1—
17/18
2—
17/18
Président
édito
"Bon"jour !
Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédacteur en chef
Au Bonbon, on milite pour le rapprochement entre les
Julien Chavanes
peuples, le décloisonnement des communautés,
julien@lebonbon.fr
l’ouverture des frontières !
Camille Clance camille.cl@lebonbon.fr
Voici donc entre vos mains ébahies un numéro
Graphiste
d’été 17e/18e ! Un jumelage audacieux entre deux quartiers qui ont pourtant beaucoup en commun.
Justine Cochu
Au pivot de la Fourche, les univers se croisent et se
justine@lebonbon.fr Secrétaire de Rédaction
rejoignent. Les Batignolles d’un côté, les Abbesses de l’autre, et entre
Marie Dupuis
ces deux pôles les mille contrastes que nous offre le bitume parisien. Le
Responsable Grands Comptes
17e et le 18e se ressemblent : ils sont multiples.
& site Internet Mathieu Lesne matthieu@lebonbon.fr
Lecteur du 17e, je te présente ton voisin du 18e. Ami du 18e, voici ton camarade du 17e.
06 50 71 92 71
- Enchanté.
Contributeurs
- De même.
Benjamin Delsol, Jérôme Cohen,
- On s’fait la bise ?
Emilie Vidaud, Clara Rosenfeld,
- Allez.
Thomas Orssaud Chef de Pub
Il y en aura pour tout le monde dans ce numéro d’été juillet/août.
David B.
Côté 18, on commence avec une adresse incroyable : Guilo Guilo, rue
david@lebonbon.fr
Garreau. Une faille spatio-temporelle vers Kyoto, où le chef Edakuni
06 27 96 75 82
propose une cuisine pleine de surprises et de vie. Puis on enchaîne
Stagiaires
avec Kyan et Navo, les remplaçants des « deux mecs les plus drôles du
Charles, Julien, Antoine,
monde », qui jouent au Théâtre de Dix heures un spectacle furieux et
Delphine, Amele, Aurélien
décalé.
Petites annonces annonce@lebonbon.fr
Côté 17, on découvre le talentueux Julien Baer, musicien et fin photo-
Contactez-nous
graphe. Puis on file boire un coup avec la délicieuse Ludivine, attachée
hello@lebonbon.fr
de presse et habitante du 17e depuis 20 ans. Un instant suspendu…
01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor Massé
Et puis bien sûr, il y a nos Bons Plans et nos Bons Shops, répartis entre les deux arrondissements.
75009 Paris
Vous avez du mal à sortir de votre quartier ? C’est l’occasion d’en décou-
SIRET 510 580 301 00016
vrir un nouveau, là, juste à côté de chez vous ! Le Bonbon à la main,
ISSN : en cours
comme un passeport vers l’ailleurs. Bon voyage !
Dépôt légal : à parution
Julien Chavanes & Camille Clance Régie Publicitaire
Rédacteur et Rédactrice en chef
david@lebonbon.fr 06 27 96 75 82
1—
17/18
L’ i m m o b i l i e r a u t r e m e n t 19, rue Ramey - 75018 Paris Tél : 01 56 55 53 03 Fax : 01 42 23 56 37
info@cote18.com
sommaire
Été 2011
6. Guilo Guilo
10. Julien Bear
14. Kyan & Navo
34. Marion Renard
38. Gontran Cherrier
44. Ludivine
36. Les Bons Shops
5. Le Bon Timing
22. Le Bon Astro
6. Le Bon Commerçant
24. Le Bon Moment
38. Le Bon Artisan
10. La Bonne Étoile
27. Le Casse Bonbon
40. La Bonne Parisienne
12. Les Bons Plans
30. Les Bons P’tits Diables
42. Les Bons Snapshots
14. Le Bon Art
32. Le Bon Jeu
44. Le Conte est Bon
16. Le Bon en Arrière
33. Le Bon Écolo
46. Le Bon Agenda
18. Le Bon Look
34. La Bonne Femme
48. Les Bonnes Adresses
3—
17/18
Clichymontmartre
billards / multicolore / tables de poker
ouvert tous les jours de 13h à l'aube 84, rue de clichy Paris 9e 01 48 78 32 85
clichy-montmartre.com — pokercm.fr Pièce d'identité obligatoire — Interdit aux mineurs
le bon timing Art Urbain
Les évènements à ne pas manquer !
Expressions Urbaines En partenariat avec la Galerie Ligne 13, la mairie du 17e vous propose une exposition dédiée aux arts urbains avec Artiste-Ouvrier, Jérôme Mesnager, Mosko et associés, Le Cyclop… Cinq artistes de talent qui interviennent à l’air libre, guident nos itinéraires citadins et ouvrent des brèches dans les murs de la ville. Jusqu'au 9 juillet - Mairie du 17e 16, rue des Batignolles - www.mairie17.paris.fr
Peinture
Serge Maestracci Des portraits d’enfants portant un T-shirt imprimé de leurs héros préférés jouant le double je, le jeu du mimétisme avec fraîcheur et légèreté. Les Tee-gars, c’est comme cela que Serge Maestracci nous les présente, une galerie de portraits d’enfants modernes. Jusqu'au 10 juillet Galerie Collectie, www.collectie.fr 53, rue Lemercier - Tèl. 01 42 28 75 49
Concert
Fat Freddy’s Drop Le Gros Freddy débarque au Trianon ! Le Fat Freddy’s Drop, groupe légendaire venu de Wellington, en Nouvelle-Zélande, dispense depuis 2001 sa fusion roots/ funk aux quatre coins du globe. Ils passent enfin par Paris, ne les ratez pas ! Le 6 juillet, Le Trianon 80, boulevard de Rochechouart - 75018 Tél. 01 44 92 78 00
Humour
Eddie Izzard Il a joué à Wembley, au Madison Square Garden et le voici au Théâtre de Dix Heures ! Eddie Izzard, légende du stand up anglais, rêvait de jouer ses sketchs sur-
DR / DR / DR / DR
réalistes en français. C’est désormais chose faite, pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques ! Découvrez ce roi de l’humour universel. Jusqu’au 2 août - Théâtre de Dix Heures 36, boulevard de Clichy - 75018 - Tél. 01 46 06 10 17
5—
17/18
6—
17/18
le bon commerçant
Texte Julien Chavanes Photo Thomas Orssaud
Guilo Guilo Ici Kyoto Vous cherchez Kyoto ? C’est au 8 de la rue Garreau !
