PARIS EST
Juin 2021 - n° 124 - lebonbon.fr
Exposition Mai-août 2021 Hôtel de Ville
Entrée gratuite Inscription obligatoire quefaire.paris.fr/SimoneVeil #nousvousaimonsmadame
Edito Confiseur
Jacques de la Chaise
Directeur Artistique
Tom Gordon
Office Manager
Quentin Mercier
Rédactrice en Chef
Rachel Thomas
Rédacteur en Chef Nuit
Lucas Javelle
Graphiste
Antoine Mercier
Secrétaire de Rédaction
Robert de la Chapelle
Rédacteur·ice·s
Lisa Belkebla Mika Do Morgane Espagnet Manon Merrien-Joly Sarah Sirel Zoé Stène
Stagiaire
Agathe Sourang
Social Media Manager
Lionel Ponsin
Photographe
Thomas Reka
Directeur Commercial
Nicolas Delmatto
Head of Sales
Maxime Trosdorf
Directrice de Clientèle
Aude Gerlat
Cheffes de Projets
Anouchka Broche Chloé Decombes
Chef de Projet Junior
Benjamin Haddad Paul Delaporte
Culture et Partenariats
Antoine Kodio Charlotte Ellès
Développeur
Victor Piot
Chefs de Projets Digitaux
Dulien Serriere Florian Yebga
Responsable Vidéo
Tanguy Jacquemier
Journaliste Vidéo
Raphaël Breuil
Monteur Vidéo Junior
Tahys Adele
Contact
Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040
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Ah, les terrasses… ces petits coins de paradis nous avaient terriblement manqué ! Symbole éclatant du savoir-vivre à la française, nous voilà en mesure de regoûter aux plaisirs simples du farniente, du tchin-tchin intensif et de la contemplation rêveuse.
Pierre de la Chaise
Conceptrice-Rédactrice Junior Gala Fernandez Chefs de Publicité
Pendant des mois, ce qui nous semblait autrefois “normal” est devenu exceptionnel. Oui, pendant des mois, le hasard, l’imprévu et l’improvisé – qui font le sel de l’existence – ont été salement amochés par les restrictions sanitaires et nous avons presque oublié le bonheur de prendre quelqu’un·e par la main, de le serrer dans nos bras ou de passer une soirée avec des inconnu·e·s. Notre vie s’est cristalisée, en espérant que notre dimension sociale revienne et, enfin, le 19 mai dernier, celle-ci a repointé le bout de son nez avec la très attendue réouverture des terrasses.
Avec le sourire jusqu’aux oreilles, nous n’avons jamais autant apprécié les fumées de cigarette du voisin relou d’à côté, le prix parfois prohibitif des consommations et le speed naturel des garçons de café. « L’enfer, c’est les autres » écrivait Sartre, mais jamais sur une terrasse et surtout après un confinement long, trop long… Alors faisons pleuvoir les pourboires, péter les ardoises et, dans un même élan, terrassons l’ennui joyeusement vissé·e·s sur nos chaises au soleil ! Courage, la fin du tunnel est proche ! Mika Do
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juin 2021
© Romain Garcin
Sommaire
le bon vélo
Le vélo électrique de tes rêves
06
la bonne plante
La Green Touch, le temple du terrarium DIY
08
le bon burger
Un burger, oui, mais vegan !
10
le bon opticien
Josa, le lunetier qui redonne vue au quartie
12
la bonne crêpe
La Bretagne en plein 19e
14
le bon libanais
Zaatar de vivre
18
le bon musée
Histoires de photographies, une exposition insolite
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la bonne étoile
Caballero & JeanJass, « l’union fait la force »
24
L’amour en temps de crise
28
la bonne enquête 3
9 JUIN – 3 JUILLET
TI CR É A
2 JUIN – 26 JUIN
BAIE DES ANGES
TEXTE ET INTERPRÉTATION
SERGE VALLETTI
ON
1ER – 26 JUIN
JE TE
PARDONNE (HARVEY WEINSTEIN)
MA PAROLE ! VINCENT ROCA MISE EN SCÈNE
GIL GALLIOT
TEXTE
MISE EN SCÈNE
HOVNATAN AVÉDIKIAN AVEC DAVID AYALA, JOSÉPHINE GARREAU NICOLAS RAPPO
TEXTE, MUSIQUE ET MISE EN SCÈNE
PIERRE NOTTE
ATALANTE / PARIS. ILLUSTRATION : STÉPHANE TRAPIER. LICENCES E.S. 1 - 1049475, 2 - 1049474, 3 - 1049476
AVEC PAULINE CHAGNE, MARIE NOTTE PIERRE NOTTE, CLÉMENT WALKER-VIRY
R E PR
ISE
18 JUIN – 3 JUILLET
UN POYO ROJO CR É A
10 JUIN – 23 JUIN
JE NE SUIS
T ION
PAS DE MOI TEXTE
ROLAND DUBILLARD ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE
MARIA MACHADO CHARLOTTE ESCAMEZ AVEC DENIS LAVANT, SAMUEL MERCER
TEATRO FÍSICO MISE EN SCÈNE
HERMES GAIDO
AVEC ALFONSO BARÓN, LUCIANO ROSSO
R E PR
29 JUIN – 11 JUILLET
LE CIRQUE INVISIBLE UN SPECTACLE DE ET AVEC
DIMANCHE 13 JUIN
CHRISTOPHE ALÉVÊQUE
ISE
VICTORIA CHAPLIN JEAN-BAPTISTE THIERRÉE
UN SPECTACLE DE ET AVEC CHRISTOPHE ALÉVÊQUE
RÉSERVATIONS THEATREDURONDPOINT.FR 01 44 95 98 21
Bon timing On découvre un nouveau lieu ! Ce mois-ci, on file découvrir le Kilomètre25, nouvel open air de 2 200m2 sous le périph’ près de la Villette. Le week-end d’ouverture, du 18 au 21, verra s’installer un grand food court, une immense vente de vêtements de seconde main, des stands de boutiques écoresponsables, des flash tattoos, des massages, des DJ sets… Le retour de la fête, enfin. Ouverture du Kilomètre25 Du 18 au 21 juin 2021 12/A rue Ella Fitzgerald – 19e
29 mai 1974, Simone Veil au Conseil des ministres à l’Elysée © Keystone-France/GAMMA RAPHO
