Le Bonbon - Paris Centre - Juin 2021

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PARIS CENTRE

Juin 2021 - n° 124 - lebonbon.fr


Exposition Mai-août 2021 Hôtel de Ville

Entrée gratuite Inscription obligatoire quefaire.paris.fr/SimoneVeil #nousvousaimonsmadame


Edito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Artistique

Tom Gordon

Office Manager

Quentin Mercier

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Rédacteur en Chef Nuit

Lucas Javelle

Graphiste

Antoine Mercier

Secrétaire de Rédaction

Robert de la Chapelle

Rédacteur·ice·s

Lisa Belkebla Mika Do Morgane Espagnet Manon Merrien-Joly Sarah Sirel Zoé Stène

Stagiaire

Agathe Sourang

Social Media Manager

Lionel Ponsin

Photographe

Thomas Reka

Directeur Commercial

Nicolas Delmatto

Head of Sales

Maxime Trosdorf

Directrice de Clientèle

Aude Gerlat

Cheffes de Projets

Anouchka Broche Chloé Decombes

Chef de Projet Junior

Benjamin Haddad Paul Delaporte

Culture et Partenariats

Antoine Kodio Charlotte Ellès

Développeur

Victor Piot

Chefs de Projets Digitaux

Dulien Serriere Florian Yebga

Responsable Vidéo

Tanguy Jacquemier

Journaliste Vidéo

Raphaël Breuil

Monteur Vidéo Junior

Tahys Adele

Contact

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040

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Ah, les terrasses… ces petits coins de paradis nous avaient terriblement manqué ! Symbole éclatant du savoir-vivre à la française, nous voilà en mesure de regoûter aux plaisirs simples du farniente, du tchin-tchin intensif et de la contemplation rêveuse.

Pierre de la Chaise

Conceptrice-Rédactrice Junior Gala Fernandez Chefs de Publicité

Pendant des mois, ce qui nous semblait autrefois “normal” est devenu exceptionnel. Oui, pendant des mois, le hasard, l’imprévu et l’improvisé – qui font le sel de l’existence – ont été salement amochés par les restrictions sanitaires et nous avons presque oublié le bonheur de prendre quelqu’un·e par la main, de le serrer dans nos bras ou de passer une soirée avec des inconnu·e·s. Notre vie s’est cristalisée, en espérant que notre dimension sociale revienne et, enfin, le 19 mai dernier, celle-ci a repointé le bout de son nez avec la très attendue réouverture des terrasses.

Avec le sourire jusqu’aux oreilles, nous n’avons jamais autant apprécié les fumées de cigarette du voisin relou d’à côté, le prix parfois prohibitif des consommations et le speed naturel des garçons de café. « L’enfer, c’est les autres » écrivait Sartre, mais jamais sur une terrasse et surtout après un confinement long, trop long… Alors faisons pleuvoir les pourboires, péter les ardoises et, dans un même élan, terrassons l’ennui joyeusement vissé·e·s sur nos chaises au soleil ! Courage, la fin du tunnel est proche ! Mika Do


CONSTELLATIONS festival international d'arts numériques

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NOE-NOAH Fonds européen de développement régional | Europäischer Fonds für regionale Entwicklung

DE METZ


juin 2021

© Romain Garcin

Sommaire

le bon resto

May Asia, le nouveau resto festif du 2e

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le bon concept

We Art From Paris, le concept store

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le bon voyage

Lausanne, la meilleure petite ville du monde

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le bon coiffeur

Home sweet home

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le bon opticien

Plus belle la vue

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la bonne friperie

Une nouvelle friperie de 125m2 au cœur du 2e

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la bonne étoile

Caballero & JeanJass, « l’union fait la force »

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la bonne enquête

L’amour en temps de crise

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Red Velvet

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le bon shopping 3



Bon timing

© kisling_nu_cubiste

On redécouvre l’école de Paris Durant la 1e moitié du 20e siècle, de nombreux artistes juifs, venus de toute l’Europe et de l’Empire russe, débarquent à Paris. Le musée d’art et d’histoire du Judaïsme nous propose de redécouvrir cette scène artistique et cosmopolite sans précédent, dont faisaient partie Modigliani, Soutine ou encore Chagall – certainement influencés par le contexte libre et moderne de la capitale. Chagall, Modigliani, Soutine… Paris pour école, 1905 – 1940 Musée d’art et d’histoire du Judaïsme 71, rue du Temple – 3e Du 17 juin au 31 octobre

29 mai 1974, Simone Veil au Conseil des ministres à l’Elysée © Keystone-France/GAMMA RAPHO

On admire la superbe expo sur Simone Veil Première femme ministre de la Ve République en 1974, première présidente du Parlement européen en 1979, Simone Veil a occupé pendant quarante ans une place à part dans la vie politique française. Pour lui rendre hommage, la Ville de Paris dévoile jusqu’au 21 août une sublime exposition comprenant de nombreux documents, dont ses archives privées. Un événement à ne pas manquer ! « Nous vous aimons, Madame. Simone Veil 1927-2017 » Hôtel de Ville – 4e Du lundi au samedi de 10h à 18h30 Jusqu’au 21 août 2021

Vue extérieure de la Bourse de Commerce © Collection Pinault

On découvre l’incroyable collection de François Pinault Dans ce monument à redécouvrir, un nouveau musée ouvre ses portes au cœur de Paris, faisant un trait d’union entre patrimoine et création contemporaine ! Tout entier dédié à l’une des plus importantes collections d’art contemporain au monde, réunie par François Pinault depuis près de 50 ans, la Bourse de Commerce offre un regard sur l’art de notre temps, qui contribue à saisir notre époque. On a hâte de découvrir ce nouveau lieu de culture ! Bourse de Commerce, musée de la Collection Pinault 2, rue de Viarmes – 1er À partir du 17 mai 2021