« Dans mon premier restaurant, il y avait deux ans
Depuis 3 ans, le restaurant Guilo Guilo propose une
et demi d’attente pour avoir une table ! C’était une
fabuleuse gastronomie japonaise orchestrée par un
vie infernale. Il fallait que ça change. » Eiichi est un
chef aux baguettes magiques : Eiichi Edakuni.
virtuose, mais son parcours est atypique. « Jusqu’à
C'est un spectacle. Un ballet culinaire, arabesques
exerçait alors une bien curieuse activité : le pari. « Je
de sésame, entrechats de crevettes grillées, faran-
pariais sur tout et n’importe quoi ! Mais c’était impos-
doles de pâtes. Un concerto pour baguettes, verres
sible d’envisager l’avenir avec un tel métier. Un jour,
qui tintent, vapeurs sifflantes, fritures chantantes
j’ai dîné dans un restaurant et ça a été la révélation.
et chorale des papilles : « Humm… Délicieux….
J’ai décidé que c’était ça que je voulais faire. J’y ai tra-
mes 21 ans, je n’avais jamais cuisiné de ma vie ! » Il
Exquis… ». Bienvenue chez Guilo Guilo. Au centre de
vaillé 4 ans. Je suis devenu chef, puis j’ai décidé d’ou-
la scène, Eiichi Edakuni, 37 ans. Le regard pétillant,
vrir mon propre établissement. » Pour le baptiser,
le sourire lumineux, il récite avec grâce sa partition,
Eiichi utilise le diminutif de son nom de famille, Gui,
tranche, découpe, saupoudre, assaisonne. Autour de
auquel il ajoute celui d’un célèbre cuisinier japonais,
lui, son équipe suit le mouvement. Les clients obser-
Lo. Guilo. Un ami lui suggère de doubler ce nom pour
vent, fascinés, cette cuisine qui se construit sous
le rendre plus attractif. Guilo Guilo est né. Le suc-
leurs yeux. « C’est une méthode ancestrale au Japon,
cès est fulgurant. Eiichi encaisse jusqu’à l’overdose.
explique plus tard le maestro. La préparation est un
Puis, il y a quelques années, il trouve une nouvelle
spectacle qui fait partie intégrante du repas. » Eiichi
terre d’accueil : Paris. « Un ami sculpteur m’a invité
est une star à Kyoto, sa ville natale. C’est d’ailleurs
à l’une de ses expositions au Bateau Lavoir. J’ai cui-
pour ça qu’il a décidé de s’installer à Montmartre :
siné pour les visiteurs et le contact avec les Parisiens
7—
17/18
le bon commerçant m’a beaucoup plu. Au Japon, on ne dit pas si on est satisfait après un repas, c’est malpoli. En France, on peut dire les choses de manière très directe ! J’ai aimé cette simplicité qui correspond bien à ma cuisine. » Depuis 3 ans, Eiichi anime les soirées du 8, rue Garreau, à quelques mètres de ce Bateau Lavoir auprès duquel il voulait exercer son métier. Le menu est unique, renouvelé tous les mois. Ne cherchez pas de menu : impossible de savoir à l’avance ce que vous allez manger ! Et tant mieux : la surprise fait partie des ingrédients. Ce soir-là, Eiichi sert saké pétillant, tofu aux tomates, soupe de maïs, aubergines grillées, crabes, sashimis de crevettes de Nouvelle-Calédonie pressés aux algues noires, têtes de crevettes grillées, anguilles, racines de lotus, beignets de calamars, sorbet de gingembre, nouilles japonaises avec sauce sésame, cerises caramélisées… Le menu du mois prochain ? Eiichi n’en a aucune idée : « Je l’invente deux heures avant de le servir ! Je fonctionne à l’instinct, toujours. » Elle est bien là, la magie Guilo Guilo. Dans la nature indomptée de ce chef pas comme les autres, rayonnant et charismatique. Une cuisine de célébration et de vie.
Guilo Guilo 8, rue Garreau 75018 — Tél. 01 42 54 23 92 Menu unique à 45 euros, renouvelé tous les mois.
8—
17/18
la bonne étoile
Texte Sophie Rosemont Photo Elisa Haberer
Julien Baer l’image et le son Extrêmement discret et talentueux, le musicien
C’est exactement ça. L’œil dessine malgré tout, tra-
Julien Baer nous enchante depuis douze ans. Sa
vaille à sa manière, mais la photographie n’étant pas
première compilation rassemble le meilleur de ses
mon principal gagne-pain, donc je peux avoir plus
quatre albums, tandis que sa première exposition
de distance et de légèreté. Je vois très peu d’expo-
monographique, Ce que je vois, propose une tren-
sitions, je n’ai que peu de culture dans ce domaine,
taine de photographies personnelles et qui touchent
ce qui me permet de ne pas rentrer dans la même
juste. À l’image de sa musique.
maniaquerie que celle que j’ai en musique !
Drôle de situation pour un drôle d’artiste. Tour à tour
Ce que je vois : il fallait trouver ce titre, finalement
mélancolique, drôle, sombre, enthousiaste, Julien
très évident pour une expo photo ?
Baer - oui, le frère d’Edouard, avec qui il partage le
C’est une ruse car je n’ai pas de thème général,
même sourire - offre aujourd’hui une possibilité de le
contrairement à la plupart des photographes. Grâce
(re)découvrir, grâce à un best of bien pensé (17 mor-
à cette phrase, j’évoque tout ce que je souhaitais
ceaux ici présents dont 4 inédits) et une exposition
aborder, tout en annonçant l’aspect personnel de
qui lui va à ravir, programmée à l’impertinente Gale-
mes images.
rie Chappe, perchée sur les hauteurs de Montmartre. Tea time et confidences avec Julien Baer, dans son
Dans quel esprit photographiez-vous ?
joli appartement du 17e arrondissement.
J’essaye de capter des images qui intriguent les gens, qui retiennent leur attention… Comme cette
Comment vous êtes-vous rapproché de la photogra-
plaque dorée portant ce nom très universel, quasi
phie ?
biblique, de Monsieur Paul Jacob, sur une porte de
Quand on m’a offert un petit appareil numérique !
bois très sombre. Je les expose avec des petites
C’est récent… Tout comme ceux qui s’essayent à la
légendes qui peuvent faire leur petit effet : à propos
musique grâce à l’ordinateur et aux samples, je suis
d’un banc perdu dans la verdure, j’ai écrit ce texte :
venu à la photographie grâce à la facilité et l’automa-
« Tout seul ».
tisme du numérique. Pourquoi sortir ce premier best of ? Vous sentez-vous plus serein vis-à-vis de l’image
Pour communiquer avec le monde extérieur ! Un ami
que du son ?
m’en a parlé une fois : « Tu devrais faire une compi-
10 —
17/18
lation ! ». Ce qui n’était pas une mauvaise idée. J’ai
au Camélia tenu par Stéphane… J’y mène ma petite
toujours tendance à m’autocritiquer, à trouver nul
vie quotidienne, au calme !
