et commença à venir toutes les semaines. Une fois, à l’issue d’un cours, il apprit qu’un de ses élèves était en salle de réanimation et qu’il lui restait une demi-heure à vivre, les soins palliatifs se trouvant dans un autre hôpital.Ïouri se souvient avoir sauté dans sa voiture et foncé sur la route verglacée, poussé par une montée d’adrénaline incontrôlable. Il arriva à temps avec le médicament et réussit à sauver l’enfant. Le lendemain, Ïouri passa huit heures dans l’antichambre d’un haut fonctionnaire pour obtenir une signature pour son entreprise, ce qui lui fit réaliser toute l’absurdité de la situation : quinze minutes pour sauver la vie d’un enfant ou tout ce temps perdu pour un papier sans valeur réelle.

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TATIANA MARCHANSKIKH

dans de telles conditions, les gens commencent à souffrir de privation visuelle. La photographie, comme tout art, permet de donner libre cours à son imagination et de transformer une chambre d’hôpital aux murs oppressants en palais ou en forêt vierge », explique

L'écrivain et intellectuel Victor Erofeev observe dans son style malicieux la passion soudaine de l'acteur français pour la Russie. Pointant de la plume toute une série de mécompréhensions mutuelles entre les deux nations, il assure les lecteurs que Depardieu est une aubaine et un "gros lot" pour ses nouveaux compatriotes. Il faut profiter de la flamme de l'artiste pour réchauffer la Russie. Et tout faire pour ne pas décevoir Depardieu. « Sinon, il risque de nous échapper, le bougre ! »

Planez au-dessus de l'église de l’Intercession sur la rivière Nerl. Vue en 3D. © RIA NOVOSTI

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Politique et Société

Moscou, parent pauvre de l'accord sur Chypre SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE

Banques chypriotes

Situation inédite, l’ensemble des Russes, des libéraux aux interventionnistes, des conservateurs aux progressistes, tous se sont emportés contre Bruxelles et Berlin, accusés d’éponger la dette chypriote avec l’argent russe qui s’y trouvait brusquement pris en otage. Pour Natalia Orlova, économiste en chef chez Alfa Bank, l’irritation des autorités russes s’explique non seulement par la quantité d’argent russe concernée, mais aussi par l’attitude des Européens. « Moscou s’attendait évidemment à être préalablement consultée sur cette affaire. La Russie, comme d’ailleurs la communauté internationale dans son ensemble, a été mise devant le fait accompli, avec un accord introduisant une taxe sur les dépôts [bancaires] », souligne Orlova. Taxe tout à fait inédite par ailleurs en Europe. Selon les estimations, l’argent russe placé sur des comptes bancaires chypriotes s’élève à environ 34 milliards d’euros, soit un tiers du total des dépôts bancaires de l’île et 90% des dépôts réalisés par des étrangers. L’économiste Anders Aslund estime que pas loin de 3 milliards d’euros venant de comptes russes « sont probablement déjà perdus, et que le reste sera sujet à de rigoureux contrôles ». Pour Valeri Mironov, de l’École Supérieure d’Économie, « si le scénario du pire se réalise (gel des gros comptes, limites sur les transferts de capitaux hors de Chypre), les pertes pour les résidents russes pourraient grimper jusqu’à 30 milliards d’euros, soit 1,5% du PIB russe ». Devant un tel risque, Moscou fait le dos rond et opte pour un certain pragmatisme. Pourquoi un tel revirement ? Selon Oleg Viouguine, président de la banque MDM, « la situation est devenue

© ALENA REPKINA

Selon les estimations, l’argent russe placé sur des comptes bancaires chypriotes s’élève à 34 milliards d'euros

suffisamment claire pour que la Russie accepte de restructurer son prêt ». La Russie essuie les plâtres, mais c’est pour la bonne cause : il faut rapatrier les fonds russes opérant depuis Chypre. Il s’agit

de « désoffshoriser » l’économie russe, selon l’expression employée par le Premier ministre Dmitri Medvedev. Chypre est le paradis fiscal préféré de la communauté d’affaires russes. Invariablement depuis 10 ans, la modeste île méditerranéenne arrive en tête du classement des investissements étrangers en Russie. Une anomalie qui s’explique facilement : ce sont en réalité des capitaux russes injectés depuis des sociétés de portefeuille installées à Chypre pour payer moins d’impôts et profiter d’une juridiction plus libérale. Cet argent fait un mouvement aller et retour, soit in fine un aller simple vers l'île. En 2011, les banques et sociétés russes ont investi directement 22,4 milliards de dollars à Chypre (un tiers du total des investissement russes à l’étranger), tandis qu’au retour, la somme tombait à 13,5 milliards. Une partie de la différence s’explique par les dividendes versés aux actionnaires à Chypre et qui ne retournent pas dans leur patrie. Parmi les principales sociétés russes dont les sociétés de portefeuilles sont basées dans l’île, on peut citer par exemple les quatre principaux aciéristes du pays : Severstal, MMK, Evraz et NLMK. Des secteurs entiers basent leurs opérations dans l’île, comme l’immobilier/BTP. Selon Svetlana Kara, partenaire chez Praedium Investment Capital, « autour de 80% des actifs immobiliers russes sont entre les mains de sociétés enregistrées à Chypre ». Au gouvernement, on veut voir la situation sous un angle positif. Le vice-premier ministre Igor Chouvalov a profité du désarroi pour faire passer un message patriotique. « Ce qui arrive est un bon signal pour ceux qui sont prêts à transférer leur capital vers des banques russes, sous une juridiction russe. Nos banques sont très stables », assure-t-il. « De toute évidence aujourd’hui, le système bancaire russe est considérablement plus stable que celui de nombreux États européens ». Il est évident que le combat contre les paradis fiscaux est une opération de longue haleine. Réduire la taxation ou simplifier les procédures administratives, cela peut avoir des effets rapides, tandis que l’amélioration du climat d’affaires et le respect très strict des droits de propriété nécessitent d’être testés sur le long terme. Pour ce qui est de la confiance, la balle est toujours dans le camp du gouvernement.

