Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef
édito “bon”jour
Camille Clance camille@lebonbon.fr Maquette Alexandra Praud
ON Y EST PRESQUE…
Secrétaire de rédaction Ivan Caullychurn ivan@lebonbon.fr Rédaction Marion Buiatti, Coralie Dienis, Aurore Dupuis, Julie Falcoz, Ada de Lita, Fanny Némé, Aude Sapere, Julie Joaquim Photographes Arnaud Chaillou, Valerio Martelli Illustrateurs Paulina Leonor, Guillaume Ponsin Styliste Anthony watson Stagiaires Valentine et Justine Chef de pub Moussa 06 80 62 56 52 Grands comptes & site internet Matthieu Lesne 06 50 71 92 71 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 S.A.S Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé
Et oui, je sais, ça peut paraître incroyable, soudain, précipité même. Mais en mars, le printemps pointe le bout de son bourgeon. On a à peine fait le deuil de l'année dernière, espéré tout ce qu'on avait déjà espéré pour 2010 et qui n'est jamais arrivé (ni en 2009, ni en 96). On a tout juste eu le temps de se plaindre de la météo tristounette, de la neige qui n'est même pas capable de rester neige cinq minutes, juste histoire d'avoir la mini-impression que la rue de Levis s'est transformée en piste Mickey… Deux vins chauds et trois (ou un peu plus, je vous l'accorde) tartiflettes plus tard… Bim ! Mars, ses giboulées, ses oiseaux en rut, ses parcs tout verts, ses « Je dois prendre mon manteau ou pas? - Ouais, il fait frais. – Ah mais non, il fait super bon ! – T'es sûr ?? » Bref, le moment où on se découvre de quelques fils alors qu'on ne devrait pas mais cette doudoune Moncler, on ne peut plus la voir en peinture, et puis ce joli petit paletot de misaison attend depuis bien trop longtemps sur son pauvre cintre. Et le Bonbon, dans tout ça ? Eté comme hiver, pimpant et sucré, il vous attend au coin de la rue. Pour ce mois de mars, voilà comment ça se passe : deux jeunes créatrices aussi pétillantes que le Coca Fizz de notre enfance, un chanteur plus mythique qu'un Caranougat, un cordonnier aux saveurs de sucette Pierrot, un graffeur pop et acidulé tel un Arlequin, et j'en passe.
75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours
On n'est pas encore en juin, mais on y arrive tout doucement ! Portez-vous bien, les Bonbons.
Dépôt légal : à parution Imprimeur Centre Impression
Camille Clance
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 pub@lebonbon.fr mars 2011 |
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sommaire miam miam !
Page 6. anne
et marion
Page 34. gildas
robert
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look
Page 10. La
bonne étoile
Page 14.
Page 38. au
27, rue biot
Page 44. Jacques,
Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bon Livre Page 24. Le Bon Moment Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. La Bonne Parisienne Page 32. Le Bon Jeu
jef aérosol
74 ans
Page 34. Le Bon Homme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda mars 2011 |
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le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer Photo Récital de Piano
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Salle Cortot
© DR
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Chopin Impromptu n°3 Nocturne Op. 27 n°2 Andante spianato grande polonaise Op. 22
Informations Réservations
Vous admirez tous les mois son travail dans le Bonbon… Ingénue et passionnée, Marion Buiatti propose pour la première fois un regroupement de ses clichés les plus symboliques, pris sur l'instant, jamais posés, attrapés au cours de voyages ou dans la vie de tous les jours. À partir du 11 mars. Chez Désordre Urbain, 96, rue Nollet. Tél. : 01 44 85 53 47
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RÉCITAL AUTOUR DU PIANO…
Concert
© DR
“Sophie Vazeille a du talent, du charme et une maîtrise presque inouïe du clavier qu’elle a su mettre au service de Mendelssohn, Liszt... Un chef-d’oeuvre d’émotion contenue.” La Montagne
Sophie Vazeille a du talent, du charme et une maîtrise presque inouïe du clavier qu’elle a su mettre au service de Mendelssohn, Liszt… Un chef-d’œuvre d’émotion contenue. Le dimanche 27 mars à 11h30. Salle Cortot, 78, rue Cardinet. Tél. : 01 43 71 60 71 www.autourdupiano.com
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Shen Yun ou la Chine magique Le spectacle Shen Yun est de retour en France avec un programme nouveau et toujours aussi remarquable de danse et de musique chinoises. Voici enfin venue pour vous l'occasion de voir le spectacle qui a gagné le cœur de près d'un million de personnes dans le monde. Du 11 au 13 mars. Palais des Congrès, 2, place de la Porte-Maillot. Tél. : 01 40 68 22 22 mars 2011 |
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le Bon commerçant texte Camille Clance / photo Arnaud Chaillou
Anne et Marion unies pour lA mode
J'ai 27 ans, des copines, j'aime m'habiller et jouer à la marchande. Un petit idéal de vie qu'Anne et Marion ont mené à bien ! Rencontre avec un duo de choc.
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es portants… Oh oui, des portants, plein de portants… Des robes, des soies, des gris, des taupes, des sautoirs, des foulards. Nous ne sommes pas au Paradis, mais presque : bienvenue chez Anne et Marion. C'est Marion qui me reçoit : sourire franchement contagieux, voilà une jeune fille qui n'a pas l'air de commander ses jeans par lots sur le catalogue de La Redoute. Et c'est d'ailleurs un peu pour ça qu'on est ici. Anne et Marion se sont rencontrées à la Chambre Syndicale de la Couture, autant dire à l'école des fashionistas qui font la mode d'aujourd'hui et de demain. L'envie de monter un projet ensemble naît et se nourrit de ces années d'apprentissage. En 2007, elles gagnent le concours ''Tellement Mode'' à Lyon et créent une première collection qu'elles vendent dans un espace qu'elles se dédient, dans le 14e.