On admire la superbe expo sur Simone Veil Première femme ministre de la Ve République en 1974, première présidente du Parlement européen en 1979, Simone Veil a occupé pendant quarante ans une place à part dans la vie politique française. Pour lui rendre hommage, la Ville de Paris dévoile jusqu’au 21 août une sublime exposition comprenant de nombreux documents, dont ses archives privées. Un événement à ne pas manquer ! « Nous vous aimons, Madame. Simone Veil 1927-2017 » Hôtel de Ville – 4e Du lundi au samedi de 10h à 18h30 Jusqu’au 21 août 2021
Vue extérieure de la Bourse de Commerce © Collection Pinault
On découvre l’incroyable collection de François Pinault Dans ce monument à redécouvrir, un nouveau musée ouvre ses portes au cœur de Paris, faisant un trait d’union entre patrimoine et création contemporaine ! Tout entier dédié à l’une des plus importantes collections d’art contemporain au monde, réunie par François Pinault depuis près de 50 ans, la Bourse de Commerce offre un regard sur l’art de notre temps, qui contribue à saisir notre époque. On a hâte de découvrir ce nouveau lieu de culture ! Bourse de Commerce, musée de la Collection Pinault 2, rue de Viarmes – 1er À partir du 17 mai 2021
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le bon vélo
Le vélo électrique de tes rêves!! Hyper pratique, le vélo fait fureur, en plus de réduire son empreinte carbone, il permet de faire de l’exercice quotidiennement. Pour nous aider à passer le cap, Gaetan, Morgane et leur père Jean-Paul ont ouvert le Comptoir du Vélo, véritable caverne d’Ali Baba du vélo électrique. Tu es à la recherche du vélo de tes rêves, mais tu n’arrives pas à passer le cap ? Franchis la porte du Comptoir du Vélo et laisse-toi guider. Vélos électriques à moteur Bosch (de loin le meilleur moteur du marché), Granvile, Breezer ou encore Eovolt (les ingénieux vélos électriques pliants français) qui trouvera forcément sa place – même dans les plus petits appartements parisiens –, mais aussi des vélos classiques ou des réalisations uniques : tout y est ! L’idée du magasin de vélo a germé dans la tête de Morgane pendant le premier confinement. Un soir, à table, elle distribue les rôles : « On a la boutique à Gambetta, vous êtes tous les deux dingues de vélos… pourquoi vous n’ouvrez pas un magasin de vélo ? » Nadine, la maman, renchérit aussitôt. « Ça s’appellera le Comptoir du Vélo. » Dans la tête de Jean-Paul, moniteur moto nouvellement retraité, et Gaetan, au chômage depuis le début de la pandémie, l’idée ne fait qu’un tour.
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Communiqué
Ici, c’est la qualité qui prime. Fini les vélos électriques qui se font dépasser par les passants ou dont la batterie ne tient pas. Père et fils ont passé plusieurs mois à chercher les meilleurs rapports qualité/prix, jusqu’aux vélos d’enfant dont le design à craquer s’accorde même aux casques colorés. Que vous soyez vélo électrique, vélo musculaire ou même vélo d’occasion, ils sont non seulement hyper fonctionnels, mais aussi tous plus stylés les uns que les autres… et chacun y trouve son bonheur. Pas de risque non plus d’investir dans un vélo qui disparaîtra au bout de quelques semaines. Tous les accessoires sont présents pour te permettre d’acheter un vélo, mais surtout de le garder, comme les antivols de qualité et Invoxia, le tracker français dernier cri. Enfin, pour être sûr de trouver ton coup de cœur, la boutique propose un prêt de vélo « pour une minute, une heure ou une journée », histoire de te promener avec et de décider ou non d’adopter ton nouveau compagnon. Tu nous en diras des nouvelles. • S.S.
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Le Comptoir du Vélo 10, avenue Gambetta – 20e Du mardi au samedi de 9h30 à 19h
Communiqué
la bonne plante
La Green Touch, le temple du terrarium DIY Amoureux·ses de plantes, bien le bonjour : aujourd’hui, Le Bonbon vous ouvre les portes de La Green Touch, une boutique spécialisée dans les terrariums et autres merveilles végétales qui nous emmène loin de la grisaille parisienne. 8
Au cœur de la grande et dynamique rue de Reuilly, une jungle surgit de la mosaïque urbaine. Bienvenue à La Green Touch, temple vert du 12e. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est sûrement pour son savoir-faire en matière de terrariums. Et pour la minute théorie : il s’agit de bulles en verre où vivent, en quasiautosuffisance, des espèces végétales comme des plantes tropicales ou des plantes grasses. C’est en 2017 que commence l’aventure de La Green Touch, boutique fondée en 2017 par Laetitia, passionnée de do it yourself et de terrariums, et Matthieu. La révélation s’est faite pour elle au cours des fêtes de Noël, en 2016 : « Je souhaitais fabriquer des terrariums à offrir à mes proches, quand je me suis rendue compte que les terrariums déjà créés étaient trop chers, j’ai donc eu l’idée de lancer des kits pour les personnaliser », nous confie-t-elle. Une approche Do It Yourself Vous pouvez vous procurer sur l’e-shop les plantes issues des sélections pointues de la Green Touch pour créer vos propres jungles d’intérieur : fleurs séchées, plantes d’intérieur, espèces « pet-friendly » pour celles et ceux qui ont des animaux qui aiment machouiller la verdure, modèles géants ou mini-plantes… Le choix et la qualité sont au rendez-vous.
