Le Bonbon - Paris Rive Gauche - Mars 2020

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ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!

PARIS RIVE GAUCHE

Mars 2020 - n° 118 - www.lebonbon.fr


Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Marie Zannou


Édito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Associé

Antoine Viger

Directeur de Création

Tom Gordon

Office Manager

Coralie Bariot

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Rédacteur en Chef Nuit

Lucas Javelle

Graphistes

Antoine Mercier Clément Tremblot

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Lisa Belkebla Mika Do Morgane Espagnet Lucienne de la Paillade Sarah Sirel Zoé Stène

Social Media Manager

Quentin Travaillé

Photographes

Naïs Bessaih Shona Salet

Head of Sales

Nicolas Delmatto

Directeurs de Clientèle

Léa Guignebert Fallon Hassaïni

Chef de Projets

Anouchka Broche Chloé Decombes Corentin Durrieu

Concepteur-Rédacteur

Timothée Malbrunot

Chefs de Publicité

Élodie Chaduc Élodie Gendron Benjamin Haddad

Lead Développeur

Guillaume Woodward

Chefs de Projets Digitaux

Dulien Serriere Florian Yebga

Responsable Vidéo

Tanguy Jacquemier Slavica Depikolo

Vidéo

William Baudouin Raphaël Breuil Fiona Garfagnini Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Valentine Briot Antoine Kodio

Stagiaires

Lætitia Frémaux Chirine Merien Carla Thorel

Contact

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e SIRET 51058030100040

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L’ÊTRE HUMAIN EST VRAIMENT PLEIN DE RESSOURCES… Preuve flagrante de son inventivité, celui-ci a lancé il y a quelques décennies l’important concept de “journée mondiale”. Cette idée a rencontré un tel succès qu’il existe aujourd’hui des journées mondiales sur à peu près tout et n’importe quoi. Saviez-vous par exemple qu’il existe une “journée mondiale des batailles d’oreillers” (7 avril), une “journée mondiale du sandwich” (11 mai), des “dauphins” (23 juillet), des “toilettes” (19 novembre) ou de “l’urticaire” (1er octobre). Le mois de mars n’est pas en reste, puisque non content d’inaugurer le printemps et de nous sortir de notre hibernation, il nous réserve quelques rendez-vous essentiels. Ainsi, la journée du 8 sera entièrement dédiée aux femmes, et il sera bon de s’y rappeler qu’elles sont l’avenir de l’Humanité. Le 11, quant à lui, est “la journée mondiale de la plomberie”. Une occasion rêvée pour mettre à l’honneur nos amis les plombiers, dont le savoir-faire et le sourire débouchent avec brio nos tuyauteries. Si le 20 est consacré au “bonheur” et le 27 au “fromage”, le 25 mars reste de loin notre favori puisqu’il s’agit de la “journée mondiale de la procrastination”. Reste à savoir maintenant si cette journée ne sera pas remise au lendemain… Quoi qu’il en soit, pour nous, c’est tous les jours “la journée mondiale du Bonbon”, bourrée de bons plans, de chaleur humaine, de bonne humeur et d’ultra-proximité ! Mika Do


Oui, vous avez bien lu...

©L’Agence Française

Häagen-Dazs est Made in France. Nos crèmes glacées sont élaborées à Tilloy-Lès-Mofflaines, dans les Hauts-de-France, depuis 1992. POUR VOTRE SANTÉ, PRATIQUEZ UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE. WWW.MANGERBOUGER.FR


Sommaire

Mars 2020

la bonne expo

Montre-moi ta poubelle, je te dirai qui tu es !

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le conte est bon

Comme à Naples, mais à Paris

08

la bonne étoile

Katerine entre les lignes

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la bonne asso

La Ressourcerie Créative, ça nous motive !

14

le bon quartier

Les merveilles architecturales de la Rive Gauche

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le bon boui-boui

La douceur dans l’assiette

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la bonne lecture

Explorations littéraires

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la bonne enquête

Et ton bo bun à toi, il a le coronavirus ?

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le bon shopping

Inspecteur Gadgets

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PRÉSIDENTE DU JURY

IZÏA IG H ELIN

GRAND

PRIX

poésie 11 MARS • 14 AVRIL 2020

RATP

POUR VOIR VOTRE POÈME AFFICHÉ TOUT L’ÉTÉ SUR LES LIGNES DE LA RATP, PARTICIPEZ AU CONCOURS SUR

RATP.FR/GRANDPRIXPOESIE


Bon timing On se fait un ciné-brunch Le ciné-brunch, c’est le rendez-vous immanquable que nous propose déjà depuis quelques temps le cinéma Gaumont-Fauvettes. Le principe : venir voir un film qu’on ne découvre qu’une fois dans la salle, et debriefer autour d’un bon brunch comme on les aime après la séance. À noter : le brunch se réserve uniquement au cinéma et dans la limite des 40 places disponibles. Film comique, fantastique, d’amour ou d’horreur, les paris sont ouverts ! Ciné-brunch Gaumont Les Fauvettes 58, avenue des Gobelins – 13e Dimanche 5 avril 2020

© Adrien Thibault

On devient apprentis aux Beaux-Arts Avis aux amateurs de dessin ! Pour la toute première fois, les mythiques Beaux-Arts de Paris organisent une « journée du dessin » ouverte à toutes et tous en entrée libre. Des ateliers, des expositions, des tables rondes et des concours de dessins pour les plus motivés... Pour vous perfectionner ou simplement vous essayer à cet art captivant, vous accompagneront de talentueux artistes et professeurs aux Beaux-Arts tels que Joann Sfar, Hélène Delprat ou François Boisrond… Prêts à devenir artiste le temps d’une journée ? La Journée du Dessin 14, rue Bonaparte – 6e Entrée Libre, 12h - 18h

