Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédacteur en chef
édito “bon”jour
Julien Chavanes Julien@lebonbon.fr Assistante de direction Tina Hoyau tina@lebonbon.fr
Les voyages en Bonbon, saison 2 !
Rédaction Benjamin Delsol, Simon Lacourt, Bulle Solvet, Anahi Palacios, Lucas Onestas, Sarah Ertel, Alexandra Silbert, Camille Grelle, Lucas Onestas Secrétaire de rédaction Ivan Caullychurn Photographes Stéphane Balmy, Élise Monnier, Jérôme Hien, Thomas Orssaud, Jean-Baptiste Le Mercier,
Cela fait exactement une année que l’équipe actuelle s’occupe du Bonbon 18e. L’an dernier à cette même époque, nous défrichions un terrain qui nous semblait encore trop grand pour nous. Les volontés et les talents se révélaient, timides mais décidés. Les plumes apprenaient à se glisser dans les petits papiers du Bonbon, à tisser la vie du 18e, à tendre de nouveaux liens entre ses habitants. Petit à petit, nous avons trouvé nos marques, nos repères, dans nos rues et nos mots. Un an plus tard, un seul constat : les voyages en Bonbon valent la peine d’être vécus !
Peter Lindbergh Maquette Emmanuelle Labouré Illustrateurs Guillaume Ponssin Paulina Léonor Chef de Pub David Belloeil david@lebonbon.fr 06 27 96 75 82 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé
Prochaines escales ? Trouver le lointain dans l’ici. Ça commence tout de suite, avec un mois de septembre qui devrait combler ceux qui n’ont pas eu la chance de partir cet été. Phénomène improbable : deux éléphants se cachent dans ce numéro ! Le premier vient d’arriver dans la rue Caulaincourt, c’est Iyara, restaurant thaïlandais dont le nom signifie « Éléphant sacré ». Le second, c’est l’excellent groupe Whitelephants qui sévit dans le quartier et sur les ondes, fusion brûlante de jazz, trip-hop, funk, blues. Nos deux pachydermes regardent une locomotive : c’est la « Pacific 231 » du chanteur Raphaël, titre de son nouvel album. Un peu plus loin, un camion de pompier, une farandole de chapeaux et deux charmantes créatrices. Et puis, mille autre choses encore. Les voyages en Bonbon, saison 2 ! Ne ratez pas les prochains épisodes. Les scénaristes ont prévu de jolies surprises.
75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours OJD : en cours de validation
Erratum : nous renouvelons nos excuses auprès de Virginie Voisin pour les coquilles dans l’article consacré à Smooth in the City. Aidez-nous à nous faire pardonner : allez goûter ses excellents smoothies, place des Abbesses !
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr septembre 2010 |
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Le nom du commerçant
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Le type de commerce
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Adresse et téléphone
pour tout achat un cadeau offert Histoire de bien être d’ici et d’ailleurs... Maquillage, cosmetiques, senteurs thés biologique et équitables 38, rue des Abbesses - Tél. 01 55 79 02 53 www.terredoc.com - ouvert tous les jours 10h30-19h30
sommaire miam miam !
Page 6. iyara
© Gérard Uféras par Laurent Monlaü
Page 34. morgane
et salomé
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look
Page 10. raphaël
Page 14.
Page 38. mira
Page 44. pompiers de montmartre
belle
Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 24. La Bon’Bonne Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. La Bonne Parisienne Page 33. Le Bon Écolo
whitelephants
Page 34. Les Bonnes Dames Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda septembre 2010 |
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le Bon Timing les événements à ne pas manquer LES 20 ANS DE NINJA TUNE
humour
Tano
© DR
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festival
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théâtre
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concert
Le célèbre label anglais Ninja Tune fondé par Coldcut fête ses 20 ans avec une expo, deux concerts au Centre Pompidou et trois soirées club réunissant les stars des scènes hip-hop, breakbeat et électronique : Bonobo, Mr Scruff, The Herbaliser, Roots Manuva, Kid Koala et pleins d’autres. Le 10 et 17 septembre à l’Élysée Montmartre Le 1er octobre à La Machine du Moulin Rouge
Tano, c’est la rage au service du rire, l’envie farouche de communiquer et un furieux sens de l’observation. Plus que des sketchs, ce qu’il écrit ressemble à de véritables petites comédies. À découvrir ! À partir du 28 septembre. Du mardi au samedi 22 h. Théâtre de Dix Heures 36, boulevard Clichy Tél. : 01 46 06 10 17
CHIEN-CHIEN Alice Taglioni fait sa rentrée au théâtre dans « Chien-Chien » de Fabrice Roger-Lacan. Face à elle, Élodie Navarre. Les deux comédiennes campent d’anciennes amies d’enfance amenées à se retrouver pour notre plus grand plaisir… mais pas le leur ! À partir du 28 septembre. Du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 16h. Théâtre de l’Atelier 1, place Charles-Dullin Tél. : 01 46 06 49 24
PATXI Depuis son passage – lointain – dans un célèbre télé-crochet, Patxi a changé son fusil d’épaule pour son deuxième album « L’Amour Carabine » dans lequel il s’en tire plutôt bien. À découvrir en live à la Boule Noire. Le 27 et 28 septembre à 20h. La Boule Noire 120, boulevard Rochechouart Tél. : 01 49 25 81 75 septembre 2010 |
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le Bon commerçant texte Julien Chavanes / photo Jérôme Hien
Iyara fourchette ou baguettes ?
Iyara, c’est l’éléphant sacré qui vit désormais au 57 de la rue Caulaincourt. Sur son dos, Julien Grasperger et son chef Vet Phansawas nous font voyager vers les saveurs de la Thaïlande. On embarque !
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yara signifie éléphant sacré en thaïlandais. Le nôtre est ici. » Julien Grasperger pointe du doigt une superbe sculpture en bois représentant une tête d’éléphant. « Nous l’avons peinte en blanc pour lui donner de la clarté. Tout le restaurant est pensé ainsi : sobre, lumineux, ouvert. Le but, c’est de rendre accessible la cuisine thaïlandaise. » Voilà, tout est dit. Julien, la trentaine cordiale, parle avec passion de son restaurant. Simple, chaleureux, comme le lieu et la cuisine que l’on y sert. Cela fait à peine deux mois que l’éléphant Iyara s’est installé au 57 de la rue Caulaincourt. Il s’y sent bien : « C’est un quartier parfait pour ce que nous souhaitons faire. C’est un lieu intermédiaire, entre le haut de la Butte et ses alentours. Nous voulons fidéliser une clientèle d’habitués. C’est la qualité du service et de la relation avec le client qui nous intéresse. Quand on sert une assiette, on y met du cœur ! » Effectivement !
