Paris 3-4e - le bonbon 05/2010

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Fondateur Directeur de la publication Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr

édito “bon”jour

Rédactrice en chef Mathilde Cogne mathilde@lebonbon.fr

Design original Laurel et Hardy laurelethardy@lebonbon.fr Rédaction

Avec le jour férié que nous offre, comme chaque année, la fête du travail, c’est tranquillement mais sûrement, qu’on a entamé ce mois de mai 2010.

Camille Clance, Romane Weber, Lola Leboulleux, Sidonie Sigrist, Aurélie Bellisi, Sonia Lecomte Photographes Virginie Le Gall, Raphaëlle Tinland, Philippe Servent, Sophie Prigent, Jean Picon Maquette Édouard Memponte Illustrateurs Paulina Leonor,

Certains se sont rassemblés pour débattre sur les nouvelles mesures discutées par le gouvernement en faveur des chômeurs en fin de droit, d’autres se sont empressés d’aller acheter un brin de muguet, tandis que beaucoup sont allés admirer le grand vainqueur de la finale de la coupe de France de football. Mais, tous ont attendu avec hâte la sortie de leur magazine gratuit préféré.

Guillaume Ponsin Secrétaire de Rédaction Elsa Provenzano Chef de Pub Jérome Mignon jerome@lebonbon.fr 06 83 22 97 63 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64

Le Bonbon 30, place St Georges, 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours

Alors que le présentateur de télévision Cauet nous propose un tour de Paris sur TF6, et feint de se prêter au jeu auquel l’équipe du Bonbon se livre tous les mois (vous faire découvrir des lieux emblématiques et se mettre dans la peau des habitants de la capitale), on a envie de vous conseiller une chose : exit le petit écran, bonjour le grand air ! Ce mois-ci, allez rencontrer Colette, la responsable des Cahiers de Colette, la librairie incontournable du Marais, courez à l’exposition du photographe Gérard Uféras, “Paris d’Amour”, le printemps s’y prête si bien, et laissez vos bouts de chou se dandiner aux nombreux cours et ateliers que propose le centre de danse du marais. Surtout, n’oubliez pas de détacher les bons de réduction que vous offrent les commerçants de votre quartier, ils frétillent d’impatience d’être utilisés. Avec le Bonbon, en mai achète ce qu’il te plaît !

Mathilde Cogne

Dépot légal : à parution OJD : en cours de validation Imprimeur Centre Impression

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 83 22 97 63 jerome@lebonbon.fr mai 2010 |

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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons

1 choisissez

2 Détachez

3 profitez

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

descriptif d’un Bonbon Enseigne

Le nom du commerçant

Medley coiffure

Avantage

Définition du type d’offre

-20 %

sur les coupes pour tous nouveaux clients

Description

Le type de commerce

Coordonnées

Adresse et téléphone

Haute coiffure - Visagiste - Maquillage et relooking dans un espace de 250m2 où le tout people se côtoie 21, rue vieille du Temple (fond de cour) 75004 Tél. 01 44 61 89 29 / www.medley.fr


sommaire miam miam !

Page 6. My

Electro Kitchen

Page 34. Colette

kerber

Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. La Bon Look

Page 10. the

Page 38. la

rodeo

maison girard

Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 24. La Bon’Bonne Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. La Bonne Séance Page 32. Le Bon Écolo

Page 14.

Gerard Uferas

Page 44. Johann

Soussi

Page 34. La Bonne Dame Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda mai 2010 |

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le Bon Timing les évènements à ne pas manquer De la photo au papier peint

Théâtre

Ils ont cousu le cheval dans les rideaux

© DR

Exposition

© DR

Cette comédie raconte avec beaucoup d’humour comment les ouvriers syndiqués d’un cerveau, blasés des rêves et des fantasmes frustrés de leur hôte, tentent de préparer un cauchemar… Quand soudain, Gérard la Drogue fait irruption pour prendre en otage toute l’équipe. À voir absolument ! le lundi et le mardi au Café de la Gare 41 Rue du Temple / 75004. Rés. : 01 42 78 52 51

Evènement

La Maisonnette

EXPOSITION

Paris D’Amour

© DR © DR

Retrouvez à partir du 4 mai l’exposition de Marie Mons au Café Rouge. Une série de clichés des Etats-Unis vous emmèneront dans un univers urbain, pour ensuite vous faire découvrir des papiers peints comme des traces mémorielles de la ville reproduite à l’infini. A partir du 4 mai au Café Rouge 32 rue de Picardie 75003

Avec l’initiative de Nomade, le photographe Johann Soussi, qui a récémment fait découvrir son travail sur le métro parisien, organise une exposition mêlant musique, spectacle, cinéma et photographie dans la propre cour de sa maison ! Moments artistiques et ambiance assurés. Les 28, 29 et 30 mai 65 rue Notre Dame de Nazareth, 75003 Paris Portes ouvertes de 11h à 19h

Le photographe Gérard Uféras a immortalisé l’union de ceux qui se sont dits « oui » dans la capitale. Reflet d’une identité parisienne forte de sa diversité, culturelle, sociale, générationnelle ou religieuse, le travail de l’artiste restitue des instantanés de bonheur et véhicule le message d’une mixité possible grâce à l’amour et au respect qui unis les individus les uns aux autres. Du 11 mai au 13 juillet, Hall d’accueil de l’Hôtel de Ville 29, rue de rivoli, 75004. Entrée libre de 10H à 19H mai 2010 |

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le Bon commerçant texte Aurélie Bellisi / photo Philippe Servent

www.philippeservant.com

My Electro Kitchen

une boutique activiste pour les DJ militants, et autres ! Le petit record store du «Troisième Lieu: la Cantine des Ginettes» a bien grandi. Il vient de fêter ces 3 ans en avril dernier. Eric Labbé, le chef des lieux, nous a ouvert les portes de sa cuisine, 60 rue Quincampoix.