Puis vient l'envie de bouger, et de s'installer. « On a atterri aux Batignolles par hasard, mais le quartier nous convient totalement : des trentenaires qui bossent, qui ont un budget mode et un véritable désir d'avoir du style, le coté bobo n'étant pas pour nous déplaire ! » Chez Anne et Marion, on trouve la parfaite sélection qui comble à coup sûr nos pulsions incontrôlables. Impossible de ne pas commencer par leur collection propre : la mode d'Anne et Marion, c'est une mode démontable, personnalisable… C'est la mode de l'accessoire ! Une ligne de basiques chic et intemporels, auxquels on peut combiner de véritables joyaux d'imagination au gré de nos envies : cols, sur-robes, froufrous, nœuds… Ou comment s'éviter des divorces vestimentaires trop rapides pour cause de lassitude. Ajoutez à ça une sélection de petites marques du Sentier à prix très doux et maxi effet, un vestiaire de petits bijoux et autres fanfreluches complètement addictives… Le ciel a fait un cadeau empoisonné aux filles qui vivent à proximité de cette caverne d'Ali Baba et qui, comme moi, sont sujettes à la boulimie shoppinguale (oui, je viens d'inventer un mot). mars 2011 |
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anne et marion « C'est vrai qu'on adore bosser ici, explique l'enthousiaste Marion. On connaît nos clientes, leurs goûts, on peut vraiment exercer notre métier de base : styliste. Par le conseil qu'on apporte, mais aussi par le parti pris de nos sélections : on a décidé de boycotter le snobisme ambiant qui règne dans la mode. Le coté ''apparat'' ne nous emballe pas. Nous ne voulons pas d'une mode intello, on veut juste habiller nos copines ! On voulait vraiment être des créateurs démocratisés, s'adresser à tout le monde… » Pari réussi. Et quand on a en face de soi une professionnelle du style, devinez ce qu'on lui demande avant de partir ? Les prochaines tendances, par exemple… « Pour le printemps prochain, nous sommes enfin libérées du carcan balenciagesque (deuxième mot inventé, oui je sais). À mort les épaulettes, moins de structure, on veut du fluide, du lose, du corail, du nude… En tout cas, la femme du printemps 2011 est très belle, c'est certain ! »
Anne et Marion
58, rue des Dames. Tél. : 01 42 93 33 19 www.anneetmarion.com
Leurs adresses
Ripaille, 69, rue des Dames : quand on a un truc à fêter. Le Goût des autres, 60, rue des Dames : une épicerie géniale dans laquelle on va chercher des repas complets quand on n'a pas le temps de cuisiner ! Augustin,15, place Richard-Baret : une brasserie parfaite pour déjeuner. 10 —
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lA BonNE ÉTOILE texte Camille clance / photo Yann Orhan
Hubert-Felix Thiefaine Suprême de mots Intelligence : faculté de connaître, de comprendre, de concevoir. J'ai rencontré HubertFélix Thiéfaine, 35 ans de musique, une légende de talent, un talent de légende, qui incarne à lui seul l'esprit et l'élégance. Un seigneur des mots, tout simplement.
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otre précédent album date de 2007… Que s'est-il passé en 4 ans qui ait donné naissance à ce 16e
à l'étranger, car la musique des langues m'inspire. Je peux m'exiler à la campagne, si j'ai besoin de silence pour retranscrire le brouhaha ingurgité à Paris. Et puis il y a des histoires qui s'imposent à vous : j'ai écrit certaines chansons à partir de rêves, par exemple. Infinitives Voiles (un des titres du dernier album, ndlr), c'est une expression qui ne veut rien dire, mais qui s'est imposée à moi pendant un songe. Question de feeling, souvent. Ma seule condition non négociable sur cet album, c'était qu'il soit réalisé par une femme, en l'occurrence Édith Fambuena, dont j'avais eu des échos élogieux.
opus ? Entre temps, il y a eu un album fantôme, jamais édité. Une enfilade de titres ''à la Thiéfaine''. Puis j'ai eu un accident de parcours, et j'ai dû Il est vrai qu'à l'écoute j'aime l'oralité, les m'arrêter de travailler un de l'album transparaît moment. Quand je me suis mots qu'on crache. une douceur toute féréveillé, on était au prinminine, qui n'est pas temps 2009, j'allais bien, je n'avais plus envie forcément évidente dans le reste de votre de morosité. Tout était trop dark. J'ai donc œuvre, plus sombre, plus tranchante… écrit Suppléments de mensonge. C'est une autre Oui, c'est étrange et logique à la fois. Cette mélancolie, plus joyeuse, plus colorée. Une fois-ci, j'ai pleinement assumé mon côté fécarte postale d'enfance, un mélange de surréa- minin. Même s'il existait avant, je jouais au lisme et d'hyperréalisme. cow-boy. Finalement, les choses qui arrivent importent peu : ce qui importe, c'est la façon Ces cartes postales, ces chansons, comment dont on les accueille. Avant, j'étais d'avance naissent-elles finalement ? meurtri, couvert de bleus. Maintenant, j'ai Je commence par me créer des outils de travail, mille fois plus de place dans ma tête. Je peux le premier étant souvent un lieu. Je peux partir donc doucement me pencher vers d'autres as-
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pects de moi-même. Les femmes, c'est capital. C'est ce qui embellit les rues, elles apportent des tons pastel. Une femme, c'est tendre, c'est propre. Le mot est moche, mais vous voyez ce que je veux dire ? Vos thèmes, récurrents – l'amour, la mort, la solitude – sont souvent dépeints sur fond de références littéraires, en particulier sur ce dernier opus. Une passion ? Plus qu'une passion, un mode de vie ! Les mots sont mon loisir, mes voyages, mon exutoire. Je suis fasciné par l'histoire des auteurs, de Tite Live à Rimbaud. Mais par-dessus tout, j'aime l'oralité. Les sons. Je suis quelqu'un de très buccal. J'aime les mots qu'on crache, j'aime prononcer.
Pour finir, racontez-nous votre Paris… Je ressens un amour fou pour cette ville. Même en novembre, errant dans les rues des Batignolles, je l'ai aimée sans relâche. Dans le Paris d'aujourd'hui, je suis surpris par la façon dont les jeunes ont pris d'assaut les cafés, même les plus pourris. Ils ont l'air beaux et intelligents, on dirait qu'ils refont le monde en fumant leur clope dehors. Suppléments de mensonges Sortie le 28 février.
