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Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Sophie Rosemont sophie@lebonbon.fr Secrétaire de rédaction Anne-Charlotte Anris Rédaction Denys Beaumatin, Eugénie Blanche, Juliette Couderc, Julie Chaux, Laure de Régloix, Coralie Dienis, Virginie Fauconnier, Anne LaveauGauvillé, Sonia Pavlik, Baptiste Piroja Photographes Denys Beaumatin, Sacha Héron, Philippe Mazzoni Maquette Emmanuelle Labouré Illustrateurs Guillaume Ponsin, Paulina Leonor Styliste Anthony Watson Remerciements Pauline Loques Chef de pub Seïna Hachichi seina@lebonbon.fr 06 48 26 92 12 Grands comptes & Agences médias Matthieu Lesne 06 50 71 92 71 Stagiaires Valentine et Justine Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 SAS Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution
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édito “bon”jour L’effet lapin Le mois d’avril, c’est Pâques, donc la chasse aux œufs, les déjeuners de famille, l’agneau pascal et un lundi férié. Mais pour moi, c’est avant tout la fête du lapin. Lapin : nom masculin (radical préroman : lapparo) : - Mammifère lagomorphe proche du lièvre, mais dont il existe des races domestiques. - Chair comestible de cet animal. - Fourrure de cet animal : un manteau en lapin. - Homme rusé ou brave et résolu. - Familier. Terme d’amitié, d’affection : « Ça va, mon petit lapin ? » J’ai toujours aimé les lapins. Que ce soit Bugs Bunny, Roger Rabbit, Miffy ou même les lapins crétins. En bonne Gémeaux, je suis particulièrement concernée par l’ambivalence de cet animal somme toute adorable. D’abord, il est symbole d’innocence, compagnon idéal des enfants et des jeunes filles en fleurs. Comme le petit lapin de La Fontaine, au Pierre Lapin de Beatrix Potter. C’est aussi, par sa fertilité à toute épreuve, la représentation animale d’un érotisme effréné. Dont s’est allègrement inspiré Hugh Hefner, le fondateur de Play Boy. Le lapin peut être encore plus surprenant : parfois, le matin, il tue des chasseurs ! Et ce n’est pas une invention, puisque c’est Chantal Goya qui le disait… Bref, ma passion pour les lapins n’est pas dévorante au point de les manger, sauf en version chocolatée, à Pâques. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas les cloches en chocolat blanc ou les œufs fourrés à la praline. Non, c’est le lapin que je veux. En chocolat, cela fera l’affaire, quoique… un lapin nain ne prendrait peut-être pas trop de place dans mon it-bag ? Trêve de fantasmes à longues oreilles, je vous souhaite au nom du Bonbon de très belles fêtes de Pâques !
Sophie Rosemont
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sommaire miam miam !
Page 6. Le
lucernaire
Page 34. laurent
dubois
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look
Page 10. bertrand
belin
Page 14. le
musée rodin
Page 38. christine
laaban
Page 44. le
club des poètes
Page 21. Le Casse Bonbon Page 24. Le Bon Moment Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. Le Bon Docu Page 32. Le Bon Jeu Page 34. Le Bon Homme
Page 36. Les Bons Shops Page 38. La Bonne Créatrice Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Poême est Bon Page 46. Le Bon Agenda avril 2011 |
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tous les vendredis au Bus Palladium Pour être sur la liste gratuite et prioritaire ≥ Envoyez un mail à : party@lebonbon.fr 6, rue Fontaine Paris 9e / M° Pigalle
le Bon Timing les événements à ne pas manquer
© Olympia d’Edouard Manet
exposition
"Inventeur du Moderne", comme l’affirme le titre de l’exposition, Manet (1832-1883) a su manier le romantisme avec une certaine insolence. Liant son travail à celui de Baudelaire, Vélasquez ou Berthe Morisot, l’exposition s’avère être une passionnante analyse de l’œuvre du célèbre peintre français. édouard Manet, inventeur du Moderne Du 5 avril au 3 juillet au musée d’Orsay 1, rue de la Légion-d’Honneur 7e www.musee-orsay.fr
Octave Mirbeau
danse
Le Mawled
concert
Le Jazz des Balkans
© DR
théâtre
© DR © DR
édouard Manet à Orsay
Les Affaires sont les affaires, comédie en trois actes présentée pour la première fois en 1903 à la Comédie-Française, connaît un nouveau souffle grâce à la mise en scène de Marc Paquin. Il faut dire que le personnage d’Isidore Lechat, homme d’affaires parvenu et insensible, reste d’actualité ! Du mercredi au samedi à 20h, 16h les dimanches et 19h les mardis au théâtre du Vieux-Colombier 21, rue du VieuxColombier 6e www.comedie-francaise.fr
Dans le cadre de la quinzième édition du festival de l’Imaginaire, ne nous privons pas de découvrir sur scène les chants du Mawled des émirats arabes unis. Assurés par le National Folk Arts Group, ces chants célèbrent la naissance du prophète Mahomet avec poésie et sens de la fête. Musiques et chants du Mawled Vendredi 29 et samedi 30 avril à 20h30 à la maison des Cultures du Monde 101, boulevard Raspail 6e www.mcm.asso.fr
Bojan Z nous fait l’honneur d’un récital jazz en solo retraçant la musique des Balkans : il s’agit bien d’un voyage au centre de l’Europe, thème de cette saison des Concerts de Midi. Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, titulaire du prix Django Reinhardt, Bojan Z a obtenu l’European Jazz Prize en 2005. Quand le Jazz rencontre les Balkans Vendredi 29 avril à 12h15 au centre Assas de l’université PanthéonAssas 92, rue d’Assas 6e www.concertsdemidi.fr avril 2011 |
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le Bon commerçant texte Coralie Dienis / photo agence lubrick
Le lucernaire À la croisée des arts
Au 53 de la rue Notre-Dame-des-Champs vous toise un grand porche de pierre. On y trouve un petit nombre de tables, plutôt typées troquet de quartier comme on les aime tant, qui trépignent sur le trottoir, accueillant une poignée de spectateurs nonchalants absorbés par le va-et-vient des citadins pressés.