Dans les coulisses, le chef Vet Phansawas mitonne le plat qui servira à la photo avec grâce et minutie. Quand la séance est terminée, Julien propose une dégustation, alliant le verbe aux gestes : « Goûte-moi ce wok d’agneau sauce coco, avec de la badiane, de la cannelle et des petits oignons ! » On goûte… et on envoie les superlatifs ! C’est un délice ! La viande fond sous la langue. On teste également les crevettes sautées à la sauce aigre douce. Plus de mot juste un « hummmmm… » qui s’éternise. Vet mitonne, Julien sert. Entre les deux, visiblement, une sincère amitié. Pendant la photo, Julien fait sourire son cuisinier, un brin crispé. « Vet a travaillé au Blue Elephant, à Bangkok. Un restaurant très célèbre. Il est très doué. » Il y a de l’affection dans ce restaurant. C’est une grande histoire de famille et d’amitié qui lui a donné vie. Julien raconte : « C’est grâce à mon associé, Michel Khamvene, que j’ai découvert la cuisine thaïlandaise. Nous nous sommes rencontrés à la Rochelle où il m’a embauché il y a 5 ans dans l’un de ses restaurants. Lui est Thaïlandais, toute sa famille travaille dans la restauration. C’est une culture. » À l’origine, il y a la maman de Michel. À son arrivée en France, elle prépare des petits nems qui vont devenir légendaires dans septembre 2010 |
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Iyara son quartier. Petit à petit, elle élargit sa clientèle jusqu’à ouvrir un restaurant. L’histoire est lancée. Il y a deux mois, Julien et Michel décident de se lancer dans la grande aventure parisienne, le 18e dans le viseur. Iyara est né. Les petits nems de maman sont toujours sur la carte. « Beaucoup de nos plats sont des recettes familiales » explique Julien. « Les autres sont des interprétations libres de la cuisine traditionnelle thaï. Nous nous adaptons au goût français pour rendre les saveurs accessibles. » C’est un pont culturel que l’on traverse à dos d’éléphant. Des baguettes un peu magiques dans les mains et des explosions de saveurs sur les papilles. Camaïeu de currys, jaune, rouge, vert. Coriandre, menthe, farandole d’épices. À tester absolument : la cocotte de poulet fermier sauce curry rouge et la marmite de la mer, au curry jaune. En dessert, petit nem chocolat banane et riz caramélisé ou la banane cuite au lait coco. Vous salivez ? Pas étonnant ! Nous, on n’a pas résisté !
Iyara 57, rue Caulaincourt
Réservations : 01 42 55 62 65 Ouvert tous les jours sauf le lundi. Service de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30. Formule entrée, plat ET dessert à 19,80 r le midi et 29,50 r le soir. Tous les plats peuvent être pris à emporter.
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lA BonNE ÉTOILE
Raphaël texte Julien Chavanes / photo Peter Lindbergh
bitume électrique C’est la ville qui défile dans le nouvel album de Raphaël, la locomotive Pacific 231. Un voyage immobile sur le bitume électrique, qui débute à la butte Montmartre où il vit depuis un an et demie. Rencontre entre deux wagons, accompagnés de Bukowski, Bashung et du petit homme qui a changé sa vie.
le plus urbain, Pacific 231. « C’est un album d’asphalte, de bitume. » Un bitume électrique, sombre, séduisant et angoissant à la fois. « Je rêve ce disque depuis longtemps. J’ai commencé à l’écrire dans Paris mais c’est à la campagne qu’il a réellement pris vie. Comme si le manque de la ville m’avait permis de comprendre à quel point je le désirais. Musicalement, je voulais quelque chose de rétrofuturiste, traduire le gigantisme, la a Caravane est passée, Raphaël est resté. course folle du progrès. » C’est une locomotive C’est au sommet de la Butte qu’il a posé qui lance le périple, vaisseau fumant, fonçant ses valises avec sa compagne, l’actrice vers les inquiétudes. Elle s’appelle Pacific 231, Mélanie Thierry. « J’aime bien la montagne » nom d’un modèle à vapeur datant du début dit-il simplement. « On a une très jolie vue sur XXe. « C’est parti d’une phrase que j’adore : « Paris. La vie à Montmartre est délicieuse. C’est Qui n’a pas eu peur de la vitesse des locomotives ? » une vie de village C’est inspiré du au cœur de la ville, Musicalement, dadaïsme. La centrale et pourtant je voulais quelque modernité peut être ailleurs. » Né dans chose de rétrofuturiste, source de crainte. la capitale, Raphaël traduire la course folle Qui sait où elle nous a longtemps voyagé emmène ? » C’est le du progrès dans ses quartiers, paradoxe Raphaël. d’appartements en péniches, avant de trouver Dans sa période la plus posée, il signe son son nid, là-haut. « Il y a de la créativité dans chaque album le plus inquiet. Il cite Bashung en figure mur ici ! C’est impressionnant. » C’est d’ailleurs tutélaire et invoque le génial Bukowski pour avec un quasi voisin, Claude Lelouch, qu’il parler de l’apocalypse : « C’est l’écrivain de la vient d’achever son premier film, Ces amours- fin du monde ! Je voulais terminer le disque par là, qui sort le 15 septembre. Les vibrations l’un de ses poèmes « Nous, dinosaures ». Mais artistiques de la Butte, ses paradoxes, ses éclats je n’ai pas eu les droits. Dommage… Depuis et ses zones d’ombre lui ont inspiré son disque 40 ans, nous vivons avec l’impression d’être au
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bord du gouffre. Guerre nucléaire, tsunamis, réchauffement climatique… C’est terrible et fascinant à la fois. » Quelque chose a changé. Ce n’est pas pour lui qu’il redoute les violences de ce monde. C’est pour la petite vie qui grandit désormais à ses côtés. Il est papa depuis deux ans d’un petit garçon prénommé Roman. Entre les lignes de ce disque, on lit le bonheur mais aussi l’attente, les absences trop longues, la dépendance affective. Il avoue, sincère : « La paternité ne rassure pas. On se sent en permanence relié par un fil invisible à une personne que l’on aime. C’est une responsabilité brutale. Soudain, on n’est plus seul. » Raphaël, l’enfant lunaire devenu père. Redescendu sur terre, dans un bout de Montmartre. On les imagine bien, père et fils, main dans la main, marchant sur les pavés de la Butte, en quête d’un parc, d’un cinéma, d’une inspiration. Ou
les doigts pointés vers l’horizon, du haut de leur montagne. « J’adorerais que mon prochain disque soit un vol d’oiseau ! » Avec un petit Roman à son bord, la locomotive finira bien par décoller.
Pacific 231 sortie le 27 septembre chez Emi Music.
Ces amours-là de Claude Lelouch le 15 septembre au cinéma.