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le bon resto

May Asia!: le nouveau resto e festif du 2

Dans la vivante et vibrante rue Saint-Denis, s’est glissée une nouvelle adresse qui risque bien de faire parler d’elle. Mélange ultra gourmand d’une cuisine thaïe et japonaise, May Asia ne se contente pas d’être une bonne table, elle est bien plus que ça. Elle est ce genre d’endroits où l’on prend plaisir à se retrouver entre amis pour partager, chanter, danser, picoler et rigoler. Faites-nous confiance, vous allez adorer ! 6


L’autre idée du lieu ? Rassembler. Et oui, ici on vient aussi pour s’éclater. D’ailleurs, plus la soirée avance, plus le son monte et la clientèle s’ambiance. Ça fait tellement plaisir à voir après ces longs mois d’absence ; « Je voulais vraiment qu’il règne ici un esprit bon enfant. J’adore voir les gens se régaler, rigoler et danser en même temps. ». Sachez également que May Asia cache un speakeasy où siroter une petite sélection de cocktail bien maîtrisés et qu’il est possible de privatiser. Mais chuut, c’est un secret ! • Z.S. C’est attiré par l’ambiance bougies, loupiotes et lumières tamisées que l’on décide de s’installer sur la terrasse de May Asia lors d’une douce soirée d’été. On est accueilli par Maria, la gérante souriante, dynamique et passionnée ; « Je suis tombée amoureuse de la Thaïlande, de son accueil, de ses paysages, de sa culture …et de la nourriture. J’avais envie de créer un endroit à Paris qui mette à l’honneur ce merveilleux pays. ». C’est chose faite ! Aux fourneaux, 3 mamas thaïes préparent minute et avec amour de savoureux Pad Thai, des nems à tomber, ou encore des plats de riz, de nouilles sautées et autre curry à se damner. « Ce sont des amis thaïlandais qui m’ont conseillé de prendre en cuisine leurs tantes adorées. Les seules capables de servir de bons petits plats authentiques et cuisinés uniquement à base de produits frais. Ici, tout est fait maison, sans exception. », nous confie Maria, qui déambule entre les tables en chantant. Pour chaque plat, on choisit son option : viande – poulet croustillant ou bœuf soigneusement sélectionnée par le boucher – tempura de crevette ou légumes sautés. Côté cuisine nippone, un maître sushis se chargent même de nous régaler les papilles avec du poisson frais qui arrive entier. On adore la sélection du plateau for two, idéal pour une entrée à partager entre amis. Le kiff ? Composer ses propres rolls avec nos ingrédients préférés. C’est parti !

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May Asia 147, rue Saint-Denis – 2e Tél. : 06 50 17 88 25 Ouverture non stop 11h45 – 20h45


le bon concept

Communiqué

WE ART from PARIS, le concept store qui réunit créateurs et parisiens

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Entre Beaubourg et Hôtel de Ville, niché au début de la rue Saint-Martin, un concept-store innovant s’est donné pour mission de rapprocher les créateurs des Parisiens. On y trouve des vêtements de créateurs, des accessoires ainsi que des objets déco souvent uniques, parfois présentés en exclusivité et portant chacun les traces de l’histoire des jeunes talents qui les ont imaginés. Un lieu inspirant et inspiré. Bérets colorés, bobs signés Cœur brisé, baskets en cuir de maïs, porcelaines faites à la main, poésies à porter, papeterie, serviettes brodées ou encore bougies à personnaliser, WE ART from PARIS regorge de pépites sélectionnées avec passion par Aldo et Marion. « Au départ, on avait imaginé un lieu où les créateurs pourraient se rassembler pour concrétiser leurs idées, mais, très vite, on a voulu offrir aux clients venus des quatre coins du monde l’occasion de découvrir les créations qui en découlaient », explique Marion. « WE ART from PARIS, c’est un endroit qui fait le pont entre les gens, les créateurs et leur marque. C’est également pour cela que sur chaque produit, un QR code permet de découvrir l’histoire et le procédé

de fabrication », ajoute la cofondatrice. Entre technique, innovation et travail de la matière, on découvre alors pour chaque vêtement et objet toute l’imagination et le boulot qu’il y a derrière. Au fond de la boutique, on peut d’ailleurs distinguer l’espace coworking où une quarantaine d’artistes et créatifs de tous horizons échangent pour avancer sur leurs créations et faire naître, de temps à autre, de jolies collaborations. « Lorsque vous choisissez une création, il est assez simple de la faire retoucher, c’est l’un des avantages d’avoir tout le monde à proximité ! » Le must ? Toutes les collections tournent et changent au gré des saisons et des inspirations. On aime beaucoup la sélection estivale qui fait la part belle aux matières écoresponsables et végétales ! • Z.S. WE ART from PARIS 69, rue Saint-Martin – 4e Tél. : 06 67 66 91 52

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le bon voyage

Si Lausanne a été élue meilleure petite ville du monde, ce titre ne vient certainement pas du nulle part. Située entre lac et montagne, elle est représentée par des habitants provenant de tous horizons. Ce cosmopolitisme en fait une ville dynamique aux richesses multiculturelles impressionnantes. Dans cette capitale olympique, sport et culture s’inscrivent en lettres d’or. La ville offre une multitude d’activités avec ses théâtres et musées de renommée internationale. La ville s’attèle même à utiliser au maximum des ressources d’énergies renouvelables,

à l’image par exemple du nouveau bâtiment de La Maison Olympique composé de panneaux solaires et de pompes à chaleur utilisant l’eau du lac. Sans oublier les 350 hectares occupés par des parcs et des jardins, qui font de Lausanne l’une des villes les plus vertes du monde ! Cette petite ville détient ce petit truc en plus qu’elle a en commun avec ses habitants : un charme fou… Infos pratiques : 3 A/R quotidiens au départ de Paris Gare de Lyon Dès 49€ l’aller simple en STANDARD Les billets TGV Lyria sont échangeables sans frais, jusqu’au départ du train, pour les voyages lors de la période estivale. Mesures sanitaires appliquées à bord pour voyager en tout sérénité tgv.lyria.com

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Communiqué

La passion des Parisiens pour leur ville est indéniable. Et si on vous disait que, quelque part en Suisse, des habitants sont tout aussi amoureux de leur belle cité ? Cette magnifique ville, c’est Lausanne. Elle a même été désignée comme étant la Meilleure petite ville du monde, rien que ça ! Enfilez vos baskets, préparez votre sac à dos, on vous emmène en voyage.