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ne rue pavée, un réverbère, une baie vitrée reflétant encore le monde duquel vous arrivez… Par transparence, vous apercevez quelques bouquins entassés, l’esquisse d’affiches de spectacles ou de films, un lecteur oisif sur un banc… « Bienvenue au Lucernaire ». Le Lucernaire, c’est un théâtre, mais pas seulement. C’est aussi une librairie spécialisée proposant des ouvrages sur la poésie, le théâtre, le cinéma et les arts plastiques, trois salles de cinéma, trois salles de théâtre, une galerie d’art consacrée à la photographie contemporaine, un restaurant et un bar… Bref, un peu tout ça à la fois. À la croisée des disciplines, ce lieu interculturel, aujourd’hui classé Centre national d’art et d’essai grâce à
sa programmation cinématographique. Il a su, depuis sa création en 1968 dans un Montparnasse en pleine effervescence, se transporter au cœur du 6e tout en emportant cette âme qui l’avait fait naître entre les mains de Christian Le Guillochet et de l’actrice et metteur en scène Luce Berthommé. À l’heure actuelle, c’est Philippe Pierson, dirigeant d’une des quatre compagnies de théâtre en résidence sur le lieu, qui est en charge de mener à bien l’aventure. Et, à vrai dire, le bon fonctionnement de cet « énorme paquebot », comme il l’appellera gentiment, ne semble pas de tout repos… mais qu’importe ! Ici, c’est avant tout une véritable histoire de passionné et, en ce cas, peut-on réellement parler labeur quand c’est la vocation qui vous a entraîné sur les planches ? Alors, 365 jours par an, Philippe et sa fine équipe s’activent à élever ce carrefour des arts sous les auspices d’un public qui ne cesse de se diversifier grâce à l’audace et à la liberté des choix qui y sont proposés. Le Lucernaire est un de ces endroits propices aux belles rencontres. Celles entre les différents arts et avril 2011 |
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Le Lucernaire leurs adeptes, celles entre artistes célèbres et débutants, celles entre ceux qui sont sur scène et ceux qui les porteront par leur regard. Avec pas moins de huit spectacles donnés par soir du mardi au dimanche, allant de la redécouverte des classiques à des pièces inédites, simples coups de cœur de l’équipe, le ton est donné ! Car, comme on nous le précise, « il ne faut pas s’installer dans la routine, mais il ne faut pas casser les bonnes vieilles habitudes non plus ! » Alors, amateurs de belles lettres, explorateurs avisés, libre cours vous est donné afin de trouver votre bon compte ! Dans le hall, vous croisez les habitués du quartier, les néophytes hésitant sur leur choix, des flâneurs aussi. À l’affiche s’entremêlent entre autres : Hitch, rencontre entre Truffaut et Hitchcock, L’Art d’être grand-père, adaptation d’une œuvre de Victor Hugo par une des compagnies résidentes, Au delà du voile, pièce posant la question de la place de la femme en Algérie, Les prédateurs, représentation engagée traitant du monde de la finance… Et tant d’autres. Vous prenez maintenant un billet et vous vous abandonnez, le temps d’un verre, au bar L’avant-scène.
Le Lucernaire
53, rue Notre-Dame-des-Champs 6e Tél. : 01 45 44 57 34 - www.lucernaire.fr 10 —
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lA BonNE ÉTOILE texte sophie rosemont / photo philippe mazzoni
Bertrand Belin l'hyper musicien
Hors normes et hors compétition, Bertrand Belin se fait connaître au sein de plusieurs groupes avant de se lancer dans l’aventure solo en 2005 avec un premier album éponyme.
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uteur, compositeur et guitariste brillant, il travaille aussi avec Olivia Ruiz et Bénabar. L’année dernière, il nous a fait don d’un sublime disque situé quelque part entre Brassens et Dylan, Hypernuit.
J’ai toujours été fasciné par les mots, mais de manière régressive. Je mâche la langue française comme un doudou, je la malmène, je la décolle de son support. Comme un alphabet flottant au creux de la main… J’essaye modestement de participer à l’élaboration d’un territoire où la langue française fait autre chose que de faire passer un message, publicitaire ou politique.
Et comment trouver l’équilibre entre musique et texte ? En 2010, vous avez reçu le prix de l’Académie Je reste aux aguets, je cherche longtemps, en Charles Cros… C’est un grand honneur ! jouant, jusqu’à ce moment magnifique où les C’est très encourageant, car c’est une très choses se rencontrent. C’est comme être assis ancienne récompense, des personnages mar- à la terrasse d’un café, d’avoir un peu froid et quants de la musique frand’attendre que le soleil nous atçaise l’ont remporté… Ce et, lorsqu’un rayon nous je suis libre teigne, prix fait partie des capsules réchauffe enfin, boire une gorde mon art d’enthousiasme qui nous font gée… Une vraie récompense ! aller de l’avant ! De plus, il Ce sont ces instants-là que je se différencie des Victoires de la Musique qui cherche en faisant de la musique. récompensent davantage la valeur marchande que la valeur artistique. Le public doit rester Une nouvelle édition d’Hypernuit sort le 4 curieux et ne pas suivre les prescriptions géné- avril. Pouvez-vous nous en dire quelques rales. mots ? Quatre morceaux vont s’y rajouter, deux inéContrairement à d’autres, les textes de vos dits et deux versions inédites de chansons plus chansons sont aussi importants que les mé- anciennes, dont Le Colosse, que je joue beaulodies… coup sur scène. Je la reprends en guitare-voix,
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et cette version se révèle plus grave que la version originale. Fumer et boire m’a fait gagner en grave ! Vous souvenez-vous de votre premier concert ? C’était à Quiberon, là où je vivais il y a 26 ans. J’avais 14 ans ! Cela ne s’est pas très bien passé, je devais remplacer le guitariste d’un copain avec qui il s’était disputé, et au bout de deux chansons, ils se sont réconciliés. J’ai donc regagné ma place dans le public, auprès de mes parents qui étaient gentiment venus me voir. J’ai ressenti un mélange de fierté et de déception… Votre premier album solo est sorti en 2005. Comment vivez-vous votre position d’artiste aujourd’hui ? Plutôt pas mal ! France Inter diffuse mes chansons, je ne suis pas accablé par les devoirs médiatiques, ni devenu un animal de foire, les
interlocuteurs de mon label sont comme qui dirait « au poil »… Je suis libre de mon art ! Vos adresses dans le quartier ? Je vais souvent à la librairie de la Hune, bien sûr, pour me documenter, feuilleter des livres. Depuis des années, je bois des verres avec mes amis et je prends une tartine au comptoir du Chai de l’Abbaye. Enfin, je mange des huîtres à L’Atlas ! Votre devise ? Celle de Bob Dylan : « Pas de peur, pas de jalousie, pas de méchanceté ».
