Paris 9eme - Eté 2011

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Président

édito

B comme BONBON

Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Émilie Pruvost emilie@lebonbon.fr Graphiste

“Être BONBON” : Expression apparue au début du

Justine Cochu justine@lebonbon.fr

3e millénaire suite à la parution d'un petit maga-

Secrétaire de Rédaction

zine parisien du même nom. Le succès croissant

Marie Dupuis

de cette publication se traduisit par l'emploi du

Responsable

terme “Bonbon” dans de nombreuses tournures du langage courant.

Grands Comptes & site Internet Mathieu Lesne 06 50 71 92 71

Observons de plus près son emploi et sa définition à l'aide d'un cas pra-

Contributeurs

tique : « Jean est bonbon tandis que Paul ne l'est pas. » Qu'est-ce que

Gérard Sima - Alix Eliard - Charles Guillet

cela veut dire ? Qu'est-ce que Jean a de plus que Paul ?

Jérémy Lefèvre - Emilie Vidaud

Eh bien, la bonbonnitude de Jean s'exprime par le fait qu'il connaît tous

Nora Aguerguan - Manuel Brûlé

les bons plans de son quartier, qu'il consomme malin, qu'il fait preuve

Raphael Lugassy - Sophie Nilles

d'humour et de légèreté, qu'il interagit avec son environnement…

José Ramon Bas / Galerie VU' Audrey Wnent - Francesca Mantovani.

Prenons un exemple : Jean veut faire plaisir à sa petite amie. Réflexe

Chef de Pub

bonbonnesque, il feuillette Le Bonbon de son quartier préféré et trouve

Lionel Ponsin

un petit cadeau glamour… Autre exemple : Jean veut se faire un resto.

06 33 54 65 95

Pas de problème, un coup d'œil sur son mensuel acidulé lui permettra

Stagiaires

de se rendre aux bonnes petites adresses connues seulement des ini-

Charles, Julien, Antoine,

tiés. Inutile de préciser que Jean a l'existence facile, que les patrons de

Delphine, Amele, Aurélien

bar lui payent toujours un verre et qu'il bénéficie de nombreuses réduc-

Petites annonces

tions dans les commerces estampillés Bonbon.

annonce@lebonbon.fr Contactez-nous

Pendant ce temps-là, que devient le pauvre Paul ? Bah Paul, il se tape

hello@lebonbon.fr

une dépression sévère… On a tous autour de nous un Paul renfermé sur

01 48 78 15 64

lui-même et aigri de la vie parisienne. La meilleure solution ? Entre ses

Le Bonbon

mains, lui déposer un exemplaire de ce petit magazine apparu au début

31 bis, rue Victor Massé

du 3e millénaire…

75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours

Bonbonne vacances Michaël Pecot-Kleiner

Dépôt légal : à parution

Régie Publicitaire pub@lebonbon.fr 06 33 54 65 95

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sommaire

Été 2011

6. Les arpenteurs

10. Vicky Banjo

14. La galerie VU'

34. Olivier Fecherolle

38. ViesÀVies

44. Anne Plantagenet

5. Le Bon Timing

20. La Bonne Destination

33. Le Bon Écolo

6. Le Bon Commerçant

22. Le Bon Look

34. Le Bon Homme

10. La Bonne Étoile

24. Le Bon Moment

36. Les Bons Shops

12. Les Bons Plans

25. Le Casse Bonbon

38. Le Bon Atelier

14. Le Bon Art

26. Les Bonnes Vacances

40. La Bonne Enfant

16. Le Bon en Arrière

30. Les Bons P’tits Diables

44. Le Conte est Bon

18. Le Bon Astro

32. Le Bon Jeu

46. Le Bon Agenda

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Clcihym - ontmartre billards / multicolore / tables de poker

ouvert tous les jours de 13h à l'aube 84, rue de clichy Paris 9e 01 48 78 32 85

clichy-montmartre.com — pokercm.fr Pièce d'identité obligatoire — Interdit aux mineurs


le bon timing Nostalgie Pop

Les évènements à ne pas manquer !

