Le Bonbon - Paris Centre - Septembre 2019

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BONNE RENTRÉE LES LOULOUS !

PARIS CENTRE

Septembre 2019 - n° 112 - www.lebonbon.fr

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Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Matteo Nathan

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EDITO Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Associé

Antoine Viger

Directeur de Création

Tom Gordon

Rédactrice en Chef Rédacteur en Chef Nuit

Rachel Thomas Lucas Javelle

Graphiste

Clément Tremblot

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Inès Agblo Juliette Darmon Morgane Espagnet Sarah Sirel Zoé Stène Eva Yoro Mika Do Manon Merrien-Joly

Social Media Manager

Gaëtan Gabriele

Photographe

Naïs Bessaih

Head of Sales

Nicolas Delmatto

Directeurs de Clientèle

Léa Guignebert Fallon Hassaïni

Chef de Projets

Juliette Bise Anouchka Broche Corentin Durrieu Chloé Decombes

Concepteur Rédacteur

Timothée Malbrunot

Chefs de Publicité

Victoire Benoit Élodie Gendron Benjamin Haddad Marie Liger

Chefs de Projets Digital

Dulien Serriere Florian Yebga

Responsable Vidéo

Tanguy Jacquemier

Vidéo

William Baudouin Fiona Garfagnini Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Fanny Lebizay Antoine Kodio

Stagiaires

Agathe Rey

Contact

SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e SIRET 51058030100040 Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

UNE BONNE RENTRÉE, C’EST AVANT TOUT... Arrêtez d’écouter les autres, une bonne rentrée, c’est avant tout une rentrée ratée. J’en vois déjà parmi vous un peu en panique en se demandant s’ils ont été à la hauteur. Détendez-vous, cochez une de ces cases et vous aurez le droit à une rentrée épique. Avant de quitter la capitale, il était de bon ton de laisser un robinet ouvert. Une bonne inondation dans votre petit chez-vous, c’est ça la clef de la réussite ! Grand classique : quelques jours avant de revenir, il est toujours agréable de perdre ou de se faire voler tous ses papiers, passeport, cartes bleues, clefs d’appart’... De préférence dans un pays bien éloigné. Si vous y avez mis un peu de bonne volonté, vous y êtes sûrement arrivés. Le dédale administratif parisien est un vrai délice. Bien sûr, le jour de votre départ, vous avez laissé au boulot plein de dossiers urgents. Malheureux, il ne fallait surtout pas y toucher ! Procrastination maximale : aucune réponse aux mails ni aux coups de téléphone paniqués de vos collègues qui sont restés dans la mine de sel. L’idée étant bien entendu de se taper une pile débordante de taf en septembre et une bonne soufflante de votre patron adoré. Et puis finalement, maintenant que vous êtes là, vous pouvez repartir. Improvisez à la dernière minute un tour du monde en stop, nourrissez-vous d’huile de chanvre et de lait de yack, construisez de vos mains un village en boue sèche. La tendance est nette : on ajourne tout pour 2020 ! Voilà, en espérant que ces conseils précieux ont été suivis à la lettre cet été, on vous souhaite un bon come-back dans votre chère vie parisienne.

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SUZE SE DÉGUSTE EN SUZE TONIC : 4cl de Suze, 8 cl de Tonic et 1 quartier de citron jaune.

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

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Elsa, barmaid aux Chics types


SEPTEMBRE 2019

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LA BONNE BOUTIQUE

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LE BON CONCEPT STORE

Des turbans et bandeaux colorés pour pimper ! Une rentrée sous le signe du Hygge

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LE BON FESTIVAL

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LE BON BISTROT

Sacré Frenchy, le nouveau bistrot de quartier

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LA BONNE EXPO

Le Maroc, coloré et décomplexé

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LA BONNE MAIRE

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LA BONNE ENQUÊTE

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LE BON RENDEZ-VOUS

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LE BON SHOPPING

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LES BON SNAPSHOTS

Un festival transdisciplinaire et engagé

Interview d’Anne Hidalgo Le coding est-il le nouveau language universel ? On prolonge l’été à l’ombre des oliviers Une rentrée graphique By Light and Free

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Le festival cinébédé 27 → 29 septembre 2019 forumdesimages.fr

Design graphique : ABM Studio – Visuel : Krakaendragon / Supermurgeman / Spirou magazine © Mathieu Sapin

Bédérama

Mathieu Sapin, Emil Ferris, Christophe Blain, Fabcaro, Lorenzo Mattotti, Émilie Gleason, Joann Sfar…


BON TIMING On découvre une approche plurielle du design Voilà un rendez-vous à ne pas manquer pour les aficionados du design et de la déco. Pour sa 9e édition, Paris Design Week investit plus de 200 lieux dans quatre quartiers phares de la capitale. Durant 10 jours, la PDW plongera la ville dans un bouillonnement d’expositions, de rencontres, de soirées et de promenades thématiques à ciel ouvert. L’occasion d’admirer les créations des maîtres du design et de découvrir le travail de la jeune génération. Paris Design Week Du 5 au 14 septembre 2019