Son actualité Sortie de la nouvelle édition d’Hypernuit le 4 avril. En concert à la Cigale le 8 avril. www.myspace.com/bertrandbelin avril 2011 |
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les Bons plans on a testé pour vous
7eArrt, cinémaaa tchik tchaa ! par Eugénie Blanche
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ntrez dans un tourbillon de 5 000 films, dans ce vidéo-club du quartier de l’école-Militaire ! Dimanche soir a sonné, et c’est encore et toujours la même rengaine : qu’est-ce qu’on va bien pouvoir regarder à la télé ? Halte
aux séries de bas étage ! Pour accompagner le plat de spaghetti, rien de tel qu’un bon film. Ni une ni deux, on se rend chez 7e arrt, vidéo-club bien pensé, à la DVDthèque bien remplie. Il y en a pour tous les goûts : blockbusters (un peu), films primés (beaucoup), nouveautés ou coups de cœur, 7e arrt possède aussi la particularité d’avoir un très large choix de vieux films, chefs-d’œuvre qui traversent les générations, de même qu’un pan de mur réservé aux grands réalisateurs. Car ici, Antonioni, Fellini et Truffaut sont rangés à même
enseigne que Scorsese, les frères Cohen, Disney et les autres… Le plus difficile étant de choisir qui de Arletty ou Angelina Jolie accompagnera votre soirée. Derrière le comptoir, le charmant Matthieu saura répondre à toutes vos problématiques personnelles : une comédie pour toute la famille ? Un polar bien ficelé ? Un péplum grandiose ? Une série girly pour pyjama party ? Il vous en coûtera 5 euros par location (sans forfait) et de 2,80 euros à 4 euros le film selon le forfait choisi. à vous les studios ! 7eArrt, 69, avenue Bosquet 7e www.7arrt.com Tél. : 01 47 05 00 74
Aat le sport en toute sérénité par Sophie Rosemont
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découvrir absolument, ce nouveau centre de sport idéalement situé au cœur du 7e arrondissement et qui n’est pas tout à fait comme les autres… Une déco épurée mais chaleureuse, minimale mais fonctionnelle, aux couleurs chaudes et aux douces odeurs d’encens : l’espace de l’Aat nous séduit d’emblée. « Un spa ? » se demandet-on. Non, un centre de sport et de bien-être, à la fois convivial et haut de gamme ! Les activités proposées par l’Aat se révèlent à la hauteur du lieu : des cours individuels ou collectifs (8 participants maximum) de Mat Pilates, barre au sol, renforcement musculaire, danse contemporaine, stretching, Low Impact Aerobics, boxe anglaise, yoga, Qi Gong, afro gym, Tropical 14 —
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Dance… On profite aussi de séances de massages à la carte et de sept formules sur mesure : minceur, préparation physique (au ski, au trekking), séniors, pré et post maternité, spéciale détoxe (quatre semaines de bonheur !), la forme sans fumée (pour arrêter le tabac en douceur). Les enfants ne sont pas oubliés avec le Petit Aat, où ils abordent la danse, le théâtre ou un sport ludique. Enfin, les Aateliers permettent d’approfondir votre activité préférée... Vous l’avez compris, si vous souhaitez (re)trouver votre esprit sain dans un corps sain, c’est au Aat qu’il faut aller ! Aat 5, rue Rousselet 7e Tél. : 01 47 34 47 06 - www.leaat.fr
les bons plans
Synie’s cupcakes So girly par Anne Laveau-Gauvillé
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ynie nous met l’eau à la bouche avec ses petits gâteaux ronds et moelleux, recouverts d’un glaçage aérien et délicieusement décorés. On craque ! Cupcake : une petite bombe calorique totalement tendance depuis que les héroïnes de Sex and the City l’ont remise au goût du jour dans les années 1990. Les New-Yorkaises en sont dingues, les Françaises aussi, pour le plus grand plaisir d’Euphrosyne Georgulas, la créatrice de Synie’s cupcakes, qui a donné son surnom à sa boutique. Premier traiteur de cupcakes parisien, Synie a d’abord été juriste avant de se reconvertir dans la gestion d’un complexe hôtelier de luxe en Tanzanie. Passionnée de cuisine depuis sa plus tendre enfance – son premier souvenir culinaire remonte à l’âge de quatre ans –, elle rentre en France pour se perfectionner en pâtisserie avant de devenir chef à domicile. Ses clients tombent rapidement sous le charme de ses mini-cupcakes qu’elle propose en bouchées apéritives version salée ou en mignardises sucrées en fin de repas. Ce succès la convainc d’ouvrir sa propre boutique en septembre 2009, à deux pas du Bon Marché. Dans une ambiance très girly, on admire ces gâteaux moelleux et leur glaçage indispensable, présentés
dans une petite tasse de couleur, tous plus appétissants les uns que les autres. Et on n’y résiste pas ! D’autant que Synie a su apporter une french touch, proposant des cupcakes tout chocolat, au caramel et à la fleur de sel, au citron et au jasmin… Déclinés en deux tailles, classique et mini, sucrés ou salés, les cupcakes sont confectionnés avec des produits frais et naturels : œufs de poules élevées en liberté, légumes et fruits de saison, préparation sur place sans congélation. À déguster autour d’un thé ou à emporter, les cupcakes sont également disponibles sur commande. Couleurs de glaçage, décors, écritures ou impressions cosmétiques, Synie les personnalise selon vos envies et pour toutes les occasions. Des créations originales à croquer ! Les prix : 3,25 euros en moyenne pour un cupcake classique et 12,50 euros pour une boîte de 12 mini-cupcakes. Pour ajouter un message, comptez 20 centimes de plus et 1,40 euro pour une image. Mais chut ! On ne vous en dit pas plus.
