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Kamtchatka : terre de glace et de feu Les volcans et la nature sauvage pour un tourisme à l’écart de toute civilisation. P. 5
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Le chic d’habiller « à la russe » Les grands couturiers internationaux redécouvrent le style russe en s’inspirant de ses motifs traditionnels.
Publié en coordination avec The Daily Telegraph, The New York Times, The Economic Times et d’autres grands quotidiens internationaux
P. 8
Ce supplément de huit pages est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Russie), qui assume l’entière responsabilité de son contenu Mercredi 20 novembre 2013
Société Intolérance grandissante et tensions entre les communautés, alors qu’il faut compenser la chute de la démographie russe
Le pouvoir face au défi de l’immigration des grands sujets de préoccupation sont passés de 7% à 27%, et même le premier dans la capitale. Le thème de la lutte contre l’immigration illégale a d’ailleurs été central dans la course à la mairie de Moscou l’été dernier. L’essor de la xénophobie au quotidien, sans lien idéologique apparent, est devenu visible à partir de la seconde moitié des années 1990, expliquent les sociologues. « Avec le lancement des réformes et la frustration provoquée par la destruction du tissu social, une affirmation de soi négative et une recherche de l’identité nationale se sont mises en marche. Et comme il n’y avait pas de quoi être spécialement fier, cette affirmation de soi se traduisait essentiellement par un transfert de nos propres complexes et antipathies vis-à-vis de tous les étrangers, explique le directeur du Centre Levada, Lev Goudkov. Ce processus s’est intensifié dans les années 2000, lorsque le pays a pris le cap du renouveau des traditions nationales, du conservatisme, de la stabilité ».
Des troubles récents à Moscou ont conduit les autorités à réexaminer la politique migratoire et à lutter contre la clandestinité pour enrayer la montée du racisme et de la xénophobie. YOULIA PONOMAREVA
Les événements de Biriouliovo (banlieue de Moscou), qui ont attisé les tensions à la suite du meurtre d’Egor Chtcherbakov, un Russe « ethnique » âgé de 25 ans, ont donné une nouvelle impulsion au débat sur l’éventuelle instauration d’un régime de visas pour les ressortissants des anciennes républiques soviétiques situées en Transcaucasie et en Asie Centrale. Dans un sondage effectué par le Centre Levada en juin 2013, 84% des Russes se disaient favorables à un tel projet. Mais le Président Vladimir Poutine s’y oppose, craignant des retombées diplomatiques négatives avec les pays concernés. L’immigration n’en devient pas moins un thème sensible. Les sondés la classent parmi les problèmes majeurs de la société russe. Ceux qui considèrent l’immigration massive comme l’un
ITAR-TASS
LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI
Une majorité de citoyens russes réclament l’établissement d’un régime de visas pour les immigrés venus des pays de l’ex-URSS.
Paix en Syrie Les négociations de Genève-2 compromises
Moscou maintient la pression pour un règlement politique Dans l’attente d’une date pour les négociations entre l’opposition et le régime syrien, la Russie se dit prête à accueillir des représentants des deux bords. ANDREÏ ILIACHENKO LA RUSSIE D’AUJOURD’HUI
Même si les commentaires sur les raisons des désaccords sont rares, il est surtout question de la participation de l’Iran à la conférence. La Russie y est favorable, les États-Unis, non. Tout
comme l’Arabie Saoudite, très impliquée dans ce conflit, mais du côté de l’opposition. Washington rejette Téhéran par crainte du prestige sur la scène internationale que pourrait retirer le pouvoir iranien d’une participation aux négociations sur la Syrie. De fait, l’Iran n’a pas signé l’accord de Genève de 2012, qui définit les étapes du règlement politique du conflit. Mais la raison profonde des difficultés est que l’opposition sy-
rienne, ou plutôt sa partie radicale, qui est soutenue par Riyad, ne veut pas de cette conférence pour la paix. Les Saoudiens exigent l’exclusion du président al-Assad du processus de règlement politique du conflit. Or, comme le fait remarquer le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, chargé du dossier syrien pour la Russie, « un règlement politique ne convient peut-être pas à tout le monde. Il y a bien sûr l’opposition, sans parler des rebelles et des groupes de terroristes radicaux qui misent uniquement sur la force et la guerre. Mais, il y a aussi des forces extérieures qui encouragent ces tendances, non seulement sur le plan moral et politique mais aussi matériel ». SUITE EN PAGE 2
Maëlle Gavet dirige le site leader du commerce en ligne en Russie « Je n’ai pas une conscience forte de mon statut d’étrangère. Ni de mon statut de femme, car je suis sûre que vous allez y venir ! » Installée depuis plusieurs années en Russie, Maëlle Gavet dévoile une personnalité hors du commun. Cette Française de 35 ans est à la tête du groupe Ozon dont le site de commerce en ligne est leader en Russie. « Nous nous sommes développés en parallèle d’Amazon, c’est-à-dire que nous ne l’avons pas copié », préciset-elle. Elle s’est entretenue avec notre journal sur son parcours et le marché Internet russe. RIA NOVOSTI
Lisez sur notre site La caricature ou l’art de faire de la politique larussiedaujourdhui.fr/26463
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Le décembre
La voix soviétique qui faisait enrager Hitler larussiedaujourdhui.fr/26253
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