Mercredi 7 octobre 2015
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C E S U P P L É M E N T D E S I X P A G E S E S T É D I T É E T P U B L I É P A R R O S S I Y S K AYA G A Z E T A ( R U S S I E ) , Q U I A S S U M E L ’ E N T I È R E R E S P O N S A B I L I T É D E S O N C O N T E N U
Crise migratoire La Russie doit-elle contribuer à résoudre la crise des réfugiés ?
Les hauts et les bas du protectionnisme Quelles mutations ont été observées sur le marché russe après une année de sanctions et d'embargo ? RBTH analyse l'effet sur l'économie russe des mesures prises par les autorités. ALEXEÏ LOSSAN RBTH
Voici un peu plus d'un an, le 6 août 2014, Moscou décrétait un embargo sur les produits alimentaires provenant de pays ayant adopté des sanctions contre la Russie. « Je considère qu’il est indispensable d’analyser rapidement les possibilités de remplacer de façon compétitive les produits importés dans l’industrie et le secteur agricole. De plus, nous mettrons en place tout un système de soutien aux industries nationales », annonçait Vladimir Poutine en 2014. Selon les analystes de l’agence de notation Moody’s, la substitution des importations en Russie ne fonctionne pour le moment que pour la production alimentaire. « Il n’existe aucun signe clair que la substitution aux importations stimule la production domestique », affirme le rapport intitulé Global Macro Outlook, publié le 17 août 2015. SUITE EN PAGE 2
© REUTERS
Des réfugiés syriens en quête d'un abri en Russie Les réfugiés et les organisations qui les aident s'interrogent sur le rôle de l'État russe. Devrait-il se montrer plus actif dans l'une des plus graves crises migratoires de l'histoire récente ? PAVEL KOCHKINE RBTH
La tragédie de la guerre civile syrienne, qui dure depuis 2011, a jeté sur les routes d'innombrables réfugiés. Et tous ne se dirigent pas vers l'Union européenne. Ahmad, un robuste musulman chiite de 40 ans, a fui son pays
pour atterrir dans un appartement douillet du sud-ouest de Moscou. Avant la guerre civile, il vivait en Syrie avec sa femme et leurs deux enfants dans la ville d'Al Mleha, à quelque six kilomètres de Damas. Après avoir travaillé 5 ans en tant que chef cuisinier dans un restaurant moyen-oriental de Londres, il est retourné en Syrie et a utilisé l'argent qu'il avait gagné pour ouvrir une boutique de prêt-à-porter et un élevage de poulets.
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À la suite de la guerre qui a frappé le pays en 2011, son élevage de poulets a été détruit et son appartement confisqué par des extrémistes qui le considéraient comme un infidèle. Il a dû déménager à la périphérie de Damas, mais son nouveau quartier est rapidement devenu la cible des bombardements. Quand les obus se sont mis « à siffler au-dessus de nos têtes, maisons et écoles et tuer des civils pacifiques » – un jour sa femme a vu une voiture exploser et déchiqueter plusieurs écoliers – il a
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décidé de fuir pour sauver sa famille. Ahmad a fui en Russie en 2013 avec un visa touristique. Il y a obtenu un asile temporaire dans un second temps. Cela lui a permis de trouver un emploi dans un restaurant de la capitale russe. Pourtant, en 2014, le Service fédéral des migrations russe a refusé de prolonger son statut et a ordonné la déportation de sa famille. Ahmad a fait appel de la décision et attend actuellement avec angoisse la décision du tribunal.
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OPINION
« Les papiers sont un grand problème pour moi », dit-il. « Je n'ai pas besoin de l'aide du gouvernement, je veux simplement vivre comme une personne normale – je veux pouvoir travailler et pourvoir aux besoins de ma famille ». L'avenir de ses enfants est une autre source de soucis. Ils se sont facilement adaptés à leur nouvelle vie en Russie – ils parlent correctement le russe et ont récemment commencé à étudier dans une école russe ordinaire. Mais c'est l'incertitude qui préoccupe Ahmad : il ne sait simplement pas combien de temps ils pourront continuer à vivre en Russie. Interrogé sur l'éventualité d'un déménagement de sa famille vers l'Union européenne, comme la plupart des réfugiés syriens, Ahmad répond qu'il essaiera d'abord d'y trouver un emploi.
L'expert en relations internationales Gueorgui Bovt revient sur le discours prononcé parVladimir Poutine à la tribune des Nations unies. Il décrypte les intérêts sous-jacents et la volonté de Moscou de présenter une alternative à l'approche de Washington dans les dossiers syrien et ukrainien.
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ONU : la quête du compromis
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