La Russie d'Aujourd'hui

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10 juillet Le prochain numéro REUTERS

Le Mariinsky nouvelle formule Le célèbre théâtre lyrique de St-Pétersbourg s’est doté d’un nouvel espace culturel digne des ambitions de la ville.

Publié en coordination avec The Daily Telegraph, The New York Times, The Economic Times et d’autres grands quotidiens internationaux

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Ce supplément de huit pages est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Russie), qui assume l’entière responsabilité de son contenu Vendredi 24 mai 2013

Bacchus au bord de la mer Noire

SOCIÉTÉ

Sans jambes, avec le cœur SERVICE DE PRESSE

Le pays de la vodka peut aussi produire du bon vin. Les terres bordant la mer Noire possèdent les vertus nécessaires, notamment à la production de très bons vins blancs mousseux, et le climat s’y prête. Le savoir-faire est limité, mais des viticulteurs importent les bonnes techniques, et des investisseurs étrangers prennent le risque. Reste à convaincre le consommateur, mais aussi les pouvoirs publics, qui tardent à prendre des mesures incitatives. Dans notre dossier sur la viticulture en Russie, nous traçons un état des lieux de la production actuelle et revenons un peu en arrière sur l’évolution du goût et l’introduction du vin auprès des masses prolétariennes, un breuvage jusqu’alors réservé à une élite. Aujourd’hui, le vin produit en Russie a mauvaise presse par rapport aux crus d’importation. Mais une expérience réussie de viticulture à la française prouve que le potentiel russe existe.

Comment le photographe de Saint-Pétersbourg Sergueï Alexandrov, amputé des deux jambes suite à un accident de montagne, a remporté le bronze aux championnats de Russie de ski paralympique. PAGE 3

OPINIONS

Syrie : Moscou bouge-t-il ? Le politologue Andreï Ilyashenko se penche sur la prochaine conférence à Genève et s’interroge sur l’évolution possible de la position du Kremlin.

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MIKHAIL MORDASOV

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Espace L’agence spatiale russe dévoile un nouveau calendrier et de grands projets

Transports Défi pour les pouvoirs publics

Le cosmos remet les ambitions en orbite

Désengorger Moscou : grands et petits remèdes

l’espace ». C’est pourquoi la Russie ambitionne de mettre au point une nouvelle famille de lanceurs sous le nom générique d’Angara. Mais ce n’est pas pour demain. La conception d’un véhicule pour l’espace requiert des moyens technologiques et financiers très lourds. C’est pourquoi les fameux lanceurs Proton, Soyouz et Zenit, qui ont fait preuve de leur robustesse pour un coût raisonnable, continueront à décoller depuis Baïkonour. La dernière feuille de route publiée par Roscosmos le 29 avril dernier stipule que d’ici à 2015, le futur lanceur lourd Angara aura son pas de tir au cosmodrome militaire de Plessetsk, dans le Grand Nord russe. Un pas de tir doit aussi être construit sur le tout nouveau cosmodrome de Vostotchny, dans l’Extrême-Orient russe. La communauté des experts reste très sceptique sur ce calendrier, jugé trop serré. À l’horizon 2020, Vostotchny sera élargi pour accueillir à son tour le lanceur lourd Angara 5, ainsi que des vols habités.

Un nouveau cosmodrome, un nouveau lanceur super lourd, des missions vers la Lune et Mars, le renouveau de l’exploration interstellaire : tout un programme jusqu’en 2030 et plus. PAUL DUVERNET LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

Porte du Nord

La première année du troisième mandat a vu le président, hostile aux concessions, mobiliser les forces conservatrices en province.

Arkhanguelsk, l’une des villes les plus septentrionales de la Russie, mise sur l’Arctique pour attirer les touristes.

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AP

Poutine, un an après

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LORI/LEGION MEDIA

AP

L’agence spatiale russe (Roscosmos) se frotte les mains devant sa nouvelle manne budgétaire. Le Kremlin parle de nouveau de conquête spatiale, pour faire rêver des Russes nostalgiques des épopées gagariniennes. Le découpage des ambitions spatiales s’articule autour de quatre échéances : 2015, 2020, 2030 et au-delà. Impossible de bâtir une stratégie spatiale indépendante sans disposer de ses propres lanceurs. Il s’agit du sacro-saint « accès à

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Aux heures de pointe, 300 km de bouchons paralysent la capitale et le métro est bondé. Pistes cyclables, zones piétonnes et réorganisation des transports publics sont à l’étude. BENJAMIN HUTTER LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI

Moscou et son oblast comptent près de 20 millions d’habitants soit deux fois plus que l’agglomération parisienne. Cette population se déplace : chaque jour, le métro moscovite accueille neuf millions de passagers, selon le site officiel du réseau. Certaines stations, comme Vykhino ou Kitai-Gorod, voient passer quotidiennement jusqu’à 150 000 personnes. C’est le taux de fréquentation le plus élevé du monde. En ce qui concerne le réseau routier, le ministère du Transport régional a recensé 53 zones d’engorgement pendant les heures de pointe, qui forment à chaque fois près de 300 km de bouchons et des embouteillages à n’en plus finir. Vladimir Poutine lui-même a cru bon de s’excuser du fait que ses convois pré-

ITAR-TASS

sidentiels n’arrangent pas la situation (lors d’un entretien accordé à la chaîne NTV après son investiture en mai 2012) : « Je regrette et présente mes excuses à ceux à qui nous causons des inconvénients. À vrai dire, ça me chagrine mais je dois travailler », avait indiqué le président avant d’ajouter que les rues de la capitale russe n’étaient pas prévues pour un si gros volume de véhicules. SUITE EN PAGE 3


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