Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédacteur en chef
édito “bon”jour
Julien Chavanes Julien@lebonbon.fr Assistante de direction
Ça y est, l’été est définitivement derrière nous.
Tina Hoyau tina@lebonbon.fr Rédaction Bulle Solvet, Benjamin Delsol, Simon Lacourt, Sarah Bouasse, Sarah Ertel, Lucas Onestas, Angelina Guiboud Secrétaire de rédaction Ivan Caullychurn Photographes Stéphane Balmy, Damien Grenon, Gilles Jacob, Nanyo Kazuhiro, Thomas Orssaud, Lisa Lesourd, Jonathan Ralaisomay Maquette Emmanuelle Labouré Illustrateurs Guillaume Ponssin
L’automne s’avance sur le quartier, roussit les arbres et rallonge les jupes des filles. Dommage… La ville fait sa mue, se prépare doucement aux frimas de l’hiver. Ça tombe bien, c’est un numéro du Bonbon sur la mutation que vous tenez entre les mains. Rester soi-même, c’est aussi savoir se réinventer. Nos invités du mois le savent bien. En premier lieu Micky, transformiste flamboyant vivant dans la rue Francœur. Ancien de chez Madame Arthur, Micky se produit en ce moment au Carrousel de Paris, rue Fontaine. Il nous a invités dans les coulisses de sa transformation, quand maquillage et perruque font émerger la femme. Il devient elle sur la scène, le temps des nuits, mais reste Micky dans la vraie vie.
Paulina Léonor Chef de pub David Belloeil david@lebonbon.fr 06 27 96 75 82 Grands comptes & Agences médias Corinne Timol-Delrieu 06 81 95 58 68 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr
Chez Marie, la charmante créatrice de lingerie du Boudoir de Marie, rue d’Orsel, c’est l’apparat qui fait la transformation. Ses modèles sexy 60’s redessinent les courbes, façonnent des silhouettes gourmandes. Un soutien-gorge et c’est cabaret ! Un cabaret léger, pop, non dénué d’humour. Willy l’Barge, l’un des hommes forts de la Goutte d’Or, sait aussi ce que réclame le changement. C’est à sa jeunesse turbulente qu’il doit son surnom. Mais à 29 ans, Willy, qui entame une jolie carrière au cinéma, aspire à la paix et la stabilité. Ses paroles sur son quartier, pleines de bon sens, doivent être écoutées. Le Barge est peut-être bien en train de devenir le Sage.
01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor Massé 75009 Paris.
Et puis il y a Michael Gregorio, notre Bonne Étoile. Se transformer, être d’autres, c’est son art. Virtuose, il dépoussière le métier d’imitateur et l’emmène vers d’autres univers.
SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution OJD : en cours de validation
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr
Au Bonbon, on espère nous aussi continuer notre douce évolution pour amener encore plus de vie et de couleurs à notre magazine. Étre en éveil pour avancer, toujours. Promis, on vous emmène avec nous.
Julien Chavanes octobre 2010 |
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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons
1 choisissez
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65, rue Letort - Tél. : 01 42 64 64 39 www.rezdechaussee.fr - M° Porte de Clignancourt *Sur place uniquement
sommaire miam miam !
Page 6. vélo
vintage
© Gérard Uféras par Laurent Monlaü
Page 34. willy
l’barge
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look
Page 10. michael
Page 38. le
gregorio
boudoir de marie
Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 24. La Bon’Bonne Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. La Bonne Parisienne Page 33. Le Bon Écolo
Page 14.
micky
Page 44. morgane
et sofiia
Page 34. Le Bon Homme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda octobre 2010 |
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ES, GYM, FITNESS, DANS -TRAINING, USCULATION, CARDIO ACTIVITÉS DOUCES, M S LES MILLS… NTS DÈS 4 ANS, COUR ECOLE DE DANSE ENFA
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CLUB MONTMARTROIS : 60 rue Ordener www.club-montmartrois.fr
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M°: Jules Joffrin ou Lamarck (ligne 12), Simplon (ligne 4), bornes Vélib à proximité
le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer soirée
© DR
centre musical de la goutte d’Or. Encore une nouvelle année pleine de concerts, expositions, vernissages... En exclu l’inauguration de la démothèque le 2 octobre, mais aussi à l’occasion de la fête des Vendanges les P.O.U.F les 8 et 9 octobre. Fleury Goutte d’or 1, rue Fleury Tél. : 01 53 09 30 70 - www.fgo-barbara.fr
LES LAPINS SUPERSTARS Tous les troisièmes dimanches du mois, le Conseil de quartier du 18e propose un concert gratuit dans le square Maurice Kriegel-Valrimont dit square de Clignancourt. Ce dimanche 17 octobre c’est la fanfare déjantée des Lapins Superstars qui fera voler ses notes survoltées de 11h à 13h. Parfait pour entamer la journée avec une pêche d’enfer ! Le 17 octobre de 11h à 13h. Square Maurice Kriegel-Valrimont dit square de Clignancourt. Renseignements : 01 53 41 17 88
éxposition
Nathaële Vogel « Quidam Macadam » L’artiste présente
© DR
Concert
© DR
sa nouvelle exposition à deux pas des Abbesses. Avec «Quidam Macadam», ce sont ces petits moments du quotidien capturés dans les rues que Nathaële dessine avec un réalisme troublant. A découvrir. Du 18 octobre au 14 decembre 2010. Groupe David Immobilier 7, place Charles Dullin www.davidimmo.com - Tél. : 01 42 54 96 66
soirée
© DR
centre musical fleury goutte d’or Depuis le 23 Septembre la saison a repris au
CRYSTAL CASTLES (+HEALTH) Après le succès de leurs titres Alice Practice et Crimewave, l’alliance Ethan Kath/Alice Glass, connue sous le nom de Crystal Castles, vient présenter son dernier opus, Crystal Castles (II). Le duo de Toronto innove dans l’utilisation des boîtes à rythme, n’oubliant pas d’offrir des samples dynamiques et envoûtants. Le 30 octobre à 20h. La Cigale, 120 bld Rochechouart Tél. : 01 49 25 81 75 octobre 2010 |
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le Bon commerçant texte Julien Chavanes / photo nanyo kazuhiro
Vélo Vintage
quand on partait sur les chemins... Pour Eddy Delgado et Hugo Badia, tout roule ! Surtout leurs vélos, petites merveilles mécaniques venues du passé et retapées avec passion. Un peu de rêve sur deux roues. Montez sur le porte-bagage, on vous emmène à leur rencontre.
