Paris 8eme - 16eme - le bonbon 03/2011

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Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Mademoiselle Pauline pauline@lebonbon.fr Stagiaires Valentine et Justine Secrétaire de rédaction Anne-Charlotte Anris Rédaction Stéphane Aubry, Marie Bédouet Marie Castagniccia, Caroline Delaunay Julie Dubois, Mélanie Duault Margaux Dehry, Julie Falcoz Caroline Jolivet, Bulle Solvet Photographes élodie Daguin, Mélanie Duault Margaux Dehry, Benjamin Hoffman Guillaume Levilly, Lisa Lesourd Franck Pech, Daniel Pieruzzini Gilles Jacob Maquette Emmanuelle Labouré Illustrateurs Guillaume Ponsin, Paulina Leonor Styliste Anthony Watson Remerciements Aux bonnes rencontres ! Chef de pub Nicolas Pessy nicolas.pessy@lebonbon.fr 06 12 63 21 36 Grands comptes & Site internet Matthieu Lesne 06 50 71 92 71 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution

édito “bon”jour

C’est toujours émouvant la création d’une revue, la création tout court d’ailleurs… Incertain, passionnant, palpitant, une aventure à part entière. Alors voilà, j’ai le plaisir de vous annoncer, au nom de toute l’équipe, la naissance du Bonbon 8e -16e. Le Bonbon dèjà présent depuis plus de 2 ans dans le 1er, 2e, 3e 4e, 6-7e,10-11e , 17e, 18e, 19-20e Le Bonbon a pour mission de créer un lien, une proximité entre vous et les commerçants du quartier, qui animent et donnent de la vie à notre petit “village“. Au travers d’un vrai contenu journalistique dans lequel vous découvrirez toutes les facettes de notre cher quartier, le Bonbon entend favoriser les échanges, en proposant un système de bons de réduction prédécoupés : les Bonbons. En les remettant à vos commerçants préférés, vous bénéficierez ainsi de remises incitatives. Ces petits Bonbons, ludiques et amusants, sont tout autant une réponse à la crise du pouvoir d’achat qu’un moyen pour nos commerçants de continuer à apporter un supplément d’âme à notre environnement. Une façon de mettre en avant, très simplement, l’échange, l’ouverture, les rencontres… Le Bonbon sera disponible chez tous vos commerçants. Le Bonbon est votre magazine gratuit et mensuel. C’est pourquoi nous comptons également sur vous pour nous écrire et nous proposer toute contribution susceptible de le faire évoluer : hello@lebonbon.fr Amicalement,

Jacques de la Chaise RÉGIE PUBLICITAIRE 06 12 63 21 36 pub@lebonbon.fr mars 2011 |

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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons

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Description

Le type de commerce

Coordonnées

Adresse et téléphone

Spécialités culinaires du Sud-Ouest 29, rue de l’Arcade 8e Tél. : 01 42 65 43 68 restoparis8@orange.fr


sommaire miam miam !

Page 6. antoine

rondeau

Page 34. frédéric

ittah

Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look

Page 10. nicoletta

Page . 38. l'équipe

nebout

Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bon Livre Page 24. Le Bon Moment Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. La Bonne Parisienne Page 33. Le Bon Écolo

Page 14. camille

lalos

Page 44. lilianne

hanou

Page 34. La Bonne Femme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda mars 2011 |

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le Bon Timing les événements à ne pas manquer Anticodes

danse

Désirs Découflé

© Antoine Poupel

© DR

festival

Cette revue ne serait pas aussi excitante sans Philippe Decouflé, projeté directeur artistique du Crazy Horse en 2008 et metteur en scène de Désirs. Il maîtrise tous les codes de la revue nue chic : la danse, les tableaux, la musique, le costume et les corps. Le Crazy vivrait-il son ère effervescente ? Jusqu'au 31 mars Crazy Horse 12, avenue George-V 8e Tél. : 01 47 23 32 32 - www.lecrazyhorseparis.com

vernissage

Photos graffitis

exposition

Où sont passés les trucs ?

© DR © DR

Anticodes, c'est la deuxième édition d'un festival de création itinérant proposant une foultitude de rencontres théâtrales, de danses et de performances, ou comment le langage de l'art contemporain peut s'offrir un tête-à-tête avec le grand public. Les festivités commencent à Paris, courez-y ! Du 3 au 12 mars Théâtre National de Chaillot 1, place du Trocadéro 16e Tél. : 01 53 65 30 00 – www.theatre-chaillot.fr

Une sélection de 25 photos graffitis et un vernissage le 23 mars à 18h à ne manquer sous aucun prétexte. Son atelier déborde de collages, photos, peintures et d'autres curiosités que je vous laisse repérer… À découvrir pour les esthètes en mal d'art et de découvertes. Vernissage le 23 mars à 18h Atelier Camille Lalos, 2, rue Henri-Heine 16e Tél. : 01 45 27 03 53 - www.camillelalos.com

Initié par le collectif parisien Microtruc, quelque chose de louche se passe au Jeu de Paume. Le collectif interroge les paradoxes de la géolocalisation en baladant des "trucs" de main en main et relaie leur trajectoire sur une carte en ligne ainsi que les récits souvent truculents des passeurs. Jusqu'au 9 mars Jeu de Paume 1, place de la Concorde 8e Tél. : 01 47 03 12 50 - www.jeudepaume.org mars 2011 |

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le Bon commerçant texte Marie Bédouet / photo Fabrice Berry

Antoine Rondeau

maître artisan "beauttier"

Le bouif de Nantes devenu Maître bottier des grands de ce monde. Quand le bel ouvrage et la maîtrise d’Art rencontrent le rock and roll !

I

l est des métiers comme des hommes où le savoir-être doit rencontrer le savoir-faire. La rencontre d’Antoine dans son élégante boutique fait partie de ces expériences qui marquent la curiosité. Le regard droit et brun, le sourire parcimonieux, la quarantaine sportive, le pectoral orgueilleux sous le cashmere marine, il ne laisse qu’entrevoir son originalité. Dès l’entrée, vous savez que vous êtes dans un endroit d’exception. Les chics Louboutin voisinent avec les Berlutti et copinent avec des Luchese et c’est AC/DC qui vous cueille très discrètement ! Mais qui est cet étonnant Maître Antoine ? Après un apprentissage de cordonnier comme on n’en fait plus, il arrive au 75, rue de Miromesnil il y a 25 ans maintenant. Il n’aurait pas parié sur une telle longévité dans un seul et même lieu. Aujourd’hui, il vous refait un soulier – comme il dit – à la

traditionnelle. Il coud, cloue et colle et fait revivre ces merveilles en quelques heures de boulot. « Il faut toujours travailler au top, toujours être en éveil, toujours dans le beau et tendre vers l’exceptionnel. Je fais un métier difficile mais la difficulté ne me fait pas peur ». Il dit travailler comme un fou, dix ou douze heures par jour, tout seul depuis quelques temps. Il veut être le seul responsable du travail qui sort de chez lui et avoue « je suis très exigeant ». Vous arrivez tôt le matin et le trouvez déjà à son établi, vous passez tard le soir il y est encore, six jours sur sept. Des distractions ? Du coup, là, il vous uppercut un sourire ; la boxe plusieurs fois par semaine, ses tatoo, sa Harley, sa femme et les copains ! Tout ça dans le désordre ! On m’avait parlé de ses tatoos, « des œuvres d’art », m’a dit une dame, « on les voit surtout aux beaux jours lorsqu’il est en chemisette ou en polo », me dit ce monsieur tout en me vantant la qualité de son travail et son prestige. Antoine confie qu’il n’a que de bons retours sur ses fameux tatoos. « Soit on ne me dit rien soit on les regarde comme un tableau. Je fais du bon boulot, c’est ce qui intéresse les clients du quartier et ceux mars 2011 |

