Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Camille Clance camille@lebonbon.fr Design original Laurel et Hardy laurelethardy@lebonbon.fr Secrétaire de rédaction Ivan Caullychurn Tél. : 06 74 63 77 51 Rédaction Marion Buiatti, Coralie Dienis, Ada de Lita, Aude Sapere, Julie Falcoz, Aurélien Pedrocchi Photographes Arnaud Chaillou, Yohann Vassiliou Maquette Alexandra Praud Illustrateurs Paulina Leonor Styliste Anthony watson Stagiaires Florence et Valentine Chef de pub Moussa 06 80 62 56 52 Grands comptes & site internet Matthieu Lesne 06 50 71 92 71 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution OJD : en cours de validation Imprimeur Centre Impression
édito “bon”jour
Stopperez-vous la cigarette ? Perdrez-vous vos 3 kilos en trop ? Lirez-vous les classiques de la littérature qui font défaut à votre culture au lieu de vous attarder passionnément sur la vie sexuelle de starlettes adeptes des joueurs de foot peu vertueux ? Laissez-moi en douter… On le sait, les bonnes résolutions de janvier représentent la plus grosse arnaque de l’année, ex æquo avec les amours de vacances. Donc j’annonce : février, le mois des mauvaises résolutions. À moi l’honneur. De sport, je ne ferai pas : se faire brancher par des mecs en combi de Lycra au détour d’un rameur, ruiner son brushing en sortant de la piscine, très peu pour moi. J’assumerai ma peau d’orange, en hommage à ma mère spirituelle, Lova Moor. De cours de l’histoire de l’art, je ne prendrai pas : à quoi bon, vu que Cauet est de retour sur TF1 ? De sortir très tard, je ne me priverai pas : juste pour le plaisir de se coucher à 7h du mat’ en avalant une pizza surgelée devant les dessins animés. De shopping sur internet, j’abuserai gravement : c’est si bon ces histoires de paniers virtuels, de photos qui tournent à 360°, de carte bleue qui fonctionne tout le temps… et de colis qu’on déballe frénétiquement comme un 25 décembre. Une joueuse de poker je deviendrais: j’ai un don, je le sens, je le sais, il faut juste que j’apprenne, finalement. Le Bonbon de février, loin de se laisser abattre par un mois grisâtre et tristâtre, affiche la mine ravie de ceux qui sentent déjà le printemps se pointer. Et un petit restau ! Et des super bons plans ! Et une délicieuse blogueuse ! Joli programme pour joli mois, mes Bonbons adorés.
Camille Clance Rédactrice en chef
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 pub@lebonbon.fr février 2011 |
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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons
1 choisissez
2 Détachez
3 profitez
Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.
Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.
Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !
descriptif d’un Bonbon Enseigne
Le nom du commerçant
BOUCHERIE meissonier
Avantage
Définition du type d’offre
pour les
-10% -10% amoureux
pour tout achat
Description
Le type de commerce
Coordonnées
Adresse et téléphone
sur présentation du bonbon Viande de haute de qualité. Maison de confiance. Boucher de père en fils depuis 1927. 8, rue Meissonier - Tél. : 01 47 63 00 19
sommaire miam miam !
Page 6. bon
commercant
Page 10. mohini
geisweiller
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pons pic'art
Page 34. isabella
Page 38. kindal
Page 44. dame
bubune
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look
Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Soirée Page 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 31. La Bon’Bonne Page 32. Le Bon Écolo
Page 34. La Bonne Femme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda février 2011 |
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tous les vendredis au Bus Palladium Pour être sur la liste gratuite et prioritaire ≥ Envoyez un mail à : party@lebonbon.fr 6, rue Fontaine Paris 9e / M° Pigalle
le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer
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ÉVÉNEMENT
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EXPOSITION
Organisée par Téfal en partenariat avec l'association Voisins Solidaires (à l'origine de la Fête des Voisins), cette opération a pour but de réchauffer les liens sociaux et faire que la Chandeleur (re)devienne un événement convivial, propice à l'échange et à la bonne humeur entre voisins ! Venez donc déguster de fameuses crêpes, entre la place de la mairie, la Rotonde du parc Monceau, la place des Ternes… Le 02 février. Plus d’infos sur www.voisinssolidaires.fr
OLGA DUPONT La galerie Collectie est heureuse de vous présenter l'exposition consacrée à Olga Dupont. Olga Dupont utilise la gouache, entre le figuratif et l'abstraction, elle compose une peinture énergique et lumineuse, elle nous entraîne dans une sorte de tourbillon très plaisant et coloré. Jusqu’au 26 février. Galerie Collectie, 53, rue Lemercier. Tél. : 01 42 28 75 49 - www.collectie.fr
THéâTRE
Le jeu de l’amour et du hasard
CONCERT
Yemanja Quilombo chants populaires et sacrés afro-brésiliens. À la fois enfant et vieux,
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La Chandeleur des voisins
Faut-il épouser Dorante ? Silvia en aura le cœur net : elle se déguisera et laissera sa servante Lisette jouer son rôle, afin d’observer à sa guise. Mais Silvia ne sait pas tout… Ce Marivaux, l’un des sommets de la haute comédie, est l’un des plus étonnants que l’on a vu. Jusqu’au 6 février. Ateliers Berthier de l’Odéon, 1, rue André-Suarès. Tél. : 01 44 85 40 40 - www.theatre-odeon.eu
féminin et masculin, joyeux et triste, c’est l’histoire d‘un être comme vous et moi qui traverse la ville en portant la vie. Allant d’un continent à l’autre, d’une ville à une autre, du métro à la rue, il crée des rencontres et des étonnements. www.myspace.com/assozefir Mercredi 9 février. L’Européen, 5, rue Biot. Tél. : 01 43 87 97 13 - www.leuropeen.info février 2011 |
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le Bon commerçant texte Julie Falcoz / photo Arnaud Chaillou
Les Puces des Batignolles du beau, du bon « La meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder », phrase d'Oscar Wilde fièrement affichée sur les murs de ce ‘’resto-poto’’ (mot qui vient d’être inventé et qui signifie restaurant idéal pour un dîner entre potes) traduisant bien la philosophie des propriétaires du bistro : convivialité, simplicité, bonne humeur…
U
