ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!
PARIS EST
Mars 2019 - n° 107 - www.lebonbon.fr
Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Jonathan Richard
EDITO
Confiseur
Jacques de la Chaise
Directeur Associé
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Directeur de Création
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Rédactrice en Chef Digital Rédacteur en Chef Nuit
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Graphistes
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Secrétaire de Rédaction
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Rédacteurs
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Social Media Manager
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Photographe
Naïs Bessaih
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Directeur Évenementiel
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Culture et Partenariats
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Stagiaires
Juliane Goustard Jeanne Gourdon Emilie Malle Théo Conigliano
Contact
SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e
Le Bonbon fête ses 10 ans… Jour pour jour, dent pour dent, le Bonbon a 10 ans aujourd’hui. Que d’aventures vécues, que de montagnes franchies, que d’océans traversés, que de rencontres générées…une décennie traversée tel un éclair… Je voudrais remercier du fond du cœur tous ceux qui ont permis de faire ce que le Bonbon est aujourd’hui. Un média libre et indépendant, prônant des valeurs fortes comme la proximité, l’authenticité, la simplicité, la douceur, l’impertinence, l’humour, la fraîcheur et la poésie… J’en profite pour dire ô combien je vous aime, chère famille du Bonbon ; Tom, Antoine, Benjamin, Rachel, Dulien, Florian, Falcon 007, Léa, Fanny, Nicolas G, Constance, Clément, Nicolas D, Naïs, Fiona, William, Sarah, Zoé, Morgane, Lucas, Juliette D, Louis, Inès, Antoine L, Guillaume, Anne-So, Élodie, Benjamin H, Juliette B, Corentin, Mathilde, Timothée, Chloé, Victoire, Marguerite, Antoine K, Arnaud, Juliette A, Mégane, Kévin, Léa, Sandra, merci à vous, merci pour votre belle présence. Une méga teuf est en préparation, mais de cela vous serez tenus au courant ! Show must go on ! Jacques
Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49
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MARS 2019
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LE BON MIX
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LE BON SPECTACLE
Des assiettes et des good vibes à partager Madame Pink, la nouvelle comédie musicale
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LE BON MASSAGE
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LE BON ARTISAN
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LA BONNE PÉPITE
Love Me Cru, la poésie dans l’assiette
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LA BONNE ÉTOILE
Nora l’exploratrice
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LA BONNE ENQUÊTE
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LA BONNE ILLUSTRATION
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LE BON SHOPPING
L’art du massage Antoinette fait revivre l’ancêtre du papier peint
Le micro-bénévolat à portée de clic Juliane Goustard Tout schuss
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BON TIMING On découvre le trésor de Toutânkhamon Le 4 novembre 1922, l’archéologue britannique Howard Carter découvre le mythique tombeau du pharaon de la 18e dynastie égyptienne (XIVe siècle av. J.-C.) dans la Vallée des Rois. Un tombeau renfermant un extraordinaire trésor dont une partie nous sera dévoilée dans cette expo immersive. Au programme : 150 objets du patrimoine mondial et voyager, l’espace d’un instant, au temps des pyramides. Grande Halle de La Villette 221, avenue Jean-Jaurès – 19e Du 23 mars au 15 septembre 2019 On se perd dans un cabinet de curiosités Dans Gauche droite, l’illustrateur Half Red vous invite à découvrir son cabinet de curiosités où il vous faudra prendre du recul et explorer les détails de 64 illustrations. Munis de lunettes qui vous feront voir le monde en bleu et en rouge, vous partirez à la découverte de deux expositions qui se superposent. Les illustrations, créées tout spécialement pour l’occasion, cachent plusieurs collaborations avec des amis de l’artiste. Point Éphémère 200, quai de Valmy – 10e Du 7 au 23 mars On redécouvre un classique ultra moderne Le Théâtre Libre nous propose une mise en scène du Misanthrope de Molière, signée Peter Stein et portée par de grands noms du théâtre français comme Lambert Wilson, Brigitte Catillon ou encore Jean-Pierre Malo. L’occasion de (re)découvrir une comédie intemporelle. Un classique rendu accessible par un jeu intelligent et subtil dont on se régale à chaque acte. Le Misanthrope Théâtre Libre, anciennement Le Comédia 4, boulevard de Strasbourg – 10e Jusqu’au 18 mai
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LE BON MIX
La devanture indique un bazar, mais ceux qui savent ne s'y fient pas. The Hood est de ces lieux hybrides, mi-coffee shop, mi-bistrot, dont on sait qu'on aura du mal à s'en aller à peine passé la porte d'entrée. Implanté en lieu et place d'un ancien magasin fourre-tout, d'où la vitrine, le café a conservé de son ancienne vie ses moulures et une ambiance de joyeux désordre, qui donne au lieu tout son charme. À l’heure de l'afterwork, du jeudi au samedi, les locaux du 11e et les curieux s'y donnent rendez-vous pour partager de délicieuses assiettes aux influences franco-vietnamiennes à partir de 20€, préparées avec amour par la gagnante de MasterChef 2015, Khanh-Ly. On s'installe alors aux tables communes si le cœur nous en dit, et on se laisse porter par la playlist et les sourires de l'équipe, en sirotant une bière artisanale, un verre de vin bio ou même, si vous êtes chanceux, un cocktail de saison.