© Morgane Ortin

On célèbre l’amour Direction Le Bon Marché Rive Gauche pour découvrir À deux c’est mieux, nouvelle expo qui met les duos à l’honneur, qu’ils soient amoureux, fraternels, amicaux ou créatifs… On y trouve aussi une sélection irrésistible de produits imaginés pour l’occasion. Morgane Ortin, créatrice du compte Instagram Amours Solitaires, a également sélectionné des déclarations, diffusées sur des sphères géantes ! Bref, on voit double, et on aime ça. À deux c’est mieux Au Bon Marché Rive Gauche – 7e Jusqu’au 19 avril 2020

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la bonne expo

Montre-moi ta poubelle, je te dirai qui tu es"! 6

Autopsie, Serge Gainsbourg, Paris, 1990


Depuis 30 ans, Bruno Mouron et Pascal Rostain fouillent les poubelles des célébrités et encadrent petits trésors et grands secrets pour en faire des œuvres d’art. Une exposition exceptionnelle nous dévoile ces natures mortes insolites et nous interroge, dans le même temps, sur notre façon de consommer. « Moi je passais ma vie avec Gainsbourg et, un soir en rentrant chez lui rue de Verneuil, son maître d’hôtel, qui s’appelait Fulbert, était en train de sortir les poubelles. L’idée nous est venue de prendre les poubelles de Serge. C’était tellement lui qu’on a hésité à continuer, on s’est dit que les gens allaient penser qu’on l’avait imaginé tellement c’était caricatural », nous confie Pascal Rostain. Brigitte Bardot, Mick Jager, Kate Moss ou encore Madonna, qu’elles viennent de Paris ou de L.A., beaucoup de poubelles de célébrités y sont passées. Fidèles à leur propriétaire, rien n’a été enlevé ni ajouté mis à part quelques exceptions que les deux journalistes se sont fixées afin de respecter leur intimité : « Nous avons décidé de retirer tout ce qui est à connotation sexuelle et médicale. » On apprend que Kate Moss joue au loto, que Michael Jackson boit du Coca alors qu’il est en contrat avec Pepsi ou encore que Brigitte Bardot mange de la viande à gogo. Mais les deux journalistes ne se sont pas arrêtés aux poubelles iconiques et ont étendu leurs recherches aux poubelles anonymes du monde entier. À la manière d’archéologues des temps modernes, ils se sont lancés dans la première étude à l’échelle planétaire de la mondialisation : « C’est vraiment incroyable parce qu’on se rend compte de l’effacement des identités culturelles d’un pays à travers la poubelle d’une famille anonyme. Pour caricaturer, on retrouve toutes les grandes marques du monde entier », nous explique Pascal Rostain. Un témoignage précieux qui sera certainement très utile aux générations qui nous succèderont.

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Autopsie, Madonna, Los-Angeles , 1990

“ On se rend compte de l’effacement des identités culturelles d’un pays à travers la poubelle d’anonymes ” Le troisième volet de l’exposition traite du monde de l’art. Devant la nature morte de Jeff Koens on observe un dessin de Hulke, une esquisse du homard, des pinceaux et ces petites palettes de couleurs numérotées qui font l’ADN de l’artiste. « Ce qui est intéressant c’est qu’à la différence des célébrités, on y voit leur travail en amont », ajoute Bruno Mouron. De jolis portraits de stars, parfois surprenants, souvent rassurants que l’on se délecte de découvrir les uns après les autres… • Z.S Librairie-galerie La Hune 16, rue de l’Abbaye – 6e Jusqu’au 15 avril


le conte est bon

Comme à Naples, mais à Paris Plus besoin de voyager en quête de la pizza napolitaine par excellence, elle se trouve au 45 de la rue Brancion. « Je viens d’une famille de pizzaïolos napolitains. Ouvrir mon propre restaurant équivaut à perpétuer la tradition, continuer à naviguer le bateau. J’ai toujours aimé le mode de vie et l’esprit de la rive gauche, plus calme que la plupart des autres quartiers. Alors quand je suis tombé sur une annonce pour ce local il y a deux ans, alors même qu’il avait appartenu à mon oncle de 1989 à 2008, j’y ai forcément vu un signe. »

Bien qu’il ait toujours vécu en France, Guillaume Grasso a la pizza dans le sang. « La pizza c’est de famille, puis je pense que j’en ai tellement mangées dans mon enfance qu’on peut dire sans jeu de mot qu’elle coule dans mes veines (rires), néanmoins, la pizza napolitaine, la vraie comme je la connais, très peu en ont déjà goûté à Paris. J’ai voulu y remédier. » Vera Pizza Napoletana, ils ne sont que deux restaurants à en avoir la certification à Paris. « Quand on m’a décerné ce titre, ça a été une consécration pour moi, car je mets un point d’honneur à cuisiner mes pizzas dans les règles de l’art. » Dans ce restaurant familial où on entend parler italien entre le plat et le dessert, Guillaume nous avoue que le secret, « c’est l’amour des produits ». Ne lui parlez pas de four électrique ou de frigo, chez Guillaume Grasso on mange de la pâte faite la veille pour le lendemain, de la fior di latte italienne, des tomates pelées à l’italienne, bref, rien n’est laissé au hasard. À la fin de son service, les mains encore recouvertes de farine, Guillaume nous précise que « mon but, c’est de sauvegarder l’esprit convivial et la proximité que doit avoir une pizzeria italienne. Ici, c’est moi qui cuisine et personne d’autre. Même si ça me prend 15h par jour, c’est mon petit plaisir… » Ce qu’il répond aux gens qui boycottent le 15e ? « Il y a bien des gens qui font des kilomètres en avion pour manger des pizzas à Naples, alors 30 minutes de métro… C’est pas la mort, si ? » • C.T Guillaume Grasso – Vera Pizza Napoletana 45, rue Brancion – 15e Tél. : 01 45 33 83 83