n soir. Il fait froid. Un angle entre les rues Legendre et Lemercier. De la lumière. Un sourire. Et une soudaine impression de chaleur qui irradie tout le corps, la chaleur humaine d’un restaurant : Les Puces des Batignolles, ouvert depuis quatre ans. Tout le monde a l'air heureux et paisible ici. On mange, on rit, on boit, on se sent chez soi. Le décor est un joli bordel organisé qui rappelle le home sweet home, chiné de brocante où tous les objets parlent, ont une âme et participent justement à celle du resto ! Une paire de skis vintage dans un coin, des luminaires rétro, un hologramme d'horloge au plafond, des sels la Baleine partout… On ressent de bonnes énergies. Et particulièrement chez Antoine et Philippe, les deux associés, l'un en salle et
l'autre en cuisine. Un duo sur la même longueur d'onde : satisfaire le client, faire qu'il se sente bien, sans se prendre au sérieux. L'accueil est souriant et dynamique, « pour servir une table pendant plus d'une heure et demie, il faut qu'il se passe quelque chose, un feeling… », explique Antoine. Un petit mot, un clin d'œil, une bise, un sourire… Les clients sont à l'image du resto, ils sont cool, ce sont « des gens qui sortent », des gourmets fidèles qui apprécient de passer de bons moments entre amis, dans une ambiance chaleureuse et autour d'une assiette sympathique. «On a beaucoup donné pour ce quartier et les gens nous le rendent bien en appréciant ce qu'on fait », se réjouit Antoine. On aurait presque l'impression que c'est une grande famille… Parlons-en de l'assiette justement ! Philippe propose une carte traditionnelle revisitée grâce à quelques touches d'exotisme. Les produits sont frais, et priorité est donnée au home-made… Attention, ne loupez pas la belle entrecôte ou les travers de porcs pour les amateurs de viande. Le meilleur étant pour la fin, (clin d'œil aux demoiselles et février 2011 |
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Les Puces des Batignolles damoiseaux gourmands), les desserts sont directement présentés à table et ça vaut le détour ! Mention spéciale pour le tiramisu au Nutella ou la tartelette au Daim… Voir les desserts défiler sous ses propres yeux, ça ressemble à de la torture, impossible de s’en priver. Et si Philippe et Antoine ont décidé de se la faire Paaaaatrick en se la jouant ‘‘même jour, même heure, mêmes pommes’’ au numéro 83 de la même rue il y a deux mois, c'est justement pour satisfaire encore plus de clients venant de ce « petit village résidentiel » que sont les Batignolles. Donc, on prend les mêmes et on recommence, ou presque. La salle est plus grande, les tables plus espacées, plus pratique pour les grandes réunions, la déco est un chouïa plus classique mais dans le même esprit. Donc, deux fois plus de place, deux fois plus de chaleur humaine, deux fois plus de bons plats, deux fois plus de desserts trop bons, deux fois Les Puces, ça donne ça !
Les Puces des Batignolles
110, rue Legendre Tél. : 01 42 26 62 26 83, rue Legendre Tél. : 01 42 26 09 09 Ouverts 7/7 de de 8h à minuit (service continu de midi à minuit) 10 —
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lA BonNE ÉTOILE texte camille clance / photo Jean-Baptiste Mondino
Mohini Geisweiller Évanescente électro Connaissez-vous Mohini Geisweiller ? Aussi frêle que douce, aussi pâle que mystérieuse, elle crée l’événement du début de l’année en sortant le 28 mars prochain un album effleurant la vague électro-pop. Rencontre avec un ovni dans les tons pastel.
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Ta musique te ressemble, presque "physiquement", comment l'expliques-tu ?
Je fais tout moi-même, seule sur mon ordinateur, la nuit. Je laisse la voix et les sons très bruts, sans effet. J’ai souvent des souvenirs et des impressions qui me reviennent quand je compose et je fais tout pour les garder intacts. Et puis la musique me sert à communiquer ; je crois qu’autrement j’ai un peu du mal.
uand Mohini raconte son histoire, on a vite l’impression d’avoir atterri dans l’improbable feuilleton made in USA du samedi après-midi… Née à Paris, elle gran- Qu'est-ce que tu écoutes dans ta vie de dit dans un village perdu, au milieu d’une secte tous les jours ? où elle apprend la télékinésie, vénère un gou- Des boucles, des nappes de synthé virtuel penrou et chante des mantras dant des heures en comhypnotiques. Si, si. Mais posant. Peu de musique je fais tout moidu calme, ce n’est que le sinon. même, seule sur mon début. Sa passion pour la mu- ordinateur, la nuit. Tu vis à Paris, quelle est sique se révèle à elle grâce ton histoire avec la ville ? à une compilation de synthétiseur gagnée dans J’ai grandi dans des coins paumés dans la naune station-service. En 2004, de retour à Paris, ture, pour mes frères et moi c'était génial de elle monte un groupe, Sex In Dallas, dont on vivre en quasi-autarcie, loin de tout, mais c'est a tous noté l’élégant et fédérateur titre phare aussi plus compliqué maintenant pour nous. Everybody deserves to be fucked. Exilés à Londres Paris c'est surtout des appartements, des quarpuis à Berlin, le tourbillon du succès se trans- tiers successifs… Quand je suis revenu ici, je forme vite en enfer, entre drogue et concerts vivais dans une espèce de chambre en bois que Mohini perd pied, rentre à Paris, sombre et je surchauffais comme un sauna. À un moréapparaît. Avec Event Horizon, un album ment j'adorais aller dans le 16e où tout semble soyeux, une voix ouatée et raffinée… On se vide, calme avec beaucoup d'espace. J'ai comcroirait dans un loft new-yorkais avec vue sur posé une partie de l'album dans une chambre les nuages. à Stalingrad qui donne sur le métro aérien, je
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regardais passer les gens depuis ma fenêtre, je traversais pour aller chercher des Granola dans la station Shell en face. Et puis maintenant c’est le 17e, son ambiance village et ses rues pleines de surprises. Tes adresses dans le quartier ?
J'aime surtout le boulevard Pereire qui longe la voie ferrée jusqu'à l'ancienne gare marchande et le square des Batignolles, aussi.
Côté cinéma, je crois que je suis surtout marquée par des scènes dans des films de Night Shyamalan, Michael Cimino, Terence Malick, Michael Mann, et j'adore tous les films de science-fiction, les films catastrophes surtout. Mon livre ce serait peut-être Godel, Escher, Bach de Douglas Hofstadter, je l'ai eu au pied de mon lit toute mon enfance. À l'époque pour moi c'était la seule chose qui m'amenait un peu de rationalité je crois.
Pour finir, raconte-nous ce que tu aimes ?