© Suisse Tourisme

Lausanne, la meilleure petite ville du monde


le bon coiffeur

Home sweet home Niché rue des Gravilliers, l’Home accueille la gente masculine en quête d’un cocon où se faire chouchouter. Ici, on taille, on coupe, on rase et on fait ressortir l’homme dans toute sa singularité grâce à des prestations ultra personnalisées. Un moment à s’octroyer pour prendre soin de soi chez ce nouveau coiffeur barbier du haut Marais.

« Toutes nos prestations sont sur mesure. Quand un client pousse la porte du salon, on prend le temps d’analyser son cuir chevelu, l’implantation du cheveu, celle du poil, de discuter, de connaître ses goûts, son style de vie et parfois même son métier. Ça nous permet de poser un diagnostic et de lui faire des propositions adaptées à son physique et sa personnalité », nous confie Marine. Côté cosmétique, la jeune femme a sélectionné une série de produits triés sur le volet pour prendre soin de ses Parisiens. Au programme, du bio, du français et du naturel ! Les crèmes 6630 pour un visage lumineux, Cavabarber pour un poil soyeux et Végétalement Provence pour la santé et la beauté des cheveux. Vous l’aurez compris : convivialité, sympathie et savoir-faire sont les maîtres-mots de ce nouveau coiffeur barbier du centre de Paris !

Coiffeuse barbière depuis des années dans un lieu renommé, Marine rêvait d’ouvrir un spot où les hommes pourraient se laisser choyer. En effet, derrière sa jolie façade verte, le salon propose une ribambelle de prestations : la coiffure, évidemment, mais également le rasage de la barbe et du crâne, l’épilation et les soins du visage ou encore la manucure. Étagères en bois, joli parquet, murs végétalisés,… la déco est stylée et l’ambiance décontractée ; pas étonnant que les garçons s’y sentent comme à la maison !

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L’Home 21, rue des Gravilliers – 3e Le lundi de 13h à 20h30 Mardi au vendredi de 8h à 20h30 (Nocturne jeudi 21hv) Et le samedi de 9h à 16h Tél. : 01 48 42 70 42


Communiqué

le bon opticien

Plus belle la vue Cap sur la rue Saint-Antoine pour rencontrer Eric et Sabine, frère et soeur opticiens incontournables de la capitale depuis 1990. Chez Optique des Vosges, c’est avant tout l’amour du métier d’opticien traversant les tendances qui anime ces deux passionnés de lunettes… si passionnés qu’ils ont ouvert une seconde boutique, cette fois-ci du côté dans le 6e. Zoom sur ceux qui vont vous rendre la vue plus belle. 12


Optique des Vosges, c’est l’histoire d’un opticien pas comme les autres. Un créateur passionné, à la fois authentique et décalé, qui soutient une technicité à l’ancienne tout en proposant des modèles atypiques comme on en voit peu ailleurs. De vraies petites merveilles en écailles ou en métal, vintage, carrées, colorées ou complètement déjantées, il y en a pour tous les goûts et tous les visages. Ici, pas de grandes marques, mais une dizaine de créateurs atypiques comme Franswa, qui conçoit ses lunettes à la main, Res-Rei, marque italienne esthétique, Francis Klein chez qui l’élégance n’a d’égale que l’originalité ou encore Sabine be et ses modèles décalés.

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RE

Et puisque de bonnes lunettes, c’est aussi de bons verres, Eric s’est tourné vers Essilor, Numéro 1 Mondial* dans son domaine et dont les verres passent par 65 étapes de fabrication en usine avant d’être pris en charge par l’opticien. À l’origine du Varilux ou des verres qui protègent des écrans, Essilor est un gage de qualité, mais aussi d’une technicité à la pointe, et ce depuis la seconde moitié du 20e siècle, rien que ça !

MARQUE DE VERRES PROGRESSIFS AU MONDE*

VOIR CHAQUE DÉTAIL. VOIR SANS LIMITES.

Faites l’expérience d’une vision sans limites avec les verres progressifs Varilux®. Vision précise et instantanée, de près comme de loin. C’est ça voir sans limites.

* Source : Euromonitor, données 2019 ; valeur marchande dans la catégorie des verres ophtalmiques. La marque représente les verres progressifs. Monture : Persol® réf. 0PO3185V 1056 48. © Essilor International - SAS au capital de 277 845 100 € - 147, rue de Paris 94220 Charenton-le-Pont - RCS Créteil 439 769 654. Essilor® et Varilux® sont des marques déposées par Essilor International. Dispositifs médicaux. Consultez votre ophtalmologiste ou votre opticien pour plus d’information. Sous réserve d’erreurs typographiques, images non contractuelles. Toutes les marques citées appartiennent à leurs propriétaires respectifs. Crédit photo : DR. Photo retouchée. 11743 - GE Communication pour Essilor. 01-2021.

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À l’accueil du shop, Eric et ses yeux de lynx analysent notre morphologie, style et carnation, pour nous dégoter la paire idéale. « Je prends le temps d’observer attentivement mon client pour choisir l’objet qui lui ira le mieux. La lunette, c’est une prolongation de soi », résume Eric. C’est à la manière d’un psychologue qu’il demande au client de s’asseoir face à lui, confortablement dans un sofa pour l’aider à faire le meilleur choix, grâce à toute une série de questions de personnalité. Même son de cloche pour sa soeur Sabine qui, grâce à son premier métier de gémmologue, sait travailler les lunettes à la façon de pierres pércieuses ; en déterminant leurs provenances, l’intensité de leurs couleurs, leurs formes et leurs tailles. Ici, pas question d’être négligent !

« Toujours dans l’innovation, Essilor fait preuve d’une grande expertise auprès des clients ! » s’exclame Eric. Avant de continuer : « Ce que j’adore surtout, c’est cette volonté très humaine de faire primer la technique au dessus du prix. » De quoi améliorer le quotidien de sa fidèle clientèle, de la salle de sport aux journées passées devant l’écran. Il n’y a plus qu’à ajuster nos petites trouvailles et nous voilà parés jusqu’au bout du nez ! • L.B. *Euromonitor, verres de lunettes édition 2018 ; Essilor international SA, valeur marchande PVO (prix de vente observé) dans la catégorie des verres ophtalmiques.