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Communiqué
Des assiettes et des good vibes à partager
Côté plats, Khanh-Ly et son associée, respectivement vietnamienne et singapourienne, mêlent saveurs asiatiques et terroir français et misent sur les produits locaux autant que possible : jarret de porc au caramel et bière ambrée, terrine de foie de volaille agrémentée de whisky et sauce soja, ou encore tartare de bœuf revisité version phô... la carte est courte mais efficace, et se prête parfaitement à un apéro plus que gourmand.
comme le banh mi revisité et même des assiettes brunch le week-end.
Régulièrement, des événements viennent ponctuer les apéros : expos, concerts acoustiques (baptisés “Folk Off”), music dating... Une ambiance comme à la maison, qui n'est pas pour nous déplaire et qui imprègne le lieu à toute heure de la journée.
On compte sur vous pour venir tester... et ne pas trop l’ébruiter.
Car si The Hood est le spot rêvé pour un apéro entre potes, le lieu sert aussi de succulents cafés soigneusement sélectionnés, des jus maison, des pâtisseries à tomber (mention spéciale pour le Pandan Chiffon Cake, spécialité de la maison), des déjeuners
« Ce qu'on voulait, c'est que ce lieu soit un espace de partage et de création. Si quelqu'un arrive seul, peut-être repartira-t-il avec de nouveaux copains », nous explique Khanh-Ly depuis le joli comptoir caramel. Pari réussi puisque après y être allé, on peut vous dire qu'il devient très difficile d’en décoller !
• C.d.S
The Hood 80, rue Jean-Pierre Timbaud – 11e Apéros de 17h à 22h du jeudi au samedi Événements : http://www.thehoodparis.com/events Facebook : TheHoodParis11 Instagram : @thehoodparis
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LE BON SPECTACLE
Après Le Palais de la Reine en 2005, Divino Amore en 2007, Truismes en 2011 ou encore Déshonorée en 2016, le metteur en scène, comédien et dramaturge franco-argentin Alfredo Arias revient sur la scène du RondPoint pour vous présenter son nouveau spectacle : Madame Pink. Le pitch ? Pour en finir avec l’ennui bourgeois d’un mariage sans histoire, Madame Pink, jouée par Gaia Aprea, adopte un caniche rose, Roxie. La bestiole surexcitée chante, mais elle est aussi dangereuse, maladivement possessive et surtout, elle détruit tout sur son passage. L’animal exclut le mari, chirurgiendentiste jaloux d’elle, s’attaque à l’amant de sa maîtresse et dévore le gigolo auprès duquel Madame Pink rêvait d’une consolation. Son objectif ? Avoir sa maîtresse rien que pour elle ! La bête va faire voler en éclats tabous et conventions, amener du délire et de la couleur dans la vie trop rangée de Madame Pink. Et le tout, bien sûr, en musique. Aux manettes de cette comédie musicale poprock, on retrouve Alfredo Arias, un habitué du théâtre du Rond-Point qui a vu naître nombre de ses créations, toujours innovantes
et complètement déjantées. Le metteur en scène détruit ici les piliers de la culture américaine avec la fantaisie d’une troupe napolitaine. Les catastrophes s’enchaînent dans une comédie musicale saturée de couleurs vives, de chansons pop et rock, variété joyeuse pour dépeindre les mésaventures d’une diva qui ne connaît plus l’ennui. Le caniche rose déboule dans le jeu de quilles d’une vie trop tranquille, fait exploser tous les tabous dans une opulence de couleurs, sur les musiques de Mark Plati et Mauro Gioia. Entre fantaisie et musique, Alfredo Arias s’est entouré des meilleurs talents pour donner vie à ce personnage excentrique, à savoir : Marco de Vincenzo qui a habillé Beyoncé, Agostino Iacurci, un jeune street-artist talentueux, et l’artiste Erhard Stiefel qui a travaillé avec la célèbre Mme Mnouchkine. Ça promet ! • M.E.