Ses adresses : « Du vin et de la lecture. Le bonheur ! »
La librairie des Abbesses 30, rue Yvonne-Letac La Mascotte 52, rue des Abbesses Café Burq 6, rue Burq septembre 2010 |
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les Bons plans on a testé pour vous
Rrose Sélavy… un an après ! Arts, culture et loisirs ouverts à tous.
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es ateliers Rrose Sélavy* dispensent un enseignement artistique pour adultes et enfants dans un lieu unique du 9e, où de nombreux artistes ont travaillé depuis plus d’un siècle. Inauguré voilà un an, cet espace de 350 m² peut être privatisé à la carte. Cette “maison d’art” propose quinze disciplines artistiques, de la sculpture au dessin d’après modèle, en passant par le manga, le papier mâché, la céramique, le tricot et, à la rentrée, la sculpture sur fil, la couture et enfin, un cours de peinture sur porcelaine destiné aux tout-petits de 2 à 4 ans. À partir de 10 € l’heure, Rrose Sélavy accueille grands et petits, débutants ou artistes confirmés. Une cour d’entrée charmante, cinq salles de cours, de la lumière : une atmosphère unique pour apprendre et créer autour de grandes tables en bois. Des conférences sur place sont suivies par des visites culturelles. À l’étage, des œuvres en papier mâché de Caroline Bonfils, une cuisine américaine en open space sur un salon de style au décor fin XVIIIe, des tables d’hôte au déjeuner-buffet délicieux ! Le salon des Arts permet à chacun de trouver un moment de quiétude en consultant les ouvrages d’art à disposition. On s’attarde volontiers dans ce lieu cosy où l’on se sent “comme chez 14 —
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soi”. Marie-Lorraine, la fondatrice, nous confie : « J’ai voulu une maison d’artistes simple et conviviale où les cours, alliant détente, créativité et apprentissage, sont dispensés par des enseignants de haut niveau, sous la responsabilité artistique de Christine. » Gagné ! En moins d’un an, trois cents personnes ont rejoint les ateliers, dont la moitié des enfants de 4 à 12 ans. Ils y retrouvent Delphine, qui les accueille. Cerise sur le gâteau, l’espace se privatise avec une grande souplesse (20 à 150 personnes), pour tous types d’événements : anniversaires, soirées événementielles, professionnelles ou privées, séminaires ou célébrations familiales. On peut organiser soi-même son événement ou commander sa propre party “clés en main”. Déjà, l’adresse s’échange parmi les VIP pour y recevoir leurs amis. Rrose Sélavy, it’s the place to be ! * Le nom : “Rrose Sélavy“ est utilisé avec l’autorisation de la succession Marcel Duchamp. Texte par Kitty Baltimore et Photo par Kristine Thiemann
Rrose Sélavy 5, rue Fromentin Tél. : 01 40 23 05 95 ou 06 84 18 91 03 Portes ouvertes tous les samedis de septembre de 10h à 17h. ateliers@rroseselavy.net www.roseselavy.net
les bons plans
Le 82, Café convivial... Mieux qu’à la maison ! par Lucas Onestas
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arre des cafés parisiens tous semblables ? Rejoignez la grande famille du 82, rue Joseph de Maistre ! « On oublie tous nos soucis quand on vient ici. » Sophie, coiffeuse dans le quartier, est une inconditionnelle.
L’atmosphère est chaleureuse avec son open bar de sirops et friandises gratuits, sa déco chinée un peu partout. La jeune chef Roxane et sa mère Catherine animent ce lieu atypique : « Les gens ici ont l’impression d’être dans une cuisine familiale, on se tutoie, on se fait confiance… C’est rock’n’roll ! » Les deux drôles de dames créent chaque jour une carte inventive, en fonction des saisons et de leur marché quotidien. «On utilise des produits frais trouvés aux marchés Guy Môquet et de la porte Montmartre. ». De la qualité donc, et à prix mo-
dique puisque la formule entrée/ plat ou plat/dessert est à 9,90 €, la complète à 13,40 €. Une carte bohème et inspirée où les fantaisies du moment, à l’image de cette quiche jambon de pays – poire, côtoient quelques valeurs sûres : lasagnes aux légumes, tajine et le succulent tiramisu aux cookies. Originalité et plaisir des papilles garantis ! Comme le dit si bien sa mère, Le 82 c’est avant tout « une expérience humaine »… à tenter assurément. Le 82, Café convivial 82, rue Joseph-de-Maistre Tél. : 06 62 29 03 61 Ouvert du lundi au vendredi 8h/16h et samedi 19h30/23h
Delizie La Sicile à Montmartre ! par Lucas Onestas
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haleur méditerranéenne et gelati en pagaille, un nouveau lieu de vie s’ouvre rue Damrémont : Delizie, un snack sicilien. Visite d’un lieu unique à Paris. « J’adore que les voisins viennent me voir, ça veut dire que je suis bien accueillie ! » Josy, sicilienne à l’accent chantant, n’en revient pas. Son sicilian snack éveille l’intérêt des touristes comme des habitués du quartier. Une atmosphère familiale, les spécialités de son île à prix modique et sa vetrina rotonda per gelati – énorme roue à glaces typique de l’Italie : les atouts d’un lancement réussi. Ouvert en juillet, Delizie est un « showroom de la gastronomie italienne » mais aussi un lieu de convivialité à Montmartre : « C’est un lieu de rencontre… euh, je veux dire d’amis ! » plaisante la nouvelle commerçante. Josy et sa
sœur Maria vous proposent une variété de snacks salés ou sucrés produits artisanalement par Le Cremolose, un traiteur de Palerme. Une carte très sicilienne, qui change des standards italiens. À ne pas manquer : les arancini, consistantes boules farcies aux légumes pour 3 €, idéales le midi ; les sfingioni, sortes de petites pizzas moelleuses et en dessert l’inénarrable gelato al cocomero – glace à la pastèque. Une chouette idée cadeau : les petits coffrets de café ZiCaffè vendus en exclusivité à 8 €. Le début d’une nouvelle success story montmartroise ? On l’espère pour Josy arrivée à Paris à 14 ans et qui « toute petite déjà rêvait de la France ». Sa bonne humeur et les saveurs de Sicile vous séduiront. Les dégustations sont offertes avec le sourire, alors n’hésitez pas ! Delizie 15, rue Damrémont Tél. : 09 81 88 45 39 Ouvert 11h/minuit tous les jours sauf lundi septembre 2010 |
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le Bon art texte Sarah Ertel / photo Jean-Baptiste Le Mercier
Whitelephants animaux hybrides Des éléphants dans le 18e ? Impossible ? Pas si sûr ! Vous en avez sans doute croisé un sans même vous en rendre compte puisque que Pierre, Thomas, Nicolas, Jonathan, Adrien et leur chanteuse ne se transforment en mammifères géants qu’une fois sur scène.
dissement qu’ils habitent, pour certains, depuis l’enfance. Leur chanson « Montmartre » sonne évidemment comme un hommage. Le son du saxophone, doux et feutré, nous enveloppe et nous transporte tout là-haut, sur la butte.