© David Merle

Un aller simple pour le Maroc grâce à la MEP La MEP présente la première rétrospective en France de l’artiste anglo-marocain Hassan Hajjaj. On pourra y découvrir son intérêt pour l’univers de la mode et son point de vue critique et décomplexé sur la société de consommation, ainsi que sur les questions de tradition et d’identité, à travers des séries photographiques, des installations, des vidéos, du mobilier et des éléments de décoration. À ne pas rater ! Carte blanche à Hassan Hajjaj Maison Européenne de la Photographie 5/7, rue de Fourcy – 4e Du 11 septembre au 17 novembre 2019 Les Bouffes de Bru Zane au Théâtre Marigny En 1956, Jacques Offenbach organise un grand concours de composition aux Bouffes Parisiens. Les finalistes sont alors appelés à écrire une partition sur un livret imposé : Le Docteur Miracle. Un opéra comique dans lequel un jeune militaire parvient par le truchement d’un déguisement à obtenir la main d’une jeune fille. Le metteur en scène Pierre Lebon nous invite à redécouvrir l’ouvrage de Charles Lecocq, l’un des vainqueurs du concours. Truculent ! Le Docteur Miracle au Studio Marigny Carré Marigny – 8e Du 26 septembre au 29 septembre 2019

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LA BONNE BOUTIQUE

Des turbans et bandeaux colorés pour pimper ! À deux pas de la rue des Rosiers s’est installé un petit salon aux vieilles pierres apparentes et à l’atmosphère accueillante. Lieu de rendez-vous aussi bien des curieuses que des fashion victims du quartier, Lala Rita propose des bandeaux, turbans et headbands colorés. Un must-have pour toute l’année. La créatrice nous ouvre les portes de son petit bébé ; Lala Rita est née il y a à peine trois mois et est déjà une référence mode dans le quartier. Au mur, des portraits de femmes mythiques, comme Grace Kelly ou Elizabeth Taylor, qui avaient pour habitude d’assortir chacune de leurs tenues avec des accessoires. « J’adore les couvre-chefs, pour moi ça finit la tenue en donnant une réelle touche en plus. Le souci, c’est que lorsqu’on est pressé, ce n’est pas toujours évident de prendre le temps d’ajuster un turban. Alors je me suis inspirée des modèles d’antan pour les moderniser et les rendre pratiques pour la vie de tous les jours. Ils n’existent qu’en taille unique puisqu’ils sont tous élastiques ! ».

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Communiqué

Couturière de mère en fille, l’artiste se passionne rapidement pour la création. Autour de nous sont exposés une cinquantaine de bandeaux et de turbans aux mille et une couleurs et matières : « Pour ma première collection, j’ai trouvé des chutes de grands créateurs au marché Saint-Pierre. J’adore chiner, c’est d’ailleurs de cette façon que je me sens inspirée. Côté fabrication, on travaille avec un petit atelier de confection de la Courneuve. ». Un made in Île-de-France qui fait toute la différence ! « Je souhaitais créer des turbans et des bandeaux à la fois contemporains et rétros. J’aime l’idée qu’ils plaisent et conviennent à une large palette de femmes. On bosse aussi avec des associations qui accompagnent les femmes atteintes du cancer et on essaye, à notre manière, de les aider à garder leur féminité. »

“Je me suis inspirée des modèles d’antan pour les moderniser” Pour pimper sa rentrée, il faut dire qu’on a l’embarras du choix : jean, wax coloré, voile satiné, crêpe de soie… Et ne vous inquiétez pas, on est là pour vous guider. Lala Rita traduit parfaitement les racines et les aspirations méditerranéennes de sa conceptrice ; celles d’une femme libre, inspirante, bien dans sa tête et dans ses bottes. Si toutes les femmes sont des reines, ne méritent-elles pas toutes d’avoir une couronne sur la tête ? Merci Lala Rita ! • Z.S.

Lala Rita 7, rue Ferdinand-Duval – 4e Métro Saint-Paul Du lundi au vendredi de 11h à 19h30 et le dimanche de 14h à 20h www.lalarita.fr

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LE BON CONCEPT STORE

Une rentrée sous le signe du Hygge

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Communiqué

Ça y est, c’est la rentrée ! Et avec elle, comme une envie de changement ! Et si on refaisait la déco de notre appartement ? Ça tombe bien, c’est au cœur des Halles, dans un cadre plaisant et raffiné, que Søstrene Grene nous propose de découvrir une multitude d’objets de décoration inspirés du savoir-vivre à la danoise. Des créations que les sœurs Grene partagent à travers un nouveau lieu chaleureux et inspirant. La merveilleuse histoire de Søstrene Grene voit le jour à la fin de l’été 1973, dans une maison créative à Aarhus, au Danemark. Anna et Clara, les deux sœurs aînées de la famille Grene, s’appliquent à créer des objets en parfaite harmonie avec la philosophie du Hygge, invitant chacun d’entre nous à profiter du moment présent. Toujours en quête de grâce et de confort, les sœurs travaillent avec les tendances du moment, qu’elles interprètent à leur façon. Une patte féminine et scandinave évoluant au gré des saisons. À peine le seuil de la porte passé, le temps semble s’être arrêté ; musique classique, lumières tamisées… Ici, l’odeur du bois se mêle à celle du thé, les univers défilent et ne cessent de nous inspirer. Pas étonnant lorsque l’on sait qu’ils correspondent aux centres d’intérêt des deux sœurs. De la cuisine au salon, on y retrouve une série d’articles d’intérieur, comme de la jolie vaisselle, des bougies parfumées, de petits meubles élégants et originaux ou encore des coussins colorés. D’autres espaces sont dédiés aux accessoires de mode – lunettes de soleil, sacs –, à la papeterie, aux petits bonheurs de la salle de bain, où les labels végans et bio accompagnent la plupart des produits, ainsi qu’aux loisirs créatifs, au sein desquels des astuces et ateliers DIY sont