Madame Pink Théâtre du Rond-Point 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt – 8e Du 13 au 31 mars 2019 à 20h30
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©Giovanni Ambrosio
Madame Pink, la nouvelle comédie musicale pop-rock haute en couleur
“Le metteur en scène détruit ici les piliers de la culture américaine avec la fantaisie d’une troupe napolitaine”
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LE BON MASSAGE
L’art du massage, pour un intermède sur-mesure Vous la sentez, cette délicieuse odeur de printemps ? Vous la sentez, cette envie irrépressible de repartir sur de bonnes bases ? Se laisser dorloter par Sandrine Nicolas, c’est dire adieu à toutes les tensions hivernales et aborder les beaux jours avec le sourire jusque-là. Cette massothérapeute pétillante nous accueille dans son cocon, sous les toits parisiens de la rue Ternaux. Un emplacement idéal, loin de l’agitation du quartier de la Folie-Méricourt. À peine la porte poussée, elle m’arrête. « Désolée, je n’ai qu’une règle, enlever ses chaussures ! », dit Sandrine amusée. De quoi laisser toutes les énergies négatives à l’entrée. « Je peux vous offrir une petite tisane au gingembre frais ? » Autour d’une tasse, elle prend le temps de s’informer sur nos envies, notre forme et même notre vécu, pour nous offrir le soin le plus adapté à nos besoins.
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Cette ex-maquilleuse, curieuse et globe-trotteuse, riche de ses voyages et excursions lointaines, prodigue des massages aux techniques ancestrales. « Le genre qu’on trouve dans les palaces parisiens, sauf qu’ici, ce n’est pas le même prix », nous confie-t-elle. Pétrissages, frictions, percussions, étirements, tout en ciblant les points d’acupressure, cette magicienne combine plusieurs techniques inratables. Massages suédois, balinais, ayurvédique, shiatsu, réflexologie… rien n’a de secret pour elle. Dans cette ambiance apaisante, allongée sur un drap chauffant, l’odeur des huiles essentielles pénétrant les narines, il est difficile de résister à l’appel de la relaxation. Les paupières se ferment et pendant une heure, comme hypnotisée, plus un mot ne sort. Du haut du crâne jusqu’aux petits doigts de pied en passant par les mollets et les omoplates, chaque centimètre carré
“Cette magicienne combine plusieurs techniques inratables. ” de peau est chouchouté. Le lâcher-prise est complet. Quand sonne l’heure du réveil, difficile de se relever, mais dans la cuisine, la tasse vivifiante de thé au gingembre nous requinque instantanément… le week-end peut enfin commencer. • R.T.
Sandrine Nicolas 21, rue Ternaux – 11e Sur rendez-vous au 06 73 19 98 17
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LE BON ARTISAN
Antoinette Poisson fait revivre l’ancêtre du papier peint Au XVIIIe siècle, les papiers peints avaient une toute autre allure. À l’époque, pour habiller les murs, il fallait faire appel aux maîtres dominotiers qui réalisaient minutieusement chaque papier à la main. Tombés sous le charme de cette précieuse technique, un trio de restaurateurs a créé Antoinette Poisson. C’est toujours dans les petites cours du quartier de Bastille que l’on déniche les pépites artisanales les plus charmantes. Il faut dire que c’est ici que s’activaient les ébénistes, tapissiers, décorateurs, quand le quartier était encore situé hors des portes de Paris. À l’heure où les papiers peints vintage reviennent à la mode, l’atelier d’Antoinette Poisson va encore plus loin en reproduisant une technique vieille de trois siècles. De quoi attiser la curiosité des décorateurs et des esthètes les plus attachés à l’Histoire, même si elle reste discrète, Antoinette, cachée dans sa petite cour.
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“Aujourd’hui, le trio est passé de la restauration à la création.” Cette passion pour les techniques et motifs anciens est née en 2013, lorsque JeanBaptiste et sa team de restaurateurs diplômés de l’Institution National du Patrimoine se voient relever un nouveau défi. « Pour un chantier, on devait reconstituer le mur entier d’une vieille pièce d’une demeure historique auvergnate. Au bout de huit couches de papiers peints que les siècles avaient accumulés, on est tombés sur ce magnifique papier dominoté avec tellement d’âme », nous raconte Jean-Baptiste. « Il fallait faire revivre cette technique, alors on a lancé À Paris chez Antoinette Poisson, en hommage à la Marquise de Pompadour, une grande amatrice des arts et de papiers peints. » Antoinette Poisson sublime ainsi les motifs floraux ou géométriques qui ornaient à l’époque les murs, l’intérieur des coffres, des armoires, ou qui habillaient des boîtes ou des coffrets. Aujourd’hui, le trio est passé
de la restauration à la création. En s’inspirant des motifs d’autrefois – qui n’ont d’ailleurs pas pris une ride –, les créatifs en réinventent de nouveaux. Chaque feuille est fabriquée à la main par le Moulin du Verger près d’Angoulême, une papeterie artisanale depuis 1539, rien que ça ! Le concept a plus récemment fait des émules outre-mer, notamment sous l’impulsion de John Derian, un artiste américain ayant été le premier à revendre dans sa boutique new-yorkaise les papiers peints Antoinette Poisson. Plus récemment, c’est Gucci qui en est tombé raide dingue… peut-être verrez-vous les fameux motifs au prochain défilé ! • R.T.