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l’Atelier d’Antoine qui viennent de bien plus loin. Ils ont entendu parler de moi, ils ont vu mon blog et ils viennent pour la qualité de mon travail. Mes clients sont fidèles et ma clientèle est très large ; ça va de la secrétaire qui prend soin de ses souliers avec ses moyens modestes à des gens qui portent de très grandes marques. Vous savez, je suis de philosophie bouddhique alors … ». On ne l’aurait pas parié ! La renommée du gaillard a très largement dépassé ce quartier du 8e où on ne rigole pas avec la qualité : il est une référence que l’on se donne sous le mode de la confidence. On parle toutes les langues dans son antre et il compte dans ses habitués les grands qui font les mondes du spectacle, des affaires et de la politique et, comme il le dit, aussi des gens de proximité. Tous, amoureux de leurs « calceus* » Mais la discrétion est de mise chez ce généreux qui se tient droit derrière son comptoir. Point de confidence sur tel ou tel autre, alors même que ceux-ci, le citent dans la presse comme une référence ! Que nenni ! Pas un mot vous dis-je ! « Y’a pas à dire, ce gars-là, il est terrible ! »

*mot latin à l’origine et signifiant chaussure

l’Atelier d’Antoine

75, rue de Miromesnil 8e Tél. : 01 42 93 21 29 Blog : latelier-dantoine.com latelier.dantoine@gmail.com 10 —

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lA BonNE ÉTOILE texte mademoiselle pauline / photo JC molinier

Nicoletta soul sister

Pressée, je dévale encore la rue quand je l'entends. Une voix à l'empreinte unique, des éclats de rire… C'est bien ici que Nicoletta m'a donné rendez-vous chez son ami Denis, du Morgan's Diner.

L

a voix bluesy qui se joue des octaves et de ceux qui la craignent, m'accueille à sa table. Rencontre "miam" avec une dame généreuse et chaleureuse, directe et… c'est vrai, sa voix brisée frappe en plein cœur ! Nous sommes dans un diner très typique… Ici, les hamburgers sont délicieux et je connais Denis depuis très longtemps, c'est un peu ma deuxième maison. Je viens prendre mon petit café du matin avec Denis et on parle de tout, de rien.

Vous affectionnez particulièrement le 16e ? Je suis frontalière suisse, je vivais à Genève quand j'ai divorcé en 1986, et je voulais me planquer avec mon fils… Et, il y a une vraie ambiance petit village à Auteuil ! Un régime particulier en tournée ? Un régime santé ! Du thon blanc avec du citron, et des sardines une fois par semaine et je fais beaucoup de sport… Les chanteurs de gospel ne fument pas et ne boivent pas et je mange toujours léger le soir, avec mes choristes 12 —

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on se retrouve tous autour d'une table, c'est ma seconde famille. Vos pêchés mignons ? Le bon gratin dauphinois et même sous toutes ses formes, et le filet de perche. Et les omelettes aux cèpes que mon chéri cuisine. Bar à vin ou bar à eau ? Je bois peu d'alcool, mais j'adore le Bordeaux, les vins sud-africains, chiliens, par contre le Bourgogne m'endort… Je bois aussi beaucoup d'eau. Sportive ? On m'appelle la sirène du Lac Clément… (rires). Je fais beaucoup de natation, c'est important pour moi de faire beaucoup de sport. Votre vision sur votre métier ? La télévision ne donne plus le temps aux artistes de bien préparer leur séquence, on ne peut plus répéter. C'est par sécurité qu'on fait du playback, moi je fais toujours des balances, avec Gilbert Bécaud j'ai fait une tournée, je peux vous dire qu'il vivait ses spectacles, Barbara dormait à l'Olympia, elle vivait ses spectacles, j'ai beaucoup appris en les observant. Votre duo préféré ? Incontestablement, Idées noires avec Lavilliers.


Pour le prochain duo, je vais surprendre comme j'ai surpris avec Lavilliers… Une révélation cette année ? Zaz, elle est fraîche, elle est belle, on sent qu'elle a du bon sens, c'est légitime qu'elle soit là, elle est bonne sur scène, on a chanté ensemble, elle a beaucoup de talent. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes ? J'aime pas donner des conseils… Je dirais chanter tous les jours des chansons qu'on aime, qu'on veut comprendre, faire les bons choix et prendre un bon avocat ! (rires). Vous avez toujours le trac ? J'ai eu peur pendant 10 ans et, un jour, je me suis rendue compte que c'était un vrai bonheur et un vrai plaisir de faire ce que je fais!

Des rituels ? Chaque soir avant d'entrer en scène, mes choristes font une prière et la dédient à un ami, à la famille, ensuite on se fait tous une note ensemble et après on y va ! Qu'auriez-vous fait si vous n'aviez pas été chanteuse ? Je peins et je dessine. Je pense que j'aurais été styliste, je suis montée à Paris pour ça, je dessinais des robes. Actu ? Je prépare un nouveau disque et ma tournée dans les églises de Paris commence cette année. On est là pour vous surprendre et vous rendre heureux ! Vous en trois mots ? Joyeuse, téméraire et généreuse. mars 2011 |

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les Bons plans on a testé pour vous

© Franck Pech

Lunch & Co Comme à la maison... par Julie Falcoz

L

e 11 mars 2011, Lunch & Co, restaurant du midi situé entre la Madeleine et les Grands Magasins, fêtera ses 2 ans...