proposés. Vous l’aurez compris, les maîtresmots de la maison sont authenticité et créativité. Cette semaine, par exemple, on s’amuse à customiser une boîte de rangement pour petits objets. Pour les plus gourmands d’entre nous, un univers entier est consacré à l’art culinaire. On y découvrira une épicerie fine où des produits salés et de qualité côtoient une jolie sélection de délices sucrés. Et bonne nouvelle, la boutique offre aux lecteurs du Bonbon 20 % de réduction sur tous ses produits jusqu’au 29 septembre (sur présentation de cette article) ! Comme on sait que vous adorez chiner, décorer et relooker toute l’année, sachez que la boutique fait, chaque semaine, le plein de nouveautés grâce à un renouvellement permanent des articles en boutique. Une sélection chic et boisée au rapport qualité-prix imbattable : bienvenue dans le concept store qui va booster votre rentrée ! • Z.S. Magasin Søstrene Grene Forum des Halles Porte Marguerite de Navarre, Niveau -3 (En face de Courir)

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LE BON FESTIVAL

Un festival transdisciplinaire et engagé

‫ رثيلڭ‬GLITTER ٥٥ ©Antoine Henault

La francophonie internationale voit naître tous les jours de nombreux talents, et le Festival Francophonie Métissée s’attache, depuis plus de 20 ans et pour notre plus grand bonheur, à les mettre en avant. L’idée ? Nous livrer, chaque année, un état des lieux du monde artistique francophone, à travers une programmation pluridisciplinaire et engagée. Cette 28e édition se déploiera autour d’installations vidéo, de films, de performances, de débats, de rencontres littéraires et de pièces de théâtre, afin de traiter des enjeux narratifs du postcolonialisme et des sémantiques coloniales. L’occasion d’ouvrir une réflexion sur la possibilité de penser, raconter et transmettre autrement. Un DJ set de la célèbre DJ marocaine ‫ ڭليرث‬GLITTER ٥٥, ainsi qu’une performance chorégraphiée de Sen Koro La, ouvriront les festivités. Durant tout le festival, l’on pourra également découvrir des séries de vidéos,

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© Le Miracle de Saint-Inconu

comme celle d’Anne Thuot, You will be missed, abordant la question des œuvres d’art volées en Afrique, ou celle de Sammy Baloji, Pungulume, à travers laquelle on découvre l’impact d’un groupe d’Américains sur un village africain et sa culture. Côté théâtre, le festival accueillera une programmation 100% féminine avec d’une part NinaLisa – une odyssée théâtrale et musicale autour de la vie militante de Nina Simone et de sa fille –, mise en scène par Thomas Prédour et Isnelle da Silveira, et d’autre part Final Cut, dans laquelle la metteuse en scène, Myriam Saduis, raconte sa vie et met en exergue la haine des Européens pour les indigènes des pays colonisés. Un récit vif, documenté et millimétré, déjà fortement récompensé. « Mais le temps fort de cet évènement reste, sans conteste, la Quinzaine du cinéma francophone, qui propose une sélection inédite de films en avant-première, le plus souvent en présence de la réalisatrice ou du réalisateur.

Un voyage cinématographique contemporain à travers 15 pays de la Francophonie, du Sénégal au Maroc en passant par le Burundi, le Luxembourg, la Belgique ou la Tunisie, que l’on se réjouit de proposer aux spectateurs. », nous confie Stéphanie Pécourt, nouvelle directrice du Centre. Atlantique, le magnifique film de la réalisatrice Mati Diop et Grand Prix du Jury cette année à Cannes, fera l’ouverture du festival, suivi de près par Fatwa de Mahmoud Ben Mahmoud, E’ville de Bob Nelson Makengo, ou encore Le miracle de SaintInconnu, d’Alaa Eddine Aljem (Semaine de la Critique, Cannes 2019). Un bien joli programme donc, qui fait de ce Festival Francophonie Métissée, LE festival de la rentrée à ne pas rater ! • Z.S.

Festival Francophonie Métissée Centre Wallonie-Bruxelles Salle d’exposition : 127, rue Saint-Martin – 4e Cinéma & spectacles  : 46, rue Quincampoix – 4e

Du 24 septembre au 11 octobre 2019

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LE BON BISTROT

Sacré Frenchy, le nouveau bistrot de quartier où s’encanailler Dans le quartier de Réaumur, entre Montorgueil et le Marais, une nouvelle pépite est née il y a deux mois et demi. Un lieu convivial, où brasserie rime avec bons produits et petits prix. Sacré Frenchy !, merci. Sacré Frenchy !, c’est d’abord l’histoire d’un groupe de potes, créateurs de soirées parisiennes, qui souhaitaient créer un bistrot de quartier sympa où s’encanailler, nous confie Jean-Eudes, l’un des trublions du gang de garçons. Briques blanches, grandes banquettes en velours, comptoir à l’ancienne, petite bibliothèque et grande terrasse aérée, Sacré Frenchy ! est l’un de ces endroits où il fait bon se poser à toute heure de la journée. À la fois branchée et classique, la néobrasserie se veut hétéroclite et bon esprit. Pari réussi pour la bande d’amis ! C’est lors d’une douce soirée d’été que l’on décide de s’installer sur la grande terrasse. Les notes jazzy d’un pianiste ayant pris

