Paris 9 - le bonbon 04/2009 by Le Bonbon

Fondateur Jacques de la Chaise Rédactrice en chef Alexandra Hemy redac@lebonbon.fr Directeur artistique Tom & Léo tometleo@lebonbon.fr Journalistes Agnès Beaudemont, Amandine Cochin, Aurore de Cosnac, Rebecca Dorothman, Marie Farman, Manon Fort, Victor Kiswell, Amandine Maudet, Elodie Mialet, Annabelle Poquillon, Bernard Vassor Photographes Karen Biswell, Amélie Chassary, Aurore de Cosnac, Matthew Oliver Illustrateur Guillaume Ponsin Styliste Anthony Lee Watson Couverture Pierrot (Frimousse) par Karen Biswell karen.biswell@gmail.com Remerciements Voyelle Acker, Virginie Dilanian, Laura Kaïm, Florence Valencourt Publicité 06 33 54 65 95 pub@lebonbon.fr Petites annonces annonces@lebonbon.fr Imprimeur JPA, 95190 Goussainville © Le Bonbon et les auteurs, tous droits de reproduction réservés. Le Bonbon n’est pas responsable des textes, photos et illustrations publiées, qui engagent la seule responsabilité de leurs auteurs. Le magazine décline toute responsabilité quant aux manuscrits et photos qui lui sont envoyés. Rejoingnez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr Le Bonbon 30, place St Georges, 75009 Paris

ÉDITO bon ”jour”

Le lancement du Bonbon dans notre “village” a suscité un véritable engouement. L’accueil enthousiaste des habitants du quartier nous a fait chaud au cœur. Il témoigne de ce désir partagé de vivre ensemble.

Le Bonbon s’est enrichi de nouvelles rubriques, le Bon Écolo avec cette étonnante boutique de la rue Condorcet qui recèle de trésors cachés, le Bon Artisan avec Maia artiste-peintre, le Conte est Bon avec Nati, gardienne du “Temple” au 22 rue Henri Monnier ou encore le Bon Art… Le Bonbon poursuit donc son but en étant au plus près des personnalités qui donnent à notre quartier toute sa singularité. Les commerçants qui ont participé aux Bonbons (bons de réduction) ont rencontré pour la plupart un franc succès ; je pense notamment à l’anecdote que me confiait Alvarez, coiffeur connu de tous : une habitante qui passait devant sa boutique depuis plus de 10 ans sans jamais être rentrée s’est enfin décidée à passer le pas de la porte. Au moment de payer, celle-ci présenta son Bonbon à Jean-Fernand afin d’obtenir sa réduction. Vous l’aurez compris, les Bonbons se consomment sans modération ! Réponse créative et ludique au contexte de consommation morose, votre nouvelle revue tisse entre les habitants et les commerçants un véritable lien. Fort de son succès, le Bonbon du 9e a le plaisir de vous annoncer la naissance de son petit frère, le Bonbon du18e. Alors que l’aventure continue et que le Bonbon soit avec vous !

Amicalement,

Jacques de la Chaise

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le bonbon mode d’emploi comment profiter Des Bonbons

1 choisissez

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

descriptif d’un Enseigne

Le nom du commerçant

Détachez

profitez

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

Bonbon Juju s’amuse

Avantage

Définition du type d’offre

1 cadeau surprise ! Description

Le type de commerce

Coordonnées

Adresse et téléphone 4—

Vêtements femme, accessoires, gadgets 15 rue Hippolyte Lebas - Tél. 01 40 23 01 41

sommaire avril 2009

Page 6. stéphane

Page 38. jean

bern

aubert

Page 5. Le Bon Timing Page 6. La Bonne Étoile Page 8. Le Bon Commerçant Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon Fil Page 18. Le Bon Artisan

Page 8. pipalottes

Page 42. broche

gourmandes

et bibi

Page 20. Les Bons Shops Page 23. Les Bonbons Page 38. Le Bon’homme Page 41. Le Bon Mot Page 42. Le Bon Look Page 44. Le Bon Écolo Page 46. Le Conte est Bon

Page 18.

maia

Page 44.

mortier d’or

Page 49. Bon en Arrière Page 50. Les Bons Petits Diables Page 52. Le Bon Agenda Page 54. Les Bons Tuyaux Page 56. Les Bonnes Adresses

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le bonbon mode d’emploi comment profiter Des Bonbons

1 choisissez

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

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Le nom du commerçant

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Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

Bonbon Juju s’amuse

Avantage

Définition du type d’offre

1 cadeau surprise ! Description

Le type de commerce

Coordonnées

Adresse et téléphone 6—

Vêtements femme, accessoires, gadgets 15 rue Hippolyte Lebas - Tél. 01 40 23 01 41

sommaire avril 2009

Stéphane Bern

pipalottes gourmandes

MAIA

Page 38. jean

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Page 44.

aubert

Page 5. Le Bon Timing Page 6. La Bonne Étoile Page 8. Le Bon Commerçant Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon Fil Page 18. Le Bon Artisan

et bibi

Page 20. Les Bons Shops Page 23. Les Bonbons Page 38. Le Bon’homme Page 41. Le Bon Mot Page 42. Le Bon Look Page 44. Le Bon Écolo Page 46. Le Conte est Bon

mortier d’or

Page 49. Bon en Arrière Page 50. Les Bons Petits Diables Page 52. Le Bon Agenda Page 54. Les Bons Tuyaux Page 56. Les Bonnes Adresses

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le Bon Timing les évènements d’avril à ne pas manquer cinéma

Images Mouvementées 7e édition du festival de cinéma images mouvementées d’Attac À travers une trentaine de séances mêlant fictions et documentaires, courts et longs-métrages, et une dizaine de débats, le festival Images Mouvementées propose une réflexion sur les alternatives «utopiques», dans des domaines tels que la politique, l’environnement, le cadre de vie, l’éducation, l’art, l’économie… Du 1er au 7 avril 2009 au Cinéma 5 Caumartin 101, rue Saint Lazare plus d’infos

THEÂTRE

: www.imagesmouvementees.org

Six in the City improvise ! A mi-chemin entre une chanson de Sheila interprétée en finlandais et une pizza au pistou de Paimpol Les Six in the City c’est 2 mecs, 2 filles, 9 combinaisons d’humour, 27 blagues à deux balles, 81 franches poilades, 92 rouleaux de papiers toilettes, 243 personnages différents, 1 crayon bleu, 2178 crises de fous rires et tout ça dans un seul spectacle d’improvisation ! Tous les dimanches à 19h, Théâtre Le Bout 6, rue Frochot réservation

exposition

: 01 42 85 11 88 TR : 10 e - TP : 16 e

Paris fait sa comédie La mairie du 9e présente une exposition de planches originales de dessinateurs de presse,

d’illustrateurs, d’auteurs de bandes dessinées et de dessins de blogueurs. Découvrez les dessins sur l’actualité ou la vie quotidienne d’une dizaine d’auteurs, choisis pour leur regard humoristique et la qualité de leur trait, parmi les talents représentatifs de la création contemporaine. Du 26 mars au 4 avril Mairie du 9e - Salons Aguado

Entrée libre

CLUBBING

Com(m)e à la Maison “ Il ne faut pas confondre réception privée et raveparty. Entre amis c’est plus funky ! ” Après les soirées inoubliables dans leur appartement, P.A., F.X. & Nico ont décidé d’arrêter d’embêter leurs voisins et d’exporter le concept de leur soirée « entre amis » directement en boîte de nuit. Avec aux platines, les Wedding Killers, la soirée risque de faire parler d’elle ! Le 4 avril au Bus Palladium, de 23h à 5h30 6, rue Pierre Fontaine plus d’infos

: www.comealamaison.com —9

lA BonNE ÉTOILE texte élodie mialet / photo amélie chassary

stéphane bern

journaliste, animateur de radio, présentateur de télévision,e mais avant tout, amoureux du 9 Il a beau s’être fait un nom en tant que spécialiste du gotha, Stéphane Bern est loin de se prendre pour un people. C’est un homme simple, affable et souriant, que l’on retrouve pour un thé au No Stress, place Gustave Toudouze. Lorsqu’il s’agit de nous parler de son quartier préféré, son regard brille. Intarissable sur le sujet, il y vit depuis 1993, et a même été chargé de la culture auprès du Maire. Aujourd’hui, ce journaliste-présentateur télé-animateur radio trouve même le temps d’être Président du Conservatoire du 9e. C’est dire s’il est passionné.

