be.rbth.com
Russia Beyond the Headlines est le nouveau nom de
Mercredi 2 avril 2014
supplément en français au journal Le Soir
Les actualités de la Russie Distribué avec
Ce supplément de six pages est édité et publié par Rossiyskaya Gazeta (Russie), qui assume l’entière responsabilité de son contenu
P U B L I É E N C O O R D I N AT I O N AV E C T H E D A I LY T E L E G R A P H , T H E WA S H I N G T O N P O S T E T D ’A U T R E S G R A N D S Q U O T I D I E N S I N T E R N AT I O N A U X
Ukraine Dans la crise actuelle, la langue est devenu l'otage d'intérêts politiques
ÉDITORIAL
Langue russe en Ukraine : les mots de la discorde
Une autre Russie Eugène Abov DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
epuis deux ans, nous sortions un supplément que vous connaissiez sous le nom de La Russie d’Aujourd’hui avec le journal Le Soir. Désormais, cette publication s’appelle Russia Beyond the Headlines (RBTH). Le changement de nom implique une modification de notre ligne éditoriale. Nous ne voulons pas seulement informer. Nous souhaitons aller au-delà de ce qui fait la Une des journaux et fournir une analyse approfondie des réalités politiques, sociales, culturelles et économiques du pays. Nos articles offriront des perspectives diverses et présenteront une autre Russie. Celle, justement, qui se cache derrière les stéréotypes. Russia Beyond the Headlines est un projet d’information mondial qui a vu le jour en 2007 avec pour but une diffusion dans un grand nombre de pays : de l’Argentine, à l’Uruguay et au Brésil dans l’hémisphère sud jusqu’à l’Amérique du Nord et aux antipodes, à savoir l’Australie et le Japon, en passant par la plupart des pays d’Europe. Nous comptons actuellement pas moins de 26 suppléments publiés dans 14 langues différentes et 19 sites internet. Nous les publions à travers les quotidiens nationaux les plus diffusés et les plus prestigieux, tels que The Wall Street Journal, The NewYork Times et The Washington Post (États-Unis), The Daily Telegraph (RoyaumeUni), Le Figaro (France), El País (Espagne), La Repubblica (Italie) et bien d’autres. Cette nouvelle formule est l’aboutissement de nos efforts de recherche. Elle nous permettra de consolider nos ambitions au niveau mondial et de renforcer ainsi notre marque « Russia Beyond the Headlines ». Nous vous invitons également à découvrir la Russie à travers notre site Internet be.rbth.com et à y exprimer votre opinion sur la qualité de notre publication et sur les thèmes qui y sont traités.
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© REUTERS
L’Ukraine qui se déchire vit aussi une rivalité artificiellement entretenue entre les langues ukrainienne et russe, pourtant très proches l’une de l’autre du point de vue linguistique. IOULIA KOUDINOVA RBTH
« Langue double amène grand trouble », écrivait Benjamin Franklin. C’est ce qu’ont dû penser les
députés ukrainiens juste après le départ du PrésidentViktor Ianoukovitch fin février. Leur première décision a été d'ôter aux régions le droit d’adopter le russe comme seconde langue officielle. Ils ont en fait ouvert la boîte de Pandore, même si Kiev est depuis revenu sur cette décision. Des millions d’Ukrainiens dont le russe est la langue préférée se sont offensés, nourris-
sant les tendances pro-russes en Crimée et dans l’est du pays. Le « grand trouble » ne vient pas de l’incompréhension, car la quasi-totalité des Ukrainiens comprennent les deux langues et une large majorité est bilingue. Le degré d’intelligibilité mutuelle entre les deux langues est élevé, aussi bien sous forme orale qu’écrite. La langue russe domine dans le bassin du Donbass (sud-
est), dans les grandes villes sous la ligne allant de d’Odessa à Kharkiv, et en Crimée. Au nord et à l’ouest de l’Ukraine, ainsi que dans les campagnes, la langue ukrainienne est prépondérante. Selon un sondage réalisé en 2010 par Research & Branding Group, l’ukrainien est la langue maternelle de 65% des habitants du pays, contre 33% pour le russe. Mais ce sondage souligne aussi un paradoxe.
La maîtrise de la langue russe est supérieure à celle de l’ukrainien. Et pourtant l’usage de celui-ci est préféré par 46% de la population contre 38% pour le russe. Dans le discours public, cela se traduit par une complainte généralisée des Ukrainiens à l’endroit des hommes politiques, accusés de mal parler la langue nationale. SUITE EN PAGE 2
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Le mai
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