Mes chansons préférées sont la première instru de Mimi Majick sur l’EP Mimi's Utilities sortie sur le label Irdial, et Shoots de Neil Young. Et mon album préféré reste probablement Radioactivity de Krafwerk.
Event Horizon de Mohini Geisweiller. Sortie digitale le 7 février, sortie physique le 28 mars. février 2011 |
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les Bons plans on a testé pour vous
Lady Fitness Un truc de nanas… texte Julie Falcoz / photo Arnaud Chaillou
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es fêtes sont passées, personne n'a failli aux traditionnels repas gargantuesques arrosés de champagne et de vin, mais en attendant le jean ne se ferme plus…
Il est donc grand temps de se prendre en main. Oui mais sur Paris c'est compliqué de faire du sport. C'est cher, c'est loin et l'ambiance n'est pas toujours agréable. Que nenni ! Cette salle de sport, en plein cœur du 17e, est réservée aux femmes. Bonne ambiance garantie donc, et les prix sont carrément abordables. Mais la vraie bonne idée, c'est ce circuit minceur de 30 minutes qui comprend un échauffement, une tonification musculaire, des exercices cardiovasculaires et des étirements, le tout suivi par un coach diplômé d'État, pour éviter les erreurs et progresser plus vite. L'autre bonne idée, c'est la ceinture cardiaque personnalisée indiquant la fréquence cardiaque et l'efficacité de la perte de poids (zone de perte de poids ou de tonification). Et enfin mon dernier coup de cœur (déci14 —
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dément !), c'est un accompagnement diététique combiné à des bilans morphologiques réguliers pour surveiller les progrès et faire évoluer le suivi si nécessaire. Les programmes sont personnalisables grâce à des packages selon les besoins de chacune (fermeté, stop cellulite…). L'équipe est aux petits soins avec ces dames, le but étant de rester motivé sur la durée bien sûr…Le centre de 500 m² dispose d'un institut esthétique Maria Galland comprenant 5 cabines pour des soins du visage, corps, épilation, manucure et pédicure, un sauna et un hammam… L'équipe a même pensé aux mamans qui viennent ou vont accoucher : le programme prénatal prépare en douceur jusqu'à 7 mois et le postnatal renforce les abdominaux. Plus d'excuse pour ne pas y aller… Lady Fitness Paris 17 131, rue de Cardinet. Tél. : 01 43 18 00 12 Ouvert du lundi de 9h à 21h, du mardi au vendredi de 9h à 20h30 et le samedi 9h à 13h.
les bons plans
Beauty Cakes Fashion gourmandises texte et photo Marion Buiatti
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es cupcakes ? Définitivement in. Les quartiers les plus branchés possèdent déjà leur spot pour déguster ces délicieux petits gâteaux américains… Il était temps qu’ils arrivent dans le 17e.
Et c’est aux bobos Batignolles qu’ils ont élu domicile, grâce à Ruthy, jeune maman gâteau qui a eu l’idée d’ouvrir son salon de thé suite au succès du gâteau d’anniversaire de son fils. Avant, elle bossait dans la musique, c’est aussi pour ça qu’on aime son lieu : les sons rétro s’accordent parfaitement avec la déco girly vintage et les cupcakes originaux. En effet, Ruthy préfère s’éloigner de la traditionnelle gourmandise, en n’utilisant que très peu de crème au beurre et en élaborant des pâtisseries légères. Elle les cuisine au fur et à mesure de la journée, si bien que vous n’aurez pas toujours les mêmes saveurs et pourrez goûter des créations de saison (3,80 € à emporter et 4 € à table). Notre « permanent » préféré ? Le supercalifragilisticexpialidocious qui contient toute l’espièglerie d’un goûter avec Marie Poppins et sa moelleuse base banane, son cœur de Nutella et son glaçage fondant ! Certes, il ne faut pas compter les calories,
mais un petit plaisir de temps à autre n’a jamais tué personne… Et puis, il y a toujours les mini (1,80 € à emporter et 2 € à table) ! Expliquons-nous : pour ceux et celles qui surveilleraient leur ligne, notre charmante commerçante fait de tout petits cupcakes. Une bonne idée, tout comme son brunch façon USA du dimanche à 18 €. Et son déjeuner du midi avec un étonnant cupcake salé, une soupe anglaise signé New Covent Garden et une salade jeune pousse (9,50 €). Sans oublier ses ateliers, qu’elle vient tout juste de lancer : Ruthy enseigne ses joyeuses sucreries aux adultes, mais aussi aux enfants… Une activité ludique, sympathique et dynamique. Oui, oui, dynamique, parce que faire des cupcakes ce n’est pas si facile qu’il n’y paraît, surtout quand il faut poser la crème et les décorations qui ont fait sa renommée ! Et puis si vous n’êtes pas doués, il vous restera toujours le salon de thé pour vous reposer et dévorer les « Jolis Cakes » de Ruthy, aussi mignons que bons. Beauty cakes, 83, rue Nollet. Tél. : 09 81 65 45 61 www.beautycakes.fr - Du mardi au samedi de 11h30 à 18h30 et le dimanche de 11h à 15h. février 2011 |
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le Bon art texte et photo Aurélien Pedrocchi
PONS PIC’ART Le cadre précurseur
C’est en plein cœur de son quartier des Ternes que Stéphanie Pons Picard m’a présenté son parcours et les événements qui l’ont amenée à créer Pons Pic’Art ; Pons lui permettant d’être identifiée et Pic’Art pour le jeu de mots propre à son concept !
s’enquièrent de savoir où admirer ses œuvres. Les compliments devenant fréquents, elle commence à se dire qu’il faut peut-être aller plus loin et exploiter le concept. Dans le cas de Stéphanie, nous pouvons effectivement parler de concept, car auparavant aucun artiste n’a décidé ou même pensé à créer ce type de tableau.
