Paris 1-2eme - le bonbon 02/2010

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Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Sandra Serpero sandra.serpero@wanadoo.fr Design original Tom & Léo tometleo@lebonbon.fr Rédaction Laure de Grivel, Julia Molkhou, Bernard Vassor, Eve Freitas, Céline Lepan, Cécile M., Edouard Boyer, Yann-Edouard Colleu, Sandra Serpero Photographes Amélie Chassary, Pascal Ito, Luc Braquet, Zoé Forget, Pascale Lourmand, François Lafite, Frédéric Poletti Maquette Alexandra Praud Illustrateurs Davy Khau, David Robert Styliste Anthony Lee Watson Remerciements Lauren Leslie Chef de Pub Lionel Ponsin 06 33 54 65 95 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 09 75 71 48 34 Le Bonbon 30, place St Georges, 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépot légal : à parution OJD : en cours de validation Imprimeur Centre Impression

édito “bon”jour

« Année neigeuse,

année fructueuse ! »

Voilà une petite devise qui devrait nous aider à affronter le froid glacial de cet hiver que l’on nous annonçait pourtant doux ! Manifestement la douceur il va falloir aller la chercher ailleurs que dans le climat. Au coin d’un feu, dans une tasse de thé, dans un pull en cachemire… Non, j’ai mieux : dans les bras d’un amoureux. Plutôt bienvenu l’amour en ce mois de février qui célèbre le 14 la Saint Valentin, n’est-ce pas ? On est partie pour d’émouvantes déclarations, pour d’explicites œillades, pour d’inventives célébrations, pour de tendres roucoulades… Fusion des cœurs et des corps, voilà qui devrait faire grimper les températures et l’on s’en (ré)jouit d’avance ! Au Bonbon, on ondoie dans le courant de l’amour en vous offrant ce numéro de février délicatement sucré. Et pour conserver intacte l’extase de la surprise, qui d’après ce qu’on dit, fait la moitié du cadeau, je ne vous dévoile rien de son contenu, je vous laisse le plaisir de le découvrir au fil des pages. Et n’oubliez pas, ouvrez vos cœurs, il y a plein d’amour à l’intérieur. Beau, bon et suave mois de février à vous tous.

Sandra Serpero Rédactrice en chef

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 33 54 65 95 pub@lebonbon.fr février 2010 |

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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons

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descriptif d’un Bonbon Enseigne

Le nom du commerçant

Sunlimited Centre de bronzage

Avantage

Définition du type d’offre

Frais de dossier offerts

Description

Le type de commerce

Coordonnées

Adresse et téléphone 4—

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Formule illimité par abonnement 3, boulevard de Sébastopol 75001 Tél. 01 40 26 40 13 - www.sunlimited.fr


sommaire miam miam !

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rocher de cancale

Page 32. Choco

Rocky Road

Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look

Page 14. PIANO

COIFFURE

Page 34. HÉLÈNE

DAYAN

Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 31. La Bon’Bonne Page 33. Le Bon Écolo

Page 18.

fifi chachnil

Page 44. jérémie

khlat

Page 34. La Bonne Femme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda février 2010 |

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le Bon Timing les évènements à ne pas manquer

© DR

Soirée

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Exposition

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Concert-Spectacle

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ÉMOTION

Cassius Friday Il y a des soirées où c’est bien d’être, et il y a celles où il FAUT ETRE. La « Cassius Friday » appartient à la seconde catégorie. Alors soit vous êtes membre du Klay, soit vous le devenez, soit il vous reste quelques jours pour copiner utile avec l’un d’entre eux pour être invité. Message reçu les friends ? Le 19 février à partir de 18h au Klay, 4bis, rue St Sauveur

Pentawards Si les films ont leurs César, les musiques leurs Awards et bien, les emballages ont leurs Pentawards ! L’occasion de découvrir au cours de cette exposition, 150 packagings couronnés dans les diverses catégories et venus de tous les horizons. Une foule d’inventions créatives, étonnantes et ludiques… Du 1er février au 27 mars Design Pack Gallerie, 24, rue de Richelieu www.designpackgallery.fr

Les 4 saisons de l’amour Avec votre moitié, offrez-vous un florilège musical tout en lumière avec les Solistes Français. Ces amis musiciens tous issus des grands conservatoires européens se distinguent par leurs qualités d’expressions et vous transporteront sur les chemins captivants du classique avec un grand C. Le dimanche 14 février à 15h Au Grand Rex, 1, bd Poissonnière, http://www.legrandrex.com

Gospel Dream Une musique qui raconte la vie et la mort, la souffrance et la tristesse, l’amour et le jugement, la grâce et l’espoir, la justice et la miséricorde. Une musique qui nous touche par sa force et sa beauté. Avec les ‘’Gospel Dream’’, le moment est d’une rare pureté et le décollage est immédiat. Tout simplement magique. Le 19 février à 20h30, à L’église Saint Roch, 296, rue Saint Honoré Réservation au 01 43 14 08 10 février 2010 |

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le Bon commerçant texte julia molkhou / photo ZOÉ FORGET

Au Rocher De Cancale LE SPOT

Le Rocher de Cancale est situé dans un des plus beaux immeubles de la rue Montorgueil. Ici, on vient déjeuner, dîner, boire un verre et admirer les peintures murales de Gavarni qui orne le premier étage. Vous l’aurez compris, ce lieu a une histoire. Il est le témoin d’une autre époque, de ce temps révolu où notre rue Montorgueil était bondée de vendeurs d’huîtres. Et c’est pour ça que le Rocher de Cancale ne sera jamais un café comme les autres.

C’est Jean-Luc qui nous ouvre les portes de ce lieu. Tout le monde le connaît, le reconnaît et pourtant Jean-Luc est un garçon discret, bien différent de l’image que l’on peut avoir des patrons de bars. « Je ne me sens pas comme le patron. Je me mélange aux clients, je ne veux pas qu’il y ait de différence. Ici, je dirais que je suis plutôt l’animateur du lieu ! ». Il nous avoue habiter le quartier mais ne nous dira rien de plus le concernant. « Je suis en vitrine toute la journée. Quand je quitte le restaurant, je ne fais pas la tournée des bars de la rue. Je rentre et si je reste dans le quartier, je me fais discret. »