Retraités Évolution des moeurs

La révolution viendra des sexagénaires Les babouchki (grand-mères) traditionnelles, avec leurs fichus noués sur la tête, débitant leurs commérages toute la journée devant les entrées d'immeubles, sont elles en voie de disparition? NATALIA IAMNITSKAÏA LA RUSSIE D'AUJOURD'HUI

Difficile de qualifier Olga Kouznetsova, vêtue d'une élégante robe et de talons qui résonnent sur le sol du studio de danse, de "grandmère". Âgée de 55 ans, elle vient juste de prendre sa retraite et se consacre désormais à ce dont elle rêvait depuis des années : le tango argentin. Être la doyenne du groupe ne la dérange pas. Après les cours, Olga rejoint ses amies. Elles prévoient un voyage en Europe le mois prochain. « J'ai élevé un enfant, occupé trois emplois différents. Maintenant, je veux avoir du temps pour moi », explique-t-elle. En Russie, ce phénomène est nouveau. Les grands-mères classiques doivent s'occuper des petits-enfants, désherber leurs plates bandes et préparer des conserves de chou mariné. Mais les sexagénaires actuelles veulent se démarquer de leurs aînées. Elles savent comment vivent les retraités européens. « Ma mère a 62 ans et n'a rien d'une grand-mère, raconte Ïoulia Bouchoueva, gestionnaire de fonds. Elle a pris sa retraite il y a quelques années et a appris à conduire. Maintenant, elle envisage de prendre des cours de photographie et d'anglais ». « Ma grand mère télécharge des dessins sur Internet, les adapte à l'aide d'un programme spécial et les coud à la machine, s'étonne ÏouliaVedenina, étudiante. Quand elle a besoin d'aide, elle prend des cours vidéo sur Skype ». Le phénomène n'est pas limité à la capitale. Ainsi Gertrouda Pankrouchina, originaire de Novossibirsk et anesthésiste dans une autre vie, a commencé à prendre des cours d'informatique à 70 ans. « Les leçons se sont ré-

La photo pour lutter contre le cancer

Les participants du programme « Nous vivons sur cette Terre » en voyage à Heidelberg en Allemagne.

risée de leurs camarades à l’école. D’autres se culpabilisent d’avoir été malades et d’avoir fait souffrir leurs proches. « Mais la plupart n’ont simplement personne à qui parler », souligne Katia. « Pendant leur

hospitalisation, ils ont perdu leurs amis. Et leur vision du monde a changé ». La photographie leur permet de tout oublier, même les perfusions et la chimio.

Ïouri Khramov a changé sa vie pour aider les autres.

© ALEXANDRE LAKTIONOV

Depuis ce jour, le programme « Nous vivons sur cette Terre » est devenu l’affaire de sa vie. Et aucun des grands photographes invités à faire des ateliers pour enfants n’a refusé. Tous les ans, Ïouri Khramov et une quinzaine de ses élèves guéris du cancer font un voyage en Allemagne, visitent villes, musées, châteaux et bien sûr s’adonnent à la photo. Ce séjour est entièrement gratuit pour tous les jeunes. « Combien auraient pu se payer le voyage ? Un ou deux seulement », explique Khramov. La plupart des enfants sont issus de familles défavorisées. Selon Katia Kazakova (26 ans), guérie de son cancer il y a sept ans, les problèmes psychologiques chez les anciens malades restent ancrés pour longtemps. Certains ados rendus trop maigres ou trop gros par les traitements hormonaux sont la

© AMVROSSII CHRAMOV

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Les résultats impressionnants de leurs efforts artistiques sont ensuite exposés ou publiés dans des livres, dont les tirages se vendent plutôt bien. Nul besoin d’insister sur leur valeur. Ïouri Khramov cite l’exemple de ce garçon que ses camarades traitaient de « chauve » et qui leur répondit : « Chauve peut-être mais j’ai déjà fait deux expos à Moscou. Et vous ? ». Le rêve de Ïouri : créer une sorte de colonie de vacances réunissant de jeunes photographes du monde entier pour qu’ils puissent échanger leur expérience. Et il y croit vraiment. C’est un grand optimiste qui plaisante tout le temps et quand il affirme financer le projet de sa poche, on croit d’abord à une blague. Pourtant, c’est bien vrai. « Et s’il vous manquait l’argent pour organiser votre séjour photographique à Heidelberg ? » Il répond sans hésiter : « Je prendrais un crédit à la banque ».

© RIA NOVOSTI

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Les babouchki font du sport et s'intéressent aux technologies.

vélées complexes, mais j'ai surmonté toutes les difficultés ! explique-t-elle en riant. Maintenant, je peux communiquer avec mes petits-enfants sur Skype ». L'offre de loisirs dédiés aux retraités se multiplie. Dans le cadre du projet « L'âge du bonheur », Vladimir Iakovlev, fondateur du quotidien Kommersant, organise des séminaires : comment vivre, se nourrir et s'occuper, sans se soucier de l'âge et des stéréotypes. Le portail de recherches babadeda.ru regorge d'informations pour les retraités russes de tous horizons. Le site regroupe des milliers d'offres de cours ou de voyages organisés. En 2007, Marina Ialycheva a ouvert une université destinée aux retraités baptisée « l'Âge d'argent ». Près de 300 étudiants se sont inscrits. 95% d'entre eux sont des femmes. « Tous les retraités ne veulent pas travailler. Mais presque tous aimeraient être utiles, partager leur expérience et leurs connaissances », préciset-elle. Des services et des marchandises destinées à cette génération commencent à se développer sur le marché. « Qui est le plus à même de répondre de manière efficace à la demande des retraités, si ce n'est les retraités euxmêmes? », conclut-elle.

EN BREF Vladimir Poutine aux Pays-Bas Sur invitation de la Reine Beatrix, le président russe se rendra aux Pays-Bas le 8 avril. Il rencontrera le ministre des Affaires étrangères, puis visitera la filiale de l’Ermitage à Amsterdam. Vladimir Poutine et la Reine Beatrix inaugureront officiellement le lancement de l’année croisée Russie-Pays-Bas 2013. Ils visiteront l’exposition « Pierre Ier, grand réformateur ». En parallèle à la visite, le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, la banque ING et l’entreprise KPMG organiseront une rencontre d’affaires russonéerlandaise à laquelle participeront la ministre du Commerce intérieur et du Développement de la coopération Liliane Ploumen, le ministre de l’Économie, Henk Kamp, le vice Premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch ainsi que les représentants de près de 400 entreprises russes et néerlandaises.