« Le MP3 est au vinyle ce qu’est le fax à la lettre d’amour. Ce n’est pas en restant le cul sur votre chaise (…) que vous ferez les plus belles rencontres. » Le slogan de «My Electro Kitchen» en dit long. Et nous donne envie d’en savoir un peu plus. Eric Labbé, 39 ans, veste kaki militaire, lunettes néo-retro et pull à capuche est disquaire. Il a fait le pari en 2007 avec son amie Yauss, Directrice du «Troisième Lieu: La Cantine des Ginettes» et des «Filles de Paris», d’ouvrir un magasin de vinyles. Mais pas n’importe lequel! Le tasty record store «My Electro Kitchen». «My» comme «le mien», mais aussi le votre, celui de tous. «Electro», ça parle de soi et «Kitchen» comme le lieu inéluctable où l’on aime se retrouver et partager la cuisine. Looké façon cuisine des années 70, le vinyl store est devenu incontournable auprès des intervenants de la scène électronique de Paris. Plus de 3000 références electro, minimal et néo disco se côtoient dans les bacs. D’ailleurs,

les labels se comptent par dizaine. Parmi les plus connus, Crookers, Boys Noize Records ou encore Art Kill Art. A 9,5O euros le vinyle, parfois introuvable sur le marché du disque, il est l’un des DJ shop les plus prisés. Au soussol, on peut tomber sur un véritable trésor, soit une partie de la collection perso d’Ivan Smagghe et d’Arnaud Rebotini. « La vente en ligne est au disquaire ce que le minitel est au coup de foudre » Pour ceux qui ne touchent pas aux platines, les fringues décalées ne manquent pas. En exemple, les tee-shirt insolites et colorés de la marque londonienne Dark Muse à 38 euros ou ceux de la marque Your Eyes Lie, plus accessibles, à 40 euros les deux. Mais aussi des mugs, des sacs à bandoulière et des casquettes made in UK. Vous voulez le petit truc que personne n’a ? Les badges russes des années 60 sont conseillés. Et pour la bonne cause, vous pouvez repartir avec le badge, à 2 euros seulement, de l’association Act’up qui milite contre le Sida. Parce qu’Eric Labbé est bien plus qu’un disquaire, il a donné à l’enseigne «My Electro Kitchen», l’image d’un magasin de disque dans l’air du temps: AC-TI-VISTE. Il défend, en pleine ère du téléchargement numérique, «la mai 2010 |

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My Electro Kitchen possibilité microéconomique culturelle inscrite dans une dynamique de réseau». D’ailleurs, Président de l’association « Nuit Vive », il a lancé, en parallèle avec « Quand la nuit meurt en silence », une pétition qui a déjà atteint les 16 000 signatures. (http://www.quandlanuitmeurtensilence.com/ ) De plus, on le retrouve en organisateur de soirée à la Java, au Social Club ou encore au Rex avec des programmations à se taper la tête contre les murs. My Electro Kitchen est partout. Impossible pour nous d’y échapper! Son succès est aussi lié aux apéros et showcase organisés deux fois par mois. Le concept: du gros son, du gros gros son, beaucoup de rencontres sympas et un peu d’alcool... faut pas se leurrer! D’ailleurs, de grands DJ sont toujours conviés pour l’occasion. Le dernier en date, DJ Kiki, l’international berlinois. Il arrive même au « résident » de toucher aux platines. Il ne faut pas oublier qu’Eric a connu de belles années avec « Head Phone Karaoké » en mixant dans les endroits phares de Paris. Il y a 3 ans, deux grands noms inauguraient l’endroit: Patrick Vidal ou la figure emblématique du clubbing parisien et Manu Le Malin, dit Le Driver, le représentant de la free party internationale. Aujourd’hui, la légitimité et la notoriété de My Electro Kitchen n’est plus à faire. Mais à parfaire.

My Electro Kitchen

60 rue Quincampoix Métro Rambuteau/ Les Halles Ouvert du mardi au dimanche de 12h à 20H Nocturnes jeudi et vendredi jusqu’à 22H Tél. 09 54 93 89 99 Me@myelectrokitchen.com www.myelectrokitchen.com 10 —

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lA BonNE ÉTOILE texte Mathilde Cogne / PHoto Virginie Le Gall

The Rodeo www.terrificpics.fr

Une folkeuse fraîche et inspirée C’est au Café Chinois, rue de Béarn, que nous a donné rendez-vous Dorothée. Jeune compositeur - interprète aux influences folk, elle a sorti son dernier album, Music Maelström, en février dernier sous le label Naïve et a accepté de nous livrer son parcours. Rencontre avec une passionnée !

son nom de scène. Aujourd’hui, elle évoque ses influences musicales, la folk bien évidemment, et aborde le thème de cette rengaine entraînante qui vibre depuis février dernier sur nos ondes, On The Radio, titre extrait de son dernier album. « J’ai toujours été attirée par la folk, cette musique de l’âme avec laquelle tu racontes des choses du « Début des 90’s, le groupe Nirvana tourne à quotidien, cette ritournelle intemporelle qui, plein tube sur les platines. Mon cousin frime entre comptines et chants de marins, touche comme un dingue avec sa gratte ! Moi je l’ob- les gens de 7 à 77 ans. Mon album, Music serve, pas vraiment concernée, mais mon oncle Maelström, est le reflet de certains moments se met en tête de m’offrir une guitare. » Alors de ma vie. Au jour le jour, j’ai retranscrit dans âgée de 15 ans, Dorothée cherche à apprivoi- mes textes les choses qui m’ont interpellée. Le ser l’instrument. Autodidacte, elle entraîne titre On the radio parle du trop-plein d’inford’abord ses doigts à suivre les tablatures avant mation qui nous lobotomise, le matin avec le de poser sa voix sur les mélodies. « Je n’avais, journal dans le métro, la journée sur le web jusqu’alors, jamais été intéreset le soir à la télévision. Love Is sée par le chant. Et puis, de Le public Not On The Corner lui, pointe façon assez naturelle, ma voix n’est jamais du doigt l’amour virtuel, celui est arrivée deux ans après avoir le même, et ça, qu’on cherche aujourd’hui via commencé mon apprentissage qu’est-ce que des sites de rencontres » exde la guitare ». Décidément plique t-elle. c’est bon ! piquée, elle monte avec l’iniJamais noire, quasi acoustiative de trois copains, Hopper, un groupe de tique, la folk de The Rodeo se rapproche de rock indépendant, auquel elle prête sa voix et la « folk song » des 60’s de Joan Baez, un brin ses arpèges. Seulement, neuf années et deux al- contestataire, toujours poétique et inlassabums plus tard, « on ne se sentait plus l’énergie blement proche de nos réalités multiples et de sillonner la France à remplir les salles de ca- quotidiennes. Aujourd’hui en France, demain fés concerts…» regrette la jeune femme. Loin en Allemagne, puis en Italie, au Pays-bas, ou de s’avouer vaincue, elle monte, en 2007, un encore en Espagne, Dorothée fait sonner les six projet solo. Huit lettres, The Rodeo, ni plus ni cordes de sa guitare aux quatre coins de l’Eumoins l’anagramme de son prénom, deviendra rope avec, toujours, la même envie: « Le public

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n’est jamais le même, et ça, qu’est-ce que c’est bon ! » Après avoir fait les premières parties de Cocoon, de Moriarty ou encore de The Do, The Rodeo peut se targuer d’avoir réussi à parcourir un bon bout de chemin. « Je le dois aussi à mes amis ! » s’exclame t-elle « L’une a réalisé les photos, d’autres, le clip, l’une s’est chargée de l’illustration de la jaquette... ». Une entreprise « de potes » qui se serre les coudes et met en avant les qualités artistiques de chacun. Mené par cette Calamity Jane au timbre vo-

cal grave et entêtant, The Rodeo a sans aucun doute un bel avenir musical devant lui.

