Le Bonbon - Paris Centre - Décembre 2020

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BONNES FÊTES

PARIS CENTRE

Décembre 2020 - n° 122 - lebonbon.fr


Photographe : Thomas Reka Modèle : Le Fluide


édito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Artistique

Tom Gordon

Office Manager

Coralie Bariot

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Rédacteur en Chef Nuit

Lucas Javelle

Graphiste

Clément Tremblot

Illustrateur

Antoine Mercier

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Lisa Belkebla Mika Do Morgane Espagnet Lucienne de la Paillade Sarah Sirel Zoé Stène

Social Media Manager

Lionel Ponsin

Photographe

Thomas Reka

Directeur Commercial

Nicolas Delmatto

Head of Sales

Maxime Trosdorf

Directeurs de Clientèle

Aude Gerlat

Chef de Projets

Anouchka Broche Chloé Decombes

Chefs de Publicité

Élodie Chaduc Élodie Gendron Benjamin Haddad Pierre de la Chaise Charlotte Morin

Culture et Partenariats

Antoine Kodio Charlotte Elles

Développeur

Victor Piot

Chefs de Projets Digitaux

Dulien Serriere Florian Yebga

Responsable Vidéo

Tanguy Jacquemier

Journaliste Vidéo

Raphaël Breuil

Motion Designer

Nicolas Grellier

Stagiaire

Solal Sonzogni

Contact

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 10 & 15, rue du Delta - 9e Siret t51058030100040

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QUESTION POUR UN BONBON : QUI SUIS-JE ? 1. Je suis baveuse et bruyante chez les mamies, piquante chez les barbus, précieuse chez les snobs, douce chez les amoureux. 2. Je suis pratiquée plusieurs fois par jour, surtout le matin. 3. Je ne fais aucune différence entre les hommes et les femmes. 4. Vos lèvres me connaissent par cœur et depuis toujours. 5. On peut m’exercer sur de nombreuses parties du corps : le front, la main, les joues, le cou voire les genoux. 6. Je suis symbole de convivialité et de chaleur humaine. Avec moi, les rapports avec vos amis commencent toujours du bon pied. 7. On dit de moi que je suis une coutume typiquement française. 8. En général, je suis au nombre de 2 même si dans certaines régions je suis présente en 3 ou 4 exemplaires. 9. Et surtout, SURTOUT, je suis au chômage technique depuis mars 2020. On me traite un peu comme une malpropre mais j’en comprends parfaitement les raisons. Quand je vois que vous m’avez remplacée par une espèce de salutation avec les coudes, ça me fait un peu mal au cœur et j’espère vraiment faire mon grand retour en 2021. Alors, vous m’avez ? Oui, je suis la bise. Celle que l’on claque, que l’on échange et que l’on fend. D’ici là, ne m’oubliez pas et ditesvous que lorsque les bisous seront revenus, les problèmes auront disparu ! Bonnes fêtes de fin d'année les Bonbons et viva 2021 !


BONNES FÊTES

PARIS CENTRE

Décembre 2020 - n° 122 - lebonbon.fr


Photographe : Thomas Reka Modèle : Le Fluide


LE BONBON, PARTENAIRE OFFICIEL DES SOIRÉES MOINS DE 28 ANS DES CONCERTS DE RADIO FRANCE

PASS

4 CONCERTS

28 €

Photo Adèle Charvet © Marco Borggreve / Graphisme RF/ HMM

MOINS DE 28 ANS

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sommaire

décembre 2020

la bonne adresse

Un concept store pas comme les autres !

06

la bonne bijouterie

Un petit bijou

08

le bon artisan

La maroquinerie artisanale du 9e

09

la bonne optique

La Fabrique de Lunettes

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le bon argentique

Des photos pour toujours !

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la bonne expo

L’art du point de vue

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la bonne étoile

Pomme d’amour !

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la bonne enquête

Covid-19

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le bon shopping

Autant en emporte les feuilles

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Pierre-Auguste Renoir : Le Lavandou (détail), 1894, huile sur toile, collection privée ; Claude Monet : Femme à l’ombrelle tournée vers la droite (détail), 1886, huile sur toile, 131 x 88 cm, Musée d’Orsay, Paris ; Antibes (détail), 1888, huile sur toile, 65,5 x 92,4 cm, Samuel Courtauld Trust, The Courtauld Gallery, London. Pour tous les visuels précédents : © Bridgeman Images. L’exposition immersive consacrée à Yves Klein a été rendue possible grâce à l’aimable autorisation des Archives Yves Klein et à leur précieux concours.

38, rue saint-maur - Paris 11ème

MONET RENOIR chagall prolonga tion jusqu’au 17 janVier 2021

Voyages en Méditerranée

UNE créatioN

Gianfranco iannUZZi - renato Gatto - MassiMiliano siccarDi


bon timing On confectionne une box de Noël solidaire Cette année, Noël a une saveur particulière. Pour apporter un peu de soutien et de douceur aux personnes sans abri qui ont vécu une année encore plus difficile que les précédentes, on confectionne une box solidaire. À l’intérieur d’un carton ou d’une boite à chaussures, on glisse des petites attentions comme une paire de chaussettes, un bonnet, un livre, des produits d’hygiène, de la nourriture et pourquoi pas un mot doux ! À distribuer sans modération.