Son chef de cuisine, et propriétaire, Raoul Dehé, sait comment parler aux filles, et même aux garçons... Issu du milieu de la restauration et de l'hôtellerie, il a ouvert son resto avec deux associés pour se lancer dans la folle aventure de l'entrepreneuriat. « Ca faisait longtemps que je pensais ouvrir un restaurant, l'opportunité s'est présentée et je ne le regrette pas ! », nous explique-t-il. Sa recette donc ? Des produits de bonne qualité, un accueil sympathique et convivial et surtout des desserts maison... Le tiramisu au spéculoos, le gâteau au chocolat parfumé à la fleur d'oranger, THE cake au citron, et le cheesecake à la ricotta, le milliardaire... Tous les desserts, sans exception, sont à tomber par terre et méritent le déplacement. Il se murmure même que certains clients en rêvent la nuit et ne reviennent que pour ça... Du côté salé, la bruschetta, spécialité italienne, saura aussi se faire désirer. Plat du jour, quiche et soupe diffèrent chaque jour pour varier les plaisirs. 14 —

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« Je m'efforce de satisfaire mes clients, on a beaucoup de gens qui viennent tous les jours et il faut savoir se renouveler pour que tout le monde soit content : varier les légumes pour les soupes, créer une version été de notre tiramisu, développer le bar à salade, proposer des plats du jour équilibrés... ». Et, cerise sur le gâteau, le lieu est agréable, la décoration est dynamique et personnalisée, ici une photo en noir et blanc, là des tableaux colorés peints de la main du chef... Même s'il y règne une ambiance électrique pendant le service, les heures creuses sont parfaites pour travailler au calme, avec le WiFi disponible (matinée ou milieu de l'après-midi). On vous le dit qu'à vous, mais, il y a également une petite terrasse sympathique, ensoleillée pile-poil pour la pause dej' ! Si en plus, les prix sont raisonnables, les menus varient entre 8 et 12 euros avec boisson et dessert compris, qu'attendez-vous ?!

Lunch & Co, 7, rue de Greffulhe 8e Tél. : 01 42 68 16 22 - www.lunchandco.com Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 16h


les bons plans

© Élodie Daguin

Lords & Ladies First Chic, branché, coloré… par Mélanie Duault

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007. À l’issue d’un voyage en Inde, PaulLouis de Juglart et Clémence Briard décident de lancer leur ligne de vêtements hommes-femmes. Signée Lords & Ladies First, leur première enseigne voit le jour dans la capitale deux ans plus tard. Rencontre avec l’un des fondateurs aux alentours du Trocadéro. Dès la porte d’entrée franchie, le ton est donné. Le canapé argenté, les photographies dispersées aux quatre coins de la pièce vous plongent dans un univers familier à la décoration plutôt stylée. L’effet est renforcé par la musique tamisée qui vous accompagne au fil de votre visite. Le tout offre un moment agréable pour flâner comme il vous plait et tout explorer. On passe facilement de l’armoire de polos bien rangés, aux palettes surmontées de pantalons en velours côtelé. Tout le monde s’y retrouve. La marque attire non seulement les jeunes mais réussit aussi à séduire les plus âgés grâce à des produits qui, au final, ne prennent pas d’âge. Qui a dit que le pull à coudières était dépassé ? Trois lignes de vêtements de couleurs différentes (rouge, bleu, vert) renvoient à des styles bien définis. Lords & Ladies First propose aussi bien des sweats sportifs que des pulls casual-chic ou des foulards et des gants plus classiques. L’écusson

vert accompagné d’une couronne forment le logo de la marque et se déclinent en plusieurs versions afin d’éviter de se cantonner à une seule identité. En tous cas, Lords & Ladies First affirme clairement son orientation preppy. La touche "bon chic bon genre" s’inspire de la mode anglo-saxonne, s’inscrit dans un univers où le bon goût et la classe restent les mots-clés. Le succès est au rendez-vous et une autre boutique a ouvert ses portes dans le 7e l’année dernière. La boutique du 16e, contrainte de fermer ses portes, organise un déstockage avant sa fermeture définitive. L’occasion pour certains de découvrir et d’acquérir les petites merveilles d’une marque qui vaut le détour… à moins 50%. Ou l’occasion pour d’autres de refaire leur déco. Tous les meubles, les figurines chinoises et même la pompe à essence en vitrine sont à saisir. Vous avez jusqu’au 31 mars. Heureusement, ce n’était pas la dernière enseigne Lords & Ladies First de la planète. Une autre boutique subsiste rue Saint-Dominique. Nous voilà rassurés !

Lords & Ladies First, 29, rue Greuze 16e Tél. : 01 55 73 08 10 - www.lordsandladiesfirst.com Du mardi au samedi de 11h à 19h mars 2011 |

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le Bon art communiqué caroline jolivet / photo ÉLODIE DAGUIN

Camille Lalos un autodidacte multi-facettes

« Je ne peins pas pour gagner ma vie, je peins pour ne pas la perdre », peut-on lire sur une des toiles de Camille Lalos. Passionné depuis toujours par la peinture, ce n’est finalement qu’en 1995 qu’il abandonne son activité dans l’hôtellerie, pour se lancer dans la peinture à temps plein.

I

l y a un an et demi de cela, il concrétise son rêve en décidant d’acquérir son petit atelier, dans le 16e arrondissement de la capitale. Aujourd’hui, inspiré plus que jamais, il nous reçoit dans son « laboratoire de recherche », comme il aime l’appeler. à la fois galerie au rez-de-chaussée, atelier à l’étage et abri de stockage au sous-sol, ce lieu de travail, situé au 2, rue Henri-Heine, est devenu le nouvel endroit préféré de Camille Lalos. C’est ici qu’il se rend à toute heure de la journée pour exprimer, sur la toile, ses pensées, ses angoisses, ses souvenirs, ou bien ses envies. Citant Pierre Soulage, Serge Poliakoff ou encore Bernard Buffet comme influences, plusieurs de ses toiles dévoilent une certaine 16 —

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violence alors que d’autres manifestent une grande sensibilité. Parfait autodidacte, Camille n’aime pas rentrer dans une case spécifique et ne se fixe pas de limites. Il aime tester de nouvelles choses et rechercher de nouvelles idées pour évoluer sans cesse. En témoignent ses nombreuses toiles qui explorent différents univers et dévoilent une multitude d’expressions. « Le plus dur, comme il dit, c’est de se dire stop, la toile est finie, je n’y touche plus ». L’atelier abrite à la fois des peintures totalement abstraites, ou bien plus figuratives, comme ces toiles avec des fleurs, des bateaux ou bien les gratte-ciels new yorkais. La ville américaine et la catastrophe du 11 septembre 2001 sont d’ailleurs deux sujets qui lui tiennent à cœur, et sur lesquels il prépare une série de toiles, à l’occasion des 10 ans de la tragédie. Mais Camille ne peint pas que des toiles. Loin de là. Cet artiste multi-facettes aime prendre ses pinceaux pour embellir une chaise, une


machine à café, une trottinette, une guitare, un képi, un talon aiguille ou encore des vêtements. De même, il ne se limite pas qu’à la peinture. Son atelier dévoile également des collages ou bien des pièces plus surprenantes comme ce hamburger débordant de tubes de peinture. Une œuvre qui fait fureur auprès de nos chères petites têtes blondes. Enfin, Camille s’intéresse depuis toujours à l’image figée : la photographie. Là encore, en tant que réel autodidacte, il teste et cherche sans cesse la bonne combinaison. Il s’apprête ainsi à exposer toute une série de clichés sur les graffitis, comme ceux visibles sur la célèbre maison de Serge Gainsbourg. Aujourd’hui, plus heureux que jamais dans son petit atelier du 16e arrondissement, ses affaires

fonctionnent plutôt bien, notamment grâce à un important bouche à oreille. Il réussit même parfois à réaliser quatre ventes en deux heures, pour des pièces allant de 500 euros pour un petit modèle, à 5 000 euros pour les plus grands. Et contrairement à de nombreux artistes tristes de voir partir leurs petits bébés, Camille, lui, est heureux et fier de vendre ses œuvres. Camille Lalos, un talent incontestable.