En concert à Bercy le 22 octobre 2010. mars 2011 |
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les Bons plans on a testé pour vous
Le Timgad texte Aude Sapere et photo DR
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n petit trésor bien caché au cœur du 17e : après avoir poussé l’impressionnante porte en bois, on découvre un établissement tout entier dédié au voyage des sens. Il suffit d’entrer pour se trouver en plein cœur d’un palais à l’autre bout du monde. Ensuite, se laisser guider par le service accueillant et chaleureux pour succomber aux délices du chef Brahim Laasri. Le Timgad, c’est un peu tout ça : le soleil de la cuisine marocaine sans prendre l’avion. Accueilli par un personnel discret, le visiteur pénètre sous les moucharabiehs sculptés pour prendre un rafraîchissement et consulter la carte. Elle dévoile une gamme de propositions riche et variée de la cuisine traditionnelle marocaine. Pour les inconditionnels, concernant le couscous et les tajines qui ont fait la renommée de la maison, d’aucuns diront sans hésiter que c’est le meilleur couscous de Paris. Alors, votre dévouée servante s’est portée volontaire pour vous assurer du bien-fondé de pareils dires. Pour ce faire, j’ai goûté et j’ai établi le portrait d’un couscous princier : une semoule dorée au grain d’une finesse remarquable, un camaïeu de légumes fondants, une 14 —
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viande cuite avec doigté et des boulettes subtilement parfumées. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’en dire plus, le mieux reste de l’éprouver. Mais ça ne se résume pas au couscous, il serait regrettable de manquer les nombreuses autres douceurs de la carte… Il est difficile de faire un choix parmi toutes ces réjouissances traditionnelles aux saveurs épicées : la cherba, les feuilles de bricks, le couscous, les brochettes ou méchouis. Après tout, il suffit de se laisser compter l’histoire de cette demeure de la cuisine traditionnelle marocaine pour comprendre que le secret tient dans une histoire de famille. Tout a démarré dans les années 1970 avec l’ouverture d’un restaurant qui est aujourd’hui un véritable fer de lance de la cuisine marocaine à Paris. Tout le monde sait que les meilleures recettes sont perpétrées grâce au bouche à oreille ! Les festivités se clôturent sur des douceurs délicates : qui peut encore résister aux pâtisseries orientales ? Pas moi ! Le Timgad, 21, rue Brunel. Tél. : 01 45 74 23 70 Ouvert du lundi de 9h à 21h, du mardi au vendredi de 9h à 20h30 et le samedi 9h à 13h.
les bons plans
Sud-Ouest Monceau L'Ouest dans ton assiette ! texte et photo Julie Falcoz
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nstallées depuis 6 ans dans ce restaurantboutique, Marjorie et sa famille ravissent les papilles du quartier avec leurs spécialités du Sud-Ouest… mais pas seulement !
On entre par la boutique : une ambiance fin XIXe siècle, sortie du temps, accueille les clients. Le ton est donné. La vitrine déborde de plats plus appétissants les uns que les autres, de bouteilles de vins, d'Armagnac. De l'autre côté, la salle du restaurant, toute de bois vêtue, apporte un supplément d'âme plutôt dépaysant dans le 17e arrondissement. Mais le plus étonnant, ce sont les grille-pain sur les tables ! Marjorie nous explique : « C'est l'ancien propriétaire qui a instauré ça et l'idée nous a beaucoup plu ! Ça donne tout de suite une note conviviale au repas, chacun grille son pain pour le foie gras comme il le veut, c'est un peu notre signature et ça crée un lien entre les clients. » Parce que l'autre signature du Sud-Ouest Monceau c'est le foie gras maison, et c'est François, le mari de Marjorie, qui s'y colle : 800 kg rien que pour le mois de décembre, ça force le respect !
La carte est variée et le rapport qualité/prix franchement intéressant. Les produits sont frais, le plat du jour varie quotidiennement, l'ardoise fait de même avec les poissons du marché et les entrées de saison. Qui dit carte riche dit clientèle hétéroclite, il y a de tout dans la salle : des PDG, des grandes tablées de jeunes, des avocats, des retraités du quartier… « On reçoit ici comme on recevrait à la maison, quand les gens sortent et se caressent le ventre en disant qu'ils ont bien mangé, c'est que tout va bien ! », s'enthousiasme Marjorie. L'équipe en place est ici depuis un moment : le maître d'hôtel y travaille depuis une quinzaine d'années, tout comme le cuisinier, la serveuse et la maman de Marjorie qui gère la caisse à la boutique. Voilà ce qu'on appelle une entreprise familiale ! Sud-Ouest, 8, rue Meissonnier. Tél. : 01 47 63 15 07. Ouvert du Mar. au Sam. de 9h30 à 21h30 pour la boutique et de 12h 14h et de 19h à 22h pour le restaurant. mars 2011 |
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le Bon art texte Julie JOAQUIM / Photo jef aérosol
JEF AéROSOL Suivez la flèche…
Pour ceux qui le connaissent, la flèche rouge est un emblème, un élément de signalétique transformé en une signature. Pour ma part, j’ai été scotchée devant les pochoirs de Gainsbourg ou de l’enfant accroupi sur le mur de la salle de concert l’Européen : ce fut ma première rencontre avec Jef Aérosol.
la Grande Muraille de Chine !).C’est attablée à la terrasse d’un café, non loin de la galerie Ligne 13 (avec laquelle il a travaillé sur l’exposition Cinémaniaque en 2010 par exemple) que je rencontre Jef Aérosol pour la seconde fois, enfin en chair et en santiags !