I
l y a deux arc-en-ciels. Le premier est peint sur les murs. Le second est en acier. Il court d’un bout à l’autre de la boutique, festival de vert pomme, de rouge cerise, de bleu nuit, de jaune pétaradant. Il y a des sonnettes chromées, des garde-boue patinés, des guidons joliment courbés, des sacoches généreuses. Des selles en cuir blanc ou sombre, effilées ou en cœur, aimants à popotins. Et des roues pleines de rayons de soleil, girondes, qu’on imagine douces à la route. Il y a de l’amour dans les vélos d’Eddy et Hugo. De la poésie, aussi. Celle de l’enfance, des chemins, de la liberté. Depuis 2008, ces deux natifs du 18e font revivre ces bicyclettes perdues qui ont tant à raconter sur nous. « Il y’a une forme de nostalgie racontent en cœur Eddy et Hugo, l’envie de retrouver une époque plus douce durant laquelle le vélo était un objet haut de gamme que l’on gardait toute une
vie et que l’on se transmettait de génération en génération.» Une époque malheureusement bien révolue. » Vélo Vintage... pour filer vers l’avenir en même temps que l’on remonte le temps. L’histoire commence il y a quelques années, à Barcelone. Eddy est alors étudiant en commerce international. La fac est loin de son auberge espagnole. Dans une brocante, il trouve un cycle qu’il achète trois fois rien. Il le retape, l’utilise puis le revend. À peine plus que trois fois rien : « 10 euros ! Mais c’était un début. J’y ai pris goût et je n’ai plus arrêté. » Eddy les bons vélos est lancé. Impossible de le freiner. De retour à Paris, il demande à son ami d’enfance Hugo ce qu’il pense de cette activité farfelue. Le compère adore ! Allez hop, tandem ! Ce sont d’abord les amis qui commandent, puis les amis des amis et ainsi de suite. « Il nous fallait un local pour pouvoir assumer le rythme des commandes. Nous sommes tombés un peu par hasard sur une cave à vin, au 58 de la rue du Ruisseau. Ça nous a tout de suite plu. » Vélo Vintage est né. Depuis, Hugo et Eddy n’arrêtent plus. Pour fournir à leurs clients les vélos de leur rêves, ils parcourent la France en permanence octobre 2010 |
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vélo vintage et ramènent quotidiennement leurs trouvailles dans leur atelier. Une chasse au trésor de plus en plus difficile : « Nous cherchons des modèles pas trop endommagés des années 60, 70, 80 et tout début 90. La grande époque des vélos Peugeot, Gitane, Motobécane. Or, ils sont de plus en plus difficiles à trouver ! Cette mémoire se perd peu à peu. » Le VTT a tout balayé, emportant le savoir-faire d’un pays pourtant réputé pour ses bicyclettes. Eddy et Hugo sont un peu les garants de cette culture. « Ces vélos sont beaux et robustes, habillés de couleurs éclatantes. Ce ne sont plus du tout les normes d’aujourd’hui. Nous sommes dans une époque de l’uniforme. Avec ces vélos, on respire un peu et on s’offre une originalité. » Dans leur boutique, on croise surtout des étudiants, des jeunes femmes, des bobos et quelques sexagénaires qui veulent retrouver un peu de leur jeunesse. Les prix débutent à 80 euros et culminent à 500. Et pas de déception possible : le petit tour dans le quartier avant l’achat est obligatoire ! « Le vélo est un objet intime. Il faut l’essayer ! » Pour satisfaire la demande, Eddy et Hugo ouvrent pour la sortie du bureau, de 17 à 20 heures. Oubliez le métro, cheminez sur du beau !
Vélo Vintage 58, rue du Ruisseau
Ouvert de 17h à 20h du lundi au vendredi, de midi à 20h le samedi. Eddy 06 13 13 42 27 Hugo 06 03 89 61 21 www.velo-vintage.com 10 —
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lA BonNE ÉTOILE texte benjamin delsol / photo lisa Lesourd
Michael Gregorio cent contrefaçons On rencontre qui ce mois-ci ? « Un imitateur qui a assuré la première partie de Céline Dion. » Pire encore que réaliser le portrait posthume de Tatayet. Sauf que Michael Gregorio, qui “pirate les chanteurs” sur la scène du Bataclan, n’est pas un imitateur comme les autres. Et c’est tant mieux...
