ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?
PARIS RIVE GAUCHE
Juin 2021 - n° 124 - lebonbon.fr
Exposition Mai-août 2021 Hôtel de Ville
Entrée gratuite Inscription obligatoire quefaire.paris.fr/SimoneVeil #nousvousaimonsmadame
Edito Confiseur
Jacques de la Chaise
Directeur Artistique
Tom Gordon
Office Manager
Quentin Mercier
Rédactrice en Chef
Rachel Thomas
Rédacteur en Chef Nuit
Lucas Javelle
Graphiste
Antoine Mercier
Secrétaire de Rédaction
Robert de la Chapelle
Rédacteur·ice·s
Lisa Belkebla Mika Do Morgane Espagnet Manon Merrien-Joly Sarah Sirel Zoé Stène
Stagiaire
Agathe Sourang
Social Media Manager
Lionel Ponsin
Photographe
Thomas Reka
Directeur Commercial
Nicolas Delmatto
Head of Sales
Maxime Trosdorf
Directrice de Clientèle
Aude Gerlat
Cheffes de Projets
Anouchka Broche Chloé Decombes
Chef de Projet Junior
Pierre de la Chaise
Conceptrice-Rédactrice Junior Gala Fernandez Chefs de Publicité
Benjamin Haddad Paul Delaporte
Culture et Partenariats
Antoine Kodio Charlotte Ellès
Développeur
Victor Piot
Chefs de Projets Digitaux
Dulien Serriere Florian Yebga
Responsable Vidéo
Tanguy Jacquemier
Journaliste Vidéo
Raphaël Breuil
Monteur Vidéo Junior
Tahys Adele
Contact
Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49
Pendant des mois, ce qui nous semblait autrefois “normal” est devenu exceptionnel. Oui, pendant des mois, le hasard, l’imprévu et l’improvisé – qui font le sel de l’existence – ont été salement amochés par les restrictions sanitaires et nous avons presque oublié le bonheur de prendre quelqu’un·e par la main, de le serrer dans nos bras ou de passer une soirée avec des inconnu·e·s. Notre vie s’est cristalisée, en espérant que notre dimension sociale revienne et, enfin, le 19 mai dernier, celle-ci a repointé le bout de son nez avec la très attendue réouverture des terrasses. Ah, les terrasses… ces petits coins de paradis nous avaient terriblement manqué ! Symbole éclatant du savoir-vivre à la française, nous voilà en mesure de regoûter aux plaisirs simples du farniente, du tchin-tchin intensif et de la contemplation rêveuse. Avec le sourire jusqu’aux oreilles, nous n’avons jamais autant apprécié les fumées de cigarette du voisin relou d’à côté, le prix parfois prohibitif des consommations et le speed naturel des garçons de café. « L’enfer, c’est les autres » écrivait Sartre, mais jamais sur une terrasse et surtout après un confinement long, trop long… Alors faisons pleuvoir les pourboires, péter les ardoises et, dans un même élan, terrassons l’ennui joyeusement vissé·e·s sur nos chaises au soleil ! Courage, la fin du tunnel est proche !
SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040
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EXCLUSIFS
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Juin 2021
© Romain Garcin
Sommaire
le bon coiffeur
Beauté bio, la coiffure et l’esthétique bio
06
le bon ostéo
La décompression, un nouveau “mode de vie” ?
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le bon voyage
Lausanne, la meilleure petite ville du monde
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le bon opticien
Plus belle la vue
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la bonne expo
Who run the world ? Girls !
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la bonne étoile
Caballero & JeanJass, « l’union fait la force »
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la bonne enquête
L’amour en temps de crise
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la bonne expo
Voyage en Egypte Antique
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Histoires de photographies, une exposition insolite
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le bon musée 3
Dessin © F.Olislaeger
LES CONCERTS REPRENNENT À RADIO FRANCE DU 20 MAI AU 1ER JUILLET 2021 RETROUVEZ 22 CONCERTS PLACES À PARTIR DE 7 € AVEC LE PASS JEUNE MAISONDELARADIO.FR
Panthéon, dôme et fronton© Giles Codina C entre des monuments nationaux
Demain dès l’aube, on ira en expo Direction le Panthéon pour ravir les amoureux de littérature qui auront le bonheur de découvrir la nouvelle expo Victor Hugo, la Liberté au Panthéon : une porte ouverte sur le monde fabuleux de l’écrivain entre photos, journaux, peintures et archives inédites issues des collections de la Maison de Victor Hugo. Le tout au cœur de la crypte où l’écrivain repose, pour une plongée totale dans l’univers de l’un des plus grands artistes de tous les temps. Coup de cœur assuré ! Victor Hugo, la Liberté au Panthéon Jusqu’au 26 septembre 2021 Panthéon – 5e (De 10h à 18h30)
29 mai 1974, Simone Veil au Conseil des ministres à l’Elysée © Keystone-France/GAMMA RAPHO
Bon timing
On admire la superbe expo sur Simone Veil Première femme ministre de la Ve République en 1974, première présidente du Parlement européen en 1979, Simone Veil a occupé pendant quarante ans une place à part dans la vie politique française. Pour lui rendre hommage, la Ville de Paris dévoile jusqu’au 21 août une sublime exposition comprenant de nombreux documents, dont ses archives privées. Un événement à ne pas manquer ! « Nous vous aimons, Madame. Simone Veil 1927-2017 » Hôtel de Ville – 4e Du lundi au samedi de 10h à 18h30 Jusqu’au 21 août 2021
Vue extérieure de la Bourse de Commerce © Collection Pinault
On découvre l’incroyable collection de François Pinault Dans ce monument à redécouvrir, un nouveau musée ouvre ses portes au cœur de Paris, faisant un trait d’union entre patrimoine et création contemporaine ! Tout entier dédié à l’une des plus importantes collections d’art contemporain au monde, réunie par François Pinault depuis près de 50 ans, la Bourse de Commerce offre un regard sur l’art de notre temps, qui contribue à saisir notre époque. On a hâte de découvrir ce nouveau lieu de culture ! Bourse de Commerce, musée de la Collection Pinault 2, rue de Viarmes – 1er À partir du 17 mai 2021
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le bon coiffeur
Communiqué
Beauté bio, la coiffure et l’esthétique bio
Bienvenue chez Beauté Bio, un salon de coiffure spécialisé dans la coloration végétale et salon de beauté, situé dans le 7e à deux pas du Champ-de-Mars et de la Motte-Piquet - Grenelle. Ici, on prend soin de vous des pieds à la tête, tout naturellement. 6
ce dernier). Un diagnostic capillaire est établi dès notre arrivée et une recette personnelle est alors élaborée. Pour la coloration, Beauté Bio travaille en étroite collaboration depuis 10 ans avec la marque française Marcapar, l’une des pionnières dans le genre. Côté soins esthétiques, on se fait dorloter, de l’épilation au sucre fait maison pour la peau en passant par la manucure, la pédicure et les soins ayurvédiques. Chez Beauté Bio, il y a un grand principe : nous permettre de nous faire belle sans mettre en danger notre santé. L’enseigne s’interdit l’utilisation de produits chimiques néfastes comme le paraben ou le silicone. De plus, tous les produits que l’on y trouve sont garantis sans perturbateur endocrinien et non testés sur les animaux.