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Communiqué

possession d’un Pleyel du XIXe franchissent les grandes baies vitrées pour bercer notre tablée. Au menu : du bon, du frais et du fait maison. On jette notre dévolu sur la soupe froide de saison parfaitement relevée en entrée, que l’on accompagne de poireaux vinaigrette revisités. En plat, comment ne pas craquer pour le poulet rôti des Landes, fourni par les Boucheries Nivernaises et tout droit sorti de la rôtisserie ? Le must, le dévorer avec la ratatouille et la purée maison. La petite chose qui change tout ? La peau bien dorée, assaisonnée au thym et à la fleur de sel. La formule déjeuner (à partir de 12,50 €) est aussi l’occasion de goûter à la salade végane de quinoa, au délicieux tartare coupé au couteau ou encore au plat du jour. « Je crée et cuisine le plat du jour en fonction du marché et de ce que me proposent mon boucher et mon poissonnier. C’est la garantie d’avoir les produits les plus frais. », nous explique le chef, Nicolas Butz.

Mais sachez qu’ici, on ne fait pas que manger ; le bar à cocktail du Salon Pompadour, au style boudoir et niché au sous-sol, nous invite à nous enjailler jusqu’aux petites heures de la nuit. Et comme on sait que vous êtes fans de karaoké, on vous le confie : rendez-vous au Sacré Frenchy ! tous les mercredis, vous allez être servis ! Voilà donc une bien belle adresse, de celles auxquelles on s’attache en un rien de temps parce que c’est simple, gourmand et bon enfant. • Z.S. Sacré Frenchy ! 58, bd de Sébastopol – 3e Tél. : 01 42 74 55 63 Heures heureuses jusqu’à 20h : pintes à 5,50 € et cocktail detox à 6 € Frenchy shot offert sur présentation de cette édition Frenchy Brunch tous les dimanches (avec espace dédié aux kids)

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LA BONNE EXPO

Un aller simple pour le Maroc, coloré et décomplexé La Maison Européenne de la Photographie présente la première rétrospective en France de l’artiste anglo-marocain Hassan Hajjaj, en lui donnant carte blanche pour investir la totalité de ses espaces. On pourra y découvrir son intérêt pour l’univers de la mode et son point de vue critique et décomplexé sur la société de consommation, ainsi que sur les questions de tradition et d’identité, à travers des séries photographiques, des installations, des vidéos, du mobilier et des éléments de décoration. Un aller simple pour le Maroc à ne rater sous aucun prétexte. « Je veux partager avec le monde entier ce que je connais du Maroc : une énergie et une attitude ; l’inventivité et le glamour de la mode de rue ; le graphisme étonnant véhiculé par les objets du quotidien ; la jovialité et la force de caractère des gens », confie l’artiste. Pari réussi, notamment grâce au grand parcours, qui retrace plusieurs années de son travail, tant influencé par les scènes culturelles et

musicales londoniennes que par son héritage nord-africain. Ses inspirations ? La lumière, les couleurs et… la musique ! « J’en écoute en travaillant. Peut-être que ça se voit, les images et les cadres possèdent une sorte de rythme. »

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Autodidacte, Hassan Hajjaj ne se fige dans aucun genre ni aucune forme. Ses photographies, de grandes compositions colorées, adoptent les codes de la photographie de mode contemporaine et du pop art afin de servir, avec force, son point de vue critique et décomplexé sur la société de consommation et le port du voile. Un discours engagé, fait de fond et de forme, qui se retrouve jusque dans l’encadrement de ses créations, fabriqué en relief à partir d’objets de consommation majoritairement marocains (boîtes de conserve, canettes de soda, tubes de harissa, etc…). Si la première partie de l’exposition s’inscrit dans l’univers de la mode et du vêtement au sens large, la suite du parcours s’ancre davantage dans le quotidien et les modes de vie des modèles photographiés. Comme c’est le cas pour la série photographique My Rockstar, vibrant hommage aux

différentes personnalités côtoyées par le photographe : célébrités internationales, amis et connaissances de l’artiste, inconnues du grand public. Le must-do ? Se faire tirer le portrait devant un mur de papier peint kitsch et coloré, cadre symbolique et habituel des prises de vue de l’artiste. Une exposition arty et punchy, pour continuer à voyager, même si sonne la fin de l’été… • Z.S.