LES SUPPLÉMENTS SPÉCIAUX ET SECTIONS SUR LA RUSSIE SONT PRODUITS ET PUBLIÉS PAR RUSSIA BEYOND THE HEADLINES, UNE FILLIALE DE ROSSIYSKAYA GAZETA (RUSSIE), DANS LES QUOTIDIENS INTERNATIONAUX: • LE SOIR, BELGIQUE • LE FIGARO, FRANCE • THE DAILY TELEGRAPH, GRANDE BRETAGNE • SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, ALLEMAGNE • EL PAÍS, ESPAGNE • LA REPUBBLICA, ITALIE •DUMA, BULGARIE • POLITIKA, GEOPOLITIKA, SERBIE • THE WASHINGTON POST, THE NEW YORK TIMES ET THE WALL STREET JOURNAL, ÉTATS-UNIS • ECONOMIC TIMES, NAVBHARAT TIMES, INDE • MAINICHI SHIMBUN, JAPON • GLOBAL TIMES CHINE • SOUTH CHINA MORNING POST, CHINE (HONG KONG) • LA NATION, ARGENTINE • FOLHA DO SAO PAOLO, BRÉSIL • EL OBSERVADOR, URUGUAY • SYDNEY MORNING HERALD, THE AGE, AUSTRALIE • ELEUTHEROS TYPOS, GRÈCE • JOONGANG ILBO, CORÉE DU SUD • GULF NEWS, AL KHALEEJ, ÉMIRATS ARABES UNIS • NOVA MAKEDONIJA, MACÉDOINE. EMAIL : REDAC@LARUSSIEDAUJOURDHUI.BE. POUR EN SAVOIR PLUS CONSULTEZ LARUSSIEDAUJOURDHUI.BE. LE SOIR EST PUBLIÉ PAR SA ROSSEL ET CIE. RUE ROYALE. 100 - 1000 BRUXELLES - BELGIQUE . TÉL: 0032/2/225.55.55. IMPRESSION : ROSSEL PRINTING COMPANY SA. DIFFUSION : 94.800 EXEMPLAIRES


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Régions

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Tourisme Perle précieuse de l’Anneau d’or, la petite ville située sur les berges de la Kamenka a conservé l’ambiance des siècles passés

Souzdal, la cité des princes russes Dmitri Khan LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

EN LIGNE

Située à quelque 200 kilomètres au nord-est de Moscou et à 26 kilomètres de la ville de Vladimir, Souzdal est l’une des cités les plus populaires de l’Anneau d’or de Russie, réunissant les anciennes villes de la région centrale du pays. Elle apparaît pour la première fois dans l’histoire en l’an 1024 et peut s'enorgueillir d'être le berceau de l’État russe car ses princes, devenus princes de Vladimir puis de Moscou, allaient être les rassembleurs « de toutes les Russies » avant de s'affubler du titre de tsars. Aujourd’hui, cette agglomération de 11 000 habitants héberge 200 monuments architecturaux, dont cinq monastères, plus de 30 églises et plusieurs musées. La ville est toute petite : le trajet correspondant à la périphérie du centre-ville ne vous prendra qu’une dizaine de minutes. Si vous voulez visiter Souzdal, n’ayez pas peur des touristes : vous n’en trouverez probablement pas ! Raison de plus...

Pour une visite virtuelle de Souzdal, visionnez notre diaporama consacré à la ville. larussiedaujourdhui.be/ 22285

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SAMEDI

DIMANCHE LA SIMPLICITÉ À L’ANCIENNE

Pour avoir déjà visité des villes russes, on n’est pas sans savoir que le mot « kremlin » signifie la forteresse ou la citadelle de la ville. Et il est à noter que le kremlin de Souzdal est beaucoup plus ancien que celui de Moscou : à en croire les chroniques, il a été construit en 1024. Son emplacement a été très bien choisi : la forteresse est entourée de trois côtés par la rivière Kamenka,

constituant un obstacle naturel pour ceux qui voulaient s’emparer des trésors du prince de Souzdal. Les murs ne sont pas impressionnants. On dit ici que par le passé, les marchands qui visitaient la ville prenaient pour le kremlin le monastère du SauveurSaint-Efim, dont la façade était beaucoup plus imposante. À l’intérieur du kremlin, prê-

LA PLACE DU MARCHÉ

tez attention à l’horloge du beffroi de la Cathédrale de la Nativité de la Vierge : au lieu de chiffres, les heures sont indiquées par des lettres de l’alphabet vieux-slave. Avant l’époque du tsar Pierre le Grand, les Russes marquaient les heures par des combinaisons de lettres : « a » pour 1, « б » pour 2 et « i » (qui n’est plus utilisé dans l’alphabet russe) pour 10. UN REPAS MONASTIQUE

Tant que vous êtes dans un monastère, pourquoi ne pas y déjeuner ? Ici, tout est absolument russe et authentique : « viande du monastère » et « salade de l’évêque » sont des exclusivités de Souzdal. Ou alors rendez-vous dans l’un des nombreux restaurants et cafés de la rue Kremlevskaïa : le Rousskaïa Restoratsiya propose une dizaine de variétés de pelmeni. © LORI/LEGION MEDIA

La Place du marché est située en plein centre, au bout de la rue Lénine. Dans ce décor, on se voit en personnage de la littérature russe du XIXème siècle... Actuellement, l’ancienne place semble être trop grande par rapport au nombre de marchands, mais le commerce marche bien.

On peut y acheter toutes sortes de souvenirs - des objets artisanaux en bois et même des valenkis - bottes de feutre traditionnelles russes. Vous pouvez aussi simplement vous promener et déguster du kvas (boisson traditionnelle fermentée) ou du medovoukha (hydromel russe).

Entreprenez un voyage dans le temps pour revenir quelques siècles en arrière en visitant soit le monastère du Sauveur-SaintEfim (pour hommes), soit celui de l’Intercession (pour femmes), qui avaient à l’époque plusieurs fonctions – ils servaient à la fois de monastère, de forteresse et même de prison. Plusieurs tsars russes, dont Ivan le Terrible et Pierre le Grand, avaient enfermé leurs épouses dans le monastère de l’Intercession. Ne manquez pas la vue panoramique sur la ville depuis le monastère du SauveurSaint-Efim.

