Russia Beyond The Headlines (France)

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«Russia Beyond the Headlines» est le nouveau nom de

Mercredi 21 mai 2014

, distribué en français avec Le Figaro

Visions de la Russie Distribué avec

Parmi les autres partenaires de distribution : The Daily Telegraph, The New York Times, The Washington Post, La Repubblica, etc.

C E C A H I E R D E H U I T PA G E S E S T É D I T É E T P U B L I É PA R R O S S I Y S K AYA G A Z E TA ( R U S S I E ) , Q U I A S S U M E L ’ E N T I È R E R E S P O N S A B I L I T É D E S O N C O N T E N U

FRÈRES ENNEMIS SUR LE MARCHÉ DE L’ARMEMENT

Le destin d’une Française en URSS

Liées à leur naissance en URSS et toujours très interdépendantes, les industries militaires d’Ukraine et de Russie partagent la même clientèle. Comment divorcer calmement ? PAGE 2

ÉCONOMIE Effet des sanctions sur le climat d’investissement

Les milieux d’affaires français attendent la fin de l’orage La crise ukrainienne touche directement les secteurs économiques très dépendants de la conjoncture, comme le tourisme, mais reste pour l’instant sans incidence sur la stratégie à long terme des entreprises françaises en Russie.

GJEL : LE CREUSET RUSSE MÉCONNU DE LA PORCELAINE

BENJAMIN HUTTER POUR RBTH

La situation en Ukraine ne remet pas en cause les investissements français en Russie, mais elle n’est pas sans conséquences commerciales à court terme. Pour l’instant, seul le tourisme, très dépendant de l’image du pays, semble pâtir de la crise.

Tourisme : chute des commandes

PHOTOXPRESS

Le nom de Gjel, petit village près de Moscou, n’est guère connu que des amateurs de porcelaine. Les ateliers de céramique valent le détour, sans parler des églises ancestrales de la région. PAGE 5

COMPRENDRE LA RUSSIE : LE FRUIT D’UNE EXPÉRIENCE Maureen Demidoff, une Française vivant à Moscou, a tiré de son expérience un livre et des conseils qu’elle partage.

Dans Passeport rouge, un spectacle proposé sur une scène parisienne, une Française suit son mari, un artiste russe, en Union soviétique à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La pièce présentée par Aurélie Valetoux est inspirée du livre de Lucile Gubler, la petite-fille d’Annette, l’héroïne réelle et toujours en vie : « Parlez-moi d’amour. Une Française dans la terreur stalinienne ». LIRE EN PAGE 7

« Les conséquences sont très visibles. Nous constatons une chute des commandes d’environ 30% sur le tourisme de groupe et de 20% sur le tourisme individuel par rapport à l’année dernière. Seuls les voyages d’affaires restent au même niveau », témoigne Gilles Chenesseau, conseiller du président de Tsarvoyages, un tour-opérateur basé à Moscou. La baisse est d’autant plus nette que la Russie s’était transformée en destination culturelle refuge pour les Européens après les troubles dans le monde arabe. « Aujourd’hui nos clients nous questionnent sur la situation, expriment des peurs. Il est difficile pour nous d’expliquer qu’il ne se passe rien en Russie, d’autant que le traitement du dossier ukrainien dans les médias peut vite mener à un amalgame entre les pro-Russes en Ukraine et la Russie », remarque Gilles Chenesseau.

Les projets d’infrastructure épargnés À Samara, dans la région de la Volga, la crise politique ukrainienne n’a pas de conséquences économiques directes pour la société Samara Electroshield, détenue à 100% par le groupe français Schneider Electric depuis mars 2013.