Son lieu de résidence : Rue St Gilles Son artiste du moment : Miike Snow (popelectro)

Sa lecture du moment : En Amérique de Laurent Chalumeau. Retrouvez les dates de la tournée de The Rodeo sur : www.myspace.com/iamtherodeo mai 2010 |

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les Bons plans on a testé pour vous

Bilbaoriginal Moderne et BCBG par Sonia Lecomte

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es polos et les chemises sont plus qu’au goût du jour dans cette boutique showroom du 3ème arrondissement. Elle leur consacre toutes ses attentions. Et c’est tout à son honneur car ces deux références

du bon goût « classe et tradi » sont devenues incontournables pour toute garde robe digne de ce nom. Porté élégamment en toute « sportitude », le polo est le vêtement fétiche des hommes élégants et décoiffés. Avec son panel de couleur qui va du plus sobre au plus flashy, un bon polo vous donne prestance et décontraction sans effort. La chemise, quant à elle, se boutonne en toute occasion. Portée décontractée ou avec cravate de rigueur, elle est l’alliée de tous, sans aucune prétention. La boutique Bilbaoriginal propose une gamme de polos et de chemises à des prix très raisonnables et ça vaut son petit détour. Unis,

bicolores ou à rayures, les polos sont d’une variété sans pareille et on aurait tort de s’en priver. Messieurs, optez donc pour le polo Maddox bleu marine au col blanc qui a déjà fait ses preuves et qui est une valeur sûre. Si vous êtes plus aventuriers, laissez-vous tenter par le modèle Dereck rose fuchsia à faire pâlir plus d’un dahlia.

Bilbaoriginal 113, rue de Turenne 75003 Paris

Be There par Mathilde Cogne

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BE TH

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Pas plus grande qu’un mouchoir de poche, la scène du Be There promet des live détonnants. Dans une ambiance tamisée et conviviale, jeunes talents et artistes confirmés vous en en mettent plein les oreilles. De l’electro à la techno, de la minimale à la pop, du punk au rock, la programmation musicale se veut très variée. Pour ce qui est des consos, il y en a pour toutes les

bourses (les pintes avoisinent tout juste les 5 euros !) et un fumoir chaleureux est mis à disposition des plus frileux. Alors, si vous aussi vous aimez faire la fête toute la semaine, rendez-vous dans ce bar à l’ambiance familiale du lundi au dimanche de 17h à 02h ! Simple apéro après le boulot, petite sortie entre amis, ou grosse soirée en prévision, au comptoir, dans le salon privé, ou sur le dance-floor, vous ne vous lasserez pas de passer d’aussi bons moments !

ER

n plein cœur de l’île Saint Louis, au 19 rue des deux ponts, il est un endroit où on aime passer du bon temps. Ouvert il y a un peu plus d’un an, le Be There, est devenu un endroit incontournable des amateurs de dancefloor aux goûts musicaux pointus.

Be There 19 rue des deux ponts 75004 Paris Retrouvez toute la programmation sur : www.be-there.fr


les bons plans

Entrée des fournisseurs les clés du hand-made parLola Leboulleux

I

l y a 15 ans Lisa , designer native du quartier, et son mari, un ancien de la mercerie, décident de vivre de leur passion en fondant l’Entrée des Fournisseurs, un bel espace vitré en fond de cour proposant (presque) tout : boutons, laine, broderie, tissus, feutre, patrons et bien sûr mercerie. L’une des valeurs essentielles du magasin est la qualité (l’acrylique et le polyester y sont bannis). Tricoter, coudre, broder demande du temps et de la motivation, qu’il serait dommage de gâcher avec des produits de mauvaise qualité (que l’on trouve dans les grandes enseignes, pour un prix souvent plus élevé). L’Entrée des fournisseurs porte bien son nom puisqu’elle sollicite plus d’une centaine de fournisseurs afin de pouvoir offrir le plus de choix possible. C’est selon les envies des clients, et les coups de cœur de la petite bande passionnée de vendeuses, que la boutique fait teindre la laine et le feutre, et fabriquer son impressionnante collection de boutons. Côté tissus, Lisa admet modestement avoir l’exclusivité de ceux de la marque Liberty. Alors si vous voulez vous concocter un foulard ou un sac à la fois mode et original, filez à la boutique. Et que les débutantes ne

s’affolent pas : elles sont aussi les bienvenues. Les vendeuses sont à l’écoute, prêtes à expliquer la base du crochet ou du tricot ou à adapter le modèle à votre goût. Comme le dit Lisa l’envie c’est déjà 60% du travail ! Pour celles qui veulent apprendre à la maison, de jolis livres illustrés sont proposés. Nos préférés ? « En toute Liberty », « Poupées en chiffon » et « Furoshiki » (l’art d’emballer et de nouer à la japonaise, utile pour se créer un sac sans sortir d’aiguille ou pour offrir des cadeaux à l’emballage renversant). Le livre « Petits riens pour petits bouts » nous rappelle que beaucoup de jeunes mamans aiment aussi se retrouver à l’Entrée des Fournisseurs. D’ailleurs, les vendeuses ont imaginé des tenues pour enfants à croquer, comme le renard, en laine au lieu d’être en fourrure bien entendu, mais aussi le capuchon et sa cape assortis dans un esprit petit chaperon rouge.

Entrée des fournisseurs 8, rue des Francs Bourgeois (fond de cour) Lundi : 14h-19h Mardi à Samedi : 10h30-19h www.entreedesfournisseurs.fr mai 2010 |

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le Bon art texte Camille Clance / photo Gérard Uferas

Gérard Uferas De l’amour à l’image Coup de cœur total pour un artiste unique que j’ai découvert à l’occasion de son exposition « Paris d’amour », qui se déroulera du 6 mai au 31 juillet à l’Hotel de Ville de Paris… Un lieu d’exception pour un personnage hors du commun.