NUIT DANS UNE ISBA

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MONASTÈRES ET PRISONS

© NIKOLAY KOROLEV

Après votre voyage dans l’histoire, pourquoi ne pas passer la nuit dans l’une de ces isbas qui ressemblent à de véritables petits musées ? Si vous voyagez à pied, vous pourrez trouver un petit hôtel dans la rue Kremlevskaïa. Si vous avez une voiture, rendez-vous à Pavlovskoïe Podvorie (rue Mitchourina 14).Vous disposerez alors d'une vraie petite maison avec meubles traditionnels, rideaux de fabrication locale, odeur alléchante du bois… Quant au déjeuner, les hôtels proposent des plats traditionnels au prix moyen de 3 euros.

© ALAMY/LEGION MEDIA

Plongez-vous dans la vie de villageois ou de simples paysans russes. Le musée de l’architecture en bois de Souzdal reconstitue un village typique. Au cœur se trouve l’église, de laquelle part la rue principale. L’intérieur de l’isba est garni de meubles intégrés, incrustés dans les murs en bois. Au centre de la maison se trouve le poêle, élément essentiel de l’isba.

© NATALIA MIKHAYLENKO

L’oblast de Vladimir et l’Anneau d’or

LA VIE DES ANCIENS SLAVES

Situé au centre de la partie européenne de la Russie, l’oblast de Vladimir dans lequel se situe Souzdal est traversé par l’un des plus grands affluents de la Volga, l’Oka, dans lequel se jette la Kliazma. D’une superficie de 30 000 km carrés, il compte une population de 1 422 134 personnes. Son climat tempéré continental, s’il incite à programmer une visite en été, ne rend pas l’hiver trop glacial - en janvier, la température moyenne est d’envi-

Pour plonger dans la vie des Slaves du IXème siècle, il faut visiter Chtchourovo Gorodichtche (rue Korovniki 14), un musée-village en plein air qui abrite un véritable arsenal : lances, épées, etc. La taverne locale offre des plats cuisinés et cuits dans d’énormes pots. Un repas comprenant une soupe, de la viande, des salaisons et une tasse de sbiten (boisson faiblement alcoolisée avec des épices) vous coûtera 25 euros.

LA FIN DU CONTE

« J’y étais, là ; du miel, de la bière j’ai bu » — cette formule marque la fin de presque tous les contes russes. Bien qu’on ignore la capitale de la bière, Souzdal est celle de l’hydromel, ou medovoukha. Pour en goûter les meilleures variétés, il faut se rendre à la brasserie d’hydromel de Souzdal. La participation à la dégustation coûte 5 euros, mais la gamme est vaste : à la menthe, au houblon, aux épices, la meilleure étant celle au raifort.

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VISITE DU KREMLIN

Le plan de la ville

ron -11°C. La plus grande ville de l’oblast est Vladimir, plus connue pour les trois « Monuments en pierre blanche de Vladimir et Souzdal » reconnus comme patrimoine mondial par l’UNESCO : la cathédrale de la Dormition, la cathédrale St-Dmitri et la Porte d’or. Tout comme Souzdal, Vladimir se situe dans l’Anneau d’or : un ensemble d’itinéraires touristiques des villes de la vieille Russie qui abritent des monuments uniques de l’histoire et de la culture russes.


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Économie

Industrie aurifère Malgré un appétit global modéré pour le métal, la Russie maintient une forte croissance

EN BREF

L'irrépressible augmentation de la production d’or russe

La Russie promet de payer la note des pays pauvres

En 2012, la Russie s'est emparée de la 4ème place mondiale des producteurs d’or après la Chine, l’Australie et les États-Unis. Elle vise la 3ème place dès cette année.

© RIA NOVOSTI

Géographie de l'extraction d'or

VIKTOR KOUZMINE LA RUSSIE D'AUJOURD'HUI

© NATALIA MIKHAYLENKO

QUESTIONS & RÉPONSES

EN CHIFFRES

4,9%

254 tonnes

1,1 kg

c’est l’augmentation de la production d’or en Russie les onze premiers mois de 2012, en comparaison avec la même période en 2011.

La quantité d’or produite en Russie, faisant de ce pays le quatrième producteur d’or au monde, juste derrière les États-Unis.

Le poids de la pépite d’or en forme de cœur trouvée l’été dernier dans un gisement sibérien du district de Lena-Vitim.

Concentration Futurs projets 2014 marquera le démarrage de l'exploitation de Natalkinski GOK, le plus gros gisement de minerai d’or de Russie, dont la découverte remonte à l'époque de la Seconde guerre mondiale mais qui n’avait pu être exploité en raison de son éloignement des infrastructures de transport. Natalkinski GOK représente plus de 10 millions de tonnes de minerai par an, c’est-à-dire 15 à 20 tonnes d’or pur. Parallèlement, la société Pavlik va exploiter le gisement aurifère voisin, semblable par sa structure géologique. Ce qui de-

Par ailleurs, en raison de l’instabilité de la situation financière mondiale et de la forte volatilité du marché de l’or, plusieurs gros contrats ont été reportés. Sont notamment attendues la fusion de Polyus Gold et de Polymetal Int, différentes introductions en bourse dans le secteur, la mise en vente par l’État de Soukhoï Log, l’un des plus importants gisements russes, et le rachat par Polyus Gold des parts du milliardaire Mikhaïl Prokhorov (37,8%).

Demande en hausse Tout porte à croire que les stocks

d’or dans les réserves internationales continueront de s’accroître en 2013, pour la 13ème année consécutive. La banque Goldman Sachs prévoit une hausse du prix de l’once à 1369 euros au dernier trimestre 2013 contre les 1268 euros actuels. En 2012, le prix de l'once a grimpé de 7%, mais les facteurs de hausse restent très instables. D’une part, les paiements en or de la Turquie pour le gaz iranien. D’autre part, le pic de consommation en Inde, où les joailliers s’empressent d’acheter le plus d’or possible avant l’entrée en vigueur de la taxe sur les importations d’or prévue cette année. Le reste de la hausse est purement spéculatif. En 2012, la plupart des pays développés ont diminué leur consommation d’or, observe Valentina Bogomolova, analyste en chef dans le secteur des gisements et des métaux à Ouralsib Capital.