On découvre la sorcière qui sommeille en nous Et si on avait tous une sorcière en nous ? Il suffirait d’un peu de méditation pour le découvrir. Judith Vieille, une sorcière entrepreneuse, experte en égalité femmeshommes et écoféministe engagée, propose de nous ensorceler lors de séances de méditation créative en ligne, afin d’ouvrir le chemin de cette reconnexion « ô combien nécessaire ». Prêts à rencontrer votre sorcière intérieure et découvrir votre pouvoir (celui du dedans, tel que défini par Starhawk dans Rêver l’obscur) ? À nous les pratiques, rituels et ateliers qui permettent de prendre soin de notre for intérieur. Les 6, 13, 20 et 27 décembre de 11h à 12h Tarif : 7,90 €. En ligne – Outil Zoom

© T. Rambaud

On se délecte de la programmation digitale de l’Institut du monde arabe Qui dit deuxième confinement dit saison 2 pour l’Ima à la Maison, la programmation virtuelle de l’Institut du monde arabe. Au programme : des visites guidées virtuelles inédites des collections, des conseils de lecture pour égayer vos journées confinées mais aussi des performances artistiques pour distraire vos journées qui commencent à sérieusement se ressembler. www.imarabe.org

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la bonne adresse

communiqué

Un concept store pas comme les autres !

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Un Noël un peu particulier est en train de pointer le bout de son nez et on se demande bien comment on va pouvoir continuer à offrir et faire plaisir. Ne vous inquiétez pas, quelles que soient les fêtes que vous passerez, le Bonbon vous a dégoté le bon plan parfait pour préparer ses cadeaux en boutique ou depuis son canapé ! Vous nous suivez ? Il y a quelques mois, on vous parlait déjà de notre coup de cœur pour ce concept store niché rue Béranger, dans le Haut-Marais. Les jumeaux, Michel et Nicolas, ont inauguré il y a tout juste un an cette petite pépite où dénicher une série de cadeaux originaux et ont également digitalisé l’intégralité des super produits proposés pour s’adapter au contexte actuel. Le plus ? Des bougies aux confiseries en passant par les romans graphiques, le prêt-àporter et la papeterie, tous les petits créateurs sont français ! Twins Concept Store rime aussi avec convivialité, d’ailleurs on adore s’y poser entre deux achats pour le goûter. Ici, on déguste un bon café accompagné d’un pastel de nata de compet’ préparé avec amour par Don Antonia. L’occasion de discuter et de se faire conseiller par les deux garçons qui connaissent tous leurs petits créateurs par cœur. Si toutefois vous voulez faire l’impasse sur l’ambiance coffee shop, vous pourrez passer directement par l’e-shop. En ligne, les Parisiens en manque d’inspiration seront servis par près de 400 références produits ; autant vous dire qu’il est quasiment impossible de ne pas trouver son bonheur parmi toutes ces idées dénichées avec cœur par ces deux passionnés. On craque littéralement pour les sweats et t-shirts en coton bio Missive, une jolie petite marque française – fabriquée dans la région de Porto – qui propose de les personnaliser grâce aux lettres et signes à scratcher. On aime également les t-shirt brodés signés Lundi au soleil, les sneakers Caval ou encore les puzzles Peace and Love qui procurent un vrai moment

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méditatif et dont on est devenu totalement addict. Côté beauté, on opte pour les parfums naturels et vegans 100Bon. Enfin, les férus de décoration seront comblés par les portesavon Studio Valentine faits main à Lyon ou encore par les bougies Herbivores fabriquées à Voltaire, dont les parfums envoûtants embaumeront l’intérieur. En bref, que ce soit accueilli par les deux frérots ultra souriants ou via leur site sur lequel on risque bien de passer des heures… vous trouverez sans aucun doute votre bonheur ! • Z.S. Twins Concept Store 7, rue Béranger – 3e Métro République


Un petit bijou Il y a encore quelques mois, il fallait traverser la Seine pour avoir la chance de se procurer ces jolis bijoux chics et bohèmes. Pour notre plus grand bonheur, la petite sœur de l’une des bijouteries fantaisie les plus cool de Paris est née cet été en plein cœur de Châtelet et on s’en réjouit ! Avis aux passionné.e.s de petits bracelets, boucles d’oreilles et autres colliers ultra branchés, la boutique aux bijoux de créateurs qui faisait déjà chavirer les cœurs de la Rive gauche vient d’élire domicile rue des Lombards. Un lieu tout à fait charmant à la déco florale et au style apaisant, où il fait bon dénicher de petites pépites d’excellente qualité. Par ici la visite guidée ! « Je sélectionne mes bijoux en arpentant les salons. C’est mon côté féminin, j’adore regarder ce que les femmes portent et leur proposer