Optique Cauderlier / Optique des Vosges 38, rue Saint-Placide – 6e 12, rue Saint Antoine – 4e Tél. : 01 45 48 87 82


la bonne terrasse

Le nouveau repère convivial des Halles Voilà une nouvelle adresse sympathique et familiale située aux Halles. Un spot idéal où déguster, sur son immense terrasse chauffée, un brunch ultra original, un happy hour jusqu’à 21h ou encore des pizzas faites maisons qui évoluent au fil des saisons. 14


L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Nous nous installons en terrasse, face à la jolie place calme et arborée pour déguster le nouveau brunch dont tout le quartier parle depuis la rentrée. À l’intérieur, le long comptoir à l’ancienne et l’ambiance cosy invite à se détendre dans les gros canapés chinés par Dominique et Stéphanie. Au menu les samedis et dimanches midi : deux brunch copieux et délicieux qui remonteraient le moral de n’importe qui. On opte pour la formule Top of the brunch à 25€ afin de goûter à leur désormais mythique pancake au guacamole, bacon grillé, fromage fondu, épices croustillantes et œuf poché, ainsi qu’au muffin saumon fumé, guacamole, fromage aux herbes, épices dukkha et œuf poché. Les plus conservateurs préfèreront sans doute les œufs Bénédicte, mais ne vous en faites pas : ces trois plats au choix sont évidemment tous servis avec un incroyable mix de frites maison patate douce et pommes de terre. Pour continuer ce brunch gargantuesque, on jette notre dévolu sur une bonne petite pâtisserie ainsi que sur le fromage blanc, miel, banane et noix de pécans. On arrose le tout d’un jus d’organe pressé et d’un bon café latte.

Pour les plus “petits” appétits, l’autre formule propose un pain gourmand – pain perdu maison, bagel sucré maison, muffin ou gaufre sucrée – ainsi que des œufs au choix – brouillés crémeux, omelette façon poularde ou œufs sur le plat – accompagnés des fameuses frites maison, d’un riz au lait à la vanille, d’une boisson chaude et, enfin, d’un jus, d’une salade de fruit ou d’un smoothie. En semaine, à partir de 15h et jusqu’au couvrefeu, le Café des Halles se transforme en repère parfait pour prendre l’apéro avec sa bande de potos. Que vous soyez plutôt planches, petits tapas à partager ou grandes pizzas à dévorer, vous allez être comblés. Et puis ici, tout est fait maison avec de bons produits. Nous, on dit OUI ! • Z.S.

Café des Halles 30, rue de la Grande Truanderie – 1er Happy hour et pizzas le soir de 15h à 21h Brunch le samedi et dimanche de 11h à 15h

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la bonne friperie

Communiqué

Une nouvelle friperie de 125m2 e au cœur du 2

Cela faisait longtemps que l’on rêvait d’un lieu où friperie rimerait à nouveau avec bon esprit, singularité et petits prix. Heureusement, notre super-héros Rétro est là pour exaucer nos souhaits. Cette caverne d’Ali Baba, ouverte il y a tout juste quelques mois, fait déjà des émois chez les modeux et autres curieux. Nous, on est piqués ! 16


Il est loin le temps de la suprématie des marques… Le mood d’aujourd’hui ? Se démarquer ! Et ça tombe bien parce qu’on a trouvé le spot dont il sera désormais (très) difficile de vous passer. La surface aérée et les fringues bien triées permettent de vagabonder entre les allées sans trop devoir fouiller. On craque évidemment pour la série de velours et de cols roulés colorés, mais aussi pour la ribambelle de jeans Levi’s à l’ancienne. Chaque pièce est unique et remise en état, « l’idée n’est pas de faire de la marge, on veut garder l’esprit de la fripe accessible. Ici, pour 50 €, on peut trouver une tenue complète de bonne qualité », nous précise Mélissa. Mais plus qu’une friperie, ce vintage shop est aussi un véritable lieu de vie : « Il y a des gens qui viennent plusieurs heures, s’installent sur le canap’ et essayent toute la boutique », confie Alicia. Décidément, il n’y a pas que nous qui nous sentons bien dans ce nouveau temple du rétro parisien. D’ailleurs, pourquoi faudrait-il le quitter ? Un samedi par mois, un tatoueur pose ses valises pour la journée et nous propose des flash tattoos bien stylés. Fabien, Alicia et Melissa envisagent même d’organiser des nocturnes et des DJ sets une fois qu’il sera à nouveau possible de faire la fête en toute liberté.

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Et comme si tout cela ne suffisait pas, Rétro compte également un corner « jeunes créateurs » où chiner de petites pépites en exclusivité. Parmi les collab’ du moment, on retrouve des pièces uniques et la possibilité de customiser nos achats sur place, en fonction d’une série de modèles proposée sur catalogue. Le must ? Découvrir tout ça sur une playlist années 90 ultra sympa. Vous l’aurez compris, on a totalement craqué sur ce nouveau temple parisien de la sape de seconde main ! • Z.S. Rétro 20, rue de Turbigo – 2e Lundi au samedi de 11h à 20h et le dimanche de 14h à 18h Tél. : 01 42 60 29 21


la bonne cantine

Une explosion de saveurs!! L’hiver a été long, morose et confiné, heureusement que l’on a pu compter sur Grindz of Hawaii pour réchauffer nos cœurs et nous faire voyager ! Il faut dire que cette nouvelle cantine de quartier aux good vibes et à l’ambiance colorée a sauvé nos pauses déjeuner grâce à ses recettes pleines de saveurs. Un bonheur.