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le bon soin

communiqué

Une bulle de bien-être Imaginez une bulle réconfortante et rassurante où il ferait bon se retrouver pour se relaxer. Un lieu où le temps se serait arrêté et où le stress parisien ne serait plus qu’un souvenir lointain. Caroline nous propose ce retour sur soi en douceur ; un vrai petit bonheur ! « Je veux que les gens se déconnectent dès qu’ils passent le pas de la porte », nous confie la maîtresse des lieux. Après une rapide conversation, nous pénétrons dans l’un des deux espaces zen imaginé en forme de hutte. La petite porte en bambou rappelle ces cabanes du bout du monde et le bruit des vagues nous transportent instantanément au bord d’une plage de sable fin. Pratique pour oublier le tumulte parisien. À l’intérieur, les lumières tamisées et la couverture chauffante suffisent à profondément nous relaxer. Caroline commence par une courte séance de réflexologie plantaire qui lui permet de localiser les tensions du corps pour mieux les soulager. On se laisse ensuite embarquer

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pour un soin du visage personnalisé ; enveloppement hydratant, gommage, masque purifiant et modelage aromatique du visage sont entrecoupés d’un massage des mains, des épaules et du décolleté. Un soin complet à la rose, rarement égalé ; face au miroir, notre visage a radicalement changé. Pas étonnant lorsqu’on connaît les talents et la générosité de Caroline, qui a décidé de faire la part belle aux produits de qualité. Massages autour du monde, soins minceurs ou énergétiques, la palette proposée est spécifique « puisque chaque personne est unique », mais quel que soit celui que vous choisirez il se terminera par une délicieuse infusion de beauté. Un moment hors du temps qu’il est si bon de s’accorder quelques fois… Et devinez quoi ? Le soin du mois est placé sous le signe du chocolat ! • C.T. La Bulle Parisienne 20, rue de la Glacière – 13e Tél. : 01.80.06.49.87


la bonne ĂŠtoile

Katerine entre les lignes 10

Texte : Sarah Sirel

Photos : Erwan Fichou & ThĂŠo Mercier


Confessions, le dixième album de Philippe Katerine paru à l’automne dernier, lui a valu toutes les louanges. Jusqu’à recevoir sa première Victoire de la musique en tant qu’artiste masculin de l’année, le jour de la Saint-Valentin, comme une déclaration d’amour des Français à un chanteur parfois décalé, toujours bienveillant, et qui ne manque jamais de punchlines bougrement justes. Nous au Bonbon, on l’adore ! Tu as dit de cette Victoire qu’elle te redonnait confiance en toi. Après 30 ans de carrière, il arrive encore de manquer de confiance en soi ? Katerine : Bien sûr, heureusement ! Il y a des jours où j’ai peu de considération pour ce que je fais. Je suis très dur avec moimême mais je le vis très bien, ce sont des phases de “déconfiance” qui, je pense, doivent être vécues. Mon père disait tout le temps « Il faut vivre chaque étape de sa vie, et chaque étape de sa vie est un cadeau, y compris les moments merdiques ». Parce que ça aide surtout à apprécier les bons moments. Dans Confessions on parle surtout sexe, parce que c’est l’un de tes sujets préférés, le morceau le plus libidinal étant quand même “Point noir sur feuille blanche”. Est-ce que tu fais partie de ceux qui en disent le plus mais en font le moins ? En tout cas je ne fais pas partie de ceux qui en font le plus, ça c’est sûr ! Mais c’est un sujet tellement crucial, c’est même mon sujet de conversation préféré entre amis, parce que ça mélange plein de choses, la psychanalyse, l’enfance, comment on est, où on va… C’est d’ailleurs exactement le centre du corps humain, tout passe par là. Il y a aussi le ventre et les intestins, un sujet très important, mais c’est un sujet plus… âpre. J’ai beaucoup parlé de transit et de scatologie dans mes chansons, c’est d’ailleurs comme ça que j’envisage le fait d’écrire des chansons, c’est une espèce de transit, tu ingères et tu éjectes.

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Confessions c’est donc une psychanalyse ? On peut dire ça, dans le sens où quand j’ai eu fini le disque je me sentais très léger, je me sentais bien. Comme après une analyse de 15 ans. Je n’en ai jamais fait, mais je constate que je me sens tellement bien après avoir écrit des chansons, c’est un tel bonheur. Après je n’exclus pas d’en faire une un jour.