Jean-Luc a ouvert ce café-restaurant il y a 15 ans. « Je voulais faire revivre le restaurant de l’époque tout en modernisant le genre et l’endroit. » En effet, ici pas de cuisine gastronomique, pas de lourds rideaux en velour ni de vieux lustres. Les poutres apparentes sont toujours là, le vieux zinc a fière allure, mais on est dans notre temps. Ca ne sent pas la nostalgie. « Je ne voulais pas en faire un endroit fashion, mais je ne souhaitais pas non plus lui redonner son aspect un peu guindé. Il faut que tout le monde puisse entrer ici. » Et la formule fonctionne. La clientèle est on ne peut plus hétéroclite, tous les âges, tous les milieux. Et ici, tout le monde se connaît et s’embrasse ! Au Rocher de Cancale, on peut y déjeuner du lundi au samedi sans jamais prendre la même chose puisque la carte du jour change quotidiennement. Tandis que celle du soir, change chaque mois. Jean-Luc connaît bien le quartier. Il y a vécu toute son enfance. « A l’époque, la rue était pleine de commerces de bouche. C’était une véritable « rue marché ». Mais ça n’était pas février 2010 |

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AU ROCHER DE CANCALE encore piéton ! Les voitures, les étales, les passants… ça n’était pas triste dans la journée. La nuit en revanche à l’époque, c’était bien plus calme. D’ailleurs, ça ne fait pas longtemps qu’il y a autant de passage le soir. » Pour preuve, lorsqu’, il y a 15 ans, il a ouvert le restaurant, ils n’étaient que deux (avec le Little Italy) a être ouvert pour le dîner. « J’ai toujours adoré ce quartier. Je me suis toujours dit qu’on pouvait ne pas sortir de Montorgueil pendant un an, sans jamais manquer de rien. On peut aller dîner dans tellement de restaurants différents, faire son marché, aller au cinéma… bref, on est autonome ! Mais aujourd’hui, l’arrivée de ces grandes chaînes ne me fait pas plaisir. Les loyers sont tellement élevés que seuls des grands groupes peuvent se le permettre, certes, mais je n’aimerais pas qu’un jour la rue Montorgueil ne soit plus qu’un centre commercial à ciel ouvert… ». Jean-Luc a une jolie vision de notre quartier. Il sait qu’il n’est pas parfait mais que son charme n’a pas d’égal. Bien que timide il sait réserver un accueil très chaleureux à ses clients. Et comme tous ceux qui ont appris seuls, il cherche constamment à s’améliorer. Belle leçon d’histoire et d’humilité.

Au Rocher de Cancale

78, rue Montorgueil Ouvert tous les jours de 8h à 2h du matin Tél. 01 42 33 50 29 Les adresses de Jean-Luc Caldo Freddo pour la pizza à la truffe La Fermette, pour les fromages Anaïs, pour les fleurs 10 —

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lA BonNE ÉTOILE texte Sandra serpero/ photo Pascal Ito

Fifi Chachnil L’ultraféminité Dans l’alcôve intime de sa boutique rue Jean-Jacques Rousseau, on a rencontré celle qui met la féminité en état de grâce avec quelques centimètres de dentelle ou de satin. Depuis plus de 20 ans, la coquetterie est ici une valeur sûre et se love délicatement dans un écrin tout de rose vêtu. Fifi Chachnil est à l’image de son univers, voluptueusement pétillante. Elle se livre aussi douce qu’une farandole de rubans…

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homme ! Il n’y a que les femmes qui pensent à la beauté tout le temps, qui ont ce besoin d’exprimer la frivolité. Je suis fascinée par les femmes, je les aime, je les trouve fortes et belles. Des dessous qui changent le dessus ? La lingerie c’est ce qui dessine et structure la silhouette. J’aime l’idée d’un vêtement qui nous tient. Au travers de mes créations, je soutiens les femmes, au sens propre comme au sens figuré !

hachnil, un pseudonyme qui a toute une histoire ? Votre clientèle, qui est-elle ? L’histoire de mon coup de cœur pour Elle va de 10 à 80 ans ! Même si la tranche l’Egypte où j’ai enregistré en 1981 un disque type se situe plutôt entre 30 et 45 ans. Chez en égyptien phonétique. C’est moi chaque femme peut trouver son par amour pour ce pays et cette bonheur. Ayez culture que j’ai choisi ce pseudonyme. confiance, L’habit fait-il le moine ? vous êtes Oui, il détermine même l’attitude. Pourquoi la lingerie ? En fonction de ce que vous portez, belles J’ai commencé par le prêt-àvotre comportement n’est pas le porter mais il fallait faire trop même. Une femme en jogging aura de concessions sur le style pour l’adapter aux une gestuelle, une façon de se poser et même exigences de la vie contemporaine. Avec la lin- un mental totalement différent qu’une femme gerie, je peux laisser libre cours à toutes mes en robe et en escarpins. envies. Pourquoi avoir installé vos deux boutiques et Où puisez-vous votre inspiration ? vos bureaux dans le 1er arrondissement ? Mon plus beau voyage ce sont les femmes. Parce que c’est le quartier de mon enfance. Ici J’évolue dans un univers très féminin : j’ai tout est beau. En plus en étant dans le 1er artrois sœurs et trois filles et ici il n’y a qu’un seul rondissement je suis à 1/4 d’heure de tout.

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Vous êtes plutôt robe ou pantalon ? Indéniablement robe ! Je n’aime pas les pantalons, je me sens nue dans un pantalon. Mon plus grand regret, ce sont les tailles basses qui effacent la taille et font ressortir le ventre.

Des projets ? La création de ma première boutique à Londres. Elle est située tout près d’Harrods, dans le quartier de Knightsbridge au 48, Beauchamp Place, SW3.

Escarpins ou ballerines ? Je ne suis pas contre les chaussures plates mais les talons c’est la féminité, ça donne un mouvement à la silhouette. Et puis, comme ça donne de la hauteur, ça permet aussi d’avoir un certain recul sur les choses de la vie.

Un message à faire passer aux femmes ? Ayez confiance, vous êtes belles.

Avez-vous une idole ? Non et heureusement d’ailleurs. Ce qui m’intéresse c’est la singularité de chaque femme. Votre définition de l’élégance ? L’élégance est une question d’attitude.

Fifi Chachnil 68, rue Jean-Jacques Rousseau 231, rue St Honoré, Tél. 01 42 21 19 93 http://www.fifichachnil.com Les adresses de Fifi Chachnil : La Coquille : un petit café, que j’aime beaucoup Le bistrot Victoire : l’endroit idéal pour déjeuner février 2010 |

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les Bons plans on a testé pour vous

Jardin des Halles : la ballade des chiens heureux par Sandra

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on, autant vous situez tout de suite, je n’ai pas UN chien, j’en ai DEUX ! Un petit plus qui change pas mal la donne, puisque ça donne en gros : 8 pattes qui salissent le parquet, deux gueules qui aboient, deux estomacs à nourrir et surtout

deux vessies à vider ! Dans les must to do, avec un chien ou deux, là pour le coup c’est pareil : les sorties quotidiennes. Attention, il y a une différence entre la sortie et la ballade. Entendez par sortie, le petit tour hygiénique, plié en 10 minutes ramasse déchets compris. Par contre la ballade, c’est autre chose et surtout, ça a d’autres vertus : la paix au retour. Vivant dans le 2e, le jardin le plus près est celui des Halles. Et ce jardin, c’est le paradis des chiens, et des humains . L’avantage du jardin, c’est que

Mil’a Le Sud-Ouest à Paris !