ont tendance à acheter en masse ce métal précieux. La demande est également stimulée par la création des fonds spéciaux indiciels en or. La banque centrale russe a aussi tendance à renforcer sa détention d'or. Ses réserves atteignent 936 tonnes. Pourquoi les Russes achètent-ils des actifs étrangers alors que les réserves suffisent pour 40 ans ? Il y a un grave déficit de nouveaux permis d’exploitation. Le seul gisement important non exploité est le Soukhoï Loug dans l’oblast d’Irkoutsk. Personne n’a obtenu la licence. Pourquoi les entreprises de prospection étrangères ne viennentelles pas en Russie ? Notre législation actuelle ne permet pas aux sociétés avec plus de 25% de capital étranger d'obtenir un permis d’exploitation pour un gisement important. Sans compter les difficultés pour faire passer une licence de prospection en licence d’exploitation et cela concerne également les entreprises russes. Si l’on ne fait rien pour changer la situation, notre production risque de chuter sérieusement d’ici 10 à 15 ans. Propos recueillis par Alexeï Boïarski pour Kommersant-Dengui

NOM : SERGUEÏ KACHOUBA POSTE : PRÉSIDENT DE L’UNION DES PRODUCTEURS D'OR RUSSES

À combien estimez vous les réserves d’or en Russie ? Si l’on prend en compte uniquement les réserves des gisements aurifères, depuis 1990, 8 200 tonnes ont été mises en exploitation. Supposons qu’en 22 ans ces réserves aient diminué de 40%, il doit rester 4 900 tonnes. Ajoutez à cela les réserves prouvées non exploitées, estimées à 3 900 tonnes, et vous obtenez un total d'environ 9 000 tonnes. Les données figurant dans le budget de l’État [qui sont « secret d’État », ndlr], sont sûrement plus précises. Pourquoi le prix de l’or augmentet-il ? En temps de crise, les investisseurs

Sberbank fait mieux que Dexia © ITAR-TASS

Grâce à son achat de la banque turque Denizbank, les bénéfices de la Sberbank ont atteint 100 millions d’euros. La banque turque Denizbank a été achetée par la Sberbank en août 2012 au groupe franco-belge Dexia. La plus grande banque de Russie a reçu 99,85% des actions de la structure turque ainsi que toutes ses filiales en Turquie, Autriche et Russie. La somme de la transaction s’élevait à 2,65 milliards d’euros. Selon les chiffres de 2012, les revenus de la Sberbank, en comptant les structures étrangères qui lui appartiennent, ont augmenté de 10% pour atteindre les 8 milliards d’euros.

Diamants L'État russe se prépare à placer 14% d'Alrosa en bourse de Moscou

Privatisation partielle pour le géant russe du diamant Le placement devrait être effectué en novembre prochain. Les experts évaluent le groupe autour de 8 milliards de dollars. JULIA KOUDINOVA LA RUSSIE D'AUJOURD'HUI

L’État russe espère lever autour de 1,5 milliard de dollars auprès d’investisseurs éblouis par l’éclat des brillants. Attelé à un vaste programme de privatisation, le gouvernement taille patiemment Alrosa pour le métamorphoser du diamant brut qu’il était depuis sa création en 1957 en une société transparente. C'est la banque d'affaires Goldman Sachs qui a été choisie pour faire d’Alrosa un bijou pour les investisseurs.

Le fonds d’État pour la propriété fédérale (« RosImouchestvo »), détient 51% des actions d’Alrosa. Viennent ensuite la république de Iakoutie, membre de la fédération russe (32%) et Ouloussy Iakoutii, un groupement de collectivités territoriales (8%). Le reste (9%) s’échange de manière peu liquide depuis 2010. Difficile d'évaluer le groupe minier alors qu'il y a peu d'équivalents déjà cotés dans le monde. Le concurrent le plus proche d'Alrosa – De Beers – n'est pas une entreprise publique. Les concurrents suivants en termes d'échelle – les filiales diamant de Rio Tinto et BHP Billiton, sont beaucoup plus petites. Évaluer le

© KOMMERSANT

vrait rapporter 6 à 7 tonnes supplémentaires par an. La conjoncture actuelle est favorable à la hausse de la production d’or en Russie, observe Valentina Bogomolova, analyste en chef dans le secteur des gisements et des métaux à Ouralsib Capital.

« Il y a un déficit de licences »

© KOMMERSANT

La découverte l’été dernier, dans un gisement sibérien, d’une pépite de 1,1 kg en forme de cœur a fait sensation. Elle a été mise au jour dans la province aurifère de Leno-Vitimsk (oblast d'Irkoutsk), véritable Eldorado sibérien. C'est la forme de la pépite qui a étonné, son poids n'ayant rien d'extraordinaire vu la qualité et le rythme de l'extraction d'or en Russie, qui ne faiblit pas, bien au contraire. En terme de production, la Russie est l’un des seuls pays à avoir atteint ses objectifs pour 2012. Sur les 11 premiers mois de l'année, les sociétés russes actives dans ce secteur ont accru leur production de 4,9% pour atteindre 203,28 tonnes, selon l’Union des producteurs d’or russes. La plus grosse partie de cet or provient des gisements 182,72 tonnes (+6,3%) et annexes - 14,5 tonnes (+11,6%). La production d’or secondaire, (6 tonnes), a baissé de près d’un tiers (31%). Cette croissance de la production devrait se maintenir en 2013, ce qui permettrait à la Russie de dépasser les États-Unis en volume. « Une partie des projets d’extraction a été réalisée mais une autre partie se trouve en phase de développement. En 2012, la production d’or en Russie a augmenté de 8,3%, mais cette hausse était plutôt dûe à l’optimisation des moyens de production sur les gisements existants », souligne l’analyste d’Investcafe Andreï Chenk.

Leur participation à l’exposition universelle de Ekaterinbourg en 2020 sera prise en charge par le gouvernement russe, qui a débloqué 100 millions d’euros à cet effet, a annoncé le vice-Premier ministre Arkadi Dvorkovitch. À condition bien sûr que Ekaterinbourg remporte entretemps le concours pour organiser l'événement... Arkadi Dvorkovitch a souligné que la somme finale devait encore être discutée. Selon lui, ces dépenses sont nécessaires pour la participation du plus grand nombre d’États à l’exposition internationale, afin qu'elle mérite son statut universel. Le vice-Premier ministre a ajouté que les dépenses directes pour l’invitation des pays les plus pauvres et ceux en voie de développement s’élèvent habituellement à quelques dizaines de millions d’euros. De plus, Dvorkovitch a promis que la Russie accorderait des conditions spéciales pour le transport de marchandises.

groupe à sept fois son bénéfice net est valable compte tenu de son envergure, indique Sergueï Filtchenkov, analyste chez Metropol. Selon lui, le marché sera prêt à payer une prime sur la valeur actuelle des actions afin d'augmenter la liquidité du titre. En outre, les prix du diamant sont peu volatiles comparés à ceux des métaux et le titre devrait attirer les investisseurs cherchant des cibles moins risquées. Alrosa produit autour de 98% des diamants russes et près d’un quart des diamants extraits dans le monde, soit 34 millions de carats par an. Jusqu’ici, Alrosa avait creusé quatre immenses mines à ciel ouvert de plusieurs centaines de mètres de profondeur dans une des régions les plus inhospitalières de la planète. Désormais, le groupe se lance dans l'exploitation de mines souterraines, qui nécessitent des investissements plus importants.