Synie’s cupcakes 23, rue de l’Abbé-Grégoire 6e Tél. : 01 45 44 54 23 - www.syniescupcakes.com avril 2011 |
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le Bon art texte Baptiste Piroja / photo j. manoukian - Façade de l’Hôtel Biron - Auguste Rodin, Le Penseur 1882
Le musée Rodin un jardin au cŒur de paris
Si l’actualité artistique se consacre à l’œuvre sans pareil de Claude Monet, c’est sans doute avec la volonté de célébrer un grand maître qui bouleversa le champ esthétique de la fin du XIXe…
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ais cette période n’est pas sans rappeler un autre révolutionnaire et proche de l’impressionniste : le sculpteur Auguste Rodin, qui ne mérite pas moins d’éloges. De manière évidente, son œuvre nécessite un lieu à la mesure de sa richesse et de son opulence. L’hôtel Biron, fort de ses nombreux atouts est donc devenu l’endroit idéal depuis 1916, date à laquelle l’artiste décide de créer le musée. En plus de proposer aux visiteurs 6 500 dessins, esquisses, sculptures en bronze, en terre cuite ou en marbre produites par Rodin, l’hôtel Biron retranscrit fidèlement l’antre du sculpteur. Lorsque l’on pénètre dans le musée, c’est chez Auguste Rodin lui-même que l’on entre. Et c’est bien cette spécificité du lieu qui lui procure une atmosphère d’intempora16 —
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lité. Le mobilier, l’agencement des jardins ou encore la présentation de pièces de plusieurs autres artistes sont issus des décisions de notre hôte. On retrouve une salle où gisent exclusivement des sculptures de Camille Claudel, son amante. Elles confèrent, avec les statues antiques provenant des collections de Rodin, un regard sur sa vie, qui nous entraîne à apprécier la destinée d’un esthète en harmonie avec la dimension tangible du parcours. En atteste la galerie des marbres, laquelle nous plonge directement dans le travail du démiurge car elle dévoile des statues demeurées encore inachevées. À l’image des libertés entreprises par le créateur à l’encontre des codes académiques, le musée Rodin fait preuve de flexibilité à l’égard de ses visiteurs. Nous devenons flâneurs tant dans l’hôtel Biron que dans le paisible jardin où quelques œuvres monumentales trônent. Parmi elles, Le Penseur y occupe une place essentielle. Un homme de bronze de 2 mètres de hauteur s’élève et bien qu’il soit sculpté tel un solitaire évoquant le dilemme ou la réflexion qui s’enfonce dans les tréfonds de l’âme, cette
œuvre devait au départ représenter Dante à l’occasion de l’érection d’un portail basé sur le thème de La Divine Comédie du poète italien. Néanmoins, elle reste l’un des projets les plus représentatifs du travail de Rodin par la souplesse des formes et la puissante vitalité qui s’y dégage. En face, un monument témoigne de la gloire acquise par le maître lors de sa carrière car La Porte de l’Enfer a été commencée en 1880 après la commande de la direction des Beaux-Arts. En effet, une fois la reconnaissance acquise, les demandes de pièces prestigieuses et de représentations de figures mondaines augmentèrent (dont quelques-unes sont exposées). Cette porte renvoie inévitablement à la Porte
du Paradis à Florence et au Jugement dernier de Michel-Ange de la chapelle Sixtine. Enfin, le Monument à Balzac et le Monument aux Bourgeois de Calais prouvent l’exceptionnel altruisme de Rodin, homme penché sur le passé… mais terriblement novateur en son temps !
Musée Rodin
79, rue de Varenne 7e Tél. : 01 44 18 61 10 - www.musee-rodin.fr avril 2011 |
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le bon arrière texte Sonia Pavlik / photo brigitte enguerand
Le Théâtre du Vieux-Colombier Salle de la Comédie-Française, le Vieux-Colombier est un lieu important de l’histoire du théâtre sous le patronage de son doux oiseau blanc.
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n septembre 1913, fleurissent des affiches dans les rues de Paris lançant un appel à la jeunesse, au public lettré et à tous ceux qui se sentent concernés « pour soutenir une entreprise qui s’imposera par le bon marché de ses spectacles, par leur variété, la qualité de leur interprétation et de leur mise en scène. » Il est signé par la direction du théâtre du Vieux-Colombier qui ouvrira ses portes un mois plus tard. Ce manifeste porte les vœux de Jacques Copeau, qui a quitté la NRF pour se consacrer à sa nouvelle mission : rénover le théâtre français depuis la mise en scène jusqu’au jeu de l’acteur, en passant par le texte dramatique. « Pour l’œuvre nouvelle, qu’on nous laisse un tréteau nu », telle est sa célèbre devise. Entouré de Jean Schlumberger, d’André Gide, de Louis Jouvet et de Charles Dullin entre autres, Copeau alterne pièces classiques (Molière, Shakespeare…) et textes contemporains, comme L’échange de Claudel, des pièces de Vildrac, de Romains ou de Martin du Gard. Pendant la guerre, le théâtre se délocalise de 1917 à 1919 à New York, Copeau étant chargé par l’état de promouvoir la culture française sur le sol américain. à son retour, il fonde une école avant
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de se retirer en 1924 en Bourgogne pour une nouvelle aventure avec la troupe des Copiaus. Clin d’œil à notre époque, il administrera la salle historique de la Comédie-Française, place Colette, en 1940. Après son départ, l’histoire du théâtre continue de se mêler à celle de l’avant-garde artistique. Sous la direction de Jean Tedesco (1924-1934), le théâtre fait du cinéma son allié en projetant de nombreux films, notamment ceux de Jean Renoir. Dans les années 1940, la salle abrite les premiers pas sur les planches des auteurs existentialistes (création de Huis Clos en 1944) tandis que sa cave accueille Boris Vian, Sydney Bechet et les musiciens jazz de La NouvelleOrléans. Dans les années 1960, le théâtre d’art et d’innovation laisse également place à la chanson : le Living Théâtre y côtoie les tours de chant de Léo Ferré ou de Catherine Sauvage. Fermé en 1971, le théâtre retrouve depuis 1993 un nouveau souffle au sein de la Comédie-Française.