tout ce que je fais, mais travailler sur cette compilation m’a fait du bien. Elle m’a donné de l’énergie et
Que pensez-vous de la pop d’aujourd’hui ?
l’envie de repartir de l’avant. J’y ai mis des morceaux
La pop pénètre les interstices du monde : chez le
rapides, pas trop introspectifs pour ne pas ennuyer…
coiffeur, dans les supermarchés… Une bonne chanson pop est un tube qui saisit forcément celui qui
Vous lui avez donné le titre d’une de vos chansons les
l’écoute.
plus connues, « Drôle de situation »… Et aussi parce que n’étant pas un chanteur de scène,
Ses adresses
je connais forcément une drôle de situation : je n’ai
Bar Au Camélia 18, rue des Dames, 17e
pas vécu mon métier de chanteur comme un métier
La Librairie Gallimard 9-11, place de Clichy, 17e
public.
Le bar du Théâtre 2, rue des Trois-Frères, 18e —
Quelle est votre histoire au sein du 17e ?
Julien Baer,
Je suis arrivé ici par hasard, en reprenant l’apparte-
Drôle de Situation 1997-2011 (Polydor)
ment de ma sœur, et je me suis fait mon home studio.
Julien Baer, Ce que je vois, Galerie Chappe
J’aime beaucoup la rue des Moines, qui est agréa-
du 1er juin au 31 juillet. 13, rue André Barsacq, 18e
blement commerçante, les gens y sont très sympa-
www.julienbaer.fr
thiques. Je prends mon café en bas tous les matins,
11 —
17/18
les bons plans
Texte Camille Clance Photo DR
PASS 17 Une bonne initiative de la mairie La mairie du 17e lance un dispositif novateur à Paris:
Théâtre de l'Europe,ou encore le Palais des Congrès.
La carte Pass17 ! La culture, même si quand elle
Le Pass est gratuit, il suffit de se rendre à la mairie et
nous emporte très loin, est un bonheur de proximité,
de justifier de son ‘’apartenance’’ au 17e. Si vous ne
une flannerie.
vivez pas sur la Place des Ternes ou aux Batignolles, pas de panique, ca marche aussi si vous y travaillez,
Valérie Nahmias, adjointe chargée de l'Innovation et
ou si vous y étudiez.
de la Culture, a imaginé un passeport offrant l'accès à toute l'étendue de l'offre culturel de son quarter
Réductions, avant-premières, vernissages, coupes-
de prédilection. Alors si comme moi vous ne vous
files : devenez le VIP du 17 en deux temps, trois mou-
aventurez guère plus loin que le bout de votre rue,
vements. « Le Pass17 est né d'une volonté : rendre la
que l’idée de vous déplacer en métro un jour off vous
culture accessible au plus grand nombre. Qu'elle soit
donne envie de pleurer, que vous aimez votre quar-
populaire ou élitiste, classique ou contemporaine, la
tier plus que tous les autres et que c’est pour ça que
culture vit sous toutes ses formes dans le 17e, affirme
vous y habitez (justement), la mairie du 17 a pensé
Brigitte Kuster, maire du 17e. A l'initiative de Valérie
a vous, chers casaniers, marmottes et hiberneurs en
Nahmias, adjointe à la Culture et à l'Innovation à la
e
tous genres.
mairie du 17e, vous pourrez adhérer et profiter de la carte Pass17 au gré de vos envies dans les plus pres-
La carte Pass17 permet de bénéficier de réductions
tigieux équipements culturels de l'arrondissement.
et privilèges dans les équipements culturels du 17e
Nous sommes toutes deux particulièrement fières de
arrondissement. A nous donc culture et découverte,
vous offrir cet accès privilégié à nos espaces cultu-
débats enflammés et discussions jusqu’au bout de
rels »
la nuit. Les espaces phares du quartier ont répondu à l’appel
Plus d'informations sur www.mairie17.paris.fr
de ce pass-privilège : le théâtre Hébertot, le Cinéma
rubrique : Le 17e au quotidien/Culture et Patrimoine.
des Cinéastes, les Ateliers Berthier de l'Odéon -
12 —
17/18
les bons plans
Texte Clara Rosenfeld Photo DR
Je Veux Les Mêmes / Noir Mecanique Rose Bonbon vs. Noir profond Prenez une créatrice de bijoux et un tatoueur.
le plat. Pour Jean-Yves, le plus important dans le
Mélangez le tout et vous obtiendrez, au 101 rue
tatouage, c’est la qualité du dessin. « Je ne fais que
Lamarck, deux boutiques en une, ambiance rose d’un
des créations et ne tatoue qu’en noir. J’apprécie
côté, ambiance noire de l’autre. La rencontre de deux
beaucoup les motifs qui allient le mécanique au végé-
passions dans des univers qui s’opposent. Voilà un
tal ». Ici, qu’il s’agisse des tatouages ou des bijoux,
endroit à deux faces avec Je Veux Les Mêmes et Noir
tout est pièce unique.
Mécanique tenus respectivement par Anne-Laure et Ces deux passionnés, et qui plus est très pédago-
Jean-Yves.
gues, valent vraiment le détour. Alors courez-y, y a Anne-Laure, avec ses grands cheveux blonds, son
tout à voir !
haut rose bonbon et sa bague avec un gros pompon rose fluo, crée des bijoux depuis son plus jeune âge. Jean-Yves, tout de noir vêtu avec ses dreadlocks, est passionné de dessin et s’est fait son premier tatouage sur la cuisse lui-même, un décor de forêt dans l’esprit japonisant. Ces deux jeunes mariés avaient l’envie d’ouvrir une boutique ensemble. Eh bien, c’est chose faite. « Plus c’est kitsch, plus c’est farfelu, plus c’est décalé, plus j’aime », me raconte Anne-Laure à propos de ses créations. Et il va sans dire que nos yeux d’enfant en 101, rue Lamarck - 18e
prennent plein la vue !
