JOYEUX NOËL !
PARIS EST
Décembre 2019 - n° 115 - www.lebonbon.fr
Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Eliot
EDITO Confiseur
Jacques de la Chaise
Directeur Associé
Antoine Viger
Directeur de Création
Tom Gordon
Rédactrice en Chef Rédacteur en Chef Nuit
Rachel Thomas Lucas Javelle
Graphistes
Antoine Mercier Clément Tremblot
Secrétaire de Rédaction
Louis Haeffner
Rédacteurs
Juliette Darmon Mika Do Morgane Espagnet Manon Merrien-Joly Sarah Sirel Zoé Stène
Social Media Manager
Lionel Ponsin
Photographe
Naïs Bessaih
Head of Sales
Nicolas Delmatto
Directeurs de Clientèle
Margaux Couperie-Eiffel Léa Guignebert Fallon Hassaïni
Chef de Projets
Juliette Bise Anouchka Broche Chloé Decombes Corentin Durrieu
Concepteur Rédacteur
Timothée Malbrunot
Chefs de Publicité
Victoire Benoit Élodie Gendron Benjamin Haddad
Lead Développeur
Guillaume Woodward
Chefs de Projets Digitaux
Dulien Serriere Florian Yebga
Responsable Vidéo
Tanguy Jacquemier
Vidéo
William Baudouin Raphaël Breuil Fiona Garfagnini Nicolas Grellier
Culture et Partenariats
Valentine Briot Antoine Kodio
Stagiaires
Lætitia Frémaux Marine Lacroix Carla Thorel
Contact
SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e SIRET 51058030100040
UN DERNIER MONOLOGUE AVANT 2020 31 décembre 2019. Il est 23h59 et 50 secondes quelque part à Paris 10… Et voilà, le compte à rebours est lancé, dans 10 secondes, 2019 ne sera plus qu’un lointain souvenir. 9… D’ailleurs, qu’est-ce que je retiens de cette année moi ? La jeunesse mondiale s’est levée pour le climat, 18 pays ont réduit leurs émissions de CO2, le trou de la couche d’ozone a rétréci, et puis il y a une super boulangerie qui s’est ouverte dans ma rue… 8… Oui, j’essaye de rester positif. Faut garder espoir. Je préfère voir le verre à moitié plein. 7… 6… Et puis en parlant de verre, je suis bien là, entouré des gens que j’aime, de mes amis, de ma famille. Les bouchons des bouteilles de champagne n’ont pas encore sauté, mais ça ne saurait tarder. Et puis les huîtres étaient fichtrement iodées. 5… 4… Dehors, j’entends tout Paris frissonner. Les rues, les restaurants et les troquets sont pleins. La fête va être folle. C’est marrant, ça paraît toujours kitch ces réveillons, et puis quand on y est, il y a quelque chose d’émouvant. Sans doute la conscience du temps qui passe. 2… Rime avec “mieux”. “Heureux”. “Curieux”. “Fameux”. “Sérieux” ? Non, pas sérieux, je n’ai pas vraiment envie d’être sérieux. 1… Il y a déjà des milliers de cris de joie, des applaudissements, des feux d’artifices. Et oui, là, enfin, les… 0… Bouchons des bouteilles de champagne ! Minuit. Adieu la décennie 2010. Adieu 2019 ! Et bonjour 2020 ! Ben, on ne t’oubliera pas, on pense fort à toi. Mika Do
Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49
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DÉCEMBRE 2019
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LE BON TERROIR
À la ville comme à la campagne !
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LA BONNE PAIRE
Des lunettes qui s’engagent
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LE BON DISQUAIRE
Pour l’amour du groove
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LA BONNE ASSO
Des couleurs à l’hosto !
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LE BON BOUI-BOUI
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LA BONNE SÉLECTION
Les jeunes auteures à l’honneur
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LA BONNE ÉTOILE
Les 1001 talents d’Axel Auriant !
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LA BONNE ENQUÊTE
Very good fripe !
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LE BON SHOPPING
Vite, un cadeau !
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LE BON HOROSCOPE
Le Pérou à emporter
Décembre par Bill
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BON TIMING On prépare son agenda culturel 2020 C’est un tout nouveau genre de marché de Noël qui vous attend au Carreau du Temple. Non pas des chalets en bois ou des marrons chauds, mais près de 150 lieux qui se réunissent pour nous présenter ce que l’année à venir nous prépare de beau dans le monde de la culture. Au programme également, un concert philharmonique, des ateliers de fabrication de cadeaux ou encore un quiz sur les séries. De quoi démarrer les fêtes en beauté ! Culture au quai 2019 - Entrée libre Carreau du Temple – 3e 14-15 décembre 2019 On redécouvre un grand classique Ghost est de retour ! Le film mettait en scène Sam Wheat sous forme de fantôme revenu d’entre les morts, sa dulcinée Molly Jensen, et l’incroyable Oda Mae Brown, fausse voyante qui a vraisemblablement de vrais pouvoirs psychiques et communique avec le défunt. Or depuis 2011, la comédie musicale Ghost sillonne le monde, et débarque enfin à Paris ! Sans Patrick Swayze, mais avec la même magie, promis. Ghost, le musical Théâtre Mogador – 9e Jusqu’au 21 juin 2020 On se plonge dans les années 70 Le Cirque Le Roux présente sa nouvelle création, La Nuit du Cerf, et on en a déjà plein les yeux. Sur scène, six artistes nous offrent un spectacle merveilleux, inspiré de l’univers cinématographique et de l’esthétique des 70’s, alliant cirque, théâtre, musique, projection vidéo et même magie ! L’histoire raconte les retrouvailles dans une grande maison de plusieurs membres d’une même famille. La Nuit du Cerf Théâtre Libre - Le Comedia 4, boulevard de Strasbourg – 10e Jusqu’au 2 février 2020
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LE BON TERROIR
À la ville comme à la campagne ! La charcuterie et le primeur fromager de la rue Jean-Pierre-Timbaud font le bonheur des habitants du quartier. Enivrés par les effluves qui émanent des produits frais, nous nous sommes entretenus avec Samuel, co-fondateur des magasins Terroirs d’Avenir.