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le plus large choix de produits haut de gamme à petits prix (de 19 € à 149 € max). », nous confie Malik, le patron. Non seulement Carmen propose une infinité de modèles en plaqué or 3 microns, en argent 925 ainsi qu’en acier inoxydable mais en plus, il nous est impossible de nous en lasser puisque la boutique sort tous les jours des nouveautés ! Pas étonnant que l’on trouve systématiquement notre bonheur. En parallèle, Soraya, la maîtresse des lieux, nous dévoile une sélection de maroquinerie absolument canon composée de petits sacs, portefeuilles et pochettes provenant de fabricants italiens. Vous l’aurez compris, que ce soit pour se faire plaisir ou pour offrir, Carmen est le temple des petites attentions qui redonnent le sourire ! • Z.S. Carmen 33, rue des Lombards – 1er 96, rue d’Alésia – 14e Instagram : @laboutiquecarmen Tél. : 06 64 84 85 19 Ouvert tous les jours

communiqué

la bonne bijouterie


© Roman Jehanno

le bon artisan

La maroquinerie artisanale du 9e Niché dans une jolie arrière-cour du 9e, l’atelier d’Adrien Penso regorge de petites merveilles : mini-sacs, cabas, weekenders (pour les escapades en week-end), porte-cartes… il y en a pour tous les goûts. Ancien membre de l’équipe de France d’escrime, Adrien est un véritable passionné. Après avoir fait une école de commerce, il décide de monter sa propre entreprise et se tourne vers une activité artisanale qui lui permet de travailler avec ses mains et d’exprimer sa créativité :

la maroquinerie. Ses créations sont élégantes, ultra-quali, originales et toute la production est 100 % française. Cela fait aujourd’hui 5 ans qu’il a débuté son activité d’artisan maroquinier et on peut dire qu’il a largement su relever le défi. Pour trouver les meilleurs cuirs, il n’hésite pas à parcourir tout Paris et récupère notamment les stocks non utilisés des grandes maisons françaises. Les sacs sont personnalisables : choix de la couleur, de l’anse, marquage… vous pouvez confectionner un sac complètement à votre image. Adrien met un point d’honneur à avoir un relationnel convivial avec ses clients, il a d’ailleurs mis en place des ateliers pour permettre aux plus curieux de venir créer leur sac directement à l’atelier. Si vous vous sentez l’âme aventureuse et que vous aimez faire quelque chose de vos 10 doigts, cet atelier est clairement pour vous ! Bref, pour soi ou pour offrir, l’Atelier Penso a tout bon ! • C.D. Atelier Penso 25, avenue Trudaine – 9e Site web : atelierpenso.com Instagram : @atelier_penso_paris

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communiqué

la bonne optique

La Fabrique de Lunettes Que du plaisir ! Si vous souhaitez changer de look sans changer d’identité, ce lunetier au style bien particulier, vintage et un brin pop art, est l’opticien qu’il vous faut. 10


Il règne en tout cas entre ces murs une atmosphère arty et design que le génial artiste new-yorkais Andy Warhol, avec ses lunettes flamboyantes, aurait certainement appréciée. D’ailleurs, fût-il en quête d’une nouvelle paire de lunettes, il aurait assurément trouvé son bonheur chez Déborah et Alexis, les deux adorables propriétaires des lieux. Avec un très grand choix de montures pour toutes les bourses réparties en quatre espaces (femme, homme, enfant, solaire), un favoritisme revendiqué pour le made in France et des marques partenaires originales et prestigieuses sans être hors de prix (Caroline Abraham, Nathalie Blanc, Emmanuelle Khanh, Chloé, Tom Ford, Play it Again…), l’offre qui nous est faite ici a de quoi séduire, pour ne pas dire qu’on ne pourrait pas la refuser... D’autant plus quand une catastrophe survient – vous avez cassé ou perdu vos lunettes –, le montage des verres se fait en 15 minutes dans 80 % des corrections ! Allez, ajoutez 10 minutes pour le contrôle de la vue, gratuit et sans rendez-vous.

Mais la Fabrique de Lunettes, c’est aussi un espace de vie et d’échange où l’on vient passer du bon temps, discuter avec des professionnels diplômés, passionnés par leur métier, boire un café en feuilletant un magazine de mode des années 60 ou encore attendre que Michel(le) veuille bien se décider en claquant des gamelles sur le baby-foot. Et pour que toute la famille y trouve son compte, l’espace enfants comprend un combiné télé-lecteur de DVD des plus efficaces. Si l’achat d’une nouvelle paire de lunettes a quelque chose d’éminemment pragmatique et matériel, le faire à la Fabrique de Lunettes devient un plaisir qu’on s’octroie en famille ou en amoureux, comme une sortie au musée ou au cinéma. Dans tous les cas, en sortant, on fait à haute voix les mêmes exclamations : « quel kiff ! » ou « je ne vous dis pas merci, je vous dis bravo ! ». • L.H. La Fabrique de Lunettes 11, boulevard du Temple – 3e Tél. : 01 77 39 29 43 Paris03@lafabriquedelunettes.fr

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le bon argentique

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À l’heure du tout numérique, que reste-t-il dans nos appartements ? Nos CD et DVD ont été jetés, nos livres ont été numérisés et les albums photos se sont vidés pour faire place à des mémoires de téléphone pleines à craquer. Alors que tout semble dématérialisé, un insoumis œuvre en plein cœur du Marais pour nous refaire le portrait. Rencontre avec un photographe d’un autre temps.