Cyndi Lauper à L'Olympia Qui, des quarantenaires et des trentenaires d’aujourd’hui, n’a pas dansé sur Girls Just Wanna Have Fun, n’a pas vibré à l’écoute de Time After Time et True Colors… ? Ces titres pétillants, colorés, acidulés nous replongent illico dans les années 80 !… Une date à retenir pour qui veut découvrir le dernier album de Cyndi, teinté de blues cette fois-ci. Le 3 juillet 28, bd des Capucines. Tél. 01 55 27 10 00

Théâtre

Tout est bien qui finit bien de William Shakespeare Rendez-vous avec de grands classiques revisités cet été dans la joie et la bonne humeur ! Shakespeare explore le romanesque, l’art de jouer des mots dans une comédie où "Tout est bien qui finit bien". Vous aimez les contes de fée, le réalisme cynique ? Courez voir cette pièce qui mêle de façon étonnante les deux genres a priori inconciliables ! Théâtre La Bruyère 5, rue La Bruyère. Tél. 01 48 74 76 99

Théâtre

Le cercle des joyeux désespérés Vous pensiez que joyeux et désespérés sont deux mots antinomiques ? Mona, Lili, Pierre… Trois personnages jeunes, sympathiques, sensibles… Leur point commun ? Ils sont au bout du rouleau mais la vie va changer pour eux tout d’un coup. C’était quoi ce dicton ? Il n'y a pas de problème, il n y a que des solutions ! Comédie de Paris 42, rue Pierre Fontaine. Tél. 01 42 81 00 11

Théâtre revisité

En attendant le songe, carte blanche à Irina Brook La Cie internationale d’Athènes – la CIA ! – devait présenter Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare , mais voilà que les comédiens, les décors et les cos-

DR / DR / DR / DR

tumes n’ont pu arriver à destination. Seuls six techniciens ont réussi à atterrir… Avec les moyens du bord, les six hommes se glissent dans une version drôle et décalée qui ne laissera personne indifférent. Petit théâtre de Paris - 15, rue Blanche. Tél. 01 42 80 01 81

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le bon commerçant

Texte Émilie Pruvost Photo Audrey Wnent

« Les Arpenteurs » de l’édition Voyage à livre ouvert Au cœur de la rue Milton, se cache une librairie où il

la boutique, notre duo se souvient de chacun. « J’ai

fait bon prendre son temps, pour dénicher son pro-

plein de petits copains », me confie Valérie, l’œil mali-

chain livre coup de cœur sur les conseils avisés des

cieux. Le lieu prête aux échanges, tout comme les

propriétaires des lieux. Une librairie lieu de vie…

ateliers lecture gratuits les mercredis et les samedis qui invitent à tisser du lien. « C’était notre projet de

Voilà un bien joli nom pour cette librairie ouverte il

départ, créer un lieu de vie. » Valérie a eu une révéla-

y a trois ans. Pierre Delaforge, libraire de profession

tion pour l’édition jeunesse à la naissance de son fils.

et Valérie Michel-Villaz, journaliste reconvertie, ont

Vous souhaitez que vos petits de 8-10 ans prennent

déplacé montagne de préjugés (« une librairie en

goût à la lecture ? Valérie conseille : « Les chroniques

ces temps de crise ?! ») pour sillonner l’univers de

du Marais qui pue », un mélange irrésistible d’hu-

l’édition et proposer aux habitants et passants du

mour et de Harry Potter. C’est d’ailleurs elle, la spé-

9 e, leurs escapades littéraires. La source d’inspira-

cialiste de la question dans cette librairie, qui prodi-

tion éponyme ? Un titre d’un ouvrage repéré : « Les

gue conseils et anime l’atelier de lecture. Mais Olivier

arpenteurs du monde ». Notre duo a choisi ce nom

précise qu’elle, est tout comme lui, polyvalente.

pour la notion de mouvement et de recherche qu’il

Complémentaires, élémentaire, mon cher Watson !

exprime. Nos deux passionnés avouent être tout le

Depuis ses débuts, leur sélection s’est étoffée à

temps à l’affût pour découvrir des nouveautés. « On

l’écoute des goûts et des attentes des clients : aussi

est toujours en éveil », me confient-ils.