« Le mot durable est employé à toutes les sauces mais ne veut plus dire grand-chose. Nous tentons d’y remettre un sens tout en restant cohérents. » En 2008, Samuel ouvre une première adresse avec son ami et associé Alexandre. « 12 ans plus tard, Terroirs d’Avenir, c’est 10 magasins répartis sur quatre rues. Des boucheries, boulangeries, poissonneries, épiceries… On vient d’ailleurs d’en ouvrir une à Montreuil, non pas pour viser le Grand Paris mais parce qu’on s’installe dans des quartiers qui nous plaisent, qu’on connaît et où on ressent un bon feeling. » Gens du quartier ou foodies invétérés prêts à traverser la capitale en quête de produits de qualité, Terroirs d’Avenir séduit partout pour son sourcing pointu. « Qu’il s’agisse de viandes, fruits, légumes, poissons ou produits laitiers, nous apportons une grande attention à la production. Tous les producteurs avec qui nous travaillons sont actifs et militants pour la biodiversité. Leurs animaux sont nourris à l’herbe majoritairement, les pêcheurs n’utilisent que des petits bateaux et respectent les cycles
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naturels des poissons. Ce n’est pas pour autant que ça coûtera plus cher qu’ailleurs, nous pratiquons des prix justes. Les producteurs fixent leurs tarifs et nous appliquons une marge qui nous permet de financer nos projets pour continuer. Nous savons très bien que nous ne finirons pas milliardaires avec Terroirs d’Avenir, et ce n’est dans tous les cas pas notre but. »
Un challenge donc pour les citadins mais « s’il y a bien une chose pour laquelle nos clients poussent une première fois nos portes et décident de revenir, c’est pour notre accompagnement. Aucun membre du staff ne s’arrête à la vente du produit, mais conseille le consommateur vers la bonne cuisson, la bonne préparation, et les accompagnements… ».
L’objectif premier de Samuel et ses équipes est de proposer une vision nouvelle de la consommation, même pour des Parisiens souvent blasés de tout. « L’idéal serait bien sûr qu’on vive tous à la campagne avec nos potagers à portée de main, mais du moment qu’on vit à Paris et que nous sommes fatalement obligés de nous nourrir tous les jours, autant le faire de manière responsable. »
Bref, vous l’aurez compris, Terroirs d’Avenir est la bonne adresse à fréquenter si l’on veut manger bien, et sain. • C.T.
Terroirs d’Avenir 71 et 84, rue Jean-Pierre-Timbaud – 11e Du mardi au samedi de 9h30 à 20h Les dimanches de 9h30 à 13h30
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LA BONNE PAIRE
Des lunettes qui s’engagent À deux enjambées de Filles-du-Calvaire, juste en face du Cirque d’Hiver, voilà un lunetier un peu particulier. Grand sourire et petit café à l’arrivée, déco sixties de meubles chinés, une sélection de montures originales et variées… les maîtres-mots de la maison ? Made in France et réhabilitation ! Nous, on est charmés. C’est dans une atmosphère chaleureuse et feutrée que nous rencontrons ce couple d’opticiens passionnés. Trop attachés à la paire de lunettes fifties de papi, on s’est arrêtés dans leur atelier pour la réhabiliter. Eh oui, à la fabrique, rien ne se perd, tout se transforme et… revit, parce qu’ici on prône à 100 % l’anti-gaspi. « Il nous tenait à cœur de proposer de rénover les lunettes afin qu’elles puissent être réutilisées. On customise les vieilles paires en modifiant les branches, on change les verres pour en faire des solaires ou on les envoie à des associations avec lesquelles on est partenaires », nous confient Déborah et Alexis. Par ailleurs, quelques 2000 modèles au style rétro, coloré et décalé ont été soigneusement sélectionnés. Des marques plus traditionnelles aux petits créateurs, la collection de montures est variée et francisée ; Play it again, Maryll, Nathalie Blanc ou encore une série de modèles réédités signés Emmanuelle Khanh, le savoir-faire français s’invite dans la plupart
des paires proposées ainsi que dans tous les verres utilisés. « Le verre, c’est ce qu’il y a de plus important car c’est le médicament. Nous souhaitions avoir des produits de qualité et une parfaite traçabilité du verrier avec lequel nous décidions de travailler », nous explique le duo d’audacieux. Des conseils avisés, un examen de vue effectué sur place et un montage en 15 minutes, on dirait bien que cet opticien à la mentalité anti-gaspi a décidé de nous faciliter la vie à prix mini ! • Z.S.
La Fabrique de Lunettes 11, boulevard du Temple – 3e Tél. : 01 77 39 29 43
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LE BON FLEURISTE
Il neige rue des Pyrénées !
Communiqué
Il perdure à Paris quelques rares endroits dont l’âme est si présente qu’elle réconforte tout un quartier. À Gambetta, Côté fleurs propage sa bonne humeur et nous plonge dans l’ambiance de Noël avant l’heure. Vous cherchez de quoi rendre féérique votre petit cocon parisien ? Ne cherchez plus : Stéphane et son équipe ont tout ce qu’il faut dans leur petit chalet fleuri de la rue des Pyrénées. D’emblée le ton est donné : un petit jardin d’hiver enneigé nous accueille tel un conte de fées. À l’intérieur de cette jungle fleurie, les rennes côtoient les fées, les étoiles et les boules illuminent ce lieu chaleureux à souhait. Une expérience aussi visuelle que olfactive puisque les bougies artisanales d’un petit producteur du sud de la France viennent embaumer l’endroit de mille parfums.