Gérard Uferas use de ses photos comme un conteur de génie ferait danser les mots. Et des histoires, il en a en stock… Pour monter l’exposition « Paris d’amour », il s’est glissé dans ces parenthèses d’amour et d’émotions que sont les mariages. Le photographe nous propose ici la démonstration d’une vérité indéniable : quelque soit leur origine, culturelle, religieuse ou sociale, la quête de l’amour réunit tous les hommes… Avec, en toile de fond, un Paris où la laïcité permet d’exprimer ses différences dans le respect d’autrui, preuve même que le communautarisme est loin d’avoir gangréné 16 —

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notre société. « Ce qui est formidable à Paris, c’est que cette ville est une tête d’épingle à l’échelle de la planète, mais qu’elle reçoit et accueille le monde entier » Grâce à ce projet, qui a vu le jour en 2008, Gérard Uferas fait le tour du monde en 70 mariages. Afin de dresser une liste non-exhaustive du Paris moderne qu’il chérit, il a assisté à un éventail coloré d’unions. Africaines ou asiatiques, militaires, religieuses, traditionnelles, cossues ou simplissimes… « Dans chacun de ces mariages, aussi différents qu’ils aient étés, j’ai rencontré des gens qui m’ont fait pensé à ceux que j’aime » Très proche de l’humanisme de maîtres de la photographie comme Cartier Bresson, Eugene Smith ou Edouard Boubat, Gérard Uferas a eu l’immense privilège de partager une amitié intense avec Willy Ronis, qui nourrira sa vie et son œuvre. Les premières années de sa carrière, passées au


sein de la rédaction de Libération, auront peut être donné à cet amoureux du détail le goût de l’aventure humaine. « Au lieu de prendre un sujet de façon frontale, on avait le choix de l’aborder sous l’angle d’un homme, d’une vie, d’un quotidien ». Gérard Uferas se découvre une passion pour les coulisses. Entre 1988 et 2001, il traversera l’Europe pour partir à la conquête des théâtres d’Opéra, et de leurs mondes « en off »… De ce périple, lui vient une fascination pour les lumières, les matières, les costumes. C’est ainsi que l’univers de la mode lui tendra les bras à partir de 98. Givenchy, Lacroix, Saint Laurent : les plus grands créateurs lui ouvrent leurs portes, où il capte la douceur des étoffes, la complexité des tissus, la passion de l’imaginaire… « Je me suis aperçu, même si ce n’était pas évident au prime abord, que ce qui importait avant tout, c’était l’amour… La question de l’amour est au centre de ma vie, elle est au

centre de mon travail aussi » En alliant avec brio intellect et sensibilité, Gérard Uferas s’est fondu dans ces moments intimes où les esprits s’apaisent, où l’on prend le temps de réfléchir à soi et à son avenir, où la tendresse et la sensibilité racontent l’histoire d’une communauté, d’un couple, d’une famille. « Pourquoi est-ce que je fais des images ? Parce que image… rime avec magie.» (PS : Jeune journaliste recherche coup de foudre, alliance, église, labrador et break 5 portes, pas sérieux s’abstenir) Paris d’Amour Du 6 mai au 31 juillet Hall d’accueil de l’Hôtel de Ville 29, rue de rivoli 75004 Paris Entrée libre et gratuite de 10H à 19H tous les jours, sauf dimanches et fêtes mai 2010 |

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bon EN ARRIÈRE texte Sidonie Sigrist

Beaubourg Effect

En trente ans de service, le Centre Pompidou a accueilli plus de 190 millions de visiteurs. Plus de trois fois la population française. L’année 2009 est un nouveau record avec une moyenne de 11 912 visiteurs par jour. L’expo consacrée à Kandinsky s’est hissée au troisième rang des plus fréquentées, derrière celle sur Dali – Super Star - en 1979, avec 840.662 visiteurs et Matisse, avec 734.896 en 1993. Beaubourg, pour les intimes, est un succès incontestable. Pourtant, lors de sa création, ce n’était pas une évidence. Trop ambitieux pour l’époque ? En 1969, Georges Pompidou, alors président de la République, annonce son désir de créer un centre culturel, dévolu aux arts plastiques mais aussi à la musique et à la recherche audiovisuelle. Une révolution en somme. Il choisit le plateau Beaubourg, pour sa localisation, au cœur de Paris, mais aussi, parce que c’est le seul terrain disponible pour accueillir un projet d’une telle ampleur. Le plateau Beaubourg est alors un parking au cœur d’un quartier populaire. Un concours d’architecture est lancé avec une seule contrainte, de taille : répondre aux exigences de pluridisciplinarité, de libre circulation et d’ouverture des espaces d’exposition. Le projet de l’Italien Renzo Piano et du Britannique Richard Rogers, est retenu en 1971. « Une immense structure de verre et d’acier », entend-t-on dans les JT de l’époque. Le scepticisme des Parisiens ne tarde pas à s’exprimer. Les riverains 18 —

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s’inquiètent de cette masse qui surplombera le cœur de Paris, « cette raffinerie de pétrole » avec ces tuyaux colorés. Le second « affront », après la tour Eiffel, c’est dire ! Face à la complexité du projet, à sa pluridisciplinarité, (un musée, une salle de spectacle, une bibliothèque), l’administration n’accueille pas le projet à bras ouverts. Il est même taxé de « supermarché de la culture ». L’un des architectes, Renzo Piano, s’en réjouit. « Qualifier le Centre Pompidou de supermarché de la Culture, c’est quelque chose qui m’a toujours plu, car on n’a jamais peur d’aller au supermarché ». Et si c’était ça la révolution : ouvrir un espace culturel, grâce à son architecture, 7 500 m2 par étage, jeux de transparence. Ouvrir un espace culturel grâce à la politique de la maison : la gratuité pour tous. Malgré le grand buzz (pardon, le grand ramdam) autour du mécontentement des Parisiens, dès son ouverture en 1977, le Centre Pompidou est un succès, un succès © imprévu, entraînant un vieillissement prématuré des installations. On lui refait une beauté entre 1997 et 1999. Depuis sa réouverture, il ne désemplit pas. Après la tour Eiffel, bien sûr, après le Louvre, aussi, c’est le troisième musée le plus visité de France. Son succès est devenu concept : il s’exporte à Metz et peut-être à l’étranger, ensuite. Pour les curieux qui se sont toujours demandés s’il y avait un code couleur des tuyaux, le voici. Les verts transportent l’eau, les jaunes l’électricité quand au blancs et bleus, c’est pour l’air. Allez, trêve de curiosité.


texte Camille Clance

Herbéus My Paris is green

Enfin du vert à Paris ! Et c’est à la boutique Herbéus que les adeptes de nature trouveront leur bonheur. Leur concept : aider les gens à se sentir mieux, grâce au végétal sous toutes ses formes. Essences, graines, extraits, bourgeons, sont déclinés en gammes de produits allant des soins capillaires aux infusions en passant par les encens. Le choix d’huiles essentielles est à tomber : la liste est exhaustive et la boutique peut se vanter d’avoir en stock permanent les essences les plus rares ou les plus populaires… Le conseil est primordial dans cette antre du naturel : tous les vendeurs sont des passionnés de plantes, et ne tiennent pas leur savoir de revues spécialisées ! Les équipes connaissent la terre sur le bout des doigts, et prodiguent des conseils personnalisés aux moins avisés d’entre nous. En plus de proposer à la vente les meilleures marques bio, Herbéus possède sa propre ligne de produits : traçabilité garantie ! Dans les références hors du commun, on trouve dans ce lieu chaleureux toute une ligne de soins au lait d’ânesse (pour faire comme Cléopatre ?), du miel sous toutes ses coutures –alvéoles, pollens, bougies- ou encore des semences biologiques… Et si vous ne pouvez pas planter vos propres graines, la boutique propose des paniers tout prêts !