“ Il y a des jours où j’ai peu de considération pour ce que je fais mais je le vis très bien ” J’ai lu dans une interview que tu as donnée à Libération qu’il n’y a pas de pop sans perversion. T’es un gros pervers, un sadique, un obsédé ? Je pense que tout le monde a son fond de perversion, de vice, c’est évident. Quand j’écoute de la pop et qu’il n’y a pas ça, c’est comme si je mangeais des pâtes sans sel, sans beurre et sans huile d’olive, ça n’a pas de goût. Tous les groupes que j’ai écoutés ont ce côté parfois dangereux, parfois malaisant. J’aime quand il y a du venin, quand le ver est dans la pomme, quand il y a du danger. Les artistes que j’aime en musique, en cinéma, en art plastiques, sont des artistes qui acceptent ça. Ça va de Gainsbourg à Charles Trenet, de Duchamp à Godard, en passant par Kanye West ou les Rolling Stones.


la bonne étoile Il y a bien sûr ce chibre sur la pochette de l’album. C’est un moyen de te moquer de la virilité masculine si imposante ? Pour moi c’est plus une trompe qu’un chibre, je vois ça plus comme Dumbo, pas comme quelque chose de masculin. C’est aussi une façon de dire « Qu’est-ce que je fais de ce truc ? ». C’est toujours là quoi, ça te suit tout le temps, ça prend de la place, faut le ranger, c’est chiant. Franchement j’aimerais bien parfois m’en débarrasser. Cette pochette est aussi une forme d’autodérision, j’ai l’air franchement grotesque. Mais ce que je retiens dans cette photo c’est le regard, un regard d’enfant perdu.

“ Ma façon de fonctionner est très olfactive, je ressens d’abord les sentiments par l’odeur. Mes nasaux sont toujours très grand ouverts. ” Tu es actuellement en tournée dans toute la France. Entre des narines géantes et un hérisson qui s’envole au ciel depuis la scène, chaque spectacle est un show, il y a toujours ce désir de donner plus qu’un simple concert. J’ai fait un spectacle de danse contemporaine avec Mathilde Monnier en 2006 qui s’appelait 2008 Vallée, où on était vraiment dans la mise en scène, c’est une expérience qui m’a énormément marqué. Après ça, mes concerts sont devenus complètement différents ! Ça ne m’intéressait plus du tout de monter sur scène comme j’étais habillé dans la vie, je voulais me métamorphoser et devenir un héros, choisir moi-même mes habits et le décor. C’est très amusant, et plus je fais ça plus ça me passionne dans les moindres détails. L’important c’est de s’interroger à chaque fois sur ce qu’on propose.

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Pourquoi les narines alors ? Tout simplement parce qu’on peut mettre son doigt dedans, il y a une notion de pénétration. C’est aussi ma façon de fonctionner qui est très olfactive, je ressens d’abord les sentiments par l’odeur. Mes nasaux sont toujours très grand ouverts. Quels sont tes meilleurs souvenirs avec les odeurs ? Il y a l’essence, j’adore l’essence, qui me ramène à beaucoup de choses puisque ma tante avait une station-service. Et puis l’odeur du gazon fraîchement tondu, qui reste pour moi le graal. Ça m’arrive encore de me promener dans des lotissements le samedi, parce que le samedi souvent les gens tondent leur pelouse, et de m’attarder devant les jardins fraîchement tondus, et d’ouvrir grand les nasaux. Pour moi, c’est un voyage infini. C’est lié à l’enfance, puisque mon père aussi coupait l’herbe le samedi, et moi j’étais là, à côté de lui, à humer, à m’attarder. Où est-ce qu’on boit et qu’on mange le mieux à Paris ? J’aime bien les tout petits cafés qui ressemblent à des couloirs, où l’on peut à peine s’asseoir. Il y avait un café que j’adorais rue Rodier (9e), qui s’appelait le El Café, et puis un jour Philou le patron a fermé. C’était un drame pour moi. Depuis j’erre à droite à gauche, c’est le hasard qui étanche ma soif. Côté victuailles, je suis très fruits de mer, et pour moi le plus grand, c’est Iñaki Aizpitarte, un chef de génie qui travaille au Chateaubriand, avenue Parmentier (11e).

Philippe Katerine Confessions / Cinq 7 - Wagram Le 28/04 au Zénith de Paris et en tournée dans toute la France


Philippe Katerine

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la bonne asso

La Ressourcerie Créative, ça nous motive"!

L’ancien hôpital Saint-Vincent de Paul regorge de petits trésors… Dont près de 140 associations, artistes ou jeunes artisans. Parmi eux, et pas des moindres : la Ressourcerie Créative. Au programme ? Recyclage et réutilisation à échelle locale. 14


Tous les objets oubliés et abandonnés méritent une seconde vie... On pourrait penser cette phrase tout droit sortie de Toy Story – ne vous en déplaise, elle est fichtrement vraie. « Le surplus des uns fait le bonheur des autres », affirme Sabine Arondelle, co-fondatrice de la Ressourcerie Créative. « On y collecte un tas de vêtements, mobiliers, bouquins et vaisselle, chinés ou apportés directement par des particuliers », ajoute-t-elle.

“ On y collecte un tas de vêtements, mobiliers, bouquins et vaisselle, chinés ou apportés directement par des particuliers ”

Des fringues dès 3 euros, des chaussures à 5 euros, mugs, vaisselles, bibelots à 1 euros… Le tout avec des offres régulières « afin que ça sorte aussi vite que ça rentre », nous confie Sabine. Et ce n’est pas sans dire, puisque 500 kilos à 1 tonne de bibelots sont déposés chaque jour aux portes du centre de récup’...