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Opinions

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NE PAS LÂCHER DEPARDIEU Victor Erofeev ÉCRIVAIN

érard Depardieu est le premier Français célèbre à avoir pris la nationalité russe : une première historique. Ce geste tout à fait surréaliste est plus profondément sensé... et insensé qu’il en a l’air. Pour le comprendre, une immersion dans les tréfonds de l’âme française s’impose. L’âme française, tout comme la nôtre, est contradictoire, mais à sa manière. D’un côté, elle est rebelle, révolutionnaire et caractérielle. C’est une vraie républicaine, à l’image de Marianne. D’un autre côté, l’âme française est ambitieuse, jusqu’à l’orgueil, et peut vite tourner à l’égocentrisme, l’élitisme et au contentement de soi. Le Français est prêt à défendre les principes démocratiques les plus radicaux, il n’en sera pas moins ravi de se retrouver en compagnie des rois, princes, oligarques, stars hollywoodiennes et autres personnalités influentes. Il n’apprécie pas le pouvoir chez les autres, mais son propre pouvoir lui réchauffe l'âme.

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Depardieu incarne cette tourmente idéologique. Fils d’un ouvrier communiste qui écoutait Radio Moscou, Depardieu conserve l’image d’une Russie, modèle du communisme. Aujourd’hui, il n’y a plus que pour Depardieu que la Russie avance en boîtillant vers un avenir meilleur, mais son geste révèle que la France aussi s’est mise à

La France est toujours encline à considérer la Russie comme un empire despotique et menaçant boîter. Elle a élu un président socialiste et a fait le choix de tuer sa poule aux œufs d’or en menaçant d'infliger aux riches un impôt si élevé qu’il frôle l’absurde. Les riches se sont affolés, s’enfuyant dans tous les sens. Depardieu s’est fait prendre à cette affaire d’impôts - d’ailleurs annulée entretemps - qui a révélé une France qui n’est plus ce qu’elle était. Et l'acteur, fils non seulement

d’ouvrier communiste mais aussi de mai 68, révélé par des comédies de mœurs antibourgeoises à souhait, incarnation par excellence de la « francitude », esprit bohème, joyeux luron, clown de service... a lui aussi senti que rien n’allait plus dans son pays. Depardieu s’est affolé et est tombé dans nos filets, les filets russes. Le Kremlin, justement lassé des discours sur cette classe intellectuelle qui fuit le régime autoritariste et répressif pour se réfugier à l’étranger, a touché le gros lot dans cette histoire. Depardieu a porté un sacré coup aux médias français, ostensiblement antirusses. Ces journalistes qui tournaient en dérision les tentatives (certes souvent drôles) de la Russie de devenir un pays civilisé, fervent ennemi du despotisme. Voyons un peu comment les Français perçoivent la Russie. Pour moi, leurs relations ressemblent au mille-feuille. La couche du dessus est la moins bonne. C’est la couche politique. La France, malgré des périodes de rapprochement avec la Russie, est toujours encline à la considérer comme un empire despotique et menaçant.

© NATALIA MIKHAYLENKO

La seconde couche est en contradiction avec la première. Les Français connaissent et apprécient la culture russe. Voilà pourquoi Depardieu s’est basé sur la culture, faisant référence, entre autre, à Valeri Guerguiev. La troisième couche, c’est l’immortel mythe de la Russie, avec son folklore, le faste du Kremlin, le bœuf Stroganoff, le Transsibérien, la balalaïka ou les beautés russes en kokochnik traditionnel. Quatrième couche : la légendaire hospitalité, l’amitié russe, les toasts et les longs discours, les

filles faciles. C’est la couche positive, accessible même aux journalistes français. Mais la Russie, c’est aussi l’anti-France, dans le bon et le mauvais sens. Elle tient non pas sur ses pieds mais sur la tête, comme dans les tableaux de Chagall. Et c’est la raison pour laquelle elle est si attirante. Si on n'est pas trop regardant sur les apparences, on se trouve face à un succulent gâteau. Il ne faut pas lâcher Depardieu. Peut-être va-t-il nous amener le début d’un nouvel ordre et la dé-

couverte du bonheur. Il faut tout faire pour ne pas décevoir notre acteur fétiche, il faut astiquer le pays jusqu’à ce qu’il brille, le tailler, le coiffer, planter des buissons de roses, créer une société civile, lancer dans l’espace un paquet de fusées et de satellites... Sinon, il risque de nous échapper, le bougre ! Victor Erofeev est un écrivain et une figure de la vie intellectuelle russe. Publié dans Ogoniok

SAUVER L’EUROPE, OUI MAIS À QUEL PRIX ? Sergueï Karaganov POLITOLOGUE

’emblée, je tiens à préciser que je ne dispose d'aucune information secrète sur les raisons qui ont poussé l'Europe à imposer à Chypre un ultimatum si soudain. Cette taxe sur les dépôts bancaires équivaut de fait à une expropriation partielle des capitaux, en échange du sauvetage de son système bancaire, l'un des deux piliers économiques de l’île avec le tourisme. J’ai mon hypothèse sur la question et elle diffère de la plupart des explications en circulation, comme quoi cette mesure serait une offensive contre les comptes offshores russes et le blanchiment

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d’argent. Fort possible, mais en partie seulement. La plus grande part de cet argent devant être déjà bien loin. Les plus touchés seront les épargnants se retrouvant avec des comptes gelés. Or, les Russes ne sont pas les seuls concernés. Il y a des Anglais, des Allemands et des Israéliens. D’autres experts - et les autorités russes - trouvent cette mesure non seulement absurde mais « injuste, non professionnelle et dangereuse ». Notre grand manitou de la finance Alexeï Koudrine accuse l’UE d’être responsable de cette crise bancaire chypriote, pour ne pas avoir pu ou su résoudre à temps les problèmes d’endettement. Cette « taxe sur les dépôts » apparaît en effet comme absurde et non professionnelle, surtout si

elle a pour mission de sortir Chypre de la crise bancaire et économique. Son entérinement par le Parlement, en plus d’être un véritable hara-kiri politique, ne

C'est une punition pour l’exemple, afin que les pays du Sud prennent conscience des sanctions qu'ils risquent peut que condamner le système bancaire. Les banques sont suspendues à la notion de confiance, perdue à jamais dans le cas des institutions chypriotes. Et la situation ne risque pas de s’arranger de sitôt, même avec l’aide de l’Europe et du FMI.