Tél. 01 71 70 56 92 Des boucles d’oreilles
en cornet de glace, une
www.jeveuxlesmemes.com
bague avec un œil de poupée, un sushi, ou
www.noirmecanique.com
encore un collier avec du bacon et des œufs sur
13 —
17/18
14 —
17/18
le bon art
Texte Benjamin Delsol Photo Rémi Chapeaublanc
Kyan & Navo DEUX POUR LE PRIX D’UN Le Théâtre de Dix heures laisse les clés à Kyan et
fan du petit Grégory. Je me suis dit que moi aussi
Navo, tous les mercredis de juillet, pour assurer leur
j’aimerais faire plein de bulles avant de mourir. » Le
job d’été. « Les deux mecs les plus drôles du monde
ton est donné. « Nous avons deux humours diffé-
ne sont pas disponibles pour le moment. En atten-
rents – sympathique pour Kyan et un humour de fils
dant il y a Kyan et Navo ». Et aussi leurs potes, un
de pute pour moi ! – et deux univers opposés. Alors
public qui participe au sketch dont il est le héros,
nous avons forcé les traits de nos personnalités res-
mais pas de putes. Rencontre.
pectives. Mais on voulait vraiment créer un spectacle
21h30 au Théâtre de Dix heures. Les deux mecs les
inédit, former un véritable duo », nous explique Navo.
plus drôles du monde ne sont pas là. Il s’en est fallu
« On a eu la salle avant de savoir ce qu’on allait faire
de peu, à en croire Kyan. « Eddie Izzard, qui joue avant
sur scène. On a imaginé le spectacle qu’on avait envie
nous, est le mec le plus drôle du monde ! Avec David
de voir. On a mis un violon, une guitare, un écran… au
Chappelle, véritable star aux Etats-Unis. » De son
service de la blague », précise Kyan, qui a appris le
côté, Navo admire « Demetri Martin qui a son propre
violon au Conservatoire. « Il aurait fallu deux putes,
show et Zack Weiner, auteur de la BD « Les Céréales
on aurait mis deux putes. » N’en déplaise à Navo,
du Dimanche Matin. » Et pas de Français ? « Si, Gad
ce sont finalement des potes qui les rejoignent
Elmaleh, Jamel, Florence Foresti évidemment. Et
sur scène, à tour de rôle, chaque semaine : Shirley,
Kyan Khojandi… ». Kyan est d’accord. Les deux sem-
Yacine, Dédo, Kheiron ou encore le – très – jeune
blent raccords.
Stéphane Bak… « Ce spectacle est notre cour de
Costume-chemise blanche-cravate. Après plus d’une
récré. Sachant qu’à côté, on continue à bosser. On
heure de show, sortie de scène pour les très drôles
écrit un projet dont on ne peut pas parler. » Vraiment
Kyan et Navo qui se sont rencontrés au Comedy Club
pas ? « Notre producteur nous l’interdit ! » Été agité
en 2008.
et rentrée chargée donc pour le duo Kyan et Navo qui
D’un côté, celui que l’on a pu voir l’an dernier sur
aura presque réussi à nous faire oublier Roger Pierre
France 4 avec « Le Festival de Kyan » ou comment
et Jean-Marc Thibault.
parler ciné de façon très décalée. De l’autre, celui qui a manigancé une « arnaque mondiale » : « La Bande
Tous les mercredis à 21h30 (jusqu’au 27 juillet)
pas dessinée » sur un blog avant d’être éditée. Des
au Théâtre de Dix heures
cases, des textes mais pas de dessins. « Alors Navo,
36, boulevard de Clichy – 18e
pourquoi t’es-tu lancé dans la BD ? Parce que je suis
15 —
17/18
le bon en arrière
Texte & Photo Jérôme Cohen
La place du Tertre Au cœur du village Montmartre Une place où l’on peint, boit et s’engueule : la place
munie d’un conseil municipal. A l’époque, celle de
du Tertre, c’est l’histoire du village le plus connu de
Montmartre s’étendait jusqu’aux Grands Boulevards.
Paris. « Si on s’arrête, on se fait engueuler par les
La première élection eut lieu dans l’Eglise Saint-
peintres…», prévient Robert Eymard, guide pour le
Pierre, qui jouxte la place. Mais elle mécontenta les
syndicat d’initiative de la Butte, en arrivant sur la
Montmartrois du haut qui décidèrent d’en organiser
place du Tertre. « Il y a toujours eu des disputes ici.
une autre le lendemain. La querelle fût réglée par
Entre cafetiers et artistes, mais aussi entre artistes
Louis XVI, encore en un seul morceau, qui décréta
eux-mêmes. C’est ça Montmartre… Un vrai village ! »
lui-même de séparer le bas du haut. Lorsqu’on édifia
Depuis la fin des années 40, la place accueille ces
les fortifications le long de l’actuel boulevard de Cli-
artistes. Ils sont même dûment accrédités par
chy, la butte ne se trouva pas soumise aux droits de
la mairie de Paris à partir de 1980. Ils prolongent
douane. Au plus grand profit des nombreuses guin-
l’œuvre de Maurice Utrillo, le peintre qui a le plus
guettes et notamment de l’établissement de la Mère
représenté la place. On disait de lui que son quoti-
Catherine. D’après la légende, ce fut le premier bistro :
dien était d’une régularité de métronome : une cuite
au temps de l’occupation russe de Paris entre 1814
et un chef-d’œuvre par jour ! En ce temps-là, avant
et 1818, les Cosaques, qui n’avaient pas le droit de
1914, la vie était nettement moins chère sur la Butte.
boire, entraient dans l’établissement en réclamant :
De quoi attirer les peintres sur la place, qui devint
« bistro, bistro ». Ce qui signifiait « vite, vite ».
l’épicentre d’une explosion artistique sans équiva-
Chaque pan de mur raconte une histoire. Et Robert
lent en France.
Eymard, en authentique Montmartrois, en connaît
Montmartre ne fait partie de Paris que depuis 1860.
beaucoup. A l’écouter, on pourrait presque sentir
Et pourquoi, d’après vous ? Encore une engueu-
encore les fantômes de ce passé glorieux,où les fêtards
lade sur cette même place… Peu de temps avant la
et les chefs-d’œuvre se ramassaient au petit matin.
Révolution, l’Assemblée constituante demande que
Syndicat d'initiative de Montmartre :
chaque paroisse soit transformée en commune
Tél. 01 42 62 21 21
16 —
17/18
le bon écolo
Texte Emilie Vidaud Photo DR
Sylvain Garel Plus verts les quartiers ! Stature imposante, look soigné, poignée de main
10h50 – Texto de Sylvain Garel : son bus a du retard,
ferme et queue de cheval un poil rétro, on est bien
il sera là dans 10 minutes. Oui, car « être militant
loin, ici, de l’image de l’écolo qualifié d’extra-ter-
écolo, c’est certes un engagement collectif mais c’est
restre à la barbichette froufroutante et affublé d’une
avant tout un parti pris individuel qui impacte direc-
chemisette à carreaux. Car aujourd’hui, être écolo
tement notre mode de vie. Par exemple prendre les
c’est le top de la branchitude. Eh oui !
transports en commun ou trier ses déchets, manger bio… ». Et avec ça, franchement, on peut tout se faire
10h40 – Arrivée à l’Hôtel de Ville dans le grand bureau
pardonner !
ovale, QG du groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV).