En entrant dans le salon, la tranquillité du lieu apaise : un beau mur végétal, de la musique zen, des huiles essentielles… Dès notre arrivée on est accueilli avec une tisane faite maison ou un café selon les goûts. L’échange avec le coiffeur est ici essentiel : on prend le temps de nous écouter et de nous expliquer. Le travail est différent des autres salons, puisque les produits utilisés sont naturels, de la racine du cheveu jusqu’aux ongles car l’esthétique se joint à la coiffure. La maxime « belle au naturel » prend tout son sens ici. Alors la coloration végétale, c’est quoi ? Travailler le cheveu comme autrefois, un procédé qui présente de nombreux atouts : des cheveux brillants, gainés et qui nécessitent moins d’entretien qu’avec une coloration classique car le cheveu ne s’oxyde pas. La séance dure un peu plus longtemps que dans un salon “classique”, mais pour un gain de temps sur la durée – comptez environ trois heures pour un shampoing, une couleur, une coupe et un brushing. Côté couleurs, presque tout est possible, du brun au blond (uniquement sur cheveux blancs pour
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La beauté bio se pratique aussi dans trois autres salons, dans les Yvelines à Poissy et Saint-Germain-en-Laye. Et profiter d’un moment de détente sans sortir de chez soi, c’est possible avec la coiffure à domicile sur toutes les Yvelines. Et ce n’est pas tout ! Beauté Bio, c’est aussi un site de vente en ligne de produits bio, naturels et zéro déchet. • L.D.L.P.
Beauté Bio 71, avenue de Suffren – 7e Tél. : 01 40 33 11 57
le bon ostéo
Qualifié de « mal du siècle », le mal de dos touche une majorité de gens – et ce de 7 à 77 ans. Nos modes de vie ultra sédentaires ne font que l’aggraver et beaucoup le vivent comme une fatalité. Mais le corps comme l’esprit peuvent être surprenants de malléabilité… D’ailleurs, une méthode révolutionnaire nous propose d’entretenir notre dos pour se débarrasser de nos maux. Prêt à vous détasser ? Vous allez adorer !
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Communiqué
La décompression, un nouveau “mode de vie” ?
« En tant qu’ostéopathe, mon quotidien est fait de lombalgies, scolioses et autres hernies. Pas étonnant lorsqu’on sait qu’avec le temps et la sédentarité, les disques spongieux que l’on a entre les vertèbres s’assèchent et que c’est précisément cette déshydratation qui crée le mal de dos, me confie Maxime lorsque nous pénétrons dans son joli cabinet situé à deux pas de la rue Mouffetard. Lors d’un voyage au Canada, j’ai découvert la méthode de la décompression neurovertébrale et j’ai immédiatement été conquis : il fallait que je propose cette petite révolution à mes patients ici, à Paris. » Dix ans plus tard : le pari est réussi !
“ Nos praticiens s’attellent à proposer des séances personnalisées qui s’adaptent aux objectifs et aux différentes pathologies”
Chez Myodisk, 3 salles zen et intimistes accueillent les patients en quête de bien-être. « Chaque salle, chaque table a sa spécificité. Nos praticiens s’attellent à proposer des séances personnalisées qui s’adaptent aux objectifs et aux différentes pathologies », explique Maxime. Curieuse, je demande alors ce que la méthode peut apporter à une jeune fille de mon âge, sans problème particulier. J’apprends qu’au même titre qu’une séance de yoga, adopter la DNV faisait partie d’une certaine hygiène de vie. « À votre âge, il s’agit davantage de prévenir que de guérir, cela permet d’entretenir la colonne vertébrale des effets néfastes des malpositions quotidiennes et, ainsi, de garder un dos en bonne santé. » Ça y est, je suis piquée, je n’ai qu’une envie : tester !
Ni une ni deux, je m’allonge sur la table de décompression. Lombaires, cervicales, bassin et hanches : pendant 45 minutes, tout mon corps est soumis à des étirements aux intensités régulières et progressives. La sensation de bien-être est surprenante et instantanée. C’est comme si mon corps en avait besoin depuis des années et que, jusqu’ici, j’avais refusé de l’écouter. S’ensuit, durant plusieurs jours, une sensation de légèreté, l’impression de me tenir plus droite et même… d’avoir grandi ! En effet, la toise m’apprendra que j’ai gagné 1 centimètre. Et voilà, j’ai déjà envie de recommencer ! • Z.S. Myodisk 16, rue des Patriarches – 5e Tél. : 01 40 09 90 11
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le bon voyage
Si Lausanne a été élue Meilleure petite ville du monde, ce titre ne vient certainement pas du nulle part. Située entre lac et montagne, elle est représentée par des habitants provenant de tous horizons. Ce cosmopolitisme en fait une ville dynamique aux richesses multiculturelles impressionnantes. Dans cette capitale olympique, sport et culture s’inscrivent en lettres d’or. La ville offre une multitude d’activités avec ses théâtres et musées de renommée internationale. La ville s’attèle même à utiliser au maximum
des ressources d’énergies renouvelables, à l’image par exemple du nouveau bâtiment de La Maison Olympique composé de panneaux solaires et de pompes à chaleur utilisant l’eau du lac. Sans oublier les 350 hectares occupés par des parcs et des jardins, qui font de Lausanne l’une des villes les plus vertes du monde ! Cette petite ville détient ce petit truc en plus qu’elle a en commun avec ses habitants : un charme fou… Infos pratiques : 3 A/R quotidiens au départ de Paris Gare de Lyon Dès 49€ l’aller simple en STANDARD Les billets TGV Lyria sont échangeables sans frais, jusqu’au départ du train, pour les voyages lors de la période estivale. Mesures sanitaires appliquées à bord pour voyager en tout sérénité tgv.lyria.com
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Communiqué
La passion des Parisiens pour leur ville est indéniable. Et si on vous disait que, quelque part en Suisse, des habitants sont tout aussi amoureux de leur belle cité ? Cette magnifique ville, c’est Lausanne. Elle a même été désignée comme étant la Meilleure petite ville du monde, rien que ça ! Enfilez vos baskets, préparez votre sac à dos, on vous emmène en voyage.