Des photos pour toujours ! « Je me suis formé à ce savoir-faire artisanal parce que je suis tombé amoureux du rendu vintage et intemporel. » Une drôle de machine trône au milieu du studio, un engin qui servait aux peintres de la Renaissance et qui, à partir du XIXe siècle, fut employé comme chambre photographique. À l’époque, certains photographes l’utilisent pour réaliser des clichés argentiques sur plaque de verre, un procédé complexe appelé collodion humide que Thibaut est l’un des rares à maîtriser. Photographe professionnel depuis plus de 10 ans, il est à la fois artiste et artisan. « Lorsque les personnes arrivent au studio photo, j’arrive à capter ce qu’elles dégagent et je sais tout de suite quoi leur proposer, mais je dose bien sur mon intervention en fonction de leurs volontés. Ce que je trouve intéressant, c’est l’effet intensificateur de personnalité du procédé. » Les étapes de fabrication du négatif sont nombreuses et passionnantes. De l’émulsion à la révélation en passant par la coulée et la plongée, Thibault nous embarque dans tout le processus de création. « La première plaque de verre date de 160 ans et est toujours en excellent état », nous explique le passionné ;

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une dimension de l’objet et de la transmission qui tranche avec les milliers de clichés que l’on garde bien au chaud dans notre smartphone sans jamais les regarder.

“ Lorsque les personnes arrivent au studio photo, je sais tout de suite quoi leur proposer. Ce que je trouve intéressant, c’est l’effet intensificateur de personnalité du procédé ” Cette technique authentique rend l’expérience unique en resacralisant la capture de l’instant. Ici, on prend le temps (environ 1h30) et c’est ce qui rend le moment puissant ! Un portrait de caractère immortel, réalisé par un artiste à la fois bienveillant et rebelle. • Z.S. Studio Puyfontaine 4, rue des Guillemites – 4e Tél. : 06 20 08 59 22


la bonne expo

L’art du point de vue Pour sa première exposition en France, la talentueuse artiste américaine Wu Tsang a choisi de transformer Lafayette Anticipations en un lieu d’exception et nous propose d’y vivre une expérience où la musique, la danse, l’architecture, le théâtre et la performance contribuent à nous embarquer dans les mondes de la nuit et du sacré. 14


C’est dans les décors des clubs queer historiques, de vaisseaux qui remontent le temps en mer de Chine méridionale ou encore de voyages mythiques sur l’île grecque de Lesbos que l’œuvre de Wu Tsang s’épanouit depuis plus de dix ans. À travers ses œuvres vidéos et ses installations originales, l’artiste associe le documentaire, la narration et le fantastique pour révéler des histoires individuelles et collectives dissimulées et marginalisées. Les différents espaces nous plongent dans une atmosphère mystérieuse où sont rassemblées des œuvres inédites et plus anciennes de l’artiste américaine. Mais la pièce maîtresse de l’exposition est sans nul doute l’installation vidéo monumentale The Show Is Over (2020), forme d’opéra en plusieurs tableaux dans lequel des danseur.euse.s et performeur.euse.s évoluent au rythme du texte Come on, get it ! de Fred Moten, poète et académicien afro-américain. Évoquant les héritages de l’Histoire liés à la blackness tels que les luttes, l’oppression et les rapports de pouvoir, l’œuvre déploie les thèmes d’aliénation et de libération.

« The Show Is Over s’est construit au fil d’une série de performances (…) sur la base du poème évolutif Come on, get it ! de notre collaborateur Fred Moten. (…) Nous avons passé du temps ensemble à discuter, écouter de la musique, lire, faire de nombreuses recherches et à tracer les références infinies au poème de Fred. L’une des références devenue particulièrement importante était l’essai rédigé par James Baldwin en 1966 pour le magazine The Nation : intitulé “Reportage en territoire occupé”, il abordait la tristement célèbre affaire des Harlem Six. Son texte est un réquisitoire enflammé contre le racisme de la police aux États-Unis, et bien qu’il ait été écrit il y a plus d’un demi-siècle, il n’a malheureusement rien perdu de son actualité. », confie l’artiste. Une exposition saisissante qui incarne la résistance des minorités. À ne pas manquer. • Z.S. Wu Tsang, Lafayette Anticipations 9, rue du Plâtre – 4e Exposition gratuite Du 21 octobre 2020 au 28 février 2021

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la bonne adresse

Chaque année, un Parisien produit plus de 450 kg de déchets, dont 277 kg d’ordures ménagères, selon l’ADEME. Quant aux déchets plastiques, ce sont 8 millions de tonnes qui sont déversées dans les océans, soit 206 kg de plastique par seconde. Et si, en cette fin d’année, on décidait de jeter moins ? Pour nous aider, on peut compter sur le temple du vrac, installé rue Notre-Dame-de-Nazareth.

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communiqué

De l’amour en vrac


Voilà donc une adresse dont il sera désormais difficile de nous passer. Tout droit venue d’Italie et installée depuis 2 ans en plein centre de Paris, Negozio Leggero tranche avec notre manière de consommer et entend bien en finir avec les déchets. Ici, pas d’emballage superflu et un prix au poids établi pour la plupart des produits. Pauline, la gérante, et sa team Éléonore et Flavia sont là pour nous guider, nous servir avec le sourire et nous aider à réguler les quantités : « Je ne voulais pas reproduire les défauts de la grande distribution, je souhaitais créer un vrai commerce de proximité avec du lien social et le sens du service. ». Côté produits, l’enseigne vise la super-qualité. « La plupart des produits viennent d’Italie et ont tous été sélectionnés par Ecologos – un institut de recherche sur l’environnement – afin de s’assurer que l’ensemble des acteurs de la filière aient été correctement rémunérés et que chacun des produits ait été fabriqué de manière artisanale. On travaille uniquement avec des producteurs qui n’utilisent pas de bâche en plastique ni de pesticides et le peu de produits exotiques que l’on propose sont issus du commerce équitable », explique-t-elle.