Théâtre du Vieux-Colombier
21, rue du Vieux-Colombier 6e Tél. : 01 44 39 87 00/01 www.lacomediefrancaise.fr
le bon écolo texte Sonia Pavlik / photo dr
my sweet bio au paradis bio
à quelques pas du métro Odéon, les mamans nature et leurs enfants ont gagné leur paradis depuis l’ouverture de My sweet Bio. Vêtements, meubles, cosmétiques… On y trouve tout le nécessaire pour accueillir sa maternité avec de bons produits beaux et écolos. L’aventure de Camille Fleck, la créatrice, a commencé en 2006 avec un site de vente par internet de produits certifiés bio pour toute la famille. Agrémenté d’un blog donnant des conseils de saison, des bons points ou des astuces, le site garantit qualité et authenticité : « Si ce n’est pas bio, ce n’est pas ici ! » Inaugurée en mars dernier, la boutique My sweet Bio a déjà conquis le cœur des mamans et de la presse en proposant de nombreux articles qui allient l’utile à l’agréable. L’exigence du bio sans concession reste toujours identique. La jolie devanture aux teintes d’un doux pastel abrite tout le nécessaire pour accompagner les mamans des premiers mois de grossesse à l’allaitement, et plus tard encore. On craque d’emblée pour les petits vêtements d’enfants designés par Camille Fleck elle-même, bloomers à 21 euros, bavoirs fleuris à 17 euros, blouses à 48 euros ou pantalons en coton toujours entièrement biologique. La créatrice laisse également la part belle à
d’autres marques pour un bébé élégant en toute circonstance comme La Queue du Chat, Lucien Zazou ou Serendipity. On y trouve aussi des accessoires fort utiles dans le quotidien comme des couches, des biberons, des tétines… Et des meubles de la marque Non Jetable ou Nonah, tout en bois : table de nuit ou à plateau coulissant, chaise, coffre à jouets, bibliothèque modulaire. Et quand bébé aura grandi, on lui offrira peut-être un joli cartable Coq en Pâte pour lui ôter l’envie de faire l’école buissonnière ou de jolis jouets en crochets d’Anne-Claire Petit. Pour les mamans, le magasin propose des pièces rares : des vêtements spécialement conçus pour l’allaitement de la marque Boob, ou encore des collants spécial grossesse de Lucien Zazou. On découvre aussi qu’il existe des produits cosmétiques destinés aux femmes enceintes comme la gamme Beginning by MacLaren ou Erbaviva. Enfin, on apprend que la boutique cache à l’étage un espace de soins où les mamans peuvent recevoir des massages et des soins prénataux. Un petit coin de douceur.
My Sweet Bio
8, rue de l’Odéon 6e Tél. : 01 43 26 39 60 - www.mysweetbio.fr avril 2011 |
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le bon homme texte Laure de Régloix / photo dr
Laurent Dubois un garçon plein d'avenir Du haut de ses 20 ans, Laurent Dubois est le plus jeune antiquaire de la capitale. Retour sur le parcours d’un pur produit de SaintGermain-des-Prés, biberonné aux arts décoratifs depuis sa plus tendre enfance.
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lors que la mode est à l’art contemporain show off, il se passionne pour les objets d’art des années 1930 à 1970. Une spécialité qui intrigue et force le respect.
chand installé rue de Lille depuis près de 30 ans. Après quelques mois passés dans une école d’art, le jeune homme réalise qu’il a, à la maison, le meilleur des profs. En effet, son antiquaire de père le traîne à Drouot et aux Puces depuis son plus jeune âge. Afin d’éduquer au mieux son œil, Laurent Dubois est tour à tour secrétaire, photographe et marchand pour la galerie du pater. Il effectue ensuite plusieurs stages, en particulier à la galerie Jacques Lacoste. Après toutes ces années d’observation, comment ne pas sauter sur l’occasion lorsqu’un bail commercial « abordable » se libère rue des Saints-Pères ? « Je n’avais pas prévu d’être galeriste à 19 ans mais je devais saisir cette opportunité ». Cette déclaration en dit long sur sa détermination.
Inaugurée à l’été 2009, la galerie Laurent Dubois est nichée dans la jolie cour d’un immeuble haussmannien au cœur du prestigieux Carré Rive Gauche, le quartier des marchands et collectionneurs. Calme et sérénité règnent dans le lieu que le jeune connaisseur au goût très sûr dit avoir je suis un peu le petit Malgré son appréhenconçu comme un chouchou du quartier. sion, le benjamin des appartement. Entre galeristes est tout de les meubles des mysuite accueilli par les thiques Garouste & Bonetti, les délicates cé- briscards du Carré Rive Gauche. « Au départ, ramiques de Jean Besnard et les luminaires j’ai pensé que les clients et les marchands ne me élancés d’Agostini, il se sent chez lui. Mais prendraient pas au sérieux, mais au final, j’ai incomment est-il arrivé jusqu’ici ? trigué tout le monde et mon jeune âge m’a servi. Maintenant, je suis un peu le petit chouchou du Le bac en poche, Laurent Dubois se décide à quartier. » Conscient de la chance d’avoir été marcher sur les pas de son père, éminent mar- introduit dans la fosse aux lions par un père
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respecté de tous, ce sympathique jeune homme déclare cependant que tout n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît : « Travailler 24/24 avec des gens de plus de 50 ans n’est pas toujours facile à assumer. En plus, quand on est fils de, il faut être à la hauteur. On m’attend au tournant. » Malgré sa bouille juvénile, Laurent Dubois impressionne par sa connaissance des ficelles du métier, « celles que l’on ne vous apprend pas à l’école », ajoute-t-il dans un sourire. Non sans assurance, il lance : « Quand on sait acheter, on sait vendre. » Baigné depuis toujours dans les arts décoratifs français du début du XXe siècle, il n’exclut pas de changer de vie dans quelques années et d’ouvrir une galerie de design contemporain à Londres. Son rêve ? Dé-
nicher un designer génial. Mais pour l’instant pas question de quitter le Carré sauf peut-être pour exposer au Pavillon des Arts et du Design (PAD) de New York en fin d’année. En attendant, il participe cette année au PAD de Paris et y présente ses plus belles pièces, du Jean Royère, Roger-Tibier ou Félix Agostini. La valeur n’attend pas le nombre des années.
Galerie L.D.
7, rue des Saints-Pères 6e
SES ADRESSES
Alain Fradin 13, rue de Lille 7e Jacques Lacoste 12, rue de Seine 6e
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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier
Par Julie Chaux
Par Virginie Fauconnier
Anne Willi
Ciao Bella by Zef
La collection Anne Willi s’adresse tout particulièrement aux femmes qui savent allier élégance et volupté, sans en faire trop.
Chic italien et pop 80’s : voici comment résumer en quelques mots l’ambiance de la boutique Ciao Bella qui a ouvert depuis décembre dans le 7e.
Aux femmes conscientes que la séduction ne se suffit pas d’un décolleté plongeant, y préférant celle, plus fatale, d’un détail qui cache et laisse entrevoir à la fois, valorisant leur véritable personnalité. Sous des dehors faussement classiques, les vêtements proposés sont au service de la sensualité, mot d’ordre de la marque. Ils habillent des femmes indépendantes, affranchies des tendances, épanouies dans leur propre style. Originalité : nombre de modèles sont déclinés dans différentes matières, donnant chacune un tombé particulier, donc pas le même vêtement, et pas destiné à la même femme. Idem concernant les couleurs : tantôt sobres, tantôt vives comme ce bleu qu’affectionne la créatrice. On trouve aussi des imprimés, comme ce liberty anglais, des textures telles que le crêpe, la soie ou le cachemire. Et toujours ce sens du détail qui fait la subtilité de ses silhouettes : un bouton boule retenant une fente dans le dos d’une blouse, une robe aux liens discrets, une jupe en viscose cousue à l’envers de façon à ce que les jambes profitent de sa douceur… Divin !