©Suisse Tourisme
Lausanne, la meilleure petite ville du monde
la bonne boutique
Confort, bonheur, détente
Communiqué
Il était l’un des premiers à voir le jour lors de la série d’ouverture de coffeeshops en 2018. Aujourd’hui, il s’est multiplié par trois : avec ses nouvelles boutiques qui ont fleuri dans tout Paris, le Lab du Bonheur est bel et bien gage de grande qualité. Pour acheter ton CBD à Paris, une seule adresse à connaître. Ou plutôt trois, car le Lab du Bonheur est une affaire qui roule. La première, ouverte à République il y a trois ans, a donné naissance à deux petites soeurs à Asnières et à Odéon. Et s’il est aussi populaire, ce Lab du Bonheur, c’est pour la qualité de ses produits entièrement dédiés au bien-être : fleurs de CBD, huiles de CBD, infusions, cosmétiques, soins pour le corps… Il y en a pour tout le monde et pour tous les goûts ! D’abord, les fleurs. Importées directement de Suisse, elles sont méticuleusement choisies, testées et approuvées par l’équipe du Lab. Et les 20 salariés sont tous des passionnés, à l’image de Pierre, le fondateur. Tous les autres
produits sont sélectionnés avec soin, comme les huiles de CBD full spectrum, un produit très recherché, ou les cosmétiques tels que le lait Bonheur et l’huile Bonheur pour le corps. Le petit plus ? La livraison hyper express en 1h30 dans tout Paris avec tout achat sur le site de la boutique. Où que l’on soit, un coursier nous apporte la commande, même le dimanche ! Pour couronner le tout, le Lab du Bonheur vient de lancer ses coffrets découverte, cette petite box surprise avec, au choix, une sélection de fleurs avec des filtres ou une sélection d’huiles et d’infusions pour un bien-être maximal. Coup de cœur nocturne pour l’infusion Bonsoir, une explosion de saveurs tout en douceur pour le palais qui aide réellement à un sommeil de qualité. Datte, pomme, mélisse fenouil, feuilles de framboisier et de verveine-camomille, fleurs de houblon, pêche, lavande… Qui aurait cru que tous ces ingrédients se mariaient aussi parfaitement au CBD ? Le kiff est ultime. La dernière adresse, tout juste ouverte à Odéon, est un passage obligé pour tous les aficionados de bien-être : avec son véritable petit labo de chimie, son corner épicerie fine et son comptoir de fleurs de CBD, on est immédiatement immergés dans un lieu ultra ludique, où l’on observe sa fleur au microscope, on apprend sur le chanvre et on lit un bouquin sur le CBD. On craque. • S.S. Le Lab du Bonheur 47, rue de Malte – 11e 14, rue de l’ancienne Comédie – 6e 34, rue des Bourguignons – Asnière-sur-Seine
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Communiqué
le bon opticien
Plus belle la vue Cap sur la rue Saint-Antoine pour rencontrer Eric et Sabine, frère et soeur opticiens incontournables de la capitale depuis 1990. Chez Optique des Vosges, c’est avant tout l’amour du métier d’opticien traversant les tendances qui anime ces deux passionnés de lunettes… tant qu’ils ont ouvert une seconde boutique, cette fois-ci du côté dans le 6e. Zoom sur ceux qui vont vous rendre la vue plus belle. 12
Optique des Vosges, c’est l’histoire d’un opticien pas comme les autres. Un créateur passionné, à la fois authentique et décalé, qui soutient une technicité à l’ancienne tout en proposant des modèles atypiques comme on en voit peu ailleurs. De vraies petites merveilles en écailles ou en métal, vintage, carrées, colorées ou complètement déjantées, il y en a pour tous les goûts et tous les visages. Ici, pas de grandes marques, mais une dizaine de créateurs atypiques comme Franswa, qui conçoit ses lunettes à la main, Res-Rei, marque italienne esthétique, Francis Klein chez qui l’élégance n’a d’égal que l’originalité ou encore Sabine be et ses modèles décalés.
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Et puisque de bonnes lunettes, c’est aussi de bons verres, Eric s’est tourné vers Essilor, Numéro 1 Mondial* dans son domaine et dont les verres passent par 65 étapes de fabrication en usine avant d’être pris en charge par l’opticien. À l’origine du Varilux ou des verres qui protègent des écrans, Essilor est un gage de qualité, mais aussi d’une technicité à la pointe, et ce depuis la seconde moitié du 20e siècle, rien que ça !
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« Toujours dans l’innovation, Essilor fait preuve d’une grande expertise auprès des clients ! » s’exclame Eric. Avant de continuer : « Ce que j’adore surtout, c’est cette volonté très humaine de faire primer la technique au dessus du prix. » De quoi améliorer le quotidien de sa fidèle clientèle, de la salle de sport aux journées passées devant l’écran. Il n’y a plus qu’à ajuster nos petites trouvailles et nous voilà parés jusqu’au bout du nez ! • L.B.