“ Je ne voulais pas reproduire les défauts de la grande distribution, je souhaitais créer un vrai commerce de proximité avec du lien social et le sens du service. ” Negozio Leggero propose près de 1 500 produits ; miels, confitures ou purée d’amande dans des bocaux en verre dont il fait la consigne, cosmétiques sans plastique comme des crèmes de rasage végétales mais aussi du beurre de cacao, beurre de karite, huile de coco, monoï, gommage doux, cire à épiler, dentifrice ou henné. On adore les dizaines de tisanes proposées et le mélange d’épices “vin chaud” pour les longues soirées d’hiver. Certains produits sont encore plus originaux, comme la betterave déshydratée ou les différents risottos déjà prêts à être cuisinés. Un lieu où les premiers gestes pour consommer durable et responsable sont désormais accessibles à tous les Parisiens ayant le désir de sauvegarder la planète. • Z.S. Negozio Leggero 37, rue Notre-Dame-de-Nazareth – 3e Le lundi de 15h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 20h

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la bonne étoile

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Texte : Sarah Sirel

Photographie : Thomas Reka


À 24 ans, Pomme est particulièrement mature et n’a pas sa langue dans sa poche. Dans un univers folk et mélancolique, elle chante ses angoisses, ses peines et ses joies, et prend position pour le féminisme, la cause environnementale ou l’antiracisme. Une deuxième réédition des Failles, son dernier album couronné cette année d’une Victoire de la musique, est sortie pour Halloween, alors que la chanteuse annonce une tournée pour 2021.

Pomme d’amour ! Il y a eu l’édition des Failles de septembre 2019, puis les Failles Cachées pour les Victoires en février. Que trouve-t-on dans la nouvelle spécial Halloween ? Pomme : Trois nouveaux morceaux dont je suis très fière, une instrumentale en feat avec Flavien Berger que j’adore, et deux nouvelles chansons piano-voix ambiance Halloween, une fête qui m’inspire beaucoup. Cette fois normalement c’est la dernière édition, mais c’est aussi un moyen de préparer la suite, d’annoncer la couleur du prochain album. J’ai envie de jouer plus de piano, qui n’est pas mon instrument principal et qui m’offre un certain lâcher-prise que je n’ai pas avec la guitare que j’utilise au quotidien. C’est plus instinctif. Dans cet album, tu poses un bilan sur ta vie pas toujours facile en abordant les amours homosexuelles, le manque de confiance en soi, la comparaison aux autres… P : En tant que femme lesbienne, je suis confrontée à une société pas toujours hyper ouverte, et mon processus c’est d’écrire des chansons là-dessus. C’est comme si c’était un moyen pour moi de parler de sujets dont je n’arrive pas à parler à l’oral, ça m’aide

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à capter des choses que je ne comprends pas. C’est mon seul moyen d’extérioriser. L’écriture d’une chanson, pour moi, c’est cathartique, je n’ai pas ce rapport feel good à la musique. Cet album a été écrit dans une période charnière de transformation, de passage à l’âge adulte, et s’accompagne d’une introspection sur l’enfance. Il marque ta naissance en temps que femme ? P : Complètement. Entre le premier et le deuxième album, je suis devenue une adulte, je suis passée de 19 à 22 ans et il y a un truc assez marquant quand tu sors de l’adolescence. Les trois dernières années de ma vie ont été très intenses en rencontres, en voyages, en expériences professionnelles, en joies, en peines… J’ai l’impression de m’être métamorphosée, d’avoir appris beaucoup et d’avoir ouvert les yeux sur plein de choses pas toujours super, sur mes privilèges, sur ma place dans le monde. J’ai d’ailleurs l’impression que mon deuxième album parle moins de moi, je me positionne plus comme quelqu’un d’extérieur qui regarde une situation, qui se décentralise.


la bonne étoile Tu te reconnaissais dans quoi, adolescente ? P : J’adorais Lady Gaga, elle faisait des trucs extrêmes et je trouvais ça trop stylé, moi qui étais très sage et bonne élève – d’ailleurs ce n’est qu’en arrivant à Paris à 18 ans que j’ai fait des expériences de vie avec les soirées et l’alcool. J’écoutais Cœur de Pirate et pas mal de musique française, de country ou de folk des années 70 comme Dolly Parton ou Joan Baez. J’ai toujours eu une fascination pour les histoires fantastiques comme Harry Potter, Charmed, tous ces mondes dans lesquels on aurait adoré vivre. Ça se ressent dans mon identité visuelle d’ailleurs.