« White White Elephants, White White Elephants » scande la chanteuse avant d’offrir u Cabaret Sauvage à la Flèche d’Or et son micro au public en furie qui réplique du New Morning au dernier festival instantanément en reprenant les paroles de des Solidays, ils libèrent leur force la chanson éponyme. Le 27 juin dernier, les musicale avec toujours plus de subtilité. six pachydermes blancs posaient leurs pattes Le rendez-vous est pris avec Lili, la charisma- de velours sur l’immense scène du chapiteau tique chanteuse du groupe. « César Circus » du La musique sort Pour notre rencontre, pas festival des Solidays l’ombre d’une hésitation. d’une entente plus pour inonder le public Ce sera rue Caulaincourt, que musicale, il y a de leur son ensorcelant Chaez Francis Labutte, une véritable tenet puissant. Tout se QG de Whitelephants passe alors très vite, sion entre nous. depuis bien longtemps. Il trop vite. À peine le faut dire que des répét’ au centre musical Bar- temps de réaliser qu’ils viennent d’envoûter bara de la Goutte d’Or aux impros nocturnes des centaines de personnes venues découvrir sur les marches de Montmartre, les membres un groupe qu’elles ne connaissaient pas. « C’est du groupe et amis de longue date ont vécu un drôle parce qu’on a vraiment eu la sensation paquet de souvenirs musicaux dans cet arron- de passer de l’autre côté du miroir » confie
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Lili. Chacun d’entre eux était déjà venu aux Solidays en tant que spectateur et ce n’est qu’en coulisses qu’ils prennent conscience que cette fois, se sont eux les artistes du festival. Alors évidemment lorsqu’on leur demande « comment c’était les Solidays ? », la réponse des mastodontes, un brin ironique, ne se fait pas attendre très longtemps : « Énorme ! » Mais pour en arriver là, pour faire partie des trois finalistes du concours Tremplin Île-deFrance invités à l’événement, il leur aura fallu du talent c’est sûr, mais aussi beaucoup de travail. L’exigence est une philosophie pour ces musiciens, toujours en quête de la mélodie ou du rif parfait. Lili explique : « La musique sort d’une entente plus que musicale, il y a une véritable tension entre nous. » C’est cette tension, ce
désir de parvenir à transcender l’amitié par le son, qui permet de repousser les limites et de ne pas se figer dans un genre. « On est toujours en contradiction les uns avec les autres et chacun vient en permanence titiller les a-priori musicaux du reste du groupe. » Six individualités et autant d’influences pour une unité finale, la note Whitelephants comme étendard. Du métal au trip-hop et du blues au funk, impossible d’enfermer ces diamants bruts dans un cadre qu’ils s’amusent à repousser encore et encore.
L’enregistrement d’un nouvel EP est prévu pour le mois de septembre. www.myspace.com/thewhitelephants www.whitelephants.fr septembre 2010 |
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bon EN ARRIÈRE
Le sacré Cœur
texte simon lacourt / photo thomas orssaud
Sous des torrents de pluie, je glisse entre des cirés bariolés et me fais stopper net par un grand moustachu. « The Sacré Cœur please ? » Qu’il pleuve ou qu’il vente, The basilique est le 2e monument le plus visité de France. Abreuvé par le funiculaire, le symbole de Montmartre écrase chaque année des millions de touristes de sa puissante silhouette romano-byzantine.
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aganisme gaulois, temples à Mercure et Mars, une abbaye... La butte a toujours été un lieu de piété. Fin XIXe, Napoléon III perd la guerre contre la Prusse et son titre de Roi de France. Paris est assiégé. Pillages, famine, les chefs catholiques voient là le signe d’une punition divine. En 1870, Legentil et Rohault de Fleury, adorateurs du Sacré Cœur, branche contre-révolutionnaire de l’Église, proposent la construction d’une basilique pour l’expiation des péchés. La superstition au service du pouvoir, celui qui gagnera Paris gagnera la France. Pie IX, en mauvaise posture et hostile à la laïcité, approuve. Mais où la construire ? Trocadéro ? Belleville ? Legentil parle de démolir l’Opéra, symbole de l’extravagance de la IIe République. Entre temps, la Commune de Paris. La
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révolte républicaine est noyée dans le sang. Le cardinal Guibert décide de construire là où elle a débuté, le calcaire boira le sang de 30 000 morts et dissuadera les autres. Le site est idéal. Dominant Paris, l’édifice doit être monumental. Expropriation ? Tout sera lavé par la prière. En 1873, la construction est déclarée d’utilité publique par une Assemblée largement royaliste qui rêve à une nouvelle monarchie. Le salut de l’âme a un prix, la France entière finance le projet. 120 francs, une pierre à votre nom et 20 francs une tuile à vos initiales. Les travaux débutent en 1875, la butte est un vrai gruyère. On creuse puis bétonne 83 puits profonds de 33 mètres. C’est bien la basilique qui tient la butte et non l’inverse. En 1914, après de nombreuses polémiques, la construction est enfin terminée. La guerre reporte la consécration à 1919. Des pèlerins se relaient nuit et jour depuis 1885 dans une prière silencieuse au Sacré Cœur de Jésus. 125 ans de prière perpétuelle. J’accompagne le moustachu au bout de la rue. « Elle est belle quand même... » Il semble que comme la pierre utilisée pour la construction, son histoire blanchit avec l’âge. « Laissons le passé être le passé. » (Homère)
le bon ecolo texte Anahi Palacios
Hope Café Trois garçons dans le bio
Des produits sains, des saveurs retrouvées, des remèdes miracles, une cuisine pleine de découvertes, et refaire le monde par les papilles. Pas de doute, le Hope Café porte bien son nom. Pablo Dugas, Franck Jouanne et Patrice Delette ont compris comment romantiser le marché bio. Ici, un concept, tout nouveau en France, bien qu’il existe depuis longtemps dans les pays anglo-saxons, remplace les rayons monotones des supermarchés et les antres inquiétantes « des ayatollahs du bio ». Tout a commencé par une rencontre, celle de Franck et Pablo. Après avoir roulé leur bosse aux quatre coins du monde et dans des affaires aussi variées qu’étonnantes, ces deux amoureux de l’authentique s’installent dans le 18e par affinité et pour répondre à une forte demande de consommation éthique aux abords de la butte Montmartre. L’originalité ? Un espace, trois fonctions, pour 95 % de produits bio. Les quelques étagères de la boutique sont une caverne d’Ali Baba : des tomates noires, des petits navets, des confitures comme celles de nos mamies, des vins bio et des vins naturels pour accompagner les fromages de
petits producteurs. Mais aussi des miracles de la nature (maca, guarana, spiruline, graines de cacao) et surtout des conseils pour bien utiliser ces remèdes ancestraux. Dans la cuisine ouverte, on voit Patrice à ses fourneaux avec le sourire inspiré du poète-cuisinier qui orchestre les saveurs traditionnelles et exotiques avec brio. Aujourd’hui, la carte propose entre mille curiosités gustatives un ceviche au saté et une papillote de poisson dans une feuille de bananier. Mais pour demain, Patrice hésite encore : que faire de ces petites mangues sauvages ? Une tarte tatin revisitée ou un ingrédient surprenant des makis végétariens ? Dans la salle, les habitués sont déjà accros aux surprises culinaires du chef. Pour déguster un menu en salle ou à emporter, débusquer des produits rares et bons, retrouver l’ambiance des épiceries bio londoniennes ou siroter un jus frais concombre-pomme-céleri en rentrant de l’école, les curieux de tous âges, touristes ou gens du quartier feront vite une adresse incontournable de ce temple de la cuisine éthique et saine. Hope Café 64, rue Lamarck Tél. 01 46 06 54 40 Ouvert de 10h à 00h. Brunch le dimanche de 10h à 18h (17 €) septembre 2010 |
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les bonnes dames texte Benjamin Delsol / photo D.R.
