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Russia Beyond the Headlines est le nouveau nom de
Mercredi 7 mai 2014
supplément en français au journal Le Soir
Les actualités de la Russie Distribué avec
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C E S U P P L È M E N T D E S I X P A G E S E S T É D I T É E T P U B L I É P A R R O S S I Y S K AYA G A Z E T A ( R U S S I E ) , Q U I A S S U M E L ’ E N T I È R E R E S P O N S A B I L I T É D E S O N C O N T E N U
Bâtir, bâtir et encore bâtir !
La Crimée reprend doucement son train de vie habituel La Crimée a fait beaucoup couler d'encre ces derniers mois. Les frontières ont bougé, mais pas les fabuleux paysages, ni les étonnants palais. RBTH revient sur la péninsule et sur la manière dont ses habitants vivent ce moment historique. LIRE EN PAGE 2
12,5 milliards d'euros seront dépensés par le gouvernement russe pour construire les infrastructures et des nouveaux stades qui accueilleront la Coupe du Monde de football 2018. PAGE 3
Les nouveaux talents de l'Est
Le 63e concours Reine Elisabeth se déroulera à Bruxelles. 73 interprètes d'opéra s'affronteront pour l'honneur d'être vainqueur du concours. Parmi eux, cinq chanteurs russes. PAGE 5
Week-end russe à Bruxelles Voulez-vous découvrir le patrimoine russe à Bruxelles ? Vous seriez étonnés de découvrir combien de lieux de culture et de gastronomie russes sont présents en Belgique. PAGE 6 © RIA NOVOSTI
Des salaires modestes, mais une formation et un logement Les salaires des fonctionnaires russes sont nettement inférieurs à ceux de leurs collègues européens et américains. ALEXEÏ LOSSAN RBTH
Les revenus des dirigeants russes et américains viennent d'être officiellement publiés. Le président russe Vladimir Poutine gagnerait moins que son homologue américain Barack Obama. En un an, Poutine a reçu 3,672
millions de roubles (environ 74 600 euros), et le deuxième homme dans la hiérarchie, le Premier ministre Dmitri Medvedev, a touché 4,259 millions de roubles (soit 86 500 euros) en un an. Pour la comparaison, le re-
venu de Barack Obama était de 481 000 dollars (349 000 euros), celui du deuxième homme dans la hiérarchie des États-Unis, le vice-président Joe Biden, était de 407 000 dollars (295 000 euros).
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François Hollande est de près de 180 000 euros, et enfin celui d' Elio di Rupo, Premier ministre de Belgique, est d'environ 132 500 euros. SUITE EN PAGE 3
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À lire sur notre site Web Ma vie en Russie : Ann Wauters
Leurs homologues européens gagnent eux aussi plus que les dirigeants russes. À titre d'exemple, le revenu annuel de la chancelière allemande Angela Merkel est d'environ 280 000 euros, celui du président français
Le juin
Une société russe copie des Van Gogh pour 145 euros be.rbth.com/28905
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Micro-trottoir Les avis contrastés des habitants sur le rattachement de la Crimée
Ukraine Échec de la désescalade
Le mémorandum de Genève n’a pas sauvé l’Ukraine Les experts estiment que chaque partie a interprété à sa manière la déclaration signée à Genève le 17 avril. Coup d'oeil sur les contradictions entre les deux camps. GEVORG MIRZAYAN, SERGUEÏ GORCHKOV POUR RBTH
© SERGEY SAVOSTIANOV
Les pays occidentaux accusent la Russie de la guerre civile qui se poursuit dans le Sud-Est de l’Ukraine, comme en témoignent les nouvelles sanctions contre les fonctionnaires, entrepreneurs et entreprises russes. « Les hommes politiques occidentaux affirment que les combattants des régions de Lougansk et Donetsk ne sont toujours pas désarmés parce que la Russie n’a pas retiré ses troupes de la région, continue à apporter un soutien moral aux partisans du fédéralisme, concentre ses troupes à la frontière et ne leur a toujours pas ordonné de déposer les armes et de libérer les bâtiments administratifs occupés », a expliqué Dmitri Souslov, directeur adjoint du Centre d'études européennes et internationales de l'École supérieure de l'économie (Moscou). Le secrétaire d’État américain John Kerry a clairement indiqué que Washington considère que Moscou doit contrôler les opposants pro-russes dans le Sud-Est du pays et les obliger à libérer les bâtiments administratifs et à déposer les armes. Le problème est que ces derniers n’étaient pas représentés à Genève et refusent de suivre les accords. Moscou a tenté de persuader Kiev, Washington et Bruxelles d’inviter les partisans de l’autonomie régionale à Genève, sans succès. Cela a été perçu comme une victoire diplomatique pour Kiev, mais maints observateurs y ont vu un but contre son propre camp. D'un point de vue russe, contrairement aux affirmations de l’Occident, à Genève, la Russie ne s’est pas engagée à désarmer les fédéralistes. En outre, la question du « désarmement et de la libération des bâtiments » est définie de manière très floue dans le mémorandum. Par exemple, aucune « feuille de route » ni marche à suivre n’y est indiquée. Cela a permis au coprésident de la république de Donetsk Denis Pouchiline de déclarer que les manifestants ne quitteront les bâtiments de l’administration régionale et des forces de l’ordre occupés et ne déposeront les armes qu’après le démontage du campement de Maidan, la libération des bâtiments à Kiev et le désarmement des combattants du Pravy Sector. La Russie a soutenu cette position : le ministre des Affaires étran-
Si certains Criméens se sont jamais sentis ukrainiens, d'autres considèrent le rattachement à la Russie comme une « annexion par la force ».
À peine un mois s'est écoulé depuis l'entrée de la Crimée dans la Fédération de Russie. Que pensent les « nouveaux Russes » de leur statut et de l'avenir ? ERADJ NIDOEV POUR RBTH
Iouri (31 ans) Iouri est né et a grandi à Simféropol. La Crimée est la patrie de son père mais sa mère est originaire d'Ukraine occidentale. Aujourd'hui, il s'occupe de toitures et fabrique des ardoises métalliques. Plusieurs fois par semaine, il doit attendre dans de longues queues à la banque, pour réaliser des virements bancaires à ses partenaires ukrainiens. Les succursales de banques ukrainiennes ont cessé de travailler dans la péninsule, et l'activité des banques russes ne fait que démarrer. « Pour l'instant, le système bancaire ne fonctionne pas normalement, tous les Criméens feront face à des difficultés. Mais on peut bien attendre. Je suis sûr qu'il était mieux de ne pas rester en Ukraine. Tout le monde dit que nous sommes une région subventionnée, mais je considère qu'avec une bonne gouvernance et des investissements, nous pouvons devenir excédentaires. J'avais eu l'idée de partir, comme tout le monde, avant le rattachement de la Crimée à la Russie, mais maintenant, je ne veux plus. Si on met de l'ordre ici, tout se passera normalement ».