Laurent Ruquier, a choisi de prendre ses aînés à contre-pied. Pas de « crac crac Chirac », ni de « formidable » Michel Drucker, son créneau à lui, c’est la musique. « Au lycée, grand fan de Nirvana, Radiohead, Rage Against The Machine, j’ai commencé à chanter à la manière de Kurt Cobain, Thom Yorke… Puis j’ai travaillé les voix de Brian Adams, William Sheller ou le trio Garouous avons tous un – faux – ami qui Patrick Fiori-Daniel Lavoix. » Aïe. « Mais parce pense imiter à la perfection Johnny, que ma sœur les écoutait ! » Depuis trois ans, Patrick Sébastien ou Eddie Murphy. après avoir grandi dans le Sud-Ouest, Michael Nous avons également tous assisté, dépités, Gregorio s’est installé à Paris pour vivre de sa aux performances de certains autres – interdits passion. Et pas n’importe où. « J’ai toujours de citation dans Le Bonbon – ayant carrément habité dans le 18e arrondissement. D’abord à choisi d’en faire leur métier. L’imitation est Marcadet-Poissonnier, parce que les loyers étaient un art, mais très moins élevés, puis souvent ringard. C’est vrai que c’est une aujourd’hui, à deux « C’est vrai que cent mètres plus loin, activité qui demande de c’est une activité près de la mairie. » Un prendre des risques. qui demande de « refuge où j’adore me prendre des risques. Mais beaucoup n’en prennent retrouver, passer la nuit à travailler ou recevoir pas et se bornent à imiter Cabrel, Hallyday, des amis » dans un immeuble qui « imite » le Aznavour… pour que tout le monde connaisse style haussmannien. Forcément. et reconnaisse ! », explique Michael Gregorio, tout juste 26 ans, en passe de révolutionner Savoir tout imiter, c’est l’envie – et le talent le genre, avec plusieurs dizaines de voix à son – de Michael Gregorio. Quitte parfois à actif. surprendre le public venu l’applaudir. « Il y a beaucoup de jeunes mais en revanche, quand je Dès son premier spectacle, l’humoriste, me retrouve devant un public d’abonnés dans un repéré sur scène – et désormais produit – par centre culturel en province, certains sont un peu
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largués. » Ils apprécieront. Quoi qu’il en soit, Michael Gregorio veut plaire à tout le monde. « J’essaye d’explorer tous les genres musicaux, de Bashung à Prince, de Matthieu Chédid à Brel, de Mika à Paul McCartney, en passant par Franz Ferdinand ». Et même Grégoire et Christophe Mae ? « Oui, j’imite des artistes dont je ne suis pas forcément fan, dont la musique n’est pas ma came. Mais je les respecte. Sur scène, Christophe Mae a un véritable charisme et une grande générosité. » Ah non, pas Michel Drucker… « Bon c’est vrai que c’est quand même le roi des quatre accords ! » Très souvent spectateur de concerts, c’est aussi en écoutant en boucle des albums que l’imitateur rajoute des cordes à son arc. « Dernièrement, j’ai dû écouter plus de cent fois un extrait de Jay Z, qui fait partie des petits
nouveaux, avec Gorillaz et Stromae, que le public pourra découvrir au Bataclan. » Le rendez-vous est pris. À vous d’aller vous faire votre idée. Mais Le Bonbon a bon goût, vous le savez.
« Michael Gregorio pirate les chanteurs » au Bataclan du 20 octobre au 31 décembre
SES BONNES ADRESSES
L’Alibi 11, rue Lapeyrère Café Francoeur 129, rue Caulaincourt Le Nord Sud 79, rue Mont-Cenis octobre 2010 |
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les Bons plans on a testé pour vous
Un arbre sans racines meurt toujours Le dada de Maguette
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u bout de la rue André Del Sarte, se niche la boutique d’art africain, Diamahilar. S’attachant au travail artisanal, elle offre un large aperçu du patrimoine de l’Afrique Centrale et de l’Ouest. Maguette, sénégalaise, a grandie à deux pas de Dakar, dans un quartier multiculturel. Ainsi, m’a-t-elle confiée, dans la rue, œuvraient des sculpteurs, musiciens, comédiens etc. Sensibilisée jeune à l’art, elle n’y reviendra que quelques années plus tard, en 1986, lorsqu’elle ouvre sa boutique.
La clientèle aime la décoration reflet de ses voyages "au pays". Elle offre désormais des masques, batiks, bijoux et autres objets rituels. Au fil des années, elle parvint à tisser un réseau serré entre la France et de nombreux pays d’Afrique : « chaque objet est un voyage » m’a-t-elle livrée. En France, les collectionneurs vinrent de plus en plus nombreux acheter des objets rituels ou décoratifs et apportèrent ce qu’il fallait d’émulation artistique, « on s’apprenait mutuellement » me raconta Maguette, avide de nouveaux savoirs. Depuis quelques années, c’est à son fils, Ahmad , qu’elle a laissé les clés afin de se consacrer pleinement à son association. 14 —
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ACOFA (Association de Coopération des Femmes Africaines) permet aux femmes africaines de se réinsérer à travers la création d’un centre culturel (école, atelier etc.) et prochainement d’un musée dont la collection personnelle de Maguette constituera l’exposition permanente. Aujourd’hui, Ahmad souhaite que son comptoir se transforme en véritable médium vers l’Afrique. À partir de Novembre et ce chaque mois, l’événement sera créé autour d’un artiste qui viendra présenter son travail. Il proposera également une ligne vêtements modernes, n’ayant de cesse de se renouveler. Le jeune homme se voit développer dans ses locaux "un pôle de découverte de l’Afrique", véritable lieu de vie, ayant pour but de faire valoir l’artisanat de façon moderne, mêler les civilisations dans un quartier qu’il considère comme « propice à l’ouverture ». Angelina Guidoud
Diamahilar 22, rue André Del Sarte Tél. : 01 42 59 75 74 Ouvert du mardi au samedi de10h30 à 19h30.
les bons plans
Quinzaine de la solidarité
Le 18e mobilisé
©Action Culture
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es sourires et des cahiers pour les écoliers sénégalais, voilà l’objectif d’Action Culture. L’ONG montmartroise organise une grande collecte de fournitures scolaires dans tout l’arrondissement. Parisiens, mobilisez-vous !
La Casamance, région défavorisée au sud du Sénégal, entre brousse et marais, minée par vingt années de guerre. Mais surtout, une région riche de sa culture et de sa jeunesse. Benjamin Rondreux, président d’Action Culture confirme : «C’est la jeunesse l’avenir du continent. Le véritable problème, c’est l’éducation. Ces familles n’ont rien et sont prêtes à se serrer la ceinture pour acheter des cahiers. » C’est là que vous intervenez et changez les choses avec la Quinzaine de la Solidarité. Du 7 au 21 octobre, Action Culture et les commerçants du 18ème organisent des points de collecte dans les magasins. Cahiers, livres, stylos, crayons… Si peu pour nous, mais des promesses d’avenir pour les écoliers de Casamance. Comment ça se passe ? Vous devez consulter la liste des points de collecte sur www.actionculture.org : boulangeries, boucheries, fromagers ou boutiques de créa-
teurs… Une quarantaine de commerces de proximité mobilisés dans tout le 18ème. En faisant vos courses, vous déposez les fournitures dans les boites prévues à cet effet. Celles-ci seront directement expédiées fin octobre, pour la rentrée scolaire au Sénégal. Là elles seront vendues à un prix symbolique dans une boutique solidaire. «Il s’agit de responsabiliser les familles tout en leur permettant une rentrée abordable. Un cahier vaut 500 francs CFA ; on le vend 100 francs CFA. Tout est proposé au 1/5ème du prix. L’argent collecté ainsi permet d’acheter des livres et autres fournitures sur place. Les plus démunis reçoivent un lot gratuit. » Une démarche axée sur l’éducation pour Action Culture, basée dans quatorze villages autour de Diakene Ouolof. Soit vingt bénévoles, dont six Sénégalais, animant des ateliers, des échanges entre écoliers sénégalais et parisiens, une boutique solidaire de matériel scolaire et la rénovation bioclimatique d’une école. Alors… à vos cahiers pour Diakene! Lucas Onestas
Du 7 au 21 octobre. Pour plus de renseignements sur les points de collectes ou sur l’association : www.actionculture.org ou 01 42 55 46 06 octobre 2010 |
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le Bon art texte bulle solvet / photo damien grenon
Micky se donne un genre La nuit, il ment et devient femme pour le public du Carrousel de Paris, rue Fontaine. Micky, transformiste vivant dans le 18e, nous emmène de l’autre côté du miroir.