Née d’une double culture franco-vénézuelienne, Stéphanie a toujours beaucoup voyagé et par la même occasion, vu Le principe est le suivant : elle représente un grandir sa passion pour la photographie. univers bien précis comme une ville, un obÉtudiante en école de comjet, un thème ou encore merce, elle obtient un Master son inspiration? une couleur à l’aide de ses en marketing. C’est durant tout est motif à clichés qu’elle va assembler son dernier stage qu’elle metet recoloriser. Le véritable éveiller ses sens tra à l’œuvre sa créativité en point d’innovation réside produisant différents visuels. dans les supports de créaCette expérience ne fera qu’enrichir ses sou- tion qui sont au nombre de 4. L’alu brossé, qui haits de conception. donne une véritable touche design avec une impression à l’encre irisée ; le plexi transparent Elle commencera donc à mettre à profit sa qui a la particularité de se confondre dans l’espassion pour la photographie en assemblant pace et de refléter les photos dans le mur pour plusieurs clichés en vue de créer différents au final donner un aspect beaucoup plus mounivers. L’idée lui est logiquement venue derne. Il est également possible de présenter ses de les offrir lors d’anniversaires ou d’événe- œuvres dans un cadre avec une impression sur ments. Au fur et à mesure du temps et des papier photo qui donne un aspect plus brillant. soirées, elle reçoit de plus en plus de félici- Enfin, totalement novateur et précurseur : le tations sur ses tableaux. Elle recueille même cuir, tendance et qualitatif. des propositions d’achat de particuliers, qui
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Son inspiration ? Tout est motif à éveiller ses sens. Qu’elle soit à la terrasse d’un café, dans le métro avec un voisin au style unique, elle sait très vite imaginer une nouvelle création. Son quotidien reste donc sa source d’inspiration principale. Rencontrant un public de plus en plus intéressé, elle décide de trouver des partenaires en vue d’exposer ses œuvres et les mettre à la portée de tous. Elle démarche seule nombre d’endroits publics, restaurants ou autres bars. Les gérants accepteront aisément au vu de l’originalité du produit. L’impact sera bien évidemment rapide et fructueux. À ce moment précis, elle comprend qu’une visibilité lui est nécessaire et profite de ses deux amis de Buttonize que vous connaissez déjà (Le bonbon 17 de décembre 2010) pour continuer à exposer. Qui mieux que ses amis pour présenter l’environnement de Stéphanie ?
Amateurs d’art, retenez bien son nom, vous entendrez parler de Stéphanie dans le quartier et au-delà. Pourquoi pas dans sa propre galerie d’ailleurs ? Pour la croiser : Le Bistrot des Dames,18, rue des Dames Le Village, 22, rue de la Terrasse. Pour retrouver ses œuvres : http://www.ponspicart.com Chez Buttonize, 3, place des Ternes Au DS café, 25, avenue Niel. Côté shopping : Stéphanie vous conseille la Chaise Longue, 43, avenue des Ternes.
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bon EN ARRIÈRE texte Coralie Dienis / photo DR
La cité des fleurs Un passage à contretemps Parfois, aux aléas d’une de ces randonnées citadines sans but, un jour de off, on sent que nos pas nous ont mené là où le temps s’est un jour arrêté.
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n est bien sûr toujours à Paris, toujours en 2011 et pourtant… le début du siècle précédent nous lorgne, embrassant qui se laissera tenter. C’est ainsi qu’à la dérive d’une foulée indécise dans le quartier populaire des Épinettes, mes hardis petons me menèrent là où mes yeux s’encanailleraient l’espace d’un contretemps. À flanc de l’avenue de Clichy, la surnaturelle bulle communément apostrophée Cité des fleurs s’ouvrait timidement en mon coté gauche, me murmurant doucement des tas d’histoires. Nous sommes en 1847 dans la commune de BatignollesMonceau et, Jean-Edmé Lhenry ainsi qu’Adolphe Bacqueville de la Vasserie, riches propriétaires de multiples terrains, prennent la décision de regrouper leurs biens créant ainsi une voie privée. Banale histoire de commerce ? À ceci près que le fameux accord fut agrémenté par nos deux lurons de conventions pointilleuses posant la création d’un petit paradis dans les règles de l’art architectural à la française. À y déambuler, c’est tout d’abord une floraison de
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façades stylisées qui nourrissent nos rétines en soif de beauté puis, au fil de l’artère que ponctuent trois placettes, ce sont des flopées de vases Médicis qui, hiératiques gardes de bronze, défendent chacun des magnifiques fiefs despotes d’un autre temps. Si d’une ouïe attentive vous leur faites grâce de quelques murmures, vous pourrez peut-être entendre qu’ici Sisley passa de nombreuses heures ébauchant la célèbre Vue de Montmartre depuis la Cité des Fleurs, que la petite fabrique de caramels Valentin-Picards y avait élu domicile régalant tout un quartier, que le numéro 25 servi de relais au réseau Plutus dans le cadre de la transmission des faux papiers pour la Résistance par le mouvement de libération nationale, ou même de façon plus légère, qu’ici naquit Catherine Deneuve… Avis aux acquéreurs potentiels : pour tout achat d’un petit bien en ce lieu idyllique, ‘’l’obligation de planter un minimum de trois arbres à fleurs est obligatoire’‘ dixit la fameuse convention toujours en vigueur (mains peu vertes s’abstenir !). Auquel cas, vous pourrez toujours venir faire crisser vos semelles de tracker sur la voie pavée ouverte de 7h à 19h du lundi au samedi et de 7h à 13h les dimanches et jours fériés. vie en bouleversant plus d'une génération…
le bon écolo texte et Photo Ada de Lita
Alternative Bio Aux bobos bricolos Le bricolage est la première passion des Français, devant la télé et le ciné. Mais bricoler c’est compliqué. Passage obligé par l’immense magasin de bricolage. Voiture et banlieue à affronter. Perdu entre les rayons, le Français s’énerve vite de ne pas trouver ce qu’il cherche, de ne pas être conseillé ni aidé. Et s’il cherche des produits écologiques, il doit être prêt à se délester de toute sa monnaie. Ça, c’était avant. Dans le 17e, ça n’existe plus. Il y a Alternative Bio. Amis bricolos du dimanche, chers entrepreneurs en bâtiment, passionnés d’architecture, fanas de rénovation… plus d’excuses. Fini les émanations toxiques et la peinture qui pue. Les décapants qui rongent et les produits nuisibles. À tous les bobos, tous les bricolos. À tous les Parisiens convaincus du bio ou restant à convaincre. À tous ceux qui sont las des travaux et de la glycéro. Alternative Bio offre un renouveau. Une solution écologique. Une nouveauté dans le monde de la bâtisse. Grâce à Chaieb, il est enfin possible de rénover et créer sans polluer. Sans perdre ses convictions, sans lâcher ses certitudes. Faire un petit pas pour la planète tout en travaillant. Allier deux passions. Le tout sans se ruiner. C’est ce que propose ce magasin de 100 m² en plein cœur du 17e. Un choix de produits et de matériaux bio. Un service de travaux de rénovation. Le moins cher de Paris. Des prix hyper compétitifs. Contrairement à ce que pourraient croire les clients, il n’y a qu’une porte à franchir pour trouver de quoi rénover son cocon tout en restant
environnementaliste. Il n’y a qu’une rue où aller pour ne pas dépenser plus que pour des produits classiques. Pour être bien conseillé et aiguillé. Parce qu’après 12 ans à se casser le dos et à inhaler des toxines, après avoir été rattrapé par des problèmes de santé, Chaieb est bien déterminé à ne plus utiliser ces produits trop souvent dangereux. Alors aujourd’hui, il en connaît un rayon sur l’utilisation, la qualité des matériaux et la rénovation. Et c’est pourquoi il a ouvert ses rayons aux Parisiens bricoleurs. Pour leur donner le choix. Ce choix qu’ils n’avaient pas ici. D’utiliser d’autres produits moins néfastes. De construire autrement. De préserver leur santé et celle de leurs enfants. De faire des maisons qui en plus d’être jolies sont saines. C’est un nouveau souffle pour tout le quartier, dans lequel le bio est déjà bien implanté. Alternative Bio propose un univers de bricolage assorti d’un écolabel. Aucune excuse ne sera acceptée. Vous trouverez ici une équipe prête à rénover votre nid douillet. Ouvert aux professionnels comme aux particuliers. Aux bobos citadins et aux individus qui peuvent enfin être convaincus que bio ne rime plus avec chérot. ou un petit plaisir à tout moment de la journée Nature de Pain nous reçoit dans la bonne humeur !