Ilona (19 ans) Ilona s'est installée en Crimée pour devenir psychologue. Elle était contre le rattachement de la Crimée à la Russie. « J'ai entendu différentes remarques à mon encontre. Parce que je viens du centre de l’Ukraine, j'entends dire que je suis partisane de Bandera [nationaliste ukrainien, ndlr] ». Après le rattachement de la Cri-
mée, Ilona a eu des difficultés à son arrivée à Sébastopol. Il n'y a pas longtemps, elle est allée au service des migrations, où on lui a dit qu'elle devait choisir la citoyenneté quelle souhaitait avoir. Si elle voulait conserver un passeport ukrainien, elle devrait alors se faire délivrer une carte d'immigration. Si elle veut obtenir la citoyenneté russe, elle pourrait connaître des difficultés pour revenir dans sa famille en Ukraine.
Alexandre (28 ans) Alexandre est capitaine d'un petit bateau touristique. Il a vécu toute sa vie à Sébastopol, la « ville-héros », où vivent ses parents. Lui et sa famille sont pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Un mois après que son vœu se soit réalisé, il reconnaît que sa vie est loin de s'améliorer aussi vite qu'il ne l'aurait voulu. « Notre ville est un centre militaire et touristique. Des millions de personnes viennent chez nous, mais vous voyez que tout est dans un tel état, à commencer par ce quai, sur lequel il est terrifiant de marcher. Je n'ai pas vu ce soutien de la part de Kiev pendant tout le temps durant lequel j'ai vécu ici. Il y a un espoir avec la Russie. En vingt ans, je ne me suis pas senti Ukrainien et je suis très content des nouvelles autorités ».
Alexeï et Vadim (27 ans) Les soldats Alexeï et Vadim sont citoyens d'Ukraine. Ils ont travaillé toute leur vie à Sébastopol sous le commandement de la flotte ukrainienne, et voilà maintenant qu'ils se trouvent entre deux feux : en Ukraine on les dénigre, et ici on les accueille avec froideur. Alexeï sert à Sébastopol depuis plusieurs années. Il a une femme russe, ses enfants vivent ici. Sur le rattachement de la Crimée à la Russie, il a essayé de ne pas répondre, il a peur : « Ici, si t'es Ukrai-
nien, alors t'es un fasciste. Essayez d'aller jusqu'au centre avec un drapeau ukrainien. Mais je ne peux pas revenir en Ukraine, si je vais chez mes parents, on me passera les menottes : je suis désormais un traître pour eux ». Son collègue, Vadim, est moins catégorique à propos de ces événements. Il se considère comme
Les soldats Alexeï et Vadim sont citoyens d'Ukraine. Ils travaillent à Sébastopol pour la flotte ukrainienne et se trouvent entre deux feux : traîtres en Ukraine, ici, on les accueille avec froideur Ukrainien, bien que son père soit Russe. Toute sa famille du côté de sa mère vit en Ukraine, du côté de son père en Russie. Alexeï et Vadim sont encore comptabilisés dans les forces armées ukrainiennes, mais on leur a tous déjà donné un uniforme russe, ils ont été répartis en groupes de 15 personnes, et des cours de mise à niveau les attendent : ils serviront un autre pays.
Oleg (26 ans) Oleg Skvortsov est né à Saint-Pétersbourg. En 1992, un an après la chute de l'Union soviétique, il a déménagé à l'âge de 5 ans avec ses parents à Sébastopol, et il se considère Ukrainien. Il a refusé la citoyenneté russe qu'on accorde aujourd'hui en Crimée. « Je suis contre le rattachement. Je considère que la Crimée est une partie de l'Ukraine, dit-il. J'ai longtemps discuté de ça avec mes parents : ils sont pour le rattachement de la Crimée, et nous nous sommes disputés. Il y a la question de l'identification : ici une grande partie
Izzed Emirsaliev, (41 ans) Tatar de Crimée de souche, vivant à Bakhtchisaraï, Izzed s'est déclaré contre le rattachement de la Crimée à la Russie, qu'il considère comme une annexion par la force. Il est arrivé en Crimée depuis l'Ouzbékistan en 1999. Cela fait huit ans qu'il travaille ici comme conducteur de taxi collectif. Après l'entrée de la presqu'île dans la Russie, Izzed n'a ressenti aucune amélioration. Au contraire. Les prix ont augmenté à trois reprises, notamment ceux des produits alimentaires et de l'essence.
Ania Malinina et Vika Matrynenko (17 ans) Ania et Vika sont les élèves d'une des écoles ordinaires de Sébastopol, et ont 17 ans. Elles sont contentes de devenir Russes. « On se rappelle qu'après le référendum, la ville s'est épanouie, et les gens sont devenus plus accueillants, le patriotisme s'est réveillé chez eux. Tout le monde marchait avec des drapeaux. Tout le monde est content, tout le monde était réellement et simplement heureux », se rappelle Vika. Les filles ne s'intéressent pas à la politique, mais elles ne peuvent rester indifférentes. Elles veulent démentir les rumeurs négatives sur la Crimée : « Ce qu'on lit sur la Crimée sur les réseaux sociaux, c'est qu'il y a la guerre chez nous, que la Crimée est occupée. Mais ce n'est pas du tout ça, dit Ania. Les gens en Ukraine ne comprennent simplement pas qu'on les manipule. Mais personne ne les aidera. On les a viré, les McDonald's ont fermé, gloire à Dieu. On nous a interdit l'entrée en Europe, on nous considère comme des occupants et des terroristes à Kiev. Nous sommes de toute façon contents, nous sommes enfin rentrés à la maison ! »
© AP
Crimée : un mois après le référendum
des gens s'identifient comme russes, et veulent être en Russie, et sur ce plan je les comprends. Je reconnais le droit à un tel souhait, mais le référendum est pour moi illégitime. Aucun référendum normal ne peut être préparé en deux semaines. Je rassemble toutes mes affaires et je pense qu'à l'été je partirai pour l'Ukraine. Je travaille dans une compagnie russe, et à distance dans une école de photo. J'ai du travail partout où je veux, l'essentiel est qu'il y ait une connection internet. J'espère vraiment que l'Ukraine ne se scindera pas. Tout dépend de la façon dont Donetsk se comportera ».