N

par Sandra

i trop, ni pas assez, le Mil’a fait partie de ces endroits dans lesquels on se sent bien. Pour la petite anecdote Mil’a, c’est l’ami à l’envers et c’est aussi le surnom que se donnent entre eux certains rugbymen parisiens. Des références qui ne sont pas étrangères à Jérôme Fillol le maître des lieux, accessoirement demi de mêlée d’un club de rugby parisien. Mais au Mil’a ce sont d’autres ballons qui tournent sur les tables ! La carte compte plus de 30 références de vins soigneusement sélectionnés. Délicats arômes qui viennent accompagner une cuisine typique du Sud-Ouest, composée de tapas fines comme les croquetas, les beignets de gam-

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moi aussi je prends l’air. J’ai les arbres, le gazon, les bancs et la majestueuse Sainte-Eustache. Je m’attarde souvent sur les plantes et les fleurs qui s’enroulent autour des arcades… Il paraît qu’ici il y a plus de 10 000 arbustes et 480 arbres, m’a confié un jour ce vieux monsieur féru d’histoire et de nature. Il m’a aussi éclairé sur la tête couchée qui gît devant l’église : c’est une sculpture signée Henri Miller qui symbolise l’Ecoute, avec l’oreille collée au sol. Un grand bol d’air, un peu d’histoire, des rencontres… la ballade au jardin des Halles ne rend pas que les chiens heureux.

bas ou de calmars ou encore des petits plats concoctés dans la plus pure tradition avec mentions spéciales pour les frites maison et le pain perdu. Sous la lumière douce du grand bar en inox ou à l’étage tout de rouge vêtu, on s’installe ici à l’heure de l’apéro, pour dîner ou pour un dernier verre et, quel que soit le moment, on y trouve toujours une chaleureuse ambiance. A deux pas de la rue Montorgueil, le Mil’a, ravira les amateurs d’authentique et de saveurs éclectiques. Si vous cherchiez un nouveau spot, l’adresse est toute trouvée ! Mil’a 11, rue Jean-Jacques Rousseau Tél. 01 40 28 91 15 Ouvert du lundi au samedi de 18h à 2h


les bons plans

L’Écume Saint-Honoré : fermez les yeux et savourez ! par Eve Freitas

A

près une matinée de shopping dans le quartier du marché Saint-Honoré, rien de tel que quelques crustacés !

Ce lieu agréable et dépaysant a ouvert il y a 11 ans. Au début, simple poissonnerie, le patron a très rapidement aménagé un petit coin pour que les clients puissent savourer des huîtres sur place. Quelques années plus tard, la dégustation devient une réelle activité et l’étal de poisson rétrécit pour laisser place aux tables et aux chaises. Malgré sa taille réduite, le choix des produits est toujours très varié et la qualité en surprend plus d’un. Une cliente, devenue fidèle, traverse régulièrement Paris pour venir y chercher ses écrevisses. Un touriste méditerranéen s’étonne de pouvoir déguster des produits qu’il a du mal à trouver chez lui. Ici, on peut s’offrir différents saumons, des poissons comme le turbo, la lot-

te, le dos de cabillaud, et toute une gamme de crustacés. Dans un décor de bord de mer, avec le chant des mouettes en fond sonore, l’assiette « Atlantique » est un régal. Elle est composée selon l’humeur avec des mets authentiques tel que l’étonnant tartare d’algue. On peut aussi s’installer à côté du vivier pour apprécier la formule de six huîtres et son verre de Muscadet. Et pour les plus gourmands, il est même possible de terminer le repas avec des noix de Saint-Jacques en dessert ! L’Écume Saint-Honoré, 6, rue du marché Saint-Honoré Tél. 01 42 61 93 87

Ouvert de 9h30 à 20h du mardi au jeudi dégustation de 11h à 19h Ouvert le vendredi et samedi de 9h30 à 22h et dégustation de 11h à 22h février 2010 |

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le Bon art texte JULIA MOLKHOU / photo Frederric poletti

PIANO COIFFURE INSOLITE POESIE

Tous les salons de coiffure tendent à se ressembler. Epurés, lounge, sans âme ou presque. Bernard Cavalié se distingue et nous fait retrouver l’extase de la surprise. Pour cause, ce coiffeur est aussi musicien, chanteur, auteur, compositeur et écrivain. Entre deux coups de ciseaux, trois notes fredonnées et quatre accords de guitare, Bernard s’est livré…

nouveau salon rue Richelieu : Piano Coiffure. Le concept reste le même. Un lieu où l’on peut évidemment se faire coiffer, mais où l’on peut venir juste par plaisir, pour boire un café ou pour jouer un petit air au piano : « Les gens peuvent venir chez moi pour souffler et s’offrir une parenthèse pour ne plus penser à rien ». Tout à coup la porte du salon s’ouvre sur un bel Anglais. Apparemment un habitué qui, à chacune de ses visites à Paris, passe entre les Pendant 26 ans, il a eu un salon en plein cœur mains habiles de Bernard. Malheureusement des Halles. C’était la fin des années 70, il re- ce jour-là le salon est plein, Bernard lui propovenait d’Angleterre où il avait appris le métier se de repasser demain. Pas de problème. Mais chez Vidal Sassoon. Personne ne le connaissait, malgré tout notre Anglais s’engouffre dans le il fallait que ça change ! Alors il imagine un salon et va directement s’asseoir au piano. salon qui ne ressemblerait à aucun autre. Un Il joue pendant une demi-heure et nous offre salon où l’on pourrait se faire un vrai moment de grâce. La coiffer dehors, un salon dans coiffure, la musique mais aussi Tout le lequel on pourrait chanter, le delta plane. Oui notre hôte jouer du piano, dessiner… Monde chante, a des passions éclectiques ! Il Mais aussi un endroit dans c’est magique est d’ailleurs le seul à décoller lequel une fois par semaine, tracté par des chevaux. Mais Bernard couperait les cheveux gratuitement alors comment choisir parmi tant de passions aux étudiants et aux plus démunis. « J’ai adoré et de talents ? « J’adore mon métier. Ca ne la grande époque des Halles ! On s’amusait m’empêche pas d’aimer la musique, de compobeaucoup et c’est grâce à cette intense activité ser, d’écrire, de jouer et de chanter. Parfois ici, que je me suis fait connaître. Et puis à partir de des « bœufs » s’organisent au milieu des clients. 1985 les Halles ont commencé à changer… ». Tout le monde chante. C’est magique !». TouAprès avoir migré quelques temps en Province, tes ces passions lui ont permis de rencontrer Bernard revient à Paris et ouvre en 2006 un tellement de gens différents. « Ma clientèle est