« Je me suis pris de passion pour le 9e, j’ai déménagé trois fois mais toujours à 150 mètres de là ou j’habitais. » Ce qui lui plaît tant ici? Pour commencer, la dimension historique du 9e. « Je suis très attaché à ce

qu’on appelle la Nouvelle Athènes, d’abord j’aime la Grèce, et en plus c’est un quartier qui correspond à une période historique qui me convient, le 19e siècle (…) avec une très belle architecture »

Quand il ne visite pas le musée Gustave Moreau, 10 —

ou celui de la Vie Romantique, Stéphane Bern se ballade à la recherche de « trésors cachés derrière les façades ». Il y aurait de quoi, selon lui, en faire une émission de télé.

« Ce qui me passionne c’est d’ouvrir un porche et de découvrir des maisons, ça n’a pas bougé depuis un siècle et demi, des lavoirs, des réservoirs à eau pour les chevaux, des étables (…) par exemple le square d’Orléans, rue Taitbout, vous avez là un dédale de jardins, et puis rue de la Tour des Dames vous avez l’ancien théatre de Talma… Sans parler des anciens ateliers d’artiste, avec leurs verrières de 8 mètre de haut exposées plein nord, c’est absolument magique» Cette dimension artistique, c’est le second aspect qui touche particulièrement notre homme, à la fois parce qu’historiquement l’arrondissement fut le quartier « de tous les peintres de la fin du 19e, des écrivains, des peintres, des comédiens » mais aussi parce qu’aujourd’hui encore, la vie culturelle et artistique y est dense, avec tous les théâtres, les salles de spectacle, et cette population atypique. «Ce n’est

pas un quartier bourgeois, c’est plus bobo, et il y a toujours ce côté coquin avec ses bars à hotesses… c’est ce mélange qui est intéressant, je pourrais pas vivre dans un quartier uniquement résidentiel. »

Stéphane Bern n’est donc pas là pas hasard, et à le foutre de ma gueule ; évidemment j’ai reconnu voir tous les dimanche matins au marché de la rue sa voix c’était Fabrice Luchini qui me faisait un des Martyrs, promenant ses chiens, tel un anonyme gag ! On s’embrasse, on vient bruncher ici au No Stress… Voilà, il y a des people dans la foule, on sent qu’il est chez lui. Je me suis pris de mais c’est pas le style lunettes

“

noires, au contraire c’est plutôt passion pour le 9e, low profile, y’a beaucoup d’ar« Au fond qu’est-ce qu’on attend j’ai déménagé trois tistes mais pas de stars dans le de son quartier ? De se sentir fois mais toujours quartier. » bien d’être en harmonie avec à 150 mètres de là ses voisins.(…) Ici on peut être où j’habitais. Pas de stars, peut-être, en tout très connu, on se prend pas au sérieux ; l’autre jour chez un marchand de légu- cas une seule certitude en sortant du café, il existe mes, y’a un type en chapeau qui commence à se un véritable amoureux du 9e dans ce quartier.

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le Bon commerçant texte Annabelle Poquillon / photo karen biswell

aux pipAlottes gourmandes 49, rue de Rochechouart 01 44 53 04 53

Ouverture 7j/7 de 10h à 22h00 Brunch le dimanche Formule déjeuner à partir de 12,90 € Formule dîner à partir de 20,90 € A la carte, entrée à partir de 8,90 €

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aux pipalottes gourmandes

Portrait gustatif dédié aux gourmands voyageurs - épicuriens Cécile & Jean-Pierre Dieupart vous invitent à partager une pause délicieuse aux Pipalottes Gourmandes, l’anagramme de papilles et papillotes, leur restaurant-traiteur-épicerie fine.

purée de pomme de terre façon grand-mère », le « poulet massala avec son riz tomaté », les assiettes gourmandes « que des légumes c’est tellement bon », « sur les rives des mers chaudes », les tapas « L’exotique », « la norvégienne », à moins

qu’une envie de tourte aux champignons et de terrine de canard confit et zeste d’orange ne l’emporte.

A la simple vue de la vitrine, vous êtes aspiré, aimanté par cette ambiance surannée ; une fois Parce que Cécile et Jean-Pierre, les créateurs du lieu, sont amoureux de la Grèce, de la cuisine entré, plus vous avancez le long du comptoir, méditerranéenne, de la délicatesse thaï mais plus vos yeux s’écarquillent et vos papilles s’émoustillent à la vue des acras, tapas, pâtés en aussi de la cuisine de notre terroir. croûte et séduisants desserts ! Ils adorent écouter leurs clients et proposer Et vous n’avez qu’une envie : vous posez dans une carte de saison (Max, Marc, les filles, il va ce décor digne d’une affiche Saint Gervais du falloir bientôt dire adieu à votre jambonneau !). 19e siècle, vous savez, ces vieilles pub aux saveurs d’antan, au milieu de toutes ces boiseries Cécile est souvent à l’oriet plaques émaillées. Vos gine de la carte, qu’elle yeux s’écarquillent devant Vous ne pourrez travaille avec le chef la multitude de bougies résister à Super Pépé Lionel, un autre complice soigneusement choisies et Supère Mémée, dont de longue date. par Cécile, les délicieuses le caramel ou le Car derrière ce petit confitures, les caramels chocolat fondent espace intime, se cache mous, la cave à vins dans la bouche une armée de 6 cuisiniers internationale de Jeanqui concoctent chaque Pierre, grand amateur de jour, depuis une cuisine un peu plus spacieuse Bordeaux et autres breuvages. aux portes de Paris, tous les plats à déguster Et lorsque que l’un d’eux ou Sylvain, leur com- sur place, à emporter, réservés à vos petits et grands événements. plice aux délicieuses bacchantes, vous apporte la carte, vous vous accrochez à votre petite table Banania ou Cachou Lajaunie, pour ne pas Imaginez que Cécile & Jean-Pierre sont des amoureux inconditionnels du 9ème, en plus sombrer dans la panique !!! d’y travailler, ils y vivent avec leurs 6 enfants. L’addiction a commencé il y a 15 ans, lorsqu’ils Que choisir entre le « jambonneau à l’os et sa

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aux pipalottes gourmandes ont ouvert leur premier restaurant au 1 rue Chaptal, à côté du Musée de La Vie Romantique, au cœur du quartier des théâtres. Et comme tout est affaire de rencontres, des liens se sont créés avec leurs voisins du théâtre Fontaine… les menus « avant-théâtre » pour les spectateurs pressés et affamés sont apparus, ainsi que « l’après-spectacle » avec ses grandes tablées d’artistes… sans oublier les fidèles habitués midi et soir… car déjà vous ne pouviez passer sans jamais revenir ! L’aventure des Papilottes Gourmandes a commencé en parallèle, il y a 12 ans, initiée par Cécile. Puis il a fallu faire un choix - les Papilottes Gourmandes sont restées Le meilleur arrive pour la fin… La carte des desserts, ceux qui vous narguent depuis tout à l’heure. Vous ne pourrez résister à Super Pépé et Supère Mémée, dont le caramel ou le chocolat fondent dans la bouche, à la finesse du Cheese cake, au délice du mascarpone au chocolat, à la tarte au citron (unique), à la terrine d’agrumes, au millefeuilles aux 3 chocolats, à l’association des pistaches et des griottes… Passez à l’heure du thé, vous en profiterez encore plus en accompagnant votre gourmandise d’un délicieux thé Mariage Frères (32 thés à la carte) ou alors, allez-y franchement avec le chocolat chaud à l’ancienne. Vous deviendrez vite un habitué, comme Vincent D. ou Fabrice L.