gères Sergueï Lavrov estime que Kiev doit montrer un exemple moral d’exécution du mémorandum aux fédéralistes. Concernant le retrait des troupes du territoire ukrainien, Dmitri Souslov estime que la Russie ne peut donner un tel ordre, car ses troupes n’y sont pas présentes. Moscou continue à affirmer ne pas avoir envoyé de troupes spéciales en soutien aux citoyens rebelles du Sud-Est. Les autorités de Kiev n’ont toujours pas réussi à fournir des preuves convaincantes d’une intervention russe directe. « Le mémorandum ne dit mot sur le retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne. Toutes ces exigences à l’égard de la Russie ne sont que le fruit d’une interprétation large et unilatérale du mot « désescalade » par nos partenaires occidentaux, explique Dmitri Souslov. Moscou estime que la « désescalade » suppose l’arrêt de l’opération anti-terroriste dans le Sud-Est, le retrait des troupes ukrainiennes formées pour la répression de la contestation civile dans les régions de Donetsk et de Lougansk, ainsi que le déblocage des villes et agglomérations contrôlées par les partisans de la fédéralisation ». Par ailleurs, le Kremlin considère avoir des raisons légitimes pour refuser de mettre la pression sur les fédéralistes dont Kiev exige les premières concessions. « La Russie et ses dirigeants jouissent d’un grand prestige dans le Donbass, la plupart des groupes d’activistes de Donetsk sont prêts à suivre les conseils de Sergueï Lavrov ou de Vladimir Poutine, par exemple, sur de nombreuses questions, explique Roman Travine, un politologue de Kharkiv. Toutefois, si Moscou exige d’importantes concessions unilatérales des habitants de la région, cela sera perçu comme une trahison et le prestige de la Russie dans la région subira un coup sérieux ». Alors que Mr. Kerry persiste à dire que Moscou doit freiner « la force de la foule », Moscou répond que les manifestants du Sud-Est ne sont pas ses « marionnettes » et que la Russie ne peut les obliger à respecter les accords de Genève tant que la partie adverse poursuit une opération militaire à leur encontre et les qualifie de terroristes. « Plutôt que se rendre à l’évidence que quelque chose ne fonctionne pas au sein de l’État ukrainien et essayer d’établir le dialogue », a déclaré le Président Poutine au cours de la ligne directe nationale télévisée, « Il faut emprunter la voie du dialogue avec tous les habitants du pays, où qu’ils résident ».
John Kerry (à gauche) et Sergueï Lavrov (à droite).
LES SUPPLÉMENTS SPÉCIAUX ET SECTIONS SUR LA RUSSIE SONT PRODUITS ET PUBLIÉS PAR RUSSIA BEYOND THE HEADLINES, UNE FILLIALE DE ROSSIYSKAYA GAZETA (RUSSIE), DANS LES QUOTIDIENS INTERNATIONAUX : • LE SOIR, BELGIQUE • LE FIGARO, FRANCE • THE DAILY TELEGRAPH, GRANDE BRETAGNE • SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, ALLEMAGNE • EL PAÍS, ESPAGNE • LA REPUBBLICA, ITALIE •DUMA, BULGARIE • POLITIKA, GEOPOLITIKA, SERBIE • THE WASHINGTON POST, THE NEW YORK TIMES ET THE WALL STREET JOURNAL, ÉTATS-UNIS • THE ECONOMIC TIMES, INDE • MAINICHI SHIMBUN, JAPON • GLOBAL TIMES CHINE • LA NATION, ARGENTINE • FOLHA DE S. PAOLO, BRÉSIL • EL OBSERVADOR, URUGUAY • SYDNEY MORNING HERALD, THE AGE, AUSTRALIE • ELEUTHEROS TYPOS, GRÈCE • JOONGANG ILBO, CORÉE DU SUD • GULF NEWS, AL KHALEEJ, ÉMIRATS ARABES UNIS • NOVA MAKEDONIJA, MACÉDOINE • NATION, THAÏLANDE. EMAIL : BE@RBTH.COM. POUR EN SAVOIR PLUS CONSULTEZ BE.RBTH.COM. LE SOIR EST PUBLIÉ PAR SA ROSSEL ET CIE. RUE ROYALE. 100 - 1000 BRUXELLES - BELGIQUE . TÉL: 0032/2/225.55.55. IMPRESSION : ROSSEL PRINTING COMPANY SA. DIFFUSION : 94 800 EXEMPLAIRES
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Coupe du Monde 2018 Après Sotchi, un immense chantier s'est ouvert pour accueillir des millions de supporters
En proie à la fièvre de construction La Russie va construire dix nouveaux stades pour la Coupe du Monde de football. Coup d'œil sur les appels d'offre, les maîtres d’œuvre et les investissements de ces projets. TIMOUR GANEEV POUR RBTH
Sites de la Coupe du monde
© NATALIA MIKHAYLENKO
Le Ministère des sports a une nouvelle fois réévalué le coût de l’organisation par la Russie de la Coupe du Monde de football 2018. À la baisse ! Selon le plan prévisionnel, le coût de la mise en œuvre du programme de préparation du Mondial a diminué de 885 millions d’euros pour un total de 12,5 milliards d’euros. « Kazan Arena » est le premier des stades de la Coupe du Monde 2018 à être déjà prêt pour l'exploitation. Le match inaugural se déroulera dans ce stade le 26 mai prochain. « Kazan-Arena » est conçu pour accueillir 45 000 spectateurs et ressemble à celui de l’équipe Arsenal - « Emirates ». Le « Kazan-Arena » a coûté 288 millions d’euros. Le coût du stade de Kazan est comparable aux dépenses réalisées pour la construction des stades brésiliens qui accueillent le Mondial de cette année. Le stade « Ficht » de Sotchi, dans lequel s’est déroulé la cérémonie d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques, est également prêt à accueillir des matches. Il a été conçu par le cabinet d’architectes Populous, maître d’œuvre du « Yankee stadium » de New-York et du stade Olympique de Chicago. Dans les autres villes de Russie, les projets avancent rapidement. L’ouvrage le plus avancé est l'« Otkrytie Arena » de Moscou, le nouveau stade du Spartak. Il doit ouvrir ses portes en juillet 2014. Le « Zenith Arena », dont la construction a débuté en 2006, ne