La boutique et son équipe développent une approche do it yourself, en proposant des kits pour fabriquer son terrarium de A à Z, mais aussi concevoir son repose-plantes en mosaïque pour suspendre sa beauté dans son chez-soi. Lorsque les conditions sanitaires le permettent, on peut assister à des ateliers thématiques à la boutique pour tout apprendre sur la fabrication et l’entretien de son terrarium, mais aussi la création de kokedama, cet art japonais qui sublime des boules végétales à exposer chez soi. Anthuriums, calathéas, bégonias et autres monstera : si le site regorge de pépites, on ne peut que vous conseiller de visiter la boutique de Laetitia et son équipe toujours ravie de conseiller et d’exposer leurs beautés et leurs créations originales. Bon à savoir aussi pour des idées cadeaux de folie : La Green Touch propose des abonnements mensuels pour recevoir des plantes surprises et des accessoires pour les dorloter à volonté. • L.D.L.P. La Green Touch 20, rue de Reuilly – 12e Du mardi au samedi de 10h à 19h Le dimanche de 11h à 18h 01 76 44 05 61 www.lagreentouch.fr
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le bon burger
Un burger, oui, mais vegan!!
Autant vous le dire franco : vous n’êtes pas prêts pour ce qui vous attend. Car tout, absolument tout chez les Tontons Veg, fait preuve d’une justesse de goût exceptionnelle et chaque burger est plus alléchant que l’autre. Les Tontons Veg, c’est d’abord une rencontre, celle d’Amir et de Vincent qui, copains depuis 10 ans, ont finalement décidé de se lancer dans l’aventure ensemble après des études de restauration en Suisse. Et pour les deux garçons ultra engagés, c’était une évidence : les Tontons Veg sera vegan ou ne sera pas.
Leur défi était de prouver qu’on pouvait manger végétal sans se restreindre ; mieux, en se faisant plaisir. Pari réussi haut la main : on retient l’excellent burger Arlette qui doit son nom à la grand-mère de Vincent – qui goûte le Sud de notre enfance –, ou encore le Weon inspiré d’Amérique du Sud avec sa sauce cacahuètes, oignons confits et platanos frits, fauxmage frais et steak de seitan façon fried chicken. Le pain à burger est bien moelleux, les steaks végétaux sont plus vrais que nature et, bon Dieu, goûtez-moi ces frites aux herbes de Provence et ces panisses ! Si le resto affole le 10e depuis son installation rue de Lancry, c’est parce que chaque recette a son histoire, s’inspire des nombreux voyages d’Amir et de Vincent et, surtout, qu’elle est préparée minutieusement par Vincent chaque matin. Derrière les fourneaux, il s’amuse à reprendre les codes de la cuisine qu’il aime et relève le défi de la végétaliser. Amir, lui, accueille, tape la discute et s’occupe des clients installés sur la terrasse ensoleillée. On en redemande encore et encore et encore. • L.D.L.P. Les Tontons Veg 9, rue de Lancry – 10e Ouvert du mardi au samedi de 12h à 21h30 Tél : 01 40 38 98 41
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Communiqué
Il a beau avoir ouvert ses portes en août dernier, au milieu des vacances d’été et entre deux confinements, les Tontons Veg est pris d’assaut par les gourmands du 10e depuis son premier jour… et rend fou le quartier avec ses burgers on ne peut plus décadents, ses frites croustillantes et ses desserts au haut potentiel salivant. On y court, on y court !
la bonne boulangerie
Maison Chanzy, la tradition du pain francilien
Communiqué
Au croisement des rues Chanzy et Faidherbe, une boulangerie moderne surgit de la circulation. Rencontre avec Lamya, heureuse tenancière de Maison Chanzy, une enseigne qui s’inscrit dans une belle tradition familiale. « Tout le monde mettait la main à la pâte » : c’est sur ce jeu de mots malicieux qu’on rencontre Lamya, qui gère Maison Chanzy dans le 11e. Ici, la boulangerie est une affaire de famille : la mère et les sœurs de la jeune femme possédaient une boulangerie à Rosnysous-Bois où elle donnait un coup de main. À 16 ans, la jeune femme quitte l’école et y travaille jusqu’à ses 24 ans, avant d’acheter un bar à salades à Asnières-sur-Seine. En janvier 2020, Lamya souhaite monter un projet à elle seule. Elle jette son dévolu sur cette boulangerie « qui a fait son temps » rue Chanzy et la rénove seule à l’aide d’un artisan : comptoir en simili-marbre, espace lumineux et accueillant, l’établissement connait définitivement une seconde jeunesse. Côté pain, on retrouve à la Maison
Chanzy les produits qui font le charme des boulangeries parisiennes : la tradition aux céréales et les pains spéciaux comme le baltik (farine de blé malté, orge, sésame, lin brun et soja concassé), le charpentier (farine de blé, levain, farine de maïs toasté, seigle) et le bûcheron (farine de blé, farine de seigle et graines de lin, graines de soja et farine d’orge). Avis aux gourmand·e·s : les pâtisseries et les viennoiseries sont également faites maison et servies avec le sourire de Lamya pour qui la relation à la clientèle est primordiale. En bref, on est plus que ravi·e·s de vous faire découvrir cette boulangerie gérée avec amour et passion, en plein cœur de Paris et à l’équipe digne des traditions d’antan. • L.D.L.P.
Maison Chanzy 10, rue Chanzy – 11e
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le bon opticien
Communiqué
Josa, le lunetier qui redonne vue au quartier des Pyrenées!!