De la déco, oui, mais aussi de beaux sapins venus tout droit de Bretagne et cultivés avec soin dans le respect de la nature. On vient ici aussi pour offrir ou s’offrir un joli bouquet fait à la minute, sur-mesure, selon les envies de chacun. À nous aussi les anémones, les tulipes, les renoncules, ou encore les roses issues du commerce équitable ! Un véritable paradis pour tout amoureux de la flore. Cela fait déjà 20 ans que la jolie boutique fait le bonheur des habitants du quartier. Impossible de ne pas être ébloui lorsqu’on passe le pas de la porte, comme Louise, qui entre les yeux tout écarquillés. « C’est toujours très féérique et enchanteur ici, s’exclamet-elle, ils font vraiment du bon boulot avec les décors qui changent toutes les saisons, on a l’impression de revenir en enfance. » Stéphane et son équipe de joyeux lurons illuminent même de mille feux les commerces voisins, histoire de mettre tout le monde dans l’ambiance de Noël. On est conquis ! • R.T.
Côté fleurs 230, rue des Pyrénées – 20e Tél. : 01 43 66 37 68 Ouvert tous les jours sauf lundi matin 10h - 20h
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LE BON DISQUAIRE
Pour l’amour du groove Accoudé à son comptoir un verre à la main, accompagné de mélomanes accoutumés, Francesco nous reçoit chez Music Avenue, histoire de discuter musique, passion, et vibrations.
Avenue et bien-sûr à ma clientèle. On possède entre 10 et 15 000 références. » De la réédition à l’original, Francesco met un point d’honneur à proposer des disques à 20 ou 30 euros maximum.
Soul, funk, jazz, R’n’B, house, jungle, trap et bien plus encore : en passant les portes de Music Avenue, nous pénétrons dans le temple du groove afro-américain. « Sur un coup de tête », c’est en 1995 que Francesco, DJ et musicien professionnel, décide d’ouvrir son magasin. « Je me suis d’abord dit “cool je vais pouvoir compléter ma collection de disques”. » Francesco votre disquaire, comme il est surnommé sur Internet, est le premier du quartier. « Depuis 25 ans, Music Avenue est un drugstore musical indépendant. On y achète des disques, j’y vends du matériel, j’en répare aussi (…) Je suis très proche de mes clients, on a des relations privilégiées et uniques, un peu comme chez le coiffeur en fait. C’est intime de parler de ses goûts musicaux. »
Avec un phrasé détendu et une voix rauque à la Joey Starr, Francesco nous confie organiser régulièrement des showcases à Music Avenue. « Je reçois des rappeurs, des jazzmen, enfin je pioche dans plein de styles différents, en gardant néanmoins toujours cette virgule noire, sonorité qu’on ne retrouve nulle part ailleurs (…) Lors de nos évènements, pas mal de labels indépendants viennent mixer, mon pote Mac Beer par exemple vient de me filer son 45 tours en collaboration avec Kool Kiss, ça promet d’être sympa. » Ils se retrouvent généralement tous les samedis de 12h à 17h, et quand il fait beau, essaient même de se mettre dehors. « Une table, du fromage, du bon vin et c’est parti. (Rires) Après tout, la musique c’est le langage universel non ? On est heureux. » • C.T.
Tout droit importés des États-Unis et des UK en majorité, les vinyles de Francesco ne sont pas choisis en fonction des ventes du top 50. « Je n’achète jamais en pensant à ce que ça pourrait me rapporter, je choisis mes disques pour coller à l’identité de Music
Music Avenue 10, rue Paul-Bert – 11e Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 12h à 20h
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LA BONNE ASSO
Des couleurs à l’hosto !
Safia Amor a créé l’association Les Rêves de Lilou il y a tout juste un an, pour transformer les chambres sinistres et déshumanisées des hôpitaux français en lieux réconfortants pour les patients. « Mon frère aimait la vie, les belles couleurs, et les ambiances chaleureuses. Le voir dans cet univers glauque m’a bouleversé. » Safia a perdu son frère Jalil des suites d’une longue maladie dans une chambre de l’hôpital Saint-Louis. Au lendemain de sa mort, Les Rêves de Lilou sont nés. Une association solaire et pleine de vie, qui rend justice à un architecte de talent, parti trop tôt dans une atmosphère bien trop éloignée de sa personnalité. « Beaucoup de choses sont entreprises dans le milieu pédiatrique, mais les adultes aussi ont besoin de s’évader, et de rêver. Surtout lorsqu’ils sont dans de lourds services, qui sont parfois les derniers endroits qu’ils fréquenteront (…) ça parait futile, mais soigner quelqu’un ça passe aussi par soigner son environnement. » L’équipe du Mama Shelter, qui participe au projet des Rêves de Lilou – ainsi qu’une dizaine de bénévoles – ont rénové la chambre de la Fougère 6 de l’hôpital Saint-Louis. « Ce qu’on voit dans l’hôtellerie, c’est que le bien-être opère de manière globale. Il faut une cohérence à tous les niveaux », nous
confie Mathieu. Pari réussi selon Safia : « la nouvelle salle de bain est superbe, on se croirait dans une chambre d’hôtel. Ça a été le plus onéreux. Mais pour autant, je pense qu’il est simple de rajouter de jolies couleurs pour de moindres dépenses. J’aimerais impulser une nouvelle politique de décoration dans le milieu hospitalier. Ce n’est pas compliqué de repeindre des murs en rose poudré plutôt qu’en rose beigasse… Non ? ». Parce que l’hôpital est un milieu que nous fréquentons, que nous fréquenterons, ou que nous avons déjà fréquenté, Safia compte bien rénover des chambres à plus grande échelle. Sa prochaine idée ? « Créer des brocantes du cœur. On se donnerait des rendez-vous mensuels dans les jardins de l’hôpital SaintLouis. Les brocantes réuniraient les habitants du quartier, les patients et employés, pour que tous ensemble, menions à bien ce beau projet. » • C.T.