proposent-ils des ouvrages pointus de photographie

A proximité de cinq écoles, la boutique se remplit au

introuvables ailleurs pour répondre à un intérêt mar-

diapason du rythme scolaire. Rituel quotidien d’un

qué. « On essaie d’ouvrir notre sélection. », ajoute Oli-

4 heures littéraire, enfants, mamans et nounous

vier. Et Valérie de préciser, « On a un public curieux

s’y arrêtent dans le coin des petits, pour une pause

et ouvert, ce qui est très agréable pour nous. Une

lecture ou découverte, prenant place sur les cous-

clientèle intergénérationnelle, des éditeurs, journa-

sins mis à disposition à cet effet. A chaque enfant,

listes et passionnés. » Le secret de leur sélection ? Ce

un petit mot sur sa dernière lecture achetée dans

que les clients souhaitent, l’actualité commerciale

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le bon commerçant et, en priorité, ce qu’ils ont envie de porter. « C’est un équilibre à trouver », confie Olivier. Que vont-ils donc emporter dans leurs valises cet été ? Pour Valérie, surtout des épreuves de la rentrée littéraire. Impossible de lire les 750 nouveautés présentées lors d’un marathon de réunions par les éditeurs le mois de juin dernier, mais tout du moins, les pépites qui ont attiré son attention. Pour Olivier, ce sera « Requiem pour une nonne » de Faulkner et « La semaine sainte » d’Aragon. Vous aussi recherchez la lecture qui vous fera vibrer cet été ? Suivez les étoiles étiquetées de la maison : « Un été pour arpenter », « Testament à l’anglaise » de Jonathan Coe, « Martin Eden » de Jack London, « La veuve » de Gil Adamson, pour ne citer qu’eux… Selon Olivier, les livres de Yachar Kemal, « un vrai conteur », constituent une lecture idéale estivale ou encore le délicieux : « Aire du mouton » de Joël Baqué, « très ironique et drôle ». Sur le rôle de prescripteur, Olivier et Valérie sont d’accord : il n’existe pas de jugement de valeur sur les livres. Le secret de cette librairie au goût de revenez-y ? Un service tout en conseils et en sourires, ainsi qu’une offre riche et différenciée, grâce à des ouvrages introuvables ailleurs.

9, rue Choron Tél. 01 53 16 47 96 librairie.lesarpenteurs@gmail.com — Du mardi au samedi de 10h à 20h et dimanche de 10h à 13h Lectures gratuites pour les petits les mercredis et samedis de 11h à 11h30. Rendez-vous sur Facebook : « librairie Les Arpenteurs » pour découvrir les événements en cours, signatures, debriefs de rencontres…

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la bonne étoile

Texte Charles Guillet Photo Raphaël Lugassy

Vicky Banjo Tandemusicalchimistérique Olivier poireaute au Sans Souci, café sur le zinc,

Banjo, Olivier était « Olivier Urvoy de Closmadeuc »,

comptant sur la caféine pour le requinquer d’une

compositeur talentueux, musicien de renom dont

longue nuit d’ivresse. Peine perdue, c’est autour

le sobriquet résonne dans les rues du quartier. « Le

d’une chopine de bière que l’on finit par s’asseoir,

Comte de Pigalle » a eu le coup de foudre pour les

attendant que nous rejoigne l’autre moitié de ce duo

textes de Vicky, écrits d’une plume affûtée trempée

incandescent : Victoria. Elle arrive enfin, pimpante

dans un verre de pinard. Vicky Banjo naît alors, de

et pétillante. Bienvenue dans l’intimité de Vicky

pulsions sexuelles inassouvies et de passions alcoo-

Banjo, duo musical à l’extravagance complice, aux

liques assumées.

allures de vieux couple et aux relents de meilleurs Les mélodies fougueuses de Banjo transportent les

potes.

rimes dansantes de Vicky, et le duo donne sur scène Les fesses posées sur les tabourets d’osier, la

l’impression d’assister à des scènes de ménage. Un

conversation bat son plein, et on aurait du mal à la

délice ! Et ce, même lorsque la salle n’a pas d’es-

retranscrire sur un bout de papier, tant les anecdotes

trade – au Chacha – ou que les amplis sont aphones

s’enchaînent, les vannes fusent, et les fous rires se

– au Comedy Club. Car Victoria ne baisse jamais les

succèdent. Leur rencontre ? Un quiproquo formi-

bras, et préfère improviser une série de sketches

dable, dont naquit une amitié sans ambiguïté. Pen-

comiques ou passer 2 heures de concert debout sur

dant deux ans après leur première entrevue, Victoria

un tabouret que de décevoir son public.