sera achevé qu’au milieu de l’année 2018. Revenons à Moscou pour la rénovation du légendaire stade « Loujniki », qui a accueilli les Jeux Olympiques de 1980. Le nouveau stade « Loujniki » accueillera la finale du Mondial et 387 millions d’euros ont été alloués pour cette rénovation. La construction des stades situés dans les régions russes sera prise en charge par des entreprises russes. Ainsi, la société Stroïtransgaz de Guennadi Timtchenko bâtira les stades de Nijni-Novgorod et deVolgograd, tandis que le Crocus Group d’Aras et Emil Agalarov fera office de maître d’œuvre à Kaliningrad et Rostov-sur-le-Don, et la société de Dmitri Poumpiansky, SinaraDevelopment, se chargera de la reconstruction du stade d’Ekaterinbourg. « Les maîtres d’ouvrage des projets, ce sont les régions. Notre objectif est que le stade qu’ils ont commissionné soit homologué auprès de la FIFA », explique le ministre des Sports, M. Moutko. « Outre les stades, nous devons construire plus de 300 édifices : des complexes pour loger les joueurs, des centres de communication, des infrastructures énergétiques », explique Vitali Moutko. Selon les informations publiées par le ministère du Sport fin mars, un budget de 3,5 milliards d'euros est prévu pour la construction des infrastructures sportives. Ce montant est alloué à la construction et reconstruction des aéroports, autoroutes, centres de diffusion, mais aussi à la conception du développement des communications et technologies de l’information, à la construction et reconstruction
de transport. Sept nouvelles stations de métro doivent être ouvertes à SaintPétersbourg, un pont sera érigé sur l’île Serny afin d’assurer un trajet sans feux entre l’aéroport Pulkovo et « Zenith Arena ». Le coût de la construc-
d’hôpitaux et de stations d’épuration. Lors de la préparation, les autorités régionales ont accordé une attention particulière à la rénovation du système
tion est estimé à 180,5 millions d'euros. Pour le confort des supporters, les autorités de Samara envisagent de construire une ligne de tramway à grande vitesse à travers toute la ville, mais plus important encore, un réseau de métro doit être construit. 28 millions d'euros sont déjà alloués au projet. En outre, un tout nouveau moyen de transport par téléphérique verra le jour avant l’événement sportif dans de nombreuses villes qui accueilleront la Coupe du Monde 2018 – les seules exceptions seront Moscou, Rostovsur-le-Don, Ekaterinbourg et Sotchi. Le coût du trajet en téléphérique s’élèvera à 1-1,5 euro environ, pour une durée de 2 minutes. Moscou a réservé une attention particulière à la rénovation de l’infrastructure médicale. 485 millions d'euros devraient être dépensés pour la construction et reconstruction de sites dédiés à la santé. Chaque ville qui accueillera la Coupe du Monde restaurera des monuments culturels et des quartiers historiques et construira des hôtels (30 en moyenne). Selon AlexeïVorobiev, responsable du département de la Culture physique et des Sports de Moscou, 200 hôtels moscovites seront impliqués pour un total de 300 000 chambres. Une attention particulière est accordée à la sécurité. Par exemple, la société Sony développera des caméras de surveillance spéciales. Au total, plus de 140 000 de ces caméras seront installées à Ekaterinbourg, Nijni Novgorod et à Saransk. Grâce à l'expérience acquise à Sotchi, la Russie ne devrait pas avoir de mal à organiser impeccablement la Coupe du Monde.
SUITE DE LA PREMIÈRE PAGE
En général, les fonctionnaires en Russie gagnent beaucoup moins que leurs collègues des autres pays. Cependant, ils reçoivent des aides de l'État conséquentes et des privilèges. Les fonctionnaires de haut niveau peuvent utiliser des voitures d'État, des maisons de campagne, le service des communications spéciales et d'informations... Les fonctionnaires de statut moins élevé ont également droit à des aides. Selon la loi « Sur le service civil de l'État », les fonctionnaires ont le droit de recevoir gratuitement des subventions pour l'achat d'un logement ou de privatiser gratuitement un appar-
tement de service, mais seulement une fois au cours de leur carrière. C'est ainsi que le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, est devenu propriétaire d'un appartement d'une surface de 308 m2 dans le centre de Moscou. On peut également considérer comme un avantage le paiement des études aux frais de l'État : de plus, il ne s'agit pas seulement d'une formation ou d'un stage, mais bel et bien d'un deuxième diplôme d'études supérieures qui, en Russie, est payant. Les fonctionnaires ont aussi accès à des cliniques et sanatoriums spécialisés. Dans un contexte de déprime du secteur privé, le fonctionnariat devient de plus en plus populaire
en Russie. D'après les données de l'Institut indépendant de politique sociale, la part de citoyens occupant des postes à la fonction publique, dans une structure de classe
Comme compensations, les fonctionnaires reçoivent des aides de l'État conséquentes et des privilèges moyenne, est en constante augmentation. En 2013, les représentants du secteur de l'État représentaient 20% de la classe moyenne russe, c'est un tiers de plus qu'en 2007. Après la chute de l'URSS, le
nombre de fonctionnaires en Russie a connu une forte augmentation, il a presque triplé, dit Alexandre Dorofeev, directeur général du cabinet de conseil Arkaim. Il est impossible de donner le nombre exact de fonctionnaires puisque pour cela, il faudrait comparer les différents systèmes étatiques. Les chiffres de l'OCDE indiquent que le nombre d'employés du gouvernement central en Russie dépasse les 600 000. Si l'on compte tous les fonctionnaires fédéraux, régionaux et municipaux, alors le chiffre des représentants du pouvoir exécutif en Russie, selon Rosstat, atteint près d'1,3 million de personnes.
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Les salaires sont modestes, mais le logement et l'éducation sont offerts Le fonctionnariat devient de plus en plus populaire en Russie.
Cependant, dans tous les cas, selon les données de l'analyste de Finam Management Maksim Kliagin, en Russie, le nombre de fonctionnaires par rapport au nombre de citoyens est environ deux fois moins élevé que les indicateurs habituels pour les pays développés. Ce que l'on appelle « la monétisation des aides de l'État » pourrait favoriser le recrutement de personnes qui bénéficieraient
de perspectives de carrière au service de l'État. « Nous avons plus d'une fois proposé de monétiser une grande partie des aides pour augmenter l'efficacité des dépenses budgétaires », dit le directeur de l'Institut de gestion étatique et municipale EHESE, Andreï Klimenko. Néanmoins, d'après lui, pour attirer de jeunes spécialistes, il faut augmenter le salaire jusqu'au niveau du marché.