Maison Marocaine de la Photographie, carte blanche à Hassan Hajjaj Maison Européenne de la Photographie 5/7, rue de Fourcy – 4e Du 11 septembre au 17 novembre 2019

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LA BONNE MAIRE

Anne Hidalgo : “Notre but est de casser les verrous”

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Texte

Celle qui rêvait enfant d’être bergère a été l’une des premières politiques à rapprocher notre ville de la nature en lançant une grande opération de “dé-bitumage”. Vêtue d’une robe rouge coquelicot, elle nous a rendu visite le jour le plus chaud du siècle avec l’envie de partager avec nous sa vision d’une capitale plus citoyenne, plus adaptée aux changements climatique, et plus verte. Quelles mesures pourriez-vous mettre en place pour protéger la vie de quartier et la dimension de village, qui sont les valeurs chères au Bonbon ? Paris c’est une ville monde, mais c’est aussi celle de ses habitants, attachés à leurs commerces, à leurs écoles, à leurs espaces verts. Pour sauvegarder la vie locale à laquelle je suis également très attachée, il faut sans cesse trouver l’équilibre entre Paris capitale et Paris village. Cela passe par des mesures très concrètes, comme le soutien financier des commerces de proximité, car ils sont en première ligne. Vous avez lancé plusieurs opérations de “dé-bitumage”. D’où vous est venue l’idée de construire des forêts urbaines dans Paris ? Ce qui nous arrive est inéluctable si on ne fait pas un changement radical de nos modes de vie. Nous avons décidé d’organiser dès 2015 un sommet de 1 000 maires afin de proposer des idées pour adapter nos villes au changement de température : créer des îlots de fraîcheur, des corridors écologiques, des puits de carbone, et surtout “dé-bitumer” pour permettre à la nature de pousser, de capter l’eau de pluie pour faciliter un ruissellement vers le sol et les nappes phréatiques et ainsi limiter les risques d’inondations.

Rachel Thomas Photos Naïs Bessaih

Avec des paysagistes, on s’attèle à repérer des endroits de pleine terre, comme des parkings souterrains qu’on remplit de terre, pour y faire pousser des arbres. C’est d’ailleurs en cours devant le château de Vincennes, et on a repéré d’autres sous-sols et parkings, comme le parvis de l’Hôtel de Ville, à l’arrière de la gare de Lyon, à l’arrière de l’Opéra Garnier… Pourquoi les Parisiens sont-ils en retard sur le tri et l’éco-responsabilité par rapport à leurs voisins européens ? C’est vrai que Paris est en retard, on est à 70 kg de tri par an par personne seulement. Il y a des problèmes pratiques, notamment l’habitat parisien ancien, où il y a peu de place, où l’organisation des collectes est compliquée. Mais je garde espoir : avec les nouvelles modalités du tri, on progresse ! Justement, quelles sont les solutions pour compenser ce retard ? L’action citoyenne, le recyclage, les ressourceries, les lieux où insérer objets et vêtements dans un circuit de réemploi. Avec Trilib’, on a créé des conteneurs de tri sélectif car trop souvent des gens descendent dans la rue pour mettre leur poubelle dans les corbeilles de rue. Ne faites plus ça ! (Rires) Le meilleur des déchets est celui que l’on ne jette pas, celui qui se réinvente. L’objectif ? Créer des zones de compost dans les immeubles afin de réduire encore plus le poids de nos déchets. Et puis il y a la question du civisme et de l’éducation. Chaque année 350 tonnes de mégots sont ramassées à Paris ! Jeter un mégot par terre doit devenir le comportement le plus ringard du monde : c’est une vraie catastrophe écologique, notamment pour les océans.

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ANNE HIDALGO Toujours dans cette démarche écologique, vous avez annoncé qu’à la rentrée les enfants issus d’écoles maternelles et primaires auront accès gratuitement aux transports. Faut-il aller encore plus loin ? Les adversaires ont hurlé ; il y a eu des débats. C’est vrai : rien n’est gratuit, il y a forcément quelqu’un qui paye. Mais dans quelques années, on regardera les débats que nous avons avec étonnement. C’est une évidence : les transports en commun occupent une place cruciale aujourd’hui ! Il peut y avoir aussi des formes de gratuité – selon une idée d’Emmanuel Grégoire, mon Premier adjoint – en fonction des heures de la journée, pour inciter les gens à emprunter les transports aux heures moins fréquentées. Ces idées sont aujourd’hui à l’étude, et seront certainement au cœur de la prochaine campagne municipale.

“La particularité de la nuit parisienne par rapport à d’autres villes, c’est qu’il n’y a pas un quartier de la nuit, mais des quartiers de la nuit.”

Pourquoi Paris est tout le temps en travaux ? C’est vrai qu’on a le sentiment que ça ne s’arrête jamais, et on aimerait tous profiter de notre ville sans barrières de chantier. Mais il faut aussi avoir en tête que dans une ville patrimoniale comme Paris, opter pour moins de travaux dégraderait la ville. Par ailleurs, à Paris, les réseaux électriques, fibre, gaz, métro… sont souterrains. À chaque fois qu’il y a un problème détecté, nous sommes obligés d’ouvrir les trottoirs. Il faut savoir que seuls 7 % des travaux en cours relèvent des travaux que la ville a initié elle-même. Nous avons entrepris une reconfiguration complète de la voierie parisienne pour laisser plus de place aux vélos, avec un modèle en tête : Copenhague et ses pistes bi-directionnelles, séparées des voitures, des bus et des piétons. Ce que nous voulons faire pour Paris, c’est rééquilibrer cet espace public.