Ma première question porte sur son choix de Et si l’idée que l’on se fait d’un artiste de « Street personnages. Dans ses pochoirs, anonymes et art » (comprenez le regroupement multidisci- icônes se partagent les murs, pourtant le plus plinaire des arts de rue) n’était pas aussi prévi- célèbre est le « sitting kid ». Il m’explique en sible que ce qu’on pourrait penser ? À la place citant Ernest Pignon-Ernest (artiste mentor et d’un homme portant casquette et baskets, ami) que « les images sont le miroir de ceux qui les écoutant de la musique regardent ». Il n’a pas hip-hop, qui croirait que le passif connu d’une stariser les anonymes l’artiste qui placarde des Marylin ou de Sartre, images sur les murs de et rendre communes les chacun peut donc Paris est un néodandy îcones. aisément s’identifier fan de rock et de muà lui. C’est de cette siques traditionnelles ? Il crée des rencontres façon que Jef Aérosol, artiste pochoiriste de improbables au détour des rues : Jim Morri- la première heure, aime parler de ses personson, Gandhi, une élégante geisha ou le fameux nages. Les icônes quant à elles, sont des réfé« sitting kid » (représentation d’un enfant as- rences esthétiques, historiques et musicales. En sis de profil, recroquevillé, les bras autour des même temps, les célébrités des uns restent des jambes, le regard fixant l’horizon). Ce dernier inconnus pour d’autres, ce qui fait tout le jeu est un leitmotiv, une œuvre forte, récurrente, des images dans leur contexte. Ce sont, tout qui participe à la renommée de l’artiste par sa d’abord, des êtres humains qui ont été fixés par présence sur les murs du monde entier (jusqu’à la photographie, puis par le travail du pochoir
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et de la bombe aérosol. Autant ses icônes - figées dans les poses des pochettes de 45 tours qui les ont fait connaître - que les musiciens de rue, les écrivains, philosophes ou les stars de cinéma, ses inspirations hétéroclites et internationales nous emmènent dans un voyage au cœur de l’expression. Ses portraits, il les raconte ainsi : c’est une pose parfois, un regard souvent, un mot anecdotiquement, une flèche rouge toujours, mais une émotion à chaque fois qu’il cherche à exprimer. Sur toile ou sur un mur, spontané ou longuement préparé, le pochoir invite à redécouvrir notre espace de vie via l’émotion et la réaction qu’elle suscite. Un seul conseil dans la rue : ouvrez l’œil, et le bon(bon) !
Voir ses œuvres : Dans les rues de Paris et à l’Européen, 5, rue Biot. Acquérir une œuvre ou en savoir plus : Galerie Ligne 13, 13, rue de la Condamine. Suivre la flèche rouge de Jef Aérosol pour son expo perso jusqu’au 30 avril : Musée des Avelines, 60, rue Gounod. 92210 Saint-Cloud Son actu : http://www.jefaerosol.com/ mars 2011 |
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bon EN ARRIÈRE texte Fanny Némé / photo gérard uféras
Gilles Deleuze
« Le philosophe des temps modernes » Grand philosophe français du XXe siècle, né à paris le 18 janvier 1925, résidant au cœur du 17e parisien. Philosophe du Structurialisme considérant la réalité sociale comme ensemble de relations. Maitre de conférences à l’université et auteur de nombreux ouvrages déterminants. Il allait de soi de rendre hommage dans le Bonbon de son quartier, qu’il aurait surement adoré par son côté conceptuel…
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t si nous parlions philosophie un peu ? Parler, décortiquer chacune de nos pensées, y trouver les vérités les plus secrètes, les développer à l’infini et porter nos idées vers le jour le plus clair ? Un vaste programme, sans fin et à première vue… barbant. Car je vous vois venir, la « philosophie » inspire pour beaucoup un domaine complexe, réservé aux intellectuels, aux personnes averties qui pavassent, encore et encore, et perdent leur temps à broder des idées qui n’intéressent que les esprits tourmentés. Bien, le BON EN ARRIERE de ce mois ci va porter tout haut l’un des plus grands philosophes de ce XXe siècle, avec cette manière détachée, disons, non conventionnelle d’aborder la philosophie. Il parlait du « Charme de la démence », ce petit point de folie qui sommeille en chacun, qui fait de nous une personne à part entière. C’est sur ces mots que nous présen18 —
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terons Deleuze. Créateur d’une pensée philosophique, une attitude différente et passionnante qui réinventa des codes de pensées durant les années 60 jusqu’à fin 80. Son ami Michel Foucault disait « Un jour, peut être, le siècle sera Deleuzien ». Wow ! En effet Deleuze osa. Exemples: Contredit la pensée Freudienne ( « AntiŒdipe » ), critique conjointement l’impact de psychanalyse et des formes de capitalismes sur nos relations en société. Non sans être révolutionnaire, il appuyait sur les sujets piliers qui régissaient les pensées de l’être du XXe siècle. Invente l’idée de « concept », je cite : « la philosophie est l'art de former, d'inventer, de fabriquer des concepts ». Deleuze symbolise une génération de pensée vouée à comprendre AUTREMENT la condition de l’homme face au monde moderne. Porte parole « décomplexé » d’une époque en mutation dans un capitalisme émergeant aussi fascinant qu’inquiétant, pour nos jeunes parents à peine remis de Woodstock. Deleuze n’aimait pas les intellectuels ( mea culpa à ceux qui nous lisent) pour leur omniscience et leur « blabla » vernis, et s’affirmait comme un être « non cultivé » surement beaucoup par modestie, alors soyons modestes aussi, à notre niveau et gardons en tête que le charme reste dans notre folie, et la puissance dans notre différence. À visionner sur le net : L’Abécédaire de Gilles Deleuze par Claire Parnet / 1996
le bon écolo texte Ada de Lita / photo dr
Un p’tit tour au marché Le meilleur du meilleur… Tout bon écolo du 17e qui se respecte se lève le samedi matin pour se rendre au marché des Batignolles. Pas de grasse mat’ pour les bio-addicts. Pas de matière grasse superflue non plus. Que du sain, du beau et du bio. Le marché bio des Batignolles c’est le rendez-vous des mamans pendant que les enfants sont à l’école, des mamies et papis du quartier, des bo-bio du tout Paris. Une rangée de vélos attend ses cyclistes. Des paniers en osier croisent des paniers afghans de commerce équitable. Potirons et salsifis se toisent. Navets et endives se pâment. Les étalages débordent de fruits et légumes de saison. Mais pas seulement, les savons à l’huile d’olive et les confitures maison embaument l’atmosphère. Épicerie fine et antipasti rappellent l’Italie. Fromages et aromates évoquent le terroir. Le marché des Batignolles ce n'est pas un marché classique. Pas d'appel à la criée. Pas de commerçants hurleurs. Juste une rumeur douce. Ici, c'est plutôt discussions et conseils de cuisson à la vapeur. Échange de bonnes recettes et de bonnes adresses. Bons procédés et magasins bio. Développement durable et écologie. L'ambiance est tout autre. Tous les produits ne sont pas seulement exhibés et vendus. Les maraîchers en dévoilent leur provenance. Prennent le
temps d'expliquer d'où viennent les aliments. Renseignent et conseillent le client. Présentent et promouvoient les paysans. Informent sur les exploitations. Annoncent les certifications et labels agriculture biologiques, la bonne mise en œuvre des pratiques agronomiques et d’élevage respectueuses des équilibres naturels, de l’environnement et du bien-être animal. On les entend même guider les curieux vers des tours de France originaux, des circuits de visite des fermes et des élevages français. Enfin, c'est le seul marché biologique de Paris. Une caverne d'Ali Baba du beau et du sain. Le meilleur du meilleur regroupé en un seul lieu. Le droit de goûter les produits. Découvrir de nouvelles saveurs. Les vrais goûts unique de l’agriculture sans pesticides. La finesse et la subtilité des aliments. Lorsqu’on discute avec les commerçants, ils ont pour même crédo de faire redécouvrir les saveurs, faire apprendre aux consommateurs les saisons. Le tout à des prix intéressants et abordables. Ici, pas question de vendre des tomates avant juillet ou des pêches en janvier… On n’est pas à la foire ici !