Les bonnes adresses de Jean-Pierre André Navellou pour les fleurs 49 rue de Condorcet La ferme Saint Hubert pour le fromage 36 rue de Rochechouart

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Une charmante bonbonnière, une caverne d’Ali Baba, une fête des papilles… — 15

les Bons plans on a testé pour vous

L’étreinte amoureuse Cité Trévise par Victor Kiswell Il n’est pas nécessaire d’être fan d’Eric Rohmer ni de s’être pris une fois dans sa vie pour Woody Allen pour connaître la valeur émotionnelle d’un baiser échangé dans une rue de paris à la nuit tombée. Paris, capitale romantique ? Aux Parisiens blasés, aux réfractaires du cliché, nous répondons qu’il existe bien des endroits charmants, encore trop peu connus, où l’étreinte est mémorable, où le décor rend hardi l’amant timide, pousse les amoureux bouche contre bouche. Dans la Cité Trévise, au cœur du quartier des diamantaires, le temps semble s’être arrété au milieu du 19ème siècle. Les façades néo-renaissance, le jardinet planté de beaux arbres encerclant une pe-

Plus de Bruit Disquaire par Rebecca Dorothman Pop, rock, prog, psyché, funk, variétés, reggae… Plus de bruit est l’une des dernières boutiques de vinyles du 9eme arrondissement. Le taulier, Jean-Paul Frigout, ancien assureur, a ouvert son shop à la devanture jaune il y a 15 ans. Habillé d’un pull camionneur et d’une barbichette à la d’Artagnan, ce passionné vend des 33 tours, des 45 tours et quelques CD d’occasion triés sur le volet, à un prix intéressant. A une époque où tout s’échange et s’achète sur Internet, avoir les conseils et les recommandations de Jean-Paul sur un disque d’Alain Kan ou de Kraftwerk est un moment précieux. Si vous cherchez désespérément « Electric Ladyland », superbe album de Jimi Hendrix ou 16 —

le cultissime « Ziggy Stardust » de David Bowie, adressez-vous à lui. Des polaroïdes de tous ses clients, du célèbre DJ à l’anonyme, tapissent les murs avec les dernières nouveautés. Aspects non négligeables, un tiers du magasin est maintenant dévolu aux BD et Jean-Paul fait écouter les disques à la demande. Un peu de musique dans un monde de bruit. A consommer sans modération. Plus de bruit 35, rue de la Rochefoucauld du mardi au samedi de 11h à 19h Tél. : 01 49 70 08 70.

tite fontaine ornée de trois nymphes, la faible circulation, l’éclairage doux, tout concourt à faire de cet îlot l’endroit idéal pour une romance urbaine. Alors, un soir de printemps, comme si de rien n’était, faites semblant de vous perdre entre la rue Richer et la rue Bleue, faites croire à votre belle (ou votre beau) qu’une force vous a guidé jusque là, et saisissez cet instant d’émotion calme pour échanger un doux baiser sous les érables sycomores. Vous pouvez même, si l’envie vous submerge, enjamber les grilles du square et prolonger votre enlacement dans un bosquet. Attention ! Si vous voulez continuer à jouir de cet endroit, et à en faire bénéficier les autres : chut ! Aimez-vous sans bruit !

les bons plans

Le Domaine de Bérénas Caviste par Amandine Cochin Jeudi, 19h, je remonte la rue St Georges. Derrière une grande vitrine éclairée, un mur de caisses de vin m’intrigue. Deux gros tonneaux sur le trottoir encadrent la porte. Je rentre dans une salle au cadre un peu banal. Quelques personnes, verres en main, discutent autour d’une table … une dégustation est en cours. Je me retrouve sans le savoir dans le caveau temporaire du Domaine de Bérénas en plein cœur de Paris. Christophe Tison, le propriétaire, m’emmène vite dans l’Hérault, dont il parle avec passion. Un petit tour dans l’arrière pays très préservé, le bas des Cévennes, on traverse les montagnes et on arrive dans son Domaine à Nébian. Sur ces 20 hectares, il fait une petite production de vins de pays où il privilégie

la qualité. Aidé d’un œnologue et d’un maître de chai, il recherche la meilleure alchimie dans ses assemblages de cépages. Le résultat est étonnant. 3 rouges, 3 blancs, un rosé à aller déguster sans attendre. Ses vins sont déjà proposés à l’Arpège, et dans le restaurant des frères Pourcel ou de Guy Savoy et nous, habitants du 9ème, avons la chance d’avoir ce producteur comme voisin… et de pouvoir acheter ses vins en direct à des prix raisonnables.

> De 6 à 22 euros la bouteille Le Domaine de Bérénas 46 rue St Georges du mercredi au samedi de 17h à 21h www.berenas.com Tel : 04 67 96 27 80

Fontaine Fiacre Bar-restaurant par Agnès Beaudemont Dubus Le restaurant Fontaine Fiacre, situé dans la calme rue Hipollytele-Bas, est un ancien bar à vin repris, il y a quatre ans, par les frères Haillot, Guillaume, Grégoire et leur associé Jérôme. La décoration est cosy, murs de pierres ornés de tableaux à la Warhol, grandes baies vitrées, éclairage tamisé et l’ambiance amicale, les patrons font le service en salle. La carte propose des plats “bistrot modernisé” très tendance en ce moment, comme le magret de canard en robe de dragée, purée maison au miel épicé (20euros), le poisson du marché poêlé, légumes, oranges confites et amandes grillées (23 euros), et le dessert phare, la tarte fine aux pommes cuisinée comme une tarte brûlée (12 euros).

Après le dîner, place à la fête au Club Bund, quelques marches plus bas. “Murs noirs et boîtes lumineuses”, précisent les patrons, “évoquent et donnent le nom au lieu : le tunnel Bund reliant Shanghai à l’île de Pudong”… Quatre univers confortables, Bund, Tokyo, Berlin, grand canyon, dans lesquels les habitués dégustent les cocktails de Mohamed, ancien barman du Fumoir, et écoutent le DJ, Axel, qui fait tourner les platines. C’est sympathique et convivial et pour ceux qui habitent le quartier, c’est l’occasion de se faire des amis “près de chez nous que l’on revoie le dimanche matin rue des Martyrs...”. Pour l’instant le Bund ferme à 2 heures du matin. Les patrons attendent d’obtenir la licence pour prolonger

l’ouverture toute la nuit. Le haut du 9éme manquait d’endroits pour dîner, danser, se retrouver, se rencontrer… C’est chose faite! L’événement BON de l’endroit : Guillaume, la locomotive du Fontaine Fiacre, va créer dans ce lieu le premier “Spot 9”, concept de restaurant-club prochainement décliné dans d’autres arrondissements, pour ceux qui veulent dîner et cluber en bas de chez eux.

> Formule déjeuner 15 à 20 euros > A la carte 25 euros Fontaine Fiacre 8 rue Hippolyte-le-Bas www.fontainefiacre.com Tel : 01 53 20 88 70 Le Bund (le club) tous les jeudis et samedis de 18h 2h — 17

le Bon art texte marie farman / photo andrea crews & nicolas choyé

andrea crews

QUAND LA MODE PREND L’ART EN OTAGE… Au-dessous de la place Pigalle, entre les sex-shops de la rue Frochot, une enseigne lumineuse et bariolée ne peut passer inaperçue : Andrea Crews Aucune formule ne peut vraiment définir cet espace, c’est un lieu à part. Un univers symbolisé par une boutique pensée comme un laboratoire d’expériences. C’est aussi une galerie et un collectif protéiformes. Véritable Melting-pot créatif, Andrea Crews fédère des acteurs de la scène culturelle contemporaine: artistes, stylistes, vidéastes, Dj, venus d’horizons différents, mais issus de la même culture excentrique et ludique. Les collections sont présentées sous forme de performance, de vidéos, d’installation 18 —

dont la source principale d’inspiration serait un tas de vêtements… Une idéologie entre l’art (sous toutes ses formes) et la mode. Sous la direction de Maroussia Rebecq, la marque expérimente depuis bien longtemps ce qui est aujourd’hui dans l’air du temps : la récupération, l’assemblage, et la transformation. Elle recycle des vêtements et les utilise comme un médium inscrit dans une logique de développement durable. Andrea Crews inspire surtout un mode de vie acidulé et explosif, un vrai besoin de narration et d’évasion, une envie de se créer une vie fantaisie, de raconter une histoire avec le goût du déguisement et de l’animation. De ce concept global Andrea Crews privilégie un principe essentiel : la liberté.

Andrea Crews Studio 10, rue Frochot â&#x20AC;&#x201D; 19

le Bon fil le fil d’info avec l’aimable collaboration de la mairie du 9 e Le Musée de la FrancMaçonnerie, labellisé «Musée de France», propose des visites conférences dans les temples maçonniques. Musée de la Franc-Maçonnerie, Grand Orient de France 16, rue Cadet

300 m² dédiés aux arts plastiques dans le 9e Lieu de vie et d’échanges, Rrose Selavy propose des cours d’arts plastiques pour tous niveaux. C’est aussi un café des arts, où débats et conférences sont proposés tout au long de l’année. Rrose Selavy - 5, rue Fromentin

Le Musée Gustave Moreau propose des visites conférences autour des œuvres de ses collections, le premier jeudi de chaque mois, à 13h. Musée Gustave Moreau 14 rue La Rochefoucauld

Opus Open : Conférences données de 11h à 12h30 11/04 : Poésie et musique : le son, la voix et le mot. Mairie du 9e - Salle Rossini

Une maison d’accueil médicalisée pour personnes âgées dépendantes.

Un projet prévoit la création de la première structure parisienne d’accueil médicalisé pour les 20 —

personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, situé 49, rue Blanche.