On sait que sauvegarder la nuit parisienne vous tient particulièrement à cœur, on vous a vu faire vos adieux à Concrete, lieu emblématique des soirées parisiennes…. En effet, les jeunes doivent pouvoir faire la fête à Paris. Et Concrete, l’un des plus beaux projets soutenus par le Conseil de la nuit, a été un lieu parisien très innovant où beaucoup de femmes DJ ont été accueillies. Ils envisagent désormais d’acquérir un bateau plus grand pour à nouveau s’amarrer au bord de la Seine et reprendre cette activité assez extraordinaire. Avec le Conseil de la nuit, on veut casser les verrous pour voir émerger toujours de nouveaux projets, car la particularité de la nuit parisienne par rapport à d’autres villes, c’est qu’il n’y a pas un quartier de la nuit, mais des quartiers de la nuit.

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LA BONNE ENQUÊTE

Texte

Zoé Stene

Le coding est-il le nouveau language universel ? Qui n’a jamais rêvé d’obtenir avant tout le monde des places pour son concert préféré ou de protéger sa vie privée face à Big Brother ? Le dénominateur commun : le coding. Un mot qui fait peur et qui fascine à la fois mais qui, à l’instar de l’anglais, devient petit à petit la nouvelle langue universelle, désormais essentielle pour comprendre les mécanismes du monde dans lequel nous vivons. Partant de ce constat, la littératie numérique serait-elle le nouvel enjeu sociétal mondial ? « Au départ, je ne voulais pas spécialement me professionnaliser en tant que développeuse, mais je me suis dit que si je ne faisais pas de code, je n’allais pas comprendre le monde dans lequel je vivais. C’est acté, la technologie fait désormais partie intégrante de notre quotidien et elle nous domine ; je souhaitais donc en savoir le plus possible pour me

protéger, et pourquoi pas en jouer », confie Julie, développeuse. Car c’est bien cela dont il est question, de reprendre le pouvoir sur notre vie quotidienne ; d’une part, en prenant conscience des dangers du digital et en s’en protégeant, et d’autre part, en utilisant les outils numériques à son avantage. Comprendre les risques pour mieux se protéger Le code est partout. Dans notre téléphone, dans nos applications, dans notre carte bleue. « Apprendre à coder, c’est d’abord s’assurer une culture minimale pour comprendre les signaux d’alerte et se protéger des dangers du numérique, explique Guillaume, développeur, chargé de sécurité et formateur en cybersécurité. Lorsque vous apprenez que n’importe qui peut entrer dans votre appart’ avec une radio quand la porte est simplement claquée, vous prenez l’habitude de la fermer à

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double tour. Ça n’empêchera jamais personne de rentrer mais ça sera nettement plus difficile. Le problème, c’est que face à un écran, la plupart des gens oublient les réflexes de protection qu’ils ont acquis dans la vraie vie. C’est pourtant si simple de violer leur vie privée. » Ainsi, comprendre le code et l’état d’esprit des développeurs ou des hackers permet d’en prendre conscience et d’acquérir les bons réflexes. L’une des choses les plus importantes consiste à protéger sa navigation sur Internet. « Les gens pensent qu’ils n’intéressent personne mais il faut savoir que dès que votre ordinateur, votre frigo ou votre baby phone est connecté à Internet, il subit des attaques de robots pirates en permanence, continue Guillaume. Comprendre à quel point, par exemple, il est facile pour un hacker de récupérer tous vos mots de passe, vous poussera à choisir de bons

mots de passe (uniques et longs, a minima, ndlr) et d’utiliser un gestionnaire de mots de passe qui les retiendra pour vous. » Devenir compreneur (quelqu’un qui comprend le code), c’est devenir un internaute aguerri en prenant conscience, par exemple, qu’il est simplissime de reproduire une façade de site bancaire. C’est pouvoir reconnaître un faux site, mais aussi une fake news, un deepfake (le changement de visage d’une personne sur une vidéo)… C’est aussi se rendre compte de ce que les moteurs de recherche ou les applications font de nos données de consommateurs. « Au début de l’été, une application de vieillissement de photo s’est propagée comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Mais il ne faut jamais oublier cet adage qui dit que lorsque c’est gratuit, c’est nous le produit », rappelle Julie.

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LA BONNE ENQUÊTE

mes critères de recherche et le programme se chargeait d’extraire les titres, les prix, la photo et l’adresse. À la seconde où une annonce correspondant à mes attentes était postée, il me l’envoyait directement par sms avec le numéro du propriétaire. » Une pratique largement utilisée aujourd’hui par des petits malins qui utilisent le pouvoir du code lors de la mise en vente de places de concert, par exemple. « Bref, connaître le code, c’est détenir un super-pouvoir, conclut Julie. À nous maintenant de décider quel sens lui donner ! » Voici un fake tweet, créé grâce à quelques bases de code

Utiliser les outils à son avantage Créer un site internet, personnel ou professionnel, c’est un peu comme jeter une bouteille à la mer. Pour être visible, il faut comprendre comment fonctionnent les algorithmes, les régies des réseaux sociaux et les moteurs de recherche, pour mieux en jouer ou les déjouer. « Le code m’a non seulement permis de créer et gérer mon site de A à Z, mais également de faire en sorte qu’il soit bien référencé. En bref, d’être autonome et indépendante », se souvient Caroline, jeune entrepreneuse. Mais avoir les bases du code, c’est également une superbe manière de gagner du temps… et une bonne occasion d’être fainéant ! Car l’autre intérêt de savoir coder est de déléguer à l’ordinateur ce pourquoi il est doué : effectuer des tâches bêtes, répétitives et aliénantes. Julien, développeur, l’utilise régulièrement pour faciliter son quotidien. « Je cherchais un appart’ à louer sur un site internet, mais à chaque fois qu’une alerte me parvenait, c’était trop tard, le bien était déjà parti. Alors j’ai créé un script – une “recette de cuisine”, un programme qui automatise ce qu’on fait manuellement pour faire les choses à notre place. Toutes les minutes il se rendait sur le site internet pour moi. J’avais paramétré

Où apprendre à coder ? « Pour coder, il faut avoir l’esprit bricoleur, de la curiosité, et l’envie d’apprendre car comme toute langue, la clé, c’est de pratiquer », nous explique Guillaume.