Alternative Bio Produits et matériaux écolabel et bio 14, rue Nollet. Tél. : 01 42 93 10 50 Du lundi au samedi, de 9h30 a 13h30 et de 14h30 à 18h30. février 2011 |
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la bonne femme texte et photo Marion Buiatti
Isabella Une blogueuse dans le 17e
Plongez dans le monde délicat et girly de l’auteur de So Oh Cliché, un blog à fleur de peau qui n’a pas peur du ridicool…
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blogs pendant mes études, j’en connais l’essence, et ça se voulait être une voie indépendante qui se détache des médias traditionnels… J’ai donc décidé de faire quelque chose de purement créatif, ludique et cul-cul à souhait… Complètement assumé ! », explique cet attachant petit bout de femme franco-américaine.
vec son blog rempli de miscellanées photographiques, décoratives, bijoutées ou musicales, Isabella, mignonne Parisienne un peu timide, raconte son univers. L’ambiance y est chaleureuse, fragile, douce : Et pour faire le plein d’idées pour ses billets à son image. La jeune femme aime les jolies d’humeurs bilingues, elle a fait de certains comchoses, simples… « Comme les gens du 17e », merçants ses alliés. « Le vendeur, et galeriste à ses précise-t-elle. Car son sage, mais non moins heures, de Création 13 m’a baptisée Mlle Feng espiègle tempérament se marie parfaitement Shui », parce qu’elle fait toujours attention à avec l’ambiance du quarshopper des pièces qui tier. « Le 17e c’est comme un ne déchargeront pas mon blog est petit village, c’est très famid’ondes négatives dans lial. Et il y a plein de petites créatif, ludique et son petit nid douillet boutiques très dangereuses cul-cul : j'assume ! (dont elle distille çà et dans lesquelles je ne peux pas là quelques photos sur m’empêcher de rentrer… Et je n’en repars jamais son blog). « Au hasard de mes balades, les Babredouille, ce qui n’est pas raisonnable pour mon tignolles ont tendance à m’inspirer… Parce que porte-monnaie », confie-t-elle. j’y déniche souvent un objet qui, non seulement, trouve sa place chez moi, mais aussi sur mon blog. Et le loisir de blogueuse de la jolie n’aide en Et c’est là ma chance : faire quelque chose qui rien puisque, contrairement à pas mal de blogs soit inventif et qui, au final, me ressemble », se de nos jours, le sien n’est pas lucratif. réjouit-elle. « J’ai volontairement pris la tangente de faire Et avoir une telle liberté, c’est précieux. Isabella quelque chose où, a priori, rien ne pouvait être le sait, et s’en félicite : « J’ai le loisir de pouvoir acheté dessus. Pour avoir étudié le phénomène des parler de presque tout… Certains diront que c’est
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fourre-tout, moi je réponds que la ligne directrice de mon blog, c’est l’univers qui me ressemble et comme le 17e me ressemble, assez logiquement il y est présent, soit avec de bonnes adresses comme Le Club des 5 avec leurs croquettes de Babybel et les photos aux toilettes des potes qui ont créé le lieu, soit avec de bonnes trouvailles dans les magasins comme un pull oiseaux chez Vicxite.A rue des Batignolles. » Car une fringue, un objet ou un lieu suffisent à l’inspirer et à élaborer son espace web… Petite maison high-tech qu’elle construit et décore avec beaucoup d’attention pour préserver le « secteur très sain de la blogosphère où les filles se
parlent entre elles et se font des clins d’œil » auquel elle a choisi d’adhérer. Isabella ? Une fille bien dans son quartier, dans ses coups de cœur, et dans ses subtilités.
Retrouvez Isabella sur
So-oh-cliche.blogspot.com
Et dans ses boutiques préférées
Désordre Urbain, 96, rue Nollet Le club des 5, 57, rue des Batignolles Création 13, 46, rue des Moines Bo & bon, 82, rue Legendre Les Puces des Batignolles, 110, rue Legendre février 2011 |
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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier
Madame Chose
Bric-à-brac bien ordonné Toute nouvelle, toute belle, Madame Chose a installé sa petite brocante permanente dans notre cher arrondissement. Son dada ? La décoration pardi ! Et c’est dans toutes les contrées de France et de Navarre que la malicieuse chine des objets, des meubles et des curiosités prêts à être aimés et chaleureusement installé dans son chez-soi. Quelques uns bénéficient d’un petit rafraîchissement de type peinture, mais la majorité des trouvailles de Mélanie se passent du traditionnel coup de jeune pour garder leur jus, leur précieuse authenticité. C’est bien pour ça qu’on aime le vintage, non ? Si. Surtout si les prix pratiqués sont minis ! Madame Chose met un point d’honneur à vendre d’intéressants bocaux sixties, de ravissantes affiches années 50 siglées Nestlé et des flashy bureaux seventies pour pas grand chose (entre 3 et 200€ selon les pièces)… Un vrai piège pour les amateurs de babioles rétro qui trouveront toujours des patères provenant d’une ancienne école, armoires à pharmacie de mamies, lampes de chevet, chaises en formica, réveil, boîte d’apothicaire, moule à Madeleines en fer et autres vieux bouquins de cuisine et magazines d’époque pour donner du cachet 22 —
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à leur intérieur. Mais aussi un bon plan pour les nostalgiques et fanatiques des temps jadis -comme dirait Rachel (alias Jennifer Aniston) dans Friends- qui ne jure que part un intérieur joliment désuet. Et comme le client est toujours exigeant, notre petit bout de femme bien sympathique est toujours prête pour une découverte : demandez lui n’importe quoi (enfin presque) elle vous le trouvera ! Et son ego de chineuse fouineuse de merveilles n’en sera que renforcé. Un cadeau à faire ? Elle prend tout son temps pour vous conseiller et vous aider à choisir ce qui fera le plus plaisir à son destinataire. C’est là tout l’intérêt de fréquenter les petites boutiques : leur âme est rafraîchissante et leur propriétaire est adorable, et tout à fait exalté par les éléments de son univers… Ah qu’il fait bon avoir des commerçants passionnés, et passionnants !