MORGANE & SALOMÉ deux filles en aiguille
Après avoir passé l’été les fesses à l’air, Le Bonbon a décidé, pour la rentrée, de vous rhabiller de la tête aux pieds. Rencontre avec Morgane et Salomé, deux jeunes créatrices pleines d’idées. Une blonde et une brune qui prouvent que, comme l’amour, la mode se fait souvent à deux.
Mais aussi d’antan, remettant au goût du jour des tenues que l’on n’avait plus l’habitude de voir portées, semblant tout droit sorties d’un cabaret affriolant. Ce qui n’est pas pour nous déplaire. De leur côté, les deux jeunes stylistes de 26 ans, qui se sont rencontrées il y a six ans, sur les bancs d’une école de design de mode à Tourcoing, avouent prêter une attention toute otre première collection est décli- particulière au look des hommes et des femmes née à partir de trois éléments : les dans la rue. Et dans le 18e arrondissement, où franges, les dents et les froufrous. Morgane Bellefet s’est installée voilà deux ans, L’idée est de distiller le vêtement jusqu’à obte- elles ne sont pas déçues ! « Le 18e mélange beaunir un “bijou textile”. Cols Claudine amovibles, coup de cultures, il est à la fois popu et branché. Et épaulettes cabaret, bijoux les styles sont donc extrêmede seins, sous-vêtements, ment variés. Vers la Goutte L’idée est de boléros à volant… Nous distiller le vêtement d’or le style est plutôt R’n’B souhaitons habiller et jusqu’à obtenir un et boubous africains, alors mettre en valeur chaque que vers Lamarck c’est plubijou textile. partie du corps ». Mortôt bobo et rock’n’roll, et gane et Salomé créent ce qui leur plaît. autour du Sacré Cœur, bérets, bermudas et belles Comme récemment, une robe de mariée pour robes à fleurs ! C’est aussi dans le quartier que l’on une amie. « On a choisi de lancer notre propre a pu croiser des icônes de mode, comme Keziah marque pour faire uniquement ce qu’on avait en- Jones, les sœurs CocoRosie ou Devendra Banhart. vie, pour s’exprimer à travers nos propres projets. » Tous les gens que nous rencontrons peuvent nous Des créations toujours dans l’air du temps. donner des idées. Et nous allons aussi en piocher
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dans les friperies du quartier, chez Guerrisol ou Chine Machine ou aux puces de Saint-Ouen où l’on peut dénicher des trésors ! » Quoi qu’il en soit, les filles semblent avoir appliqué la célèbre formule du grand Yves Saint-Laurent, « les modes passent, le style est éternel » en ayant, de fil en aiguille, trouvé le leur. Graphique et coloré, élégant et décalé, original mais facile à porter, tel est le créneau de la griffe « Morgane&Salomé » que les deux créatrices fabriquent au quotidien et de leurs mains, dans leur atelier installé dans une friche industrielle à Vincennes. « Nous ne sommes que deux pour l’instant. Nous réalisons nos pièces selon les demandes, de plus en plus nombreuses, alors que des boutiques viennent tout juste de nous référencer. On fait aussi des vêtements sur
mesure ou des costumes de scènes. » Et si Morgane et Salomé pouvaient habiller une grande personnalité ? « Charlotte Gainsbourg. Ou Vanessa Paradis ! » Fidèles lectrices du Bonbon, les deux stars ne devraient pas tarder à se manifester. En attendant, la nouvelle collection de Morgane & Salomé est présentée ces jours-ci au salon Who’s Next de Paris, où leur arrivée avait été remarquée l’an dernier. Elles y dévoilent des créations sur le thème « des fonds marins et de la surface de l’eau ». Alors si l’été n’est pas tout à fait terminé, vous savez désormais comment vous rhabiller…
Morgane & Salomé
www.morgane-et-salome-creations.fr
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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier
Miss Cupcake Le salon de thé comme un bonbon par Alexandra Silbert
L
es cupcakes font désormais fureur et enchantent les tea time parisiens. Chez Miss Cupcake, ils sont moelleux et frais comme une brise de printemps. Peut-être est-ce la seule façon de nous réconcilier avec nos ennemis héréditaires : un peu de gourmandise. Au cœur des Abbesses dans le virage de la discrète rue la Vieuville, se loge une parcelle d’Angleterre. Très girly et toute rose, cette pâtisserie au mobilier chiné dans le style de Mary Poppins propose des cupcakes pur beurre et pleins de saveurs. Derrière la vitrine, la cuisine avec ses robots acidulés laisse entrevoir les secrets de préparation. Laurence, la créatrice de l’enseigne, a travaillé durant de nombreuses années dans les médias avant de s’exiler à Londres pendant trois ans. Elle a gardé de cette parenthèse une envie sucrée. Ces petits gâteaux ronds et tellement gourmands sont sa « madeleine de Proust », elle a grandi avec. Comme la tendance du cupcake arrivait à Paris, elle a souhaité créer un univers anglo-saxon dans cette capitale où les métiers de bouche sont élevés au rang de noblesse. C’est ainsi qu’elle a suivi une for-
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mation à la perfide Albion et refusé de franciser ses gâteaux. Fi du régime ; sucre et beurre sont à l’honneur ! Sans conservateur et réalisés avec des produits de qualité, ils sont toujours d’une extrême fraîcheur. Laurence reçoit comme chez elle. Cet été, des glaces totalement bio ont fait leur apparition histoire de rafraîchir l’atmosphère, mais le plus important est de goûter au moins un cupcake. Celui au carrot cake a eu les faveurs de votre serviteur mais les best-sellers restent sans conteste ceux à la fleur d’oranger, au chocolat ou à la vanille. Les anglo-saxons de passage réclament à grand cri le « red velvet ». Les parfums changent tous les jours, au gré des envies de l’hôtesse. Elle travaille actuellement sur une recette au Limoncello pour un restaurant italien, ça promet. Les plus pressés d’entre vous pourront emporter leur goûter dans une boîte ronde comme une soucoupe volante et se régaler en déambulant dans Montmartre. Miss Cupcakes 22, rue la Vieuville Tél. 09 52 48 42 51 - Lun : 12h30 / 20h30 Mar- ven : 10h30 / 20h30 Samedi - dimanche : 11h30 / 20h30