Chaque vendredi et samedi, commandez votre arrivage de fruits ou légumes (au choix) frais et bio… Taille célibataire ou familiale, la sélection s’adapte aux envies des clients et aux saisons, dans un souci perpétuel de gourmandise et de bien-être ! Bien entendu, pour être écologiquement correct, les produits sont régionaux et proviennent de producteurs locaux… ce qui ne les empêchera pas de vous faire un petit plaisir à Noël en y glissant un pain d’épice ou une terrine, pour l’amour du goût ! La boutique ne fait pas partie d’une chaine. L’idée a germée (héhé) dans l’esprit d’un passionné qui rivalise de créativité pour proposer à ses clients dans chacune de ses trois boutiques parisiennes, un éventail de produits aussi diversifiés que sa clientèle… Personnes âgées soucieuses de leur santé, mères de famille à l’écoute des tendances, jeunes célibataires du Marais, mais aussi touristes du monde entier se croisent dans ce lieu unique et s’échangent astuces et conseils autour d’un même thème, devenu universel : le bien-être par la nature…

Herbéus 58 rue du Temple 75003 Ouvert 7/7 jours de 10h à 20h, sauf de 14h à 14h30 mai 2010 |

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La Bonne Femme texte Sidonie Sigrist / photo Raphaëlle Tinland

www.RaphaëlleTinland.com

Colette K erber

ou la librairie éclairée Colette Kerber, alias Colette pour les intimes, est une enfant du Marais. Au début de l’année 1986, elle ouvre, au numéro 28 de la rue Rambuteau, la première version de sa librairie. Désormais, Les Cahiers de Colette se trouve sur le trottoir opposé, aux numéros 23/25. Elle ne voulait pas quitter ce bout de rue. « A l’époque, il y avait un marché. J’ai toujours pensé que la librairie allait très bien avec les plaisirs de bouche, ça participe de la même gourmandise ». Même s’il n’y a plus de marché, les boutiques sont encore là, pour tenter les sens et lui donner raison.

relance « Avez-vous lu les chaussures italiennes ? » la cliente fait non de la tête, et Colette de le conseiller vivement, entre deux anecdotes historiques. Située au cœur du Marais, à deux pas du centre Pompidou, la librairie a une clientèle d’intellos, « quoiqu’ils en disent…» mais aussi de nombreux jeunes, qui lisent des choses de fond, « des trucs costauds ». « Au salon du livre, on a parlé que de la baisse du nombre d’entrées. Mais ce dont on n’a pas parlé c’est les +25% d’entrées étudiantes, c’est très important ». Le dimanche, c’est un peu plus populaire. Sa librairie s’est agrandie, au fil des ans, le choix de ses livres reste pointu, bien qu’elle ait inRobe noire ceinturée à la taille, fine, de cette troduit, dans ses rayons, quelques bestsellers, élégance que l’on croit propre qu’elle n’aurait peut-être pas ici, vous à la parisienne, Colette est commandés avant. la maîtresse des lieux. Elle touchez le Colette ne se destinait pas à conseille, encaisse, dirige les dernier maillon devenir libraire. Elle souhaiperdus et comble les trous de de la chaine, tait travailler dans l’édition. Et mémoire. « Je n’ai ni le titre puis, 3 mois de librairie ont eut le lecteur exacte, ni l’auteur, commence raison d’elle. « C’est la culture une cliente, mais ça tourne autour de tartes qui vient à vous » s’enthousiasme l’Elégante, aux épluchures de patates… » conclut-elle, « ici, vous touchez le dernier maillon de la un peu confuse. En moins de deux, Colette se chaine, le lecteur ». Femme et libraire, une dirige vers l’une des tables, où sont disposés, combinaison de charme. « C’est une profesen vrac, croirait-on, une centaine de titres et sion qui se féminise » soutient-elle. « On dit sort le bouquin en question : Le cercle littéraire souvent que lorsqu’ un métier se féminise, c’est des amateurs d’épluchures de patates ! Colette qu’il s’appauvrit » dit-elle, dans un sourire es-

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piègle. Les « on » disent souvent des bêtises. La preuve. L’ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, lui a remis, en 2003, la Légion d’honneur, et dans sa librairie, s’il vous plaît ! Il était l’un de ses fidèles habitués, du temps où il travaillait comme administrateur au centre Pompidou. Après le « Beaubourg effect », le Colette effect !

Les Cahiers de Colette 23/25 rue Rambuteau 75004 PARIS Tél. : 01 42 72 95 06

Horaires d’ouverture : mardi / samedi : 10H - 19H45 Dimanche : 14H - 19H lundi : 12H - 19H30

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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier

Dollhouse Les poupées portent la culotte

A l’origine Caroline et Delphine ne s’étaient pas engagées sur la même voie professionnelle. C’est en cherchant en vain un endroit dédié aux femmes, qu’elles décidèrent d’ouvrir leur propre boutique, la seule en France consacrée exclusivement au plaisir féminin. Le pari réussi de la Dollhouse est d’offrir lingerie sensuelle et produits érotiques dans une atmosphère féminine et intimiste où l’on se sent immédiatement à l’aise. La vitrine bariolée attire déjà l’œil. A l’intérieur, on se retrouve dans un joli boudoir rose et noir et Rita (bouledogue français gardienne des lieux) vient vous accueillir joyeusement. Au rez-de-chaussée c’est l’espace lingerie. Pour vous qui voyez la vie en arc-en-ciel il y a des culottes de toutes les couleurs brodées de votre signe astrologique. Les slips kangourous Diesel et les culottes à élastique apparent siglé PullIn sont pour celles qui n’hésitent pas en plus à s’approprier les codes masculins. Il y a aussi de la lingerie plus fine, plus « femme fatale ». Le String Multi en mousseline de soie imaginé par Brita Uschkamp, et ses trois mètres de ruban rose à nouer selon les envies, est splendide. Les soutiens-gorges sont aussi élégants et bien adaptés à la mode actuelle des « dessous dessus ». Pensez à jeter un coup d’œil aux tee-shirts Lick My Legs (qu’on serait prêt à acheter juste 22 —