Les Rêves de Lilou - Des couleurs à l’hôpital Tél. : 06 84 73 95 34 facebook.com/revesdelilou
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LE BON ARTISAN
Retisser les liens avec les objets du quotidien
Si certaines formes d’artisanat sont davantage mises en lumière, d’autres sont plus méconnues, à l’image de la tapisserie. Le Bonbon a voulu remédier à cela en rencontrant Clémentine Messié dans son atelier du 11e, entièrement vêtue de noir, accoudée à l’établi tapissé d’un antre qu’aucun bruit ne traverse. Dans cet atelier, chaises, canapés et fauteuils attendent qu’on leur redonne une énième vie. Derrière la machine, une histoire de famille : avec un père menuisier, un fils en études d’ébénisterie, une sœur passionnée de céramique et un frère à l’origine d’une marque de bijoux, Clémentine semblait prédestinée à travailler de ses mains. Autour, des meubles aux histoires profondes qui dépassent parfois les nôtres. « Le monsieur qui m’a confié ces fauteuils habite le quartier, raconte la tapissière. Il a 94 ans. Ces fauteuils appartenaient à ses beaux-parents, il en a ensuite hérité. Ils ont connu la guerre, dans une maison occupée par des Allemands qui les ont relégués dans le jardin. Il voudrait les faire refaire aujourd’hui pour la seconde fois.
Pour moi, c’est très important de poser ma patte. » Si ceux qui franchissent le pas sont pour certaines des personnes issues des métiers d’art, on y croise aussi son voisin, venu réincarner un fauteuil, se procurer une nouvelle paire de rideaux ou de coussins. Lorsqu’on lui demande ce qui a changé dans la profession en vingt ans, Clémentine note l’augmentation du nombre de femmes, la place importante de l’entraide et la reconnaissance : « c’est agréable de savoir qu’il y a des excellents artisans, juste au-dessus de moi, qui reconnaissent l’existence d’une nouvelle génération à qui ils font confiance. », estime-telle, attachée à la transmission d’un savoirfaire. Excellence et rigueur sont les maîtresmots de la discipline, avec un respect pour la tradition et les beaux objets. Une quête perpétuelle de la perfection qui instaure une fois de plus l’excellence de l’artisanat français, et parisien. • M.M.J.
Clémentine Messié 18, rue Jules-Vallès – 11e
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LE BON BOUI-BOUI
Le Pérou à emporter Les généreux empañadas en vitrine et les pollos a la brasa ne laissent indifférent aucun gourmand passant devant ce mini comptoir rue de la Fontaine-au-Roi. Derrière les fourneaux dégageant de folles odeurs, Lourdes et son accent péruvien à couper au couteau ! Autrefois laboratoire de cuisine de Lourdes, c’est aujourd’hui ici que l’on peut savourer à petits prix les p’tites merveilles de cette ambassadrice de la cuisine péruvienne à Paris. Baignée dans les marmites et les casseroles de sa maman et aînée d’une grande famille, elle a acquis très jeune ce talent pour marier les saveurs et les diffuser au plus grand nombre. Dès son arrivée en France à la fin des années 80, Lourdes séduit les palais des ambassades et des «gens importants». À tel point que dès qu’un événement ou une manifestation importante s’y prêtait, elle réalisait des centaines de chaussons sudaméricains partant comme des petits… empañadas ? Après un stand à l’Unesco, un autre aux Galeries Lafayette Gourmet, elle lance un restaurant considéré comme le meilleur Péruvien existant en France (Guide du Routard) dans le 5e. Il y a un an, elle décide d’ouvrir son labo aux passants, afin de partager sa passion et son amour pour ses origines. « C’est un cadeau de la vie que de pouvoir faire vivre sa propre culture à travers la cuisine », nous confie-t-elle dans sa minuscule échoppe. Plusieurs de ses spécialités sont à savourer sur le pouce. Les petites faims pourront se ruer sur un large
chausson garni de Aji de Gallina, avec poulet sauce piquante et crème, notre coup de cœur. Les faims de loup pourront s’offrir un poulet rôti traditionnel péruvien mariné dans plus de 13 épices différentes, accompagné de salades, sauces (Rococo, Huacatay) et frites maison. Explosion de saveurs garantie. Ah et pour couronner le tout, elle a même gagné le premier prix du meilleur guacamole… Probamos ? • R.T.
Picaflor Al Paso 17, rue de la Fontaine-au-Roi – 11e Tél. : 09 82 45 19 63
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LA BONNE PÉPITE
Abracadabra ! Depuis 2002, la péniche Antipode vogue sur le bassin de la Villette. Derrière le gouvernail, la compagnie Abricadabra qui propose des spectacles, des concerts et des conférences à son bord et son café-restaurant, qui donne au canal de l’Ourcq comme un air d’Amsterdam. « On allait beaucoup jouer à Avignon, sur une péniche, pour le festival, on a aussi joué sur beaucoup de péniches en région parisienne. Quand je me suis installée dans le quartier, je me suis demandée pourquoi il n’y en avait pas, se souvient Lise, à la tête de la compagnie Abricadabra. Je me suis battue à l’époque, ce n’était pas du tout dans l’air du temps, on a bien fait de continuer parce que j’ai fini par l’avoir. On a obtenu un emplacement provisoire, où l’on proposait déjà des spectacles. J’ai ensuite acheté la péniche avec ma sœur. » Ainsi, depuis presque vingt ans, se succèdent concerts ultra-éclectiques (du pop-rock au flamenco), spectacles pour petits et grands et conférences. « On prête la péniche aux associations qui défendent certaines valeurs comme l’économie sociale et solidaire, l’égalité femmes/hommes », indique Lise, citant La Louve, Greenpeace et Amnesty International. En décembre, on profite d’être en famille pour faire découvrir aux plus jeunes Mon arbre à secrets, mettant en scène un arbre confident portant les secrets d’un enfant, « au suspense insoutenable », sourit Lise.