Au cœur du quartier des Pyrénées dans le 20e, on trouve JOSA, lunetier et audioprothésiste. Une boutique de lunettes ultra moderne et chaleureuse qui est devenue, après une décennie, incontournable. Rencontre avec Julien Uzan, son fondateur. 12
populaire et bobo à la fois, la cohabitation se fait bien, ici les gens prennent le temps et se font confiance. » Alors que vous faites votre balade aux Buttes, à Pyrénées ou à Belleville, on ne peut que vous conseiller d’y passer une tête pour découvrir les montures à la fois simples et élégantes. Des nouveautés arrivent en boutique toutes les semaines, ne désespérez pas si vous ne trouvez pas lunettes à votre nez ! On précise aussi que vous pouvez faire concevoir votre audioprothèse chez JOSA lunetier et audioprothésiste, qui équipe toute la famille.
À deux pas des Buttes-Chaumont et de Belleville, devant la station Pyrénées, un vrai village-quartier, et ses petites boutiques de charme, JOSA lunetier et audioprothésiste s’est fait un nom par sa convivialité et son équipe qui vous aideront à trouver les lunettes parfaites. Si le nom ne vous dit rien, c’est qu’avant d’être JOSA lunetier et audioprothésiste, la boutique était… une franchise du groupe Atol. Si la publicité ensoleillée de 2005 nous fait encore sourire, la boutique vous aidera à y voir plus clair. Depuis septembre 2020, Julien a décidé d’imaginer sa boutique à son image : conviviale et professionnelle à la fois.
Montures modernes dans un décor zen, tons pastels apaisants, solaires mode qui donnent envie : des chaînes d’optique, Julien tire le meilleur, à savoir des tarifs attractifs (une lunette achetée et une lunette offerte sur une sélection de modèles) et un professionnalisme à toute épreuve. JOSA lunetier et audioprothésiste, définitivement notre coup de cœur du mois ! • L.D.L.P.
Exit les chaînes impersonnelles, chez JOSA lunetier et audioprothésiste, le client est roi : le côté aseptisé des opticiens classiques est cassé par la déco ultra douce et cosy : « On a souhaité casser ce côté formel pour y apporter un aspect plus chaleureux », détaille Julien. Dans cette boutique de quartier aux allures de village, Julien, diplômé d’optique et d’audioprothèse, nous reçoit accompagné de Jessy, diplômée d’optique depuis 2008 et de Carla, en fin d’études d’optique. Ce Francilien d’origine travaillait dans les alentours et a eu le coup de cœur il y a douze ans pour ce lieu qui a pignon sur rue : « J’aime ce sentiment d’être dans Paris, avec ce côté
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JOSA Lunetier audioprothésiste 93, rue de Belleville – 19e Du lundi au samedi de 9h30 à 19h
la bonne crêpe
La Bretagne en e plein 19 Communiqué
Au cœur de la très vivante rue de Belleville, de ses traiteurs et restaurants chinois, une terrasse XXL s’élève avec ses banquettes douillettes, son ambiance chill et conviviale. Terminus, tout le monde descend : vous êtes bien à la Brasserie Bretonne.
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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Si on s’attend plutôt à le voir dans le 11e ou sur les bords du canal de l’Ourcq, ce haut-lieu de la gastronomie bretonne a su surprendre et se faire une place dans la cacophonie bellevilloise depuis son installation en juin dernier, un peu en dessous du tronçon Jourdain-Pyrénées. Le matin, on peut y voir les patrons Adel ou Emmanuelle, que l’on rencontre alors qu’un tournage se tient dans la rue. Au sein de la brasserie, une équipe souriante s’affaire à servir les premiers cafés de la journée sur la terrasse chauffée (et bientôt fermée, pour encore plus de chaleur) et à concocter le menu made in Bretagne, dans les boissons et dans l’assiette. En semaine, on trouve bien entendu à la carte les traditionnelles galettes de sarrasin et crêpes au froment sur lesquelles sont dressés des produits bio et artisanaux, faits maison, servies à toute heure. Quelques exemples ? La galette salade : différentes salades du type grecque, italienne… montées sur une galette au blé noir, ou la gourmande Bécassine au chocolat maison, caramel au beurre salé maison, chantilly et éclats de pralin… Pour un repas plus léger et plus frais, on ne saurait que trop vous conseiller la végétarienne et ses courgettes, tomates cuisinées, champignons, œufs miroirs, fromage. D’autres mets se glissent à la carte : tartares, omelettes, planches et… huîtres de Bretagne, qu’on partage (ou non) autour d’un verre
(ou d’une bouteille) pour un apéro iodé en plein cœur de la capitale. Les petits nouveaux du quartier ont tout compris, puisqu’ils proposent un copieux brunch breton, le samedi et le dimanche, un goûter l’après-midi ainsi qu’un happy hour de 16h à 20h. En bref, on est certains que cette nouvelle brasserie made in Bretagne jusque dans l’assiette ravira vos palais, vos papilles et vos envies de cervoise. On se croise là-bas ? • L.D.L.P. La brasserie bretonne 29, rue de Belleville – 19e Tél. : 01 40 18 57 53 Happy hour 16h-20h Horaires en fonction du couvre-feu en vigueur
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le bon fleuriste
Communiqué
Tes coquelicots préférés
Direction le village Faidherbe pour découvrir ou redécouvrir une institution : voici 20 ans qu’Amapola, tout premier fleuriste labellisé écoresponsable de Paris, a ouvert ses portes au 32 de la rue. Et on s’y sent bien comme dans une maison de campagne. 16
“Amapola” signifie coquelicot en espagnol. Pas étonnant donc que, à peine passé le pas de la boutique, des effluves florales embrument nos narines et des couleurs chatoyantes caressent nos pupilles. Là, parmi les bouquets confectionnés avec amour, des dizaines de coquelicots, parfois accrochés au mur, parfois en tableau, en broderie ou sur une carte postale… tous offerts par les clients réguliers d’Amapola. Car certains viennent depuis l’ouverture en 2000 ; parce qu’ils font un peu partie de la famille, parce qu’on y trouve des fleurs de saison provenant de producteurs locaux et que la boutique choisit judicieusement la provenance des végétaux en respectant l’environnement. En 2013, consécration avec le titre de “premier fleuriste labellisé écoresponsable de Paris”, une reconnaissance bien méritée pour ces vrais artisans fleuristes qui aiment leur métier et qui ont à cœur de prendre soin de la planète. Mais Amapola n’est pas qu’une boutique de quartier : elle collabore aussi avec de grands noms de la mode, de Victoria Beckham à Givenchy en passant par Dior… et pour de nombreux tournages de films.