Antoinette Poisson 12, rue Saint-Sabin – 11e Tél. : 01 77 17 13 11
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LA BONNE PÉPITE
Love Me Cru, la poésie dans l’assiette Nichée dans une petite rue escarpée de Belleville se trouve notre nouvelle cantine préférée, une petite adresse cachée comme il s’en fait rare à Paris. Si vous cherchiez un nouvel endroit où déjeuner sain, frais, consistant, savoureux et absolument délicieux, direction Belleville et ses rues étroites pour découvrir Love Me Cru, notre coup de cœur de ce début d’année.
Pour tenir jusqu’à l’arrivée du printemps, il suffit de s’arrêter dans ce minuscule restaurant (7 places assises seulement) où l’on est reçu comme à la maison. Ici on se tutoie, on connaît les prénoms des uns et des autres et on prend des nouvelles. Derrière Love Me Cru se cache David, hyper engagé et persuadé des bienfaits de la nourriture crue et végétale sur les êtres humains, les animaux et la planète. Car contrairement aux idées reçues, cru et végétal ne riment pas avec tristesse et rien dans l’assiette. Pizza, salade, maki, soupe, cheesecake, jus et gâteau choco se frayent une place jusque dans la cuisine de David, et mon Dieu, qu’est-ce que c’est bon ! La pâte à pizza est tendre et moelleuse – on croit croquer dans un vrai cookie – tandis que légumes croquants et fromage ultra fondant de noix de cajou viennent apporter une divine touche de légèreté. Enfin, ne nous lancez pas sur les maki dont le riz a été remplacé par du chou-fleur, sur le cheesecake aux fruits rouges à tomber, ou sur les délicieuses soupes de légumes et jus de fruits. Pour couronner le tout, les produits sont 100% biologiques et le tout est cuisiné sur place chaque jour à la minute. Avec un seul dénominateur commun, de la bonne cuisine crue et vegan, survitaminée et pleine d’amour. C’est bon, c’est coloré et on ressort réconforté. Une belle claque. • S.S
Love Me Cru 44, rue de Tourtille – 20e Tél. : 01 71 93 08 26 Du lundi au samedi de 11h30 à 16h30
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LA BONNE ÉTOILE
Zoé Stene Photos Matthieu Dorthomb
Texte
Nora l’exploratrice Voir Nora Hamzawi sur scène, c’est un peu comme passer la soirée avec sa bonne pote rigolote, celle avec qui tu bois une bouteille de rouge quand ça ne va pas, celle qui a toujours été là, celle qui te donne l’impression d’être moins barge et qui te fait rire aux éclats. Mais la stand-uppeuse, actrice et chroniqueuse, a pris de la bouteille et du naturel depuis la dernière fois. C’est devant deux œufs à la coque qu’on a refait le monde, Nora et moi. Au départ, tu souhaitais être comédienne ou humoriste ? Je voulais être comédienne mais je passais des castings un peu foireux et puis je n’aimais pas ce côté “attente”. En parallèle, je faisais des études parce que je voulais être indépendante et pouvoir payer mon loyer. Le déclic de l’humour s’est passé lorsque je faisais un stage dans un cabinet d’études, c’était hyper chiant, j’étais assez déprimée. Ma meilleure amie m’a secouée, elle m’a dit : « t’as envie de jouer, tu écris, fais-toi jouer, monte sur scène, fais ton propre spectacle », et c’est comme ça que ça a commencé. Le soir je jouais, et la journée j’étais au boulot.