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très variée. Elle va de 1an et demi à 105 ans ! Je connais certains de mes clients depuis plus de trente ans, des fidèles qui m’ont suivi !». Quand on regarde Bernard, on se dit qu’il aurait pu vivre ailleurs, dans une autre grande ville du monde. Pourquoi Paris ? « J’ai vécu un peu partout mais pour moi Paris est le centre du monde, bien que ce ne soit plus tout à fait la ville festive que j’ai pu connaître. Mais ça reste le plus bel endroit du monde à mes yeux ». L’heure tourne et deux heures viennent de s’écouler sans même que je ne m’en rende compte tant j’ai pris plaisir à écouter Bernard et à partager son univers inclassable. Nul doute, la vie prend ici une toute autre couleur.

PIANO COIFFURE 48, rue Richelieu Tél. 01 42 96 01 58 Ouvert du lundi au samedi de 9h30 à 18h30 et le jeudi jusqu’à 20h30 Ses adresses : La Fresque, 100, rue Rambuteau Bistrot Victoire, 6, rue de la Vrillère Lucie Tonelli, antiquaire, croisement rue des Petis Champs, rue Richelieu, 75001 Son cd de chevet : Luz Casal février 2010 |

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bon EN ARRIÈRE texte bernard vassor

Une sympathique pharmacie à bien des égards…

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’est au n° 115 actuel, de la rue SaintHonoré que fut ouverte vers 1776 la pharmacie Louis-Claude Cadet de Gassicourt et Louis Derosne. Des inscriptions encore visibles gravées dans la pierre au-dessus du bandeau de bois entre les fenêtres de l’entresol indiquent ceci : Fabrique d’extraits évaporés dans la vapeur et dans le vide. C’est un nommé François Nourrit, marchand bourgeois qui fit reconstruire la maison telle que nous la voyons actuellement. Le sieur Rouvière, pharmacien du roi ouvrit la première échoppe d’apothicaire en 1712. Sa réputation fut immense lorsque l’on apprit qu’il avait procuré à Louis XIV un médicament qui lui aurait redonné une… sympathique vigueur. Son successeur Louis Claude Cadet de Gaussicourt apothicaire de son état, qui s’était associé avec Louis Derosne, avait une très jolie femme nommée MarieThérèse Boisselet que le roi Louis XV aurait trouvée fort sympathique ! Si bien que le fils de Cadet de Gassicourt, Charles Louis ressemblait trait pour trait au royal souverain. François Derosne fut le premier de la dynastie, suivi pas ses fils et petits-fils qui s’illustrèrent dans la purification des sucres permettant d’être le premier 18 —

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en France à fabriquer du sucre de betteraves. En 1787, la pharmacie fut le dépôt «des Eaux de Passy» et «des Eaux d’Enghien». Certains historiens racontent que c’est là que le comte Mercy d’Argenteau, ambassadeur d’Autriche, venait acheter «l’encre sympathique» qui permit à Fersen de correspondre secrètement avec la reine MarieAntoinette. Louis Derosne, devint le pharmacien de Napoléon qu’il accompagna à la bataille de Wagram. Son fils, Charles Derosne, en compagnie d’Amand Seguin et Bernard Courtois, découvrirent simultanément en 1806 un alcaloïde dérivé de l’opium : la morphine… Claude-Adolphe Nativelle avait découvert en 1844, le principe actif de la digitale amorphe, puis de la cristallisation de la digitaline, s’associa aux Derosne et prit sa retraite. Nous pouvons voir encore aujourd’hui une magnifique pendule à gauche en entrant dans la pharmacie, portant l’inscription : « Dépôt unique de Digitaline cristalisée de Nativelle ». Après sa mort, la dynastie des Derosne prospéra rue Saint-Honoré., jusqu’en 1874, date à laquelle une famille Graux se rendit acquéreur de l’immeuble et de la boutique. Puis, c’est la comtesse de Montmorin qui prit la suite jusqu’à ce que en 1942, le docteur Pierre Barra en devint un des derniers propriétaires.


texte SANDRA SERPERO

Cosmétique bio Testez la beauté nature !

Sans paraben, sans conservateur, sans parfum, les nouvelles gammes bio investissent le marché de la beauté et de la cosmétique. Des produits 100 % naturels, non testé sur les animaux et pas plus chers que nos crèmes habituelles. Dans la vague du ‘’tout naturel’’, la cosmétique bio s’installe dans les salles de bains des femmes modernes. Et dans la vôtre ? Qu’est ce qu’un produit bio ? C’est un produit qui diffère d’un produit de cosmétique courant notamment dans son processus de fabrication. Un produit bio contient souvent jusqu’à 35 % de principes actifs alors qu’il n’est pas rare d’en trouver moins de 1 % dans un produit courant. Par ailleurs, les additifs ne sont jamais utilisés en cosmétique bio. Bien lire les étiquettes Un produit bio doit répondre à certains critères. Pour cela, il doit être exempt de tout parfum, de colorant et de conservateurs artificiels. Il ne contient ni produits issus de pétrole, ni produits de synthèse, ni glycérine, ni paraffine, ni vaseline, ni alcool. Les produits utilisés doivent être des produits de qualité biologique, sauvages et sans traitement chimique et les huiles essentielles doivent être 100 % naturelles. Pour être sur, fiez-vous aux labels : Ecocert, BDIH...