Atelier Camille Lalos

2, rue Henri-Heine 16e Tél. : 01 45 27 03 53 www.camillelalos.com

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le bon arrière texte Stéphane aubry / photo Daniel Pieruzzini

Jean-François Cail et le chaudron magique !!!

Quand à neuf ans, Jean-François Cail quitte l'école car son père ne peut plus payer l'instituteur, il est difficile d'imaginer que 50 ans plus tard, il se fera construire un hôtel particulier considéré comme l'une des plus remarquables œuvres architecturales du Second Empire et qui, depuis 1926, abrite la mairie du 8e arrondissement.

C

directeur, puis devient l'associé de Derosne. à sa mort en 1846, Cail est désormais seul à la tête de 1 500 ouvriers et à partir de ce moment, l'ascension est fulgurante. Il est en possession de la plus grande usine de la capitale et devient très vite l’un des acteurs essentiels de la révolution industrielle. Des fameuses locomotives Crampton, les TGV du XIXe siècle, à la construction de machines pour le traitement du sucre, tous les domaines de la métallurgie sont exploités. J.-F. Cail amasse une fortune considérable, il est élevé au grade d' officier de la Légion d'honneur et même Jules Verne dans son livre 20 000 lieues sous les mers fait construire le réservoir de son sous-marin le Nautilus par Cail & Cie !!!

'est en 1804 à Chef-Boutonne, dans la Nièvre, que naît J.-F. Cail. Charles, son père, exerce alors le métier d'artisan et avec Marie sa mère, tente de subvenir aux besoins de la famille. Mais Jules Ferry n'existe pas encore et, pour ces modestes paysans, l'éducation de leurs enfants est un luxe qu'ils ne peuvent s'offrir. Qu'à cela ne tienne, Jean-François invente à 10 ans avec un morceau de tôle, une râpe à pomme de terre, dont on ignore encore les multiples usages. Il la vendra sur les marchés à toutes les ménagères de son village. à douze ans, il entre en apprentissage comme chaudronnier et trois ans plus tard, avec 6 francs en poche et un petit baluchon, il quitte son village natal.

Le petit chaudronnier devenu grand commande alors à l'architecte Labouret la construction de l'Hôtel Cail en 1863, une merveille architecturale vendue à la ville de Paris en 1926 par ses descendants et où siège depuis la mairie du VIIIe arrondissement. Et si J.-F.C. ne serait pas tout simplement l'inventeur de l'ascenseur social ?

Il a 20 ans quand il arrive à Paris. Il entre chez Derosne comme simple ouvrier-chaudronnier et en 10 ans, il passe d'ouvrier à contremaître, de chef d'atelier à

Le jeudi 17 mars à 10h30 aura lieu une visite de l'Hôtel Cail. Réservation obligatoire au 06 62 39 37 77

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le bon écolo texte margaux derhy / photo Benjamin Hoffman

Amber 100% cooking

Bienvenue dans le paradis de l’hamburger. Ici les produits sont frais et biologiques !… Les états-Unis, Timothée y a passé la plupart de ses études. Lorsqu’ils ont eu le projet d’ouvrir un restaurant à Paris avec son frère, l’envie de proposer des hamburgers frais leur est apparue comme une évidence.

visité avec du pain viennois, des choux et des oignons frits. Pour le dessert, il faut absolument tester la mousse de chocolat bio, c’est irrésistible ! Le lieu, à quelques pas des Champs-élysées, est un loft avec des murs en brique et des tuyaux d’aluminium qui sortent du plafond. Au sous-sol, un mur avec un tag au nom du restaurant se cache… demandez à Timothée d’y jeter un coup d’œil.

C’est comme cela que tout a commencé. Pour se différencier, la plupart de leurs produits sont issus de l’agriculture biologique : de la tomate - ingrédient essentiel du hamburger - au jus de fruits ou même à la vodka à base de quinoa qu’ils proposent derrière le bar… ici ces produits sont tous biologiques. Mais ce qu’ils veulent mettre en avant, c’est surtout que leurs produits ne sont pas surgelés et que les frites et les sauces sont faites maison. Et c’est cela que leurs clients aiment !

Ses bonnes adresses Chez Napoletano, 18, avenue Franklin-D.Roosevelt 8e,ainsi que Mitsou, 3-5, rue du Commandant-Rivière 8e

Vous l’aurez compris, les clients viennent pour les burgers mais aussi pour le burger-blinis saumon fumé, un burger de blinis bio avec des poireaux, du saumon fumé, des légumes et du coleslaw. Un des favoris est aussi le hot dog re-

9, rue du Commandant-Rivière 8e www.restoamber.com Déjeuner : de 12h à 14h30 (sauf dimanche) Dîner : de 19h à 22h30 (sauf dimanche)

Les frères ont beaucoup de projets de développement et pensent même à la livraison de leurs hamburgers dans l’ouest parisien… une jolie aventure est à venir…

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le bon homme texte julie falcoz / photo Franck pech

Frédéric Ittah et sa caverne d'ali baba Quand on baigne dans la déco et les meubles design depuis tout petit, forcément, on ouvre sa propre boîte à trésors quand on est grand… Rencontre.

L

e rendez-vous est pris un matin de février. Heureuse coïncidence du calendrier, c'est également l'anniversaire de Véronique Ittah, ce sera l'occasion de voir défiler quelques clients et commerçants du coin !

des années à observer le savoir-faire de sa mère, il se lance d'abord dans un atelier de restauration d'art, puis ouvre un atelier de tapisserie et enfin cette boutique, où Véronique l'a rejoint après 20 ans dans la presse écrite. Autour de nous, il y a de tout ! Un magnifique meuble de cuisine des années 50, du mobilier de bateau, une statue de bouddha, une autre d'un moine de la Chine du Nord, une lithographie signée de Louis Toffoli…