“ J’ai l’impression de m’être métamorphosée. J’ai d’ailleurs l’impression que mon deuxième album parle moins de moi, je me positionne plus comme quelqu’un d’extérieur qui regarde une situation, qui se décentralise. ” 20

Tu écrivais en août que tes failles étaient encore plus à vif en ce moment. Comment vis-tu la situation actuelle ? P : Comme la situation change tout le temps, que tout évolue et que rien n’est stable, il est difficile de garder une constante dans sa santé mentale. Le milieu de la musique est l’un des plus touchés, on ne peut presque rien faire et le peu qu’on arrive à faire impose des conditions tellement compliquées que ce n’est pas très agréable. Malgré le fait que je sois contente de remonter sur scène, ça n’a rien à voir avec d’habitude, je ne peux pas regarder les gens dans les yeux, eux ne chantent pas… Je me sens chanceuse mais je me demande combien de temps ça va durer et comment je vais faire pour continuer à faire mon métier. C’est une période difficile qui m’atteint beaucoup dans mon quotidien, et je suis très forte pour garder les émotions, ne rien dire et péter des câbles après coup, tout me prendre dans la gueule. Mais je vois une psy que j’adore. 302. C’est le nombre de témoignages récoltés par MusicToo. Un chiffre délirant ou peu étonnant ? P : Moi ça ne m’étonne pas car je suis au “cœur de l’action” : je suis une femme, qui travaille dans la musique, et j’ai subi beaucoup de sexisme. Je suis contente qu’il y ait un processus en cours de libération


Pomme

de la parole, et j’espère que ça va avoir un impact et qu’il y aura des conséquences réelles. Le chiffre ne m’étonne pas, il est alarmant mais quand on s’intéresse un minimum à ces causes, on se rend compte que c’est ça la réalité. 302, c’est une infime partie du chiffre total car énormément de femmes n’ont pas osé témoigner, ce n’est malheureusement qu’un petit pourcentage de la réalité des femmes dans l’industrie de la musique et dans la société en général. Tu n’es pas seulement féministe, tu es aussi engagée pour la cause environnementale et tu es végétarienne. Toutes les causes sont intrinsèques ? P : Ma mère est végétarienne donc j’ai toujours été sensible à ces causes, et ça s’est aiguisé au fur et à mesure de ma prise de conscience et de mon développement. Pour moi, effectivement, le féminisme est lié à l’écologie, qui est liée au racisme, car le pouvoir est entre les mains de quelques personnes qui créent un système qui perpétue toutes ces violences et ces discriminations. Je lis beaucoup de livres sur

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l’éco-féminisme et le croisement des luttes, et j’ai découvert que c’est cool de se battre pour des choses qui nous concernent – pour moi le féminisme en l’occurrence – mais c’est aussi cool de se battre pour des choses qui ne nous concernent pas directement. J’avais tendance à fermer les yeux sur les causes qui ne me touchaient pas, mais c’est quelque chose que j’essaie de déconstruire. C’est pour ça que le racisme, c’est aussi le problème des Blancs, et c’est mon devoir de m’intéresser à la cause et de m’instruire sur le sujet. Pomme, est-ce que tu manges 5 fruits et légumes par jour ? P : Pas du tout ! J’aimerais te répondre que oui mais je mange des bananes et c’est à peu près tout. Je mange aussi beaucoup de courges, mais je crois que c’est pas un légume à proprement parler, c’est une cucurbitacée, ça compte ? Les Failles Cachées Édition Spécial Halloween / Polydor Les 27, 28 et 29 mai 2021 à L’Olympia


la bonne enquête

Covid-19

Mesures renforcées, libertés confinées, Français déprimés ! 22

Texte : Manon Merrien-Joly

Photos : Istock


La deuxième vague du Covid-19 a déferlé sur la France au mois de novembre. En conséquence, de nouvelles mesures de distanciation sociale ont été adoptées pour réduire les risques de contamination, dont un deuxième confinement. Des mesures qui s’accompagnent de craintes concernant la restriction des libertés individuelles et sociales, ainsi que des droits fondamentaux. L’État de droit prendrait-il également ses distances ?

Le 14 octobre dernier, le président de la République Emmanuel Macron annonçait devant Anne-Sophie Lapix, Gilles Bouleau et 20 millions de téléspectateurs la mise en place d’un couvre-feu de 21 heures à 6 heures en Île-de-France et dans huit autres métropoles françaises. Celles et ceux qui enfreindront le respect des consignes écoperont d’une amende de 135 €. Au bout de trois récidives, les contrevenant.e.s s’exposent à une peine de 6 mois de prison et à une amende de 3750 €. Le 17 octobre dernier, l’état d’urgence sanitaire (créé spécialement pour faire face à la propagation du Covid-19 et imposé du 23 mars au 20 juillet) a été rétabli. Le 29 octobre dernier, le président de la République annonçait la mise en place d’un deuxième confinement. Pendant ce deuxième confinement, le mardi 24 novembre, les députés adoptaient la loi “sécurité globale” en première lecture, et ce malgré les vives critiques émises par plusieurs élus, associations de défense des droits humains et syndicats de journalistes, sans parler des milliers de personnes descendues dans les rues pour protester.