que Micky vous fera rire, et dans une chanson de Ginette Reno Je ne suis qu’une chanson qu’il ne tardera pas à vous émouvoir. Une mise en scène et des mimiques travaillées, des personnages réinventés chaque soir et des tenues de u cabaret de Madame Arthur, rue des circonstance : voilà en quoi consiste le boulot Martyrs, il était encore récemment me- de transformiste. Perruque, collants, faux cils, neuse de revue multirôles. Aujourd’hui, costumes sur mesure et maquillage profesc’est comme transformiste qu’on peut le voir sionnel font de ces numéros un vrai moment au Carrousel de Paris, rue Fontaine. Sur ce burlesque, même si l’interprète est, comme il spectacle, ombre man, ballet de danse, magi- le dit lui-même, quelqu’un de « simple, simple, cien, présentateur et imitateur… l’univers de simple !» « Je ne suis pas très strass et paillettes, cabaret auquel il appartient. La scène y campe je sors peu, et en tous les cas jamais habillé en elle aussi son rôle, celui de femme », précise Micmaison mère d’une passion ky. Il est clair là-desJe ne confonds jasensible, entière et vitale. sus, quand il est mamais mon personnage quillé, il porte bien un Originaire du Mans, la avec celui que je suis masque et exécute un carrière de Micky débute dans la vie. travail de comédien. quatorze ans auparavant « Je ne confonds jamais lorsque le patron d’un cabaret le repère. « Il mon personnage avec celui que je suis dans la m’a demandé de faire un numéro de Régine… et vie » ajoute-t-il. il m’a embauché ! » raconte-t-il. Il fait ses classes aux Ruches Gourmandes à Auxerre ou encore Autour, l’agitation des danseurs. Micky colle au Strass à Rennes. Il s’installe à Paris en 2002 ses sourcils avant de recouvrir son visage de puis rue Francœur dans le 18e où il loge depuis fond de teint et de poudre. Méticuleux, il trois ans. Sur la scène du Carrousel, c’est en Mi- dessine bientôt au pinceau un regard incenreille Mathieu et dans une parodie de Carmen diaire et une bouche pulpeuse. « Au Carrou-
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sel, je présente deux burlesques et également un numéro d’émotion », précise-t-il. Car derrière l’éclat comique de ces personnages, difficile d’imaginer une personnalité sans faille. « On rit, on chante, on danse, et puis on a ses blessures, l’essence même du créatif et de l’avide de scène. » Là-dessus je peine à trouver des réponses... Je n’irai pas creuser plus loin dans cette dualité dont l’analyse serait impudique. « Micky a une très belle personnalité, poétique, tendre, et beaucoup de talent », me confient ses proches. « On a tous deux personnalités, t’es pas le même le soir quand tu rentres chez toi ! » assurent ses collègues. « Tous transformistes », c’est
peut-être le message du dernier numéro présenté, celui de la re-transformation en homme. Micky se transforme, mais ne se fuit pas. La nuit venue, sur scène, il est femme et s’offre au public. L’homme qu’il redevient au petit matin ne regarde que lui...
Micky sur scène
40, rue Fontaine 9e Tel. : 01 42 82 09 16 Jeudi et samedi au Carrousel de Paris Spectacle à 22h30 (Diner à 20h00)
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bon EN ARRIÈRE texte simon lacourt / photo thomas orssaud
Saint-Jean-de-Montmartre
La cloche sonne place des Abbesses, les mendiants se disputent l’espace devant l’église. Arcs élancés, pastilles de grès émaillé, drôle d’édifice de style Art Nouveau, Saint-Jean des briques colore la place. Et si j’entrais?
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e soleil filtre à travers les vitraux, sur lesquels s’affichent deux des cavaliers de l’Apocalypse. Le cavalier pâle, la Mort. Squelette en armure, il symbolise la décomposition, la peur. Le cavalier rouge, c’est celui de la guerre et de la destruction, sa monture est couverte du sang versé sur le champ de bataille. Il faut dire que cette église en a connu des batailles. Paris s’étend hors les murs quand l’abbé Sobaux est prêtre à Saint-Pierre-de-Montmartre, une église délabrée et de taille insuffisante pour un nombre croissant de fidèles. Il propose la construction d’un édifice au centre du nouveau quartier, place des Abbesses, et quête des mois durant pour pouvoir entamer la construction. 1892, Anatole de Baudot, architecte de renom, propose des plans inspirés d’une technique encore au stade de théorie, le béton armé. La Direction des cultes refuse. Le Concordat est alors en place, le ministère de l’intérieur contrôle 18 —
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la religion. Ce n’est que le début d’une longue saga de procès et de bras de fer. 1897, Saint Pierre ferme "définitivement", le bâtiment est trop dangereux. Lueur d’espoir? Non, le ministère n’accepte toujours pas la construction. L’abbé continue malgré tout d’ériger son église, brique par brique, en toute illégalité. En 1900 il ne manque que le clocher et la façade, le tribunal de simple police ordonne pourtant la démolition. C’est l’affaire Dreyfus, accompagnée d’une amnistie des petits délits qui sauvera l’église. 1901: après un nouvel épisode en justice, elle reste inachevée, étrange monstre béant. En attendant, la restauration de SaintPierre a été entamée contre l’avis de la ville de Paris. 1902, le cardinal ému par cet acharnement envoie un ingénieur sur place. Il constate l’incroyable résistance du béton armé. Il fallait un miracle. La construction reprend et se termine en 1904. Précurseur dans l’utilisation du béton dans l’art sacré, Saint-Jean va inspirer de grands noms de l’architecture (le Corbusier p.e.). Le curé Loutil décore l’édifice jusque 1919 : "je prouverai un jour qu’elle a sa beauté." Un galop de talons hauts dans la rue me sort de ma torpeur. Pas aujourd’hui, l’Apocalypse...