Ce concept-store entièrement dédié aux jeunes filles est présenté comme un boudoir où il fait bon se retrouver entre copines pour y acheter des gloss, des limes, des tee-shirts directement arrivés de NYC et autres accessoires irrésistibles. En un mot, tout ce que Marie de Andreis, la créatrice, a pu chiner ici et là. La boutique se divise en plusieurs espaces dont une véritable chambre de jeune fille, c’est girly à souhait et il est certain que les teenagers vont rapidement faire de cette boutique THE place to be. D’autant plus qu’on peut non seulement y trouver mille et uns gadgets mais aussi les pièces phares de la collection Zef, qui surfe cet été sur la tendance romantique-bohème. Et ce n’est pas tout. Ciao Bella, voulant proposer à ses clientes des modèles qu’elles ne retrouveront pas partout, organisera de nombreux partenariats avec leurs marques fétiches, de Cheap Monday à Minnetonka en passant par Hunter ou même Nike. Si Marie de Andreis a choisi ce quartier, c’est parce que ce genre de concept-store n’existait pas rive gauche et qu’il y avait une vraie demande de la part des jeunes filles en fleurs…
L’absolue féminité
Boutique Anne Willi Saint-Germain-des-Prés 20, rue de l’Odéon 6e Tél. : 01 43 29 55 82 - www.annewilli.com 22 —
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chic italien et pop 80’s
Ciao Bella by Zef 14, rue du Pré-aux-Clercs 7e
© Jérôme d’Almeida
les bons shops
Par Juliette Couderc
La Belle Juliette Luxe, calme et volupté
Décidément le quartier de Saint-Germain-desPrés ne cesse de regorger de petits trésors. Au 92 de la rue du Cherche-Midi se dévoile discrètement l’hôtel La Belle Juliette, petit bijou en la matière et nouveau lieu tendance. Oui, vos nuits ne seront plus jamais les mêmes… Laissé à l’abandon pendant des années, cet hôtel 4 étoiles naquit de ses cendres en octobre dernier grâce à Corinne et Pascal Moncelli, ses deux nouveaux (et heureux) propriétaires. Leur principale source d’inspiration : l’insolente et intellectuelle Juliette Récamier (1777-1849), surnommée la Belle Juliette. Les salons littéraires qu’elle tient jusqu’à sa mort, à 72 ans, firent sa réputation de femme de tête et mieux encore, d’esprit. En plus, évidemment, d’être d’une beauté fatale, qui fit tourner la tête à plus d’un… L’égérie de Chateaubriand et de Benjamin Constant était réputée pour son art de recevoir et ses mondanités, et chaque chambre était soigneusement dédiée à ses amis proches. Tout un art de recevoir. À l’image de cette figure historique, les murs de l’hôtel sont fidèles à l’ambiance cosy et accueillante qui régnait jadis grâce au beau travail réalisé par l’architecte Vincent Bastie et la décoratrice Anne Gelbard, diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Reine de la home couture, elle propose une sélection des plus raffinées de papiers
peints, tissus et coussins aux couleurs douces et exquises. Ici, l’objectif est que le propriétaire éphémère de la chambre y ressente l’élégance, mais également un savoir-vivre basé sur la convivialité et le confort. On apprécie particulièrement les petites touches de glamour comme les beaux pots de fleurs disposés dans chaque chambre, les téléphones et les photos d’époque, jolis clins d’œil rétros. Le salon littéraire de la belle s’est réincarné en bar : le Talma, où des manifestations culturelles se dérouleront pour rendre le moment de détente plus délicieux. Plus moderne, la présence d’un spa bio, on ne peut plus ressourçant, est également prévue… Quoi de mieux qu’une bouffée zen d’oxygène dans un monde qui va trop vite ? Bref, La Belle Juliette, ce n’est que du bonheur. Un bonheur allié au luxe, au calme et à la volupté !
La Belle Juliette 92, rue du Cherche-Midi 6e Tél. : 01 42 22 97 40 reservation@labellejuliette.com www.hotel-belle-juliette-paris.com avril 2011 |
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la bonne créatrice texte et photo denys beaumatin
CHRISTINE LAABAN
un chic mythique et déluré
Happé par les splendeurs de Babylone, ville antique de Mésopotamie, qui se situe aujourd’hui en Irak, au sud de l’actuelle Bagdad, par mes lectures L’histoire Commence à Sumer de Noah Kramer, et mes visites au Musée du Louvre, département assyriologie, c’est naturellement que j’ouvris la porte de Babylone Paris pour en savoir plus.
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crée babylone en 1986 et j’ai beaucoup travaillé par la suite avec Jean–Paul Gaultier, Paco Rabanne, Rochas, Lagerfeld… Pourquoi avoir choisi nom de Babylone ? L’histoire de la princesse Sémiramis, fondatrice selon la légende de Babylone et des fameux jardin suspendus, qui adorait les bijoux m’a propulsé dans cette aventure. Et puis, j’adore la musique, la mélodie du nom Babylone. Réinterpréter le mythe babylonien à travers sa beauté, son luxe, son opulence m’a semblé être une évidence.