les bons shops
La Maison de la Toscane La Toscane dans les yeux de Dona par Anahi Palacios
A
u numéro 6 de la rue Hermel, il y a une porte sur l’Italie. Derrière cette porte, une bonne fée, Donatella et son sourire chaleureux. Elle nous raconte sa Toscane, boisée et immense, sa maison à Roccastrada, du côté de Sienne, ses oliviers qui lui donnent une huile d’olive délicieuse. Elle tend la main vers son étal où s’exposent sa production et les trésors du pays natal. Quelques bocaux, venus tout droit des petits producteurs où Donatella va elle-même chercher les perles de la gastronomie toscane. Antipasti (5-9 €), pâtes et riz cuisinés, charcuteries d’une qualité rare (10 €), tout ce qui est là vient du meilleur de la Toscane, à prix raisonnable, même ce saucisson à la truffe au parfum divin (14 €), digne des plus grandes tables. Choisies avec le plus grand soin, les saveurs racontent un pays, une culture et symbolisent un échange. C’est pour cela que Dona, la mamma, tient à partager ses recettes pour mettre en scène ses produits. À la pièce ou dans des paniers garnis « comme en Italie », tout est là pour un moment de convivialité entre amis, des gressini aux cantucci, sans oublier
le vin, choisi par Viviana, la figlia (fille), sommelier et artiste amateur, comme sa maman. Qu’elle soit gastronomique ou culturelle, « l’Italie est une affaire de femmes ». Au fil des discussions, parmi les toiles de Carla Valentini Walliser dont elle expose les Pinocchio ou lors des dégustations du vendredi, Donatella fait de sa boutique un théâtre où elle raconte l’Italie, jeudi et vendredi (15h-19h) et le samedi (10h-13h,15h-19h). Depuis l’ouverture de la boutique en avril, le voisinage pousse souvent sa porte et Donatella a la tête pleine de projets. « Derrière tout ça, il y a vraiment beaucoup d’amour, pour cette terre, cette nature sauvage, pour cette culture, un amour des choses authentiques. » On sort la tête pleine de soleil et les papilles en émoi. In bocca al lupo, Donatella ! (« Bonne chance Donatella ! »)
Maison de la Toscane 6, rue Hermel Dégustations autour d’un verre tous les vendredis. Ouverture : jeudi et vendredi 15h-19h ; samedi 10h-13h,15h-19h www.maisondelatoscane.com septembre 2010 |
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le bon artisan texte bulle solvet / photo Stéphane Balmy
Mira Belle le chapeau mais pas le melon Vous l’avez peut-être aperçue au Prix de Diane, chapeautée comme pas deux, ou encore dans les rues de Montmartre qui diffusait son sourire et sa joie de vivre… Sachez que Marie possède sa boutique de chapeaux place Charles-Dullin !
C
hapeaux coupés-cousus (en tissu), chapeaux de paille, bijoux de tête, peignes joliment décorés ou encore Borsalino, masculins / féminins, toutes les créations sont confectionnées à la main par un collectif de modistes, c’est-à-dire de créateurs de modèles uniques de chapeaux, prêt-à-porter, ou sur mesure. O’gu’patu, Grace Paing, Marguerite, Sam Boudhyne et Emmanuelle Caille sont les principales créatrices dont la boutique présente un travail du plus sage au plus excentrique. « Je ne suis pas un dépôt-vente » précise Marie, la gentille fée qui veille sur ces merveilles. « Je me définis plus comme une créatrice d’événements autour des chapeaux. C’est un travail de diffusion. On s’applique à ne pas annuler l’identité des créateurs. » Si cette amoureuse de l’élégance cultive un goût certain pour l’objet « a priori difficilement vendable ou qui sort de l’ordinaire », c’est bien de sa mère qu’elle tient cette passion pour les 24 —
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chapeaux. « De voyages, nous en ramenions toujours un ! » raconte-t-elle. « Un chapeau souligne le regard et donne du chic à la tenue. » Marie, qui quatre ans auparavant ne se serait jamais imaginée tenir une boutique de modistes, découvre ce lieu par hasard en se rendant au théâtre de l’Atelier. « J’étais émerveillée, se remémore-t-elle. » Elle devient amie avec l’ancienne propriétaire, Michelle Bonny. Elle lui propose alors de reprendre l’affaire, tout en l’intégrant dans son collectif de créateurs. L’anagramme de leurs deux prénoms donne naissance à celui de la boutique qui ouvre en septembre 2007. « Tout le quartier m’appelle Mirabelle désormais ! » plaisante-t-elle. Quant à sa clientèle, elle n’a qu’une idée en tête : la choyer. « Je voulais ouvrir un magasin de tradition et d’accueil, explique-t-elle. Acheter un chapeau n’est pas un acte rapide. Il faut essayer, comparer, cela peut prendre des heures. » Un goût du conseil qui séduit les habitants du quartier, les créateurs de défilés et des gens du spectacle comme Clémentine Célarié, Gérard Lanvin ou le chanteur David Solinas. Pour cet hiver, la nouvelle collection sera faite de feutres, de couleurs chatoyantes, d’étoffes chaudes et de matières réconfortantes, car mê-
ler l’utile à l’agréable, distiller magie et poésie au quotidien, c’est aussi ça sortir chapeauté. « J’adore avoir l’impression de me déguiser, je trouve que la vie est tellement quotidienne ! conclut-elle. Quand vous portez une création, le regard des gens sur vous change. Vous êtes extraordinaire ! »
faire customiser vos vieux chapeaux, passer des commandes spéciales… « On m’a récemment demandé un chapeau Lady Gaga ! » plaisantet-elle. Ou tout simplement vous laisser séduire par la beauté des lignes et… par le personnage !