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*Euromonitor, verres de lunettes édition 2018 ; Essilor international SA, valeur marchande PVO (prix de vente observé) dans la catégorie des verres ophtalmiques.
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À l’accueil du shop, Eric et ses yeux de lynx analysent notre morphologie, style et carnation, pour nous dégoter la paire idéale. « Je prends le temps d’observer attentivement mon client pour choisir l’objet qui lui ira le mieux. La lunette, c’est une prolongation de soi », résume Eric. C’est à la manière d’un psychologue qu’il demande au client de s’asseoir face à lui, confortablement dans un sofa pour l’aider à faire le meilleur choix, grâce à toute une série de questions de personnalité. Même son de cloche pour sa soeur Sabine qui, grâce à son premier métier de gémmologue, sait travailler les lunettes à la façon de pierres précieuses ; en déterminant leur provenance, l’intensité de leur couleur, leur forme et leur taille. Ici, pas question d’être négligent !
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Optique Cauderlier / Optique des Vosges 38, rue Saint-Placide – 6e 12, rue Saint Antoine – 4e Tél. : 01 45 48 87 82
la bonne expo
© Artistes à la Une & Joanna Vasconcelos_Pearly Gates
Who run the world ? Girls !
Chimamanda Ngozi Adichie, Vivienne Westwood, Adwoa Aboah, Eva Bester, Penélope Cruz… À première vue, vous ne voyez pas le lien entre tous ces noms de femmes, n’est-ce pas ? Regardez de plus près. Qu’elles soient actrices, mannequins, écrivaines ou stylistes, elles sont toutes représentatives d’une personnalité féminine forte. La Monnaie de Paris accueillera, dans ces espaces, l’exposition Artistes à la Une Togeth’Her en partenariat avec Madame Figaro afin de rendre hommage aux femmes qui ont bousculé les codes aux quatre coins du monde. 14
© Artistes à la Une & Friedrich Kunath_Joni Mitchell never lies
Initié par David-Hervé Boutin, Artistes à la Une Togeth’Her donne cette année carte blanche à 26 artistes contemporains internationaux, femmes et hommes, pour imaginer et réaliser une “Une” du célèbre magazine Madame Figaro. Sur ces Unes, des figures féminines symboliques, comme celles mentionnées en début d’article. Ces 26 femmes seront aussi célébrées pour leur parcours résolument inspirant, toutes portraitisées différemment – en photo, au crayon ou au collage.
© Artistes à la Une & Jules de Balincourt_Kamala Harris
Nous sommes en 1980 quand le premier Madame Figaro parait, sous l’impulsion de Robert Hersant. Fort de ses sujets tendances, mode et beauté créatifs et culturels, le magazine a très vite connu un succès florissant. Aujourd’hui numéro emblématique de la presse féminine, Madame Figaro célèbre ses 40 ans en rendant hommage à la Femme avec un grand F. Invité par La Monnaie de Paris pour faire vivre la troisième édition de Artistes à la Une Togeth’Her, Madame Figaro succède à Vogue (2019) et précédemment à Libération (2015), dans une démarche éducative et pleine d’ondes positives.
La maison de ventes aux enchères Artcurial se joint au projet ! Artcurial, spécialisée dans l’art et les antiquités, organise la vente de ces 26 œuvres sur son site, le temps de l’exposition. Les artistes ont en effet généreusement offert leurs œuvres afin qu’elles soient vendues au profit de causes choisies en commun avec les femmes qui les ont inspiré·e·s. Paris Tout P’tits, La maison des femmes du 93, Peace pour le Liban, la Croix-Rouge monégasque, IFAW… une vingtaine d’associations seront soutenues via cette vente aux enchères ; une autre bonne raison de découvrir cette aventure, pédagogique, artistique et foncièrement humaine. Et nous de les soutenir en pénétrant gratuitement les lieux de La Monnaie de Paris ou, qui sait, en s’offrant une de ces 26 sublimes œuvres ! • L.B. Artistes à la Une Togeth’Her La Monnaie de Paris 11, quai de Conti – 6e Du 4 juin au 4 juillet 2021 Entrée gratuite : réservation fortement conseillée sur monnaiedeparis.fr
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la bonne photo
Affiche du film « La Fille de Gardien » (Bint al-harass) Réalisé par Henry Barakat avec Fayrouz Liban, 1968 Beyrouth, collection Abboudi Bou Jawde © Abboudi Bou Jawde
C’est un voyage au cœur de l’effervescence artistique des divas arabes du 20e siècle que propose l’Institut du Monde Arabe dans sa nouvelle exposition. D’Oum Kalthoum à Dalida, l’exposition Divas rend hommage à ces artistes aux carrières admirables et à toutes les (r)évolutions qu’elles ont engendrées. Retour sur l’âge d’or de la musique et du cinéma arabes dans une exposition riche au contenu exclusif.
Ode aux Divas du monde arabe 16
Le petit plus Cette expérience captivante continue de nous transporter à travers une riche programmation culturelle. Des spectacles, des projections, des rencontres, débats et ateliers seront organisés afin d’élargir la question du féminisme et de la place des femmes au sein des sociétés arabes contemporaines. Shirin Neshat Ask My Heart, Looking for Oum Kulthum 2018 Encore sur tirage couleur Paris, Noirmontartproduction © Shirin Neshat.
Photographie officielle de Dalida en Miss Egypte Egypte, 1954 Paris, D. R. Productions Orlando © D.R. Orlando Productions
Ode à ces femmes arabes qui ont marqué leur époque et les suivantes, cette exposition revient sur le parcours inspirant des divas du 20e siècle. Sont à l’honneur Dalida, Oum Kalthoum, Sabah, Warda al-Djazaïria, Asmahan, Fayrouz, Laila Mourad, Samia Gamal ainsi que Souad Hosni. À travers un voyage en quatre temps, vous découvrirez les femmes pionnières et avant-gardistes dans Le Caire des années 20, les productions cinématographiques de « Nilwood », le succès des comédies musicales égyptiennes ainsi que le regard que portent les artistes d’aujourd’hui sur ces divas. C’est un hommage touchant et envoûtant à ces femmes puissantes qui ont marqué l’Histoire avec un grand H.