Texte et photo Marion Buiatti
94, rue Nollet. Tél. : O6 87 11 76 86 www.madamechose.fr/wordpress Du mardi au vendredi de 14h à 19h30 et le samedi de 11h à 19h30.
les bons shops
La maison acuitis tout nouveau, tout beau !
Décrire la Maison Acuitis, c’est un peu comme être convié chez des amis. Tout d’abord, on est invité à pénétrer dans une belle boutique sur trois étages, pensée comme une maison avec des espaces dédiés à chacun. L’accueil de la maîtresse de maison, Ghislaine Gasse, et de son équipe est chaleureux. J’en ai alors profité pour amener tous mes proches… Le rez-de-chaussée s’ouvre sur une proposition de montures de lunettes créées par Frédérique Beausoleil, directeur artistique de la Maison Acuitis. Le patriarche ouvre la marche dans un espace masculin décoré comme un bureau et opte pour les montures en corne véritable. Je le cite : « De l’allure et de l’histoire ; elles se patineront avec le temps. » Pour mon petit frère, je trouve (enfin !) des lunettes qu’il ne dépiautera pas le lendemain : avec le système GommeFlex© (création et innovation de la maison Acuitis) remplaçant les traditionnelles vis pour éviter de les casser ou de les avaler (situation déjà vécue). Le suivant de près dans une sorte de boudoir tout à fait féminin, ma maman craque pour une paire en acétate et copeaux de bois : élégante, responsable, à la texture et au design uniques. Ma sœur, fashio-
nista compulsive, grimpe rapidement l’escalier illuminé à la feuille d’or pour choisir une paire de solaires parmi les dernières tendances de la Maison et des grandes marques. Ma tante acariâtre retrouve le sourire sous les indications avisées de nos hôtes et conseillers. À la place de son appareil auditif encombrant et de ses lunettes, il faut bien le dire peu seyantes, l’équipe lui a proposé une paire ravissante avec dispositif d’aide auditive très discret intégré à la monture ! Et à partir de 39 €, il est possible de s’offrir le luxe de pièces de bel ouvrage adaptées à la vue et à la physionomie de chacun ; papa a souri jusqu’à la sortie. Quant à moi, je me demande si je ne vais pas retourner voir mon ophtalmo… L’équipe de la Maison Acuitis dépiste les troubles de la vue et de l’ouïe afin de conseiller au mieux mais ne dispense pas d’un examen spécialisé. À bon entendeur (et oui Tonton, tu devrais consulter et changer de lunettes : je n’écris pas pour le Bonton mais le Texte Aude Sapere et photo DR Bonbon !). 1, avenue des Ternes. Tél. : 01 42 27 05 25 www.acuitis.com Du lundi au vendredi de 10h à 20h et le samedi de 9h30 à 19h30. février 2011 |
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le bon artisan texte Coralie Dienis / photo arnaud chaillou
Kindal coutellerie Suédoise depuis 1898
L'histoire commence par des livres, rien de bien original me direz-vous ! De 7 à 77 ans on sait parfaitement que chaque histoire possède son best-seller que la main d'un inconnu étreindra un de ces quat' matins, qui vous font basculer toute une vie.
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t si dans notre conte on prenait la peine de balader nos lorgnettes avant toute ouverture hâtive ? D'en dessiner les contours rejoignant la courbe qu'esquissent les maîtresses pages et surtout de distinguer ce petit coutelas arrachant délicatement les feuilles tournées par un de ces lecteurs oisifs. Un couteau ? Et comment ! Oui Messieurs Dames, votre ouïe subtile et claire ne vous a pas fait défaut ! Tout est ici question de couteau, d'histoire de famille et cela servi sans fond mélodramatique. À bon entendeur lassé des sempiternelles séries outre-Atlantique… Kindal story, c’est ici. Il était une fois, dans une contrée fort lointaine nommée Suède, un libraire passionné ayant eu un fils qu'il avait appelé Magnus. Le chérubin grandi cerclé d'ouvrages par milliers jusqu'au jour où, jeune novice devenu, il arriva en un lieu bien connu du nom de Paris. Ni une ni deux pour que, patrimoine familial
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oblige, il ouvrit : une librairie scandinave dans le quartier de l'Opéra. Nous sommes alors en 1900 et qui dit belle époque dit dandy, dandy dit hauts-de-forme feutrés, pipes fumantes et surtout, pas de parfait gentleman sans son couteau personnel. Objets qui, à défaut de trancher gorges chaudes et pommes à point, servaient à, le saviez-vous ? Délier la langue des précieux volumes. Pour ce, dans le souci de la plus ample satisfaction d'une clientèle aux exigences affutées, Kindal junior commença à vendre myriades de coutelets. Puis de pages en lames, il advint que la qualité de ses produits fut si fort prisée qu'il se résolut à une tranchante reconversion acquérant par la même occasion une usine spécifique dans son grand nord natal. Le temps passa, la concurrence se fit pressante, l’usine ferma et la boutique ? Sûrement pas ! May Kindal, fille du fier Magnus, en Calamity Jane du couteau reprit les rênes de l’échoppe, partant sillonner le monde en quête du graal de la lame bien faite, du must have du canif. Ainsi, revenue des États-Unis, elle ramena pléthore de couperets, pièces uniques finement sélectionnées qui aiguisèrent autant l’attention des collectionneurs avertis que des amateurs de belles pièces, allant d’Ernest Hemingway
à l’intemporel Coluche. Les jours défilèrent, les pointes Kindal ne cessaient de cisailler aux quatre coins de la capitale jusqu’à un jour de 1999 où la boutique trouva repreneur en un jeune bout de femme plus à même que quiconque de jouer du couteau : j’ai nommé Caroline Kindal évidemment ! Aujourd’hui l’épopée familiale se trouve encore largement honorée du haut de sa 4e génération. Ce commerce de tradition a su garder l’empreinte d’un savoir-faire centenaire tout en jouant sur la tendance. La boutique s’est simplement déplacée et vous accueille désormais dans
un espace intimiste aux allures de show-room cosy où vous sont présentés couteaux ouvragés de toute provenance, flottant au milieu de tableaux et céramiques d’une grande finesse créés par Mackie Kindal, belle-fille de May, mère de Caroline… Il était une fois une famille, des couteaux régnant en rois, nous sommes à Paris, au 23 bis, rue de Constantinople, en 2011.