11h10 – Entrée essoufflée de Sylvain Garel qui ne perd pas une seconde : « Montmartre
On m’invite à patienter, observée par
est le plus grand quartier vert de
les portraits des militants infatigables de la démocratie et de la
Paris et c’est d’ailleurs dans le 18e
paix dans le monde, Liu Xiaobo
arrondissement qu’a été créé l'un
en tête d’affiche. Oui, car être
des premiers groupes Verts de la
Ecolo ce n’est pas seulement
capitale. Au cours des dix dernières
être anti-nucléaire ou défendre
années, 27 arbres ont été plan-
la cause des bébés phoques, c’est
tés et Montmartre devient piéton
aussi protéger la nature humaine et
tous les dimanches et jours fériés ».
son intégrité. Et pour cela, Monsieur
Ah ouais ? Et tout ça on le doit à qui, hein ?
Garel, notre Conseiller du 18ème délégué aux Quar-
Eh bien, à Sylvain !
tiers Verts et aux opérations Paris Respire, n’en est
Épilogue – Alors que retentit dehors l’Internationale
pas à son premier fait d’arme (non-violent, bien sûr
entonnée par une trentaine de manifestants grou-
comme l’indique la charte éthique du Parti). Engagé
pés devant l’entrée de l’AP-HP, j’ai eu envie de chan-
dans la grande bataille écolo pacifiste depuis l’âge
ter haut et fort « Chers Bonbons, groupons-nous et
de 17 ans, il a défendu bec et ongle la cause tibé-
demain l’Ecologie sauvera le genre humain, non ? ». Le
taine et fait voter de nombreuses subventions pour
mot de la fin de Sylvain : « Mettez donc en conformité
lutter contre la propagation du virus du Sida sur le
votre vie avec vos idées et consommez responsable.
continent africain. Et ça, c’est plus clap-clap que
L’exemplarité est contagieuse surtout en matière
bling-bling !
d’écologie… ». À bon entendeur !
17 —
17/18
la bonne femme
Texte Marion Buiatti Photo Philip Neufeldt
Marion Renard Elle a 2 amours, le graffiti et Paris… 17 ! Petite, elle y était bien… Jusqu’à ce qu’elle parte vivre
parents profitent de leur petit pied-à-terre parisien,
dans le Sud et revienne dans la capitale pour ses
du 17e bien sur !
études au prestigieux CFPJ pour s’y installer de nou-
Mais ce qu’elle aime avant tout, c’est la tranquillité
veau. Eh oui, elle n’a jamais réussi à quitter le 17e…
du quartier. Sa vie trépidante de journaliste et rédac-
Ne dit-on pas que l’on revient toujours à ses pre-
trice en chef beauté pour le magazine Jalouse, mais
mières amours ?
également le site Internet du magazine L’Officiel de
Marion Renard, journaliste respectable et respectée,
la Mode n’est pas de tout repos ; « Je bouge tout le
ne pourra pas nous contredire. Depuis sa plus tendre
temps, toute la semaine, alors le week-end, je reste
enfance, elle écume les rues du quartier : de la rue
dans mon coin… Je peux pousser jusqu’à la Made-
des Dames à la rue Laugier en passant par le bou-
leine pour voir des copines. » Sinon, elle en profite
levard de Courcelles ; ses valises se posent un peu
pour aller du côté de Saint-Germain-en-Laye, chez
partout dans notre cher arrondissement. « C’est un
son mec, Darco, un artiste graffeur sur qui elle a cra-
coin que j’aime bien car c’est Paris sans être Paris. On
qué sans le savoir le jour où elle a vu le film IP5 (sortie
n’est pas dans la frénésie parisienne, et il y a tout…
en 1991, ndlr), au moment où Olivier Martinez est en
Sauf peut-être des bars pour sortir le soir ! Enfin, il y a
train de tagguer un mur… C’est en réalité Darco, qui
quand même le Dada, rue Poncelet. »
double alors l’acteur ! Ce long-métrage a changé la
Et si elle a choisi de continuer à habiter par ici, c’est
vie de Marion. Depuis son visionnage, elle s’est pas-
aussi parce que ça lui rappelle de bons souvenirs.
sionnée pour cet art de rue controversé. « Dès que
« Le 17e ? c’est Paris sans être Paris ! Quand j’étais
j’ai entendu le bruit de la bille dans la bombe, j’ai été
petite, vers 11 ans, j’adorais m’acheter des bonbons
captivée. J’adore ça ! Dommage que je sois si mau-
dans la boulangerie Aux Armes de Niel (29 avenue
vaise en tag… On essaie bien de m’apprendre, mais
Niel, ndlr) pour le goûter. Aujourd’hui j’y vais toujours,
je ne suis pas très douée. J’ai fait quelques pochoirs
mais pour leur croissant aux amandes ! » Parmi ses
quand j’étais plus jeune, mais aujourd’hui, quand
petites habitudes, il y a aussi les dîners familiaux à
j'ai le temps, c’est plutôt des peintures dans l'esprit
L’Ecrevisse (212 bis, boulevard Pereire) quand ses
Pollock ! », confie-t-elle amusée. « Il vaut mieux aller
18 —
17/18
sur le périphérique, porte d’Asnières. Là-bas, il y a un
Retrouvez Marion sur :
mur graffé par Darco (une commande officielle, ndlr)
www.lofficielmode.com/
sur la droite (quand on vient du 17e, ndlr). C’est autre
category/beaute/marion-renard/
chose », confie Marion, le regard perdu vers d’autres
horizons… Artistiques, bien sûr. Car la pétillante
Ses bonnes adresses du 17e
blonde est avant tout une esthète, une passionnée
Le dépôt-vente : 109, rue de Courcelles
qui aime jouer avec les mots, et une inconditionnelle
L’épicerie Bio-Prestige : 92, bd des Batignolles
fan de musique qui a notamment travaillé à Nova
Be boulangépicier : 73, bd de Courcelles
Magazine, mais aussi avec Philippe Manœuvre pour
Le resto Little Italy : 23, rue Poncelet
le magazine Rock&Folk.