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En cause ? L’article 24, qui a cristallisé les tensions par sa vocation à punir d’un an de prison et 45 000 € d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte « atteinte à leur intégrité physique ou psychique ». Les dispositions sur les caméras piétons et l’utilisation des drones ont également suscité l’inquiétude de plusieurs associations citoyennes. Depuis plusieurs semaines, la presse internationale met également en lumière l’inquiétude et les divisions des Français. Ainsi, le Guardian dépeint une colère nationale qui « grandit face à l’utilisation de la force brutale par la police française lors du démantèlement d’un camp de réfugiés » (faisant référence aux événements du lundi 23 novembre sur la place de la République à Paris) tandis que le Financial Times affirme que « La guerre de Macron contre le séparatisme islamique ne fait qu’accroître les divisions en France ». La France est-elle encore le pays des Droits de l’Homme ? La question mérite d’être posée.


la bonne enquĂŞte

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“ Il faut que cette mesure réponde vraiment à l’objectif poursuivi et n’aille pas au-delà du nécessaire. Il faut que l’État montre qu’il n’y a pas d’autre moyen moins restrictif et que l’atteinte aux libertés fondamentales n’est pas trop forte ”

LE PRINCIPE DE PROPORTIONNALITÉ AU CŒUR DU DÉBAT Vincent Delhomme est chargé d’étude pour le think tank Génération Libre, qui pilote l’Observatoire des Libertés Confinées. Cette plateforme en ligne fait un état des lieux de près des restrictions apportées aux libertés et droits fondamentaux pendant l’épidémie de Covid-19 en France, en se concentrant sur quatre aspects : l’État de droit/ la démocratie, les libertés publiques, le droit du travail et les libertés économiques, au niveau national. « L’idée est que toutes ces mesures devaient être abolies en temps voulu et que toutes les libertés suspendues devaient nous être rendues. », détaille Delhomme. Les libertés collectives garantissent la place de chacun dans la société : citons la liberté de manifester, le droit de grève et la liberté d’association, des libertés qui se sont vues restreintes par les dernières mesures instaurées. Les restrictions décidées par le Gouvernement, et notamment par la mise en place de l’état d’urgence, doivent obéir au principe de proportionnalité, rappelle Vincent Delhomme : « il faut que cette mesure réponde vraiment à l’objectif poursuivi et n’aille pas au-delà du nécessaire. Par exemple pour que le couvre-feu soit considéré comme proportionné, il faut que l’État montre que son instauration va bien permettre d’améliorer la situation sanitaire, qu’il n’y a pas d’autre moyen moins restrictif permettant de limiter la circulation du virus de la même manière, et que l’atteinte aux libertés fondamentales n’est pas trop forte compte tenu du bénéfice attendu en matière de santé publique. ». Depuis le mois de mars, le Gouvernement a dû prendre des décisions dans un délai extraordinairement court et un contexte inédit : le fil rouge des mesures adoptées est la réduction des contacts rapprochés entre les personnes. « Cela est passé par des restrictions aux déplacements/regroupements privés (qui reviennent maintenant) et par une modification du fonctionnement des pouvoirs publics (état

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la bonne enquête d’urgence), notamment de la justice (là les mesures attentatoires aux libertés publiques ont été levées). À côté de ça, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures dérogatoires de soutien à l’activité économique, notamment en adaptant certains aspects du droit du travail. », résume Vincent Delhomme. AVENIR INCERTAIN, MANQUE DE PERSPECTIVES : DES CONSÉQUENCES SUR LE MENTAL Ces mesures restrictives s’accompagnent d’effets sur le moral des Français.e.s, qui vivent non seulement avec des mesures très restrictives, mais parfois infantilisantes aux yeux de certains. « On a besoin de donner du sens aux choses, d’avoir des perspectives : l’avenir est incertain, il y a une perte de contrôle, l’impossibilité de se projeter et l’incertitude du jour suivant. », analyse JeanChristophe Seznec, psychiatre et auteur de Débranchez votre mental, trucs et astuces pour ne plus ressasser et profiter de la vie, aux éditions Leduc.

“ On a besoin de donner du sens aux choses, d’avoir des perspectives : l’avenir est incertain, il y a une perte de contrôle, l’impossibilité de se projeter et l’incertitude du jour suivant. ” Le psychiatre conseille de voir du monde, tout en gardant les distances sociales, de se mettre en mouvement, de maintenir une activité physique à l’extérieur et chez soi. « La méditation et la pleine conscience s’avèrent très utiles dans ce contexte, pour sortir de cette position de lutte contre un ennemi qu’on ne voit pas. » Il souligne également l’importance de préserver la capacité émotionnelle à ressentir. « Il faut pouvoir compenser la balance émotionnelle avec le lien social, les émotions de joie, tout ce qu’on fait sur le corps. C’est bien de faire des actions pour diminuer le risque infectieux, mais il ne faut pas qu’on confronte la population à un autre risque moral. » Cette deuxième vague est marquée par l’hostilité des Français.e.s, les couacs du Gouvernement et des décisions verticales reçues par une population excédée d’être infantilisée. Avec la crise sanitaire ainsi que les choix faits en matière de sécurité, la démocratie semble ainsi s’éloigner de l’un de ses principes fondateurs, les libertés publiques, avec sous le bras, la confiance des Français.e.s. Si ces dernier.e.s ont été bercé.e.s par des récits de résistants, c’est plus que jamais le moment de s’en souvenir. Pour aller plus loin : Ennemis d’État. Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes, de Raphaël Kempf aux éditions La Fabrique

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Taureau Amour : Vous traversez actuellement et depuis plusieurs mois déjà l’équivalent affectif du désert de Gobi. Allez courage, plus que 1 387 km. Argent : Malheureux au jeu, heureux en amour, pas vrai ? Eh bien pour vous, et assez logiquement, on recommande l’abus de Banco au PMU du coin. Santé : Cette satanée otite refait des siennes.