Marché bio des Batignolles 64, boulevard des Batignolles. Tous les samedis matin de 9h à 14h mars 2011 |
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le bon homme texte Sandra Serpero / photo Philippe Servent
Gildas Robert UN HOMME VERY LIB’ ! À quelques jours du printemps et des beaux jours ensoleillés, enfourcher un Vélib’ va devenir un geste très fréquent pour les Parisiens. Pour parler du deux-roues le plus en vogue de la capitale et de ses nouveaux accessoires trendy, nous avons rencontré Gildas Robert, responsable de la mission mobilité à la direction de la Communication et de l’Information à la Mairie de Paris.
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qui est un véritable espace d’échanges où les gens partagent leurs astuces, proposent des balades inédites mais aussi s’épanchent sur les problèmes qu’ils rencontrent. Il y a aussi un comité d’usagers Vélib’, composé de 20 personnes, qui est une vraie valeur ajoutée. L’application iPhone participe à cette amélioration ? Oui, car elle permet de repérer facilement la station la plus proche où il y a des vélos libres. C’est une application gratuite qui connaît un succès fulgurant : 135 000 téléchargements.
n 2011, le Vélib’ en chiffres ça donne quoi ? C’est plus de 95 millions de trajets effectués depuis 2007, 1800 stations à Paris le vélo : écolo, et dans les communes limi- doux et bon pour trophes et 20 000 vélos. la santé.
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Selon vous, quelles sont les principales raisons du succès du Vélib’ ? Le vélo offre une grande liberté de déplacement et a proposé aux Parisiens une nouvelle façon de découvrir leur ville et d’en profiter. C’est aussi un moyen de transport écolo, doux et bon pour la santé. Et peu coûteux : 29 € l’abonnement par an. Quelle est votre principale action aujourd’hui pour le Vélib’ ? On travaille à l’amélioration des services. Notamment avec la création du blog (www.blog.velib.paris.fr) 20 —
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Dans cette mouvance, on trouve désormais les accessoires Vélib’. Parlez-nous de cette nouvelle offre. C’est la première fois qu’une collectivité en France lance une marque qui appartient à la ville. Ces accessoires ont été pensés et fabriqués en France avec plusieurs partenaires : Armaco, France Télévisions Distribution… Ces accessoires on les a voulus pratiques, esthétiques et adaptés aux besoins des utilisateurs. Ils jouent à la fois sur le confort et la sécurité : il y a des casques, des brassards réfléchissants mais aussi des gants, des shopping bag, un poncho, un couvre-selle…
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Quels sont les plus de ces accessoires ? Leur prix attractif : la gamme commence à 2,50 € (le serre-pantalon magnétique vendu par 2) et va jusqu’à 29,90 € (le panier). Ce sont des produits hauts en couleurs, joyeux, pratiques et urbains qui conviennent autant aux hommes qu’aux femmes.
cient et de répondre à leurs demandes. Avant, Paris était comme beaucoup d’autres villes, construite autour de la voiture. Aujourd’hui, elle multiplie les moyens de transport avec des accès parfaitement intégrés : couloirs spéciaux pour les bus, rails du tramway et pistes cyclables.
Où pouvons-nous les trouver ? Il y a à ce jour, 50 points de vente à Paris, notamment le BHV mais aussi dans beaucoup de commerces de proximité et bien évidemment un site où l’on peut acheter les accessoires en ligne. (www.bike-original.com)
Le prochain grand rendez-vous Vélib’ ? Ce sera le dimanche 25 septembre pour la Vélibienne, une grande fête autour du vélo qui proposera une randonnée de 15 km et qui permettra aux gens de se rencontrer.
De quoi êtes-vous le plus fier aujourd’hui ? D’avoir fait un travail que les usagers appré-
Pour finir, une petite anecdote ? Nous avons trois abonnés Vélib’ de plus de 90 ans ! mars 2011 |
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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier
Secret by Mirella
Le fashion temple du mariage Mi-décembre dernier, une jolie boutique a élu domicile dans le quartier : un cocon douillet et féerique dédié à la beauté des mariées et de leur cortège. Après avoir tenu une enseigne similaire dans le Marais, puis un showroom à Saint-Germaindes-Prés, Amandine et sa cousine Sunny ont décidé de s’installer dans le 17e parce que c’est « un quartier familial et sympathique », confient-elles. Tout l’esprit de leur petite affaire qui compte bien habiller les mariées avec leur propre marque, Mirella, créée pour les « princesses des temps modernes », née il y a cinq ans déjà. Les luxueuses robes immaculées imaginées par Amandine séduisent grâce à leurs prix compétitifs, entre 1500 et 3000 €. Et cette bonne adresse n’est pas uniquement réservée aux futures mariées, mais aussi aux demoiselles d’honneur - des petites filles aux plus âgées aux mamans et aux sœurs avec des tailleurs chic, des maxi ou minirobes de cocktail entre 200 et 1200 €. Chez les cousines, on se sent à l’aise et l’on n’hésite pas à tout essayer, sous le regard bienveillant d’une meilleure amie, d’une grand-mère, d’une sœur ou d’une maman qui dégustent leur 22 —
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café et quelques macarons, confortablement installées dans des fauteuils. Avant de passer, à leur tour, dans la cabine pour choisir au mieux les tenues qui s’accorderont avec la robe du plus beau jour de votre vie. Une robe que vous pouvez exiger sur mesure, parce que Secret by Mirella est avant tout un écrin de luxe qui ne badine pas avec les détails. Vous pourrez donc bien évidemment agrémenter votre look de mariée avec des accessoires soigneusement proposés par les cousines fondatrices de la boutique : chaussures, colliers, pochettes, bijoux de tête, bijoux de peau, tout y passe pour vous transformer en véritable princesse. Car Amandine et Sunny ne se lassent pas de conseiller les mariées et leur entourage pour que tout soit parfait le jour tant attendu de la cérémonie. Romantisme et fantaisie sont leurs maîtres mots, alors n’hésitez pas à plonger dans cet univers meringué pour charmer l’assemblée le jour J.