Nos marques coup de cœur : - Senke : des créations qui se nourrissent de découvertes du monde et de voyages. La gamme BOIS CONTRE SOI, un must qui fait partager les bienfaits du cœur des arbres. Sur www.senke.com - K pour karité : une gamme de produits capillaires bio qui comprend 3 soins majeurs : le nectar, le shampoing et le masque. Des petits prix, des parfums 100 % naturels et depuis peu, des gammes hommes et enfants. Sur www.mademoisellebio.com - Câlinesse : des soins biologiques lactés polysensoriels au lait d’ânesse et aux huiles essentielles biologiques et gourmandes. De l’or blanc qui comble nos désirs de douceurs et nous offre une détente profonde. Pour bébé et pour femme. Sur www.calinesse.com (photo ci-jointe) - Douces Angevines : des soins uniques, union exclusive de plantes fraîches du jardin, de fleurs des collines et de graines rares et des parfums envoûtants... Sur www.lesdoucesangevines.com Nos shops préférés : Nopeg : 69, rue d’Argout, Tél. 01 42 33 15 54 Aroma Parfum et soins : 22, rue Etienne Marcel, Tél. 01 42 36 81 81 L’abricot, 22, rue des Petits Champs, Tél. 01 42 96 45 05 février 2010 |

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la bonne femme texte CÉLINE LEPAN / photo FRANCOIS LAFITE

Hélène Dayan Association le Ballon Rouge Doctorante et professeur d’italien, Hélène est une jeune femme accomplie qui a toujours voulu s’investir dans l’humanitaire. Cette envie l’a amené à créer en 2009 sa propre association : Le Ballon Rouge.

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’envie était là depuis longtemps et l’humanitaire, avec un père parti en Somalie pour une mission de Médecins du monde, et également présent dans l’association Ballon Rouge, c’est une sorte d’évidence! « Il y a un moment où il faut se lancer » et le grand saut elle l’a fait en novembre 2009 !

simple et qui rappelle l’enfance et parle à tous. Une association ? Pour être sûre que 100 %

des sommes récoltées iront à la cause qu’elle a choisi de soutenir, sans coûts logistiques. D’ailleurs Hélène va se rendre elle-même au Pérou en février prochain pour y acheminer l’aide à ses frais. Aller sur le terrain lui permettra d’être en contact direct avec l’orphelinat et les enfants, et de leur remettre en main propre l’aide récoltée. La majorité des achats le seront sur place pour éviter des frais inutiles de fret aérien. Un second envoi d’aide est prévu l’été 2010 avec un apport de matériel.

Le Pérou ? Pour sa situation en premier lieu : 60 % des habitants y vivent en-dessous du L’aide matérielle ? A cause de la thèse seuil de pauvreté tandis que ce pays compte qu’elle prépare actuellement, et l’em570 000 orphelins ! Par ailleurs, la situation pêche d’aller directement sur place s’invespolitique stable (sous rétir auprès des populations. gime démocratique) ainsi Il y a un que ses contacts sur place, Parfaitement conseillée, la rassure et lui assure que moment où il l’association compte dans son aide humanitaire par- faut se lancer son bureau des personnes viendra en totalité à la cause familiarisées à l’aide huqu’elle a choisi : l’orphelimanitaire, ainsi que des nat « Ciudad de los niños de la Inmaculada ». médecins habitués au système des favellas, Ballon Rouge a en effet pour objectif de venir également présents pour relayer l’informaen aide à un orphelinat situé à Lima au Pérou, tion sur les besoins et la situation de ce pays. et de leur faire parvenir médicaments, fournitures scolaires et vêtements. L’orphelinat doit leur Tout ce qu’Hélène espère pour l’instant, donner une liste de leurs besoins. Résolument « c’est que les gens suivront ! ». Et si cela tournée vers l’enfance, Hélène a choisi ce sym- s’avère possible, après cette mission au Pébole du ballon rouge qui est une image belle et rou, elle espère pouvoir poursuivre avec

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d’autres actions dans d’autres pays. « Mais pour l’instant chaque chose en son temps ! ». Si l’association attend encore sa reconnaissance d’association d’utilité publique, vous pouvez d’ores et déjà y adhérer. Un suivi de mission est prévu pour que les gens suivent l’évolution de l’action et voient où va l’argent. Et après la soirée d’inauguration du 5 décembre dernier qui a rencontré un franc succès, venez découvrir autour d’un verre et d’une plancha de charcuterie ou de crudités

(pour 6 euros) l’association Le Ballon rouge au Foody’s (26, rue Montorgueil) le jeudi 21 janvier à partir de 19h !

Le Ballon Rouge

87, rue Montmartre Mail : le.ballon.rouge@free.fr Site : http://le.ballon.rouge.free.fr et sur facebook : groupe le ballon rouge Adhésion aussi sur place au : Jardins d’Anaïs, 52 rue de Montorgueil février 2010 |

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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier

Jean-Marc JOUBERT

Coups de ciseaux glamours Blanc crème, rose poudré, violine acidulé, courbes arrondies, on pourrait croire à la description d’une ultime pâtisserie haute couture. Il s’agit en fait de la toute nouvelle et 4 e adresse parisienne du salon de coiffure Jean-Marc Joubert, lové au cœur du quartier Montorgueil. Après le Louvre, Saint-Germain des Près et Saint-Honoré, Jean-Marc Joubert a choisi notre quartier pour distiller son savoir-faire et nous offrir ses nouveaux forfaits pour que nos cheveux ne soient plus une prise de tête !

On connaissait les abonnements pour le sport, les magazines, les séances UV et il faudra désormais compter l’abonnement coiffure de Jean-Marc Joubert. « Mais encore ? » allez-vous me répliquer. Le principe est simple et surtout avantageux pour notre porte-monnaie. Après un diagnostic précis et personnalisé de vos besoins en matières de soins, de couleurs et de coupes, Jean-Marc Joubert vous propose ses forfaits sur 3 mois. Un abonnement sur-mesure qui vous fera gagner 20 % sur les prix habituellement pratiqués. Cerise sur le gâteau : pour tout autre service 22 —

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complémentaire lié à vos besoins ou tout simplement à une envie, vous bénéficiez d’une réduction de 50 %. Créer une relation de confiance, apporter des réponses sur-mesure, s’assurer d’un diagnostic précis et d’une expertise reconnue, voilà les avantages de la formule. Pas de cabine VIP ici, tout le monde est traité comme tel. Chez Jean-Marc Joubert rien ne se fait avant une analyse attentive de la personnalité de chaque cliente. Avant même de regarder vos cheveux, on fixe l’attention sur vos mains, votre look, les couleurs que vous portez, vos bijoux pour coller au plus près de votre personnalité et éviter les fausses notes. Si à tout cela vous ajoutez la qualité des produits utilisés, les fauteuils massants, l’ambiance chic et fraîche et la dévotion toute particulière du personnel, vous ferez vite de ce salon votre nouvelle adresse beauté. Sandra

21, rue Marie Stuart Tél. 01 42 33 09 23 Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 20h et le samedi de 10h à 19h


les bons shops

Maison Bleue

Communiqué

MELINDA GLOSS

Salon de coiffure Espace créAteurs

L’ETOFFE DES CREATEURS

Dans ce lieu historiquement classé, Laurent Bourret, célèbre coiffeur français installé à Stockholm, a ouvert son premier salon parisien. Rencontre en son antre avec cet artiste coiffeur qui révèle la beauté de chaque femme d’un coup de ciseaux et avec les bons mots !