19 —
17/18
le bon shop
Texte Clara Rosenfeld Photo DR
Les studios de Paris La clé de la vie parisienne La Tour Eiffel, le Moulin Rouge, le Sacré Cœur… Eh
« A Montmartre, c’est comme si on rentrait dans
oui, Paris fascine les étrangers. Plus encore, ils
sa campagne. Le vrai luxe, c’est d’avoir les clés
aiment vivre comme des Parisiens. Eva Léandre
d’un appartement rue Saint-Vincent, ou encore rue
et Jean-Christophe Peyrieux l’ont bien compris en
Androuet », rajoute Eva. Si les appartements sont, en
créant, il y a sept ans, une agence de location saison-
majeure partie, loués à des étrangers, la maison pro-
nière. Avec Les studios de Paris, au 4 rue Androuet,
pose aussi d’en profiter pour une soirée, l’occasion
en face de la fameuse épicerie où Amélie Poulain
par exemple de faire sa demande en mariage dans
faisait ses emplettes, ils créent des intérieurs singu-
un cadre exceptionnel qui entraînera à coup sûr un
liers et permettent aux propriétaires de rentabiliser
« oui, je le veux » !
leurs biens à travers une location à court terme. Toujours à la recherche permanente de nouveaux « Je vis à Montmartre. Je suis tombée amoureuse de
cocons petits ou grands, Les studios de Paris sont
ce quartier », me confie Eva. Elle a d’ailleurs écrit un
là pour combler les propriétaires et les locataires. Ils
livre sur ce petit coin de paradis, Paris Montmartre
offrent une expérience parisienne qu’aucun séjour
avec amour. Jean-Christophe, lui, est un profes-
en hôtel ne saurait offrir. Alors avis aux amateurs !
sionnel du design qui a déjà opéré des dizaines de réalisations d’intérieurs. « On ne se considère pas comme des agents immobiliers. On s'inscrit dans une démarche affective vis-à-vis des appartements que l’on décide de louer. On cherche des endroits qui ont une énergie particulière, des lieux magiques avec des terrasses et des vues sur tout Paris. On se demande toujours si on aimerait y habiter », me souffle Jean
4,rue Androuet - 75018
Christophe. Ils proposent un grand choix d’apparte-
Tél. 01 42 59 43 05
ments, plus de 150 à leur actif, dont un bon nombre à
www.paris-apartment-rent.com
Montmartre, allant du 15 m2 au 1 000 m2.
20 —
17/18
le bon shop
Texte Julie Joaquim Photo Khatim Ketfi
Le Downtown Embarquement face aux Batignolles A tous ceux qui rêvent de retrouver l’ambiance des
française pour ensoleiller le dancefloor, une soirée
bars hype tokyoïtes avant de courir les nuits bran-
aux nombreux émules qui attire toujours plus de
chées, ou pour toutes celles qui rêvent de faire une
monde.
escapade à New York pour se délecter d’un Cosmopolitan dans les règles mais ne peuvent partir. Heu-
Le Downtown est sorti tout droit de l’imagination de
reusement, sans pour autant avoir le temps, ou le
Nicolas et Lucas, deux amis de longue date. Ils ont
budget de voyager, il existe une solution ! Le Down-
concocté l’ambiance du lieu avec une décoratrice,
town est un bar à cocktails qui propose un voyage
en s’inspirant des nombreux bars qu’ils affection-
des sens vers les grandes villes du monde. A travers
nent. Inspirés d’établissements de grandes villes du
une exposition de photos, de vidéos, et une proposi-
monde entier, c’est ainsi qu’a germé l’idée du thème
tion de cocktails assortis, c’est l’occasion de revisiter
de la ville, pour partager toutes ces influences. Ponc-
Tokyo, New York, et maintenant Rio.
tuée de détails comme des art toys ou autres belles bouteilles, l’identité du lieu change pour chaque
C’est le concept de la maison : tous les trois mois,
thème mais reste fidèle à l’idée originelle. Que ce
un nouveau thème – une nouvelle destination. L’am-
soit pour siroter un Manhattan en terrasse avec vue
biance « afterwork », sobre et branchée, qui séduit
sur le square des Batignolles ou se déhancher sur le
les clients en cravate, accorde aussi les noctam-
son de Prête-moi tes lunettes à côté du bar design
bules grâce à une sélection musicale pointue. Avec
surmonté d’abat-jour faits de chapeaux melon, lais-
une programmation de différents DJ les vendredi
sez-vous embarquer ! Pour être tenu au courant de
et samedi soirs, électro et hip-hop sont à l’honneur
la programmation du Downtown et de la prochaine
et évidemment, en rapport avec la ville du thème. A
ville qui sera à l’honneur, rendez-vous sur sa page
surveiller également, le jeudi tous les quinze jours,
Facebook.
différents groupes se produisent lors de concerts, pour New York par exemple, soirée jazz-soul. Le
2, rue des Moines - 75017
Downtown accueille une fois par mois le collectif
sur Facebook : ledowntown
Prête-moi tes lunettes, trublion de la scène électro
21 —
17/18
le bon artisan
Texte Emilie Vidaud Photo Marie Taillefer
Gontran Cherrier Pain Béni Oui, cher Bonbon, pour toi j’ai sacrifié mon bilan lipi-
où Papa et Maman multiplient les petits pains dans
dique de la journée : j’ai cédé à l’appel du croissant
la boutique de Luc-sur-Mer, le destin du petit bam-
tout chaud made in Gontran Cherrier. Depuis lors,
bin semble déjà tout tracé : mon fils, tu seras boulan-
chaque jour est un combat pour ne pas pénétrer à
ger comme ton père et comme ton grand-père, ah oui
nouveau dans ce temple de la damnation gusta-
et aussi comme ton arrière grand-père. Ouf ! Dans
tive et céder à la tentation céleste d’un chausson
ces conditions, difficile de ne pas se couler dans le
aux pommes et zestes de citron ou d’un savoureux
moule. Pourtant, à l’oreille le nom de Gontran Cher-
petit "buns" au jus de roquette et graine de courge.
rier sonne comme une prémonition paradoxale de
Trop tard, j’ai vendu mon âme au diable et troqué
la gloire qui l’attend : celle d’une icône fashion de la
mon micro-bikini contre une grenouillère ultra cou-
boulangerie revisitée à la sauce worldwide.
vrante. Damned !