Semaine du

Le lancement des travaux est envisagé à l’été prochain pour une livraison en 2011.

du 1er au 7 avril

développement durable

Simplifier la

9e, tel est l’objet du Relais Informations Familles (RIF). Ce guichet unique d’accueil, d’information et d’orientation répond aux demandes aussi diverses que l’accueil des enfants, la vie scolaire et périscolaire, les loisirs, les aides et le soutien aux parents… ou, le cas échéant, les oriente vers le service spécialisé compétent.

vie des familles du

Le 9e est le deuxième arrondissement pilote

par la Mairie de Paris pour le lancement des premiers microcrédits personnels de Paris et d’Ile-de-France. Montant prêté : 300 à 3 000€, Durée du prêt : de 6 à 36 mois.

retenu

+ d’infos : 01 71 37 73 73

Conseil de quartier Lorette-Martyrs

Relais Informations Familles de la mairie du 9e Du lundi au vendredi, 9h à 17h

La mairie du 9e vous invite

Mardi 24 mars à 19h Ecole maternelle : 12, rue Clauzel

Création de Comptines La bibliothèque Chaptal ouvre un atelier aux adultes désireux d’inventer des comptines et des chansons pour les enfants.

à découvrir les talents de la nouvelle génération

Le 4 avril 26, rue Chaptal

chanteurs et compositeurs, lors d’un concert classique gratuit, organisé par l’association Jeunes Talents. 09/04 Beethoven, Berg, Haydn, Schubert.

Bed &

Concerts à 12:30 Mairie du 9e - salle Rossini

breakfast,

pour permettre aux propriétaires désireux de créer une chambre d’hôte, de s’informer des démarches à entreprendre et des critères que leur hébergement doit remplir, la mairie du 9e organise une réunion publique à 19h le 02/04 dans la salle du Conseil de la mairie.

de musiciens,

Création d’un centre sportif et d’animation Un nouveau centre sportif et d’animation sera créé au 16-18 rue de la Tour des Dames. Ce centre de 2200 m² comprendra des espaces dédiés aux animations culturelles (studios d’enregistrement, salles multimédia,

le fil d’info du 9 e arts plastiques, salle de spectacle, espace d’exposition…), ainsi que des salles de sport (gymnase, mur d’escalade…). Sa présence dans l’ouest de l’arrondissement contribuera également à mieux équilibrer l’offre d’activités entre les différents quartiers de l’arrondissement. 16-18 rue de la Tour des Dames

Exposition: Marc Riboud, l’instinct de l’instant, 50 ans de photo

« Mon obsession : photographier le plus intensément possible la vie la plus intense. C’est une manie, un virus aussi fort pour moi que le réflexe d’indépendance. » Marc Riboud 110 photographies dont une majorité de vintages* noir et blanc inédits, notamment des variations inconnues d’images emblématiques (Le Peintre de la Tour Eiffel, 1953 ; La Jeune fille à la fleur, Washington, 1967). Tarifs : 7€ - 5,50€ (réduit) 3,50€ (jeunes) Musée de la vie romantique du 3 mars au 26 juillet http://vie-romantique.paris.fr

Forum Emploi Jeunes Avec le concours de l’association des étudiants d’origine arménienne COPEA, le Groupement interprofessionnel international arménien (G2iA) informe, conseille et oriente les futurs

diplômés et jeunes professionnels au cours d’entretiens personnalisés, donnés lors du Forum Emploi Jeunes organisé le samedi 4 avril de 14h à 18h. Des ateliers conseils libres d’accès, portant sur le test d’orientation, l’entretien d’embauche ou le développement de réseaux y seront également proposés. Toutes celles et ceux qui souhaitent participer au forum et bénéficier d’un entretien avec des professionnels des secteurs qui les intéressent, doivent en faire la demande avant le samedi 28 mars, sur www.forumemploi2009.com A la croisée des réseaux

discuter des activités du Conseil de quartier. www.circul-livre.blogspirit.com

Conseil de quartier Trudaine-Rochechouart Mardi 31 mars + d’infos au 01 71 37 75 38 souleymane.kone@ paris.fr

La filière Sportive de la Direction de la Jeunesse et des Sports de Paris en partenariat avec la Mairie du 9e, propose (hors vacances scolaires) aux moins de 18 ans, des activités encadrées par les animateurs de la Ville de Paris. Accès et inscription gratuits / tenue de sport exigée.

Forum Emploi Jeunes Mairie du 9e - salle Rossini Tél. : 01 40 43 17 22

Au gymnase Paul Gauguin 33, rue Milton

Le Circul’ Livre aura

le lundi de 17h45 à 19h30 : basket-ball et tennis de table, le jeudi de 17h45 à 19h30 : futsal

lieu le dimanche

19 avril

Les membres du collectif d’animation du Conseil de quartier Lorette-Martyrs échangent avec les habitants du quartier et amateurs de livres, des romans, polars, bandes dessinées (etc.), à l’angle de la rue

Au gymnase Paul Valeyre 22-24 rue de Rochechouart

le samedi de 17h à 18h30 : badminton, basket-ball et atelier cirque.

des Martyrs et de la rue Hyppolite Lebas de 11h30 à 13h.

Le 3e dimanche de chaque mois, vous êtes invités nombreux, à participer à cette action de partage citoyen des livres, parler de vos lectures ou simplement — 21

le bon artisan texte manon fort / photo karen biswell

Maia

peinture sur porcelaine J’arrive au 89 rue Lafayette et Maia, Marais et qu’elle offrait une de ses créations, un petit bout de femme blonde une tasse peinte, à une amie, le propriétaire des lieux est tombé en admiration pour son travail lunaire, m’attend devant la porte. Je la suis et je découvre son appatement-atelier, un espace typiquement parisien où la chaleur des moulures et du parquet autorisent une décoration sobre. Maia est artiste peintre. Elle entretient avec la peinture un rapport intime, voir amoureux. Elle dit avoir besoin de rencontrer ses clients, de leur parler, de trouver chez eux des indices, des particularités qui l’inspireront. « J’ai besoin de tomber amoureuse des gens, d’une femme, d’un homme, d’un couple, peu importe, il faut que quelque chose se passe entre nous ». Maia a donc commencé il y a une di-

zaine d’années, presque par hasard. Un jour, alors qu’elle était dans un petit salon de thé du 22 —

et lui a passé commande. Maia s’investit plus encore et décline toute une ligne originale de vaisselle peinte (assiettes, plats, vases, plateaux...) Après quoi, c’est au tour du Vogue Japonais de s’intéresser à son travail, puis, elle obtient un stand aux Galeries Lafayette. Elle admet que le statut d’artisan n’est pas très évident, qu’il nécessite beaucoup de persévérance et de courage. Cependant, elle est convaincue que les artisans ne disparaîtront jamais. « Au contraire, en période de crise comme aujourd’hui, les gens revoient leur manière de vivre, et réalisent qu’il est peut-être préférable d’acquérir de la qualité plutôt que du jetable. Et puis, il y a un besoin de proximité: avec mes porcelaines, mes clients savent ce qu’ils achètent, d’où ça vient et qui l’a fait ».

Maia

ne s’est pas installée dans le

9°

par

hasard, elle voulait un quartier qui soit

SON Show room

vraiment parisien.

« On ne vient pas ici pour les monuments ou les visites, on vient ici pour l’âme, l’ambiance, la convivialité. Ca finit par créer un microcosme au sein duquel, on n’est pas dérangé par les va-et-vient incessants de touristes ou de shoppeurs. C’est la vraie vie, ici ».

89 rue Lafayette Sur rdv 06 21 15 80 46 / Ouvert le dimanche www.galeriesmaia.com

Je comprends qu’elle vit un peu en dehors du monde et du bruit, concentrée sur ses pinceaux et ses couleurs. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, elle ne s’intéresse pas aux mains, qui guident pourtant sa vie, mais aux allures. « Je

un Épicier magique pour les bonbons

regarde la manière dont les gens bougent, leur regard et la sensualité de leur corps ». C’est bien

Collection spéciale commandée par Loft design by, en vente à partir de septembre. Aux Galeries Lafayette, elle est au 1er étage. A Roissy Charles de Gaulle, 3 points de ventes.

la sensualité qui transparait dans les créations de Maia et c’est bien là toute sa singularité.

ses restos préférés L’Adresse, Chez Jean, Corneille et Unnthai

La Parisienne 90 fbg poissonierre Un mur de 4 mètres avec rien que des bonbons !

son actu

— 23

les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier

ANNA RIVKA

Lorsque Anna Rivka s’absente de son atelier boutique situé au 57 de la rue Condorcet, c’est pour arpenter les rues, les yeux rivés sur les lignes de ferronnerie des balcons parisiens dont elle s’inspire.