Mais à la veille de 2020, et à l’aube de la fermeture des Grands Voisins (prévue pour juillet), que va-t-il advenir de la Ressourcerie Créative ? Dans le prochain quartier Saint-Vincent de Paul, annoncé pour 2023, Sabine confie être sûre d’y avoir un local dédié. En attendant, une autre solution devra être trouvée, car elle n’est « pas prête à couper la dynamique d’une nouvelle consommation parisienne. Nous avons trouvé un bon rythme, pour nos clients, et pour nous, il s’agirait de ne pas de le briser. » • C.T.

UN LIEU SOCIAL « Le lien social est très important à la ressourcerie. » Depuis son ouverture en 2015, c’est plus de 7 emplois qui ont été créés, avec une recrudescence de bénévoles quotidiens. « Nous portons les mêmes valeurs, les mêmes luttes, et le même amour pour la récup’. »

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La Ressourcerie Créative 72, avenue Denfert- Rochereau – 14e 13h- 19h du mardi au vendredi


le bon quartier

Les merveilles architecturales de la Rive Gauche

LA FONDATION JÉRÔME SEYDOUX 73, avenue des Gobelins – 13e

L’INSTITUT DU MONDE ARABE 1, rue des Fossés Saint-Bernard – 5e

Interpellé, tu t’es toujours demandé.e ce qu’était cet espèce d’œuf couleur acier qui sort sa tête de l’entraille de nos toits parisiens distingués. Derrière la façade conservée, imaginée par Rodin, s’érige l’oeuvre de Renzo Piano : une coque en verre de cinq étages surplombant un espace vert. Qui l’eût cru ! La bâtisse de 2 200 m² - quand même – n’est autre que le sanctuaire des archives Pathé où films, documents, accessoires, appareils, catalogues et autres archives se partagent les honneurs. À la bonne heure.

Son petit surnom, si tu l’ignorais, est « le Beaubourg arabe ». Imaginé et dessiné par Jean Nouvel en 1980, chaque détail a son importance dans l’emplacement et la conception de l’édifice. Sa façade sud se compose de 240 moucharabiehs (fenêtres de ventilation arabes) munis de diaphragmes. Ces derniers peuvent s’ouvrir et se fermer en fonction de l’ensoleillement. Enfin c’était l’idée, puisque finalement ils ne varient de taille qu’aux changements d’heure… Voilà, tu pourras désormais briller en société.

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Et si vous passiez tous les jours devant une porte qui cache une magnifique maison ou une bâtisse au charme fou, sans y faire attention ? Des merveilles architecturales, il y en a beaucoup disséminées dans Paris. Encore faut-il détenir le secret de ces lieux !

LA CITÉ DE LA MODE ET DU DESIGN 34, quai d’Austerlitz – 13e

LA FONDATION BIERMANS 9A, boulevard Jourdan – 14e

À l’époque, les docks accueillaient les Magasins Généraux, dédiés aux marchandises qui transitaient des péniches à la gare d’Austerlitz. Le premier bâtiment suscite la controverse pour son aspect peu conventionnel (on est en 1907) composé de béton armé, sans façade. En 2005, c’est dans la même lignée que les architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane imaginent une structure conceptualisée. Un plug-over inspiré par les mouvements d’un fleuve (auquel il doit sa couleur verte), qui s’illumine une fois la nuit tombée… Oui, même éméchés, vous avez dû le remarquer.

Dur à croire, mais cette merveille d’architecture n’est autre que... une résidence universitaire réservée à nos amis belges et luxembourgeois qui poursuivent leurs études supérieures en terre inconnue. Histoire de survivre chez les grenouilles, il fallait bien leur dégoter un édifice digne de ce nom : conception éclectique qui se présente sous forme de « T », briques rouges en pierre de taille, six étages. Le tout réalisé par l’architecte Armand Guéritte en l’an 1927…

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le bon boui-boui

La douceur dans l’assiette À deux pas de la BNF, il y a une petite adresse gourmande : celle de Sandrine, qui embaume toute la rue d’une odeur de plats chauds et réconfortants en cet hiver frileux. Amoureuse de la cuisine depuis son plus tendre âge, Sandrine nous accueille dans son tablier, les mains recouvertes de ses gants : ici, c’est elle qui joue des fourneaux. Et absolument TOUT est fait maison… pour notre plus grand bonheur. « J’ai toujours aimé cuisiner pour mes proches. Avant d’ouvrir mon restaurant, j’organisais souvent des grands repas entre amis ou en famille, à Paris ou à la campagne . Un bon repas, c’est un moment de partage qui fait du bien à tout le monde », nous confie Sandrine, sourire aux lèvres. C’est d’ailleurs cet esprit familial qui caractérise parfaitement les lieux, où les habitués viennent entre midi et deux pour se remplir la panse, partager une table et papoter. Mini et cocoon, dans la cuisine de Sandrine, on est comme à la maison.