Kindal
23 bis, rue de Constantinople, Paris 8e. Tél. : 01 42 61 70 78. www.kindal.fr Ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h. février 2011 |
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les bons petits diables texte et Photo Julie Falcoz
Le Pestacle de Maëlou Après 9 mois d'attente, Se Eng et Christine sont heureuses de vous annoncer la naissance de leur dernière petite merveille, en octobre 2010. Elle a été baptisée du doux nom de Pestacle de Maëlou et se porte comme un charme !
L
’idée a germé dans un sauna, au cours de l'une des nombreuses conversations où ces deux jolies mamans et amies d'enfance refont le monde. Elles voulaient une boutique de décoration mais que pour les enfants, na ! Pouvoir mettre en avant des jeunes créateurs et des petites marques. Se Eng a toujours voulu devenir commerçante et Christine connaît bien le métier d'acheteuse, les deux font la paire et le tour est joué ! C'est la commerçante dans l'âme qui a pensé aux Batignolles, « un quartier où les clientes sont averties et conscientes des problématiques de qualité », le concept collait avec le coin. C'est donc l'endroit idéal pour trouver des trésors de déco, des meubles Laurette à la marque 26 —
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Pipoca, jeune créatrice débrouillarde, en passant par les produits Rice ou cette nouvelle ligne américaine de produits bio de bien-être : Erbaviva… Le but étant de rester abordable, tout en privilégiant la qualité. Il y a même des articles qui peuvent largement plaire aux grandes, mais restons discrètes… Au fait, pourquoi ce nom amusant ? « On a choisi le nom qui nous faisait rire, malgré de nombreux brainstorming avec les copains, et Maëlou est tout simplement la contraction des prénoms de nos filles ! », explique Se Eng. Bienvenue dans la vie du Pestacle de Maëlou !
Le Pestacle de Maëlou 92, rue Legendre Tél. : 01 83 95 92 10 Ouvert du mardi au vendredi de 10h30 à 19h et jusqu'à 19h30 le samedi.
les bonnes petites têtes par Camille Clance / Photo Marc Rosemont
L'Hiver selon Elsa, 4 ans et demi. (influence "A Stairway to Heaven !") Elsa aime la neige, Maman et Papa, les vacances. Elsa déteste les souris, se laver les cheveux, le noir dans sa chambre le soir. Envoyez-moi vos dessins à camille@lebonbon.fr février 2011 |
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les 2 ans du bonbon au trianon / marie antoinette party
www.leBonbon .fr
retrouvez encore plus de bons plans sur
www.leBonbon .fr
Š Matteo Pellegrinuzzi
le conte est bon texte Ada de Lita / photo Arnaud Chaillou
Dame Bubune
La reine du 17e
Denise Hodeau de son vrai nom. Surnommée Bubune. Une p’tite dame qui a consacré toute sa vie à nourrir les parisiens. Plus de douze ans à cuisiner pour tout le 17e.
elle sait ce qu’elle ne veut pas. Alors avec sa mère, elles ouvrent un resto à Bastille. C’est en 1976 et Denise a 25 ans. Elle adore l’effervescence du quartier, sa mixité et sa vivacité. Elle aime bosser pour ce « bistrot roboratif ». On ne fait pas les choses à moitié chez Bubune, on consomme, on boit et on mange. C’est jovial et ça s’ambiance vite. Et c’est ça qu’aime Denise.
Dame Bubune est une battante. Une bosseuse. Elle suinte d’une envie énorme d’apprendre depuis toute jeune. Autodidacte et gourmande. Elle fait chavirer les papilles parisiennes depuis plus de trente-cinq années. Elle régale les hommes d’affaires comme les minettes des Ba- Sauf qu’il arrive un temps où sa mère se fatignolles. Elle ouvre grand tigue. Un temps ou la les portes de son salon. Vous p’tite Denise se dit « Je ne se replonger invite comme à la maison sais rien faire. À part être à pour partager une bonne dans le passé l’écoute des autres, les servir bouffe. Le tout dans une élargit l'horizon et leur faire plaisir ». C’est ambiance familiale. déjà pas mal. Mais ça ne suffit pas. Alors elle prend son courage à deux Son histoire, en plus d’être gloutonne, est mains, et son coup de fourchette en tête, elle friande de rencontres inopinées. Avec une per- part s’instruire auprès des grands chefs. sonnalité pareille, il était évident que Denise croise et sympathise avec les plus grands. Elle entre dans le grand tourbillon des brigades. Tension nerveuse et chefs étoilés. Pression et D’origine solognote, elle grandit à Paris Pierre Hermé comme mentor. Organisation et entre des parents boulangers-pâtissiers. Mais rapidité. Elle apprend sur le tard. Entre chez la boutique ce n’est pas son truc. L’école hô- Fauchon et au Crillon. Elle fait ses armes et telière non plus. Voilà Denise est comme ça, aiguise son couteau.
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« L’expérience des grandes m’a affinée dans la cuisine. Mais je continue à faire des plats de tradition. La cuisine branlette ça ne m’a jamais enthousiasmée, y a rien à y bouffer ! » Bubune et son franc-parler. Bubune et ses qualités. C’est ce qui plaît. Elle ouvre son resto rue Jouffroy-d’Abbans et s’installe à Pereire. « Parce que c’est plus calme, il y a ce côté campagne et puis en vieillissant, on s’embourgeoise ». D’abord attirée par l’idée de créer un salon de thé, elle comprend vite que « c’est l’ambiance whisky » qui l’anime. Qu’elle préfère les décontractés aux guindés. Les éclats de rire et les bulles du champagne plutôt que le thé.