Ce qui veut dire que ce « sabotage » du système bancaire chypriote a été provoqué en toute connaissance de cause. Ceux qui l'ont orchestré ne pouvaient ignorer non plus que la réputation du système européen dans son ensemble serait touchée , provoquant une fuite des capitaux vers les banques asiatiques. Mettre en danger la réputation de tout le système bancaire européen, risquer des milliards d’euros, provoquer une crise de la zone euro juste pour faire « un pied de nez » à quelques milliers de Russes et d’Anglais paraît absurde. D’où mon sentiment que la Russie n’est pas la véritable cible. J'avance l'hypothèse qu'il s'agit d'une punition pour l’exemple. Si catastrophique qu’il soit pour les Chypriotes, c’est un moindre mal

LU DANS LA PRESSE DÉCÈS DE L'EX OLIGARQUEBORIS BEREZOVSKI

L’oligarque Boris Berezovski, exilé à Londres depuis 2000, est décédé le 23 mars dans des circonstances mystérieuses. Incarnation des « folles années 1990 », premier oligarque de Russie et cardinal gris du Kremlin sous Boris Eltsine, Berezovski est tombé en disgrâce avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Dès lors, d’exil, il est devenu un détracteur virulent du régime poutinien et l’ennemi préféré de la propagande officielle. Préparé par Veronika Dorman

BEREZOVSKI, PERSONNAGE DE ROMAN

LES ADIEUX AU PASSÉ

PERDANT À SON PROPRE JEU

Pavel Cheremet

Éditorial

Alexei Melnikov

KOMMERSANT.FM / 25.03

VEDOMOSTI / 25.03

J’ai l’impression que les adieux hystériques à Berezovski sont en fait des adieux avec notre passé délirant, avec les maudites années 1990. Boris Berezovski, c’est le mal légendaire de notre histoire récente. S’il n’avait pas existé il aurait fallu l’inventer. Il reste des oligarques, mais personne d’une telle carrure, un adversaire à la hauteur pour Vladimir Poutine, un homme à l’énergie indomptable qui avait l’ambition de gouverner le monde. D’où la tristesse générale, de ceux qui ont lutté contre l’oligarque, et de ceux qui ont observé ce combat. Tandis que pour Berezovski, une mort inattendue et mystérieuse est le meilleur final, compte tenu de la vie qu’il a menée.

L’image est littéraire, mais l’héritage est tout à fait réel. Peu avant sa mort il a publié un message de repentir sur sa page Facebook, en abordant son héritage moral. Il s’est repenti d’avoir été l’auteur des « concepts » informels qui gouvernent la politique et les affaires postsoviétiques. Berezovski a cherché à remplacer les règles du jeu générales, la défense des droits de l’homme et de la propriété, par des relations privilégiées avec les leaders du pays et leur entourage. Durant les années 1990, la tactique paraissait bonne, mais en fin de compte elle a mené son concepteur à la défaite. Mais le système a survécu aux années 1990 et à Berezovski lui-même.

pour les Européens, qui souhaitent que les pays du Sud prennent conscience de ce qu’ils risquent en refusant d’appliquer les consignes financières extérieures. Chypre ne compte que 800 000 habitants. Ce n’est pas la Grèce, encore moins l’Italie ou l’Espagne. En cas de refus de cet ultimatum, l’UE pourra très bien commencer par sortir Chypre de la zone euro avant de passer aux autres pays. Ainsi, la crise chypriote pourrait servir de mauvais exemple à renvoyer à une partie des pays de la zone euro pour les contraindre à des règles du jeu dictées de l’extérieur. Loin de moi l’idée d’accuser l’Allemagne d’impérialisme. Ce sont peut-être les premiers jalons d’un combat acharné pour sau-

ver l’Europe. Et il faut la sauver. C’est exactement ce que j’aurais fait à la place des Allemands. Il ne faut pas leur en tenir rigueur. Si nous ou les pays européens avions été prévenus, cela aurait gâché l’effet de surprise et tout espoir de résoudre cette crise. Doit-on sauver Chypre ? Que gagnerions-nous à mettre des bâtons dans les roues des Allemands ? Rien, nous y perdrions au contraire. Accorder un prêt supplémentaire à Chypre ou racheter ces actifs bancaires serait une dépense insensée. Et qui plus est, insuffisante pour sauver l’île. Segueï Karaganov, président du Conseil de politique extérieure et de défense. Publié dans Rossiyskaya Gazeta

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GAZETA.RU / 24.03

Boris Berezovski a toujours ressemblé à un personnage de roman. Et cet aspect littéraire a eu et continue d’avoir un pouvoir d’attraction puissant. L'une de nos caractéristiques nationales est que nous considérons les escrocs, dans la littérature, comme des personnages positifs. Il en va de même pour Berezovski. Ce genre de vie et de destin comportent leur part de tragédie : le vide du petit homme qui a perdu, fatigué et malheureux, ce caractère mêlant la malchance et le désarroi. Berezovski n’est plus, mais le système politique russe, aux mille visages, interprétés par lui dans un one-man-show, avec un sourire narquois, en se frottant les mains, nous toise de toutes parts.

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Culture et Loisirs

Histoire Une grande dynastie

EN BREF

La Maison Romanov fête ses 400 ans

Financement : priorité aux films patriotiques

prévues à Saint-Pétersbourg, Moscou, Vladivostok, Ekaterinbourg et Kostroma, « berceau de la Maison Romanov ». Les célébrations auront lieu aussi à l'étranger : des expositions et des conférences sont prévues aux États-Unis et en Europe.