À la carte, on hésite entre un rôti de porc et son gratin de courge blanche, des lasagnes de chèvre, carottes et courgettes ou encore un dos de poisson pané aux graines de pavot. Un nouveau dilemme auquel les clients font face chaque semaine, puisque la carte n’est jamais la même, même si un plat végé y figure toujours et que les desserts ne manquent jamais de gourmand. Petite spécialité du restaurant : chaque mercredi, Sandrine propose un repas à thème, « un pays, une fête, une couleur… une fois j’ai même créé un menu tout rose ». Tous les produits sont triés sur le volet et récupérés directement auprès des producteurs : « Je ne choisis que du bio ou du raisonné, du produit frais et de saison. D’ailleurs, pas question d’avoir de congélateur ou de microondes dans ma cuisine ! », s’exclame la cheffe d’un rire attendrissant. Pour Sandrine, une seule chose compte : prendre soin de la petite bedaine de ses clients… Sans doute s’agit-il de son instinct maternel plein de douceur. • L.B. La Petite Cuisine de Sandrine 89bis, rue du Dessous-des-Berges – 13e Ouvert du lundi au vendredi, de 12h à 17h Tél. : 06 45 25 68 61

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le bon en arrière

rue de Grenelle

1908

2020 19


la bonne lecture

Explorations

LE RÔLE FONDAMENTAL DU PLOMBIER DANS LE PORNO, SUIVI DE 9 AUTRES ENQUÊTES SEXUELLES de Michael Petkov-Kleiner La Elise Lucet du sexe, c’est lui. Dans ce recueil d’investigations sexuelles, Michael PetkovKleiner plonge en immersion pour répondre aux questions que personne n’ose poser : comment atteindre l’orgasme prostatique ? Quels conseils pour un coït avec des entités extraterrestres ? Qu’a-t-on à apprendre de l’anus d’une actrice porno ? Quels sont les secrets de l’auto-fellation ? Dans cette étude sociologique et sexologique, le sieur PetkovKleiner nous montre que le divan du monde est un plumard, et la bonne nouvelle, c’est que vous y êtes tou.te.s convié.e.s. Éditions Anne Carrière – 18,50 €

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LOUISA de Lou Syrah L’exploration, c’est ici une exploration généalogique, un désir brûlant de savoir. À Roubaix, en juin 1994, Louise Lardjoune, 19 ans, décède des suites d’un rituel effectué par un immam exorciste qui affirme que la jeune femme est possédée. La famille ne porte pas plainte, l’immam est envoyé en prison, l’affaire se tasse. Plus de vingt ans après, Lou Syrah enquête pour Louisa, mais également pour son père, et pénètre dans les racines religieuses qui lient l’Algérie et la France.

Éditions la Goutte d’Or – 17 €


littéraires

PIONNIERS D’UN MONDE DURABLE, OISEAU SOLAIRE / OISEAU DES MERS de Francis Demange et Hervé Bonnot Avant l’exploration, la rencontre : Bertrand Piccard et Alain Thébault ont respectivement conçu le Solar Impulse et l’Hydroptère. Le premier est un avion solaire, le second un bateau volant, conçus pour celles et ceux qui rêveraient de faire le tour du globe sans consommer une goutte de carburant. En résulte un bel ouvrage de 160 photos prises par Francis Demange, éclairées par les textes du photojournaliste Hervé Bonnot. Une belle aventure humaine et technologique pour laquelle Jules Verne se serait à coup sûr enthousiasmé.

L’ÉNIGME DE LA CHAMBRE 622 de Joël Dicker Préparez-vous aux scènes de liesse et d’euphorie mesdames et messieurs, car la sortie du dernier Dicker est prévue pour le 25 mars. Le pitch ? Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier dans les Alpes suisses. Alors qu’il reste irrésolu, un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances et est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans l’affaire. Joël Dicker nous emmène ici au cœur de sa ville natale, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies dans une Suisse pas si tranquille que ça. Éditions de Fallois – 23 €

Éditions de la Martinière – 35 €

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la bonne enquĂŞte

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Texte : Carla Thorel

Photos : NaĂŻs Bessaih


Les commerces chinois, vietnamiens ou coréens de Belleville et du 13e ont récemment vu leurs chiffres d’affaires baisser de 30 à 50 %. Une désertion qui s’est déclarée quelques jours à peine après que le Coronavirus a été découvert en Chine puis médiatisé en France… Ce délaissement de nos quartiers serait-il symbolique d’une société pas si soudée ? Zoom sur l’épidémie de la terreur, et ses petits malheurs.

Et ton bo bun à toi, il a le coronavirus"? Belleville, 19h30. Les terrasses se remplissent, les sièges se prennent d’assaut, les bières se commandent à la pelle, et les serveurs empilent les plateaux. Un petit creux se fait sentir mais, « Boarf, pas trop confiance pour manger chinois en ce moment ». Cette phrase ne vous choque pas car vous l’avez sûrement déjà entendue au moins une fois depuis 1 mois. Les vaillants qui s’aventurent en zone à risque assistent à un bien triste spectacle : nos cantines chinoises préférées sont TOUTES presque vidées. LA PSYCHOSE S’IMPOSE Pour Philippe, qui s’enfile un bo bun au Rouleau de Printemps rue de Tourtille, « C’est une réaction normale. La peur empêche les gens de réfléchir, alors je ne suis pas étonné que les trouillards boycottent Belleville ou Chinatown. (…)

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Ce qui me dérange, c’est qu’ils aient peur de “l’autre” plutôt que peur de quelque chose. On peut flipper du coronavirus mais pas des Chinois, c’est absurde, ça fait froid dans le dos. » Même constat du côté du Pacifique rue de Belleville pour les trois copains Michel, Bun et Christophe ; « La peur n’arrêtera pas le danger, alors on ne va quand même pas s’arrêter de vivre non ? », s’exclame Bun. « Je vis à Belleville depuis des années et ça me crève le cœur de voir mon quartier si triste. En période de Nouvel An chinois, c’est vraiment dommage », surenchérit-il. Son ami Michel, d’origine chinoise, ajoute que « par précaution, beaucoup de commerces se mettent en quarantaine en suivant les directives du gouvernement chinois. Mais toutes ces devantures fermées, ça n’arrange pas vraiment l’ambiance. ».