Tant investie dans la vie que dans celle de son quartier, Marie n’hésite pas à faire appel aux élèves du CAP Haute Couture de l’École Nationale des Jeunes Sourds pour préparer, avec l’aide du syndicat d’initiative, le défiléconcours des Catherinettes de Montmartre. Mais en attendant le 25 novembre vous pouvez vous rendre chez Mira Belle pour vous
Mira Belle
6, place Charles-Dullin Métro Anvers ou Abbesses Tél. 01 42 52 00 11 Ouverte de 15h30 à 19h30 du mardi au samedi. Dimanche sur R-V.www.mira-belle.fr
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les bons petits diables texte Camille Grelle
Jardin partagés Jeunes pousses
Faire des petits Parisiens des jardiniers en herbe, c’est possible. Comment ? En créant un jardin partagé dans lequel ces futurs Tistou les pouces verts pourront semer et récolter ce qu’ils veulent. Petit guide pour apporter un peu de campagne à nos jeunes citadins.
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n jardin partagé, c’est quoi ? C’est un lieu de rencontre pour les habitants du quartier. Il est géré par les habitants regroupés en association. Ils se partagent l’entretien de ce jardin. La ville et la mairie d’arrondissement en sont partenaires. Comment ça marche ? Une devise choc : amour de la nature et respect de la biodiversité et de l’environnement. Qu’y fait-on ? Ces jardins sont régulièrement ouverts aux habitants du quartier et des animations s’y déroulent. Pas besoin, donc, d’être membre pour y participer. Par exemple, les jardins du Ruisseau (rue du Ruisseau) fêtent leurs 10 ans les 25 26 —
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et 26 septembre prochains en organisant des portes ouvertes avec, entre autres, animations, expos, concerts, cuisines d’ici et ailleurs. Le Jardin des deux Nèthes organise régulièrement des ateliers semis et dessin. Qu’y voit-on ? Plantes, fleurs, petits arbustes comme de la vigne ou de la lavande, fruits et légumes… Mais aussi papillons, abeilles et une multitude de petites bestioles qui y foisonnent. Combien ça coûte ? L’accès aux jardins est gratuit pour les manifestations ouvertes au public. Pour adhérer à un jardin partagé, il faut compter une cotisation d’environ 15 €. Mais attention, la liste d’attente peut être longue !
Quelques bonnes adresses dans le 18e
Le Trèfle d’Eole, jardins d’Eole 45, rue d’Aubervilliers Le jardin des deux Nèthes 24-28, avenue de Clichy Jardin partagé de l’impasse de la Chapelle
texte Camille Grelle
Paris d’enfants
Pour l‘anniv, suivez le guide! Ah, la rentrée… Le mois de septembre chasse l’été et apporte chaque année son lot de tracasseries : entre courses de fournitures et activités à organiser, pour peu que l’anniversaire de Jules survienne à ce moment-là, c’est l’engeance. Voici une idée pour un anniversaire original, clé en main, qui ravira une armée de petits aventuriers.
S
amedi 18 septembre, 14 heures. C’est l’occasion pour Jules d’inviter sa meute de chiens fous, les mêmes depuis le jardin d’enfants. Les années précédentes, la perspective de ce jour vous aurait donné des cauchemars : trois heures de débandade et d’excitation pour eux, huit heures de rangement pour vous ! Mais chat échaudé craint l’eau froide ! Cette fois, c’est l’équipe de Paris d’Enfants qui prendra ça en main. Le rendez-vous a été fixé sur la place des Abbesses. On y retrouve le guide qui va accompagner nos diablotins cet après-midi. Plusieurs accompagnateurs supplémentaires
seront nécessaires si Jules a décidé d’inviter toute sa classe ! Et c’est parti pour 2 heures de folie dans les ruelles de la Butte. Sur les traces des figures illustres, historiques ou imaginaires, du PasseMuraille de Marcel Aymé à Picasso, le jeu de piste est lancé. Munis de livrets adaptés à leur âge, les terreurs battent le pavé à la découverte des lieux qui rendent Montmartre magique. Bien sûr, il vous restera l’épreuve du gâteau et des bougies après ce rallye urbain. Mais c’est un moindre mal !
INFOS PRATIQUES À partir de 5 ans Date : tous les jours Durée : de 1h30 à 2h en fonction de l’âge des participants Tarif : sur consultation Également possible pour des familles, CE… Plus d’infos sur www.parisdenfants.com
retrouvez encore plus de bons plans sur
www.leBonbon .fr
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Š G’Jac
le conte est bon texte Bulle Solvet / photo Élise Monnier
Les Pompiers de Montmartre sourires incendiaires ! Ils sont beaux nos pompiers ! Dans leur caserne du 12, rue Carpeaux, le capitaine Jourdan, de la 9e compagnie, nous laisse nous hisser par la grande échelle dans le quotidien de ses soldats du feu. Pimpon !
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es gardes de 24 heures, 48 heures ou parfois même 72 heures, voilà ce qu’enquillent nos super héros pour nous sauver la peau. Quotidiennement, c’est entraînement sportif, enseignement théorique ou encore élaboration de maquettes de lieux difficiles d’accès du fait des particularités montmartroises. Ainsi, le Terrasse Hôtel a l’honneur de posséder sa maquette en carton, sachez-le ! « Une grande partie de notre travail consiste à anticiper », précise le capitaine Jourdan.
Gaaaarde à vous ! 7h45. Lits faits, petits déjeuners avalés, douches prises, caserne bientôt astiquée. Devenus militaires en 1811 sur décret impérial de Napoléon, les pompiers de Paris appartiennent aujourd’hui à l’arme du génie du ministère de la Défense. Rigueur donc et qualités indispensables : « Altruisme, efficience et discrétion, voici le code d’honneur des pompiers de Paris » rappelle le capitaine. « Un pompier 30 —
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doit savoir se rendre disponible, ne pas être avare de son temps, savoir s’adapter et être curieux, ajoute-t-il. S’intéresser à la détresse des gens et leur poser des questions pour mieux les secourir se révèle indispensable dans notre métier. » Nous protéger, c’est leur truc. Mais eux, qui les protège ? Bien calée sur le fronton de la caserne entre Honneur et Patrie, une salamandre, protectrice des temples, leur inspire la création de leur emblème : un dragon qui, à leur image, « vit du feu et l’éteint » et entoure le Sacré Cœur de ses ailes protectrices. Derrière la façade, des bureaux, des salles d’instruction, des chambres de pompiers et des appartements de gradés, un lieu de vie pour 115 hommes au total - dont 6 femmes - dans lequel on peut autant être nommé chauffeur de fourgon que… cuistot de toute la brigade ! Mordues les filles ? Un tuyau pour les rencontrer ? Ils courent tous les samedis à partir de 8h30 dans les hauteurs de la butte Montmartre. À domicile ?! Alors ce sera au bal donné tous les ans pour le 14 juillet. C’est d’ailleurs dans cette caserne précisément qu’a eu lieu le tout premier bal des pompiers en 1937. Et la légende du pompier qui se fait presque arra-
cher ses vêtements m’a été confirmée. Forcément, ils sont craquants, certains d’entre eux sont même musiciens… Waou ! Les harceler au bal, pardonnable, ce qu’ils redoutent en revanche sont les appels abusifs qui « détruisent leur couverture interventionnelle » insiste le capitaine. « Notre règle de qualité est l’assurance 10 minutes. » Incendie, fuite de gaz, arrêts cardio-respiratoires, sections ou fractures de membres, accouchements immédiats, noyades, hémorragies graves sont les seules raisons valables pour que les pompiers décalent* ! « Mon meilleur souvenir ? Il a eu lieu hier matin, raconte le capitaine. Une maman n’a pas pu aller à l’hôpital à temps pour mettre au monde ses jumeaux. Les pompiers sont arrivés, ont ramené à la vie le premier nourrisson qui était en arrêt cardiaque et ont mis le deuxième au monde… J’ai dit à mes hommes qu’ils faisaient le plus beau
métier du monde… » On vous croit. Appel à documents ! Au 12, rue Carpeaux, on s’applique à archiver tous les documents d’époque relatifs à cette caserne de 1901. Détenteurs de documents historiques, photos, coupures de presse, anciens plans de la caserne… Faites-vous connaître ! * Décaler Sur d’anciens plans de la caserne on observe que des boxs étaient initialement construits dans la remise. Au son de la cloche, les chevaux se plaçaient automatiquement devant les engins dont on enlevait les cales, d’où l’expression « décaler » qui signifie à présent partir sur intervention !