Bubune affectionne ce quartier. La rue de Levi et son poissonnier. Le marché et l’ambiance ‘’criée’’. Les commerçants d’antan comme dans les vieux quartiers. Elle regrette pourtant l’animation qui était due aux voies ferrées et les « pauvres » qu’on a retirés des wagons dans lesquels ils s’abritaient…
Chez Bubune
16, rue Jouffroy-d’Abbans Tél. : 01 42 67 60 10 Ouvert le midi. Privatisé le soir.
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles EXPOSITIONS Jusqu’au 15 mars Le 17e : 150 ans de traditions et d’innovations. À l’occasion de la célébration des 150 ans de la réunification des Ternes, de Villiers et de la commune des « Batignolles-Monceaux », la mairie du 17e propose une exposition qui explore l’âme de nos quartiers à travers les cartes postales anciennes et les photographies d’autrefois. Mairie du 17e, 16, rue des Batignolles. www.mairie17.paris.fr
qu’Amalia Mattaör intervient. En créant ses Dancings Bag, elle réalise un fantasme tout féminin : avoir son nécessaire à disposition en toutes circonstances ! Ses créations se portent en bracelet, ceinture, manchette… De véritables petites œuvres d’art ! Dancing Bag by Amalia Mattaör, à partir de 590 €, en vente sur : amaliamattaor.com
Exposition permanente BRIGITTE ROCHAS. L’œuvre de Brigitte Rochas est une abstraction des formes faisant appel aux émotions de chacun. Galerie En Aparthé, 90, rue Legendre. Tél. : 01 42 63 77 13
SHOPPING Imoni : le gant Iphone pour les geekettes frileuses ! Un zip, et zip ! Le doigt est découvert et peut surfer sur les milliers d’applications de notre téléphone préféré… Non seulement c’est glam, mais en plus c’est pratique. Plus possible de s’en passer ! Gant Imoni en cuir, 295 €, en vente chez l’Éclaireur.
CONFéRENCES
Amalia Mattaör : le sac nouvelle génération Quand on danse, on aime avoir du style mais pas les mains prises… Et c’est là
Ateliers Z 62, avenue de la Grande-Armée. Tél. : 01 42 74 32 53 www.ateliers-z.org
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le bon agenda Mardi 1er février à 20 heures "Et si l'Église s'était trompée sur la nature de l'âme ?" par Jean Laudic, auteur de pièces de théâtre et de nouvelles primées. Soirée suivie de la signature de son livre "Le Supplément d'Âme", premier tome d'une trilogie ésotérique dans la lignée de Dan Brown.
Cycle animé par Brigitte Camus et Sophie Blachet. Toutes informations sur dates, contenus, insicription sur : www.artvitam.com/Profession_Artiste/ Accueil.html
M USIQUE Mardi 15 février à 20 heures "Repenser l'ordinaire" par le docteur Bernard Troude, artiste, designer, ingénieur. L'artiste interprète et transforme l'ordinaire en œuvre d'art. Mais qu'est-ce que l'ordinaire ? Et le réel ?
L’Européen 5, rue Biot Tél. : 01 43 87 97 13 www.leuropéen.info
SALONS PROFESSIONNELS
Jeudi 3 février à 20h Nicolas Joseph + 3 minutes sur mer. Chanson.
Palais des Congrès 2, place de la Porte-Maillot Tél. : 01 40 48 22 22
Les vendredi 4 et samedi 5 février à 20h30 Atila, Reine des Belges. Humour.
Les 2 et 3 février Le Salon des Entrepreneurs.
Lundi 7 février à 20h30 Valérie Barrier. Chanson.
Du 24 au 26 janvier Forum E-Marketing
Jeudi 10 février à 20h30 Muicha Chante Vinicius. World.
COURS
Vendredi 11 février à 20h30 Viva Baden.
Arvitam : profession artiste. L'Atelier Z accueille un cycle de formation destiné aux artistes souhaitant rentrer dans une démarche de professionnalisation. Quatre modules de cours : développer et diffuser son travail artistique, disposer d'un texte professionnel, exposer à l'étranger, créer et développer son réseau.
Les lundis 14, 21 et 28 février à 20h30 L’Oiseau Bleu ‘’The Battle of The War’’. One-man show. Du 24 au 26 février à 20h30, le dimanche 27 à 16h Hélène Maurice, Gérard Pierron, Bernard Meulien. Chanson. février 2011 |
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les bonnes adresses
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 moussa@lebonbon.fr
1/ le s pu c e s d e bati gn o lle s
9/ Anti Ag i n g C e nte r
83, rue Legendre
9, rue Alphonse-de-Neuville
Tél. : 01 42 26 09 09
Tél. : 01 40 54 47 68
2/ p lan et thai
10/ Ste phan S o u i e d O pti c i e n Krys
28, rue Truffaut
94, rue Legendre
Tél. : 01 45 22 45 12
Tél. : 01 46 27 71 26
3/ ki n dal
11/ b utto n iz e
23 bis, rue de Constantinople, 75008 Paris.
3, place des Ternes
Tél. : 01 42 61 70 78
Tél. : 01 47 64 55 94
4/ alte r nati v e b i o
12/ fr o mag e r i e marti n e d ub o i s
14, rue Nollet.
80, rue de Tocqueville
Tél. : 01 42 93 10 50
Tél. : 01 42 27 11 38
5/ p fm car
13/ acu iti s
97, rue Lemercier
1, avenue des Ternes
Tél. : 01 53 11 07 49 - 06 12 24 94 80
Tél. : 01 42 27 05 25
6/ thaï cante e n
14/ s eq uoïa
124, rue Legendre
2, rue Lebon. Tél. : 01 45 72 14 89
Tél. : 01 42 28 93 20
47, rue des Moines. Tél. : 01 46 27 35 11
7/ B o u c h e r i e m e i ss o n i e r
15/ r e stau rant n o oï
8, rue Meissonier
74, bd des Batignolles
Tél. : 01 47 63 00 19
Tél. : 01 55 06 19 86
8/ e e ma fran c e
16/ e s pac e rén o vati o n
55, rue Legendre
37, rue Boursault
Tél. : 09 52 19 86 42 - 06 48 29 35 43
Tél. : 01 40 05 94 10
Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.
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