Si on devait s’arrêter là, on manquerait de vous parler de la fois où Jacky a eu l’idée de lancer la végétalisation des pieds d’arbres dans Paris, suite à un PV pour plantation illégale sur la chaussée. « On avait planté le parterre devant et des policiers un peu zélés m’ont dit : “Vous imaginez si tout le monde faisait ça ?” J’ai répondu oui oui, j’imagine très bien ! » C’était en 2006. Aussitôt, Jacky contacte la mairie pour partager son projet et se retrouve rapidement à plancher sur la 1e charte de végétalisation des pieds d’arbres. Cette année-là, 52 pieds seront végétalisés, avec l’aide des enfants des écoles environnantes, de l’association de commerçant·e·s Village Faidherbe et d’élu·e·s de la mairie. Aujourd’hui, si on a des fleurs à Paris, c’est grâce à lui ! En attendant, si l’envie vous prend d’offrir un beau bouquet à une personne chère ou à vous-même, foncez chez Amapola. Vous êtes sûr·e·s d’y trouver votre bonheur. • S.S. Amapola 32, rue Faidherbe – 11e Du lundi au samedi 9h30-20h Dimanche 10h-13h30
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le bon libanais
Communiqué
Zaatar de vivre!!
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Cette nouvelle devanture rose poudrée tout juste installée rue du Faubourg Saint-Denis nous faisait de l’œil depuis quelques mois… et sa carte absolument salivante a terminé de nous convaincre de pousser la porte. Verdict : coup de cœur! Pénétrer dans Afendi, c’est être instantanément charmé. Aucun doute, Fadel et Ali peuvent être fiers de ce qu’ils ont bâti. Il faut dire que la restauration, c’est dans les veines : Haïdar, le père de Fadel, a fondé son premier restaurant à Dakar en 1950, après avoir aidé sa propre mère aux fourneaux toute son enfance. C’est là que Fadel fait ses armes et découvre la générosité et la finesse de la cuisine libanaise. Quand vient l’heure pour lui de s’exiler à Paris, il n’a qu’une idée en tête : partager sa culture et les mille saveurs de sa cuisine. Pendant plus de 20 ans, il propose de la streetfood libanaise et son fameux saj traditionnel dans divers restaurants parisiens et, en janvier 2020, lui et Ali, son ami de toujours, ouvrent le très réussi Afendi, hommage à Haïdar à qui ils doivent quelques-uns de leurs plats signature. Ensemble, ils partagent la même vision et sensibilité, celle d’une cuisine généreuse, passionnée et pétrie d’amour. Poutres apparentes et larges fenêtres, Afendi est baigné de lumière. Ici, on s’installe pour déguster des plats familiaux et traditionnels libanais de ceux qui sont servis aux repas du dimanche, du « houmous de mon père » et ses pignons de pin torréfiés à la kafta afendi sur son lit de pain pita grillé. À ne pas manquer : le brunch à volonté le dimanche pour 29€, ou l’assurance de se régaler et s’en mettre plein la panse. Les végétariens et vegans ne sont pas en reste, avec une carte « pensée pour tous et cuisinée entièrement maison, de la plus petite sauce au plus petit dessert », résume si joliment Ali. • S.S. Afendi 84, rue du Faubourg Saint-Denis — 10e Tél : 01.56.92.28.01
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© Horst P. Horst, Madame Bernon dans un corset de Mainbocher, 1991
le bon musée
Histoires de photographies, une exposition insolite
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Le Musée des Arts Décoratifs dévoile pour la première fois près de 500 photographies de mode, d’architecture, de paysage, de décor, mais aussi publicitaires, allant des années 1840 aux créations les plus récentes. Une exposition qui révèle les contours les plus surprenants de ce média visuel moderne.
© Robert Doisneau, Tour Eiffel Exposition « Six photographes et Paris », 1965
L’exposition dévoile les nombreux usages de la photo – politique, économique, juridique, artistique ou documentaire – à travers six sections passionnantes : la quête des modèles, les vues de pays comme objet d’étude et d’inspiration, la photographie au service du patrimoine, l’utilité commerciale de la photographie exploitée par la presse et la publicité, la reconnaissance de la photographie en France et la photographie de mode.
© Thérèse Bonney, Jardin conçu par Gabriel Guevrekian à la Villa Noailles, 1928
Et si on se plongeait dans un siècle et demi d’histoire photographique ? À travers cette exposition chronologique et thématique, le Musée des Arts Décoratifs nous propose un voyage dans le temps à la découverte des grands noms de la photographie et la diversité des usages de ce média devenu si populaire. Jusqu’au 12 décembre 2021, Histoires de photographies, collections du Musée des Arts Décoratifs mettra en lumière les croisements, sensibles ou inattendus, de la photographie avec les arts décoratifs.