Horaire d’ouverture 24h/24 !
7j/7 ! (composez le 112 ou le 18)
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles musique La Boule Noire 04/09/2010 No Bunny 10/09/2010 The Love Me Nots 16/09/2010 The Hentchmen 22/09/2010 Philip Selway 27/09/2010 au 28/09/2010 Patxi
spectacle Théâtre de l’Atelier Du 07/09/2010 au 08/09/2010 Fabrice Luchini lit Philippe Muray À partir du 28/09/2010 Chien-Chien Manufacture des Abbesses Jusqu’au 13/10/2010 Plastique
Élysée Montmartre 10/09/2010 et 17/09/2010 Festival Ninja Tune 22/09/2010 Heidenfest 2010: Twilight of the Gods 23/09/2010 Jason Derulo 28/09/2010 Blind Guardian 29/09/2010 Ben l’Oncle Soul Jusqu’au 27/11/2010 Gauthier Fourcade La Cigale 13/09/2010 The Klaxons 16/09/2010 Superbus 18/09/2010 Vaya Con Dios 20/09/2010 Divine Comedy en solo 22/09/2010 au 03/10/2010 Cabaret Flamenka
Lavoir Moderne Parisien Mercredi : du 01/09/2010 ou 08/09/2010 Contes au square Léon Lundi : du 20/09/2010 au 11/09/2010 Mamane malmène les mots ! Sudden Théâtre Tous les mercredis Les Fables de la Fontaine
Les Trois Baudets 01/09/2010 Paul et Louise / Marie Espinosa 02/09/2010 Kalash 03/09/2010 Twin Twin 04/09/2010 Jules 07/09/2010 Katel 08/09/2010 Verone / Arlt 09/09/2010 Monsieur Lune 10/09/2010 36 States / La Secte Phonetik 19/09/2010 Le Mégaphone Tour 21/09/2010 Grand Slam de Paname 24/09/2010 Courir les Rues 32 —
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Ciné13 Théâtre Jusqu’au 25/09/2010 Masques & Nez Du 08/09/2010 au 25/09 Famille(s) Triptyque
SALLE DE CONCERTS
B A R S & R E S TA U R A N T
10 100
NICOLAS JULES TWIN TWIN DOC REGGAE PAUL ET LOUISE LES YEUX D’LA TÊTE ARMAND GATTI KHONDO’S SOUL INC MARIE ESPINOSA JULES LES YEUX TÊTE CLAIRE LISE KALASH MARC PERRONE ZLOT MO CHLOÉ LACAN KATEL ARLT MONSIEUR LUNE 36 STATES NICOLAS JULES PAUL ET LOUISE L&O N LES JANINE PELIKA JULES DOC REGGAE POLO TWIN TWIN KHONDO’S SOUL INC LOWET LOUISE PFAUL MARIE ESPINOSA VERONE CLAIRE LISE 36 STATES LE MEGAPHONE TOUR MARC PERRONE COURIR LES RUES LES JANINE PELIKAN VICTOR ZARCA LA SECTE PHONETIK MONSIEUR LUNE LA MINE DE RIEN
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les bonnes adresses
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1/1001 fe nêtr e s
13/ G r r r r r b lo c k party
71, rue Condorcet 75009 Tél. 01 45 33 03 86
90, bd de Clichy Tél. 01 53 41 88 89
2/ m ma Assu ran c e
14/ c.o u i
135, rue Ordener Tél. 01 53 41 82 41
5, rue Pierre-Picard Tél. 09 51 94 68 03
3/ u n e fi lle à m o ntmartr e
15/ c h i n e mac h i n e
11, rue des Trois-Frères Tél. 01 73 74 68 61
100, rue des Martyrs Tél. 01 80 50 27 66
4/ BIJOUTERIE DENYS TOURNAND
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102, rue Damrémont Tél. 01 46 06 95 29
28, rue de Tholozé Tél. 01 42 54 24 21
5/ call m e b ubb le s
17/ d e liz i e
54, rue Custine Tél. 06 48 27 14 76
15, rue Damrémont Tél. 09 81 88 45 39
6/TRALALI TRALALA
18/ LA C IGOGNE
80, rue du Mont-Cenis Tél. 01 83 56 71 75
5, rue Damrémont Tél. 01 42 62 13 39
7/ C ENTRE MUSI CAL BARBARA FLEURY GOUTTE D’OR
19/ le s stu d i o s d e m o ntmartr e
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20/ marc hé d e s gastr o n o m e s
18, rue Francoeur Tél. 01 42 51 47 24
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9/ c rystal o pti cal
21/ ki e h l’s
24, rue de la Goutte-d’Or Tél. 01 42 52 36 30
22, rue des Abbesses Tél. 01 42 54 44 19
10/ DIXHUITIEME AVENUE
22/ o pti cal SOIN
8, rue Ramey Tél. 01 42 55 46 06 59, rue Caulaincourt Tél. 01 42 58 06 06 81, rue Mont-Cenis Tél. 01 42 64 27 69
11/ r r o s e sélavy
68, rue Duhesme Tél. 01 42 55 56 39
23/ RESTAURANT À LA GOUTTE D’OR
5, rue Fromentin Tél. 01 40 23 05 95 - Mob. 06 84 18 91 03
41, rue de la Goutte-d’Or Tél. 01 42 64 99 16
12/te r r e d’o c
24/ KOODJO-VI
38, rue des Abbesses Tél. 01 55 79 02 53 34 —
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60, rue Duhesme Tél. 01 42 55 88 47
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