Tous les deux sont les rois de Chabin & Ittah, boutique de curiosités et objets d'exception « On est arrivé dans le quartier par hasard, une et de l'entreprise de décoration d'intérieur du opportunité nous a amené jusqu'ici et pour rien même nom. Fred est né au monde je ne changeau milieu des meubles : rais de place. C'est un J'ai vécu au milieu ses parents ont ouvert d'objets du XVIIe siècle quartier sensationnel, Daisy Simon, une boutout le monde se connaît, et d'oeuvres d'art. tique du même genre, c'est presque comme une il y a 50 ans, dont les lignes Art déco étaient grande famille, il y a une solidarité entre les connues dans le monde entier et visibles dans commerçants tous différents : bouchers, coiffeurs, des lieux de prestige. « J'ai vécu au milieu d'ob- restaurateurs… On se protège les uns les autres jets du XVIIe siècle et d'oeuvres d'art. à la mai- et c'est une chose plutôt rare dans ce genre d'arson, ma mère, décoratrice très connue dans les rondissement », raconte Fred avec fierté. « Les années 80, changeait intégralement la déco tous gens passent pour dire bonjour, discutent quelques les deux mois ! », nous explique-t-il. Avec un dizaines de minutes, parfois sans rien acheter, ou CAP d'ébénisterie à l'école Boulle en poche et alors ils repasseront plus tard s'ils ont un coup de

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coeur », enchaîne Véronique. Ils aiment tellement le quartier qu'ils ont décidé de faire avancer les choses et de se réunir en association de commerçants, le Carré de la Madeleine. Depuis décembre 2010, Fred en est le président : « Le but est de faire venir les gens jusque dans ces petites rues autour de la rue Tronchet, en faisant ajouter des lumières pour Noël par la mairie du 8e par exemple, on compte faire quelque chose pour la semaine du goût et pourquoi pas organiser une brocante pour les beaux jours… ».

famille ici, je m'y suis fait de vrais amis ! », conclut-il. Je crois que le message est bien passé…

Une cliente rentre pour récupérer une statue qu'elle a achetée quelques jours plus tôt, « Comment va votre fille ? », et la discussion s'enchaîne… « On s'est construit une deuxième

8, rue de Castellane 8e Tél. : 01 47 42 05 24 Ouvert du lundi au samedi de 9h à 20h

« Mes adresses préférées ? Je ne pourrais pas en citer qu'une ou deux, mais sachez que je suis client chez quasiment tous les commerçants du quartier  ! »

Chabin & Ittah

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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier

Par Mademoiselle Pauline

Morgan's diner Le gentleman Burger

Avis aux amateurs de purs burgers : le Morgan's diner, c'est tout simplement un bout des étatsUnis entre vos doigts. Exit les grandes enseignes et autres burgers de luxe à des prix indigestes. Ici, c'est hamburger, chicken burger ou cheeseburger tous fondants, viande savoureuse et frites maison. Planqué rue Géricault, ce petit diner séduit autant la jeunesse d'Auteuil que les familles à rallonge le week-end. Il se murmure que ce sont les meilleurs burgers de Paris. J’ai testé. Ouvert depuis 2 ans, Denis et son Morgan's Diner séduisent au-delà des frontières du 16e arrondissement. Formé à l'école hôtelière de Paris au lycée Jean Drouant, ce futur gentleman du burger fait ses preuves dans de grandes maisons comme le George V, ou auprès de Michel Pasquet. Le déclic vient après de nombreux voyages à Asheville en Caroline du Nord où son beau-frère américain lui apprend à faire des burgers. Il décide alors d'ouvrir son "petit" diner pour la jeunesse du quartier et pour tous les amoureux des états-Unis. Et comme Denis est un enfant d'Auteuil, c'est tout naturellement qu'il s’installe dans le quartier. Toujours à la recherche de produits de qualité qui ont une histoire à raconter, Denis aime offrir à ses clients amateurs de bières comme aux touristes américains, 22 —

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la Samuel Adams qui débarque de Boston, la Miller, la Milwaukee ou encore la Mississippi Sprouts (bière noire proche de la Guinness). Côté menu, c'est tout aussi authentique. Au milieu des incontournables, on découvre le Cape Cod burger (un burger au cabillaud), le double bacon-chesse burger, 350 g de charolaise, et la vraie Caesar Salad comme à Tijuana. Bientôt, on pourra déguster le fameux gâteau de crabe, et un club sandwich homard et crabe. Dans sa cave, Denis peut se vanter de posséder l’un des meilleurs vins des USA : celui de mon parrain Francis Ford Coppola. Et pour déguster l’opulent Rubicon, l’un des Cabernet Sauvignon californiens les plus convoités, demandez à Denis. Il sera tout aussi enchanté de vous raconter l'histoire du vin festif bien nommé Sofia. Et comme le veut la tradition, le dimanche, c'est brunch. Un buffet sucré composé de jus de fruits, milk shakes, brownies, donuts, céréales en vrac, "Big Bang céréales" mais ça je vous laisse découvrir ! Sans oublier les œufs, toasts, pancakes et patates tendres. Pour bien vous régaler, une bonne réservation est conseillée. Voilà comment je me suis mise à table… Morgan's Diner 10, rue Géricault 16e Tél. : 09 81 89 66 30 - www.morgansdiner.com


© Élodie Daguin

les bons shops

Par Mademoiselle Pauline

Tête Brûlée

Concept store pour gossips girls Envie de vous faire chouchouter ? D'une pièce unique? Ou de flâner à la recherche d'une tenue pour briller ? Envie tout simplement de trendy, de chic et d'une touche de funky sur la côte Ouest de Paris? Suivez-moi...

décoratrice Stella Vajsova Jones, qui en fait un lieu de détente festif et trendy : « On se sent comme chez une bonne copine, où l'on vient piocher dans la garde-robe et chiper les dernières tendances beauté ».

Marque chic et choc, Tête Brûlée est née de l’inspiration de deux têtes bien faites : Charlotte et élise.

Charlotte et élise révèlent ainsi leur première collection d'hiver aux curieux de la rue des Vignes, avec des « tenues à mélanger et accessoiriser au gré de sa fantaisie. C'est un mini-atelier en recherche permanente de création où les clientes sont les actrices du lieu », confie Charlotte.

Côté Charlotte, tout a commencé chez Claudie Pierlot : 5 années actives et passionnantes auprès de cette créatrice d'exception dans un univers polyvalent, puis un tour de 5 ans chez Céline et 3 années chez Chloé. Super active et passionnée de danse, Charlotte donne des cours de street dance pour les Parisiens en mal de déhanchements. Côté élise, formée à la Chambre syndicale de la Haute Couture, elle crée en 2001 sa marque bordelaise Zoune et habille les distinguées pour les mariages et jours de fête. Assoiffée, elle ouvre aussi un atelier de couture pour les jeunes, pari réussi et succès garanti. Il ne manquait plus qu'à ces deux success girls de se rencontrer. Chose faite et des idées plein la tête, le concept d'un prêt-à-porter chic et décalé séduit et Tête Brûlée ouvre en novembre 2010. La boutique est conçue par l’architecte d’intérieur, styliste et

Le plus ? Un beauty bar avec un large choix de produits : Make up forever pour le maquillage et Pronails pour les ongles. Voilà une adresse encore confidentielle où vous pourrez dénicher de belles créations chics, avant de vous faire chouchouter avec l'assurance que vous le valez bien !