Texte et photo Marion Buiatti
33, rue Pierre-Demours / 61, avenue Niel. Tél. : 01 43 38 04 00 Ouvert tous les jours de 10h30 à 19h30, sauf le lundi matin..
les bons shops
Caroline Coiffure Des cheveux à la pointe !
Les anecdotes sont bien nombreuses concernant certaines expériences chez le coiffeur. Quand on entre dans un salon de coiffure, on sait pourquoi on y va mais on ne sait pas trop comment on va en ressortir. J’arrive au 35, rue des Batignolles, devant le salon « Caroline Coiffure ». Quel plaisir de traverser le village des Batignolles quand le soleil pointe le bout de son nez. La porte s’ouvre, je pense faire la rencontre d’une certaine Caroline et non, c’est Sandra qui m’accueille. En effet, depuis son arrivée le 1er octobre dernier au salon, Sandra a pris soin de ne pas changer les habitudes de ses clientes, si bien que l’équipe est toujours la même et que le nom du salon n’a pas changé. L’espace est moderne et lumineux. On s’y sent bien. Sandra m’explique qu’elle est esthéticienne et que ce salon n’est pas seulement un salon de coiffure mais également un institut de beauté. En effet, on y pratique manucure, beauté des pieds, soins du visage, massages et teintures (cils et sourcils) avec des produits Ella Bache et sous peu Matis (un grand nom de la cosmétique). Pour les cheveux, on compte sur L’Oréal et Kerastase. Je fais alors la rencontre de Marina qui m’apporte un café avec un joli sourire. Marina possède plus de 25 ans d’expérience dans le métier. Je suis impatiente de connaître le reste de l’équipe mais avant cela j’ai pas mal de « questions de filles » à poser.
Tout d’abord qu’est-ce que le lissage japonais ? Marina me dit que c’est un soin pratiqué au salon qui plaît beaucoup car il permet d’avoir des cheveux raides et soyeux. Ce soin à la Kératine soigne en profondeur le cheveu. Une fois fait, finis les brushings à répétition, les défrisages ravageurs et autres astuces éphémères. Elle m’explique également qu’il est plus judicieux de faire un lissage japonais malgré la tendance du lissage brésilien car le soin dure plus longtemps. Bref, à vos téléphones pour prendre rdv au salon car la liste est déjà longue ! Quelques éclaircissements sur les extensions à la kératine plus tard, et il est temps pour moi de passer au shampoing. Thomas, apprenti au salon, m’endort avec un massage capillaire des plus agréables puis Sophie se charge de mon brushing. J’ouvre Voici et tends l’oreille pour prendre deux trois conseils beauté à Laetitia et Charlotte qui bavardent avec une cliente. Sophie me tend le miroir, autant vous dire que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas eu un si joli mouvement dans mes cheveux. Je ressors du salon avec un grand sourire. Texte et photo Aurore Dupuis
35, rue des Batignolles. Tél. : 01 42 93 26 66 Ouvert le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h30 à 19h00, le jeudi de 9h30 à 20h30, et le samedi de de 9h à 18h30. mars 2011 |
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le bon artisan texte Coralie Dienis / photo Valério Martelli
flickr.com/valemartelli
Au 27 rue Biot Un cordonnier bien dans ses pompes Ode à la bottine, godasse, savate ou tout simplement chaussure. Et, amis bottés, escarpinés, sans cordonnier chacun sait que point de souliers ne sont, hélas, éternels ! Qu’on se le dise, cette partie du vêtement qui recouvre et protège vos chers petons ou panards ne doit son salut qu’à notre contemporain ‘’cordouanier’’, artisan qui, le saviezvous, travaillait le cuir en la mauresque Cordoue. Afin de ne plus être, une bonne fois pour toute, à coté de nos pompes : entretien avec M. Galland, authentique cordonnier de la rue Biot depuis maintenant 22 ans.
À
l’image de cet as du brodequin maladif, le numéro vingt-sept c’est toute une histoire. Bien avant l’installation de Monsieur Galland en ces lieux, la boutique fut longtemps mercerie, devenant même doyenne de toutes ses congénères parisiennes jusqu’à ce que, ‘’bail à céder’’ oblige, celle-ci fut contrainte, pour le plus grand bonheur de notre artisan, à se mettre à la botte de ballerines et autres tatanes. Ayant en ces lieux trouvé chaussure à son pied, à deux pas de la rue qui l’avait vu grandir, ni une ni deux pour que 24 —
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Daniel Galland commença à ressemeler, vernir et changer les talons usagés pour le compte de tout un quartier. On pense souvent que réparer les chaussures abîmées est l’activité principale du cordonnier. Présupposé qui, chers amis, ne saurait se montrer non perspicace. Changement de talons, ressemelage, pose de patins, constituent en effet la base de son travail. Mais en véritable maître de son art, notre artiste nous laisse entendre que ce ne sont là que de petites œuvres et qu’un véritable cordonnier est apte à bien d’autres tours du même acabit. Alors, avis aux possesseurs désespérés de babouches à cambrures affaissées, semelles intérieures laminées et autres socques déchirées, votre félicité se trouve rue Biot ! Ainsi que celle de leurs congénères sacs à main et autres besaces de peau. Pour ce faire, entre cuirs et caoutchoucs, s’active Daniel. Sans traîner la savate, derrière un épais comptoir, dans une boutique inchangée depuis d’autres siècles. C’est aux prises avec ses marteaux à battre, pinces emporte-pièces, au milieu de montagnes de nos petites cuirassées
chéries que l’opération thérapeutique de la pataugas est lancée ! Pas de temps à perdre ! Entre les effluves de cirages et le bruit strident de ses machines, nous apprendrons que ce qu’aime ce natif du 17e dans son métier, relève bien évidemment de la chaussure mais peut-être aussi d’une part plus créative. En effet, Daniel aime créer en rhabillant entièrement les demoiselles à hauts talons, avoir la possibilité de redonner une autre vie aux objets maltraités qu’elles peuvent être, apprécier un métier où « chaque jour tout est différent »…
La vie d’un artisan d’art, dans un bric-à-brac de métaux, formes, pointures auxquelles ni clés, ni semelles, ni sacs ne résistent. Et quand à l’adage qui nous disait que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, et bien… À vous d’en juger !