Et puis il y a eu ton passage dans On n’demande qu’à en rire (Jean Benguigui, l’un des jurés de l’émission, l’humilie en public, ndlr). Oui, un réel électrochoc. Ça a été très violent mais c’est à ce moment-là que je me suis dit qu’il fallait absolument que je quitte mon boulot et que je ne fasse que ça, que je sois déterminée à ne faire que ça, et que je ne laisse personne influencer mes choix de vie. C’est là que j’ai lancé plus sérieusement mon premier spectacle (le premier à avoir été produit), que j’ai cherché un producteur, que j’ai fait de la radio et de la télé. J’imagine que ça a été un joli déclencheur pour ton rêve de cinéma ? Oui et non. À l’époque j’ai reçu quelques propositions mais elles ne m’ont pas autant intéressée que ce que j’aurais cru. Finalement le one-man qui, au départ, était un chemin pour arriver à ce que je voulais, est devenu ce que je préférais faire. En tous cas, jusqu’au film d’Olivier Assayas.
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NORA HAMZAWI
“À ce moment-là je me suis dit qu’il fallait absolument que je sois déterminée à ne faire que ça et que je ne laisse personne influencer mes choix” Pourquoi as-tu accepté de jouer le rôle de Valérie dans Doubles vies d’Olivier Assayas ? Qu’est-ce que le film avait de plus que les autres ? J’ai toujours aimé les films qui parlent du couple (Maris et femmes en favori), j’espérais voir un film sur le couple inscrit dans notre époque. Voir à quel point certaines choses ont changé dans nos manières de communiquer et à quel point l’essentiel reste aussi. Valérie porte son couple, elle est extra-lucide. J’ai adoré jouer ce rôle de femme trompée mais qui n’est absolument pas une victime, ça change de ce qu’on a l’habitude de voir au cinéma. Et puis, avec un partenaire comme Vincent Macaigne, c’était vraiment super. Que trouves-tu dans le cinéma que tu ne trouves pas sur scène ? Le fait de faire confiance à quelqu’un, de me laisser porter.
Et à l’inverse ? L’instantanéité et le rapport au public. Sur scène, on a tout, tout de suite et en direct. J’adore tourner mais je ne me vois pas arrêter le one-man. C’est essentiel pour moi. Pour la liberté que ça me procure. Scène, ciné, radio, télé… quelle vie bien remplie ! Es-tu toujours l’éternelle insatisfaite que tu décrivais dans ton livre 30 ans (10 ans de thérapie) ? Ce qui m’amuse, c’est d’inventer des histoires. Je me suis posé la question du personnage que j’allais créer et interpréter sur scène et des difficultés auxquelles il allait devoir faire face. J’ai trouvé cette éternelle insatisfaite et je l’aime beaucoup. Mon spectacle, par exemple, est hyper personnel mais je ne raconte jamais ma vie. Moi personnellement ça va, je suis hyper heureuse de vivre de ce que j’aime et je trouve que c’est une chance immense mais si je dis ça, ça n’a aucun potentiel comique, d’où la différence entre moi et le personnage que j’étire sur scène. Quel a été le processus de création de ton nouveau spectacle ? Quand j’ai décidé de monter à nouveau sur scène, j’avais déjà quelques sujets en tête parce qu’après avoir joué le même spectacle 5 ans, il y avait des nouveaux thèmes que je voulais aborder, mais qui ne collaient pas au spectacle que je jouais. Quand ça s’est terminé, j’ai commencé l’écriture, j’ai passé pas mal de temps à avoir l’impression de ne rien faire. Je ne faisais que réfléchir, écrire des choses un peu nulles ou trop théoriques, réfléchir encore et réécrire. Trois semaines faites d’insomnies et de nervosité… Ensuite il y a le passage du texte écrit au texte debout, ce que j’appelle la version parlée, le passage à l’oral. C’est là qu’on se rend compte de ce qui
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LA BONNE ÉTOILE est trop intellectualisé ou trop écrit. Ensuite je me lance à jouer d’abord dans une petite salle, une dizaine de dates à la Comédie des 3 Bornes devant 40 personnes, puis au République une quinzaine de dates devant 200, et puis je décide de quitter le rodage et on démarre vraiment. De toute façon ça s’ajuste en permanence. En quoi tu te sens plus vieille qu’il y a 5 ans ? Quand je rencontre des personnes nées dans les années 90 ou 2000. J’ai vraiment un bug. Comme une sorte de faille spatio-temporelle où je ne comprends pas le temps qui est passé. Il y a aussi cette espèce d’indulgence que j’ai de plus en plus, j’en parle dans le spectacle quand je dis : « Avant, quand je voyais une pouffe, je me disais que c’était une pouffe, maintenant je me dis juste qu’elle est jeune et qu’elle s’amuse ». J’ai lu que tu adorais te faire pleurer sur de la musique triste… Oui une fois de plus c’est mon personnage, j’ai des côtés comme ça mais de moins en moins. Et puis le personnage, comme moi, est devenu mère, ses névroses se sont déplacées, c’est ce que j’explique dans le spectacle quand je dis que j’ai moins le temps de m’engueuler et que je me rends compte qu’avant c’était vraiment un hobby. Qu’est-ce que tu préfères faire le plus à Paris ? Être chez moi. C’est terrible hein, mais j’aime beaucoup être chez moi, me demander ce que je vais me cuisiner, me faire des courses de bouffe, m’acheter de bons produits. Quels sont tes hotspots parisiens ? Je suis obsédée par la déco donc j’adore la boutique Simrane et Le Monde Sauvage.