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Il y a quelques années, Mehdi rencontre Marie, une jeune femme aux origines hawaïennes. Naît alors en lui une passion pour cette culture généreuse et cette nourriture délicieuse ; « avec ma femme et ma bellesœur, Jeanne, on rêvait d’ouvrir un restaurant où les parisiens découvriraient une cuisine hawaïenne gourmande et authentique. ». Mission accomplie pour les trois audacieux qui nous propose de nous régaler avec une série de recettes familiales qui se démarquent sensiblement des poké bowl basiques qui envahissent aujourd’hui la capitale. Au menu, du frais, du bon et du fait maison ! Pour les aficionados du petit déj’, Grindz of hawaii concocte de merveilleux bowls à base d’Acaï - ces petits baies aux super pouvoir - que l’on pimpe de fruits, d’amandes, de graines ou encore de granola à l’hibiscus ou au chocolat. Au déjeuner, il y a l’embarras du choix ! Les accros du poké seront ravis de goûter à de vrais plats cuisinés ; « ici, on ne se contente pas de faire de l’assemblage, nos légumes et nos poissons sont marinés très tôt le matin, ce qui leur confère des saveurs hors paires ! D’ailleurs, les recettes nous ont été soufflées par un chef renommé de l’île qui a accepté de nous livrer ses petits secrets… ».

On opte pour une base de riz noir que l’on tapisse d’un mélange de thon pimenté, de thon salé aux oignons, gingembre et huile de sésame ainsi que de saumon à sauce tropicale (coco, mangue, passion et miel d’Hawaï ). Une tuerie sans nom que l’on customise de pousse de soja au kimchi, de choux marinés au wasabi et yuzu, d’avocat au citron vert ou encore d’algues wakame. Entre deux clients, Mehdi nous confie que le poisson est livré chaque matin par le fournisseur officiel des meilleurs tables japonaises de Paris ! On est conquis. Pour les curieux, sachez que le spot propose également trois plats traditionnels à réchauffer chez soi ; le poulet katsu, les crevettes au beurre et à l’ail ainsi que l’une des spécialités les plus appréciées, le loco moco. Goûtez, vous allez être surpris. En casse-dalle, optez pour les musibi, sorte de sandwitch japonais à base de poisson et de riz. Une petite tuerie. Ah oui, on allait oublier… arrosez le tout de l’un de leurs délicieux bubble tea ! Et parce qu’apparemment nous ne sommes pas les seuls à avoir été charmé par l’établissement, une deuxième adresse hawaïenne ouvrira très bientôt dans le 8e… • Z.S. Grindz of Hawaii 29, rue Beaubourg – 3e Ouvert du Lundi au samedi de 10h à 21h.

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© Romain Garcin

la bonne étoile

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Après trois albums en duo et une bande-son, les iconiques rappeurs belges Caballero et JeanJass revenaient en avril dernier avec Oso et Hat Trick, incroyable double album solo de trente-sept titres. L’occasion pour chacun d’aborder des thèmes plus personnels et de se dévoiler différemment, toujours avec justesse. Car seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.

Caballero & JeanJass, «!l’union fait la force!» Caballero, c’est qui pour toi JeanJass ? Caballero : C’est mon frérot, mon père, quelqu’un que je considère énormément, un méga artiste. La première fois que je l’ai vu, je me suis dit : « Putain, ce gars rappe super bien ! » C’était dans un freestyle radio, alors je me suis dit que je devais cracher un texte de ouf… et j’espère lui avoir fait le même effet. Ça a été le cas ? JeanJass : Grave. J’ai pensé immédiatement que c’était un putain de rappeur. Caba, c’est le cracheur de feu par définition, c’est le genre de gars qui rappe plus fort que les autres, fait des textes plus longs, de belles rimes et qui ne fait aucune erreur. Aujourd’hui, Caba, c’est mon partner in crime, on est comme Riggs et Murtaugh dans L’Arme Fatale. Au-delà de la musique, c’est mon frère, parfois il vient chez moi et je lui cuisine des pâtes au pesto et pistaches.

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Pourquoi Hat Trick ? JJ : C’est une expression qui veut dire « coup du chapeau » et, dans le langage footballistique, c’est le fait de marquer trois buts à la suite en une seule mi-temps. J’ai toujours aimé faire des allusions au foot dans la vie de tous les jours, car s’il y a un sujet qui est universel, c’est bien celui-ci. J’avais envie de faire un truc de connaisseur que je ne peux pas me permettre quand on est en duo parce que Caba n’aime pas beaucoup le foot. Il préfère nager ! Caba : C’est vrai, la natation, c’est ma passion. Je nage comme un dauphin. Et pourquoi Oso ? Caba : C’est un mot hyper personnel qui me fait penser à une histoire que mon père me racontait. Je montre une nouvelle facette de moi, j’ai beaucoup été dans la démonstration, là on aborde des sujets plus deep, plus sérieux. Mais je n’ai pas de message ou de morale à faire passer, je veux


la bonne étoile Pourquoi c’était important de faire un projet solo ? JJ : Pour changer déjà, pour apporter du renouveau à une formule qui a déjà 5 ans et qu’on n’a pas envie d’user. C’était un désir d’essayer autre chose. On a quand même décidé de garder ce système de binôme sur nos projets solo parce qu’on est plus forts à deux. Caba : Dès que Vegeta et Sangoku ont fusionné, on a cassé la gueule à Janemba. « L’union fait la force », c’est les Belges qui disent ça, non ? C’est la devise nationale !

© Romain Garcin

juste que les gens aiment les chansons qu’ils écoutent et qu’ils aient la chair de poule. JJ : Laisse-moi défendre ton projet Caba. Oso, c’est le ying et le yang, une espèce d’équilibre entre le feu et la glace, entre cette fascination pour l’Amérique, l’argent et la gloire, et des questions plus personnelles qui touchent à la famille, le divorce, l’amour… Caba : Ah ouais tu te débrouilles bien ! Vous voyez quand je vous disais que JJ c’est mon père. Appelez les avocats, donnez-lui la garde.