Cordonnerie Biot 27
27, rue Biot. Tél. : 01 42 93 41 83. Ouvert du mardi au samedi de 9h à 12h30 14h30 à 19h. mars 2011 |
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les bons petits diables texte et Photo Julie Falcoz
M'Art Jolie
La boutique d'autrefois pour enfants d'aujourd'hui Dans le quartier depuis 12 ans, Marjorie ravit les enfants de 0 à 10 ans avec ses jouets par milliers…
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es jouets, il y en partout, du sol au plafond, de gauche à droite, sur tous les murs et les étagères de la boutique. Et au milieu règne Marjorie, reine en son royaume !
« Au tout début, c'était une boutique de déco mais je ne me sentais pas à l'aise. Puis, je me suis rendu compte qu'il y avait de plus en plus d'enfants dans le quartier, j'ai commencé avec les peluches de la marque Doudou et Compagnie, juste pour voir et je n'ai plus vendu que ça ! La transition a duré un an, pendant laquelle j'ai étoffé petit à petit ma sélection. Au final, j'étais vraiment comme un poisson dans l'eau ! ». Les clients viennent pour ses conseils et son expertise. Forcément, jouer pendant 12 ans, ça aide ! 2000 références parmi une quarantaine de marques comme Lilliputiens, Djeco ou les 26 —
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peluches Moulin Roty pour les plus connues, mais aussi des labels plus confidentiels comme par exemple, Hikosen Cara, marque japonaise de sac à dos très mignons, - 1 € est reversé à chaque vente à l'association Les Enfants des Rizières au Vietnam. Il y a donc un sacré turnover de jouets là-dedans : tous les 15 jours, Marjorie reçoit de nouveaux produits. D'ailleurs, en cas de coup de cœur, mieux vaut sauter sur l'occasion afin d'éviter la rupture de stock. Ici, les phénomènes de mode des cours de récré n'ont pas trop leur place, on y préfère les jouets de qualité en quantité !
M'Art Jolie 39, rue des Batignolles. Tél. : 01 55 30 00 80 Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 19h30 et le samedi de 10h30 à 19h30.
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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique
le Bonbon
au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
retrouvez encore plus de bons plans sur
www.leBonbon .fr
Š Arnaud Chaillou
le conte est bon texte Ada de Lita / photo Arnaud Chaillou
Jacques, 74 Ans la pétanque batignollaise… Mars. Mars et ses giboulées. Mars et ses éclaircies. Mars sonne l’arrivée du printemps. Des beaux jours. Des balades. Des après-midi à la recherche de l’ultime rayon de soleil. Mars c’est le temps des promenades dans les parcs et des premières douceurs.
Alors, en ce dimanche ennuyeux, le chien en laisse et les bottes en plastique aux pieds (on ne sait jamais, c’est tout de même imprévisible ce mois-ci !), je pars fouler les allées du parc des Batignolles en quête d’amis canins et de bronzette fugace.
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la Vie ou allez, pour les plus cultivés les trois tommes réunis des Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol. Le Sud, quoi ! Certes, nous sommes à Paris. Certes, nous grelottons sous le ciel gris. Certes, les intonations sont loin de l’accent du Vieux Port. Certes. Mais tout de même, c’est dépaysant. Ça illumine mon dimanche d’un grand soleil du Sud. Ah ! la pétanque. Il faut les voir aussi tous ces joueurs qui s’agitent. Qui crient. Rient. En triplette ou en doublette. Les retraités du 17e, béret sur la tête, en formation. L’élite des tireurs du quartier, boules en main et sourires en coin.
C’est au détour du lac que le tableau complet j’entends une expression déjà oubliée. Des cris fami- de plus belle la vie. « Eh c’est moi qui liers, dont l’écho résonne l’ai le cochonnet ! » encore dans mes oreilles de sudiste immigrée à Paris. Et voilà que ça s’engueule, sur qui a assommé la boule de l’autre, sur des histoires de tir à « Bon Jacques, tu tires ou tu pointes ?? » la sautée et de mesures de distances truquées. Les combattants du dimanche, dans le square Ô joie ! Le jeu animant mes étés d’enfance dans comme dans l’arène, se battent au point et au le jardin de papi. Les souvenirs qui remontent tir. Entre palouffe et rétropissette (j’en ai appris peu à peu… La partie de fin de journée au so- ce jour-là du vocabulaire parmi ces messieurs), leil déclinant. Une fois la chaleur étouffante se tir à la raspaille et au fer, je rencontre Jacques, dissipant un peu. Une fois les degrés un peu re- le vice-président du club de pétanque du 17e. tombés. Les chants des cigales, l’odeur des pins Le maître des lieux, trônant en hôte dans sa et la fragrance légère de l’anisette dans l’air… cabane. Oui c’est ça, le tableau complet de Plus Belle 30 —
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Aux prud’hommes puis au tribunal de grande instance de Paris, Jacques Binutti, ancien syndicaliste, s’y connaît en associatif. Une passion pour la pétanque. Une retraite parisienne. Installé depuis dix ans avec sa petite femme, à deux coins de rue, dans la structure d’accueil de personnes âgées de la résidence du Jardin des Moines, Jacques découvre le terrain de pétanque. Il y devient très vite bénévole et prend ses fonctions dans cette association vieille de 50 ans. Il y organise des concours, anime le terrain chaque jour pour les membres du club. Tout de même au nombre de cent. Et oui, c’est le huitième sport en France par le nombre de licenciés. Jacques les connaît tous.