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pour posséder la boite d’emballage !) Le « Mini Vibe Violet » proposé vers la caisse pour 9 euros nous rappelle que la maison est aussi spécialisée en sextoys. Faisons un tour au sous-sol, interdit aux mineurs. Les produits sont modernes et féminins : le sextoy Delight et sa jolie boite laquée, le chargeur aimanté façon Mac valable pour toute la gamme Fun Factory, le discret sextoy de la taille d’une clé USB rechargeable…par USB ! Pour l’été, le Vibro Glaçon (avec une partie à remplir d’eau et à mettre au congélateur) promet de vous rafraîchir mais pas de vous refroidir. Une des valeurs centrales de la boutique est l’écoute. Les filles sont là pour résoudre vos problèmes, vous donner de nouvelles idées, vous servir de sexologue personnel en fait ! Pour les plus curieuses, les ateliers de « l’école des dolls » vous proposent de parfaire votre éducation sexuelle ou de découvrir de nouvelles pratiques dans une ambiance « entre copines ». Lola Leboulleux

24, rue du Roi de Sicile, 75004 Tél. 01 40 27 09 21 Mardi au Samedi : 13h-20h Lundi et Dimanche : 14h-20h www.dollhouse.fr et www.ecoledesdolls.fr


les bons shops

Les Dessous d’Apollon

Désirée Jacqueline

Underwear Beachwear Homewear

Une vitrine épurée qui donne envie d’en savoir plus… Nous sommes chez Jacqueline Barbette, qui nous présente sa marque Désirée Jacqueline. Une boutique pas comme les autres puisque ce lieu, entièrement dédié aux bijoux, est un show room ouvert au public, mais aussi un atelier ! Ses collections, inspirées par les arts décoratifs européens du vingtième siècle, proposent des pièces ou s’entrelacent estampés, pierres naturelles et en cristal, perles fines... D’autres influences, plus orientales, apportent une sensualité toute féminine à ses créations. L’exécution est soignée, précise, les couleurs harmonieuses. Les modèles, très travaillés, aux tons forts ou légers, sont soutenus par des glacis d’émail qui soulignent les pierres, illuminent les métaux. Tous les bijoux sont montés et réalisés à la main dans les ateliers parisiens, situés volontairement dans le 3ème arr., quartier historique de la bijouterie. Jacqueline a commencé à faire des bijoux en Belgique d’où elle est originaire, tout en vendant des objets anciens, ce qui influencera son univers créatif. Elle décide de s’établir à Paris pour faire de la danse… Et des bijoux, bien évidemment! « On parle aujourd’hui, chez certains créateurs, de « slow fashion. Je m’y reconnais, car j’ai toujours créé des bijoux qui ne se démodent pas. J’aime les bijoux qui ont une âme, qui durent, qui inspirent, et auxquels on s’attache. Une histoire à vivre. » Camille Clance

Ce magasin de la rue du Bourg-Tibourg dont la vitrine attire systématiquement l’œil des passants est loin d’être banal. C’est le seul lieu en France à proposer autant de choix de sous-vêtements pour hommes, et ce même pour les marques « classiques ». En entrant, on est immédiatement surpris par l’originalité et la quantité de modèles proposés. On a été épaté par la gamme des maillots de bain Bikkembergs, aux couleurs du pays de votre choix, et par le maillot marin à rayures ES Collection, parfait pour l’été. Chez Diesel on se la joue peintre fou et les slips kangourous sont carrément fournis dans de superbes boites façon bidons de peinture. Cette collection, nommée avec justesse « Fresh Bright », nous fait rêver avec le nom même de ses coloris (Bermuda Blue, Hot Sahara, Spring Yellow ou encore Black Magic). Mention spéciale pour le Wonderman de la marque UDY qui propose un effet push-up version homme avec une poche intégrée à la coque du slip. Dans le même esprit le modèle Shock Jock Extrem de la marque Andrew Christian (une exclusivité du magasin) vous donne un peu de volume et de maintien là où il faut. Complétez votre tenue par une paire des chaussettes funky proposées à la caisse ! Lola Leboulleux

15, rue du Bourg-Tibourg, 75004 Tél. 01 42 71 87 37 Lundi et Mardi : 12h-19h30, Mercredi à Samedi : 11h-20h Dimanche et jours fériés : 14h-20h

18 et 21 rue Charlot, 75003 Tél 01 44 61 06 65 Ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h mai 2010 |

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le bon artisan texte romane weber / photo Philippe Servent

www.philippeservant.com

La Maison Girard Le goût de la tradition Lors de ma dernière balade printanière, je suis attirée par une délicieuse odeur de chocolat. Je pousse alors la porte de la Maison Girard, située au numéro 4 de la rue des Archives. Et c’est Monsieur Denis Girard en personne qui m’accueille et me conte l’histoire de sa boutique.

Dragées, chocolats, truffes, calissons, marrons glacés, fruits confits, glaces… C’est le royaume de la gourmandise par excellence! Cet édifice fut érigé par Jean Girard, le grand-père du propriétaire, dans les années 1920. Il tenait à cette époque une épicerie fine dans le 8ème arrondissement, rue Washington. Quelques années plus tard, son fils devient représentant de commerce dans les environs de Verdun. Je comprends mieux alors les explications de Denis sur l’origine des dragées de Verdun, dont il est leader sur le marché parisien. Il me raconte que son grand-père, fatigué des déplacements, décide d’ouvrir une épicerie/confiserie rue vieille du temps dans les années 30. Au fil du temps, « la famille se spécialise dans la vente au prix de gros au kilo ». Puis en 54, elle s’installe en face du BHV, « un point de vente beaucoup plus stratégique ». Mais ne vous y trompez pas, Monsieur Girard n’est pas un simple commerçant mais un véritable passionné qui baigne dans ces douceurs depuis sa plus tendre enfance ! Malgré ses titres de meilleur commerce 24 —

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de bouche (en 2008 et 2010) et la venue de quelques personnalités médiatiques (Charlotte de Turckheim, Sim, Laëtitia Casta ou encore la Maison Chanel…) dans sa boutique, il ne court pas après les récompenses et reste simple. Après une école de commerce, il me confirme qu’il a repris « le flambeau simplement par passion du métier ». Entouré d’une dizaine d’employés (maîtres chocolatiers, conditionneurs, vendeurs…), Denis est à l’écoute de ses clients et met la main à la pâte : « lorsqu’on est chocolatier, on ne peut pas diriger une équipe derrière son bureau. Il faut faire des essais, tester et travailler au mieux sur ses recettes pour satisfaire sa clientèle. » C’est pourquoi il me glisse qu’il pense changer la façon de fabriquer ses truffes. Il sort d’ailleurs une à deux nouveautés par an pour notre plus grand plaisir. Les dragées, elles, sont à base d’Avola (une amande sicilienne) ou de Platinas (une amande espagnole), leur prix varie selon leur cru. À la noisette, à la pistache, nature ou au chocolat, de formes et de couleurs différentes, la Maison Girard sait diversifier ses dragées ! Elle confectionne des paquets d’un kilo composés de 700, 400 ou 300 pièces. Denis me précise que chez lui « chaque dragée est composée de 50% d’amande. Une exigence que n’ont pas les grandes chaînes qui les bourrent de sucre au détriment du fruit ». Pour que


ce produit de luxe reste à la portée de tous, la boutique fait des promotions, notamment sur les dragées aux amandes Platina, vendues 22 euros/kg au lieu de 26.