était persuadé qu’Olivier était gay, et lui ne concevait pas que cette jolie frimousse n’en pince pas pour

On en vient donc naturellement au second talent

lui. Heureusement, Vicky était une fille ouverte, et

de ce duo excentrique : la comédie. Ils la jouent en

trouvait qu’avoir un pote homo ne pouvait pas lui

musique lors de saynètes succulentes, qui prônent

faire de mal.

le sexe sans tabou et l’amour grivois. Vous les avez ratés à la 5e édition du festival Mises en capsules,

Ils continuèrent à se voir, se croisèrent, verre à la

au ciné 13 théâtre, Vicky exaltée montant un rhi-

main, entre le Mansart et chez Moune, finirent par se

nocéros rouge, Banjo mélancolique accompagnant

fréquenter, s’apprécier, puis collaborer. Avant d’être

leurs frasques à la guitare sèche. Rassurez-vous, ils

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remonteront bientôt sur les planches. Et en atten-

vos déviances, vous ne pouvez qu’être conquis par ce

dant, si vous voulez croiser le duo joliment décalé,

duo exquis, un tantinet insolent, et bigrement atta-

allez fureter vers la rue de Douai, entre le Mansart et

chant.

le Sans Souci, ou aux abords du Canal Saint Martin, vers l’Hôtel du Nord. Ils y tournent, pendant l’été, leur www.myspace.com/vickybanjo

premier clip, en même temps qu’ils enregistrent un

EP, prévu pour la rentrée.

Leurs adresses dans le 9 e A écouter leurs chansons, Vicky est nymphomane,

Banjo alcoolique, et vice versa. Détrompez-vous,

Le Mansart

Victoria confie ne pas être « aussi délurée qu’elle le

1, rue Mansart

laisse paraître dans ses chansons », et Banjo est plu-

tôt passionné de riffs que de fonds de godet. De quoi

Le Sans Souci

en décevoir certains, en rassurer d’autres… Mais

65, rue Jean-Baptiste Pigalle

quels que soient vos penchants, quelles que soient

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les bons plans

Texte Emilie Pruvost Photo Sophie Nilles

Atmosphair Un salon de coiffure élégamment atypique Une superbe devanture, sculptures et objets d’art

chouter par des mains expertes (Claire à l’accueil et

anciens dans la vitrine : non, il ne s’agit pas d’un

à la couleur, Pierre aux ciseaux), tout en parlant de

antiquaire comme le laisserait penser le thème de

cinéma et de musiques de films ? Voici le lieu rêvé

sa vitrine et la proximité avec un artisan d’art voisin.

où vous serez bercé par la musique calme et jazzy

Bienvenue chez Atmosphair, le salon où l’on se sent

en fond sonore. Un salon si différent et atypique que

« comme à la maison ». Lecteur en quête de beauté

les passants jettent un regard étonné sur la vitrine,

et d’insolite, voici une très belle adresse à découvrir

intrigués comme cette touriste argentine qui vient de

que ce « salon boutique », rue de la Victoire, en plein

passer une tête émerveillée « Qué lindo !, una mara-

bas-neuvième, dans le quartier calme des bureaux.

villa ! » Les propriétaires me confient, ravis, que les visiteurs sont fréquents et qu’ils repartent bien sou-

Le décor est chaleureux et boisé, aux antipodes du

vent avec une photo.

salon blanc et aseptisé. Le charme désuet de l’ancien est au rendez-vous dans ce salon ouvert il y a 31 ans

Leur plus beau compliment ? Quand les clients s’en-

par Pierre et Claire, qui perpétuent l’art de la coif-

dorment ou repartent, satisfaits, en leur disant, « On

fure auquel ce lieu se dédie depuis 1919. En témoi-

a passé un bon moment ! ».

gnent les deux bacs d’origine, recouverts d’émaux. Les miroirs, vases et fioles de parfums, côtoient les photographies d’actrices et d’acteurs de cinéma. Un décor plus proche du baroque qui dévoile une passion partagée pour le cinéma en noir et blanc des années 40-50 et les beaux objets. On recherche les signes distinctifs du coiffeur : les flacons de shampoing sont joliment rangés dans une élégante bibliothèque, à côté de livres anciens. Le lieu mêle objets

49, rue de la Victoire

personnels et à vendre. D’ailleurs, si vous craquez

Tél. 01 48 74 82 42

sur un miroir ou autre objet, il est fort vraisemblable

Mobile (si le fixe est sur messagerie) : 06 17 44 12 38

que vous puissiez repartir avec, une fois coiffé.

Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 20h

Vous rêvez de vous détendre en vous faisant chou-

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Fermeture annuelle du 4 au 31 août

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les bons plans

Texte & Photo Emilie Pruvost

L'Alvéole Cuisine voyageuse Au XIXe, ce petit local était une crèmerie et la cantine

Une cuisine inspirée pour palais aventuriers ! L’ori-

quotidienne du peintre Auguste Renoir, dont l’atelier

ginalité du lieu ? C’est un lieu de vie. Expositions,

se trouvait au numéro 35 de la même rue. Il y ren-

moments de convivialité lors des après-midis jeux

contra son modèle et sa femme, Aline Charigot, jeune

(les samedis de 15h à 18h) et des débats (bar des

couturière de 18 ans. Un siècle plus tard, autres

sciences)

coups de cœur en chaîne de la part de nouveaux clients cette fois-ci, pour ce lieu devenu un café-res-

N’oubliez pas, avant de partir, de poster votre carte

taurant-boutique dénommé Maé. À l’automne 2010,

de visite dans le bocal mis à disposition sur le comp-

il adopte un nouveau nom, l’Alvéole, pour le plus

toir. Un tirage au sort a lieu chaque semaine, et l’heu-

grand plaisir des gens du quartier.

reux élu se voit offrir un repas pour deux. L'Alvéole est un restaurant qui sait tisser du lien. Enfin, sachez

L’alvéole s’inscrit dans la continuité de son prédé-

que ses 80 m2 répartis sur trois étages sont privati-

cesseur : même ambiance chaleureuse, même esprit

sables pour toute occasion.

intimiste, un premier étage salon, un rez-de-chaussée aux tonalités chaudes et boisées. La gentillesse du personnel est au rendez-vous et les produits de commerce équitable sont toujours à l’honneur. À la carte, une cuisine inventive aux saveurs exotiques, et parfumée aux épices du monde entier. Celle-ci nous fait voyager en Asie, en Afrique, grâce à des plats aux mille parfums de basilic, de citronnelle, de gingembre et de lait de coco, sucrés-salés… Chaque

42, rue Saint-Georges

semaine, un pays est à l’honneur avec deux plats à

Tél. 01 56 92 18 01

déguster. Des formules à prix doux (entrée/plat et

www.lalveole.com

plat/dessert à 14 € 50, les bols de l’Alvéole à 11 € 50

Privatisation : contact@lalveole.com

le midi, le 13 € 50 le soir). Les gourmands n’oublieront

Réservation : reservation@lalveole.com

pas de goûter le crumble (divin), le pain perdu, les

Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 1h

glaces artisanales.

Le samedi de 15h à 1h

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le bon art

Texte Emilie Pruvost Photo José Ramon Bas / Galerie VU'

Galerie VU' Agent révélateur « À partir d’aujourd’hui, la peinture est morte », voilà

workshops animés par des photographes destinés

ce qu’avait prophétisé le peintre Paul Delaroche en

aux professionnels ponctuent une programmation

découvrant, pour la première fois, un daguerréotype.

annuelle riche et passionnante. Ce que recherche

Clin d’œil à l’histoire du lieu, et à sa relation privilé-

Vincent Marcilhacy dans la photographie ? » « Une

giée à la photographie, c’est dans l’hôtel construit

émotion d’abord, la dimension d’enjeu ensuite, qu’il

par le peintre au XIXe, en plein cœur de la Nouvelle

soit de dimension sociale, humaine, sociologique ou

Athènes, que la galerie VU' a élu domicile en sep-

politique. »

tembre 2010, après dix années dans le Marais. Iro-

Cet été et jusqu’au 3 septembre, la galerie propose

nie de l’Histoire, Paul Delaroche a en effet formé

un voyage dans l’univers onirique et touchant du

quelques-uns des plus grands noms des prémices de

photographe espagnol José Ramón Bas. Des car-

la photographie. Un lieu à découvrir d’urgence pour

nets de voyages où les photographies se répondent

les amoureux confirmés, convertis ou néophytes…

et racontent avec une poésie enfantine les périples du photographe. La série Ndar (du nom en wolof de

Le rez-de-chaussée est devenu, par magie, un lieu

Saint-Louis du Sénégal ), solaire, mêle scènes de

d’exposition qui renouvelle au fil d’une programma-

pêcheurs, navires échoués et jeux d’enfants. La série

tion éclairée, monographies d’artistes, dialogues

Here or There (2010), réalisée suite à un voyage aux

d'auteurs, approches collectives ou thématiques. La

Etats-Unis, est plus froide et distanciée. « Prises

configuration de l’endroit, lumineux et spacieux, per-

avec des appareils bon marché ou pour enfants, dont

met de démultiplier les séquences d’accrochage. Au

la faible technicité n’interfère pas avec la spontanéité

premier étage, sont stockés des milliers de tirages :

du photographe, ces images sont volontairement

des plus modernes (numérotés) aux tirages vintage

imparfaites. Souvent surexposées ou floues, elles

d’époque.