le bon ecolo texte Anahi Palacios
Alter Mundi Un autre monde
Vous cherchez une paire de boucles d’oreille en noix de tagua (99 euros), un bonzaï de baobab (12 euros), des cache-pots primés au concours Lépine (15 euros) ou des stickers en fécule de pomme de terre (12 euros)? Vous rêvez d’un brin d’espoir dans cette rentrée morose ? Je connais quelqu’un qui peut vous aider. Karine Girard est une citoyenne du monde engagée. En 2005, elle a fait le choix du commerce équitable en découvrant le réseau Alter Mundi. Cette franchise permet à Karine d’entrer en contact direct avec des créateurs pour les faire connaître et les aider à se développer. « Mon objectif premier, c’est l’équitable, dit-elle. Je ne veux pas vendre un produit si je ne suis pas sûre qu’il soit fabriqué dans des conditions justes. » Il y a un bout de chaque coin du monde dans cette boutique : des sacs en wak africain qu’on plie à la japonaise (29 euros), des chaussures espagnoles El Natura Lista (99euros), des guirlandes du Népal en papier Lokta (3 euros). Tout ici est surprenant, beau et original. Par quel tour de magie de vielles bouteilles en plastique deviennent cette doudoune Kuyichi, chaude et élégante (179 euros) ? « Je
savais la clientèle du 18e arrondissement ouverte à ce type de produits, mais j’ai été agréablement surprise de voir que ma boutique attire des gens de tous horizons. Comme la gamme de prix est très large, toutes les bourses y trouvent leur compte. » Fière d’avoir réussi ce pari, Karine rassemble de plus en plus de produits "bio" car le partenariat avec Alter Mundi permet aux artisans d’accéder aux labels écologiques. Si votre petit cousin qui fait sa première dent a les petons tout froids, des chaussons en cuir au tannage végétal laisseront tout le loisir au petit gars, bien au chaud, de grignoter son pied en toute sécurité (32 euros). De trouvailles en prouesses techniques, laissez-vous émerveiller et pensez que c’est l’artisanat de France et du monde entier qui vous présente ses plus beaux produits sur les étals de Karine. Aider ces créateurs talentueux à se développer, c’est déjà un pas vers un monde meilleur.
Alter Mundi-Paris Ordener 135, rue Ordener Tél. : 01 42 51 43 17 - altermundi.com octobre 2010 |
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le bon homme texte julien chavanes / photo stephane Balmy
Willy l’Barge du barge au prophète Producteur, rappeur, acteur, éducateur... Willy l’Barge en impose. Figure incontournable de la Goutte d’Or, il trace un destin peu commun, entre ombre et lumière. Pour toujours attaché au quartier qui l’a forgé.
plus près du bitume de la Goutte d’Or avant de s’envoler très haut puis de revenir vers sa terre d’origine. « Je suis né au Sénégal et je suis arrivé en France à l’âge de 6 mois. J’ai tout vécu à la Goutte d’Or, tout rencontré. Ce quartier a fait de moi l’homme que je suis. » L’adolescence l préfère qu’on ne voit pas trop son visage. est brutale. Il faut s’imposer, exister entre les « Photographie plutôt la rue, les jeunes, les faibles et les puissants. Willy choisit son camp. amis, ce sera très bien. » Discret. Scred, Il devient le Barge. Lui n’en fait pas grand Comme la Connexion, le groupe phare du cas. Ce surnom, c’est la vie qui lui a donné : quartier avec lequel il croise souvent ses rimes. « Dans le ghetto, si tu prends une claque t’es un Willy l’Barge n’ignore bouffon. Si t’en mets une pas que la lumière t’es le barge. Voilà, j’ai La diversité amène peut brûler ceux qui la une grande ouverture préféré ne pas prendre convoite trop. 29 ans à d’esprit. de claque. » Implacable. la Goutte d’Or, entre Mais Willy n’a pas violence ordinaire et rencontres grandioses, ça connu que la violence à la Goutte d’Or, bien forge un homme. au contraire. Dans ses mots, le lieu se colore, se révèle, beau et attachant : « Ici, le partage est la Dans la rue Léon, sa silhouette imposante base de tout. La diversité amène une grande ouse détache du décor. Incontournable. On est verture d’esprit. J’ai rencontré toutes les cultures chez lui, là, dans la rue. On propose de ren- et toutes les religions. C’est riche, créatif. » trer dans un café. « Pourquoi ? On est bien ici. » C’est vrai, on est bien. Adossés à une voiture, De 1998 à 2004, il travaille à l’Olympic et au on engage une conversation qui va démarrer au Lavoir Moderne avec son grand frère et Hervé
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Breuil. Une grande époque : « On a amené de la vie et de la lumière. Nous avons été les premiers à miser sur les bobos, à considérer que le mélange pouvait exister. Nous avons fait descendre le petit train de Montmartre à la Goutte d’Or. Et c’est une bonne chose. » Après cette expérience enrichissante, Willy a besoin de dire. Fort. Ce sera le rap. Il signe des morceaux avec le groupe Zone Sensible et la mythique Scred Connexion. Et puis, il y a cette rencontre. Improbable et décisive. Willy croise la route de Jacques Audiard. Le réalisateur apprécie l’impressionnant bonhomme. Il fait de lui l’Égyptien, malfrat ultime dans le chef d’œuvre Un Prophète. Willy monte les marches du festival de Cannes. Il y a de la magie dans ce moment de vie. Il dit juste : « Dieu,
sans doute. » Depuis, le cinéma lui fait les yeux doux. Il a tourné dans Une tête de Turc et apparaîtra à la fin de l’année dans un film avec... Ethan Hawk et Kristion Scott Thomas ! Rien que ça. À la Goutte d’Or, il propose désormais ses services aux nombreux tournages. Grâce à sa structure, baptisée Bouge Ton Cul, il peut proposer aux jeunes du quartier des rôles de figurants ou des places dans les équipes de sécurité. Willy fourmille d’idées et de projets. Il vient de produire l’album du rappeur Mokless avec Yonea, boss du label Néochrome. Willy fourmille de projets. Calme, posé, on sent qu’il veut mettre la tourmente derrière lui. Willy l’Barge est peut-être bien en train de devenir Willy le Sage.