I Saved My Belly Dancer # XI, 2015 ( detail )3
Le topo
Pourquoi c’est cool L’institut du monde arabe nous transporte quelques années en arrière, dans les prémices d’un féminisme porté par des divas au sein de ces sociétés patriarcales. Cette expo est un retour aux origines, à la fois du féminisme et des divas, qui nous permet notamment de comprendre l’influence et l’héritage que ces icônes ont encore aujourd’hui. On s’immisce dans l’intimité des plus grands noms de la chanson arabe, pour un moment de partage profond et privilégié avec Oum Kalthoum, Warda al-Djazaïria, Asmahan et Fayrouz…
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Cette expo évènement qui mêle objets personnels, photographies, extraits de concerts et de films – et même interviews inédites – est à découvrir à l’Institut du monde arabe du 19 mai au 26 septembre 2021. • A.S. Divas Institut du monde arabe – 5e Du 19 mai au 26 septembre 2021 Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h, les samedis, dimanches et jours fériés de 10h à 19h
© Romain Garcin
la bonne étoile
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Après trois albums en duo et une bande-son, les iconiques rappeurs belges Caballero et JeanJass revenaient en avril dernier avec Oso et Hat Trick, incroyable double album solo de trente-sept titres. L’occasion pour chacun d’aborder des thèmes plus personnels et de se dévoiler différemment, toujours avec justesse. Car seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin.
Caballero & JeanJass, « l’union fait la force » Caballero, c’est qui pour toi JeanJass ? Caballero : C’est mon frérot, mon père, quelqu’un que je considère énormément, un méga artiste. La première fois que je l’ai vu, je me suis dit : « Putain, ce gars rappe super bien ! » C’était dans un freestyle radio, alors je me suis dit que je devais cracher un texte de ouf… et j’espère lui avoir fait le même effet. Ça a été le cas ? JeanJass : Grave. J’ai pensé immédiatement que c’était un putain de rappeur. Caba, c’est le cracheur de feu par définition, c’est le genre de gars qui rappe plus fort que les autres, fait des textes plus longs, de belles rimes et qui ne fait aucune erreur. Aujourd’hui, Caba, c’est mon partner in crime, on est comme Riggs et Murtaugh dans L’Arme Fatale. Au-delà de la musique, c’est mon frère, parfois il vient chez moi et je lui cuisine des pâtes au pesto et pistaches.
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Pourquoi Hat Trick ? JJ : C’est une expression qui veut dire « coup du chapeau » et, dans le langage footballistique, c’est le fait de marquer trois buts à la suite en une seule mi-temps. J’ai toujours aimé faire des allusions au foot dans la vie de tous les jours, car s’il y a un sujet qui est universel, c’est bien celui-ci. J’avais envie de faire un truc de connaisseur que je ne peux pas me permettre quand on est en duo parce que Caba n’aime pas beaucoup le foot. Il préfère nager ! Caba : C’est vrai, la natation, c’est ma passion. Je nage comme un dauphin. Et pourquoi Oso ? Caba : C’est un mot hyper personnel qui me fait penser à une histoire que mon père me racontait. Je montre une nouvelle facette de moi, j’ai beaucoup été dans la démonstration, là on aborde des sujets plus deep, plus sérieux. Mais je n’ai pas de message ou de morale à faire passer, je veux
la bonne étoile Pourquoi c’était important de faire un projet solo ? JJ : Pour changer déjà, pour apporter du renouveau à une formule qui a déjà 5 ans et qu’on n’a pas envie d’user. C’était un désir d’essayer autre chose. On a quand même décidé de garder ce système de binôme sur nos projets solo parce qu’on est plus forts à deux. Caba : Dès que Vegeta et Sangoku ont fusionné, on a cassé la gueule à Janemba. « L’union fait la force », c’est les Belges qui disent ça, non ? C’est la devise nationale !
© Romain Garcin
juste que les gens aiment les chansons qu’ils écoutent et qu’ils aient la chair de poule. JJ : Laisse-moi défendre ton projet Caba. Oso, c’est le ying et le yang, une espèce d’équilibre entre le feu et la glace, entre cette fascination pour l’Amérique, l’argent et la gloire, et des questions plus personnelles qui touchent à la famille, le divorce, l’amour… Caba : Ah ouais tu te débrouilles bien ! Vous voyez quand je vous disais que JJ c’est mon père. Appelez les avocats, donnez-lui la garde.