Pour ceux qui sont plus portés sur leur estomac que sur les contes, suivez-nous dans les cuisines : Seb, à la tête du café, décrit « une cuisine fusion entre plusieurs continents. Une fusion linguistique et du palais ». Tous les produits sont frais, soit bio, soit issus du commerce équitable ou de petits producteurs. Y compris la “nôclette”, une raclette issue du patois savoyard, désignant un petit bateau traversant les lacs en Savoie. Le dimanche, on emmène la troupe pour un brunch ou un goûter débriefer la semaine. Le tout pour des prix en adéquation avec les valeurs de l’asso : comptez 10 € pour une nôclette, entre 8 et 15 € pour un brunch à bord de la belle dame de fer. Reconnaissable à ses couleurs vert et orange et ses guirlandes multicolores, l’Antipode se nourrit de ses deux structures, d’une même éthique et ne fait rien comme tout le monde. Et à nos yeux, c’est cette impertinence qui la rend si désirable. On se voit là-bas ? • R.T.
Péniche Antipode Face au 55, quai de la Seine – 19e penicheantipode.fr Du lundi au jeudi de 18h à 2h Du vendredi au dimanche de 12h à 2h
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LES BONNES RUES
On vous raconte l’histoire de votre quartier
Rue des Boulets, 11e Si la légende dit que le nom de la rue des Boulets a été donné en référence à vos potes un peu trop maladroits, les historiens s’écharpent sur trois pistes un tantinet plus sérieuses. Selon la première, le nom proviendrait d’un lieu-dit éponyme. La seconde renvoie aux guerres de religion du XVIe siècle et donc aux boulets de canon. Enfin, le nom pourrait renvoyer aux “boulets”, un type de charbon taillé en palets pour faciliter le transport et le stockage dans plusieurs villes aux XIXe et XXe siècles.
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Rue de la Cour-des-Noues, 20e S’y trouvaient à l’époque des petites mares d’eau, nommées “noues”. Dans le quartier du Père-Lachaise, celles-ci abritaient les sources de Ménilmontant, tout droit venues de l’irrigation du château de Bagnolet. L’eau se logeait donc dans une multitude de petits puits, donnant en clin d’œil sur l’ancien chemin de la Cour-des-Noues, son nom actuel.
Rue de la Fontaine-au-Roi, 11e On reste dans le thème aquatique, avec la rue de la Fontaine-au-Roi. Initialement rue du Mesnil car elle conduisait à Ménilmontant, elle est devenue populaire sous le nom de Fontaine-au-Roi pour la simple et bonne raison que les tuyaux de la Fontaine installée entre Belleville et Paris donnaient de l’eau au palais du roi.
Rue du Faubourg-du Temple, 10e et 11e Très ancien chemin tracé dans le prolongement de la rue du Temple, il était l’une des voies principales qu’empruntait le tramway funiculaire de Belleville. Quartier autonome de Paris et placé sur une colline, seul le funiculaire pouvait braver ses pentes ardues. Bref, un haut lieu de passage. Comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas.
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LA BONNE SÉLECTION
Les jeunes auteures CAMILLE BONVALET ÉCHOGRAPHIE DU VIDE ROMAN
« Si l’enfant est allergique au petit chat, lequel garder ? »
La plus d’actu
La plus bouleversante
Emmanuelle est en couple. Elle a décidé de faire ligaturer ses trompes pour ne pas avoir d’enfant. Mais la loi impose un délai de quatre mois de réflexion avant l’opération. Pendant ces quatre mois, elle nous plonge dans le quotidien d’une Millennial qui n’est plus en accord avec les impératifs de la société : injonctions incessantes à la maternité, à la féminité, à la soumission… Un premier roman à la plume acérée et aux scènes drolatiques sur la norme, et le désaccord que l’on peut ressentir face à celle-ci, même en étant une personne “bien-sous-tous-rapports”.
Si elle savait depuis longtemps qu’elle avait été adoptée très jeune au Guatemala, Carmen ne savait quasiment rien de ses parents biologiques, et il vint un moment, forcément, où il fallut se poser des questions. Là voilà partie dans le dangereux quartier de Colonia El Limón à la recherche de ses origines, jusqu’à découvrir qu’elle a été victime d’un trafic d’enfants. À travers un ouvrage percutant, Carmen Maria Vega livre son histoire, sa quête d’identité aux allures de road-trip. Bouleversant.
Camille Bonvalet, Échographie du vide, éditions Autrement – 16,90 €
Carmen Maria Vega, Le Chant du Bouc, édition Flammarion – 19 €
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à l’honneur
La plus sincère
La plus amoureuse
Océane, originaire de Saint-Jean-des-Oies, vient étudier à Paris. Dépassant les sentiments d’imposture et d’infériorité auxquels elle fait face, elle s’émancipe tout en refusant ce nouveau milieu grâce à Elia, une jeune fille de son âge à la personnalité brûlante. Ce roman moderne dépeint une histoire d’amitié entremêlée à des histoires de culture(s) et de classes, nous renvoyant à notre dualité interne et aux petits arrangements que l’on fait avec nous-mêmes en société. À mettre entre toutes les mains.
Morgane Ortin, c’est cette jeune femme amoureuse des relations épistolaires 2.0, qui se cache derrière le compte Instagram Amours Solitaires. Après un réel succès et des milliers de conversations intimes d’amoureux anonymes recueillies et un premier ouvrage, Morgane s’est lancée dans un second de plus de 300 messages sélectionnés composant une belle histoire d’amour qu’on pourrait introduire ainsi : elle est partie, il est resté. Que se passet-il après l’amour, quand on s’est écrit, désirés, et aimés passionnément ? Et si elle venait à rentrer, pourraient-ils à nouveau s’aimer ?