Girard ouvre les portes de son laboratoire à des particuliers et des groupes de visiteurs. Alors, laissez-vous tenter !

Enfin, pour conclure ma visite, le maître des lieux me propose de jeter un œil à son laboratoire (5 rue de la Tacherie) où « on y voit la fabrication de A à Z ». Une quarantaine de bonbons de chocolats et une dizaine de dragées y sont confectionnées. Alors, pour les gourmands comme moi, sachez que la Maison

Maison Girard

4 rue des archives

Tél. : 01 42 72 39 62 Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h Métro : Hôtel de Ville Promo : Les dragées aux amandes Platinas au prix de 22 euros/kg au lieu de 26 ! mai 2010 |

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les bons petits diables texte Sonia Lecomte / photo Sophie Prigent

LA MUSIQUE DANS LA PEAU ? En musique Maestro !

Le centre de danse du Marais propose dès l’âge de 3 ans des cours et des stages d’éveil artistique.

S

urexcités ? Sur-vitaminés peut-être ? A vous en donner le vertige ? En tous les cas, nos petits bambins sont de véritables petites puces dont il faut apprendre à canaliser l’énergie ! Une solution ? Les é-p-u-i-s-e-r! Mais attention, le faire de la plus noble des manières : en les laissant danser et chanter comme des cigales sur des rythmes enflammés, transis par le son du tamtam et de la cymbale ! Le centre accueille votre petit être de sa plus tendre enfance à l’orée de l’âge adulte (de 3 à 19 ans). Tous les goûts sont permis, de la danse classique au flamenco, des claquettes au Kungfu, de la chorale au Bollywood, du hip hop au Barathanatyam (danse indienne traditionnelle). On y apprend même la guitare aux côtés d’un premier prix de conservatoire et le piano avec un

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diplômé de l’Ecole Normale de musique. Et si vos enfants s’adonnent à la chanson en se prenant pour des graines de star, en se dandinant devant le miroir avec leur peigne en guise de micro dans votre salle de bain, n’hésitez pas à les inscrire aux cours de comédie musicale, qu’ils mettent une bonne fois pour toute le pied à l’étrier ! Les cours sont prodigués pour votre plus grand bonheur du lundi au dimanche, de 9h30 à 19h selon vos choix, pour s’accommoder aux agendas les plus chargés. Alors foncez ! Ils gagneront en sagesse, (ou seulement en adresse) et vous… en sérénité !

Le centre de danse du Marais 41, rue du Temple 75004 Paris Tel : 01 42 77 58 19 www.paris.dance.com


texte Sonia Lecomte / photo Sophie Prigent

TALC Petite touche d’Asie au cœur de Paris ! Un mot qui sonne comme une madeleine de Proust à nos oreilles. On se rappelle de sa douceur, de son odeur suave et de sa texture poudrée qui venait apaiser nos derrières potelés de chérubin dans le palmarès de gestes tendrement coutumiers prodigués par nos mamans et autres nounous qui, de leurs visages familiers, bercent nos souvenirs d’enfants.

T

ALC, c’est aussi le nom d’une petite boutique pour enfant de notre quartier. Styliste parisienne née à Séoul, Thérèse s’est spécialisée dans l’art d’habiller nos marmots avec art et talent. Les couleurs sont pastelles et poudrées. Le style épuré et minimaliste, empreint d’élégance, n’est pas sans rappeler l’origine coréenne de sa créatrice. Amoureuse du bon goût à la française, notre styliste aime partager et invite, pour ce faire, des personnalités à participer à la création de chacune de ses collections. Les vêtements sont mi-mousseline, mi-coton, légers, presque aériens. Les robes pour petites

filles rendront vos jolies cœurs à croquer, à faire craquer tous les prétendants du bac à sable et des bancs de l’école. A découvrir dans la boutique, des serre-têtes sertis de fleurs de tulles, leur prix mini permet toutes les folies. Vous y trouverez aussi des accessoires originaux très inspirés du style asiatique et des chapeaux canotiers colorés. Tout est bon pour parfaire le style de nos marmots, pour le bonheur partagé des grands et des petits !

TALC 60, rue de Saintonge 75003 Paris Tél. : 01 42 77 52 63 www.talcboutique.com mai 2010 |

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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique

le Bonbon

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au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !


retrouvez encore plus de bons plans sur

www.leBonbon .fr


le conte est bon Texte Mathilde Cogne / photo Raphaëlle Tinland

www.RaphaëlleTinland.com

Un Métro nommé Désir

Johann Soussi ou le voyageur immobile Il y a trois ans, l’homme s’est lancé un pari : arriver à faire de son rêve une réalité. Si la presse venait à parler de son travail de photographe amateur et de sa première exposition sur le thème du métro parisien, il s’était juré de démissionner de son poste de professeur de mathématiques. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est le journal Métro qui lance sa carrière de photographe. Adieu l’éducation nationale, nous retrouvons l’artiste au Café Rouge, deux expositions plus tard.

À l’étage du bar-restaurant, dans une ambiance cosy, et baigné dans un puits de lumière qu’offre une gigantesque verrière métallique, Johann Soussi nous attend, un Bonbon en main. Au mois de mars dernier, il y exposait « Retour », l’ultime étape d’un projet photographique sur le métro parisien établi en 2007 et qui fait suite à sa première exposition, « Aller », qui s’est tenu fin 2009 au Bataclan Café. « Depuis aujourd’hui 4 ans, je manipule l’outil photographique en véritable amateur. Parti d’un projet sur Paris en noir et blanc, sans thème préétabli, j’ai peu à peu eu envie de photographier le métro parisien » explique t-il. 30 —

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De ce lieu de passage, cosmopolite et intemporel où se côtoie le tout Paris, de l’homme d’affaire matinal aux touristes, du S.D.F au musicien anonyme, des travailleurs de cette usine souterraine aux rongeurs, éternels passagers clandestins, Johann Soussi n’a eu envie de ne révéler que la poésie : « Gamin, j’étais fier de savoir prendre le métro seul pour me rendre à l’école. J’en garde un souvenir nostalgique. Le métro d’aujourd’hui est, à mes yeux, le même que celui de mon enfance. Certes, les publicités bougent au fil du temps, l’engin se perfectionne, mais l’endroit, l’ambiance générale, et le cadre lui-même restent figés.» Pourquoi le choix du noir et blanc ? « Pour rajouter encore un peu plus de poésie au projet et surtout parce que, selon moi, l’utilisation du monochrome se prête plus facilement à l’interprétation, la réalité ne nous étant pas donnée à voir telle qu’on la perçoit communément. » Pendant des journées, des nuits entières, Johann s’est fondu dans le décor du métro, l’œil vissé sur l’objectif de son argentique, se frottant aux ambiances sulfureuses que l’on reconnaît à certaines de ses stations. En véritable voyageur immobile, ce magicien de l’instant, fige le mouvement incessant de la ville souterraine.