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Pourquoi c’était important d’être à deux quand vous avez commencé ? Caba : On était fans l’un de l’autre, on avait une effervescence ensemble. Si tu as un pote qui dessine super bien, que tu colories dessus et que ça donne un truc de ouf, il faut continuer à faire de beaux tableaux ! JJ : Aujourd’hui notre relation est toujours aussi solide, je le vois plus souvent que ma mère ou ma meuf. C’est vraiment une chance, car j’ai connu le fait d’avoir un groupe avec des gens que je connaissais bien, et c’est pas facile de bien s’entendre. Nous on n’est jamais en désaccord, il n’y a aucun sujet de discorde et, en plus, il me donne des idées que je n’aurais jamais eues. Caba : Sauf le 36e jour de tournée, s’il se réveille et me marche dessus en descendant de la couchette dans le tour bus, je lui mets une petite gifle. Mais je lui fais un bisou après. JeanJass, tu es aussi producteur. L’année écoulée, sans concert, t’a permis de te concentrer sur tes instru ? JJ : Grave, j’en ai fait plein, je suis armé ! Je me suis retrouvé avec des journées que je n’avais pas vécues depuis longtemps : te lever, rester chez toi et passer la journée à faire des samples, digger, chercher, produire… C’est quelque chose que j’adore faire, mais je me définis plus comme un rappeur qui fait des prod’, j’avais juste commencé à faire des instru’ simplement parce que personne ne le faisait pour nous et que j’en avais marre de télécharger sur Kazaa et LimeWire. Il y a pas mal de chansons de lover dans vos deux albums. Vous êtes de grands romantiques ? Caba : Moi oui beaucoup, c’est naturel, c’est pour ça que j’ai tenu à faire une chanson pour mon amoureuse. J’adore montrer aux gens que je les aime, c’est ce qu’il y a de plus important pour moi. JJ : Je le suis aussi un peu, ça fait 10 ans que je suis avec ma meuf, mais lui est plus

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romantique car il est plus attentionné. Je suis plus distrait, j’ai dû lui acheter genre deux fois des fleurs, heureusement qu’elle s’en fiche ! Après, c’est plus difficile de faire une chanson d’amour intéressante à deux, c’est pour ça qu’on aborde plus ce sujet dans nos projets perso. En 2016, vous parliez du rap belge comme d’une scène où tout le monde se connait et c’est aussi l’année où elle a explosé. Est-ce qu’une rivalité s’est créée depuis ? Les artistes se sont-ils éloignés les uns des autres à force de réussir dans leur coin ? JJ : Au contraire, il y a une espèce de bonne compétition et on est tous un peu liés. Notre ingénieur du son, Jules Fradet, c’est lui qui a mixé le dernier Damso. Dans notre label, on est très proches de Roméo, on connait aussi très bien Hamza. Bizarrement, à Paris, j’ai déjà ressenti des espèces de malaise que je n’ai jamais ressentis chez nous. Caba : Évidemment, tu as envie de faire mieux que les autres, mais c’est une compétition saine. Pas de jalousie entre nous. Bruxelles c’est ma ville d’adoption, je suis très fier d’être bruxellois, encore plus depuis qu’elle nous le rend bien avec sa scène musicale. On a réussi à représenter BX à force de le marteler dans tous les textes et désormais c’est une putain de référence dans le rap music. C’est quoi le meilleur spot de Bruxelles ? Caba : Emirdag, place Liedts, ouvert H24. On est des mangeurs. Tu prends le grand sandwich kefta, une soupe de lentilles et c’est le plus bon sandwich que tu auras goûté de toute ta vie. Sinon le Studio Planet il est incroyable, on y mange trop bien, c’est dommage que vous ne puissiez pas venir. • R.C.

Caballero – Oso JeanJass – Hat Trick Déjà disponibles


la bonne enquête

L’amour en temps de crise

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Pour les couples comme les célibataires, l’année passée a bouleversé les habitudes. Véritable crash test pour certain·e·s, révélateur d’amour ou amplificateur d’envies pour d’autres, le confinement a entraîné un chamboulement radical des relations amoureuses. Confiné à deux ou en solitaire, en couple ou solo, libido exacerbée ou complètement coupée, Tinder activé… Quel impact a eu la crise sur nos relations amoureuses ? Emma, 26 ans, était encore en couple en mars 2020. Aujourd’hui, elle fait partie de ces très nombreux·ses nouvelleaux célibataires pour qui la crise a tué toute forme de romantisme. « Pour moi, c’est une évidence : sans confinement, on ne se serait pas séparés. Mais c’est que ça devait arriver. » L’année 2020-2021, grand test pour les couples ? « Parfois même le crash test », s’amuse Jean-Claude Kaufmann, sociologue et spécialiste de la vie quotidienne. « Ceux qui se sont confinés dans une grande maison avec jardin, au moment des tensions, pouvaient toujours s’isoler ou aller tondre le gazon… Dans les espaces plus resserrés, les uns sur les autres, c’est rapidement devenu explosif. » Emma, elle, a rapidement regretté son choix de se confiner avec son partenaire. « Au début, ça nous semblait logique, on n’allait pas ne pas se voir pendant plusieurs mois. Et au final, ça a été horrible. Je ne pouvais plus le voir, chacun de ses gestes était devenu insupportable et on s’engueulait trop sur les tâches ménagères. » Des conflits, tous les couples en ont. « Le problème, c’est que la crise les a accentués, explique Jean-Claude Kaufmann. Elle a éloigné les couples qui allaient déjà mal et qui, au lieu de jouer le rôle de soutien moral pour l’autre, faisaient passer leur propre moral en priorité, allant jusqu’à dénigrer leur partenaire. Ces couples-là n’ont pas survécu, on a assisté à des séparations et à une augmentation des violences conjugales et des violences sur les enfants. » Les couples qui allaient mieux, eux,