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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier
Terre d’Oc Écolo Glam’ par Lucas Onestas
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ouvelle venue aux Abbesses, Terre d’Oc vous invite à un tour du monde du bienêtre. Cosmétiques, parfums d’intérieur, thés… tout cela issu du commerce équitable et de l’agriculture bio ! De Bali à la Provence, vos envies voyagent. Terre d’Oc, c’est le sourire de Laurence qui vous propose un thé glacé. « On accueille par le thé. Et avec le thé, on discute, comme dans beaucoup de pays du monde » explique la jeune femme. On a envie de flâner dans cette boutique colorée. Aux murs, une expo photo sur les femmes de la coopérative d’Ajjdigue au Maroc qui produit l’huile d’argan utilisée par l’une des gammes cosmétiques de la marque. Secret de beauté des Marocaines, l’huile est disponible pour 15,95 euros : cheveux, visage… ses vertus antioxydantes et régénérantes sont légendaires. « Nos cosmétiques sont 100 % certifiés cosmétique biologique, les matières premières sont achetées à des coopératives de femmes, selon les principes du commerce équitable. » précise Audrey, responsable relation-client. Ainsi la grenade vient d’Inde, le karité du Burkina Faso. « Le commerce équitable, c’est ac22 —
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compagner ces femmes au quotidien, en leur finançant l’assurance maladie par exemple. Nous avons obtenu ensemble la certification bio ESR. » Engagé donc, mais pas austère pour autant. Oubliez le cliché de la pasionaria écolo s’enduisant les cheveux de jaune d’œuf, l’objectif de Terre d’Oc est de « rendre le bio glamour » ! De la fantaisie à tous les rayons, avec une gamme de parfums d’intérieur aux noms évocateurs, tel que "Fête des couleurs", inspiré d’un rituel Hindi. Là encore, les encens et capillas – bâtonnets de rotin – sont labellisés commerce équitable. Un voyage sensoriel qui se poursuit avec la sélection de thés issus des plus grands jardins par Olivier Scala, expert-thé. Et là surprise… les jolies petites boîtes de bambou sont à seulement 5,50 euros! Mais le must have reste le classique "Coffret des thés de l’hospitalité", parfait cadeau de Noël à 29,95euros. Les Montmartrois ont déjà adopté ce petit bout d’ailleurs, à l’image de Christine, habitante de la Butte : « On se sent bien ici. C’est zen… Et ça change des boutiques de fringues ! » Terre d’Oc 38, rue des Abbesses Tél. : 01 55 79 02 53 - www.terredoc.com
les bons shops
Une fille à Montmartre par Lucas Onestas
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scarpins Louboutin interminables, pièces uniques de jeunes créateurs ou petite robe noire vintage… Vous trouverez ce qu’il faut pour un style renversant dans ce showroom et dépôt-vente, rue des Trois Frères. Désormais, les filles à Montmartre savent où aller pour se faire plaisir! «La mode se demode, le style jamais.» Leçon de style signée Coco Chanel que Gordana, créatrice d’Une fille à Montmartre, a parfaitement intégrée. « On essaie d’avoir des choses pointues, de belles pièces. » Ouverte en juin avec son ami Damien, Une fille à Montmartre conjugue intemporalité d’un vintage haut-de-gamme et audaces de jeunes créateurs. Ainsi les petites nouvelles Marilyn Howel, Kim Garolis ou Madcha proposent leurs séries limitées à côté des pièces vintage de Sonia Rykiel, Christian Lacroix ou Courrèges. Les prix pratiqués sont intéressants. « Marilyn Howel nous a déposé des choses vraiment pas chères. Une petite jupe à 30 euros, un petit haut à 50… Du beau travail à petit prix. » Petits pois et imprimés Vichy dans des teintes pastels, une collection fraîche et pétillante!
Le budget est un peu plus élevé pour la partie dépôtvente, compte-tenu du prestige des maisons. Le must pour passer un hiver trendy : les bottines Balenciaga en cuir d’agneau renversé, fourrées laine avec talons rayés de 10 cm à 170 euros – trois fois moins chères qu’achetées neuves. «On choisit au coup de coeur» m’explique Gordana. Des choix judicieux au regard de l’intérêt des clientes. Ainsi Kinga du 17e est enthousiaste : “J’aime la diversité, c’est différent. L’équipe est très sympa, on y entre avec plaisir.” Car Une fille à Montmartre, c’est avant tout une belle histoire d’amour. Amour entre Damien et Gordana, qui sont ensemble depuis dix ans. Et amour pour Montmartre : “On s’est rencontré place Pigalle!” explique Damien. “Je suis né à Montmartre. Je me sens chez moi ici, comme j’ai longtemps habité rue Yvonne Le Tac. Il y a des gens qui me connaissent depuis toute petite et nous suivent dans ce qu’on fait!” confie Gordana. Passion du style et passion pour Montmartre, formule magique à découvrir au plus vite! Une fille à Montmartre 11, rue des Trois Frères Tél. : 01 73 74 68 61 Du mardi au dimanche 11h/20h octobre 2010 |
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le bon artisan texte sarah ertel / photo Stéphane Balmy
Le boudoir de Marie
gourmandises en dentelles La lingerie actuelle vous ennuie ? Vous la trouvez triste et sans goût ? C’est parce que vous ne connaissez pas encore Marie et son boudoir. Nichée dans sa petite boutique aux allures de bonbonnière vintage, la créatrice espiègle réveille nos envies de glamour décalé et de sexy rétro.