Tête Brûlée 73, rue des Vignes 16e Tél. : 01 42 88 31 18 - www.tetebrulee.fr mars 2011 |

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le bon artisan texte buLLe sOLvet / photo GiLLes JacOb

L'équipe Nebout Le Panier haut Du Piano

une ruelle surprenante part de la place de Clichy pour nous conduire aux ateliers de restauration et de vente de pianos Nebout. un havre de paix décoré de fanions multicolores où se répand la jovialité de cette jeune équipe d’artisans. Nous rencontrons Christophe Nebout, chef d’orchestre de l’entreprise.

D

ans l’atelier, des squelettes de piano s’exhibent, des touches noires et blanches se promènent dans le plus grand des surréalismes. Je tends l’oreille à cet orchestre du rabot, du marteau, du technicien qui siffle en travaillant. 200 à 300 heures de boulot attendent chacun de ces six employés pour la restauration de chaque instrument. « Notre métier est en voie de disparition, c’est un peu Jurassik Park ici ! », plaisante Christophe Nebout. Nous passons devant un piano Steinway de 1888. « Il a vu les début de l’aviation, les deux guerres, l’homme marcher sur la lune, et il en verra d’autres ! » déclare-t-il. Une histoire de longévité, comme celle decette entreprise créée par son arrière grand-oncle en 1912, ici même. Le groupe Pleyel - marque 24 —

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préférée de Chopin au 19e - forme son grandpère qui prend le relais. Dans les an- nées 1980, beaucoup ferment leurs portes ou en viennent à se concentrer uniquement sur la vente, mais la maison Nebout ne renonce pas au travail d’artisanat. Le père de Christophe, Jacques Nebout, y devient plus tard apprenti par amour pour sa mère et s’associe avec son ami Florentin Prieu pour y développer la fibre commerciale. Patron depuis 2004, Christophe Nebout crée aujourd’hui un show room au 69, rue de Rome, pour plus de visibilité. « Elle est terrible cette époque où l’on est obligé de croître pour ne pas être écrasé, déplore-t-il, on ne peut pas se contenter d’être ce qu’on est. » Je repose mes yeux sur un Steingraeber & Sohne qu’il qualifie volontiers de... piano de fou fu- rieux. « Ces gens-là sont des passionnés et n’ont pas pour autant la grosse tête, ils font 200 pianos par an, et tout à la main. » Il raconte qu’à l’époque, certains artisans allaient jusqu’à chercher en pleine forêt, à altitude spéciale, l’épicéa qu’ils allaient utiliser pour créer les tables d’harmo- nie. Sans l’acquisition d’une culture générale suffisante en les spécificités de l’époque, on peut passer à


coté du résultat, et dénaturer le piano, d’où l’importance de la formation au sein même de l’atelier. Un savoir-faire qui n’est pas passé inaperçu puisque Pianos Nebout est la première entreprise de restauration de pianos à avoir reçu le label « entreprise du patrimoine vivant », dont le but est de promouvoir les en- treprises détentrices d’un savoir-faire rare. L’atelier séduit les particuliers comme les concertistes. Dernièrement, c’est Arthur H qui est venu s’acheter un petit piano droit Gaveau DZ. « J’ai eu le droit à un concert privé pendant qu’il essayait son piano, je me suis régalé ! » confie-til. Il jouait du piano Nebout ? Les mains du maître s’arrêtent finalement sur un piano vieux de 112 ans. « Écoutez l’énorme longueur de son de celui-ci, et la multiplicité des harmoniques »,

s’enthousiasme-t-il. Les notes, littéralement, ne meurent pas. Le son prend toute la place, et le sens de ce métier... aussi.

les bonnes adresses de christophe nebout

Le Bouclard - 1, rue Cavallotti Le Perroquet vert - 7, rue Cavallotti La Galère des rois - 8, rue Cavallotti Wassana - 10, rue Ganneron (un des meilleurs thaïlandais de Paris)

pianos nebout

69, rue de Rome Paris 8e Tél. : 01 83 95 43 43 Restauration, entretien, vente de pianos neufs et anciens mars 2011 |

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les bons p'tits diables texte julie dubois / photo DR

Mon cadeau préféré Un jeu d'enfant ! Si bébé savait parler, il s’écrirait chaque matin : « Je n’ai plus rien à me mettre », en balançant hochet et pull qui gratte tricoté par Mémé. Si bébé savait marcher, il ne vous attendrait pas pour aller au concept store Mon Cadeau Préféré qui va, aussi, devenir votre adresse préférée.

I

l était une fois deux femmes, deux mamans, deux modeuses, Sophie et Sandra, ennuyées de ne pas avoir l’idée quand la naissance d’un bébé approchait. « Sophie la girafe ? Déjà fait ! Body Petit Bateau ? Déjà fait ! » Sans vouloir se risquer à une représentation de Mickey en papier mâché, les deux créatrices ont opté pour un autre projet : Mon Cadeau Préféré.

surtout déborde de gentillesse avec une attention particulière à vos goûts et vos envies. Le plus ? La personnalisation : plus aucune raison de confondre bébé à la maternité avec son bracelet ou son oreiller personnalisé. Pour les mamans pressées, Sophie et Sandra n’ont pas lésiné. La boutique en ligne propose autant de choix qu’en boutique avec un bonus : la livraison gratuite. Qui dit Mon Cadeau Préféré dit bébé satisfait !

Mon Cadeau Préféré

Le concept ? Célébrer l’arrivée de bébé tout en beauté en choisissant un cadeau singulier.

15, rue de la Pompe 16e Tél. : 01 45 04 20 06

Des bijoux au mobilier en passant par des doudous tout doux, le concept store rassemble des créations d’artistes de tous bords, mais

Ouvert le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h

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texte mademoiselle pauline / photo Lisa Lesourd

Lola

La petite fée Mandela Lola-Mandela attise tout de suite ma curiosité. Elle a 11 ans et n’est plus tout à fait une petite fille mais déjà un sacré bout de nana.

L

ola aide sa super maman à faire des super gâteaux juste pour lécher ses doigts plein de chocolat, elle adore aussi faire des concours de gros mots avec son papa qu’elle aime décoiffer par ses trouvailles. Je vous dis Lola-Mandela est un sacré petit bout, surprenante de malice. Lola-Mandela, c’est un bien joli nom ! ça fait référence à… Oui, mes parents sont allés en voyage de noces en Afrique du Sud, ont rencontré Nelson Mandela et quand ils ont su que ma mère était enceinte, ils ont décidé de m'appeler LolaMandela. Tu connais un peu l'histoire de Nelson Mandela ? Oui, je sais que Nelson n'est pas son vrai prénom car il lui a été donné par les blancs qui l'ont emprisonné, c'est le premier président noir d' Afrique du Sud.