Ne vous méprenez pas, Melinda Gloss n’est pas le surnom d’une pin-up mais le nom d’une marque de vêtements pour homme. Située dans le 1er arrondissement, la boutique sous forme d’appartement store, offre un univers à part, chic et confidentiel.

Intimité, c’est le premier mot qui nous vient à l’esprit lorsqu’on pénètre dans cette jolie Maison Bleue. L’espace, cosy et chaleureux occupe deux étages savamment agencés et distille ça et là des objets d’art, des fauteuils accueillants, une bibliothèque, des tableaux, etc. Quand on tourne la tête, c’est la majestueuse Basilique Notre-Dame des Victoires qui s’offre à nous, posée sur cette place où le temps semble s’être arrêté. Ici, c’est une véritable parenthèse beauté que l’on s’offre entre les mains expertes de Laurent qui à l’art et la manière de nous faire sentir unique. ‘‘L’important, c’est de s’aimer soi et pas de vouloir ressembler à quelqu’un d’autre. Chacun a son style, sa personnalité, il faut l’affirmer. Mon travail, c’est de mettre en lumière les zones d’ombres et d’exalter ce que chacun a de plus beau’’, nous confie Laurent. La Maison Bleue est une adresse comme on les aime, à mi-chemin entre le cocon confidentiel et le concept-store convivial. Agnès Beauregard

Fortement influencés par le XIXème siècle et Oscar Wilde, Rémi de Laquintane et Mathieu de Menonville, les deux créateurs de Melinda Gloss, ont imaginé des créations qui revisitent les classiques en y ajoutant un brin de sensualité. Pour ces deux esthètes, l’allure de l’homme moderne doit être poétique, évanescente, légère. A cette image de fougue tranquille, leurs créations utilisent des matières nobles comme le cachemire de Mongolie, la popeline en fils égyptiens mais aussi de la soie, du satin et du coton souple. Sur les portants, les vestes sont un bouton ou croisées, les pantalons ajustés, les chemises cols doubles, maos, ronds ou carrés. Tandis que les mailles osent la couleur avec des nuances d’indigo et que les cardigans s’offrent des cols châles. Un vestiaire pour dandy urbain en quête de beau à des prix très raisonnables pour la qualité : chemise à partir de120, costume à partir de 600, tee-shirt à partir de 46 . Assurément un bel effet de style. Cécile M.

6 bis, Place des Petits Pères - 75002

26, rue du Bouloi Tél. 01 73 70 31 76

Tél. : 01 42 61 23 90 Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h, sur rendez-vous.

http://www.melindagloss.com février 2010 |

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le bon artisan texte YANN-EDOUARD COLLEU / photo LUC BRAQUET

Thomas Giorgetti

Bleu de Paname : Cool & Chic C’est dans son tout nouveau showroom, situé rue Tiquetonne que Thomas Giorgetti, créateur de Bleu de Paname me reçoit. Cette jeune marque parisienne est devenue en très peu de temps une référence. Au carrefour du style classique, du ‘vêtement branché’, et du streetwear, Bleu de Paname se distingue. Rencontre avec son créateur.

À l’origine, on voulait taper fort mais on a laissé de côté tout ce qui était print, polo et autres pour s’orienter vers des basiques. Vous avez bénéficié d’un développement rapide et vous êtes exposés à côté des meilleurs ?

Au début, nous voulions faire une marque de sneakers, mais on a senti qu’il y avait des lacunes sur le marché du prêt-à-porter homme. Les trentenaires d’aujourd’hui ne veulent plus se travestir et n’ont pas envie de passer d’un style “casquettes- baskets” au costume trois pièces. Bleu de Paname a l’ambition d’assurer cette transition.

On veut véhiculer une image moderne et pour les boutiques, on les a sélectionnées en fonction de leur positionnement sur Internet : RZO, Colette, DSM, toutes ces marques ont des sites performants et pratiquent la vente en ligne. De plus, Internet nous permet d’avoir un vrai retour sur le produit, les gens donnent leur avis. En mars 2009, quand on a présenté la première collection, on a vraiment fait du quickstrike : on présentait, on produisait et on livrait.

Ca se porte comment les vêtements de BDP ?

Vos points de vente touchent des univers très différents ?

Tu peux porter nos chemises en V comme à L.A., ou à la suédoise, très cintrée avec un pantalon coupe carotte version Dandy.

C’est à l’image de notre clientèle qui est très éclectique. Chacun porte le vêtement à sa manière et arbore un style singulier. Il fallait donc que notre marque soit distribuée dans des lieux qui correspondent à chacun de ces univers.

Parle-moi un peu du début de l’aventure…?

Comment est-ce qu’on peut définir vos créations ?

À partir de l’idée originale qui était de ne produire qu’une ligne de jeans, on a construit notre ADN autour du denim, et on évolue aujourd’hui vers des collections plus larges. 24 —

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BDP est une marque franco-française, tout est produit en France, c’est de plus en plus rare !

Et ce n’est d’ailleurs pas très simple, en tant


que jeunes entrepreneurs ! (rires). Mais oui, tout est produit entre Bordeaux et Paris. Notre Moleskine est produite dans les Vosges sur des machines ancestrales. On fait partie des dernières personnes qui fabriquent leur Moleskine au mètre. La Moleskine est un peu à la France ce que le Denim est aux USA ! On sent une inspiration résolue dans ce que vous faîtes ?

En effet, on veut faire une marque vivante. Les vestes de comptoir que l’on produit, ce sont les vestes de nos grands- parents. La veste de bougnat, c’était la veste des charbonniers… Quand tu regardes notre logo, tu peux voir trois petits points : Prolo, Bourgeois, Voyou. C’est comme ça que Paris s’est construit, sur l’axe PLM. Les Bretons à Montpar’, les Corses à Pigalle... Et vous dans le 2e, pourquoi ?

Le 1er et le 2e arrondissement, c’est chez nous : on a toujours eu l’habitude d’y vivre, d’y sortir,

d’y manger, de dépenser ici. Il était normal que notre marque soit au coeur de ça : un mélange assez marrant de voyous et d’aristos, de savoirfaire et d’esthétique. Des projets ?

Oui, la création d’un shop éphémère au sein du DSM. Ils nous ont commandé des caisses logotypées pour présenter la collection de l’année prochaine. On a un projet de baskets qui arrive, un autre de mobilité urbaine non polluant, sans oublier la collection BDP Underline...