la bonne enquête Des restaurants fermés, d’autres à moitié vidés, pour Lola qui fait ses courses quotidiennes au grand Chen Market, « ça fait bizarre ». Pour Camille sur le point d’acheter son paquet de nouilles et ses sauces diverses, « ça change, au moins on n’a pas à faire la queue », plaisantet-elle. Elle ajoute aussitôt, « j’avoue néanmoins que ça doit être dur pour les commerçants… Être mis à l’annexe de la sorte, du jour au lendemain, ça ne doit pas aider les finances. ». « ON N’A PAS D’AUTRE CHOIX QUE D’ATTENDRE »

“ Toute cette panique surréaliste, on la doit à la désinformation et aux préjugés intégrés dans la société ”

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« Que faire d’autre à part attendre ? On reste là pour les clients qui viennent encore et puis voilà », déplore Yan, bras ballants, chez Tin Tin rue Louis Bonnet. Chez Guo min, second restaurant a avoir ouvert ses portes à Belleville dans les années 80, le service se fait désormais à moitié effectif. « Et puis on attend que ça aille mieux », confie Monsieur Whu, dépité, « on est tous dans le même cas. On subit. », ajoute-t-il. Las de cette situation, rares sont les restaurateurs qui ont accepté de nous parler. Le coronavirus s’impose en leurs murs comme « celui dont on ne doit pas prononcer le nom ». Un seul mot se sera donc démarqué lors de nos entrevues : l’attente. #JENESUISPASUNVIRUS « Mes confrères ne restent pas silencieux par choix. C’est plutôt qu’ils n’ont pas les outils ou l’habitude de s’exprimer sur Internet. Les restaurants Zhao ont une certaine communauté, alors nous étions légitimes à en profiter. » Baoyan Zhao est le fondateur des cantines La Taverne de Zhao et Mr Zhao, respectivement situées dans les 10e et 2e arrondissements. Il y a quelques semaines, leurs réseaux sociaux ont été envahis d’une vague de commentaires racistes. « En même temps, ils mangent du chien, du chat et de la chauve-souris, il ne faut pas s’étonner de ce qui leur arrive. Je doute qu’ils aient beaucoup de clients haha », peut-on lire sur la page Facebook de la Taverne de Zhao entre deux compliments sur la nourriture. « Nous


n’acceptons pas d’être pris pour cibles », s’insurge Baoyan. « J’ai grandi en France, et je ne fais que diffuser un message positif en faisant découvrir ma cuisine et ma culture à mes clients dans mes restaurants. Ce n’est pas parce que nous sommes Chinois qu’il faut nous considérer comme des virus (…) Toute cette panique surréaliste, on la doit à la désinformation et aux préjugés intégrés dans la société. », nous confie-t-il. « LE SEUL BÉNÉFICE DU CORONAVIRUS AURA ÉTÉ DE PROUVER QUE LE RACISME ANTI-ASIATIQUE EXISTE RÉELLEMENT » « J’ai longtemps pris sur moi en voyant tout ce que mes parents avaient sacrifié pour mon intégration. » D’origine sino-vietnamienne et laotienne, Thérèse Sayarath est un coup musicienne, l’autre modèle, ou encore militante. Engagée et influente sur Instagram, Thérèse y reçoit depuis quelques semaines un tas de messages alarmants : « Des gamines de CM2 se font harceler/frapper à l’école par simple tort de ressembler de près ou de loin à des Chinoises. Ça me révolte, me scandalise, mais ça ne me surprend pas. Ce qui se passe est grave, et dépasse de loin le simple “ni hao” qu’on a pu se prendre par des imbéciles dans la rue. Aussi, je suis choquée de voir qu’un média (Le Courrier Picard) se permette de titrer en Une de journal “Alerte Jaune”, et attristée de voir Chinatown déserté ». Thérèse n’a qu’une crainte, « que l’individualisme atteigne son paroxysme. ». Notre énergie ? Nous devrions selon elle l’utiliser pour développer la solidarité, nous aimer plus et nous détester moins. « Je veux encore croire au vivre ensemble (…) #JaimeMonChinatown et je continuerai pour ça à soutenir tous les restaurateurs sans qui l’âme de nos quartiers ne pourrait exister. S’ils avaient une autre couleur de peau ? Ma démarche serait la même. » @Tcommetherese @Mrzhao #JeNeSuisPasUnVirus #JaimeMonChinatown

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“ J’ai grandi en France, et je ne fais que diffuser un message positif en faisant découvrir ma cuisine et ma culture à mes clients dans mes restaurants ”

L’OMS rappelle que 10 000 personnes meurt de la grippe chaque année en France contre 2 décès du Coronavirus recensés depuis janvier. Rien n’indique qu’il existe une transmission par l’alimentation. SOS Racisme a lancé une campagne contre le racisme anti-asiatique le 25 février. L’organisation déplore une « multiplication des stigmatisations et une recrudescence d’insultes ».