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INVESTISSEMENT RESILUX INVESTIT DANS LA RÉGION DE KOSTROMA Début 2015, la capacité de la SARL Resilux-Volga sera augmentée de 20%, et le volume des investissements s'élèvera à 3 millions d'euros, a déclaré Peter De Cuyper, chef du groupe Resilux, au cours d'une visite d'affaires à Kostroma à la fin du mois d'avril. La filiale de la compagnie en Russie produit des préformes de bouteilles depuis 15 ans. Dans les produits de la socié-
té Resilux, peuvent être versés de l'eau, des boissons non alcoolisées, du ketchup, du lait, des jus, ou encore des lessives. L'investissement total dans l'usine de Kostroma s'élevait déjà à environ un 10 millions d'euros. En 2013, l'entreprise totalisait un montant global de plus de 3,5 millions d'euros, et pour le premier trimestre 2014, un montant de plus de 2,8 millions d'euros.
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Arctique Cinq stations polaires russes participent à un vaste projet scientifique international d'étude du climat
Interact se penche sur le climat
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Le programme européen d'étude et de veille Interact mène des recherches dans près de 30 stations arctiques aux États-Unis, au Canada, en Europe et en Russie. GLEB FEDOROV RBTH
Le programme Interact, qui a été intégré en 2013 à l'un des projets de recherche les plus ambitieux de ces dernières années, l'année de la Science Russie-Union européenne, a été lancé en 2010 et doit achever ses travaux à la fin de l'année en cours. Il a été prolongé et il s'appelle désormais Interact-2. Il donne la possibilité aux chercheurs russes de se faire connaître à un niveau international, du fait que les stations russes aient été pour la première fois intégrées dans un réseau international. Grâce à ce réseau, un groupe de chercheurs franco-suisso-polonais, qui étudie les adaptations des écosystèmes aux changements climatiques, a pu mener ses expériences tout d'abord en France, puis en Pologne, puis en Sibérie occidentale dans la station Moukhrino de l'université deYougorsk. Comment fonctionne Interact ? Les fonds européens, qui s'élèvent d'après les gérants des stations russes à plusieurs milliards d'euros, sont distribués sous la forme de subventions. « On écrit un dos-
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Les scientifiques étudieront le paléoclimat, les échanges de gaz à effet de serre et les écosystèmes des marais.
sier que l'on envoie à Interact. Son importance, ses buts, les travaux qui seront menés dans une ou plusieurs des stations incluses dans le projet sont ensuite évalués », décrit Elena Lapchina, directrice du centre « Dynamiques de l'environnement et changements globaux du climat » de l'université de Yougorsk, dont dépend la station Moukhrino dans l'oblast de Tyoumen (Sibérie occidentale). Une partie des financements peut être dépensée pour équiper la station elle-même. Mais le principal intérêt pour eux est que les sites de recherches soient utilisés et qu'ils participent à un processus scientifique mondial. Grâce au programme, la seule station de Moukhrino a pu accueillir depuis 2012 plus de trente scientifiques venus de
France, de Pologne, de Finlande, de Bretagne, de Hollande, d'Italie, d'Autriche, de Suisse et d'autres pays encore.
Les scientifiques ont du mal à se représenter la portée de leurs études, un peu comme les premiers astronautes De même que les astronomes qui étudient le cosmos sans penser à une application concrète de leurs découvertes, les scientifiques étudiant et décrivant les processus qui se déroulent en Arctique ne sont pas encore en mesure de se représenter la manière dont pourraient être utilisés leurs résultats.
Toutefois, il n'y a pas de doute sur l'importance des résultats de ces recherches : au cours des années qui viennent, les scientifiques mèneront des recherches sur le paléoclimat (climat des époques géologiques passées, qui ont déterminé les conditions climatiques actuelles), sur les échanges de gaz à effet de serre dans les marais boréaux, sur l'influence du couvert végétal sur la teneur en carbone organique dissous dans les écosystèmes des marais. Tout ceci doit faire grandement avancer l'étude des changements climatiques en cours sur notre planète. Chacune des cinq stations russes qui participent au projet Interact a ses particularités, qui dépendent de sa situation géographique et déterminent le type de recherches disponibles pour les scientifiques.
La base scientifique et d'enseignement de Khibiny dépend de la faculté de géographie de l'Université d'État de Moscou. Elle se trouve dans l'oblast de Mourmansk, non loin de la ville d'Apatite, à environ 40 heures de train de Moscou. Khibiny est un très grand massif montagneux de la presqu'île de Kola. Les changements climatiques et les hausses de température de l'atmosphère touchent en premier lieu les montagnes et les glaciers. C'est pourquoi Khibiny est un site adapté à l'étude de l'influence des changements climatiques sur les territoires arctiques montagneux. La station Moukhrino se trouve dans la taïga, en Sibérie occidentale, dans l'oblast de Tyoumen. Elle est rattachée au département
Écoproduits Les scientifiques du grand Nord russe ont créé un snack arctique
Du chocolat à base de mousse et de lichen La recette du premier snack arctique à partir de mousse et de lichen est à base de sphaigne et de lichen des rennes. DARIA KEZINA POUR RBTH
Ce nouveau snack nordique contient des portions de crackers à base de pâte sans levain composée de sphaigne (mousse de tourbe) et d’un paquet contenant une sauce de lichen (mousse des rennes). Pour le déguster, il suffit d’y verser de l’eau bouillante, et trois minutes plus tard, le plat est prêt à être consommé. Cet encas s’avère très nourrissant et possède des vertus curatives : la mousse des rennes est un antibiotique naturel et aide également à traiter la tuberculose, tandis que la sphaigne peut être utilisée pour traiter les asthmes bronchiques et bien d’autres affections. Ce snack devait au départ ré-
soudre le problème de l’alimentation sur la péninsule Yamal, où règne un climat arctique rigoureux. Les ethnies indigènes (Mansis, Nenets, Khantys, Selkoupis) ont développé des allergies et des maladies du tube digestif depuis qu'ils consomment des produits venant des magasins. « Nous avons créé des aliments à partir de sphaigne pour ses vertus curatives. En se déplaçant à travers l’intestin, la sphaigne absorbe les toxines et matières allergènes et les élimine », explique le directeur adjoint du Centre scientifique, le docteur Andreï Lobanov. Les scientifiques n'avaient pas réalisé que des aliments à base de lichen et de mousse étaient susceptibles d'intéresser un public plus large en dehors de Yamal. Mais il s’est avéré que les habitants de toutes les mégalopoles de Chine et d’Inde sont confron-
tés à des problèmes digestifs analogues. « Le fast-food pose en outre un problème démographique : le soja est présent dans les viandes, les farines et la confiserie », poursuit Andreï Lobanov. Au Japon, le soja était naguère secrètement donné aux hommes afin de réduire leur ardeur sexuelle. Cet aliment entraîne une oestrogénisation : il augmente la quantité d’hormones féminines dans l’organisme. En conséquence, après un certain temps, les hommes subissent une atrophie de l’épithélium, indispensable à la spermatogénèse, et développent de lourdes pathologies endocriniennes. Il est funeste qu’une génération entière ait été élevée en consommant de tels produits. Si cette tendance n’est pas enrayée, la population va rapidement cesser de croître, les femmes vont souffrir de dérèglements du cycle menstruel, vont avoir une activi-
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té émotionnelle chaotique, la silhouette déformée... La nécessité d’un substitut au soja est donc incontournable. La sphaigne pourrait être cet agent de texture universel. Ce snack n’est pas le seul produit alimentaire innovant mis au point par le centre scientifique de Yamal : il y a également des confiseries, de la pâte de fruits à base de lichen et de mousse, du chocolat au lichen, du pain de la toundra composé à 60% de sphaigne et même une boisson à partir de fruits de camarine noire, d’écorce de bouleau et d’alcool produit à partir de sphaigne. La camarine noire est un stimulant
qui n’augmente pas la tension mais permet de récupérer plus vite après d’intenses efforts physiques. En termes de coûts, ces écoproduits de l’Arctique seront probablement meilleur marché que les produits traditionnels. Il est encore trop tôt pour estimer leur valeur sur le marché, car il n’y a aucun produit similaire. Les scientifiques deYamal envisagent de lancer un petit site de production pilote d’ici la fin de l’année. Les créateurs de ces écoproduits arctiques estiment que le substrat endémique de la péninsule deYamal constitue un élément clé de cette technologie.