Si tu le rencontrais, tu lui dirais quoi? Je ne sais pas… Bonjour !! Je m'appelle LolaMandela et… je pense que ça viendrait tout seul. C'est bientôt la journée de la Femme, qu'est-ce que tu te souhaites en tant que future femme ? Beaucoup de bonheur et de la réussite dans ma vie. Les femmes se sont battues pour plusieurs causes : quelle aurait été la tienne ? Le droit de vote. Tu voudrais faire quoi comme métier plus tard ? J'aime beaucoup l'histoire et je pense qu'un métier dans ce domaine me plairait beaucoup. C'est quoi tes passe-temps préférés? J'adore lire, regarder la télé, mes séries préférées. Un, dos, tres, c’est plus vraiment d’actualité mais il y a de la danse et de la musique et j’adore ça tout comme Desperate Housewives, je suis accro aussi à Facebook et à mes ami(e)s…

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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique

le Bonbon

au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !


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Š Franck Pech et Mademoiselle Pauline


le conte est bon texte Marie Castagniccia / photo franck pech

Lilianne Hanou

liliane 1er , sa majesté de la rue de berri Le 8e arrondissement, c'est dans l'imaginaire collectif, la plus belle avenue du monde, L'Arc de Triomphe, et de nombreuses rues très prisées au Monopoly. Je risque de briser un mythe. Ne lis pas la suite de cet article si tu souhaites rester dans le cliché touristique.

C

ela fait deux ans que je réside dans une rue perpendiculaire aux Champs, et oui, je le sais : j'ai une adresse de rêve. De prime abord, tout est aussi froid ici que les pierres de nos immeubles haussmanniens, mais en cherchant bien on trouve un peu de chaleur humaine. Et il y a de vrais personnalités dans cet arrondissement ! La rencontre que j'ai faite pour toi est le fruit d'accidents heureux. Je ne te cacherais pas que je souhaitais te présenter quelqu'un d'autre. Je me suis donc rendue rue de Berri chez Les Cantiniers, (comme tu ne souhaites pas rester dans le cliché touristique, lecteur, je te file un bon plan, ça me paraît commercant !). C'est ainsi que j'ai rencontré Liliane, du Royal Pres-

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sing… Ah bah non, l'adresse ne te dit rien, à moi non plus, je lave mes pulls en cachemire à la main tu sais. Mais, a priori, je suis la seule à ne pas la connaître, Liliane ! Depuis trente ans ici, se mélangent les uniformes des serveurs des restaurants alentour, des cravates d'avocats, des costumes de ministres, des robes de mariées, et des pièces couture. J'ai vu de mes propres yeux des cartes de visite signées impressionnantes, et entendu des noms qui font rêver. ITV : Je suis née au Maroc et je suis arrivée en France à Toulouse, enfant, avant de rejoindre Paris avec mes parents. Après mes études, deux ans de gestion, j'ai repris ce pressing par hasard avant de me marier il y a plus de trente ans. à l'origine, je voulais être décoratrice d'intérieur, mais j'ai appris mon métier, et il m'a passionné. Passion qui ne m'a toujours pas quittée. Comme j'ai toujours été attirée par les belles choses, j'ai essayé de rapidement m'orienter vers le haut de gamme. Attirer et surtout conserver une clientèle prestigieuse, cela demande de l'attention et des efforts sans relâche,


c'est pour cela que je n'ai gardé qu'une seule boutique. Je préfère ne tenir qu'un commerce mais me donner à 100% afin de satisfaire mes clients convenablement. Et moi la première, car j'ai horreur du travail bâclé. Les grandes maisons de couture et les VIP partagent mon point de vue et la plupart d'entre eux me sont très fidèles depuis de nombreuses années. Je pense que le service et le prix leur conviennent, ils me semblent en adéquation avec mon travail, comparé à mes concurrents dans le 8e, mais ici tout est fait à la main, du tri jusqu'à l'emballage. J'adore mon quartier, lorsque je suis arrivée ici nous étions tous jeunes et célibataires, nous étions des commerçants solidaires, il y avait

une véritable ambiance ! Désormais, il y a beaucoup d'enseignes de restauration rapide mais il y a quand même une vie rue de Berri. Vrai ! Le plus impressionnant, c'est que le temps de mon interview, Lili a plié avec le même soin qu'un fourreau Azzaro, l'immonde nappe fleurie d'un anonyme (et je pèse mes mots). Vous l'aurez compris, pour elle, un client est un client. Et, nous avons souvent été dérangées par tous ceux qui rentrent la saluer ou lui font coucou derrière la vitrine, lui offrent une boîte de macarons, elle connaît tout le monde dans tout le quartier et, désormais, je me félicite d'en faire partie ! mars 2011 |

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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles brocante Grande brocante du Parc des Princes Pendant deux jours, quelques 250 brocanteurs de province et de l’étranger vont prendre place sous les arcades du stade pour ravir les amateurs d’antiquités et les passionnés de chine. Parc des Princes 24, rue du Commandant-Guibaud 16e Tél. : 01 49 48 90 00

d’actrices prestigieuses. Jusqu’au 05/03 avec Miou-Miou, Sylvie Testud, Ariane Ascaride, Géraldine Nakache, Pascale Arbillot.

CONCERT Salle Pleyel

Mythes, contes et légendes de la musique française. Plongée musicale dans les contes de notre enfance, ces deux soirées sont idéales pour initier vos enfants aux œuvres de grands compositeurs tels que Gounod, Bizet ou Ravel qui ont tour à tour revisité les fables françaises. Les 25 et 26/03 Salle Pleyel 252, rue du Faubourg-Saint-Honoré 8e Tél. : 01 53 75 28 44 THÉÂTRE Marigny

L’amour, la mort, les fringues de Nora et Delia Ephron, mise en scène par Danièle Thompson
d’après le livre de Ilene Beckerman. Quatre femmes qui parlent d’elles-mêmes, de leurs difficultés, de leurs envies, de la société dans laquelle elles évoluent. Scénaristes oscarisées de Quand Harry rencontre Sally et réalisatrices-productrices de Nuits blanches à Seattle, les sœurs Ephron reviennent ici avec une comédie drôlissime servie par un casting tournant composé 32 —

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Jusqu’au 02/04 avec Sylvie Vartan, Mathilde Seigner, Chloé Lambert, Marie Denarnaud. Théâtre Marigny, Carré Marigny 8e Tél. : 01 53 96 70 30 - 01 53 96 70 31 Rond-Point

Le problème de François Bégaudeau, avec Jacques Bonnafé, Anaïs Demoustiers, Emmanuelle Devos, Alexandre Lecroc. Critique de cinéma, chroniqueur pour la télévision, romancier, acteur et auteur de la Palme d’or cannoise Entre les murs, François Bégaudeau livre une première pièce antithéâtrale dans laquelle l’ultra-réalisme tranche dans le vif d’une famille engluée dans ses convenances bourgeoises et sa morale étriquée. Jusqu’au 03/04 Théâtre du Rond-Point 2 bis, avenue Franklin-D.-Roosevelt 8e Réservation : 01 44 95 98 21 Quelqu’un comme vous mise en scène d’Isabelle Nanty, avec Jacques Weber et Benabar.