Après une formation classique à l’Ecole Ferrandi puis aux Grands Moulins de Paris, le jeune homme passe
Gontran Cherrier n’est pas le nom d’un vieil aris-
les concours pour devenir Maître en boulangerie. Il a
tocrate germanique à la dent acérée, héritant son
20 ans et rêve de l’american way of life. Mais signe du
patronyme de son goût prononcé pour les arts de
destin ou hasard prévisible ? Gontran rencontre alors
la guerre et égrenant les plaisanteries douteuses à
Bénédict Beaugé, le critique gastro parisien en vogue
la même vitesse que Dark Vador les coups de sabre
à la fin des nineteens qui lui ouvre les portes des plus
laser. Oui, bien que Gontran signifie « corbeau de
grands palais gustatifs parisiens : l’Arpège et Lucas
combat », le jeune Cherrier n’est ni aristo ni guer-
Carton où, aux côtés des « Alains » (Passard et Sen-
rier centenaire. C’est un beau boulanger aux allures
derens), Gontran fait ses classes en tant que pâtis-
de jeune premier qui, à défaut de coller des pains,
sier, chocolatier et boulanger. Mais, épris de liberté
les fabrique. Né entre une chocolatine et une tarte
et avide de découvrir le monde pour mieux partager
au citron, Gontran voit le jour avec deux bras de
sa passion, le jeune Cherrier taille la route direction
machine à pain et des macarons cacao à la place des
la Russie, la Roumanie, la Chine, le Maroc et l’Italie
yeux. Dans le confort de cette existence gourmande
où tantôt il partage son savoir-faire, met en place
22 —
17/18
des programmes de formation ou encore des centres
le compare à Cyril Lignac. « J’aspire à moderniser
de production. De son long périple rocambolesque,
l’image de la boulangerie et à partager le savoir-faire
Gontran extrait les plus subtiles saveurs pour créer
français au-delà de nos frontières. Car le pain, c’est
fin 2010 au 22 rue Caulaincourt, son laboratoire
la vie ». CQFD !
des curiosités gustatives. La savoureuse focaccia à la farine de pois chiches parsemée de citron confit et herbes de Provence y fait les yeux doux au gros pain de seigle parfumé au miso rouge qui toise,
Gontran Cherrier
pour mieux séduire, la généreuse brioche aux notes
22, rue Caulaincourt, 18e
fleur d’oranger. Auteur à succès (premier recueil de
—
recettes « A Croquer » en 2005, « Ultra chocolat » ou
Tél. 01 46 06 82 66
encore « Gontran fait son pain »), chroniqueur culi-
www.gontrancherrierboulanger.com
naire sur Canal + ou encore maître de conférences
Ouvert du lundi au samedi de 7h30 à 20h30
à l’Ecole de Boulangerie et de Pâtisserie de Paris,
et dimanche de 7h30 à 19h30
Grontran cumule les mandats, n’en déplaise à l’intel-
Fermé le mercredi.
ligentsia des hautes sphères qu’il conchie lorsqu’on
23 —
17/18
la bonne parisienne
Texte Sandra Serpero Illustration Agathe The Melon
Paris vacances 1 — Je pique une tête… … à la piscine de Pontoise qui a servi de décor à de nombreux films, et pour cause cet établissement construit en 1933, est inscrit à l’inventaire des monuments historiques ! Avec son bassin sportif de 33 m, ses cabines de déshabillages installées sur 2 coursives, et ses formules nocturnes jusqu’à 23h45, la piscine de Pontoise a tout pour plaire. Piscine de Pontoise, 19, rue de Pontoise, 5e – Infos sur : www.carilis.fr 2 — Je m’envoie en l’air… … et je survole Paris en hélicoptère ! Je me laisse séduire par le circuit « Paris-Versailles – Musée de l’Air et de l’Espace », que propose la société iXair et je découvre vue du ciel les monuments de Paris. Wahou ! Héliport de Paris, 4, av de la Porte-de-Sèvres, 15e – Tél. : 01 45 54 95 11 – Trois samedis par mois. À partir de 138 € par personne. 3 — Je me la joue Girl from Ipanema… … avec ces tongs irisées et flashy aux imprimés graphiques qui reprennent la célèbre balade d’Ipanema à Rio. En rose, bleu et jaune : un vrai carnaval de couleurs pop pour illuminer mes pas et mon été ! Ipanema, du 36 au 41 – 17,50 € - www.lifestyle.fr 4 — Je lâche mon sac en cuir… … et j’adopte sur le champs ce panier et cette pochette en rafia pile poil dans la tendance. Hyper pratique avec sa taille XL, il peut contenir tous mes ‘’must have’’ pour profiter de la ville en été. Panier, 125 € - Pochette, 115 € - Maje – www.maje-paris.fr 5 — Je largue les amarres… … et je m’offre une croisière sans quitter Paris, pour une journée sur l’eau qui commence sur la Seine, passe par Créteil, avant de s’amarrer dans l’île Brise Pain pour le déjeuner. Puis la navigation reprend, le bateau longe Bonneil et son port, l’île du Moulin Bateau… Magique. Croisière d’une journée sur la Seine et la Boucle de la Marne, de 9h30 à 17h - 36 € - Infos sur : www.pariscanal.com
24 —
17/18
25 —
17/18
Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
Retrouvez encore plus de bons plans sur www.leBonbon.fr
Š Emilie Vidaud
le conte est bon
Texte Camille Clance Photo Vincent Zanzouri
Ludivine PORTRAIT d'une RP pas comme les autres Pour ce numéro d'été, notre Conte est Bon n'a pas de
petit jogging au Parc Monceau. Déjeuner en terrasse
cheveux gris, ne brode pas de napperons en dentelle
et petite virée shopping ou un verre entre amis. Mais
et ne suit pas les Feux de l'Amour quotidiennement.
ce que j'aime par-dessus tout c'est lézarder chez
Quoique… Pourtant, Ludivine, attachée de presse,
moi devant un bon film. Et le soir, c'est l'idéal pour
vit depuis plus de 20 ans dans le 17e.
les sorties, tout est à proximité, on peut même tout faire à pied.
Souvenirs d'enfance… Les longues balades avec ma mère et ses amies au
Tes voisins ?
Parc Monceau, les pique-niques, les courses au mar-
Ce qui est très drôle, c'est qu'il y a vraiment deux 17e.
ché Poncelet - où se trouve d'ailleurs le meilleur fro-
Le côté place des Ternes, Wagram, Courcelles, limite
mager de France.
8e arrondissement qui est très chic et le côté Bati-
C'est un quartier très agréable lorsque on est enfant
gnolles, Guy Moquet, beaucoup plus bobo et popu-
car il y a pas mal d'espaces verts. J'ai aussi de très
laire…
beaux souvenirs au Parc des Batignolles, les brunchs, le marché des antiquaires.
Pourquoi le 17e ? Parce que mes parents y ont toujours vécu et que je
Une journée type dans le 17e ?
ne me voyais pas dans un autre quartier, même s'il y
Je me lève assez tôt en général et je vais acheter
a des vrais petits coins de paradis dans Paris.
mon petit déj dans la boulangerie juste en bas de
Ce que j'aime, c'est qu'il y a une vraie vie de quartier
chez moi, chez Eric Kayser. Ensuite, je me promène
et en même temps une tranquillité qui est, pour moi,
rue Poncelet, j'adore cette atmosphère chaleureuse
indispensable. C'est surtout pratique pour toutes les
des marchés qui rappelle un peu la Provence. Puis un
commodités, les commerces, les transports et les
28 —
17/18
Ses bons plans du 17e
sorties, restaurants, club et bars… Bref, l'idéal pour une jeune femme de mon âge.