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Pourquoi c’était important d’être à deux quand vous avez commencé ? Caba : On était fans l’un de l’autre, on avait une effervescence ensemble. Si tu as un pote qui dessine super bien, que tu colories dessus et que ça donne un truc de ouf, il faut continuer à faire de beaux tableaux ! JJ : Aujourd’hui notre relation est toujours aussi solide, je le vois plus souvent que ma mère ou ma meuf. C’est vraiment une chance, car j’ai connu le fait d’avoir un groupe avec des gens que je connaissais bien, et c’est pas facile de bien s’entendre. Nous on n’est jamais en désaccord, il n’y a aucun sujet de discorde et, en plus, il me donne des idées que je n’aurais jamais eues. Caba : Sauf le 36e jour de tournée, s’il se réveille et me marche dessus en descendant de la couchette dans le tour bus, je lui mets une petite gifle. Mais je lui fais un bisou après. JeanJass, tu es aussi producteur. L’année écoulée, sans concert, t’a permis de te concentrer sur tes instru ? JJ : Grave, j’en ai fait plein, je suis armé ! Je me suis retrouvé avec des journées que je n’avais pas vécues depuis longtemps : te lever, rester chez toi et passer la journée à faire des samples, digger, chercher, produire… C’est quelque chose que j’adore faire, mais je me définis plus comme un rappeur qui fait des prod’, j’avais juste commencé à faire des instru’ simplement parce que personne ne le faisait pour nous et que j’en avais marre de télécharger sur Kazaa et LimeWire. Il y a pas mal de chansons de lover dans vos deux albums. Vous êtes de grands romantiques ? Caba : Moi oui beaucoup, c’est naturel, c’est pour ça que j’ai tenu à faire une chanson pour mon amoureuse. J’adore montrer aux gens que je les aime, c’est ce qu’il y a de plus important pour moi. JJ : Je le suis aussi un peu, ça fait 10 ans que je suis avec ma meuf, mais lui est plus
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romantique car il est plus attentionné. Je suis plus distrait, j’ai dû lui acheter genre deux fois des fleurs, heureusement qu’elle s’en fiche ! Après, c’est plus difficile de faire une chanson d’amour intéressante à deux, c’est pour ça qu’on aborde plus ce sujet dans nos projets perso. En 2016, vous parliez du rap belge comme d’une scène où tout le monde se connait et c’est aussi l’année où elle a explosé. Est-ce qu’une rivalité s’est créée depuis ? Les artistes se sont-ils éloignés les uns des autres à force de réussir dans leur coin ? JJ : Au contraire, il y a une espèce de bonne compétition et on est tous un peu liés. Notre ingénieur du son, Jules Fradet, c’est lui qui a mixé le dernier Damso. Dans notre label, on est très proches de Roméo, on connait aussi très bien Hamza. Bizarrement, à Paris, j’ai déjà ressenti des espèces de malaise que je n’ai jamais ressentis chez nous. Caba : Évidemment, tu as envie de faire mieux que les autres, mais c’est une compétition saine. Pas de jalousie entre nous. Bruxelles c’est ma ville d’adoption, je suis très fier d’être bruxellois, encore plus depuis qu’elle nous le rend bien avec sa scène musicale. On a réussi à représenter BX à force de le marteler dans tous les textes et désormais c’est une putain de référence dans le rap music. C’est quoi le meilleur spot de Bruxelles ? Caba : Emirdag, place Liedts, ouvert H24. On est des mangeurs. Tu prends le grand sandwich kefta, une soupe de lentilles et c’est le plus bon sandwich que tu auras goûté de toute ta vie. Sinon le Studio Planet il est incroyable, on y mange trop bien, c’est dommage que vous ne puissiez pas venir. • R.C.
Caballero – Oso JeanJass – Hat Trick Déjà disponibles
la bonne enquête
L’amour en temps de crise
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Pour les couples comme les célibataires, l’année passée a bouleversé les habitudes. Véritable crash test pour certain·e·s, révélateur d’amour ou amplificateur d’envies pour d’autres, le confinement a entraîné un chamboulement radical des relations amoureuses. Confiné à deux ou en solitaire, en couple ou solo, libido exacerbée ou complètement coupée, Tinder activé… Quel impact a eu la crise sur nos relations amoureuses ? Emma, 26 ans, était encore en couple en mars 2020. Aujourd’hui, elle fait partie de ces très nombreux·ses nouvelleaux célibataires pour qui la crise a tué toute forme de romantisme. « Pour moi, c’est une évidence : sans confinement, on ne se serait pas séparés. Mais c’est que ça devait arriver. » L’année 2020-2021, grand test pour les couples ? « Parfois même le crash test », s’amuse Jean-Claude Kaufmann, sociologue et spécialiste de la vie quotidienne. « Ceux qui se sont confinés dans une grande maison avec jardin, au moment des tensions, pouvaient toujours s’isoler ou aller tondre le gazon… Dans les espaces plus resserrés, les uns sur les autres, c’est rapidement devenu explosif. » Emma, elle, a rapidement regretté son choix de se confiner avec son partenaire. « Au début, ça nous semblait logique, on n’allait pas ne pas se voir pendant plusieurs mois. Et au final, ça a été horrible. Je ne pouvais plus le voir, chacun de ses gestes était devenu insupportable et on s’engueulait trop sur les tâches ménagères. » Des conflits, tous les couples en ont. « Le problème, c’est que la crise les a accentués, explique Jean-Claude Kaufmann. Elle a éloigné les couples qui allaient déjà mal et qui, au lieu de jouer le rôle de soutien moral pour l’autre, faisaient passer leur propre moral en priorité, allant jusqu’à dénigrer leur partenaire. Ces couples-là n’ont pas survécu, on a assisté à des séparations et à une augmentation des violences conjugales et des violences sur les enfants. » Les couples qui allaient mieux, eux,
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ont parfois réussi à traverser l’épreuve et en sont même sortis renforcés. LA PANDÉMIE A-T-ELLE TUÉ LE DATE ? Côté célibataires, c’est le drame absolu. « Pour la jeunesse en particulier : ce qui définit la jeunesse, c’est que l’avenir est ouvert, la vie est légère, tout reste à écrire et la vie n’est pas dans le chez soi. Elle est ailleurs, dans les rencontres, les fêtes, les échanges avec les amis ou les amours », analyse le sociologue. Il ne fait pas bon être jeune célibataire en période de crise. « Depuis que mon couple a implosé, je me rends compte à quel point c’est galère de faire des rencontres, se désole Emma. Je n’ai plus que les applis sur lesquelles je me suis inscrite – un peu à contre-cœur –, mais j’ai besoin de sorties, d’étincelles, de vie ! » Pas de sortie possible, pas de date, pas de verre en terrasse ni de ciné pop-corn… Le date en a beaucoup souffert et l’alternative n’a pas mis longtemps à s’imposer pour les couples comme les célibataires. Les échanges en ligne ont fait un boom spectaculaire pendant le(s) confinement(s), les applications de rencontre et d’échange se sont multipliées et la séduction virtuelle est devenue de plus en plus populaire… tandis que la consommation de porno, elle, a augmenté de 50% en période de confinement, selon le secrétaire d’État chargé du Numérique Cédric O. Certain·e·s ont fait preuve d’inventivité, tant pour la séduction que la rencontre « dans la vraie vie ».