Pour les adultes simplon.co/nos-programmes/ Pour les enfants techkidsacademy.com magicmakers.fr Pour créer son site web Coding Days 21, rue de Cléry – 2e Pour devenir développeur La Capsule Academy 151, rue Saint-Denis – 2e Le Wagon 16, villa Gaudelet – 11e La Grande école du numérique 120, rue de Bercy – 12e L’école 42 96, boulevard Bessières – 17e

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L E

M U S I C A L

LE FILM CULTE ADAPTÉ SUR SCÈNE LIVRET ET PAROLES DE

BRUCE JOEL RUBIN -

MUSIQUE ET PAROLES DE

DAVE STEWART ET GLEN BALLARD

THÉÂTRE MOGADOR - PARIS À PARTIR DU 26 SEPTEMBRE 2019

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© Rubin, Stewart and Ballard 2011 for music and lyrics - Photographe : Samy Telhaoui - Licences n° 2-108 85 69 et 3-108 85 70

Stage Entertainment France présente, en accord avec Bill Kenwright Ltd. et en association avec Colin Ingram et Hello Entertainment, basé sur le Film Paramount Pictures écrit par Bruce Joel Rubin


LE BON RENDEZ-VOUS CULINAIRE

On prolonge l’été à l’ombre des oliviers Avis à tous les amoureux du bien manger : l’un des établissements pluriels de Paris se transforme, le temps d’un week-end, en temple de la gastronomie. L’idée ? Réunir ambassadeurs de la bistronomie, talents émergents et prometteurs ou encore artisans du goût et traiteurs, pour un voyage culinaire hors pair ! L’occasion de vivre une expérience gustative d’exception dont les maîtres-mots sont accessibilité, plaisir, convivialité et émotion. Pour cette 3e édition de Food Temple, le Carreau du Temple a mis les petits plats dans les grands : cette année, le festival se met au rythme de la Méditerranée ! Durant tout un week-end, la Halle accueillera deux grands brunchs orchestrés par des chefs venant d’horizons différents, un marché gourmand de producteurs et d’artisans, des ateliers et masterclass pour petits et grands, ainsi qu’une série de comptoirs et de triporteurs, gourmands et variés, où déguster de petits plats tout au long de la journée. C’est promis, du 20 au 22 septembre, on va se régaler au cœur de Paris. Vendredi, Armand Arnal et Georgiana Viou – deux chefs de talent – prendront les commandes de la cuisine afin d’émerveiller notre soirée et nos papilles. Les aficionados du brunch seront également ravis d’apprendre que deux autres tablées seront organisées

samedi et dimanche midi. Christophe Dufau, chef étoilé, prendra plaisir à nous faire découvrir une cuisine de saison, inspirée des pays qu’il a pu visiter, tandis que le chef Tamir Nahmias nous offrira un brunch dominical imbibé de sa culture judéo-égyptienne. Un joli mélange qui nous donnera l’opportunité de goûter à la pluralité culinaire qu’offre la Méditerranée. Et parce que les chefs aiment également partager leurs savoir-faire, ce week-end permettra aux amateurs et initiés passionnés d’assister à différentes masterclass et ateliers afin de se nourrir de tous leurs secrets. Cerise sur le gâteau, il sera possible de faire son marché tout en rencontrant les producteurs et artisans investis dans une agriculture responsable ainsi que dans la qualité et le respect des produits. Épices, produits du terroir, ou encore fruits et légumes pleins de couleurs et de saveurs, le meilleur y sera mis à l’honneur. Farniente, apéro et grandes tablées à l’ombre des oliviers, Food Temple, c’est LE bon plan pour prolonger l’été. • Z.S.

Food Temple Carreau du Temple 4, rue Eugène-Spuller – 3e Du 20 au 22 septembre 2019

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LE BON SHOPPING

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1. Bracelet Steel link gold, In gold we trust - 140 € 2. Sac à dos Solstice Blossom, Fitz et Huxley - 109 € 3. Coussin Mirage feuille, Ferm living - 69 € 4. Hoverbox pot en terre cuite, chez Fleux - 259 € 5. Carnet personnalisable, Jimato, sur Etsy - 10 € 6. Les Gourdes Parisienne et Alors X Lund London - 35 € 7. Totebag le Bonbon lionel@lebonbon.fr - 10 € 8. Swatch - Skinelegance - 175€ 4.

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@lightandfree_fr


LE BON HOROSCOPE

BÉLIER Les Bélier, vous êtes des gens super sympas mais vous avez une énergie au travail un petit peu angoissante, donc au retour de vacances ne sautez pas sur les gens comme ça, on sait que votre objectif c’est de vous plaindre, que vous voulez retourner au soleil, voir la mer… Mais faire la police pour voir si on bosse correctement, ça fait de vous des tyrans d’un genre nouveau. Laissez-nous tranquilles, par pitié.