« Pour nous, la situation en Ukraine ne change rien : la stratégie que nous avons définie est basée sur le long terme. Nous savons que l’environnement peut évoluer mais nous croyons surtout au développement du marché russe », affirme Éric Brisset, président de la société. En 2014, Samara Electroshield lancera la construction d’une usine de transformateurs électriques à Samara. « La Russie a besoin de moderniser ses infrastructures, notamment ses réseaux électriques, et cette nécessité ne dépend pas de critères géopolitiques. Les sociétés pétrolières ont des plans d’investissement et nous comptons les accompagner, indépendamment du contexte. Même chose pour les transports, avec la modernisation du réseau ferroviaire ou celle des aéroports d’Ekaterinebourg et de Samara sur lesquels nous travaillons. Ces projets seront menés à leur terme », assure Éric Brisset. Pourtant, l’histoire a déjà montré, dans le domaine militaire par exemple, que les autorités russes choisissaient parfois de rompre un contrat avec une société étrangère pour en conclure un nouveau avec une entreprise russe. « Notre actionnaire est français mais 99% de nos salariés, sur les 7 000 que nous employons, sont russes. Et nous payons nos impôts ici. Samara Electroshield est donc un partenaire local et à ce titre, ne se sent pas menacé par un tel retournement de situation », analyse Éric Brisset.

La crainte d’un durcissement sous la pression des États-Unis La crise ukrainienne pourrait toutefois avoir des conséquences plus graves si l’Union européenne cédait à la pression des États-Unis et adoptait des sanctions économiques contre la Russie, entraînant un engrenage de contre-sanctions qui pourraient avoir un réel impact sur les entreprises françaises. SUITE EN PAGE 4

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MÉDIAS Les autorités russes veulent mettre de l’ordre dans la publication et la diffusion sur Internet

À lire sur notre site Web Coupe du Monde 2018 : on n’en finit pas de bâtir ! fr.rbth.com/28991

Les blogs soumis aux règles du journalisme Une nouvelle loi signée par Vladimir Poutine début mai contraint les blogueurs à vérifier l’authenticité des informations qu’ils publient, et à révéler leur véritable identité. MARINA OBRAZKOVA RBTH

fr.rbth.com/28863

RIA NOVOSTI

Le meilleur de la Russie : entre ville et campagne

S’agit-il d’une tentative de prise de contrôle d’Internet de la part des autorités ruses, comme l’affirment certains experts ? Ou, selon le pouvoir, de renforcer la fiabilité des informations publiées par les blogueurs sur les pages les plus visitées de la Toile ? Une nouvelle loi oblige les personnes physiques et morales à notifier l’autorité de supervision des communications et des médias (Roskomnadzor), de tout projet de lancement d’informations sur Internet, ainsi qu’à stocker pendant un semestre les données touchant à la diffusion d’informations en ligne. Les personnes utilisant des sites pour leur usage personnel, domestique ou familial ne seront pas concernées par ces nouvelles règles. Ce faisant, un nouveau concept fait son apparition dans la législation : celui de

Au-delà de 3000 lécteurs par jour, le blogueur doit révéler sa véritable identité.

« blogueur ». Les députés suggèrent d’inclure dans cette catégorie toutes les personnes recueillant sur leur site personnel, ou sur leur page d’un réseau social, un minimum de trois mille visites par jour. Roskomnadzor entend mettre au point un programme spécial visant à contrôler le nombre de visiteurs.

Les personnes figurant dans la catégorie « blogueur » seront enregistrées à part et en mesure de générer des recettes publicitaires. L’un des auteurs du projet de loi et président du Comité de la politique d’information de la Douma d’État, Alexeï Mitrofanov, a indiqué qu’à l’avenir, les blogueurs pourraient être répertoriés dans

trois catégories différentes en fonction de leur nombre de visiteurs, sous les rubriques « blogueur », « super-blogueur » et « blogueur-star ». En termes concrets, la loi fait obligation aux éditeurs de « journaux » Internet de vérifier l’authenticité des informations publiées, de respecter les règles concernant les campagnes préélectorales, de veiller à ne pas propager d’informations concernant la vie privée des personnes, à ne pas diffuser de documents extrémistes et à spécifier des restrictions d’âge s’appliquant éventuellement aux usagers. Dès qu’un blog totalisera trois mille lecteurs, son auteur sera tenu de dévoiler ses véritables nom et prénom. Le blog ne diffèrera donc pas des médias traditionnels. Des amendes sont prévues en cas de violation de la réglementation : de 100 à 200 euros pour les personnes physiques, et de 200 à 1 000 euros pour les personnes morales. Les contrevenants ignorant de façon répétée les injonctions du Roskomnadzor s’exposeront à une pénalité de 10 000 euros assortie d’une fermeture de leur blog pendant 30 jours. SUITE EN PAGE 3


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