© Her
la bonne enquête
Messages audio, apéros à distance, rencontres clandestines chez l’un·e ou chez l’autre, balades dans les Buttes-Chaumont… « Il y en a même qui ont progressé dans l’art d’éprouver des sensations, y compris sexuelles telle que la masturbation croisée par écrans interposés, pour continuer à vivre des relations, constate Jean-Claude Kaufmann. Car Internet n’est pas que du virtuel : dès qu’on rentre dans l’échange, c’est une relation dans laquelle on ressent des choses. Mais il manque quelque chose… le toucher, la rencontre, le rapport physique à l’autre et le rapport au groupe, à la fête. » DATER SOUS COUVRE-FEU, UN PROBLÈME DE SÉCURITÉ Un manque encore présent aujourd’hui, quinze mois après l’annonce du premier confinement. Les rendez-vous ne vont pas mieux… et peu d’alternatives se présentent aux jeunes célibataires désireux·ses de rencontres : pour dater en 2021, il faut accepter d’accueillir un·e inconnu·e chez soi, d’aller soi-même chez un·e inconnu·e ou se résoudre à se rencontrer dehors, debout, parfois dans le froid ou sous
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la pluie. Question romantisme, on a connu mieux. « Il y a beaucoup de rencontres dans la vraie vie qui sont des balades du tour du pâté de maison, il y a plus sexy quand même ! », s’amuse le sociologue. Pour les plus téméraires, comment se sentir en sécurité une fois seul·e avec l’autre ? Le confinement et le couvre-feu ne permettant pas de se déplacer librement, les violences sexuelles et les viols décollent. Selon une note du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure, publiée en janvier 2021, 24 800 viols ont été signalés l’année dernière, soit une augmentation d’un tiers en deux ans. « Aller chez un inconnu après une journée de boulot, ça sous-entend passer la nuit chez lui, précise Sofia, 31 ans. Ça m’est arrivé de me retrouver dans la merde face à un type flippant et de rester pour ne pas risquer une amende… Avec du recul, j’ai eu de la chance qu’il ne m’arrive rien, mais le couvre-feu, c’est quand même la restriction la moins safe au monde pour dater. » Les plus
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prudent·e·s, elleux, prennent le risque de passer à côté d’une belle histoire… Pendant combien de temps ? Si le virtuel est désormais nouvelle norme, les beaux jours s’accompagnent du retour des terrasses et des rencontres fortuites – vers des jours meilleurs. « Le moral à zéro, conclue Jean-Claude Kaufmann, c’est normal, c’est une période tellement compliquée. Mais il faut se dire que, quand on arrive à traverser cette épreuve, c’est déjà un bel exploit. » • S.S. Pour aller plus loin : C’est fatigant, la liberté… Une leçon de la crise, Jean-Claude Kaufmann, Éd. de l’Observatoire La Sexualité positive, Iv Psalti, Éd. La Musardine
Madame Sensuelle : la boutique de lingerie chic et d’accessoires Au cœur de Saint-Germain-des-Prés, une adresse discrète au style boudoir et à l’atmosphère tamisée invite à la féminité et à la confidentialité. En effet, depuis près d’une année, ce temple où se côtoient lingeries fines, bijoux, cosmétiques et accessoires coquins fait le bonheur des Parisiens en quête de sensualité. Loin du kitsch de Pigalle, la boutique Madame Sensuelle – chic et érotique – nous a séduit. 26
Communiqué
la bonne lingerie
Avec l’arrivée des beaux jours vient l’envie de nouvelles lingeries haut-de-gamme… nous voulions un endroit où trouver de jolies pièces de bonne qualité et tout cela sans se ruiner. Nous poussons donc la porte de la boutique située rue de Rennes dont nous avions souvent entendu le nom murmuré. L’ambiance y est cosy, rappelant les boudoirs glamours et frivoles du 18e siècle, et la maîtresse des lieux nous guide à travers les différentes marques proposées… « En France, les femmes connaissent peu les marques de lingerie internationales, alors qu’il y a vraiment de très belles choses faites dans le monde entier… c’est pourquoi j’ai sélectionné les plus jolis modèles de mes marques préférées », nous confie Madame Sensuelle.
Les marques ? Maison Close, Bluebella, Aubade, Bijoux indiscrets ou encore Dita von Teese… tout est magnifiquement sexy. Au diapason, guêpières, nuisettes et ensembles de lingerie sexy qui offrent tant d’occasions de se plaire à soi-même (et à sa moitié, pour sûr). En bref, tout pour sublimer notre silhouette et exalter notre féminité de la tête aux pieds.
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Les plus curieux emprunteront sans hésitation le petit escalier en colimaçon. En bas, une secret room intimiste et tapissée de velours permet de faire durer le moment, que l’on arrose d’une boisson chaude ou d’une coupe de champagne. Sous les anciennes arcades en pierre, on s’amuse à essayer des tenues et accessoires “osés”, ainsi qu’à découvrir la gamme de cosmétiques et parfums aphrodisiaques qui nous a totalement fait craquer. Les plus audacieux demanderont à ouvrir l’énorme coffre-fort niché au milieu de la pièce… Une vraie petite caverne d’Ali Baba qui pimentera notre vie comme il se doit ! • Z.S. Boutique Madame Sensuelle 99, rue de Rennes – 6e Du lundi au samedi de 10h30 à 19h 01 43 27 54 03 www.madame-sensuelle.paris Instagram: @madame_sensuelle
la bonne expo
Vue de l’atelier © Institut Giacometti
Voyage en Égypte antique
C’est bientôt l’été, les sorties vous ont terriblement manquées et l’envie de prendre un grand bain de culture se fait pressante ? Chers lecteurs, vous faites bien de lire ces colonnes du Bonbon, car sa rédaction met le cap sur l’Institut Giacometti… et elle vous embarque avec elle. Focus sur l’excellente exposition autour d’Alberto Giacometti et l’art égyptien. Instant plaisir 100% garanti ! 28
Photographie du Scribe accroupi, Tirage provenant de l’atelier de Giacometti, Archives, Fondation Giacometti
À l’heure où la culture se déconfine, cap sur l’un de nos musées préférés : l’Institut Giacometti. Et pour faire d’une pierre deux coups, celui-ci nous ramène un peu du grandiose Louvre, à l’occasion de son exposition sur Alberto Giacometti et l’Égypte antique. En effet, ce dernier fait un prêt exceptionnel de certaines de ses œuvres pour enrichir les collections déjà bien étoffées de l’Institut. Une alliance culturelle de taille qui promet une exposition d’exception. Au programme ? Un voyage dans l’Égypte antique à travers le regard de l’artiste Giacometti. Fortement inspiré par l’art égyptien tout au long de sa carrière, Giacometti a aussi bien teinté ses peintures que ses sculptures des couleurs du pays qu’on appelait autrefois Les Deux Terres. Répertoire de forme ou composante essentielle de sa conception esthétique, pour lui, nul doute : « La plus belle statue n’est ni grecque ni romaine et certainement pas de la Renaissance, mais égyptienne », confessait-il dans une lettre écrite à ses parents. Dans un parcours thématique inédit, le spectateur devient alors le témoin des dialogues faits entre les œuvres de Giacometti et les plus grandes figures égyptiennes
– notamment celle du scribe. L’art de la période amarnienne et les portraits du Fayoum prennent également leur place dans les lieux de l’Institut, ayant eux aussi considérablement marqué la carrière de notre amoureux de l’Égypte. La confrontation des sculptures, des peintures ainsi que de nombreux dessins inédits de Giacometti à une sélection d’œuvres issues des collections du Louvre, promet d’offrir un regard neuf sur l’art du sculpteur : du Giacometti comme on ne l’avait jamais vu… et il nous tarde de le découvrir ! Dans l’intimité de l’artiste Musée à taille humaine permettant une proximité avec les œuvres, l’Institut Giacometti est à la fois un espace d’exposition, un centre de recherche et un lieu de référence pour l’œuvre d’Alberto Giacometti. Il présente de manière permanente son atelier mythique dont l’ensemble des éléments a été conservé par sa veuve, Annette Giacometti. Parmi ceux-ci, des œuvres en plâtre et terre très fragiles, dont certaines n’avaient jamais été montrées au public.