Anna chine dans les brocantes, les puces de Saint-Ouen ou dans d’autres lieux dont elle garde le secret, à la recherche de bijoux anciens des années 20, 30, 60 ainsi que de boutons, de poignées de porte ou d’ornementeries de meubles. Une fois ces trésors soigneusement sélectionnés, Anna démonte, fabrique des moules, mixe et réinvente pour créer sa propre ligne de bijoux, essentiellement en argent, et dont chacune des pièces devient une création originale. Amoureuse de l’Art Déco (Mucha, Guimard), Anna est nostalgique du Paris d’antan où régnait l’élégance et la féminité. Pour s’en rendre compte, il suffit de pénétrer dans sa boutique où sur sa platine vynil des années 70 (unique pièce de cette époque, car en matière de bijoux Anna préfère les matières nobles au plastique), joue « Fly me to the moon» chanté par Peggy Lee. Et bien vous y êtes dans les étoiles : Bijoux de tête, sautoirs, bague camaye, Collier à pompon de soie (Inspiration Yves Saint Laurent), broches et Boucles d’oreille le tout monté de 24 —

pierres semi-précieuses (Citrine, quartz fumé, agate, lapis lazuli, turquoise et perle de culture. Anna n’hésite pas par ailleurs à faire appel à d’autres savoirs-faire en croisant les différents corps de métier notamment des tricoteuses pour sa ligne originale de bonnets, mitaines et bandeaux réalisés au crochet et customisés de broderies et de coquillages.

Anna Rivka vous invite donc à faire un voyage hors du temps et à vous mirer devant son magnifique miroir triptyque des années

50.

Les prix : de 30 à 500 euros Ouvert du mardi au samedi de 12h à 19h

Alexandra Hémy 57 rue Condorcet - 01 40 23 92 84 www.annarivka.fr

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les bons shops

Sumali

Dans la petite rue qui mène au square Montholon, un restaurant ouvert il y a un an propose une cuisine de la région Nord de la Thaïlande. Worachina la chef, originaire du Chiang Mai et son mari Christophe, gérant, accueillent midi et soir, dans un ravissant décor brun et vert, une clientèle de bureaux et d’habitués du quartier. Au menu, des mets savoureux cuisinés avec des produits particulièrement frais. Tom kha kai, soupe de poulet au lait de coco et au galanga, Kra kor lee, boeuf sauté au basilic thaï pour les plats, accompagnés de potiron à la vapeur ou de salade de carotte et de chou blanc; tapioca au lait de coco et au langan ou glaces servies avec du riz gluant pour les desserts, le tout arrosé de jus de fruits frais qui s’accordent avec délice aux plats légèrement épicés. Bière thaï et vins choisis par Christophe sont aussi de la fête des papilles. Menus du midi de 10,50 à 15,50 euros et plat unique à 9,50 euros, le soir de 19 à 35 euros pour la formule spéciale découverte. Ouvert le midi du lundi au vendredi et le soir du mardi au samedi. Le dimanche: repas de famille ou anniversaires sur réservation. Un catering est aussi proposé. Le plus de Bonbon : un menu enfant spécialement conçu pour faire découvrir aux plus jeunes les saveurs étonnantes de cette cuisine exotique. 12 euros.

Le Jupon Rouge

Pepi, Lucy et toutes les filles du quartier se retrouvent dans la boutique de Marie, Tania sa fille et le chat roux Icare, pour papoter en achetant des vêtements installés dans un décor de «brocante charmante».

Marie qui a longtemps travaillé dans la mode a ouvert sa première boutique en 1980 à Saint-Tropez, puis fidèle à sa philosophie du recyclage elle créait le dépôt vente «Jupon Rouge» en 1996, et «Rouge» dédié aux meubles chinés et relookés. Aujourd’hui les deux boutiques ont fusionné pour s’installer à l’angle de la rue Rochechouart et Mayran. Au son d’une bande rock & roll, des rires fusent derrière le paravent d’essayage autour d’une paire d’escarpins Dior vintage ou d’un manteau 60 à l’écossais pétard ! Les vêtements et accessoires de créateurs déposés en «troc», les petits meubles «revisités» par Marie et les bougies Lénine, vendus à petits prix (par ces temps de crise c’est une aubaine!), font de cette boutique un endroit atypique où l’on s’arrête pour prendre l’humeur du quartier et repartir chargé de trésors. Petit mobilier à partir de 30 euros, collier de nacre multicolore : 12 euros, bougie Lénine : 3 euros, escarpins Dior : 55 euros, Sac Prada 2008 : 65 euros, mobiles : de 15 à 30 euros. Le plus Bon : Marie fait venir du Vietnam une superbe vaisselle en porcelaine finement décorée. Grand bol «Pho» : 18 euros. Blanche Delivory

Agnès Beaudemont Dubus 10 rue Mayran - 01 40 16 40 29 www.sumalicuisinethai.com

Angle rue Rochechouart, rue Mayran Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14 h à 19h 01 48 78 54 54 — 25

26 —

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— 39

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le Bon’homme texte alexandra hémy / photo karen biswell

Jean Aubert

profession conteur L’association 9e Histoire dont Jean Aubert est président, a pour objet d’effectuer et d’animer des recherches visant à développer, promouvoir, mettre en valeur et protéger le patrimoine et l’histoire du 9e.

permettant ainsi d’alimenter les théâtres situés un peu plus bas. A l’époque, on redoutait les explosions, autant vous dire qu’on ne s’empressait pas d’y résider. Et puis il y avait les fonderies Calla, situées rue Lafayette, où on été fondues les fontaines situées sur la place de la Concorde.

L’homme appartient cette catégorie de gens qui préfèrent éluder leur parcours et leur statut (notez qu’il est chargé de mission à Matignon pour la gestion du patrimoine) et préfère vous conter avec passion l’histoire du 9e arrondissement. Vous en doutiez ? Jean nous le confirme, le passé industriel du 9e est riche. Au 33-35 de la rue Rodier, sur environ 2000 m2, ouvrait en 1900, l’usine des Salamandres où se fabriquaient les poêles en faïence que l’on retrouve dans les salons des appartements parisiens, tandis que les poêles Godin occupaient les pièces plus modestes.

Jean nous interroge : l’avenue Trudaine ne vous a t-elle jamais semblé quelque peu incongrue ? Effectivement, elle possède tous les attributs d’une grande avenue : une belle largeur, un terre-plein central gazonné et fleuri, de larges trottoirs plantés et de beaux immeubles bourgeois. Cependant, elle ne participe à aucun système de voies de communication intégrées. Jean nous éclaire : ouverte à la circulation en 1821, l’avenue Trudaine a été créée pour desservir les abattoirs de Montmartre, situés au n° 45 du boulevard Rochechouart, en lieu et place du lycée Jacques-Decour.

Au numéro 6, de la rue Condorcet, c’est la première usine à gaz de Paris qui voit le jour 42 —

Du monde industriel à celui des intellectuels et des artistes il n’y a que quelques pas pour celui qui nous entraîne déjà vers la capitale culturelle de la France du XIXe siècle, j’ai nommé :

La Nouvelle Athènes Jean nous raconte : c’est à la fin du XVIIIe siècle, lorsque la barrière d’octroi, (contribution indirecte perçue autrefois par les municipalités à l’importation de marchandises sur leur territoire) est déplacée jusqu’au boulevard de Rochechouart, que l’ancien faubourg des Porcherons, devenu rue des Martyrs, commence à s’urbaniser. Jusque là, jardins et vergers occupaient le territoire. Le quartier se transforme peu à peu, en lieu de

plaisirs. Guinguettes, cabarets et tapis francs fleurissent au milieu des champs. L’implantation de ces établissements à la périphérie de la ville, permettait alors d’échapper aux taxes sur le vin prélevées à l’octroi. On buvait, on dansait, et puis on s’aimait,

notamment dans les Folies, inspirées des palais d’été de la Renaissance italienne, que les aristocrates et les grands bourgeois se faisaient construire pour y loger leurs maîtresses. — 43

jean aubert, président de l’association 9 e histoire Le nom de « Nouvelle Athènes» fut donné en 1823 par Dureau de la Malle, journaliste au Journal des Débats, à un lotissement formé de villas et de petits hôtels commandés par la Peyrière, receveur général de la Seine, à l’architecte, Auguste Constantin. Le style néo-classique caractéristique de cet ensemble, participe de la grécomanie ambiante et fait échos à l’indépendance grecque de 1821. C’est dans cet ensemble bâtis entre 1820 et 1850 et situé entre les rues Saint-Lazare, Blanche, de La Rochefoucauld et de La Tour-desDames, qu’ont choisi de vivre les écrivains, acteurs, musiciens et peintres qui formèrent l’élite du

plafonds à caissons. Cette disposition de petites cours et de jardins favorise la vie communautaire dans laquelle s’épanouissent deux amants, George Sand et Frédéric Chopin, dont la passion se heurte aux conventions mondaines et aux préjugés sociaux. Un peu plus haut, dans la rue de la Tour d’Auvergne, un autre couple mythique formé par Victor Hugo et Juliette Drouet, s’aiment et se déchirent. Leur première nuit d’amour est gravée à jamais dans « Les Misérables », par le truchement des personnages de Marius et Cosette. Et puis notre conteur s’emballe, les peintres

mouvement romantique parisien.