Blandine Rinkel, Le nom secret des choses, édition Fayard – 19 €
Morgane Ortin, Amours Solitaires, édition Albin Michel – 14 €
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LA BONNE ÉTOILE
Les 1001 talents d’Axel Auriant ! S’il n’avait pas été comédien, il aurait été pizzaïolo. Et si ses pizzas avaient été à la hauteur de son charisme sur scène, on se serait réjoui de connaître la meilleure adresse de tout Paris. Du théâtre au petit écran, à 21 ans seulement, Axel Auriant a tout d’un grand. Il y a quelques années, le garçon se révèle dans le rôle d’un autiste à travers Une vie sur-mesure, un seul en scène inoubliable et percutant rassemblant deux de ses exutoires et passions : le jeu et la batterie, lui qui a commencé l’instrument à 4 ans et s’est amouraché du théâtre pour survivre à une rupture amoureuse lorsqu’il était adolescent. « La scène fut la plus belle rencontre de ma vie. Comme quoi, elle a bien fait de me larguer », nous confie Axel en souriant.
Depuis, il interprète un jeune homosexuel dans la série Skam en journée, et foule les planches du théâtre des Béliers Parisiens pour y interpréter un interne en médecine, une fois le soleil couché. Dans 1001 vies des urgences, le jeune médecin se prend d’affection pour la patiente de la chambre 7 à qui il va raconter, avec humour et sensibilité, des anecdotes de son quotidien dans le milieu hospitalier. Sur scène, Axel donne la réplique à une… marionette ! « Parfois, j’oublie que c’est moi, que c’est ma voix, et je me dis : “putain qu’est-ce qu’elle joue bien ce soir”, comme si je me laissais surprendre par une partenaire lambda. Il m’arrive souvent d’être touché en la regardant. C’est à la fois génial et troublant. » Ce rôle, bien que difficile, Axel a su se l’approprier avec justesse et authenticité, en utilisant ses expériences personnelles. « Avec
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Texte
la série Skam, par exemple, beaucoup de jeunes m’ont confié leur souffrance concernant leurs questionnements sur leur sexualité, j’ai appris à écouter et à mettre de la distance même si je suis touché. Cela fait partie des difficultés auxquelles un médecin peut être confronté. »
Zoé Stene Photos Naïs Bessaih
“Je grandis beaucoup à chacun de mes rôles parce qu’ils font évoluer ma vision du monde et mon rapport aux gens”
Des rôles qui font grandir l’acteur à une vitesse fulgurante, « parce qu’ils m’amènent des questionnements, font évoluer ma vision du monde et mon rapport aux gens. Que ce soit sur l’autisme, l’homosexualité ou mon rapport à la maladie, au corps, à la vieillesse, à l’amour et à la mort. ».
200 personnes qui ont réservé leur soirée pour venir voir la pièce dans laquelle je joue seul. Tu ne peux pas être épuisé quand tu vois ça. » Ça tombe bien, Axel Auriant a encore de nombreux projets théâtre, télé et ciné. On le retrouvera d’ailleurs en bad boy dans la série Nina, à la rentrée. • Z.S.
À la maturité impressionnante du jeune artiste se mêle une énergie et un talent saisissants dont on ne risque pas de se lasser. « Parfois je prends conscience, en direct sur scène, qu’il y a
1001 vies des urgences Théâtre des Béliers Parisiens Jusqu’en janvier 2020
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Very good fripe !
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LA BONNE ENQUÊTE
En écumant les rues de Paris, vous cherchez une alternative pour ne pas vous habiller comme tout le monde et vous optez donc pour les fripes, regorgeant de pièces ayant déjà vécus. Vous n’êtes pas seuls : depuis une dizaine d’années en Europe, les shops vintages se sont multipliés, en réponse au surplus de vêtements produits chaque année et aux cycles d’une mode toujours plus avide de la prochaine tendance. Le phénomène se traduit par l’éclosion de chaînes, grands groupes et autres franchises fripées au kilo qui tendent à proposer les mêmes pièces aux mêmes prix. Au risque d’être uniformes ? Il y a quelques années, on allait en fripe pour trouver LA pièce qui ferait fureur parmi la mare de vestes officier et sneakers identiques chinées auprès des multinationales. « Je fréquente les fripes depuis une dizaine d’années. Il faut vraiment fouiller pour tomber sur LA pièce cool, par contre ça vaut le coup : paradoxalement, tu fais une longue recherche dans beaucoup de sapes pour tomber sur un truc que tu adores et que tu paies trois fois rien », explique Sarah, 24 ans. « Au début c’était pour trouver des pièces uniques et inédites, que je couplais avec mes torchons de chez H&M et Zara », se souvient Masha, 24 ans également, qui remarque que les enseignes se sont multipliées : « Surtout les enseignes comme MAD Vintage, Épisode, Hippy Market… qui font de la seconde main “supérieure”, où ils remettent les sapes en état avant de les revendre à un prix pas toujours accessible. ».
Texte
Manon Merien-Joly
“Il faut fouiller pour tomber sur LA pièce cool, par contre ça vaut le coup : tu fais une longue recherche pour tomber sur un truc que tu paies trois fois rien” Comme Sarah et Masha, de nombreux aficionados se tournent vers les friperies, une tendance confirmée par l’Institut Français de la Mode : en dix ans, la proportion d’acheteurs de vêtements de seconde main a doublé et s’établit à 31 % des Français en 2018. Championne nationale environnementale (labels éco-responsables mis à part), la friperie fait figure de modèle compte tenu de notre mode de (sur)consommation actuel. Le circuit est efficace et bien rôdé : les vêtements déposés en bennes de tri sont collectés par des centres qui revendent ensuite en “balles” (de grands tas de textiles de plusieurs dizaines de kilos), en sacs ou au détail. Les vêtements récoltés sont alors achetés par les friperies qui se fournissent soit au kilo, soit au détail. La fripe a aussi son jargon : dans les balles de vêtements, on trouve la “crème”, le premier choix et le deuxième choix – les vêtements en moins bon état.