Quels sont tes futurs projets ? On vient de finir le tournage du film de mon frère Amro Hamzawi qui sortira à la rentrée. Il y a également un film de Nicolas Pariser que j’ai tourné avec Anaïs Demoustier, qui sortira à l’automne. Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2019 ? D’être heureuse.
Nora Hamzawi au République 1 boulevard Saint-Martin, 3e jusqu’au 27 avril 2019
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LA BONNE ENQUÊTE
Le micro-bénévolat à portée de clic
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Sarah Sirel Photo Quentin Huriez / Entourage
Texte
Qui n’a jamais voulu aider son prochain, transmettre un savoir ou aider les plus démunis, bref, être bénévole dans une association, mais sans avoir l’obligation de s’engager sur la durée ? Pas évident, avec un emploi du temps de jeune actif citadin, de libérer une plage horaire régulière pour donner de son temps. Et si l’on aimerait pouvoir le faire chaque semaine, en pratique, c’est beaucoup plus compliqué. Sur Internet, on voit naître des plateformes mettant en relation citoyens et associations qui nous permettent d’être bénévoles le temps d’une journée, d’une après-midi, sans obligation de temps. Une nouvelle forme de bénévolat voit ainsi le jour. Son nom ? Le micro-bénévolat. Pour répondre au problème du manque de bénévoles, on a vu naître des plateformes telles que La Fourmilière, Ma Ville je t’aime, Hacktiv ou Benenova, qui mettent en relation des personnes souhaitant être bénévoles avec des associations qui peuvent leur proposer des missions courtes et ponctuelles, créant ainsi le bénévolat “à la demande”. Pour une heure, une après-midi, une journée. Et si, au lieu d’aller faire du shopping rue des Martyrs en ce samedi après-midi, je participais plutôt à un plogging, le jogging pour ramasser les déchets sur le bord de route ? Rendre accessible le bénévolat, c’est permettre à tout un chacun de participer à son niveau, de se sentir utile, de transmettre un savoir ou d’aider les plus démunis. Mais également de venir en aide aux associations qui peinent de plus en plus à recruter des bénévoles. Si le Secours Populaire a réduit ses jours d’ouverture et si des centres des Restos du Cœur sont fermés pendant le mois d’août, l’impact du manque de bénévoles réguliers se fait encore plus ressentir dans les structures
locales, plus petites. Pour certaines, c’est leur existence même qui est menacée, tandis que les bénéficiaires, eux, sont toujours plus nombreux. Heureusement pour nous, le bénévolat a trouvé la parade, il se réinvente, se transforme en micro-bénévolat et s’adapte à notre mode de vie ! Disponible à tout moment en ligne, le microbénévolat permet de donner de son temps, aussi peu que 15 minutes. En plus d’être pratique et de fédérer un grand nombre de citoyens, il permet de diviser les tâches à effectuer pour que chacun puisse mettre la main à la pâte. Un aspect indispensable pour Marion, 25 ans, bénévole depuis quatre ans. « Je faisais partie d’une association d’aide aux sans-abris qui organisait deux à trois maraudes hebdomadaires dans le secteur de République. Tous les mardis, vendredis et dimanches, nous allions récupérer les invendus d’un restaurant avec lequel nous avions un partenariat à l’heure de sa fermeture, puis nous allions distribuer tous les paniers repas dans les rues du 3e, du 10e et du 11e. » Au fil du temps, les maraudes se sont raréfiées. « On manquait de monde et il faut être plusieurs pour marauder. Pour un peu qu’il pleuve, qu’il fasse froid ou qu’un bénévole ait eu une longue journée… À la fin, on s’est retrouvés si peu nombreux qu’on devait presque systématiquement annuler les maraudes. Jusqu’à devoir décider de la fermeture définitive de l’association. » Sans association, Marion s’est tournée vers une plateforme de micro-bénévolat. « C’est une formule complètement différente parce que je ne me fixe pas de rendez-vous type, comme je le faisais avant. Mais ça fonctionne tout aussi bien et pour moi c’était le seul moyen de continuer à aider les autres en ayant un job étudiant en même temps. »
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LA BONNE ENQUÊTE
“C’est une formule complètement différente parce que je ne me fixe pas de rendez-vous type, comme je le faisais avant. Mais ça fonctionne tout aussi bien”