Cette exposition nous offre l’occasion de découvrir ce média populaire sous un angle nouveau. On y apprend qu’au milieu du XIXe siècle, la photographie a une vocation pédagogique forte et invite notamment à découvrir le monde, cet «ailleurs» que l’on méconnaît encore et dont les clichés pris à l’étranger ont largement nourri l’imaginaire des artistes, des décorateurs ainsi que des collectionneurs. L’exposition nous embarque ensuite dans les années 19201930 qui voient apparaître progressivement la photographie publicitaire. Cette partie nous dévoile comment l’essor du modernisme photographique doit autant aux photographes eux-mêmes qu’aux graphistes, éditeurs et décorateurs qui font entrer l’image dans les domaines de la vie quotidienne. Une manière originale de redécouvrir la photographie et ses personnalités fondatrices ! Z.S. Histoires de photographies Collections du Musée des Arts Décoratifs 107, rue de Rivoli – 1er Du 19 mai au 12 décembre 2021 madparis.fr
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le bon voyage
Si Lausanne a été élue Meilleure petite ville du monde, ce titre ne vient certainement pas du nulle part. Située entre lac et montagne, elle est représentée par des habitants provenant de tous horizons. Ce cosmopolitisme en fait une ville dynamique aux richesses multiculturelles impressionnantes. Dans cette capitale olympique, sport et culture s’inscrivent en lettres d’or. La ville offre une multitude d’activités avec ses théâtres et musées de renommée internationale. La ville s’attèle même à utiliser au maximum des ressources d’énergies renouvelables,
à l’image par exemple du nouveau bâtiment de La Maison Olympique composé de panneaux solaires et de pompes à chaleur utilisant l’eau du lac. Sans oublier les 350 hectares occupés par des parcs et des jardins, qui font de Lausanne l’une des villes les plus vertes du monde ! Cette petite ville détient ce petit truc en plus qu’elle a en commun avec ses habitants : un charme fou… Infos pratiques : 3 A/R quotidiens au départ de Paris Gare de Lyon Dès 49€ l’aller simple en STANDARD Les billets TGV Lyria sont échangeables sans frais, jusqu’au départ du train, pour les voyages lors de la période estivale. Mesures sanitaires appliquées à bord pour voyager en tout sérénité tgv.lyria.com
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Communiqué
La passion des Parisiens pour leur ville est indéniable. Et si on vous disait que, quelque part en Suisse, des habitants sont tout aussi amoureux de leur belle cité ? Cette magnifique ville, c’est Lausanne. Elle a même été désignée comme étant la Meilleure petite ville du monde, rien que ça ! Enfilez vos baskets, préparez votre sac à dos, on vous emmène en voyage.
©Suisse Tourisme
Lausanne, la meilleure petite ville du monde
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© Romain Garcin
la bonne étoile
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Après trois albums en duo et une bande-son, les iconiques rappeurs belges Caballero et JeanJass revenaient en avril dernier avec Oso et Hat Trick, incroyable double album solo de trente-sept titres. L’occasion pour chacun d’aborder des thèmes plus personnels et de se dévoiler différemment, toujours avec justesse. Car seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.
Caballero & JeanJass, «!l’union fait la force!» Caballero, c’est qui pour toi JeanJass ? Caballero : C’est mon frérot, mon père, quelqu’un que je considère énormément, un méga artiste. La première fois que je l’ai vu, je me suis dit : « Putain, ce gars rappe super bien ! » C’était dans un freestyle radio, alors je me suis dit que je devais cracher un texte de ouf… et j’espère lui avoir fait le même effet. Ça a été le cas ? JeanJass : Grave. J’ai pensé immédiatement que c’était un putain de rappeur. Caba, c’est le cracheur de feu par définition, c’est le genre de gars qui rappe plus fort que les autres, fait des textes plus longs, de belles rimes et qui ne fait aucune erreur. Aujourd’hui, Caba, c’est mon partner in crime, on est comme Riggs et Murtaugh dans L’Arme Fatale. Au-delà de la musique, c’est mon frère, parfois il vient chez moi et je lui cuisine des pâtes au pesto et pistaches.
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Pourquoi Hat Trick ? JJ : C’est une expression qui veut dire « coup du chapeau » et, dans le langage footballistique, c’est le fait de marquer trois buts à la suite en une seule mi-temps. J’ai toujours aimé faire des allusions au foot dans la vie de tous les jours, car s’il y a un sujet qui est universel, c’est bien celui-ci. J’avais envie de faire un truc de connaisseur que je ne peux pas me permettre quand on est en duo parce que Caba n’aime pas beaucoup le foot. Il préfère nager ! Caba : C’est vrai, la natation, c’est ma passion. Je nage comme un dauphin. Et pourquoi Oso ? Caba : C’est un mot hyper personnel qui me fait penser à une histoire que mon père me racontait. Je montre une nouvelle facette de moi, j’ai beaucoup été dans la démonstration, là on aborde des sujets plus deep, plus sérieux. Mais je n’ai pas de message ou de morale à faire passer, je veux
la bonne étoile Pourquoi c’était important de faire un projet solo ? JJ : Pour changer déjà, pour apporter du renouveau à une formule qui a déjà 5 ans et qu’on n’a pas envie d’user. C’était un désir d’essayer autre chose. On a quand même décidé de garder ce système de binôme sur nos projets solo parce qu’on est plus forts à deux. Caba : Dès que Vegeta et Sangoku ont fusionné, on a cassé la gueule à Janemba. « L’union fait la force », c’est les Belges qui disent ça, non ? C’est la devise nationale !
© Romain Garcin
juste que les gens aiment les chansons qu’ils écoutent et qu’ils aient la chair de poule. JJ : Laisse-moi défendre ton projet Caba. Oso, c’est le ying et le yang, une espèce d’équilibre entre le feu et la glace, entre cette fascination pour l’Amérique, l’argent et la gloire, et des questions plus personnelles qui touchent à la famille, le divorce, l’amour… Caba : Ah ouais tu te débrouilles bien ! Vous voyez quand je vous disais que JJ c’est mon père. Appelez les avocats, donnez-lui la garde.