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arie Cazenave aurait pu être pinup. Juchée sur une paire de talons aiguilles rouges et moulée dans une jupe corset (une de ses créations) laissant découvrir ses formes voluptueuses, la propriétaire du 47 bis, rue d’Orsel à tout d’une Rita Hayworth ou d’une Betty Grable. Eux aussi tout droit sortis des fifties, les bloomers, bodys et soutiens-gorge à corbeille de la créatrice nous font revivre l’époque des romans-photos et du premier Spoutnik. « J’ai toujours été attirée par l’univers des années 50. Toute petite, mon père me rapportait des États-Unis des cartes postales des films de Marilyn. J’étais folle d’elle, je lui écrivais des mots d’amour. » Rêve d’enfance devenu réalité, Le Boudoir de Marie voit le jour il y a tout juste un an.
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« Je voulais faire de la lingerie pour les femmes et pas seulement destinée à faire plaisir aux hommes. » Conçues pour être portées au quotidien, les créations du boudoir, sexy à souhait, sont aussi confortables et surtout adaptées au corps de chacune. Du 36 au 46, toutes les femmes trouveront bonnets à leur poitrine (le bonnet E est déjà prévu pour la prochaine collection). Et pour combattre les stéréotypes et prouver que la beauté ne dépend pas des mensurations, Marie a choisi des mannequins cabines un peu particuliers : « Je fais essayer mes modèles en taille 40 aux ouvrières de l’usine qui confectionnent à la main les pièces de mes collections ». C’est vrai que depuis qu’elle a ouvert sa boutique au mois de mai dernier, Marie ne peut plus fabriquer tous ses sous-vêtements ellemême. Alors pour respecter le savoir-faire et la fabrication française auxquels elle est tant attachée, elle a confié ce travail à des couturières de la région du Maine. Elle garde quand même ses deux machines à coudre à la boutique pour les corsets et les robes qui sont des pièces uniques et sur mesure.
Un brin anticonformiste, Marie s’amuse avec la mode. Elle prend un malin plaisir à détourner les codes de la lingerie moderne pour y apporter une touche d’humour. C’est comme ça qu’elle en est venue à baptiser chacune de ses créations : Pique-nique coquin pour le vichy rose, La cerise sur le gâteau pour ses ensembles en soie rouge et Ménagères fifties pour sa série aux imprimés rétros et décalés. Quant à la collection Boudoir, ce sont les scènes coquines du célèbre roman libertin, La philosophie dans le boudoir, qui habillent ses corsets et culottes gainantes. Pour 2012, Marie me confie au creux de l’oreille qu’elle a prévu une collection sur un
thème animalier. En attendant de la découvrir, venez goûter sa nuisette Meringue à croquer ou laissez-vous tenter par un de ses Divins désirs.
Le boudoir de Marie
47 bis, rue d’Orsel Tél. : 06 50 45 67 48 contact@leboudoirdemarie.com www.leboudoirdemarie.com Du mardi au samedi de 11h à 19h Le lundi sur rendez-vous
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les bons petits diables texte sarah bouasse
Peter Pan
Petits et grands Déjà deux ans de succès pour la première pièce de la compagnie Acte II : après le Guichet Montparnasse et le théâtre de la Clarté, Peter Pan (re)pose ses valises près de chez vous, au Ciné 13 Théâtre. Une heure de magie pour les enfants, et pas seulement.
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n ne va pas vous la refaire : vous vous souvenez forcément de Wendy, John et Michael, ces trois enfants en robe de chambre qui s’envolent, un beau soir, vers le pays de Jamais-Jamais guidés par Peter Pan, le garçon qui ne voulait pas grandir. Ne nous dites pas que la fée Clochette, les enfants perdus, les pirates, et le célèbre Capitaine Crochet ne vous disent rien. On ne vous croirait pas, parce que Peter Pan est un grand classique qui berce les enfants depuis plus d’un siècle. Et il bercera, jusqu’au 31 décembre, le public du Ciné 13 Théâtre grâce à une mise en scène signée Loreleï Daize et au talent d’une jeune troupe qui insuffle toute son énergie à l’œuvre du dramaturge écossais James Matthew Barrie. 26 —
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Le résultat est bluffant de poésie : les personnages volent, recousent leurs ombres et découvrent un pays imaginaire incroyable, preuve que le théâtre n’a rien à envier aux artifices du cinéma. Et à en juger par les dessins éloquents que quelques jeunes spectateurs ont envoyés à l’équipe, des classes entières (maîtresse comprise) sont heureuses de se faire transporter de rires en frissons dans cet univers magique… On rit, évidemment et on frissonne aussi, car Peter Pan c’est aussi une histoire d’enfants capables d’être boudeurs, capricieux, parfois cruels. De Peter Pan au Capitaine Crochet, il n’y aurait qu’un pas ? Guidée par la magie et l’imagination, la remarquable mise en scène de Peter Pan assure en tous cas un spectacle semblable à un rêve : tout ce qu’on sait quand on en sort, c’est qu’on a hâte d’y retourner !
Peter Pan
Ciné 13 Théâtre 1, avenue Junot Tél. : 01 42 54 15 12
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Š Jonathan Ralaisomay
le conte est bon texte Bulle Solvet / photo gilles jacob
Sofiia Manousha et Morgane Walther
en toute féminitude ! À l’affiche du théâtre Galabru, deux jeunes femmes pleines de vie. L’une est issue d’un univers essentiellement théâtre, l’autre d’un monde à dominante télé/cinéma. Féminitudes, la nouvelle pièce de Laurent Hébert les fait se rencontrer. Depuis, elles ne se lâchent plus !