Unesco de l'université de Yougorsk. Cette station est considérée comme la plus demandée des stations russes participant au projet. Elle le doit non seulement à son bon équipement, mais aussi aux spécificités de la nature environnante : elle est entourée de marais et de taïga, ce qui permet d'étudier l'influence des changements climatiques à la fois sur les bois et sur les marais. La station Moukhrino a été ouverte en 2009 dans le cadre d'une collaboration entre l'université deYougorsk et l'Unesco. Les stations Spasskaya Pad' et Tchokourdakh dépendent de l'Institut de problèmes biologiques du pergélisol de la filiale sibérienne de l'Académie russe des Sciences. Elles se trouvent toutes deux en Yakoutie, dans des zones de gel permanent, où le sol ne dégèle que sur 1,2 mètre de profondeur l'été avant de geler à nouveau en automne. La température moyenne de l'air est de -10°C. Les températures minimales vont jusqu'à -57°C. Les stations offrent de larges possibilités pour l'étude du comportement du pergélisol face à des températures en augmentation permanente. La station située sur l'île Samoïlovski dans le delta de la rivière Lena a été ouverte en 1998. Elle se trouve au nord-est de la Sibérie, sur la côte de la mer des Laptev. Le point habité le plus proche est Tiksi, qui se trouve à environ de 150 kilomètres. La station se situe dans la zone de gel permanent. L'été, le sol dégèle au maximum sur un-demi mètre. La station est l'un des plus importants centres d'étude du pergélisol dans l'Arctique sibérien. Ses sphères principales d'étude concernent les émanations de méthane, les micro-organismes dans les conditions du pergélisol, l'hydrologie, les modifications du littoral arctique ou encore l'hydrobiologie. Découvrez les toutes dernières informations concernant l'Arctique sur notre site.
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Musique classique Cinq jeunes interprètes russes essaieront d'impressionner la Reine Elisabeth
Des talents qui font entendre leur voix Le 63e concours international Reine Elisabeth se déroulera du 14 au 31 mai 2014 dans la salle de concert Flagey et au Palais des Beaux-Arts, à Bruxelles. EMMA TERTCHENKO POUR RBTH
Cette année, toute l'attention se portera sur le chant. 73 interprètes d'opéra s'affronteront pour l'honneur d'être vainqueur du concours. Les candidats viennent des quatre coins du monde : de Chine et de Hongrie, de France, de Bolivie, du Canada et d'Israël... Au total, vingt-sept pays sont présents sur la carte du concours. Cinq chanteurs défendront l'honneur de la Russie : Ekaterina Bakanova (soprano), Mikhaïl Gavrilov (baryton), Anna Gorbatcheva (soprano), Marina Ogiy (mezzo-soprano) et Tatiana Timchenko-Hörr (soprano). La chanteuse de vingt-neuf ans Ekaterina Bakanova prépare sa représentation au concours dans la ville ensoleillée de Rio de Janiero, où a eu lieu le 10 janvier la première de l'opéra Carmen, avec sa participation dans le rôle de Micaëla. Bakanova est la seule soliste invitée à cette représentation, où elle a été sélectionnée après les nombreuses auditions de 700 chanteurs. La chanteuse parle de son avenir proche : « Cette année, le "Re-
quiem" de Mozart m'attend avec Gianandrea Noseda à Turin et le magnifique rôle de Norina de "Don Pasquale" à Pékin, l'ouverture à Covent Garden à Londres l'année prochaine, la célèbre Arena di Verona italienne, la Traviata àVenise et beaucoup de projets intéressants ». Elle ne délaisse pas non plus la France : en septembre de cette année, elle organise un concert symphonique à l'opéra de Toulon (le chef d'orchestre est JeanChristophe Spinosi). Ekaterina Bakanova fait partager ses plans pour sa représentation au concours : « En premier lieu, c'est le répertoire traditionnel pour une soprano - Mozart, Donizetti, Gounod. Au second tour j'ai annoncé deux programmes absolument différents en genre et en caractère : c'est le bloc russe, composé des œuvres de Prokofiev et Stravinski, et le second est franco-espagnol Bizet, Obradors, Delibes, Berlioz ». Une autre participante au concours de Russie, Anna Gorbatcheva, a des relations particulièrement chaleureuses avec l'Europe. En octobre 2010, Anna a chanté les arias de Rameau dans le festival franco-russe « Quatre siècles de musique française » au Kremlin, après lequel tout le monde a reconnu définitivement son incontestable talent.
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1. Anna Gorbatcheva (soprano), 2. Tatiana Timchenko-Hörr (soprano), 3. Ekaterina Bakanova (soprano), 4. Marina Ogiy (mezzo-soprano), 5.Mikhaïl Gavrilov (baryton).