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Gémeaux Bélier AMOUR : Ça y est ! Vous avez attendu, paniqué, espéré, peutêtre abandonné un peu mais les belles histoires ça arrive, vous allez donc enfin pouvoir annoncer fièrement à votre entourage que ce mois de mars va vous…[CONTENU RÉSERVÉ AUX ABONNÉS]. Vous avez lu 25 % de votre horoscope. Pour pouvoir profiter d’un horoscope précis, qualitatif et écoresponsable, envoyez un maximum d’argent à bill@ lebonbon.fr

Taureau J’ai aucune inspiration, et surtout aucune motivation pour faire les choses correctement (pour changer). C’est l’horoscope de la flemme. Regardé limite je vais meme laissé des faute completement évidente avec une facon d’ecrire plus que douteuse afin de bien acentuer l’idée du 0 effort. Allez-vous-en de toute façon je sais que vous préférez l’horoscope de Konbini.

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Encore vous ? Toujours à vouloir que je vous prédise vos aventures lors de vos vacances à Méribel (oui j’estime quand même que vous êtes des CSP+ faut pas déconner) ou vous dire si Jérôme des RH est amoureux de vous en secret ? Mais posons-nous les vraies questions, vous êtes-vous déjà demandé comment j’allais, ou ce que je voulais entendre ? Non hein… Typique des Gémeaux, vous me brisez le cœur.

Cancer Quand je vous regarde, que je vois ce que vous avez accompli, je suis fier. Je vous vois grandir, évoluer, aller au bout de vos rêves, où la raison s’achève et ça me fait plaisir. Non ! Non je ne pleurerai pas, je vais rester digne mais quelle belle surprise vous me faites ! Vous avez eu raison de croire en vous, de ne pas baisser les bras, même si vous êtes partis de 0 ! Parce qu’être parvenu à arriver à 0,5, c’est l’exploit de l’année.

Alors que le mois de mars s’active dans votre vie, vous vous êtes mis en tête de savoir de quoi demain sera fait. Vous vous arrêtez dans votre boulangerie préférée, attrapez le magazine et entamez assidûment la lecture. Hélas ! La déception fut grande en constatant que le préposé à l’horoscope n’avait qu’une seule chose à vous dire, et c’est « la forme ? eh attention de bien regarder à droite et à gauche avant de traverser ! Allez, on se revoit en avril ! ».

Vierge Pas une seule journée sans que ça parle coronavirus ces temps-ci. Vous pensez que je vais faire comme tout le monde, installer ce climat de peur et associer votre avenir au VIRUS ? En vrai pessimiste que je suis je pourrais mais franchement, quel intérêt ? Non restons positifs, après tout vous avez sûrement d’autres choses en tête comme vos factures, vos délais de plus en plus courts au travail, votre célibat permanent… C’est bon, ça va mieux ?


Mars 2020 Balance Déjà 3 mois en 2020, et je vous sens déjà tendu, donc on va y remédier. Installez-vous, mettez-vous à l’aise, ouvrez une bonne bouteille de vin… vous entendez ? C’est Ebony and Ivory en fond sonore ! Qu’est-ce qu’on est bien quand même ! Vous voilà en confiance et distrait donc allez-y… attrapez votre téléphone et envoyez un message à votre ex… allez-y, passez du côté obscur, qu’est-ce qui pourrait mal se passer… ?

Scorpion Dernier mois avant la fin de l’hiver ! Enfin ! Vous n’en pouviez plus de vivre dans cet état constant d’hibernation, de froid… Bientôt de l’histoire ancienne cette angoisse de savoir si vous êtes sorti de chez vous avec assez de vêtements chauds pour tenir la journée. À l’année prochaine les heures d’hiver qui nous plongent dans le noir à partir de 17h ! Y’a pas à dire, vous avez l’angoisse facile, mais si c’est comme ça tous les ans, je vous plains.

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Verseau

Sagittaire Je vous vois venir vous, avec votre sourire en coin et votre assurance, vous pensez que rien ne va vous atteindre, que bonnes prédictions ou non, ça vous passe au-dessus de la tête. Très bien alors ! Vous savez quoi ? Votre trop grande confiance m’impressionne. Et vous savez ce que je fais quand je suis impressionné ? Rien du tout ! Alors restez comme ça, dans ce mois qui ne va pas changer grand-chose et faites attention, je pourrais bien m’énerver… un jour…

Je voulais vous conter la pluie et le beau temps mais la vérité est bien plus sombre… Après un rapide tour de table j’ai vu clair dans votre jeu : on m’a forcé à vous écrire des bonnes nouvelles. Mais je ne me laisse pas faire. Alors vous allez m’écrire 100 fois « je ne tenterais pas de manipuler les informations de mon horoscope », 150 fois si vous êtes ascendant Poisson, et vous me faites signer ça par vos parents, ça vous apprendra la politesse.

Capricorne

Poisson

Ok c’est la panique j’ai 4 % de batterie sur mon ordinateur, je voulais vous parler sérieusement, j’avais prévu de grandes choses pour vous, vous faire briller au firmament ! Tout cela devait être un message d’amour et de tolérance mais AH OK 3 % vous savez quoi ? J’ai toujours eu confiance en vous, je ne sais pas ce qu’est un Capricorne et franchement oui, n’hésitez pas, achetez ce jean il vous va à ravir. C’est bon j’ai plus le temps.

Quoi que je vous dise les Poisson, vous finissez toujours par vous vexer j’ai l’impression… Il s’agirait peutêtre d’être moins susceptible et là on arriverait enfin à avancer, main dans la main et pas dans la complainte et le reproche permanents. J’ai vraiment envie de faire un effort pour vous, mais qu’on se l’avoue, le problème vient forcément de vous et pas de moi. À bientôt pour encore plus d’huile sur le feu.


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