hristine Laaban, héritière du mythe, discrète, avenante, un œil serti dans le cristal, nous embaume silencieusement de son univers délicat J’adore les femmes et soyeux. Au pays des mille et une création qui ont cette touche de Comment réinterintemporelles, elle folie ou d’excentricité prète-t-on le mythe ? nous invite à décrypEn étant ancrée dans ter, à célébrer les secrets de son succès. son époque. Avoir une vision contemporaine du mythe. Des courants comme le cubisme, Votre histoire. l’orientalisme où des artistes majeurs comme J’ai suivi des cours au studio Berceau. J’ai tou- Baudelaire, Dali, Cocteau sont une source jours travaillé dans la mode, je m’occupais de d’inspiration. créateurs, j’étais attachée de presse. J’aimais beaucoup la mode, mais je ne trouvais pas d’ A quoi reconnaît-on la femme Babylone ? accessoires qui me convenaient. J’ai commencé La femme Babylone est décontractée et chic en à faire des bijoux chez moi et j’ai eu la chance même temps. Elle a une certaine élégance, rede trouver un local rue Michel le Comte. J’ai lâchée, une vraie personnalité. Babylone Paris 24 —
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par ses bijoux conforte, accentue la personnalité, le style d’une femme. Elle révèle aussi une fougue, une folie positive. Vous pensez à quelle femme en particulier ? J’adore les femmes qui ont cette touche de folie ou d’excentricité, les accessoires et en particulier les bijoux sont un bon moyen de dégager cet univers. Peggy Guggenheim, la célèbre mécène, collectionneuse d’art moderne et galeriste, qui avait des tenues extravagantes. Schiaparelli, la créatrice de mode italienne, inventrice du rose shocking, avait aussi cette audace chic et colorée. Plus récemment, Madonna, sous la collection de Jean-Paul Gaultier ou Juliette Binoche ont porté nos créations. Vos bijoux emblématiques. J’utilise toute sorte de métal avec des couleurs très différentes. Je travaille beaucoup sur la
matière, la forme : l’or, le laiton, le bronze, l’argent… Une fois que j’ai la couleur et le métal je m’invente des scénarios. La côte de maille est la création caractéristique de Babylone Paris, j’aime l’idée de voir le métal se mouvoir tel un tissu. Les tarifs : boucle d’oreille (de 35 à 100 euros) collier (de 70 à 150 euros), éditions limitées (200 euros), bracelet (de 35 à 100 euros). Être ou Paraître ? Le bijou est une seconde peau. Il est important que le paraître corresponde à son être. C’est le secret de l’harmonie.
Babylone Paris
22, rue du Vieux Colombier 6e Tél : 01 42 84 09 41
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les bons p'tits diables texte sabine cassel / photo michel sedan / illustration florence lafragette
Lili à l'école
Confessions d'une petite fée Lili est une jolie petite fille de 7 ans aux yeux malicieux et qui s’illuminent quand elle parle de son école dans le 20e, elle est en CM1.
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imes-tu ton école ? Lili : Oh oui, j’aime mon école, car j’ai retrouvé tous mes copains de la maternelle. Et on a une très longue récré pour jouer après la cantine. Ta maîtresse, tu la trouves comment ? Lili : Elle nous fait travailler en rigolant, je veux dire on travaille quand même mais on s’amuse aussi. Elle nous prête des BD, on garde la BD deux jours et ensuite on la rapporte à l’école. On a aussi deux mascottes qui sont des peluches et si on travaille bien et qu’on est gentil en classe elle nous prête la mascotte pour quelques jours. Elle nous distribue des bons points et si on en a dix, on gagne une image. Moi j’ai déjà sept bons points. 26 —
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C’est pour vous motiver ? Lili : ça veut dire quoi motiver ? Cela veut dire que ça te donne envie de bien faire. Tu es assise à côté d’une copine en classe ? Lili : Non je suis à côté de Nicolas qui est nul !! Il n’aime pas lire. La 1re de la classe, elle est assise à côté du dernier de la classe, et moi je suis à côté du 2e plus nul. Un jour sur deux, je lui copie son agenda, mais même quand il recopie il fait des fautes ! Tu changeras d’école pour aller au collège ? Lili : Je n’ai pas envie de changer d’école, j’aimerais rester dans mon école jusqu’au bac.
Mot difficile du mois MOTIVER : Les raisons qui poussent à agir.
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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique
le Bonbon
au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
retrouvez encore plus de bons plans sur
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Š Sacha HÊron
le poème est bon texte et photo Eugénie Blanche
Le club des poètes
amis de la poésie, bonsoir ! Il y a de ces endroits où sitôt la porte passée, le temps s’arrête, se suspend. Tranquillement. Paisiblement. « La vie est un songe », a écrit le dramaturge et poète Calderon. Le club des poètes en est un autre.
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es années qu’en longeant la rue de Bourgogne, j’étais intriguée par cette curieuse façade, à l’entrée massive et fermée. Et c’est seulement ce soir que j’ose y pénétrer… Tout commence par les trois coups sur la porte en bois. Le judas grillagé coulisse puis se referme laissant entrevoir une paire d’yeux. La porte s’ouvre nous offrant la perspective d’une vaste salle aux murs ocre vieillis et aux tables en bois disséminées. Quelques verres de vin posés ça et là. Un chat noir et blanc qui se ballade de table en table, des monticules de recueils de poésie sur les étagères, et une impression soudaine d’ailleurs, d’auberge des temps anciens. Créé en 1961 par Jean-Pierre Rosnay, prolixe poète du XXe siècle, le club des poètes est unique en son genre, lieu d’échange où les 30 —
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grands noms de la poésie (d’Aragon, à St John Perse) rencontraient passionnés ou simples amoureux des mots, venus du monde entier. « J’ai entrepris de rendre la poésie contagieuse et inévitable » disait-il. Voilà près de 50 ans que la contagion poétique opère dans ce cabinet de curiosité exceptionnel, en plein Paris. Il y a deux ans, Jean Pierre Rosnay s’en est allé, laissant derrière lui son épitaphe : « Rien n'est plus urgent que la vie. La vie qui fuit entre nos doigts. » C’est son fils Blaise qui a repris les clefs, prenant soin de garder l’esprit de cet endroit rare : « Tout est resté tel quel afin de perpétuer la tradition, de faire régner l’âme de celui qui est à l’origine de ce lieu plein d’histoires. » Pull en laine et bouteille de vin rouge à la main, le voilà qui passe de table en table pour discuter avec les habitués, et découvrir les nouveaux venus de son assemblée. Au club des poètes, on peut venir y dîner de plats maison, y prendre un verre, mais c’est surtout pour écouter ou réciter que l’on vient. Passionné ou intrigué, mais toujours avec une curiosité expliquée.