À 70 ans passés, ils continuent tous à jouer. Retrouvailles des joies enfantines. Les pieds dans le bac à sable. Des messieurs grisonnants retombés en enfance. Mauvais joueurs râlant et pestant. Pitres s’esclaffant. Pour le plus grand bonheur de leurs petits-enfants.
Club de Pétanque Batignollaise 146, rue Cardinet Tél. : 01 46 27 36 86
Où se promener le Dimanche
Parc des Batignolles Parc Martin-Luther-King (Clichy-Batignolles) mars 2011 |
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles SHOPPING
SALON
Mami'festez-vous ! À l’occasion de la fête des Grand-Mères qui aura lieu le 06 mars 2011, découvrez les sucettes 100 % choco I Love Ma Grand’Mère by Patrice CHAPON en édition limitée ! Une façon gourmande et décalée de dire à nos grand-mères ô combien on les aime ! Disponible en 3 parfums (noir, lait et blanc). La sucette / 6 € - En vente sur : www.chocolat-chapon.com
Jusqu'au 07 mars - 13e Prestige des Antiquaires. Au Palais des Congrès
CONCERTS L'européen Le mardi 01 mars 2011 à 20h00 Albert Meslay. Humour. Du 2 au 26 mars du mercredi au samedi 20h30 et les dimanches à 17h Les Bonimenteurs. Humour. Après plus de 1000 représentations et avant la création de leur nouveau spectacle, les Bonimenteurs viennent fêter leurs dix ans d’existence et la fin de leur tournée à l’Européen à Paris ! Le mardi 8 mars 2011 à 20h Arbon + 1re partie Gatshen's. Chanson.
exposition Du 4 février au 26 mars Je Rêve ! De Quoi ? La boutique Talents Étoiles se transforme pour l’occasion en laboratoire de l’inconscient. Les sculptures déclinent les mille et une interprétations de nos songes : amour caché, secret enfoui, envie de changement… En admirant ces œuvres aux formes inattendues, le visiteur aura-t-il la clé des songes ?
Talents Étoiles, 22, avenue Nie. Tél. : 01 44 40 22 80
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Le mardi 15 mars 2011 à 20h30 Soirée-concert du concours Andrée Chedid du poème chanté. Le lundi 21 mars 2011 à 20h Damien Robitaille. Chanson. Le mardi 22 mars 2011 à 20h30 Véronique Rivière. Chanson. Le lundi 28 mars 2010 à 20h30 Didier Riey. Jazz.
le bon agenda Le mardi 29 mars 2011 à 20h30 Ornette. Pop. Le mercredi 30 mars 2011 à 20h Manu Galure. Chanson.
Un univers singulier à découvrir. Atelier-galerie Carole Kvasnevski 39, rue Dautancourt. Tél. : 06 50 58 94 96 www.artcok.com
Jeudi 31 mars 2011 à 20h Melissmell. Chanson / rock.
Mode Samedi 12 mars 2011 Viens dans mon dressing ! In Shopping We Trust, le rendez-vous incontournable des modeuses fans de Bons Plans Shopping. Bastille Design Center. 74, bld Richard-Lenoir 75011 Paris 11h30 -19h30 / 3 * pour les filles, gratuit pour le boyfriend avec 1 surprise pour tous. www.viensdansmondressing.com
Melissmell, c’est d’abord une voix. Une voix qui vous parcourt l’échine tel un frisson de lucidité. Tour à tour innocente et critique. L’innocence vient sans doute de son enfance passée en Ardèche, pays où elle a puisé ce nom qui la résume si bien : « La mélisse, ma grand-mère me disait que c’était pour soulager les maux des femmes. »
Sculpture Jusqu’au 17 mars Sandrine Sueres - Art de tout bord Sculpteur céramiste, Sandrine Suerès expose ses créations qui rendent hommage à l’Afrique tout en y mélangeant des inspirations classiques et japonaises. mars 2011 |
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les bonnes adresses
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 moussa@lebonbon.fr
1/ le s pu c e s d e bati gn o lle s
9/ PARIS PARFUM
83, rue Legendre
46, rue des Dames
Tél. : 01 42 26 09 09
Tél. : 01 43 87 77 23
2/ p lan et thai
10/ Ste phan S o u i e d O pti c i e n Krys
28, rue Truffaut
94, rue Legendre
Tél. : 01 45 22 45 12
Tél. : 01 46 27 71 26
3/ Car o li n e c o i ffu r e
11/ b utto n iz e
35, rue des Batignolles
3, place des Ternes
Tél. : 01 42 93 26 66
Tél. : 01 47 64 55 94
4/ Le p o p's
12/ fr o mag e r i e marti n e d ub o i s
94, rue de Saussure
80, rue de Tocqueville
Tél. : 01 42 27 04 66
Tél. : 01 42 27 11 38
5/ Fam i ly o pti c
13/ b i e n s e rv i
3, rue Jouffroy d'Abbans
93, Rue ampère
Tél. : 01 40 54 96 81
Tél. : 01 78 09 10 35
6/ thaï cante e n
14/ s eq uoïa
124, rue Legendre
2, rue Lebon. Tél. : 01 45 72 14 89
Tél. : 01 42 28 93 20
47, rue des Moines. Tél. : 01 46 27 35 11
7/ B o u c h e r i e m e i ss o n i e r
15/ r e stau rant n o oï
8, rue Meissonier
74, bd des Batignolles
Tél. : 01 47 63 00 19
Tél. : 01 55 06 19 86
8/ LES LOULOUS DES BATIGNOLLES
16/ ERI
44, rue des Batignolles
Maillot : 01 40 55 05 55 - Levallois : 01 47 48 98 98
Tél. 09 53 12 87 82
Courcelles : 01 44 40 05 55
Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.
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