© RIA NOVOSTI

Cette année, la Maison Romanov, qui a gouverné la Russie pendant plus de trois siècles, fête son 400e anniversaire. En 1613, le Zemski Sobor a élu comme tsar le boyard de 16 ans, Mikhaïl Fedorovitch, premier tsar de la dynastie Romanov. Plusieurs festivités sont

L'empereur russe Nicolaï II avec sa famille.

Généalogie

ENTRETIEN AVEC MARIA ROMANOVA

Star de l'Eurovision

« Un monarque pourrait avoir un effet positif »

Vous êtes née à Madrid, avez étudié à Oxford, et passé une grande partie de votre vie en Espagne. Toutefois, vous avez toujours déclaré que votre maison était la Russie. Qu’est-ce qui vous empêche de retourner chez vous ? Si j’étais une simple citoyenne je pourrais revenir à tout moment. Mais je dois veiller à la préservation de la Maison Impériale de Russie comme institution historique. Dans tous les pays civilisés, les chefs des dynasties reviennent définitivement quand le gouvernement a clairement redéfini leur statut juridique. Je n’ai pas la moindre prétention politique, je ne demande la récupération d’aucune propriété,

© AP

En 2013, la Maison des Romanov fête son 400e anniversaire. Quelle signification attribuez-vous à ce jubilé ? Pour moi, le 400e anniversaire de la dynastie des Romanov n’est qu’une partie du grand jubilé national des 400 ans de la fin des troubles et du relèvement de l’État russe. Notre dynastie a été reconnue publiquement et appelée au royaume par la Grande Église orthodoxe et le Zemsky Sobor en 1613. Cette décision a renforcé les acquis de la lutte pour la libération. Ce fait ne peut être effacé de l’histoire. Mais la victoire a été obtenue grâce aux efforts et aux sacrifices de tous les représentants de toutes les couches de la société en Russie.

© RIA NOVOSTI

questions juridiques seront résolues tôt ou tard et que notre famille retournera en Russie pour toujours.

La grande duchesse Maria Romanova, s’est entretenue avec La Russie d’Aujourd’hui à propos de sa position et du rôle que sa famille pourrait jouer dans la Russie actuelle.

BIOGRAPHIE NÉ : LE 23 DÉCEMBRE 1953 À : MADRID FORMATION : HISTOIRE RUSSE

Après avoir vécu en France et en Espagne, elle s’occupe aujourd’hui d’œuvres de charité et est membre de la Société orthodoxe impériale de Palestine. En 2005, elle a demandé à la Russie une réhabilitation de Nicolas II et de sa famille en tant que victimes de répressions politiques. Cette requête a été approuvée le 1er octobre 2008.

je n’attends aucun privilège. Mais je compte sur le fait que le processus de réintégration de la dynastie dans la vie contemporaine de la Russie actuelle ne se passe pas plus mal que dans d’autres pays d’Europe, et qu’un acte juridique défendant la Maison impériale de Russie comme objet d’héritage historique et culturel sera pris, conformément à l’article 44 de la Constitution de la Fédération de Russie. Je ne doute pas que toutes les

Dina Garipova, lauréate de l’adaptation russe de l’émission The Voice, qui représentera la Russie au Concours Eurovision de la chanson 2013, prévoit une tournée promotionnelle dans dix pays européens. « Dina se rendra en Belgique, aux Pays-Bas, dans les pays de l’ex-Yougoslavie, en Italie, en Autriche et en Estonie. En outre, elle visitera l’Ukraine et la Biélorussie », a déclaré Dmitri Konnov, directeur du département russe de Universal Music.

Souhaitez-vous rencontrer le président russe ? Cela dépend entièrement du président. Je suis sûre qu’une telle rencontre symboliserait un respect mutuel. Si à la suite de la réunion, des gestes sont faits pour développer les relations entre l’État moderne et les institutions historiques, conservant ainsi le lien et la continuité avec le passé glorieux de la Russie, cela pourrait avoir un effet très bénéfique pour le pays et son image. Croyez-vous au retour de la monarchie en Russie ? L’idée de la monarchie peut connaître des phases d’ascension et de déclin mais elle survivra toujours. En Russie, le symbole vivant et unificateur que représenterait un souverain héréditaire et légitime peut être réclamé par beaucoup de peuples de diverses religions et traditions culturelles. Vous dites ne pas prétendre à la restitution des propriétés des Romanov en Russie. Pensez-vous que la restitution n’est pas nécessaire par principe ? Je suis par principe contre la restitution, je ne demande rien pour moi et ne conseille de le faire pour personne. J’espère que dans le futur nous éviterons la tentation de « tout prendre et partager ». Une nouvelle redistribution de la propriété serait la cause de nombreux conflits, engendrerait de la violence, de la souffrance et de l’amertume. Propos recueillis par Elena Novikova

Le ministère de la Culture de la Russie lance un concours pour le tournage d’une dizaine de films documentaires sur les problèmes de la société russe actuelle. Le département a déjà sélectionné les thèmes ; par exemple « au service du gouvernement comme mode de vie », « les mouvements volontaires », « la langue russe »... De 30 000 à 60 000 euros environ seront consacrés à la réalisation de chaque film. En tout, le département prévoit de dépenser quelque 420 000 euros dans ce projet. « Nous voulons soutenir les réalisateurs russes de documentaires et pour cela, obliger les citoyens russes à réfléchir aux valeurs communes à tout le pays », ont expliqué les représentants du ministère.

Étoiles au festival Dance Open © GAIA RUSSO

Collection épistolaire L’inauguration de la collection de lettres et de pièces autographes signées de la famille Romanov s'est déroulée le 19 mars en présence de l’ambassadeur de Belgique en Russie et des membres de l’Union de la noblesse russe de Moscou. Elle comprend 60 pièces provenant de la collection privée de Christophe de Fierlant Dormer et du département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de Russie. L’une des pièces est une charte élégamment décorée du titre de comte et attribuée à Fedor et Pierre Apraksine, compagnons d’armes de Pierre Ier.

© RIA NOVOSTI

Du 18 au 22 avril à Saint-Pétersbourg aura lieu le XIIe Festival international du ballet, Dance Open. De célèbres chorégraphes présenteront leur travail dans des spectacles de maîtres russes et étrangers. L’année de la 101e présentation aux Saisons russes à Paris du ballet Le Sacre du printemps de Vaslav Nijinski sera l’occasion de redécouvrir ce ballet dans une nouvelle mise en scène du chorégraphe slovène, Edward Klug.

© SERVICE DE PRESSE

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Prochain numéro le 30 avril


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