Retrouvez la nouvelle collection de Bleu de Paname au Salon de Rendez- Vous de :

Surface To Air

rue Charlot, du 21 au 24 Janvier prochain et sur http://www.bleudepaname.com février 2010 |

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les bons petits diables texte SANDRA

Agnès b

La référence mode Si elle devait choisir un camp, Agnès b. se rangerait probablement dans celui des enfants ! Elle aime leur insouciance, leur rire, leur envie de redessiner le monde... Et quand on entre dans sa boutique rue du Jour, on n’en doute pas une seconde.

D

epuis le début des années 80, Agnès b. crée des vêtements pour enfants. Ses créations qui font souvent écho aux collections femme et homme, reprennent les codes de la marque, mais aussi les imprimés et les tissus phares de la saison. A chaque fois on retrouve le même souci de qualité et de confort : « Parce qu’on doit pouvoir s’amuser avec les habits », explique-t-elle. Des vêtements qui vivent donc, un brin impertinents, drôles, faciles à vivre et qui durent ! Des basiques qui sont à la fois modernes et romantiques et terriblement urbains. Pour compléter son univers dédié aux enfants, Agnès b. propose également une ligne pour les nourrissons. C’est avec une certaine expérience, qu’elle dessine ces vête26 —

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ments destinés aux tous petits : elle connaît les formes les plus pratiques, les fermetures adaptées, les détails qui risquent de gêner le bébé… La ligne est très complète et s’adapte à tous les moments de la vie d’un nourrisson. Comme pour l’enfant, on retrouve dans la ligne « le petit b.b », des tee-shirts rayés, des cardigans pression et surtout du noir qu’Agnès b. a été la première à utiliser pour les bébés. Une layette à la fois tendre et moderne, pure et raffinée dans ses détails mais sans chichis. Et ce qu’on adore par-dessus tout, ce sont les messages chers à Agnès b. qu’elle sème sur les vêtements et les accessoires : tee-shirts « un petit cœur est né », « beau comme un camion », bavoir « à la soupe ! »… et bien sûr, les tee-shirts anniversaires « J’ai 1 an » !

Jour Enfant 2, rue du Jour Tél. 01 40 39 96 88. Ouvert du Lundi au samedi de 10h à 19h


texte sandra

Musée en herbe

Graines d’artistes ! ‘’Ce musée est un musée différent..." . Il est né d'une amitié nourrie d'un même idéal : la sensibilité à l'art est un facteur d'épanouissement. Avec un peu d'irrespect, beaucoup d'humour, de la tendresse et quelques bonnes “clefs”, le musée en Herbe apprivoise la culture en proposant une pédagogie active, adaptée au jeune public.

S

ylvie Girardet, Claire Merleau-Ponty et Anne Tardy ont fondé le musée en Herbe au jardin d'Acclimatation en 1975. Le principe ici est simple et s’articule autour d’une pédagogie originale basée sur le jeu et l’humour. Le but ? Développer la sensibilité et la curiosité des enfants avec des jeux d’observation, d’imagination, d’identification qui leur permettent de découvrir les œuvres d’art et les objets exposés. Parallèlement, aux expositions, le musée en Herbe fait également profiter les enfants de son savoir-faire grâce aux ateliers d’art plastique. Encadrés par un plasticien, les

artistes en herbe explorent une oeuvre d’art, et utilisent différents matériaux et techniques. Quatre sortes d’ateliers sont proposés : - Les Baby ateliers : destinés aux enfants de 2 ans et demi à 4 ans. - Les Maxi-ateliers : destinés aux enfants de 5 ans et plus - Les z’ateliers après la classe : les lundis et mardis de 17h à 18h15 - Les z’ateliers dado : à partir de 12 ans, les vendredis de 17h à 18h15. De la création d’une pochette de disque inspirée des années Warhol à l’invention d’un modèle de lunettes rigolotes, en passant par des collages de tissus pailletés, au Musée en Herbe, l’art devient un jeu d’enfant !

Musée en Herbe 21, rue Hérold Tél. 01 40 67 97 66 ou par mail à resa.meh@gmail.com février 2010 |

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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique

le Bonbon

© Sandra Serpero

au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !


retrouvez encore plus de bons plans sur

www.leBonbon .fr


le conte est bon texte SANDRA SERPERO / photo LUC BRAQUET

Jérémie Khlat La griffe du Chacha Directeur artistique du célèbre club de la rive droite, Jérémie Khlat cultive l’élégance sage et posée des dandys contemporains. C’est un heureux concours de circonstances qui a permis à ce passionné de littérature et de jazz, journaliste chez Jalouse, de se retrouver D.A. du Chacha. Décodage d’une trajectoire pas banale le temps d’une truculente interview.

C’est à l’heure du thé que nous nous sommes donnés rendez-vous dans un Chacha désert… ou presque. Dans la quiétude de cet antre de la nuit, on s’installe à la lisière du jour, près des fenêtres de la salle du restaurant. Jérémie est accompagné de son binôme, Margaux, sa « véritable siamoise ». Dans cette alcôve ouatée, l’ambiance est décontractée et la conversation s’engage avec une souplesse féline. Jérémie me parle de son travail et zoom sur les différents pôles qu’il gère en duo : « Avec Margaux, nous représentons un peu l’aura du club et de ce fait, nos tâches sont multiples. Nous gérons la programmation musicale, l’organisation des fêtes, la partie RP, la communication, les opérations 30 —

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parallèles, mais aussi une partie de la direction et du personnel dont nous sommes les interlocuteurs privilégiés». Des oiseaux de nuits qui s’affairent le jour, même si Jérémie avoue une certaine flexibilité dans les horaires. Jouissive liberté qu’il place juste après ce qu’il préfère dans son job, « le plaisir des rencontres ». Et entre les after shows, les lancements littéraires, les soirées presse, les DJs, les peoples… il y a foule de beau monde ici. Des nuits envoûtantes, incandescentes, parfois éreintantes mais aussi palpitantes, comme « l’after show de Vivienne Westwood : une soirée incroyable, avec une kyrielle de looks improbables, des gens heureux et Vivienne en personne ! ». C’est entre félicité et béatitude qu’il me raconte la prestation du groupe « Au Revoir Simone », trio de New-Yorkaises, qui a mis le feu au dancefloor, des musiciens qui improvisent des bœufs à l’étage, des soirées d’Août surprenantes de convivialité, d’un certain lundi qui avait la fièvre d’un samedi… Et quand je lui demande, ce qu’il faut pour qu’une fête soit réussie, il m’égrène d’un trait les ingrédients indispensables et les must to do. Entre deux gorgées de