Pour faire du micro-bénévolat, rien de plus simple, on s’inscrit sur une des plateformes et on s’engage du jour au lendemain sur une mission de son choix, sans engagement sur la durée. « Aujourd’hui les gens sont habitués à l’instantané, on préfère agir spontanément que de devoir prévoir longtemps à l’avance », continue Marion. Bref, du bénévolat à la carte, où on veut, quand on veut. Rendre le bénévolat « sympa, spontané et facile », comme on irait boire un verre entre amis, c’est le crédo de La Fourmilière. La plateforme, qui compte déjà plus de 5 400 heures de micro-bénévolat réalisées, s’est lancée sur Facebook en 2016. Au départ un
simple groupe d’amis voulant se réunir pour faire du bénévolat le week-end, leur page de rendez-vous atteint désormais 1 400 membres actifs. Pour se mettre au micro-bénévolat, rien de plus simple, rendez-vous sur l’une des plateformes. Il suffit de se créer un compte puis de surveiller le calendrier des missions de bénévolat proposées par la communauté autour de chez soi. Quand l’une d’elles nous convient, on s’y inscrit, et on la réalise. Rien de plus simple. Un inconvénient néanmoins est à relever pour les structures associatives. Le manque de bénévoles réguliers dans des secteurs comme
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l’aide à la personne peut poser problème vis-à-vis des bénéficiaires. Comme l’explique Martin, lui aussi habitué des maraudes : « Dans ce cas particulier de bénévolat, on croise régulièrement les mêmes sans-abris. C’est comme un rendez-vous pour eux, ils savent qu’on sera tel jour à tel endroit, et nous attendent. On tisse des liens avec eux, on leur demande des nouvelles, et si ce ne sont pas les mêmes personnes qui se pointent, ils peuvent être vraiment déçus. C’est un gros problème dans le cas où on a affaire à des personnes humaines, fragiles, qui ont une vie difficile et que ça peut vraiment toucher. »
Mais les opportunités de faire du bien autour de soi restent nombreuses grâce au microbénévolat. Distribution de vêtements ou de repas, cours particuliers, accompagnement de personnes en situation de précarité, aide au tri des dons, plogging, enseignement du numérique à une personne âgée, sauvetage de fruits et légumes sur les marchés… Une belle manière de s’investir sans engagement.
La Fourmilière — lafourmiliere-benevolat.fr Hacktiv — hacktiv.org Benenova — www.benenova.fr
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LA BONNE ILLUSTRATION
Illustration
Juliane Goustard — @juliane.goustard
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LE BON SHOPPING
Tout
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Baume à lèvres Prescription Lab - 13€ Combi ski Perfect moment - 675€ Bottines Sorel Explorer Joan - 104,99€ Lunettes HighLand - 148€ Neige eternelle 50 ml - 42,95€ Pull Fusalp - 275€ Chapka Chapelerie Tracte - 125€ Martine à la montagne - 10,90€ Montre Swatch Skinblush - 105€ Moufles en peau de mouton mixte - Ferme Mohair - 54,90€
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Photo : Naïs Bessaih Naïs Bessaih Illustration :©Juliane Goustard
LE BON HOROSCOPE
BÉLIER
GÉMEAUX
LION
« C’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance d’aujourd’hui. » C’est beau hein ? Parce que c’est pour vous, ça vous caractérise, c’est cadeau. Et en plus un peu de culture musicale ne fait jamais de mal ! Vous saviez que c’était Fugain ? Franchement c’est gentil de ma part autant de bonté. Vous devriez me payer tiens.
Je suis d’accord, c’est bien sympathique de sortir la nuit, profiter des soirées parisiennes et rentrer en même temps que le soleil se lève… Mais vous pensez que c’est un projet d’avenir ça ? Vous ne pensez pas à votre job ? Regardez-moi l’état de votre chambre en plus ! Eh ouais, mêmes les astres se prennent pour vos parents ce mois-ci.
Ça fait bientôt 3 semaines que systématiquement vous tournez en rond dans votre appartement, ne sachant quoi faire pour vous amuser et être heureux. Je comprends cet état d’esprit, mais ce samedi c’est fini et on sort profiter du beau temps, rire et s’amuser ! Et si vous lisez ça un autre jour que samedi, je n’ai rien à vous dire. #teamsamedi
TAUREAU
CANCER
VIERGE
« La discipline c’est pas pour moi. » Voilà ce que vous vous dites régulièrement au fil de votre journée. Belle force d’esprit je trouve, et c’est cette même force qui fait de vous une personne puissante ! Et puis comme disait La Fouine, « qui peut me stopper ? ». Vous ne le saviez pas car vous détestez ce rappeur ! C’est donc sûr et certain, vous me terrifiez, ne me faites pas de mal.