Vue intérieure © Institut-Giacometti
Giacometti et l’Égypte antique Institut Giacometti avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre 5, rue Victor Schœlcher – 14e Du 22 juin au 10 octobre 2021
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© Horst P. Horst, Madame Bernon dans un corset de Mainbocher, 1991
le bon musée
Histoires de photographies, une exposition insolite
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Le Musée des Arts Décoratifs dévoile pour la première fois près de 500 photographies de mode, d’architecture, de paysage, de décor, mais aussi publicitaires, allant des années 1840 aux créations les plus récentes. Une exposition qui révèle les contours les plus surprenants de ce média visuel moderne.
© Robert Doisneau, Tour Eiffel Exposition « Six photographes et Paris », 1965
L’exposition dévoile les nombreux usages de la photo – politique, économique, juridique, artistique ou documentaire – à travers six sections passionnantes : la quête des modèles, les vues de pays comme objet d’étude et d’inspiration, la photographie au service du patrimoine, l’utilité commerciale de la photographie exploitée par la presse et la publicité, la reconnaissance de la photographie en France et la photographie de mode.
© Thérèse Bonney, Jardin conçu par Gabriel Guevrekian à la Villa Noailles, 1928
Et si on se plongeait dans un siècle et demi d’histoire photographique ? À travers cette exposition chronologique et thématique, le Musée des Arts Décoratifs nous propose un voyage dans le temps à la découverte des grands noms de la photographie et la diversité des usages de ce média devenu si populaire. Jusqu’au 12 décembre 2021, Histoires de photographies, collections du Musée des Arts Décoratifs mettra en lumière les croisements, sensibles ou inattendus, de la photographie avec les arts décoratifs.
Cette exposition nous offre l’occasion de découvrir ce média populaire sous un angle nouveau. On y apprend qu’au milieu du XIXe siècle, la photographie a une vocation pédagogique forte et invite notamment à découvrir le monde, cet «ailleurs» que l’on méconnaît encore et dont les clichés pris à l’étranger ont largement nourri l’imaginaire des artistes, des décorateurs ainsi que des collectionneurs. L’exposition nous embarque ensuite dans les années 19201930 qui voient apparaître progressivement la photographie publicitaire. Cette partie nous dévoile comment l’essor du modernisme photographique doit autant aux photographes eux-mêmes qu’aux graphistes, éditeurs et décorateurs qui font entrer l’image dans les domaines de la vie quotidienne. Une manière originale de redécouvrir la photographie et ses personnalités fondatrices ! Z.S. Histoires de photographies Collections du Musée des Arts Décoratifs 107, rue de Rivoli – 1er Du 19 mai au 12 décembre 2021 madparis.fr
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Petites annonces Musique
Je suis passé à côté de toi parce que je courais.
Découvrez, partagez, streamez l’EP de Mcbaise et pâle regard
Ce n’est pas le critique qui est digne d’estime ni celui qui montre comment l’homme fort a trébuché ou comment l’homme d’action aurait pu mieux faire. Tout le mérite appartient à celui qui descend vraiment dans l’arène, dont le visage est couvert de sueur, de poussière et de sang, qui se bat vaillamment, qui se trompe, qui échoue encore et encore – car il n’y a pas d’effort sans erreur et échec –, mais qui fait son maximum pour progresser, qui est très enthousiaste, qui se consacre à une noble cause, qui au mieux connaîtra in fine le triomphe d’une grande réalisation et qui, s’il échoue après avoir tout osé, saura que sa place n’a jamais été parmi les âmes froides et timorées qui ne connaissent ni la victoire ni l’échec. – Theodore Roosevelt
Happy birthday Tanguy !
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Sur les rails Recherche un pote pour se lever à 5h du matin 3 fois par semaine afin de faire un reportage photo sur les personnes qui prennent le premier métro, ligne 2.
J’aillais acheter de la dinde…
Blanc de dinde, tu connais ? A&T
26 juin : C’est le moment d’envoyer des pensées positives au 06 69 69 99 77
@joeycolas
À vous voleurs de vélo, Je vous retrouverai ! Par votre faute, je dois prendre le métro ! Horreur.
Tous nos voeux de rétablissement mon Nico. Le bonbon est avec toi
Un très joyeux anniversaire à toi Lou Tilkian ! Plein de bises de toute la famille ;)
Les roses sont rouges, Les violettes sont bleues, Il est donc l’heure pour nous De nous dire adieu.
Vous aussi, passez votre annonce : quentin.m@lebonbon.fr
* BIOCÉRAMIQUE. ** LE TEMPS EST CE QUE VOUS EN FAITES.