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LA BONNE ENQUÊTE
“Si on conserve une majorité de vintage, on a fait entrer quelques petits créateurs dans notre sélection.”
Commercialisant au kilo, on trouve les enseignes spécialisées comme Kilostock, Kiloshop et consorts, qui revendent ensuite au poids aux particuliers. Côté prix, pour calculer la marge des friperies, une rapide recherche sur Internet donne les tarifs des fournisseurs qui commercialisent leurs lots à partir de 0,20€ le kilo. À Paris, les friperies populaires appartiennent pour certaines à des groupes plus ou moins importants. Ainsi, Episode appartient à Gaïa, un grossiste néerlandais qui possède également des boutiques aux Pays-Bas, en Belgique et à Paris. Les friperies Kiliwatch, Kiloshop, Hippy Market, Culture Vintage et Vintage Standards sont pilotées par le grossiste Eureka Fripes dont l’entrepôt français est situé à Rouen, également présent à Sydney et Los Angeles. Une seule solution contre l’uniformisation, conséquence de la popularisation de la fripe : « il faut fouiller mais pour pas trouver ce que tu veux faut le faire, il y a tellement de pièces. Si tu trouves pas c’est que t’en as marre de fouiller ! », conseille Masha. « Pour les chemises, jeans, etc, j’adore Episod, Guerrisol et le Coffre, parfois je fais des tours à Kiliwatch et Freep’star mais j’aime de moins en moins, je ne sais pas si c’est les vêtements qui sont moins bien ou moi qui suis plus exigeante que quand j’avais 15 ans. » Car si la fripe est plus lente que les cycles de la mode, comment peut-elle se renouveler ? Mêler neuf et ancien : la bonne alternative ? Certaines boutiques choisissent de mêler fripe et jeune création, pour assurer un réassort et la présence constante de pièces désirables : « Si on conserve une majorité de vintage,
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on a fait entrer quelques petits créateurs dans notre sélection, explique Virginie, qui dirige la friperie Le Coffre, dans le 9e. C’est indispensable, on ne peut pas tout avoir en vintage. Par exemple, cet été, on a eu beaucoup de demandes de robes longues, il n’y avait pas assez de vintage. La seconde main concerne une petite partie de la population, on est obligés d’acheter un peu de neuf pour élargir notre clientèle. On chine un peu partout, même du vintage en neuf ! Par exemple des bleus de travail, des manteaux de style vintage que l’on achète à la sortie de l’atelier. » Contrairement aux friperies qui vendent au kilo, les autres shops vintages effectuent leur propre sélection. Selon Virginie, c’est toute leur valeur ajoutée : « On va dans des centres de tri, on trie nous-mêmes. Ce sont des pièces bien entretenues, de bonne qualité et qui nous parlent. Les gens jettent à la benne, ça ne coûte rien aux gens qui les récupèrent. Ce qui coûte, c’est le tri, le transport, l’entrepôt, le stockage. Nous, on sur-trie en plus par-dessus : il y a non seulement le prix au kilo que nous on paie, et notre tri : notre temps et notre savoir-faire. Ça nous coûte plus cher. Dans un centre, lorsqu’on achète en balle, ça coûte un certain prix et quand nous on souhaite trier, le centre nous facture en plus. Même s’ils disent qu’il n’y a que la crème dedans, c’est leur vision à eux – il y a souvent des pièces has-been ou pas assez recherchées. Donc ils nous font payer la crème, un certain prix (ça n’est pas le même que le reste) et nous font payer le tri plus cher encore. » Le Coffre, à l’instar d’enseignes comme Mad Vintage, mêle donc le neuf à l’ancien pour satisfaire l’ensemble de la clientèle. Et le procédé
ne se limite pas aux boutiques de prêtà-porter classiques : certains créateurs prestigieux comme Marine Serre se fournissent dans les fripes pour mettre au point leurs collections. L’hybride entre vintage et pièces de petits créateurs, le futur de la mode responsable ?
Guerrisol 21, boulevard de Rochechouart – 9e Le Coffre 62, rue Rochechouart – 9e La Textilerie 22, rue Chateau-Landon – 10e Adöm 56, rue de la Roquette – 11e Zach & Sam 13, rue Clauzel – 9e Chezel Vintage 59, rue Condorcet – 9e Les Friperies de Saint-Ouen
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LE BON SHOPPING
Vite, 1.
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1. Appareil photo instantané Canon - Zoemini S - 169 € 2. Walk - T-shirt la belle vie vanille - 40 € 3. Box Walkman et cassettes - La Toile sur Ecoute - 69 € 4. Enceinte Harman Kardon - Citation One - 199 € 5. Pochette Flo Champagne - MAGNETHIK - 80 € 6. Enceinte - JBL Pulse 4 - 249 € 7. Swatch - Skinelli - 170 € 8. Carnet vierge Gallimard - Le Bonheur fou - 12,90 € 9. Zespa - modele ZSP7 NUDE - 295 € 10. Totebag le Bonbon - lionel@lebonbon.fr - 10 €
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©Lou Anna Ralite
LE BON HOROSCOPE
BÉLIER
GÉMEAUX
LION
Si au mois de décembre, pendant le vent glacé/ Tu ne peux pas prétendre, aimer l’an achevé/ Surtout reste tranquille, fonce direct dans ton pieu/ C’est Netflix and Chill, que tu sais faire le mieux. Eh ouais, poésie là ! On finit l’année en grande pompe ! Après n’allez pas juger ma prose, laissez-moi penser que j’ai un minimum de talent, c’est la fin de l’année, tout le monde doit être gentil.
Les vacances vous paraissent loin ? Vous avez envie que ces journées de travail passent plus vite ? Alors mettez en place des astuces simples mais imparables pour en faire le moins possible tout en ayant l’air productif, comme marcher vite dans les bureaux ou soupirer fort devant votre écran… Vos supérieurs seront ravis, vos collègues vous jalouseront et votre santé mentale se portera comme un charme !