« En écoutant son Rameau, sans même parler de Verdi, tu penses que c'est du grand style et une grande chanteuse », a écrit alors la presse russe. À l'Académie Royale de musique de Londres (Royal Academy Opera), au studio où elle a effectué un stage, on l'a jugé d'après sa prestation comme la soprano la plus fraîche, littéralement la plus fleurie.
Mikhaïl Gavrilov a joué de 2001 à 2004 des rôles d'opéra sur la scène du théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg. Il a fait des tournées au sein de la troupe au Japon, en Amérique, en Allemagne, en Autriche, en Finlande. On l'a applaudi au Metreopolitan Opera et au Kennedy Center. Maintenant, Gavrilov combine même avec succès son activité créatrice avec celle de producteur.
Enfin, la mezzo-soprano rigoureuse Marina Ogiy a rendu fou les spectateurs de la scène de Saint-Pétersbourg, puis toute l'Italie, de Naples à Venise. Ogiy préfère aussi vivre en terre italienne, à Milan. Les Russes n'ont jamais gagné dans la catégorie « chant ». Le dernier vainqueur dans cette catégorie est la chanteuse sud-coréenne Hong Haeran (soprano).
Par ailleurs, la Russie, comme l'URSS, n'est de toute façon pas passée inaperçue dans ce concours : il y a des vainqueurs en piano et en violon. Parmi eux, l'éminent pianiste Vladimir Achkenazi (vainqueur en 1956). À propos, le premier lauréat du concours Reine Elisabeth en 1951 était aussi un ressortissant de l'URSS, le violoniste Leonid Kogan. Les finales se dérouleront du 28 au 31 mai au Palais des Beaux-Arts. Mais des représentations emblématiques des participants auront lieu jusqu'au milieu du mois de juin, de telle sorte que tout le monde ait une chance d'apprécier ces magnifiques chants. La première épreuve aura lieu du 14 au 16 mai 2014
Concours Les gagnantes de l'Eurovision "junior" montent en première division
EN BREF
La Russie sera représentée par des sœurs jumelles
La Russie vous donne « rendez-vous »
Les sœurs Tolmatchevy, qui avaient remporté l'édition junior de l'Eurovision en 2006, représenteront la Russie au "grand" concours organisé ce mois de mai à Copenhague. YAN SHENKMAN RBTH
© ITAR-TASS
La chaîne de télévision Rossia 1, qui retransmettra l'Eurovision 2014 en Russie, a annoncé officiellement le nom des candidates qui représenteront le pays. Cellesci avaient dans un premier temps refusé la sélection nationale. Il s'agit des sœurs jumelles Tolmatchevy qui, au grand étonnement des observateurs, se rendront à Copenhague. Les jumelles Macha et Nastia ont un avantage par rapport à leurs concurrents : elles ont déjà remporté l'Eurovision. Mais sa version junior (c'était en 2006). Leur victoire d'alors était une première. Et elles avaient avoué lors d'une conférence de presse qu'elles rêvaient de participer à l'édition pour adultes. Voilà qui est fait ! En dépit de leur jeune âge (17 ans), les candidates ont déjà une importante expérience dans le domaine de la musique. Alors qu'elles étaient encore enfants, elles avaient déjà commencé à pratiquer leur art dans un studio à Koursk, puis dans un théâtre musical. Les premiers succès des sœurs Tolmatchevy ont été leurs victoires aux concours « La barque d'or », « Les étoiles de la Neva »,
Les soeurs Tolmatchevy sont également présentatrices de télévision.
ou encore « La constellation des jeunes ». L'année suivant leur victoire à l'Eurovision junior, avec une chanson de leur composition, Le jazz du printemps, les deux
Leurs costumes de scène sont crées par le célèbre designer russe Ulyana Sergeenko, qui travaille avec Beyoncé jeunes filles avaient enregistré leur premier album, Moitiés, qui avait remporté un très beau succès. C'est en tant que présentatrices télé pour des émissions populaires qu'elles ont commencé leur carrière. Les deux sœurs ont également tourné dans une comédie musicale télévisée pour Noël.
Aux atouts qu'elles possèdent, on peut ajouter leur charme, leur capacité à enflammer la scène avec leur sens artistique, leur sincérité, et enfin leur magnifique chant à deux voix. À l'Eurovision junior, elles avaient d'ailleurs remporté la victoire en grande partie car elles avaient su plaire aux téléspectateurs et au jury avec l'originalité de leur numéro, leur charme et leur musique « jumelle ». « Qu'ont-elles fait ces dernières années ? Elles ont étudié, chanté, sont allées à l'école, elles ne sont qu'en seconde, explique le comité d'organisation de l'Eurovision 2014. À Moscou, Macha et Nastia ont commencé les répétitions avant le concours. Il fallait imaginer un numéro, réviser l'anglais ». En janvier, l'Union européenne
de radio-télévision (EBU), qui organise l'Eurovision, a déjà classé les pays participants en deux demi-finales. D'après les résultats, les sœurs Tolmatchevy ont eu une place dans la première partie de la première demi-finale qui a eu lieu le 6 mai. En tout, 37 pays participent au concours. 16 pays se sont présenté dans la première demi-finale, et le 8 mai, 15 pays participeront à la seconde demi-finale. Le 27 avril, les sœurs sont parties pour le Danemark, où elles avaient leur première répétition sur la scène du concours. C'est Philip Kirkorov, vedette de la variété russe, qui a écrit la chanson officielle de Nastia et Masha Tolmachevy, Shine, spécialement pour le duo, en collaboration avec le compositeur grec Dimitris Kontopoulos. Les costumes de scène sont créés par le célèbre designer russe Ulyana Sergeenko, dont la marque est très populaire parmi les stars mondiales telles que Beyoncé, Natalia Vodianova et Lady Gaga. Le chorégraphe grec Fokas Evangelinos, connu pour son style remarquable et saisissant, travaille quant à lui sur la performance des soeurs Tolmachevy. Il avait déjà mis en scène les prestations de Farid Mammadov, Sakis Rouvas et Ani Lorak, participants au concours de l'Eurovision, respectivement en 2013, 2009 et 2008. Le concours 2014 aura lieu à Copenhague du 6 au 10 mai.
Le festival « Rendez-vous avec la Russie » se déroulera le 18 mai au parc Elisabeth (Bruxelles). Commençant avec un programme de très jeunes artistes intitulé « La planète de l'enfance », le festival se prolongera avec la fête nationale ta-
tare « Sabantuï », l'intervention de collectifs nationaux comme l'ensemble arménien « Khaik », le groupe « Sadko » et le groupe de danse géorgienne « Medea ». Également au programme : des airs d'opéra, des romances russes et des groupes de musique folk.