« Ce n’est pas un lieu de spectacle, mais plutôt un lieu de sensibilité, de vie et d’improvisation », rappelle Blaise, qui souhaite que l’humanité du lieu soit préservée. 22h, les lumières s’éteignent, et c’est sous la lueur d’une simple bougie qu’il introduit la soirée par un poème d’Alfred de Vigny. Silence recueilli, plus un bruit, et le goût du vin rouge amer se mêle au murmure poétique « Rien ne bruissait donc …* » Les vers des plus grands se succèdent : Anna de Noailles, Verlaine, Victor Hugo, Aragon et les yeux d’Elsa bien sûr, et puis, silence… «Donne-moi une idée, Maman ! », demande Blaise à sa mère, celle qui fut la muse de Jean-
Pierre Rosnay, Tsou l’égyptienne, qui reprend alors les paroles de Robert Desnos et ses Hommes du petit matin. Quant à moi, je suis déjà loin…
Club des poètes
30, rue de Bourgogne 7e Tél. : 01 47 05 06 03 - www.poesie.net Les mardis, vendredis et samedis. Dîner à partir de 20h, poésie à partir de 22h. * Extrait de La mort du loup
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles EXPOSITIONS Du 5 avril au 24 juillet Dogon au musée du quai Branly. L’art des Dogon du Mali est l’un des plus connus parmi les œuvres issues des cultures d’Afrique. L’exposition du quai Branly
présente 330 œuvres remontant jusqu’au Xe siècle, ainsi que des pièces cultuelles et du quotidien de l’époque. à voir absolument ! 37, quai Branly 7e Du 7 avril au 21 mai Anonyme de Frédérique Lucien à la galerie Jean Fournier, 22, rue du Bac 7e. Ensemble d’œuvres récentes travaillées au fusain sur papier ainsi que des céramiques inédites réalisées à la Manufacture nationale de Sèvres en 2010. Vernissage le 7 avril de 18h30 à 20h30. Du 19 au 30 avril Exposition de peintures d'Eliora Bousquet à la galerie Mona Lisa, 32, rue de Varenne 7e. Vernissage le jeudi 21 avril, de 18h00 à 20h30 Du 29 mars au 7 mai Les Poissons
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d'avril à la galerie Chinart, 6, rue Mayet 6e. Figurant parmi les huit symboles bouddhistes, le poisson représente la liberté de corps et d’esprit. Les photographies de Hu Jiadi sont des variations autour de la carpe chinoise Yu. © Hu Jiadi Jusqu’au 18 avril 2011 Photographies de l’Expo universelle de Shanghai 2010 au Centre culturel de Chine, 1, boulevard de la Tour-Maubourg 7e. Le Centre culturel chinois relaye les plus beaux moments de l’Expo universelle de l’année dernière en présentant le travail des photographes de la ville de Shanghai autour de quatre thématiques : L’Expo de contemplation et d’admiration, L’Expo de spectacles et de savourement, L’Expo d’élégance et de souvenir, L’harmonie de toi et moi. Du 24 mars au 28 mai L’enfer, c’est les autres de Pietro Ruffo à la galerie Di Meo, 9, rue des Beaux-Arts 6e. Du 18 mars au 7 mai Agence nationale de récit évasif de Jean-Luc André à la galerie Lara Vincy, 47, rue de Seine Paris 7e. Vernissage le 17 mars à partir de 18h. Jusqu’au 29 avril Dominique Moreau à l'Artus Hôtel, 34, rue de Buci 6e. CONCERTS Le 1er avril à 12h15 Les Concerts de Midi : Voyage au centre de l’Europe. Conférence-Concert présentée par JeanPierre Bartoli, avec du Liszt, du Stravinski, du Bartók, du Brahms… Université de Panthéon-Assas, 92, rue d’Assas, 6e. Les 8 et 9 avril à 20h45 Philippe Thomas au Pavé d’Orsay, 48, rue de Lille 7e. Concert rock-folk.
le bon agenda THÉÂTRE Jusqu’au 2 avril Dionysie Festival de théâtre antique, présentant de la poésie, du théâtre, de la musique, de la danse… En hommage à Jacqueline de Romilly. Mis en scène par Philippe Brunet. Réfectoire des Cordeliers, 15, rue de l’école de Médecine 6e. Jusqu’au 23 avril Mademoiselle Frankenstein au théâtre du Lucernaire. De Thierry Debroux, mise en scène par Georges Guerreiro. Avec Frédéric Landenberg et Aline Gampert. Par une nuit d’orage en 1816, Mary Shelley, âgée seulement de 19 ans, imagine le personnage de Frankenstein. Quelques années plus tard, Mary Shelley est séquestrée par un certain Lazzaro Spallanzani, qui veut savoir comment elle a pu inventer un tel récit. Jusqu’au 21 mai La Maison, d’après La Vie matérielle de Marguerite Duras. Mise en scène de Jeanne Champagne. Avec Tania Torrens au théâtre du Lucernaire.
par les peintres. Pour les 5-7 ans au musée d’Orsay, 1, rue de la Légion-d’Honneur 7e. cinéma/shopping Le samedi 2 avril Le génocide arménien, film de Laurence Jourdan à la Pagode, 57 bis, rue de Babylone Paris 7e. Le rendez-vous Ciné-Histoire a lieu chaque premier samedi du mois à 10h30 jusqu’à mai. Le film de Laurence Jourdan sera suivi d’un court-métrage, Chienne d’histoire, de Serge Avedikian. American Vintage La marque la plus confortable du moment vient de s’installer dans le 6e. Créée en 2005, American Vintage s’offre 72 m2 d’espace mixant bois et béton avec simplicité et harmonie.
enfant Du 9 avril au 14 juin La Sorcière du placard aux balais au théâtre du Lucernaire. Les mercredis et samedis à 15h, et du mardi au samedi pendant les vacances scolaires de Pâques. Le 22 avril à 15h00 à dévorer des yeux, atelier sur la découverte des aliments vus
28, rue Saint-Sulpice 6e. Princesse Tam-Tam Installée dans 60 m2, servie par des projections vidéos autant que par ses dessous affriolants, Princesse Tam-Tam y propose aussi en exclusivité une collection capsule de culottes et bodies en édition limitée… 4, rue de Sèvres 6e.
les bonnes adresses
1/ Le Aat
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 48 26 92 12 seina@lebonbon.fr
5/ har ry c o v e r
5, rue Rousselet 7
133, rue Saint-Dominique - 208, rue de Grenelle
Tél. : 01 47 34 47 06
36, rue de Bourgogne 7e - Tél. : 01 53 59 94 42
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2/ s eq uo ia
6/ L'ate li e r d e s gâteaux
13, rue Dupont-des-Loges 7
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23, rue de l'Abbé-Grégoire 6e
Tél. : 01 45 55 20 44
Tél. : 01 42 84 19 05
3/ le s éto i le s d u r e x
7/ CAVIAR latian
Musée interactif du cinéma
68, rue de Sèvres 7e
1, boulevard Poissonnière 2e
Tél. : O1 45 67 04 59
4/ HD D i n e r
8/ Le s To i le s d u S o le i l
25, rue Francisque-Gay 6 Tél. : 01 43 29 67 07
e
101, rue du Bac 7e Tél. : 01 46 33 00 16
Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.
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