Si vous êtes arrivés jusque-là, c’est qu’il y a 3 cas de figure : vous ne lisez que moi et ça me flatte bande de coquins, vous êtes un lecteur assidu du Bonbon et on vous enverra votre badge du fan club, ou bien vous attendez que je vous annonce quelque chose d’important pour votre avenir. À ça je réponds : vous avez sonné à la mauvaise porte, je sais même pas mettre un réveil à l’heure le matin alors gérer votre vie…
TAUREAU
CANCER
VIERGE
Interro surprise, vous en êtes où niveau cadeaux ? Oui bon tout dépend de quand vous allez lire ça : si c’est début du mois, il serait temps de s’activer parce que je ne vous fais pas confiance et ça serait dommage de décevoir votre petit neveu Billy. Après si vous êtes organisés, que tout est prêt depuis septembre, je vais pas vous féliciter pour autant, vous êtes juste des malades de l’organisation, détendezvous un peu.
Aaah la fin de l’année, ce merveilleux moment pendant lequel on fait le powerpoint de nos accomplissements en se promettant de faire encore mieux (ou pire, vous avez le droit d’être des gens étranges) l’année suivante ! Plus de sport ? Moins de séries en boucle ? Dites-vous juste que quoi que vous fassiez, il y aura toujours un petit coin d’horoscope pour vous juger à tout bout de champ. À l’année prochaine.
Il y a un point sur lequel vous devez vous inquiéter : le réveillon. Cette angoisse de ne jamais savoir ce que l’on fait, cette recherche de la meilleure soirée ou pire, cette gêne que l’on ressent à ne pas vouloir le faire avec sa famille parce qu’on est jeunes et cons et qu’ils sont vieux et fous. Écoutez votre cœur, de toute façon le 1er on n’aura aucune nouvelle de vous car le réseau sera à nouveau saturé.
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Décembre 2019
par bill@lebonbon.fr
BALANCE
SAGITTAIRE
VERSEAU
Ça y est vous commencez à vous sentir joyeux et l’esprit détendu… pas de panique, c’est l’esprit de Noël qui arrive. Vous allez vous taper des crises d’émerveillement devant des guirlandes, dire « ah ça serait bien qu’il neige le 25 », regarder des films romantiques, boire une boisson chaude devant votre fenêtre, le regard niais, avec votre plaid sur les épaules. Quel magnifique programme.
Vous avez tenu jusqu’à décembre pour faire votre crise du citadin excédé qui veut s’exiler à la campagne. Alors oui c’est super, parleznous de vos envies de grand air, des résolutions pour la nouvelle année pour vous sentir mieux et enfin « vous mettre au vert » ! Arrêtez de vous voiler la face les Sagittaire, vous êtes une bande de gens qui naissent directement à l’âge de 42 ans c’est pas possible autrement.
Vous aimez quelqu’un mais vous n’osez pas lui dire ? Ça tombe bien il fait exactement la même chose de son côté, quel hasard ! Donc il s’agirait peut-être de passer à la vitesse supérieure, ça va pas se faire tout seul. Après je sais, vous allez me dire qu’on est loin de la Saint-Valentin… j’essaie juste de tous vous caser d’ici là et d’arrêter une bonne fois pour toutes de vous parler de problèmes de cœur.
SCORPION
CAPRICORNE
POISSONS
Nous y voilà, la fin de la décennie. Au revoir les “années 10”, merci d’être passé, c’était cool ! Si vous deviez retenir une seule chose, ça serait quoi ? Vos accomplissements ? Vos échecs ? Vos amours ? Vos déceptions ? Que nenni, ditesvous que vous avez démarré cette décennie sans trop savoir quoi faire, mais au moins vous avez tenu le coup. À tous les génies de l’improvisation, gardez cette ligne de conduite.
Voilà le sprint final et les Capricorne sont partis à toute vitesse ! Ayant parfaitement esquivé les différents obstacles de 2019, ils vont franchir la ligne d’arrivée vers 2020 sans trop d’embûches ! Une bien belle course mon cher Thierry… mais que vois-je au loin ? ! Oh non, ils vont faire la blague du « à l’année prochaine » à quelqu’un qu’ils vont voir le 31 à 23h50. C’est dur de tomber si proche du but quand même.
Il était prévu que j’annonce que les Poissons avaient un peu tendance à se plaindre tout le temps, pour ensuite enchaîner sur une morale bancale. Mais c’est à ce moment qu’une étoile filante est passée dans le ciel et a fait disparaître mes pensées négatives ! Alors joyeux Noël mes Poissons ! Paix et sérénité pour vous et vos proches ! Que l’année se finisse bien, il y aura forcément un truc à vous reprocher en 2020.
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Une cou v, un mariag e, un voya ge, une décenn ie. Très bo nne diz aine à venir Lélo ! G.
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go : Ines, Hu À papa, voir ’a d e c n a quelle ch otre n s an dan eu mam tes u to à e sé vie… Pen s au ie rt a ans p les mam ciel. Lisa
2020 devraît être un très bon cru. À la vôtre
À ma mina chérie Je t’aime Zoé
Cherc he pla ces pas c hères pour les 1 /4 de fin al du PS G. (si il y a un m iracle en 20 20)
Merci pour cette belle année auprès de vous les Bonbons ! Je vous attends à Marseille ! Love Juliette
Adieu 2019 et vive 2020 !
Ben, tu resteras dans nos cœurs pour toujours ! Diane et Jade, on est avec vous <3
faut Dans la vie faut , er ch lâ n rie à la er s’accroch espérant en e ch an br te pas pè qu’elle ne
c Recherche un me mortel (à pecho sous i) la branche de gu Naïs
) l, Noë granny ( eux Joy one L. trice, c m à Si idèle le -mère f nd e a un gr elle et b m Cle
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