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Pourquoi c’était important d’être à deux quand vous avez commencé ? Caba : On était fans l’un de l’autre, on avait une effervescence ensemble. Si tu as un pote qui dessine super bien, que tu colories dessus et que ça donne un truc de ouf, il faut continuer à faire de beaux tableaux ! JJ : Aujourd’hui notre relation est toujours aussi solide, je le vois plus souvent que ma mère ou ma meuf. C’est vraiment une chance, car j’ai connu le fait d’avoir un groupe avec des gens que je connaissais bien, et c’est pas facile de bien s’entendre. Nous on n’est jamais en désaccord, il n’y a aucun sujet de discorde et, en plus, il me donne des idées que je n’aurais jamais eues. Caba : Sauf le 36e jour de tournée, s’il se réveille et me marche dessus en descendant de la couchette dans le tour bus, je lui mets une petite gifle. Mais je lui fais un bisou après. JeanJass, tu es aussi producteur. L’année écoulée, sans concert, t’a permis de te concentrer sur tes instru ? JJ : Grave, j’en ai fait plein, je suis armé ! Je me suis retrouvé avec des journées que je n’avais pas vécues depuis longtemps : te lever, rester chez toi et passer la journée à faire des samples, digger, chercher, produire… C’est quelque chose que j’adore faire, mais je me définis plus comme un rappeur qui fait des prod’, j’avais juste commencé à faire des instru’ simplement parce que personne ne le faisait pour nous et que j’en avais marre de télécharger sur Kazaa et LimeWire. Il y a pas mal de chansons de lover dans vos deux albums. Vous êtes de grands romantiques ? Caba : Moi oui beaucoup, c’est naturel, c’est pour ça que j’ai tenu à faire une chanson pour mon amoureuse. J’adore montrer aux gens que je les aime, c’est ce qu’il y a de plus important pour moi. JJ : Je le suis aussi un peu, ça fait 10 ans que je suis avec ma meuf, mais lui est plus
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romantique car il est plus attentionné. Je suis plus distrait, j’ai dû lui acheter genre deux fois des fleurs, heureusement qu’elle s’en fiche ! Après, c’est plus difficile de faire une chanson d’amour intéressante à deux, c’est pour ça qu’on aborde plus ce sujet dans nos projets perso. En 2016, vous parliez du rap belge comme d’une scène où tout le monde se connait et c’est aussi l’année où elle a explosé. Est-ce qu’une rivalité s’est créée depuis ? Les artistes se sont-ils éloignés les uns des autres à force de réussir dans leur coin ? JJ : Au contraire, il y a une espèce de bonne compétition et on est tous un peu liés. Notre ingénieur du son, Jules Fradet, c’est lui qui a mixé le dernier Damso. Dans notre label, on est très proches de Roméo, on connait aussi très bien Hamza. Bizarrement, à Paris, j’ai déjà ressenti des espèces de malaise que je n’ai jamais ressentis chez nous. Caba : Évidemment, tu as envie de faire mieux que les autres, mais c’est une compétition saine. Pas de jalousie entre nous. Bruxelles c’est ma ville d’adoption, je suis très fier d’être bruxellois, encore plus depuis qu’elle nous le rend bien avec sa scène musicale. On a réussi à représenter BX à force de le marteler dans tous les textes et désormais c’est une putain de référence dans le rap music. C’est quoi le meilleur spot de Bruxelles ? Caba : Emirdag, place Liedts, ouvert H24. On est des mangeurs. Tu prends le grand sandwich kefta, une soupe de lentilles et c’est le plus bon sandwich que tu auras goûté de toute ta vie. Sinon le Studio Planet il est incroyable, on y mange trop bien, c’est dommage que vous ne puissiez pas venir. • R.C.
Caballero – Oso JeanJass – Hat Trick Déjà disponibles
la bonne enquête
L’amour en temps de crise!!
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Pour les couples comme les célibataires, l’année passée a bouleversé les habitudes. Véritable crash test pour certain·e·s, révélateur d’amour ou amplificateur d’envies pour d’autres, le confinement a entraîné un chamboulement radical des relations amoureuses. Confiné à deux ou en solitaire, en couple ou solo, libido exacerbée ou complètement coupée, Tinder activé… Quel impact a eu la crise sur nos relations amoureuses ? Emma, 26 ans, était encore en couple en mars 2020. Aujourd’hui, elle fait partie de ces très nombreux·ses nouvelleaux célibataires pour qui la crise a tué toute forme de romantisme. « Pour moi, c’est une évidence : sans confinement, on ne se serait pas séparés. Mais c’est que ça devait arriver. » L’année 2020-2021, grand test pour les couples ? « Parfois même le crash test », s’amuse Jean-Claude Kaufmann, sociologue et spécialiste de la vie quotidienne. « Ceux qui se sont confinés dans une grande maison avec jardin, au moment des tensions, pouvaient toujours s’isoler ou aller tondre le gazon… Dans les espaces plus resserrés, les uns sur les autres, c’est rapidement devenu explosif. » Emma, elle, a rapidement regretté son choix de se confiner avec son partenaire. « Au début, ça nous semblait logique, on n’allait pas ne pas se voir pendant plusieurs mois. Et au final, ça a été horrible. Je ne pouvais plus le voir, chacun de ses gestes était devenu insupportable et on s’engueulait trop sur les tâches ménagères. » Des conflits, tous les couples en ont. « Le problème, c’est que la crise les a accentués, explique Jean-Claude Kaufmann. Elle a éloigné les couples qui allaient déjà mal et qui, au lieu de jouer le rôle de soutien moral pour l’autre, faisaient passer leur propre moral en priorité, allant jusqu’à dénigrer leur partenaire. Ces couples-là n’ont pas survécu, on a assisté à des séparations et à une augmentation des violences conjugales et des violences sur les enfants. » Les couples qui allaient mieux, eux,
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ont parfois réussi à traverser l’épreuve et en sont même sortis renforcés. LA PANDÉMIE A-T-ELLE TUÉ LE DATE ? Côté célibataires, c’est le drame absolu. « Pour la jeunesse en particulier : ce qui définit la jeunesse, c’est que l’avenir est ouvert, la vie est légère, tout reste à écrire et la vie n’est pas dans le chez soi. Elle est ailleurs, dans les rencontres, les fêtes, les échanges avec les amis ou les amours », analyse le sociologue. Il ne fait pas bon être jeune célibataire en période de crise. « Depuis que mon couple a implosé, je me rends compte à quel point c’est galère de faire des rencontres, se désole Emma. Je n’ai plus que les applis sur lesquelles je me suis inscrite – un peu à contre-cœur –, mais j’ai besoin de sorties, d’étincelles, de vie ! » Pas de sortie possible, pas de date, pas de verre en terrasse ni de ciné pop-corn… Le date en a beaucoup souffert et l’alternative n’a pas mis longtemps à s’imposer pour les couples comme les célibataires. Les échanges en ligne ont fait un boom spectaculaire pendant le(s) confinement(s), les applications de rencontre et d’échange se sont multipliées et la séduction virtuelle est devenue de plus en plus populaire… tandis que la consommation de porno, elle, a augmenté de 50% en période de confinement, selon le secrétaire d’État chargé du Numérique Cédric O. Certain·e·s ont fait preuve d’inventivité, tant pour la séduction que la rencontre « dans la vraie vie ».