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Amour : L’amour de votre vie vous a quitté.e. Flûte ! En même temps si cette délicieuse personne vous a quitté.e, c’est que ce n’était pas la bonne, du moins c’est ce qu’il faut que vous vous disiez. Argent : C’est un peu la dèche, on va pas se mentir. En même temps et comme le disait Kool Shen, « de toute façon y’a plus de boulot / la boucle est bouclée le système a la tête sous l’eau. » Santé : #Tousanticovid

Cancer Amour : Vous répétez devant votre miroir une entame de conversation avec votre collègue Michel.le. Arrêtez de flipper bon sang, vous risquez quoi au pire ? Que Michel.le ne revienne pas vers vous asap ? Allez, courage ! Argent : Vous économisez depuis des semaines dans la perspective d’une soirée avec Michel.le, du coup ben ça va à ce niveau-là. Santé : Fumez du CBD, c’est légal et ça vous détendra un peu.

Amour : L’amour, ce n’est pas se regarder dans les yeux, mais regarder ensemble dans la même direction, disait Saint-Exupéry. Enfin, un truc comme ça. Il n’avait pas tort, mais cette direction, quelle est-elle ? À vous de le trouver. Argent : Anticapitaliste convaincu que vous êtes, cette section ne vous concerne pas. Santé : On vous l’a déjà dit 100 fois, préservez vos proches, notamment les personnes âgées.

Vierge Amour : Vous filez le parfait amour avec Michel.le, vous êtes heureux, épanoui.e, vous avez l’impression de vous compléter parfaitement, et tout ceci est excessivement énervant. Un peu de décence ! Argent : Grâce à l’apport non négligeable de Michel.le, vous allez pouvoir investir dans la pierre. Bravo à vous, c’est génial, mais gardez-le pour vous, merci. Santé : Même pas un petit rhume, on n’en peut plus de vous.


décembre 2020 Balance Amour : On se marrait bien quand même quand on avait 15 piges, des rêves plein la tête et une libido qui débordait carrément dessus. Aujourd’hui, vous avez presque oublié ce qu’est faire l’amour. Essayez de vous en rappeler. Argent : Une augmentation se profile, rétribution bien méritée à votre fidélité et votre assiduité au travail. Santé : La résistance au froid tient en trois mots : soupe, thé, tartiflette.

Scorpion Amour : « Que vous êtes joli, que vous me semblez beau. » disait le renard au corbeau. Attention à ne pas vous laisser séduire par un esprit malin qui n’en voudrait qu’à votre fromage ! Cela dit c’est vrai que vous êtes joli.e. Argent : Vous avez une légère tendance à dépenser vos sous dans des trucs inutiles, comme ce superbe égouttoir design. Ressaisissez-vous. Santé : Homéopathie par-ci, sophrologie par-là.

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Verseau

Sagittaire Amour : Votre conception libertaire du couple commence à sérieusement embarrasser votre moitié. Une discussion s’impose, il va falloir bien préparer vos arguments. Argent : Tous vos potes gagnent mieux leur vie que vous, oui, mais vous êtes le seul qui êtes vraiment heureux. Alors, qui avait raison lors de ce dîner de fin d’études où vous aviez tous fini la tête à l’envers ? Santé : Gaffe aux IST et MST...

Amour : Ça fait une paye que vous ne pensez plus à ce genre de contingences. Le célibat vous va très bien, vous êtes pleinement épanoui.e et votre chat vous donne l’affection qui pourrait vous manquer si d’aventure vous étiez tenté.e d’y penser. Vous êtes sûr.e ? Argent : Votre copain informaticien vous saoule avec les bitcoins, il serait peut-être temps de l’écouter. Santé : Des difficultés à avaler.

Capricorne

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Amour : Vous avez vu Laurence Anyways ? Le film de Xavier Dolan expose l’une des plus belles relations amoureuses jamais imaginées pour le grand écran, alors si vous ne l’avez pas vu, voyez-le. Et sinon, revoyez-le. Argent : Ça commence à être compliqué, il va falloir revoir l’ordre de vos priorités. Les bibelots en forme de dauphin par exemple, en dernier. Santé : Mal aux articulations ? Vous vieillissez, voilà tout...

Amour : Vous avez trouvé chaussure à votre pied, il s’agit maintenant de bien attacher les lacets. Pour ce faire, soyez juste, attentif, généreux et patient. Normalement avec ça, ça devrait bien se passer pendant au moins quelques années. Argent : Vous rêvez de vous acheter une belle voiture ? Achetez plutôt un beau vélo, on est en 2020 nom de Dieu. Santé : Évitez de manger gras, et bouffez des graines.


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Le personnage de Largo Winch a été créé par Jean Van Hamme en 1973. La série BD a été créée par Jean Van Hamme et Philippe Francq en 1989. Francq – Giacometti © Dupuis, 2020.


* LE TEMPS EST CE QUE VOUS EN FAITES.


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