Géricault, Horace Vernet et Paul Delaroche, de même que le grand tragédien Talma ou le sculpteur Jean-Baptiste Pigalle participaient aussi de cet-

“

On buvait, on dansait, et puis on s’aimait…

Jean Aubert nous invite à partager la vie trépidante de Mademoiselle Mars, dont l’hôtel se dresse au n°1 de la rue de la Tour-des-Dames. Comédienne au Théâtre-Français au sommet de sa carrière, Mademoiselle joue des rôles d’ingénues et de coquettes dans les pièces de Molière et de Marivaux. La nuit, dans son hôtel somptueux, elle donne des fêtes fastueuses où se précipite le Tout-Paris. Considérée comme la première actrice d’Europe selon l’Empereur, Mademoiselle Mars ne se repose pas pour autant sur sa réputation et prend le risque de jouer les pièces de jeunes auteurs, tels que Victor Hugo ou Alexandre Dumas. Ce dernier n’habite qu’à quelques encablures, au Square d’Orléans (80 rue Taitbout) ; il y donnera un bal, et à cette occasion demandera à Eugène Delacroix, dont l’atelier est situé au 58, de la rue Notre-Dame-de-Lorette, de décorer les pièces de son appartement à partir de scènes tirées de ses oeuvres. Véritable phalanstère des Arts et des Lettres, le Square d’Orléans est constitué de trois cours intérieures reliées par des passages voûtés aux 44 —

”

te féérie alimentée par la présence des Lorettes, ces femmes entretenues par plusieurs hommes, que Dumas appelle des Arthur. Plus élégantes que les filles, plus libres dans le choix de leurs clients, elles sont aussi l’âme du quartier. Est-il possible qu’un jour, toutes ces personnalités de talent, ces personnages haut en couleur, aient pu vivre ensemble et partagés les même trottoirs ? Cela semble irréel, cela ressemble à un songe. Alors c’était cela, la Nouvelle Athènes. Un songe romantique. Association 9 e histoire 6, rue Drouot Conférences et promenades à travers le 9e Adhésion : 25 e/famille et par an 15 e pour les étudiants et les chômeurs Pour plus de renseignements : permanence à la mairie tous les jeudis de 14h à 16h

le bon mot poême bernard gasco / photo gérard uféras

Madame

Vous me donnez, Madame, D’étranges paysages, Et je retourne à cœur L’as de vos reins. Sans foi ni guerre lasse Vous exigez, Madame, Que j’aille, vienne, Arpente vos chemins. Que j’embrasse, Madame, Loin de votre visage, Ce curieux paysage. Puis vous levez, Madame, Votre gloire vers moi En me sacrant vainqueur… Qu’il m’achève, Madame, En vous, l’oubli de moi… Et que gaiement je meure. Oui, que gaiement je meure D’avoir servi si fort Notre amour et sa mort.

Bernard Gasco est par ailleurs l’auteur de l’ouvrage : « Montorgueil Café », publié en avril 2008 aux Editions de l’Odéon 380 pages - 18 €

— 45

le bon look Broche & Bibi photo amĂŠlie chassary / style anthony lee watson

46 â&#x20AC;&#x201D;

vêtements Lui : Blazer en soir bleu marine Popard, polo Lacoste Elle : Robe en crèpe et ceinture Yves Saint Laurent Chezel 59 rue Condorcet

patisserie Boulangerie rue des Martyrs lieu Mur av. Trudaine — 47

le Bon écolo texte alexandra hémy / photo karen biswell

Le Mortier d’Or Du bio, du beau, du bonheur “ Nous sommes des dinosaures, nous disparaissons au bénéfice des grandes chaînes bio qui pourtant n’ont pas de compétences en matière de diététique. Vous vous rendez compte, si une personne allergique à l’iode consomme un produit à base d’algue marine, elle risque de faire un œdème de quincke (asphyxie par gonflement des muqueuses), c’est grave !” Danièle Hachemin n’a pourtant rien d’un dinosaure. Au contraire, à l’heure où nous nous préoccupons de l’origine des produits que nous consommons, Danièle fait figure d’avant-gardiste. Naturopathe de formation, elle crée sa boutique bio et diététique « le Mortier d’or » le 1er février 1986, en lieu et place d’une confiserie, comme le confirme la devanture restée d’époque (1957). « Je déteste la déco aseptisée » me confie t-elle. Vous comprendrez toute la force de cette affirmation en pénétrant dans son magasin. En effet, seul un passage étroit vous permet d’accéder à son comptoir. De part et d’autre, du sol au plafond, les rayonnages débordent de flacons, de boites, de tubes, de bocaux et autre cartons. Bienvenu dans l’univers de Danièle. Au programme, des légumes bio de saison en provenance de toute l’Europe, voir au-delà. Les tomates, que Danièle surnomment « mes mafieuses » viennent de Sicile, les pommes de terre proviennent aussi d’Italie (forcément, cette année les Françaises ont été frappées par le mildiou) Les oranges, quant à elles, sont marocaines. 48 —

Pour les produits de beauté, elle n’est pas en reste. D’ailleurs, elle teste elle-même ses produits cosmétiques et travaille en partenariat avec des laboratoires labellisés en qui elle a une entière confiance. Je vous mets au défi de trouver son âge…

Ses secrets beauté Chaque matin, toilette du visage au blaireau (en poil de soie) avec du savon de Marseille 72% (peaux grasses uniquement). Les feuilles de thé vert concentrées qui brûlent les graisse et permettent ainsi de garder la ligne (26 euros). Les capsules d’acide hyaluronique, constituant naturel du derme jouant un rôle important dans l’hydratation et l’élasticité de la peau et qui donc réduit et comble les rides et les ridules (76 euros la boite de 100 capsules) existe aussi en crème (36 euros) Huiles essentielles et extrait de plantes pour redonner aux cheveux les pigments de mélanine afin qu’ils retrouvent leur couleur naturelle (fini les décolorations pour couvrir vos cheveux blancs) Un coup de fatigue ? Danièle vous recommande le Gelée Royale dont les vitamines augmentent les défenses immunitaires ou bien le Gingseng dont la racine doit être arrachée après 6 ou 7 ans, le temps d’absorber tous les oligo-éléments de la terre. Bref vous l’avez compris, Danièle est intarissable et c’est avec le sourire et le franc-parler qui la caractérise, qu’elle vous prodiguera des conseils personnalisés.

Le mortier d’or

51 rue Condorcet 01 45 26 96 23 Ouverture du lundi au samedi de 9H00 à 13H30 et de 15H45 à 20H00

Lutte contre la pollution Un petit tour en vélo électrique? C’est possible à l’Espace mobilités Electriques (EME) Ce lieu a pour but de promouvoir les actions concourant au développement du transport électrique dans votre quartier, dans une perspective de développement durable. Espace mobilités Electriques 16 rue de la Tour des Dames 01 53 20 09 69 Economie d’énergie et énergies renouvelables Rendez-vous à l’Espace Info Energie où des conseillers formés par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie (ADEME), vous reçoivent et vous informent. Espace Info Energie 16 rue de la Tour des Dames 01 45 26 84 78

Produire et consommer localement Les AMAP, Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, sont des partenariats de proximité entre un groupe de consommateurs et une ferme, souvent située en zone péri-urbaine, se développant à partir de la vente directe par souscription des produits de cette dernière. Dans une AMAP, les consommateurs choisissent avec l’agriculteur les légumes à cultiver, le prix de la souscription, et les modalités de distribution des produits (fréquence, lieu, horaires...). Ensuite, chaque consommateur achète à l’avance sa part de récolte qu’il viendra récupérer pendant la saison de production selon les modalités définies. Amap-idf.org

— 49

le conte est bon texte dine / photo karen biswell

Sainte Nati, Veillez sur Nous ! gardienne du 22 rue henri monnier En descendant la rue Henri Monnier, si vous tournez à gauche vous tombez sur la rue de Navarin, une ravissante petite artère du 9e, calme et prospère. C’est au 22 que j’ai rencontré Nati.