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Messages audio, apéros à distance, rencontres clandestines chez l’un·e ou chez l’autre, balades dans les Buttes-Chaumont… « Il y en a même qui ont progressé dans l’art d’éprouver des sensations, y compris sexuelles telle que la masturbation croisée par écrans interposés, pour continuer à vivre des relations, constate Jean-Claude Kaufmann. Car Internet n’est pas que du virtuel : dès qu’on rentre dans l’échange, c’est une relation dans laquelle on ressent des choses. Mais il manque quelque chose… le toucher, la rencontre, le rapport physique à l’autre et le rapport au groupe, à la fête. » DATER SOUS COUVRE-FEU, UN PROBLÈME DE SÉCURITÉ Un manque encore présent aujourd’hui, 15 mois après l’annonce du premier confinement. Les rendez-vous ne vont pas mieux… et peu d’alternatives se présentent aux jeunes célibataires désireux·ses de rencontres : pour dater en 2021, il faut accepter d’accueillir un·e inconnu·e chez soi, d’aller soi-même chez un·e inconnu·e ou se résoudre à se rencontrer dehors, debout, parfois dans le froid ou sous
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la pluie. Question romantisme, on a connu mieux. « Il y a beaucoup de rencontres dans la vraie vie qui sont des balades du tour du pâté de maison, il y a plus sexy quand même ! », s’amuse le sociologue. Pour les plus téméraires, comment se sentir en sécurité une fois seul·e avec l’autre ? Le confinement et le couvre-feu ne permettant pas de se déplacer librement, les violences sexuelles et les viols décollent. Selon une note du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, publiée en janvier 2021, 24 800 viols ont été signalés l’année dernière, soit une augmentation d’un tiers en deux ans. « Aller chez un inconnu après une journée de boulot, ça sous-entend passer la nuit chez lui, précise Sofia, 31 ans. Ça m’est arrivé de me retrouver dans la merde face à un type flippant et de rester pour ne pas risquer une amende… Avec du recul, j’ai eu de la chance qu’il ne m’arrive rien, mais le couvre-feu, c’est quand même la restriction la moins safe au monde pour dater. » Les plus prudent·e·s
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prennent le risque de passer à côté d’une belle histoire… Pendant combien de temps ? Si le virtuel est désormais nouvelle norme, les beaux jours s’accompagnent du retour des terrasses et des rencontres fortuites – vers des jours meilleurs. « Le moral à zéro, conclue Jean-Claude Kaufmann, c’est normal, c’est une période tellement compliquée. Mais il faut se dire que, quand on arrive à traverser cette épreuve, c’est déjà un bel exploit. » • S.S. Pour aller plus loin : C’est fatigant, la liberté… Une leçon de la crise, Jean-Claude Kaufmann, Éd. de l’Observatoire La Sexualité positive, Iv Psalti, Éd. La Musardine
Petites annonces Musique
Je suis passé à côté de toi parce que je courais.
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Ce n’est pas le critique qui est digne d’estime ni celui qui montre comment l’homme fort a trébuché ou comment l’homme d’action aurait pu mieux faire. Tout le mérite appartient à celui qui descend vraiment dans l’arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui se bat vaillamment, qui se trompe, qui échoue encore et encore – car il n’y a pas d’effort sans erreur et échec –, mais qui fait son maximum pour progresser, qui est très enthousiaste, qui se consacre à une noble cause, qui au mieux connaîtra in fine le triomphe d’une grande réalisation et qui, s’il échoue après avoir tout osé, saura que sa place n’a jamais été parmi les âmes froides et timorées qui ne connaissent ni la victoire ni l’échec. – Theodore Roosevelt
Happy birthday Tanguy !
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Sur les rails Recherche un pote pour se lever à 5h du matin 3 fois par semaine afin de faire un reportage photo sur les personnes qui prennent le premier métro, ligne 2.
J’aillais acheter de la dinde…
Blanc de dinde, tu connais ?
A&T
26 juin : C’est le moment d’envoyer des pensées positives au 06 69 69 99 77
@joeycolas
À vous voleurs de vélo, Je vous retrouverai ! Par votre faute, je dois prendre le métro ! Horreur.
Tous nos voeux de rétablissement mon Nico. Le bonbon est avec toi
Un très joyeux anniversaire à toi Lou Tilkian ! Plein de bises de toute la famille ;)
Les roses sont rouges, Les violettes sont bleues, Il est donc l’heure pour nous De nous dire adieu.
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* BIOCÉRAMIQUE. ** LE TEMPS EST CE QUE VOUS EN FAITES.