Perrier, il me parle de son bureau rue Charlot, de la clientèle du Chacha dont il dit qu’elle « est bobo et éclectique », du reste de l’équipe, d’Hôtel du Nord et de Coco Cook, du chausson au pomme qu’il déguste chaque matin dans cette boulangerie rue St Honoré mais aussi de sa madeleine de Proust : le jazz. « Chez moi, je n’écoute que ça. Mon père est jazzman et quand j’étais môme, il m’amenait avec lui dans les clubs de Cannes et de Monaco quand il jouait ». Le jazz le fait frissonner, mais Jérémie aime aussi le rock, la pop, me confie qu’à l'opéra il se sent comme chez lui et qu’il regrette de ne plus avoir assez de temps pour lire. De souvenirs en anecdotes, les minutes cultivent le charme du singulier et le temps ronronne…

Mais la nuit tombe et il va falloir partir avant que le Chacha se réveille…

Chacha Club 47, rue Berger Tél. 01 40 13 12 12 http://www.chachaclub.fr Ouvert de 20h à l’aube tous les jours de la semaine sauf le dimanche

Son livre de chevet : « L’Ecume des jours », de Boris Vian Son adresse dans le quartier : le cinéma des Halles Son kiff : jouer du piano février 2010 |

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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles ATELIERS ENFANTS ET ADULTES Du 22 au 25 février de 10h à 12h : Dessin peinture. « Un homme de papier » après une visite au musée les enfants recherchent des textures, des motifs et des couleurs afin de créer leur grand personnage. De 7 à 9 ans, site Rivoli. Tarifs : 120 euros Du 22 au 25 février de 10h à 12h30 : Modelage. Cet atelier permet de découvrir et d’approfondir les techniques de la terre autour d’une œuvre du musée des Arts décoratifs. De 9 à 14 ans. Tarifs : 150 euros

l’empereur », Thanos Kyriakides, styliste et rédacteur de mode, crée un concept situé entre mode et art en assemblant des fils de laine noir noués. Concept Store Metal Flaque, 9 rue de l’Echelle Jusqu’au 9 mai 2010 - Il était une fois Playmobil Musée des Arts décoratifs

Du 23 au 25 février de 14h à 17h : Modelage. « Le corps en volume ». Cet atelier propose l’étude du corps d’après un modèle vivant et en utilisant la technique du modelage. Pour les adultes, site Rivoli. Tarif : 145 euros RENDEZ-VOUS Après midi convivial de 15h à 18h deux jeudis par mois, autour d’un café, d’un chocolat chaud et autres douceurs pour parler, jouer et partager au Centre Cerise. Expositions Du 7 janvier au 18 février - Béatrice Bommanfous, peintures Galerie Pour que l’esprit Vive Jusqu’au 27 février - BLIND ADAM Inspiré de l’univers de Cocteau, de Giacometti et du conte « les habits neufs de 32 —

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Jusqu’au 27 février - MUNCHAUSEN (graphisme) Chez Think & More oN AIME Une application gratuite sur Apple Store, dédiée à l’iPhone et l’iPod Touch permet de visiter virtuellement le musée du Louvre et de lire les textes explicatifs. Dispo en français et en anglais. Plus d'excuse !


Le bon agenda BON PLAN LOVE

Clubbing

Ca se passe dans le 1er, dans le 2e et partout dans Paris : l’opération « Paris Romantique » propose des réductions durant tout le mois de février sur des nuits d’hôtel, des croisières sur la Seine, des balades en 2 CV… A checker sur le site www.parisinfo.co

Au Rex club Le 4 fevrier : Get underground Le 5 fevrier : Skryptom party spéciale british killers Le 6 fevrier : Correspondant Le 7 fevrier : Sunday, Happy sunday Le 11 fevrier : Hello « Wolf + Lamb » Le 12 fevrier : Space factory party Le 13 fevrier : Circus company club Le 18 fevrier : Kill the dj Le 19 fevrier : Quartz label night Le 20 fevrier : Bassculture Le 26 fevrier : Get on to get off Le 27 fevrier : Deeply rooted night

COUP DE CŒUR SHOPPING Pour tous les amoureux, point de Saint Valentin sans petit cadeau ! Alors pour lui glisser de façon détournée et tout en douceur un message explicite, on a craqué pour ces taies d’oreiller. Une bonne manière de l’amener au lit ! (Taie en percale, pack de 2 : 52 euros) www.lacerisesurlegateau.fr

Au Social Club Le 3 février : Acid washed fait son Antisocial Le 4 février ; Jerkin'n'out Le 5 février : Forma T Le 6 février : Shake & Pop 3 Le 10 février : 2.0 de 20 minutes fait son Antisocial Le 11 février : Youngunz presents while you sleep Le 12 février : Partyharders Le 13 février : Fischerspooner, Playpaul, Dalcan Le 17 février : Super fait son Antisocial Le 18 février : Annie mac presents Le 19 février : Furie Le 20 février : Get the curse music : release party Le 24 février : La dame noir fait son Antisocial Le 25 février : La friendly party Le 26 février : Don't stop the party Le 27 février : Popof & Julian Jeweil février 2010 |

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les bonnes adresses

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 33 54 65 95 pub@lebonbon.fr

1/ terre et s o le i l

9/ an i mal party

20, rue Tiquetonne 75002

8, rue Beauregard 75002

Tél. 01 42 33 64 22

Tél. 01 42 36 10 70

2/ O pti cal D i s c o u nt

10/ s i va’s lu n c h c o ffee

10, rue Vivienne 75002

44, rue de Richelieu 75001

Tel : 01 42 60 13 43

Tel : 01 42 60 61 20

3/ Anaïs

11/ allo v E lo

52, rue Montorgueil 75002

44, rue des Petits Carreaux 75002

Tel. : 01 42 33 14 81

4/ Su nli m ite d

12/ Au c r o c o d i le

3 boulevard de Sébastopol 75001

28, rue Léopold Bellan 75002

Tel. : 01 40 26 40 13

Tél. 01 42 36 92 44

5/ D i v i n i dé

13 / r o o m serv i c e

57 rue Montmartre 75002

52, rue d’Argout 75002

Tel. : 01 53 40 89 57

Tél. 01 77 11 27 24

6/ Magas i n à c r oq u er

14/ rr o se sélavy

2 passage du Grand Cerf 75002

5, rue Fromentin

Tél. : 01 40 26 09 83

Tél. 01 40 23 05 95

7/ Agn eau D o ré

15/ s h o p i

44 rue des vinaigriers 75010 Paris

9, rue du fbg Montmartre 75009

Tél 01 42 05 28 29

16/ j ean marc jo ub ert 21, rue Marie Stuart 75002 Tél. 01 42 33 09 23 Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

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