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ont parfois réussi à traverser l’épreuve et en sont même sortis renforcés. LA PANDÉMIE A-T-ELLE TUÉ LE DATE ? Côté célibataires, c’est le drame absolu. « Pour la jeunesse en particulier : ce qui définit la jeunesse, c’est que l’avenir est ouvert, la vie est légère, tout reste à écrire et la vie n’est pas dans le chez soi. Elle est ailleurs, dans les rencontres, les fêtes, les échanges avec les amis ou les amours », analyse le sociologue. Il ne fait pas bon être jeune célibataire en période de crise. « Depuis que mon couple a implosé, je me rends compte à quel point c’est galère de faire des rencontres, se désole Emma. Je n’ai plus que les applis sur lesquelles je me suis inscrite – un peu à contre-cœur –, mais j’ai besoin de sorties, d’étincelles, de vie ! » Pas de sortie possible, pas de date, pas de verre en terrasse ni de ciné pop-corn… Le date en a beaucoup souffert et l’alternative n’a pas mis longtemps à s’imposer pour les couples comme les célibataires. Les échanges en ligne ont fait un boom spectaculaire pendant le(s) confinement(s), les applications de rencontre et d’échange se sont multipliées et la séduction virtuelle est devenue de plus en plus populaire… tandis que la consommation de porno, elle, a augmenté de 50% en période de confinement, selon le secrétaire d’État chargé du Numérique Cédric O. Certain·e·s ont fait preuve d’inventivité, tant pour la séduction que la rencontre « dans la vraie vie ».


© Her

la bonne enquête

Messages audio, apéros à distance, rencontres clandestines chez l’un·e ou chez l’autre, balades dans les Buttes-Chaumont… « Il y en a même qui ont progressé dans l’art d’éprouver des sensations, y compris sexuelles telle que la masturbation croisée par écrans interposés, pour continuer à vivre des relations, constate Jean-Claude Kaufmann. Car Internet n’est pas que du virtuel : dès qu’on rentre dans l’échange, c’est une relation dans laquelle on ressent des choses. Mais il manque quelque chose… le toucher, la rencontre, le rapport physique à l’autre et le rapport au groupe, à la fête. » DATER SOUS COUVRE-FEU, UN PROBLÈME DE SÉCURITÉ Un manque encore présent aujourd’hui, 15 mois après l’annonce du premier confinement. Les rendez-vous ne vont pas mieux… et peu d’alternatives se présentent aux jeunes célibataires désireux·ses de rencontres : pour dater en 2021, il faut accepter d’accueillir un·e inconnu·e chez soi, d’aller soi-même chez un·e inconnu·e ou se résoudre à se rencontrer dehors, debout, parfois dans le froid ou sous

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la pluie. Question romantisme, on a connu mieux. « Il y a beaucoup de rencontres dans la vraie vie qui sont des balades du tour du pâté de maison, il y a plus sexy quand même ! », s’amuse le sociologue. Pour les plus téméraires, comment se sentir en sécurité une fois seul·e avec l’autre ? Le confinement et le couvre-feu ne permettant pas de se déplacer librement, les violences sexuelles et les viols décollent. Selon une note du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, publiée en janvier 2021, 24 800 viols ont été signalés l’année dernière, soit une augmentation d’un tiers en deux ans. « Aller chez un inconnu après une journée de boulot, ça sous-entend passer la nuit chez lui, précise Sofia, 31 ans. Ça m’est arrivé de me retrouver dans la merde face à un type flippant et de rester pour ne pas risquer une amende… Avec du recul, j’ai eu de la chance qu’il ne m’arrive rien, mais le couvre-feu, c’est quand même la restriction la moins safe au monde pour dater. » Les plus prudent·e·s

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prennent le risque de passer à côté d’une belle histoire… Pendant combien de temps ? Si le virtuel est désormais nouvelle norme, les beaux jours s’accompagnent du retour des terrasses et des rencontres fortuites – vers des jours meilleurs. « Le moral à zéro, conclue Jean-Claude Kaufmann, c’est normal, c’est une période tellement compliquée. Mais il faut se dire que, quand on arrive à traverser cette épreuve, c’est déjà un bel exploit. » • S.S. Pour aller plus loin : C’est fatigant, la liberté… Une leçon de la crise, Jean-Claude Kaufmann, Éd. de l’Observatoire La Sexualité positive, Iv Psalti, Éd. La Musardine


la bonne expo

Heureux soient les félés

© Olivier Ratsi - Onion Skin

Une nouvelle exposition-expérience débarque à la Gaîté Lyrique ! Ne doit-on pas être fêlés pour aperçevoir un peu de la lumière dans l’époque que l’on traverse ? Pour répondre à cette question, l’artiste Olivier Ratsi nous propose une partition sonore et lumineuse dans laquelle il nous invite à nous immerger. Six œuvres monumentales qui jouent avec nos perceptions et nos points de vue, sorte de jeu de piste sensoriel qui nous offre l’occasion de se reconnecter à l’essentiel : notre intelligence émotionnelle.

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Pourquoi c’est cool C’est à la Gaîté Lyrique qu’Olivier Ratsi a décidé d’établir ses quartiers pour la première fois à Paris. Du 19 mai au 18 juillet 2021, cet artiste issu des arts graphiques et électroniques – évoluant entre l’art contemporain et les expérimentations mathématiques – présentera six œuvres spécialement imaginées et créées pour l’occasion. Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière… est une nouvelle exposition-expérience qui place le visiteur au centre, l’interpelle et le met à contribution. Un vrai coup de cœur que nous recommandons à tous les Bonbons avides de sensation et en quête de déconnexion. Le topo

Notre coup de cœur On craque totalement pour l’œuvre Negative Space, une salle immersive dans laquelle on pourrait rester des heures. L’artiste y aborde notre sentiment de perte de repères en nous plongeant dans une pénombre embrumée. Tout à coup, la lumière vive apparaît et fait surgir des objets dans l’espace. On est totalement happé, on se rend compte que la lumière est indispensable à notre perception du monde et qu’avant notre cerveau, ce sont bien nos sens qui nous guident pour tenter d’appréhender le monde qui nous entoure. • Z.S.

© Martin Argyroglo - Plus

L’exposition est organisée en séquences sonores et colorées : chacune d’elles orientent notre regard, jouent avec nos perceptions, tantôt nous déroutent et tantôt nous surprennent. En effet, « Olivier Ratsi s’inspire beaucoup de la science dans ses œuvres et s’intéresse notamment aux inventions qui ont permis de construire le regard comme les règles de la perspective, la géométrie ainsi que les dispositifs optiques tels que le praxinoscope et les effets de miroir » nous explique Jos Auzende, la commissaire d’exposition et directrice artistique de la Gaîté Lyrique. Une série de jeux de lumière étonnants, traduite musicalement par le musicien et compositeur Thomas Vaquié à qui la bande-son de l’exposition a été confiée.