—
Le restaurant de sushis Aiko
Envie d'autres horizons ?
96, rue Pierre Demours - 01 42 67 02 44
Si bien sûr, j'ai souvent eu envie de partir vivre
Le salon de thé autrichien Stübli
d'autres aventures à l'étranger. Mais la ville qui me
11, Rue Poncelet - 01 42 27 81 86
fascine le plus est New York. J'ai toujours été très
Le depôt-vente A l'occaz Quoi de 9
attirée et impressionnée par l'énergie et le dyna-
125, rue Legendre - 01 42 28 37 87
misme qui émanent de cette ville. Mais je n'ai jamais
—
sauté le pas, tout simplement parce que je suis très
Un livre : "Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis
proche de ma famille et que je n'imagine pas une
assise et j'ai pleuré" de Paolo Coelho
seule seconde vivre loin d'elle. Je dois reconnaître
Un film : 7 vies
que ça reste un de mes regrets mais qui sait… J'ai
Une chanson : Feeling good de Nina Simone
encore du temps devant moi !
29 —
17/18
le bon agenda
CONCERTS
Agenda des manifestations culturelles 18e
Du 08/07 au 09/07 MOTORPSYCHO : Bob Log III @ La Machine le 08/07 Le 08/07 These New Puritans
La Cigale
Le 23/07 Neurosis Le 05/08 Len Faki
Le 03/07 The Doors Alive
Le Trianon Le 05/07 Madeleine Peyroux Le 06/07 Fat Freddy's Drop Le 07/07 The Derek Trucks Band Le 08/07 The Souljazz Orchestra Le 25/07 Joanna Newsom Le 04/07 Social Distortion
THÉÂTRE Le 04/07 Ziggy Marley Théâtre de Dix Heures La Machine du Moulin Rouge Le 09/07 Dopplereffekt
Jusqu'au 02/07 Shirley Souagnon Jusqu’au 02/08 Eddie Izzard Jusqu’au 27/07 Kyan et Navo Jusqu’au 26/07 Kheiron
30 —
17/18
le bon agenda
THÉÂTRE
Agenda des manifestations culturelles 17e
artistes qui évoluent en live. Des cotons souples, des prints inspirés du son des années 70 pour des collections tout confort – tout mode : on adore !
L'Européen OLIVIER DE BENOIST One Man Show Du 13 avril au 3 septembre à 20h30 – Matinées le
Max & Moi : retour à l'âge de Glam'
samedi à 17h - Tarif normal : 27 € - Tarif réduit : 19 €
Pour fêter les 50 ans de la mort du plus iconique des sex-symbols, la marque Max & Moi, célèbre pour ses
FRANCKY O’RIGHT & DAVID LAFORE Humour
fourrures, s'est offert Marilyn comme égérie…
Le mardi 26 juillet 2011 à 20h30
Un bel hommage au chic et au glamour…
Tarif normal : 22 € - Tarif réduit: 16 €
www.maxemoi.com
5 rue Biot 75017 Paris – Métro : Place de Clichy Informations et réservations au 01 43 87 97 13 Du lundi au samedi de 13h à 19h Théatre Hébertot Isabelle Alonzo Entre conférence et one woman show, Isabelle Alonso livre pour la première fois sur scène, avec humour et tendresse ses réflexions pertinentes et décapantes sur les femmes, les hommes, les tâches domestiques, l’épilation maillot… Jusqu'au 10 juillet Divins Divans Quoi de mieux qu'une bonne thérapie pour se raconter tel qu'on est ? Obsédée, castratrice, ratée, névrosée, impuissant, mythomane… Un bonheur de s'allonger ! De et avec Eva Darlan et Sophie Daquin Mise en scène Jean-Paul Muel by Lederer
Théâtre du Petit Hébertot 78 bis, boulevard des Batignolles Tél. 01 42 93 13 04 www.petithebertot.fr
Shopping D'Glingue - Musicale Mode D'Glingue, c'est la marque créée par Jérémy Parra, ex-pro du mershandising musical, qui a pensé aux
31 —
17/18
les bonnes adresses
Régie Publicitaire pub@lebonbon.fr 06 27 96 75 82
1 — L'onglerie studio
9 — Imag’in coiffure mixte
23 rue Boursault - 75017
7, rue Francœur - 75018
Tél. : 01 43 87 69 35
Tél. : 01 42 64 92 82
2 — Thierry 21
10 — Planet Thaï
22, rue Legendre - 75017 - Tél. : 01 42 27 43 80
28, rue Truffaut - 75017
19-32, rue Poncelet - 75017 - Tél. : 01 43 80 40 82
Tél. : 01 45 22 45 12
3 — Les puces de batignolles
11 — Family optic
83, rue Legendre - 75017
3, rue Jouffroy d'Abbans - 75017
Tél. : 01 42 26 09 09
Tél. : 01 40 54 96 81
4 — Le Petit Parisien
12 — Call'IMmO
28, rue de Tholozé - 75018
115, rue Caulaincourt - 75018
Tél. : 01 42 54 24 21
Tél. : 01 42 51 18 18
5 — TroiZenfantS
13 — Nectar de Vigne
22, rue Houdon - 75018
Tél. : 06 27 07 68 48 - contact@ndvparis.com
Tél. : 01 42 52 47 53
www.nectar-de-vigne.com
6 — Beauté du sacré-cœur
14 — helene de charmant
40, rue d’Orsel - 75018
Tél. : 01 47 64 50 99
Tél. : 01 42 52 94 29
www.helenedecharmant.fr
7 — Le pop's
15 — Opticien Krys
94, rue de Saussure - 75017
94, rue Legendre - 75017
Tél. : 01 42 27 04 66
Tél. : 01 46 27 71 26
8 — Les studios de Paris
16 — paris Neuilly
Tél. : 01 42 59 43 05
167, boulevard Pereire 75017 - Tél. 01 40 55 07 77
www.paris-apartment-rent.com
25, rue Jouffroy d’Abbans 75017 - Tél. 01 56 79 50 00 61, rue des Dames 75017 - Tél. 01 53 42 30 00
32 —
17/18
Parce que l’immobilier ne dort jamais,
Nous restons à votre disposition tout l’été. CALL IMMO MONTMARTRE Tél: 01 42 51 18 18
115, rue Caulaincourt, 75018 Paris callimmo@orange.fr - fax: 01 46 06 10 62
www.callimmo.com
vente, Confiez votre bien à la !* et partez à NEW YORK e. * voir conditions à l’agenc