RENDEZ-VOUS DANS LA SECTION "BLOGS" SUR be.rbth.com/chroniques HISTOIRES RUSSES Les récits de vie de Tsiolkovski, Barychnikov, Nijinski et d'autres grands hommes russes. be.rbth.com/26745 DES MOTS RUSSES À DOUBLE SENS Les mots russes mondialement connus... et totalement inconnus ! Les articles sur des mots russes originaux. be.rbth.com/25729 UNE SEMAINE AVEC RBTH Vivez l'ambiance du pays ! Découvrez les blogs des photos de la semaine. be.rbth.com/24739
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Tourisme
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Patrimoine La capitale belge compte quelques clins d'œil méconnus à la culture russe
Week-end russe à Bruxelles Voulez-vous faire connaissance avec les Russes de Belgique ? Issus de diverses vagues d’immigration de 1917, à la chute de l’URSS en passant par l'après-guerre, ils se
sont généralement bien intégrés socialement et professionnellement, à tel point qu’il est difficile de les repérer. Géographiquement, ils ont essaimé un peu partout dans tout
le pays. Mais vous seriez étonnés de découvrir à quel point la trace de leur influence est visible, en particulier dans les rues de la capitale. Des lieux de culture, des monuments et des
restaurants russes sont présents un peu partout dans le Royaume. Nous avons établi pour vous une sélection de ces endroits insolites, en quelques lignes et coups d’œil…
Statue de Pouchkine
Le Centre culturel et scientifique de Russie
Érigée en 1999, pour le tricentenaire de la naissance du plus grand poète russe, taillée avec soin par le sculpteur russe Gueorgui Frangoulian, la statue de Pouchkine orne une jolie place au Nord de Bruxelles. Depuis 2013, la place est menacée de destruction en raison du projet d’installation de rails de tram. Soutenue par Maria et Alexandre Pouchkine, les descendants du poète, une pétition a été lancée.
Le CCSR à Bruxelles a pour vocation de favoriser les échanges entre la culture locale et la culture russe et russophone. Le centre propose jusqu'à une cinquantaine de manifestations culturelles et sociales par an. Des concerts, lectures et projections de films sont régulièrement organisés, favorisant la rencontre et l’échange entre compagnies et professionnels de Belgique et de Russie. Une salle très cosy et moderne permet d’accueillir une centaine de spectateurs dans un foyer spacieux qui est dédié aux expositions de peinture et de sculpture. Des sessions de langue russe y sont également organisées toute l’année.
Place Pouchkine, 1020, Laeken
21, rue du Méridien, 1210, Bruxelles
Les tenues russes du MannekenPis En vrai dandy et amateur de mode, le petit garçon le plus célèbre de Bruxelles a plusieurs fois porté des costumes russes. Les deux dernières fois, c'était en 2011, avec seulement quelques mois d'écart. Le 12 avril, Manneken-Pis a célébré la journée de l'astronautique, qui coïncidait avec les 50 ans de Youri Gagarine dans l'espace, vêtu d'une combinaison spatiale, et le 12 juin, pour le jour de la Russie, la statue arborait un costume traditionnel russe, décoré de fleurs et de soie, une chemise délicatement brodée, et un chapeau de velours rouge foncé. Les costumes sont exposés au Musée de la Ville de Bruxelles Maison du Roi, Grand Place, 1000 Bruxelles
Statue de Pierre Le Grand Durant l'été 1717, le tsar Pierre Le Grand a été l’invité du Palais Ducal à Bruxelles. 140 ans plus tard, un riche industriel russe, Anatoly Demidoff, décida d'offrir son buste à la ville. On retrouve l’imposante sculpture en bronze de Pierre 1er de Russie au Parc royal. Une légende urbaine dit que l’emplacement du buste fut choisi en hommage à un repas trop arrosé dont les conséquences de la mauvaise digestion survinrent lors de sa promenade dans ce parc faisant face au Palais royal. Rue Royale, 1000 Bruxelles
Épicerie russe « Ivan da Maria » « Ivan da Maria », épicerie et supérette, est un véritable coin de gastronomie russe à Bruxelles. L'ambiance n’y est pas spécialement chaleureuse mais le choix est complet : saumon, caviar, poissons divers, saucissons et desserts, un choix varié de vodkas et autres boissons patriotiques. Vous y trouverez également un rayon de livres, aussi bien destinés aux enfants qu'aux amateurs de grammaire russe. Le coin « Souvenirs » regorge de trésors : de quoi ravir vos invités à une soirée russe en leur offrant un sabre en Crystal rempli de vodka ou encore un joli tablier décoré de matriochkas.
L'église Saint-Nicolas de Bruxelles C'est la première église orthodoxe de Belgique, construite en 1862 pour être le domicile du prince Nicolas Orlov, messager russe à la Cour Belge. À partir de 1875, l'église est prise en charge par le Ministère des affaires étrangères de l'Empire russe sous le nom de "L'église de la mission impériale russe à Bruxelles". Construit selon la tradition russe du XIXème siècle, le bâtiment possède un appartement habitable au premier étage. Les objets les plus sacrés de l'église sont les reliques de saint Saint-Séraphim de Sarov, de SaintNicolas ainsi que son icône.
27, boulevard de l’Empereur, 1000, Bruxelles
Église Saint Job Dans une des artères principales du quartier chic d’Uccle, se dessine la silhouette d'une église orthodoxe traditionnelle. Édifiée en 1936-1938 à la mémoire du tsar Nicolas II et des victimes de la Révolution et de la guerre civile en Russie, cette église a été entièrement restaurée en 2012. 8, avenue du Manoir, 1180, Bruxelles
29 Rue des Chevaliers, 1050 Bruxelles
Association de la noblesse d’origine russe Les Russes blancs sont l'une des plus anciennes communautés russes de Belgique. Plusieurs projets artistiques et événements caritatifs sont organisés par cette association avec comme référence la culture russe. Une belle occasion d’explorer la Russie d’une autre époque dont les légendes, coutumes et habitudes sont soigneusement conservées par une petite poignée d’hommes restant fidèles aux traditions. Alexandre Pouchkine, ancien président de l’association, et sa femme récoltaient des fonds pour aider un hôpital d’oncologie pour enfants à Saint-Pétersbourg. 106, avenue De Fré, 1180, Bruxelles Préparé par Daria Gissot © NATALIA MIKHAYLENKO; RIA NOVOSTI
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