Qu’est-ce que c’est pour vous une journée bien remplie ? Être productif au travail ? Profiter de sa famille et de ses amis ? Prendre du temps pour soi et accomplir les projets qui vous tiennent à cœur ? Non, c’est passer votre temps à parler de votre wishlist Amazon en prévision de votre anniversaire. C’est pas possible d’être aussi impatient, on n’est qu’en mars bordel !
Histoire d’être consciencieux et aussi plus professionnel dans ma démarche de bonté, je me suis renseigné sur les alignements des planètes afin de prédire votre avenir, et il s’avère que Saturne et la Lune forment un angle droit avec la Terre ! Vous aussi vous n’en avez rien à faire ? C’est parfait, retournez donc dormir, la soirée d’hier a été compliquée, vous avez encore abusé.
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illustration @mink.lgl
Mars 2019
par bill@lebonbon.fr
BALANCE
SAGITTAIRE
VERSEAU
J’espère que malgré votre signe explicite, vous êtes du genre à garder les secrets et à ne rien divulguer à tout-va ! Si ce n’est pas le cas, pensez à votre potentiel ; dites-vous bien que le silence est d’or, et grâce à lui vous donnerez confiance aux autres. Et cette confiance vous fera gagner des informations. Et les informations sont des ARMES.
Oui on sait qu’OSS 177 est votre série de films préférée, mais il s’agirait d’arrêter de sortir les répliques à tout bout de champ au bureau ou avec vos amis. Sinon ces amis deviendront des ennemis. Et qui dit ennemi dit bagarre. Et qui dit bagarre dit groupe de musique. Et qui dit musique dit que cet horoscope perd de son sens. Bref, buvez de l’eau et enduisez-vous d’huile.
Le moral est en train de revenir ! C’est terminé cette période sombre, néfaste et maudite qu’on appelle l’hiver ! Enfin le soleil est de retour, tout comme l’être aimé, ne vous inquiétez pas. C’est une bonne nouvelle ça hein ? Parce qu’il ne vous avait pas laissé tomber, il était juste en train d’hiberner ! Comme c’est beau, votre amoureux est un ours.
SCORPION
CAPRICORNE
POISSONS
Un des plus grands problèmes de l’horoscope, c’est parvenir à se renouveler pour éviter de répéter toujours et encore la même chose. Mais avec vous le problème ne se pose pas, vous êtes tellement originaux ! Regardez-moi ça, des vrais leaders d’influence, beaux et charismatiques ! Ça fait plaisir de dire du bien de vous et je ne fais même pas ça parce que j’ai perdu un pari donc profitez-en.
Malgré le fait que le bon sens m’oblige à faire preuve d’un minimum de sympathie, je vais devoir prendre le rôle du méchant et vous dire ce que je pense : est-ce que ça serait possible pour vous de stopper cette comédie et d’enlever ce sourire suffisant lorsque vous vous adressez à quelqu’un ? Cette arrogance vous perdra. Et si vous n’êtes pas contents, j’organise de ce pas un octogone sans règles.
Vous vous souvenez de votre voisin de table à l’école, celui sur lequel vous copiiez tous les exercices ? Lui ne vous a pas oublié. Depuis toutes ces années, il entretient sa rancœur, prépare sa vengeance… Sauf que manque de bol vous avez mieux réussi que lui. La morale de cette histoire ? Trichez un maximum, dites-le aux autres et fondez tous ensemble une secte de gens malsains.
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J’adore les blaireaux ils sont super mignons, j’aimerais bien qu’on arrête de leur faire du mal. Merci <3
Il fera b eau la semain e proch aine j’en suis sûr ! Bill
Welcome Léa, Mathilde et Marguerite, tout plein de bonheur au Bonbon !
Bon re tour à Paris mon a mour ! JDM
ière fois C’est la dern voyage en rs que je pa llègues… co es m ec av L.
ur, ru d’amo Mon Mu ant n te in a ça fait m je trouve 8 ans, et e une rm qu’on fo bonne s è tr t plutô ) ;équipe s <3 Vive nou
Bon vous raconterez votre life plus tard 00:13 tu c pk meuf
Je t’aime toujours maman ! Clem’
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Grand Prix Poésie Présidente du jury ISABELLE CARRÉ
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