GÉMEAUX Je vous vois faire exprès de vous plaindre bruyamment que les vacances c’est fini et que ça vous manque déjà, mais vous ne trompez personne car on sait que vous êtes juste partis voir vos grands-parents dans la Creuse, donc rien d’extraordinaire. Arrêtez donc de faire semblant d’être géniaux, vous le faites très mal et c’est pas une bonne habitude de rentrée. -20 points pour Poufsouffle.

LION Ça y est, l’état de grâce est terminé, vous voilà de retour au travail et toutes les soirées en votre honneur sont passées. Il est donc temps d’ouvrir les yeux et de vous rendre compte que vous n’êtes plus le centre d’attention de votre entourage, à vous aimer, vous chérir et vous offrir des cadeaux. Ça craint je sais, je suis dans le même cas. La rentrée c’est nul mais bon, un an ça passe vite…

TAUREAU

CANCER

VIERGE

Je suis en train de dire à tout le monde comment gérer l’après-vacances mais pour les personnes concernées ne vous inquiétez pas, ne pas partir c’est loin d’être catastrophique. Alors gardez la tête haute ; même à presque 30 ans, y’a aucune honte à rester chez ses parents dans la chambre de votre enfance. Et puis menteurs comme vous êtes, vous trouverez bien un bobard à raconter.

« Vous allez ressentir une immense douleur dans le mois qui va suivre. » Pardon ? Des nouvelles tragiques, ici ?? Diantre, vous êtes pourtant si jeunes, si dynamiques ! Est-ce déjà la fin de tout ? Non calmez-vous tout de suite, j’ai juste tenté une introduction de prédiction à la Madame Irma, et c’est nul. Au pire la seule douleur, ça sera l’état de votre compte en banque. Eh ouais les cocktails en bord de plage, c’est cher.

Alors comme prévu on a bossé toutes les vacances ? On n’a pas succombé à ce désir capitaliste et consumériste de tout plaquer pour finir dans une piscine avec vue sur la mer (je sais c’est complètement idiot) ? C’est bien, je suis fier de vous. Sauf que vous aurez 0 médaille. Tout ce que vous pouvez faire, c’est au moins dépenser l’argent que vous avez économisé dans des fringues et être la meilleure fashionista du bureau.

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Illustration @mink.lgl

Septembre 2019

par bill@lebonbon.fr

BALANCE

SAGITTAIRE

VERSEAU

J’enfonce des portes ouvertes mais le message doit être diffusé. Ça fait longtemps que beaucoup de personnes s’en plaignent et je me sers de cette tribune pour le dire aussi : arrêtez de mettre Sunset Lover de Petit Biscuit en story Insta pour filmer la plage ou la soirée pas terrible que vous vivez. C’est irritant. Et si vous ne le faites pas, vous connaissez forcément quelqu’un. Stoppons la pandémie tous ensemble.

Comme le mois dernier, j’ai encore demandé à ma collègue pour savoir ce que je devais penser des Sagittaire. Sa réponse ? « Mets ce que tu veux ! » Autant dire qu’elle n’a pas énormément d’estime pour vous, c’est le moins qu’on puisse dire, quelle personne odieuse ! Je sais que vous n’êtes pas comme ça et qu’elle ne vous mérite pas ! Courage, vous êtes toujours géniaux (sauf elle, visiblement…).

Je comprends que vous adoriez donner votre avis pour tout et n’importe quoi, c’est ce qui fait de vous des personnes flamboyantes et avec une belle force de caractère, mais bon, on avait dit pas le physique ! Et puis c’est la beauté intérieure qui compte ! Alors quand vous voyez quelqu’un, ne dites à personne qu’il ne vous plaît pas. Faites-le discrètement dans son dos, c’est bien plus machiavélique.

SCORPION

CAPRICORNE

POISSONS

Ça donne quoi cette rentrée ? Des projets plein la tête ? Une envie de bien faire et de bousculer le système qui vous entoure ? C’est une idée pas trop mauvaise et ça vous correspond bien. Je n’en attends pas moins de vous, et vous allez réussir. Vous en pensez quoi, ça fait du bien des messages motivants comme ça, non ? Alors filez-moi chacun 10 € Paypal pour que je continue, sinon oubliez-moi.

J’ai pas grand-chose à vous dire ce mois-ci. Vos vacances ont été sympas, reposantes etc.. le boulot, vous êtes plutôt contents d’y retourner (après tout être inactif c’est pas pour vous !), il paraît même que vous avez prévu de reprendre le sport pour la rentrée et surtout, on va éviter de trop sortir parce que bon ça coûte cher et vous n’êtes plus tout jeunes ! Faites gaffe, vous êtes à deux doigts de devenir chiants.

Qu’est-ce que je vais prédire pour mes petits Poissons préférés ? Y’a tellement de choses, où va-t-on commencer ? Je ne sais pas… peut-être vous dire que vous ne m’appelez jamais ! Eh ouais j’ai bien compris votre petit jeu ; je donne, je donne… mais j’ai jamais rien en retour ! Votre égoïsme me brise le cœur. Vous étiez les élus, vous deviez amener l’équilibre dans la force, pas la condamner à la nuit.

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