Simple. Ma première gardienne.

salon de coiffure mais elle ne se présente jamais au rendez-vous. «Ça ne me disait rien alors je n’ai pas été». Qu’on se le dise : Nati ne fait pas ce dont elle n’a pas envie. Nati m’explique ça dans sa petite loge, presque 40 ans plus tard, avec son accent, son chignon et ses sourires. Tout est là : les croyances, l’espoir et les préceptes, «Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse», en témoignent Jésus en porcelaine, Sainte Marie bariolée, les vaches et les moutons dans le meuble en formica.

J’arrive et déjà elle me raconte son histoire, son petit-fils est à côté d’elle, jouant à la console... Nati, donc, est née le jour de la «Natividad». Signe du destin? Toute sa vie Nati a rendu service. Ménage, repassage, garde d’enfants, voilà ce qu’elle fait depuis 1969, son arrivée en France, à l’âge de 27 ans. Elle laisse ses parents à Salamanca, près de Madrid, l’Espagne à Franco et vient retrouver une soeur à Paris. Sa première impression : «Le métro, ohlala» dit-elle en riant. On lui propose de travailler dans un

Mais revenons sur les années 70 : Georges Pompidou gouverne la France, la jeunesse baba quitte les villes pour aller élever des chèvres pendant que d’autres prennent Les Chemins de Katmandou, Claude François s’électrocute dans sa baignoire et Nati passe le balai. Elle «marrie» un français, Mr Dailly, et c’est ensemble qu’ils prennent leur première loge, à Sébastopol, puis à Écoing, pour atterrir en 1977 au 22 rue de Navarin, et n’en plus bouger. C’est dire si elle en a vu des choses, Nati, depuis tout ce temps !

Je l’avais eue au téléphone la veille, elle m’avait dit : «Ah, une interview...(elle avait ri). D’accord. Je vous attends à partir de 16 heures».

50 —

«Quand je suis arrivée dans cet immeuble, il y avait encore la cloche dans la chambre, à côté du lit. C’est comme ça que les gens m’appelaient. Aujourd’hui, il y a le téléphone portable».

Puis, à propos du quartier : «Il a changé

“

besoin de toi, en ces jours si froids. «Vous savez, un gardien n’a pas beaucoup de travail. Il faut être là, c’est tout». Il n’empêche.

Nati est sur le pont chaque jour que Dieu fait, y compris le dimanche. Au diable les horaires syndicaux, «et si

quelqu’un a besoin de sa Ne fais pas à autrui mais c’est comme partout ce que tu n’aimerais clé à minuit ?» je crois. C’est surtout la pas qu’on te fasse mentalité qui n’est plus Et puis nati se souvient la même. Elle est devenue plus égoïste. Indi«C’était il y a deux ou trois ans, pour la fin de viduelle. Plus chacun pour soi... Mais comme l’année. Ma fille était restée avec moi car j’avais partout ailleurs. Aujourd’hui dans le bâtiment, il perdu mon mari, j’étais triste. Mais là-haut, il y y beaucoup de jeunes propriétaires. La plupart avait tout un groupe... d’homosexuels. Ils m’ont sont seuls. Ils m’adorent. Parfois je les engueule. appelée. On a pris nos cotillons, j’ai attrapé une C’est moi qui défend leurs intérêts car ils ne voisine du deuxième qui était seule elle aussi et connaissent rien à la baraque». on est montés faire la fête».

”

Ha Nati, je veux bien croire que les gens aient — 51

JPA-IMPRIMEURS 61, rue Jean-pierre Timbaud. BP 217 95190 Goussainville tél. : +33 (0) 1 39 94 65 00 fax : +33 (0) 1 39 92 84 64 www.jpa-imprimeurs.fr 52 —

bon EN ARRIÈRE texte bernard vassor / photo archive personnelle

Rue lamartine Coquenard Au XVI°, la censive des dames de Montmartre était alors séparée par des fossés. Ces fossés étaient remplis d’eau. La rue Neuve-Coquenard qui prolongeait la rue des Porcherons (aujourd’hui rue Saint Lazare) avait absorbé en 1819, l’impasse Brutus qui existait depuis 1790, Certains historiens prétendent que ce nom provenait d’un bourgeois de Paris habitant cette rue, bon époux à qui ses malheurs conjugaux avaient valu ce sobriquet désobligeant. Une autre version, vient de ce que les mots coquina, coquinaria, coquinarius, coquinare qui voulaient dire dans le latin du moyen-age : cuisine, cuisinerie, faire la cuisine. Au flanc du coteau de Montmartre il y avait des guinguettes, au pieds desquelles s’allumaient, les feux des cuisines de la rue Coquenard . A une extrémité s’élevait la petite chapelle des Porcherons qui fut transformée en 1646 en église Notre Dame de Lorette. Entre l’église et la rue des Martyrs,

un bureau pour la perception des droits d’entrée où une barrière marquait la frontière à la Croix des Porcherons, et une autre à la Croix Cadet au bas de la rue Rochechouart. Plus tard, les fermiers-généraux firent construire un mur devant ces maisons de jardinier, pour assurer les recettes et deux bureaux établis aux deux bouts de la rue. Des fraudeurs, faisaient passer les marchandises par un souterrain aboutissant dans le cul-de-sac de l’impasse Brutus. Ce passage était le repaire de chiffonniers et de dames légères pendant la Commune de Paris de 1792 qui lui avait donné ce nom. Au niveau du 1 et 3 rue Lamartine, Le Grand Salon, une buvette qui pouvaient recevoir 800 personnes, servait de bal les jours de fêtes, fréquentée par des domestiques et des paysans. Notre Dame de Lorette fut déplacée (reconstruite par Hippolyte Lebas en 1823) La rue prit le nom de Lamartine, le 12 mars 1848. — 53

les bons petits diables textes amandine cochin / photos matthew oliver

une souris verte… Voilà une souris verte qui ne courrait pas dans l’herbe mais dans la rue Notre Dame de Lorette. Cette nouvelle boutique de jouets a fait son trou au n° 10 de la rue et je m’y suis glissée. J’ai trouvé un univers dédié aux enfants rempli de jouets, de doudous, de livres, de décoration… Tout pour faire rêver les enfants et enchanter les parents… Car si vous prenez le temps vous verrez qu’il y a quelque chose de magique à la souris verte. Vous serez surpris par les peluches Jelly cat qui font des sourires quand vous passez devant, comme toutes les figurines Papo qui font des clins d’œil. Les fées Lillifee voltigent dans les airs autour des lampes Barbapa qui se mettent à clignoter. Le camion de pompiers tout en bois Vilac part en mission suivi de près par Oui Oui dans sa belle auto. Les briquettes en bois Kaplas se grimpent dessus pour faire des étonnantes constructions. Seuls les sages jeux en bois de l’oie et du nain 54 —

jaune restent sur les étagères à côté des livres qui ne demandent qu’à raconter leurs histoires aux enfants, comme le font déjà les drôles de petites bêtes qui se promènent de-ci de-là… Frédérique qui organise tout ce petit univers dit simplement « qu’il s’agit juste de l’art et la

manière d’avoir du choix pour toutes les tranches d’âge de 0 à 12 ans ». Son magasin est ouvert depuis presque 5 ans et elle commence à voir grandir les enfants du quartier et connait leurs petites habitudes. Elle décrit ceux qui arrivent en courant pour prendre de l’avance sur leurs parents, avoir plus de temps dans la boutique, ceux qui lorgnent la vitrine des heures, ceux qui touchent avec les yeux, ceux qui veulent tout tester, les sages, les moins conciliants… Ah le 9e… un beau quartier familial…

10 rue Notre Dame de Lorette Ouverture du mardi au samedi de 10h30 à 19h

les bons petits diables

éCOLE de la TOUR d’AUVERGNE Les sujets de conversation entre les parents à la sortie des écoles de notre quartier sont tous tournés vers la future école élémentaire. “Alors tu l’as visité ? Elle ouvre quand ? C’est moderne à l’intérieur ? ” Avec la collaboration très efficace de Virginie Dilanian nous avons eu les dernières nouvelles de cet établissement scolaire qui a pris place au 45, rue de la Tour d’Auvergne. L’ouverture est prévue pour quand ? Le chantier de la nouvelle école élémentaire se termine. D’une capacité de 6 classes, elle ouvrira à la rentrée prochaine. Mais sans attendre la rentrée en septembre, un Centre de loisirs ouvre dès mars 2009. Il est adapté pour accueillir également des enfants en situation de handicap. Son secteur scolaire s’étend principalement au nord de l’avenue Trudaine, entre la rue de Rochechouart à l’est, la rue Pigalle à l’ouest et les rues à proximité de l’école. 85 élèves sont déjà inscrits. On en attend une centaine