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ssue de trois ans de formation à l’école d’Eva Saint-Paul, Morgane Walther joue dans de nombreuses pièces depuis 2004. Eva Peron de Copi, des pièces de Durringer... Elle fait quelques détours devant la caméra mais reste essentiellement une comédienne de théâtre. « Avec Sofiia, on se nourrit l’une l’autre », déclare Morgane. Et pour cause ! Sofiia, elle, c’est tout caméra. Vous l’avez vue dans Par Amour (Laurent Firode), Le Concert (Radu Mihaileanu), dans des courts métrages italien, marocain, français, ou encore à la télévision dans Femmes de loi. Clips, cinéma, défilé Gala jeunes talents, égérie d’Eric Tibush depuis peu…Une belle assurance, un culot intelligent, et « un talent d’enfer » (dixit Laurent 30 —
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Hébert ) lui ont rapidement permis de gagner la confiance des professionnels. « J’ai du mal à rester statique ! » confie Sofiia. Laurent Hébert, auteur et metteur en scène de Féminitudes, explique que la pièce nécessitait deux personnalités très contrastées. Il choisit alors pour faire face à Sofiia, vraie pile électrique créative aux longues boucles brunes, Morgane qui, carré frangé non moins énergique, possède ce sens du rythme propre au théâtre. Laurent Hébert propose un portrait grinçant des rapports entre femmes urbaines à notre époque. À la lecture de Sex and the City de Candace Bushell, il est frappé par cette critique sans concession des comportements féminins, servie par un ton d’une apparente frivolité. Il prend alors Sofiia au mot quand elle lui confie ses envies de théâtre, et se lance pour elle dans l’écriture de ces six saynètes. Un accessoire que l’on rajoute, des cheveux qu’on lâche, et les comédiennes passent d’un personnage de réalisatrice à un autre de vendeuse, d’ado, d’actrice, etc. Ces mêmes personnages insupportables
qu’on a tous déjà rencontrés et dont elles s’inspirent « pour critiquer… mais surtout pour faire rire ! » rappelle l’équipe. Lors des répétitions, une véritable sensation d’osmose aident les comédiennes à repousser leurs limites. « À chaque répète, nous trouvons de nouvelles choses » précise Sofiia. Morgane, qui sait l’importance de la communion avec le public mais qui n’a jamais fait de sketchs auparavant, ajoute « On sait que si on s’éclate, les gens s’éclateront, il faut être comme dans une cour de récré ! » Heureuses de travailler au cœur des Abbesses, les deux comédiennes sont littéralement tombées amoureuses du théâtre Galabru, de la rue
de l’Armée-d’Orient, des ruelles truffées de cafés et de boutique. De vraies manifestations de féminitudes ! Pour les retrouver, rendez-vous à partir du 4 octobre au théâtre Galabru.
Féminitudes Tous les lundis du mois d’octobre à 19h30
Théâtre Montmartre Galabru 4, rue de l’armée-d’Orient
(face au 53, rue Lepic) Réservation au 01 42 23 15 85 ou sur resa.tmgeuf.fr www.feminitudes.com
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles musique La Boule Noire 01/10/2010 The Lanksies
Espace Fleury Goutte d’Or 2/10 Inauguration de la Démothèque à 16 08/10/2010 La Fête des Vendanges avec les P.O.U.F. + L’Echo Râleur + Sollex 09/10/2010 La Fête des Vendanges avec les P.O.U.F. + Faut Sortir le Chien + Alex et sa Guitare 16/10/2010 AliveKill + Tha Trickaz Dans le cadre du MaMA 23/10 de 12h à 0h00 L’EGAL FESTIVAL
spectacle Du 08/10/2010 au 09/10/2010 Fallenfest 16/10/2010 The Popopops/Moss/Jil is lucky 18/10/2010 Black Rainbows/Far Élysée Montmartre 01/10/2010 The Lillys-Tahiti Boy & The Palmetree Family Meet Sergio « Os Mutantes » Dias 08/10/2010 The Cat Empire 09/10/2010 Pendelum Live
THEATRE DE L’ATELIER À partir du 05/10/2010 Carole Bouquet-Antoni Artaud « Lettres à Génica » MANUFACTURE DES ABBESSES
LA CIGALE 04/10/2010 Fiction Plane 07/10/2010 Of Montreal 15/10/2010 Beat Assailant – Scratch BanditsCrew 30/10/2010 Crystal Castles (+ Health)
Jusqu’au 31/10/2010 Au revoir pays LAVOIR MODERNE PARISIEN
LES TROIS BAUDETS 01/10/2010 Nëggus & Kungobram 06/10/2010 Kebous/Agora fidlio 09/10/2010 Le blond and blond and blond 12/10/2010 Courir les rues 15/10/2010 Mama/Alice lewis/Chapelier fou/ Longital/Woodkid
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09/10/2010 Le Parcours du vin blanc… de la Goutte-d’or Du 12/10/2010 au 16/10/2010 Yochko Seffer 4tet Jazz + Chromophonie CINÉ 13 THÉÂTRE Du 29/09/2010 au 08/01/2011 À voir absolument 03/10/2010 Gonzale
BAR MARDI AU SAMEDI DE 18H30 A 1H30
R E S TA U R A N T MARDI AU SAMEDI DE 19H A 00H30
BAR-CLUB CHANSON ACCÈS LIBRE A L’ISSUE DES CONCERTS
PRIX MINIS TOUTE L’ANNÉE FORMULES AVANT CONCERT
PLAT + BOISSON 15€… VERRE DE VIN 3€, DEMI 3€ ARDOISE FROMAGES OU CHARCUTERIES 8,50€ À LA CARTE A PARTIR DE
ENTRÉE 5€, PLAT 13€ DESSERT 5€, PASTA 10€
RÉSERVATION DÈS 18H30
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les bonnes adresses
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71, rue Condorcet 75009 Tél. : 01 45 33 03 86
24, rue de la Goutte d’Or Tél. : 01 42 52 36 30
2/ r ez d e c haussée
10/ DIXHUITIEME AVENUE
65, rue Letort Tél. : 01 42 64 64 39
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11, rue des Trois Frères Tél. : 01 73 74 68 61
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15/ ki e h l’s
41, rue de la Goutte d’Or Tél. : 01 42 64 99 16
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8/ m i ss cu pcake
16/ o pti cal SOIN
22, rue la Vieuville Tél. : 09 52 48 42 51
68, rue Duhesme Tél. : 01 42 55 56 39
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28 A N S D 'Ex P ERIE NCE 10 AGENCES à PARIS RI V E-DROITE
Nathaële Vogel / "Quidam sur macadam" Vernissage jeudi 14 octobre à partir de 18h Exposition jusqu'au 14 décembre 2010 du lundi au samedi de 10h à 19h : 7 place charles Dullin
Agence DAVID Montmartre-Abbesses 7 place Charles Dullin 75018 PARIS Tél. 01 42 54 96 66 abbesses@davidimmo.com
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