« Mais, un type avec un appareil photo, niché dans un coin à épier les faits et gestes de chacun, ça interpelle forcément… » se souvient ce fantôme de la Ratp qui n’a pas toujours été bien accepté par les passagers. Néanmoins, des bons souvenirs, il en garde plus d’un en mémoire, et un évènement le marquera particulièrement : le soir où, enfermé dans la station Arts et Métiers, il a pu, avec l’accord du gardien, tourner la clé qui actionne l’ouverture des grilles. « A cet instant précis, j’ai eu le sentiment que le métro m’appartenait » relate t-il, abasourdi par le souvenir de ce moment de toute-puissance.

Aujourd’hui révélé au grand jour, le talent de ce professeur de mathématiques amateur de photographie fait parler de lui. Mais, c’est avec humilité que Johann se délecte de la gloire atteinte, nous confiant que, si un jour, le rêve venait à s’éteindre, c’est sans regret qu’il irait retrouver son tableau noir et sa craie…

Actu :

La maisonnette : 28,29 et 30 mai 65 rue Notre Dame de Nazareth Festival des Cultures Juives : exposition le 23 juin, Place Baudoyer. mai 2010 |

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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles Nomades propose un parcours artistique et culturel du 3ème arrondissement au travers de l’exposition-événement de Johann Soussi qui se tiendra les 28, 29 et 30 mai dans la propre cour de sa maisonnette ! Vous y retrouverez de la photographie, du cinéma et de la musique dans une ambiance des plus festives.

Café Projet Dans un esprit convivial et participatif, Café Projets est un concept de soirées originales où les porteurs de projets de l’économie sociale et solidaire viennent à la rencontre des associations et du public pour exposer leurs idées, rencontrer des partenaires et collecter des soutiens.

Inscription souhaitée sur www.cafeprojets.fr

Vendredi 28 mai 19h-22h30 - Spectacle d’ouverture « Chants Poétiques » : Récital musical au saxophone, piano et guitare autour d’un verre de vin. Patrick Hamel chante les poètes : Rimbaud, Verlaine, Baudelaire... Samedi 29 mai 16h-16h30 - « Goûter de mots » : Lecture de textes de Michaël Soussi autour d’un café. 17h-17h30 – « Flute... » : Solo de flûte traversière par Julia Plangger (Bach, Fauré, Benedetto, Borne, Bizet) 20h-23h - Soirée « Métro-Ciné-Photo » : - Projection au clair de lune : Zazie dans le Métro de Louis Malle (21h) - Exposition de Photographies n&b « Aller- Retour » sur le métro parisien de Johann Soussi Dimanche 30 mai 14h-14h30 - « ...Et rataflute ! » Solo de flûte traversière par Julia Plangger ( Roussel, Massenet, Bloch, Honegger) 16h-17h30 – « En accordéon » Solo d’accordéon par Gilles Robel (jazz, Chanson française) Entrée libre au 65 rue Notre Dame de Nazareth 75003 Paris 32 —

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CIGALES D’ARTISTES
DPA- Dynamiques Professionnelles d’artistes
 Mercredi 26 mai
à 18h30 Des artistes parisiens prennent l’initiative de changer la donne pour le financement de leurs projets.
Ils vous présentent les conditions de la création d’une Cigale Artistes, un club d’investisseurs qui a déjà fait ses preuves dans l’économie solidaire. Il s’agit dès à présent de se mobiliser pour le lancement prochainement de 2 ou 3 Cigales Artistes à Paris.

Recycler, c’est mon geste pour la planète Pour tout achat d’un appareil électrique ou électronique neuf (réfrigérateur, mixeur, TV, téléphone, console de jeux vidéo, montre, néon, etc.), les magasins doivent reprendre l’ancien. 
C’est le système du « un pour un », institué pour que les déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) soient dépollués puis recyclés au lieu d’être jetés à la poubelle. 
Une campagne de communication conçue par le SYCTOM de l’Agglomération
parisienne, en parte-


Le bon agenda nariat avec la mairie du 4e et les éco-organismes, explique combien ce geste est important pour la planète. SYCTOM de l’Agglomération parisienne
35 boulevard Sébastopol
75001 Paris

pures et étonnantes. Les transparences, la mise en scène de l’espace, l’installation viennent renforcer une recherche fondamentale de superposition et de confusion ». « Julie Guehria travaille sur la création de matières et l’écriture. Dans le but de décrypter et d’explorer les différentes facettes du langage, elle s’inspire de nombreuses formes de manuscrits. Elle favorise toujours l’expression sensible du contenu plutôt que sa lisibilité et entreprend une recherche constante sur la décomposition du support qui l’amène souvent à des installations murales sous forme de polyptyques ». (texte extrait de http://www. galerienoellealeyne.com). Performances les jeudi 6 et 20 mai de 19h à 21h mettant en scène les performances du Maxi Monster Music Show Galerie Noelle Aleyne - 18 rue Charlot - Paris 3e

Exposition Julie Guehria « Un graphisme se construit avec des formes, des couleurs, des matières. Ce sont des mots, des phrases qui s’emmêlent les un aux autres un peu comme une dentelle à la fois visuelle et verbale. Une forme de jeux peut-être ? Une façon qui lui est propre de jouer avec les mots. Des mots qui se superposent comme pour nous communiquer un message. Cependant cette superposition n’en accentue pas pour autant la lisibilité et la compréhension, mais semble au contraire révéler un second message propre à cet entrelacement intrépide de lettres calligraphiées. Ainsi au cœur de cette saturation graphique se révèle des surfaces aux matières

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les bonnes adresses

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 83 22 97 63 jerome@lebonbon.fr

1/ j ean-mar i e P o i n ot

5/ V i s i o n Ka

85, rue du Vieille du Temple, 75003

55 rue Rambuteau, 75003

Tél. 01 48 04 06 63

Tel : 01 42 77 97 60

2/ B i lbao r i g i nal

6/ mai s o n c e li n n i

133, rue de Turenne, 75004

9, rue Buffault - 75 009 Paris

Tél. 01 44 61 09 20

Tél. : 01 42 80 27 36

3/ sto n e b ox

7/ cas i n o d e par i s

www.stone-box.fr

Location tél. 08 92 69 89 26 (0,34ct/min) www.casinodeparis.fr

4/ I C LG B eaub o u r g

8/ M e dley c o i ffu r e

26, rue du renard 75004 Paris

21, rue vieille du Temple (fond de cour) 75004

Tél. : 01 44 43 16 72

Tél. 01 44 61 89 29

Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

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