On adore le jeu de piste proposé par l’artiste ! Ici, la majorité des œuvres présentées repose sur des anamorphoses, une déformation de l’image à l’aide d’une technique optique. L’idée pour le visiteur ? Trouver le point précis qui dévoilera l’œuvre dans toutes ses dimensions. On prend un malin plaisir à recomposer les œuvres dans l’espace en trouvant le point de vue idéal.

© Olivier Ratsi - DELTΔ

Heureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière… Gaîté Lyrique 3bis, rue Papin – 3e Du 19 mai au 18 juillet 2021 Plus d’infos sur gaite-lyrique.net

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© Horst P. Horst, Madame Bernon dans un corset de Mainbocher, 1991

le bon musée

Histoires de photographies, une exposition insolite

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Le Musée des Arts Décoratifs dévoile pour la première fois près de 500 photographies de mode, d’architecture, de paysage, de décor, mais aussi publicitaires, allant des années 1840 aux créations les plus récentes. Une exposition qui révèle les contours les plus surprenants de ce média visuel moderne.

© Robert Doisneau, Tour Eiffel Exposition « Six photographes et Paris », 1965

L’exposition dévoile les nombreux usages de la photo – politique, économique, juridique, artistique ou documentaire – à travers six sections passionnantes : la quête des modèles, les vues de pays comme objet d’étude et d’inspiration, la photographie au service du patrimoine, l’utilité commerciale de la photographie exploitée par la presse et la publicité, la reconnaissance de la photographie en France et la photographie de mode.

© Thérèse Bonney, Jardin conçu par Gabriel Guevrekian à la Villa Noailles, 1928

Et si on se plongeait dans un siècle et demi d’histoire photographique ? À travers cette exposition chronologique et thématique, le Musée des Arts Décoratifs nous propose un voyage dans le temps à la découverte des grands noms de la photographie et la diversité des usages de ce média devenu si populaire. Jusqu’au 12 décembre 2021, Histoires de photographies, collections du Musée des Arts Décoratifs mettra en lumière les croisements, sensibles ou inattendus, de la photographie avec les arts décoratifs.

Cette exposition nous offre l’occasion de découvrir ce média populaire sous un angle nouveau. On y apprend qu’au milieu du XIXe siècle, la photographie a une vocation pédagogique forte et invite notamment à découvrir le monde, cet «ailleurs» que l’on méconnaît encore et dont les clichés pris à l’étranger ont largement nourri l’imaginaire des artistes, des décorateurs ainsi que des collectionneurs. L’exposition nous embarque ensuite dans les années 19201930 qui voient apparaître progressivement la photographie publicitaire. Cette partie nous dévoile comment l’essor du modernisme photographique doit autant aux photographes eux-mêmes qu’aux graphistes, éditeurs et décorateurs qui font entrer l’image dans les domaines de la vie quotidienne. Une manière originale de redécouvrir la photographie et ses personnalités fondatrices ! Z.S. Histoires de photographies Collections du Musée des Arts Décoratifs 107, rue de Rivoli – 1er Du 19 mai au 12 décembre 2021 madparis.fr

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la bonne table

La Daronne, nouvelle adresse gourmande de Montorgueil

Communiqué

Il suffit de passer la porte de cette nouvelle tablée située dans l’une des rues pavées de Montorgueil pour capter l’énergie qui envahit cette adresse ultra cosy. Au menu, une régalade qui ravira les gourmands du quartier en quête de convivialité. Un spot plein de saveurs qui a su réchauffer nos petits cœurs. À la recherche d’un endroit à la fois délicieux et chaleureux, nous entrons chez La Daronne, une nouvelle cantoche à la carte recherchée dont on a ouï dire qu’elle faisait déjà des émules dans le quartier. Margaux, la jeune patronne de 23 ans à peine, nous accueille avec un sourire enveloppant comme les bras de maman. À l’entrée, de grandes banquettes rouges longent les tables en bois, le sol brut est réchauffé par de jolis tapis et une lumière tamisée. Le tout donne très envie de s’installer.

leur demande quel est le secret de leur cuisine gourmande, Margaux nous répond humblement : « On essaye de se faire plaisir dans tout ce que l’on fait, notamment en choisissant de super produits ; le poisson vient de la poissonnerie du quartier et nos pièces de viande de chez Terroir d’Avenir. » « Et on laisse parler notre créativité en fonction du marché », ajoute Jules !

Le chef Jules – qui a fait ses armes au George V – et son second, Alexis, partagent une cuisine aux notes végétales et à la générosité marquée. En entrée, on partage l’aubergine travaillée au miso et sa burrata – arrosées de l’incroyable huile d’olive marocaine que les grands-parents de Margaux fabriquent eux-mêmes –, ainsi que l’excellent sushi croustillant. Nul doute que l’on est tombé dans un vrai repère de bons vivants et qu’on n’a pas l’intention de s’arrêter maintenant !

Le dimanche, La Daronne propose un déjeuner dominical (32€) digne de ce nom avec une entrée au choix, un plat en sauce réconfortant ou un plat végé ultra gourmand. On termine avec une grande part de gâteau comme chez Maman. Et comme l’endroit est très (très) difficile à quitter, on adore s’y éterniser avec un jeu de société. Une adresse à la cuisine réjouissante et aux good vibes communicatives ! • Z.S.

On enchaîne sur une raviole de butternut, moutarde fumée et émulsion de truffe blanche ou l’agneau fondant de 7h que l’on accompagne d’une purée de pommes de terre ultra réconfortante. Lorsqu’on

La Daronne 10, rue Marie-Stuart – 2e Du mardi au samedi de 12h à 14h30 et 19h à 22h30 01 80 06 12 16

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* BIOCÉRAMIQUE. ** LE TEMPS EST CE QUE VOUS EN FAITES.


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