le bon agenda Deux hommes, sur une plage vide. Ou est-ce un désert ? Deux hommes qui s’affrontent,

13, avenue du Président-Wilson 16e Tél. : 01 47 23 54 01 Galerie Côté Seine Parc de Bagatelle

se jaugent dans une partie d’échecs ardente, faite d’acharnement malin et de harcèlement moral. Quelqu’un comme vous fait état du monde d’aujourd’hui à travers deux figures d’égoïsmes monstres qui cherchent à s’inventer une relation. Jusqu’au 10/04 exposition

1re édition de Circulation(s), festival de la jeune photographie européenne. Cette manifestation présente un panorama de la nouvelle génération de photographes européens et nous invite à découvrir le travail créatif d’une quarantaine d’artistes. Mise en perspective de l’héritage culturel commun des Européens, le festival se distingue aussi en proposant la première exposition entièrement interactive au monde, le visiteur pouvant accéder aux vidéos de l’artiste et à ses contenus artistiques sur son téléphone mobile. Jusqu’au 20/03 de 11h à 17h Allée de Longchamp, route de Sèvres à Neuilly

Palais de Tokyo

Traces d’Amos Gitaï Traversés par la question de l’identité et de l’exil, de la mémoire et de l’Histoire, les films d’Amos Gitaï engagent une réflexion sur le passé et le présent, sur la nécessité de la transmission et sur le rôle de l’art. Il organise ici une vaste installation dans les sous-sols du Palais, une déambulation émotionnelle dans des images extraites de ses films. Jusqu’au 10/04 Palais de Tokyo

Mairie du 16e – Salle des fêtes

Dans le cadre de la semaine du développement durable, la galerie MAWA&CO, référence de la récup éthique et Clear Art Planet, collectif parrainé par l’acteur Vincent Lindon présentent Quand l’art rencontre le développement durable. Des objets qui retrouvent la vie dans les mains d’artistes qui les détournent de leur fonction initiale, leur donnant une dimension d’œuvres originales tout en préservant la planète. Du 29/03 au 03/04


les bonnes adresses

1/ c h ez papa

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 12 63 21 36

nicolas.pessy@lebonbon.fr

5/ p ian o s n e b o ut

29, rue de l’Arcade 8

69, rue de Rome 8e

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Tél. : 01 42 65 43 68

Tél. : 01 83 95 43 43

2/ kob e raba

6/ M OR GAN’S DINER

35, rue de l'Annonciation 16

10, rue de Géricault 16e

Tél. : 01 45 20 19 84

Tél. : 09 81 89 66 30

3/ s eq uo ia

7/ car o li n e et c lau d ia

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12, rue d'Auteuil 16

62 bis, rue Jean Baptiste Pigalle 9e

Tél. : 01 40 50 13 32

Tél. : 01 42 81 41 97

4/ lu n c h & c o

8/ LORDS & LADIES FIRST

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7, rue Greffulhe 8

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Tél. : 01 42 68 16 22

29, rue Greuze / Angle rue des Sablons 16e Tél. : 01 55 73 08 10

Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

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le bon artisan texte caroline jolivet / photo Thomas Papavoine

Pierre Jaffré Luthier Tout pour la musique

« La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée », disait Platon. Une image philosophique confortée par beaucoup et notamment par les très nombreux artisans implantés dans le célèbre quartier de la rue de Rome.

I

ls sont en quelque sorte les médecins de vos instruments. Ils les soignent, les restaurent, les réparent et les bichonnent comme d’autres prendraient soin de leur objet le plus cher au monde. Eux, ce sont les luthiers. Des magiciens comme les appellent certains ou tout simplement des maîtres artisans qui fabriquent, réparent et rénovent les instruments de musique à cordes pincées ou frottées. La plupart ont trouvé refuge dans un quartier historique de la capitale et unique au monde : la rue de Rome. Pour eux, tout commence lorsque le conservatoire supérieur de Paris décide de poser ses valises rue de Madrid, en 1911. Très vite, le quartier devient très prisé par les musiciens et plusieurs boutiques choisissent donc de s’implanter dans cette rue pour constituer un quartier unique de luthiers, d'archetiers et d'éditeurs musicaux. Aujourd’hui, 36 —

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ils sont près d'une centaine à faire commerce de la musique dans cette partie du 8e arrondissement de Paris, mais certains attisent plus la curiosité que d’autres. C’est notamment le cas de Pierre Jaffré Luthier, situé au 65, rue de Rome. Le maître luthier s’est installé dans le quartier il y a une quinzaine d’années environ, avec pour point de départ la fabrication et la restauration de guitares classiques. Mais très vite, le poids historique du quartier et les nouvelles boutiques de lutheries qui fleurissent un peu plus chaque jour dans la rue, dirigent Pierre Jaffré vers les instruments du quatuor. Aujourd’hui à la retraite, Pierre Jaffré a confié les clés de sa boutique, l’été dernier, à Cédric Desbans, ami de la famille Jaffré et musicien lui-même. Son ambition ? « Conserver le même savoir-faire et la réputation instaurée par Pierre Jaffré ces dernières années ». Pour l’aider dans sa tâche, il y a le maître luthier, Ralph Dumonteil, le meilleur du quartier, selon Cédric. Et pour cause, artisan depuis maintenant six ans chez Pierre Jaffré, Ralph est passé par l’une des écoles les plus prestigieuses au monde, celle de Crémone en Italie, qui a notamment vu défiler Antonio Stradivarius. Ralph a donc un sacré


bagage derrière lui. Aujourd’hui, la plupart des conservatoires et des professionnels de la musique viennent le voir pour soigner leurs instruments abîmés. De la simple restauration à l’importante réparation, Ralph utilise tout son savoir-faire et toute sa délicatesse pour entretenir, à l’ancienne et à la main, les instruments du quatuor à cordes, comme le violon, l’alto, le violoncelle ou encore la contrebasse.

500 euros pour du neuf et 1 500 euros pour de l’ancien. Mais une chose est certaine, une fois que vous serez entrés, la beauté de ces instruments, de ce métier ainsi que leur savoir-faire vous amèneront à revenir obligatoirement.

Mais chez Pierre Jaffré Luthier, on ne fait pas que restaurer et réparer, on vend aussi. Et c’est le responsable Cédric, accompagné de son collègue Yann Boirie qui s’y collent ! Mais attention, ici vous êtes dans du haut de gamme et les instruments les moins chers sont environ à

65, rue de Rome 8e Tél. : 01 42 93 31 00 - fax : 01 42 93 09 05

Pierre Jaffré Luthier

www.pierrejaffreluthier.com contact@pierrejaffreluthier.com mars 2011 |

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