A la rentrée, elle accueillera 4 classes la première année, du CP au CM1. Quelle est la modernité de cette école ? Construit selon les normes Haute Qualité Environnemental, le bâtiment offre les meilleures garanties écologiques. On notera en particulier la ventilation naturelle des classes, les toitures végétalisées visibles des salles de classe, un mur également végétalisé domine la grande cour de récréation plantée d’arbres, un « jardin pédagogique » en terrasse. L’éclairage naturel des locaux est particulièrement soigné, une prouesse dans une parcelle pourtant enclavée. Le câblage informatique de l’ensemble du bâtiment permet la connexion de micro-ordinateurs dans toutes les salles de classes, l’atelier dessin - musique, la bibliothèque, le préau, … L’école est entièrement accessible aux handicapés. L’école de la Tour d’Auvergne répond à la forte poussée démographique que connaît notre arrondissement. En 2009 débutera également le chantier de la future école 10 rue de Clichy, dans l’ancien Hôtel de Wendel. Merci à Laurent CHABAS, 1er adjoint au Maire du 9e — 55

le Bon agenda AGENDA du 21 mars au 30 avril Concerts

Théâtre

21 et 22/03 Emile & Images à l’Olympia

Jusqu’au 28/03 En attendant Godot

23/03 Arthur H à l’Olympia

Théâtre Athénée Louis Jouvet

24/03 Roger Hodgson ‘ex Supertramp’ à l’Olympia

Jusqu’au 29/03 Ma colocataire est encore

16/03 David Byrne à l’Olympia

une garce Comédie de Paris

30/03 Les Wampas au Casino de Paris

Jusqu’au 29/03 Ma femme est folle

30 et 31/03 Amy Macdonald à l’Olympia

Théatre des Nouveautés

01/04 Amadou & Mariam à l’Olympia

Jusqu’au 18/04 Le Bug Théâtre La Bruyère

02 et 04/04 Maxime Le Forestier au Casino de Paris

Jusqu’au 21/04 La vie devant soi

04/04 Laurent Korcia à l’Olympia

Théâtre de l’Oeuvre

05/04 Blue Oyster Cult & Uriah Heep à l’Olympia

Jusqu’au 30/04 J’aime beaucoup ce que vous

06/04 Al Jarreau à l’Olympia

faites (20:00) et Amours et Chipolatas (21:30)

du 06 au 11/04 Patrick Bruel au Casino de Paris

Comédie Caumartin

07/04 Sheryfa Luna à l’Olympia

Jusqu’au 30/04 Faisons un rêve Théâtre Edouard VII

08/04 Misia au Casino de Paris

Jusqu’au 31/05 Le Roi Lion Théâtre Mogador

08 et 09/04 Julien Doré à l’Olympia

Jusqu’au 28/06 Six in the City, théâtre

10/04 Mustapha El Atrassi à l’Olympia

d’improvisation Le Bout

14/04 Rohff à l’Olympia Spectacles

Évènements

Jusqu’au 18/04 Bun-Hay dans la France aux

Programmation au Théatre Trévise

Chinois Les feux de la Rampe - Petite salle

31/03 Marco « Le meilleur ami de l’homme »

Jusqu’au 19/04 Le Comique, Pierre Palmade

Ses portraits originaux décoiffent avec une truculente

Théâtre Fontaine

acidité.

Jusqu’au 02/05 Tout n’est pas Rose, Charlotte

01/04 Gaspard Proust « Sous-développé affectif

des Georges Les feux de la Rampe - Grande salle

» ouble lauréat du prix « Jeune talents « du festival Paris

du 14/03 au 08/04 Idomeneo (Opéra), Le Parc

fait sa Comédie 2008 « et prix Fnac de l’humour 2008,

(Ballet), Jeunes Danseurs (Ballets) et Spectale de

il dynamite, un peu à la manière de Desproges, humour

l’Ecole de Danse Opéra National de Paris Garnier

caustique, piques affûtées, répliques acerbes.

du 24 au 28/03 Gérald Dahan au Casino de Paris

02/04 Michel Scotto di Carlo «Je suis le père de

28/03 Patrick Timsit à l’Olympia

tout le monde»

Jusqu’au 28/03 Patrick Bosso Comédie de Paris

02/04 Pierre Aucaigne « Cessez ! »

27 et 29/03 Anne Roumanoff à l’Olympia

Un pur rendez-vous d’humour, de rire et de bonheur.

du 31/03 au 04/04 Cosi fan Tutte Théâtre Athénée

Loufoque à souhait et électrisé en diable, hystérique

Louis Jouvet

et imbu, empêtré dans ses propres délires névrotiques

du 08 au 11/04 Riders to the Sea Théâtre Athénée

saugrenus et verbeux.

Louis Jouvet

56 —

AGENDA du 21 mars au 30 avril ENFANTS Programmation au Théatre des Nouveautés

Programmation à l’Antre Acte

28/03 à 15h Sophie Forte & Antoine Sahler

Sim Sala Bim et Goldfinger Spectacles de magie

« J’suis vert »

P’tit Ours

29/03 à 11h François Vincent « Le 7e fils du

Tour du monde en 80 ballons

Sultan de Zanzibar » Un conte initiatique drôle et

Programmation au Théâtre Fontaine

pittoresque mêlant des saveurs africaines, arabes et

du 15/03 au 31/05 le dimanche matin Dim Dam

européennes.

Doum n°2 et les petits doudous

01/04 à 15h Kader Taibaoui « Les Contes des

du 14 au 29/03 Le Tartuffe

1001 Nuits »

du 14/03 au 19/04 Hamlet

04/04 à 15h Sushi et Aubergine « Les Sorcières

28/03 Le Malade Imaginaire

au Bois Ronflant »

Programmation à Le Bout - Salle carrée

Programmation sur le Boulevard des Rires

jusqu’au 28/06 Le prince Aubert a disparu

le 29/03 Paris Fait Sa Comédie convie tous les pari-

Programmation à la Comédie de Paris

siens à une grande fête sur les Grands Boulevards, pour

Jusqu’au 29/03 à 14:30 Aladdin et le Génie de la

que le Rire soit enfin accessible à tous et partout !

lampe

— 57

58 —

— 59

les bonnes adresses 1001 fe nêtr e s

Le s C o u li ss e s

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Appart-n-c o

GBR

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J uj u s’am us e

La Cab i n e

Opalo na

Catz Café

P lu m e s I n d i g o

Le C har lai n

P r e ss i n g r o d i e r

C h e f e n V i lle

R oxan

C h ez e l

Le San s S o u c i

C o nv e r s o n s

La Tib etai n e

71 rue Condorcet ☞ 01 45 33 03 86

19 rue Notre Dame de Lorette ☞ 01 45 26 46 46

9 rue Pigalle ☞ 01 40 16 16 16

46 rue Saint Georges ☞ 06 63 52 35 45

41 rue des Martyrs ☞ 01 48 78 13 31

8 rue Hippolyte Lebas ☞ 01 53 20 88 70

30 rue Henry Monnier ☞ 01 75 57 86 50 30 rue Henri Monnier ☞ 01 40 23 99 84 7 rue de Maubeuge ☞ 01 42 80 10 77

20 rue Milton ☞ 01 42 85 06 58

76 rue de Rochechouart ☞ 01 48 78 00 08 10 rue Milton ☞ 01 48 78 27 83 15 rue Hippolyte Lebas ☞ 01 40 23 01 41 32 rue Notre Dame de Lorette ☞ 01 75 43 96 41

57 rue Rodier ☞ 01 45 26 43 61

10 av. Trudaine ☞ 01 48 78 03 17

23 rue Clauzel ☞ 01 48 78 74 40

70 rue Rodier ☞ 01 45 26 15 22

Restauration à domicile ☞ 01 45 23 00 00 59 rue Condorcet ☞ 01 53 16 47 31

34 rue des Martyrs ☞ 01 48 78 90 33 65 rue Jean-Baptiste Pigalle ☞ 01 53 16 17 04

15 rue de Maubeuge ☞ 01 48 74 34 66

49 rue Saint Georges ☞ 01 42 81 06 95

60 — Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêt gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales.

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ROXAN

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23, RUE LEPIC 75018 PARIS 01 42 55 20 44 (HOMMES) AMERICAN VINTAGE, FILIPPA K, NUDIE JEANS, PREMIATA, BELLEROSE, SCOTCH&SODA, MINNETONKA, NIKE...

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34, RUE DES MARTYRS 75009 PARIS 01 48 78 90 33 (FEMMES) MARC BY MARC JACOBS, SEE BY CHLOE, AMERICAN VINTAGE, BY MALENE BIRGER, HUMANOID, JOE’S, FILIPPA K, BASH, CHIE MIAHARA...

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