constituent une matière brute que l’artiste réinvestit

L’agence VU' propose une revue VU' mag, qui s’inscrit

de ses souvenirs. » Un voyage à distance…

dans le prolongement de la galerie, en proposant une vision décloisonnée de la photographie, une

José Ramón Bas – Exposition jusqu’au 3 septembre

philosophie qui tient à cœur à son directeur, Vincent

Galerie VU' - 58, rue Saint-Lazare

Marcilhacy, qui a voulu faire de la galerie « un lieu

www.galerievu.com

de vie et de rencontres »? Vernissages, événements,

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le bon en arrière

Texte Gérald Ritter Photo DR

Le 9e, écrin du 7e art la révolution version dansée Une vingtaine d’années après l’éclosion de l’im-

Essayons de comprendre cette réaction : le fait

pressionnisme (voir le Bonbon de mars 2011), le 9 e

de pouvoir "immortaliser" des personnes vivantes

a assisté à la naissance d’un nouvel art, la cinéma-

interroge le spectateur contemporain et l’émeut au

tographie.

plus profond. « C’est la vie même, c’est le mouvement pris sur le vif, écrit un journaliste présent à la séance,

28 décembre 1895, Salon indien du Grand Café, au

aussi enthousiaste que troublé. Plus encore, grâce à

14 boulevard des Capucines. La presse et le public

ce procédé, ajoute-t-il, la mort cessera d’être absolue. »

ont été conviés par les frères Auguste et

Rendons donc hommage aux frères

Louis Lumière à un spectacle inédit : la

Lumière et à leur invention, le ciné-

première séance publique du cinéma-

matographe – qui peut se traduire

tographe. Au

programme,

dix

par « écrire avec le mouvement »

courts-

métrages qui semblent bien déri-

–mais notons aussi qu’elle repré-

soires et banals à nos yeux gor-

sente l’aboutissement d’années

gés d’images, tant par leur durée

de recherches, menées entre

– de quarante secondes à une

autres par Eadweard Muybridge,

minute – que par leurs sujets : La

Etienne-Jules

sortie des usines Lumière à Lyon,

Edison, ou encore par l’inventeur

Marey,

Thomas

en 1888 du premier film (de deux

La Voltige, La Pêche aux poissons

secondes !), Louis Le Prince.

rouges, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon, Les Forgerons,

En quelques jours, devant le Grand Café,

Le Jardinier (plus connu sous le titre de L'Arroseur arrosé : le premier gag du cinéma !),

les files d’attente empressées vont succéder

Le Saut à la couverture, La Place des Cordeliers à

aux rares premiers spectateurs. Parmi ces derniers,

Lyon, La Mer.

un homme que la soirée mémorable inspirera pour

Rien que de très commun pour nous donc, mais

mêler ses talents d’illusionniste au cinéma nais-

quand sur l’écran blanc, en cette fin de XIXe siècle,

sant : Georges Méliès. Quelques années plus tard, il

une image fixe se meut soudain et s’anime, elle laisse

projettera ses propres films, dont le célèbre Voyage

les trente-trois personnes présentes éberluées et

à la Lune, au Cirque Médrano situé – devinez où ? -

bouleversées.

dans le 9 e !

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le bon écolo

Texte & Photo Alix Eliard

Respec’table Cantine solidaire Lorsque Laurent Bolon a ouvert son restaurant

et le soir, entre 22 et 26 €. La viande est d’excellente

« Respec’table », il y a deux ans, il ne s’attendait pas

qualité, mais les végétariens ne sont pas en reste :

à un tel succès. Et si, face à un individualisme crois-

on leur conseille notamment le très créatif risotto de

sant, une autre tendance commençait à influencer

soja vert.

le mode de vie parisien ? Et si la mode était au soliLe chef a réussi à monter de toutes pièces le concept

daire ?

dont il rêvait : un restaurant à l’ambiance chaleureuse dans lequel on vient déguster une

On ne peut pas dire de cet ancien professeur

cuisine saine, tout en agissant pour

de cuisine à la protection judiciaire de

une cause sociale. Et c’est bien l’en-

la jeunesse (PJJ) qu’il a su sentir le

semble de ces éléments qui fait

filon. Non, le travail social, celui

son succès : « Les gens revien-

qui se fait avec l’humain, a toujours été dans ses veines.

nent parce qu’ils s’y plaisent et

S’il a voulu ouvrir son propre

qu’ils comprennent la philoso-

restaurant, c’était avant tout

phie », constate-t-il. En d’autres

dans le but de réinsérer les

termes, l’idée du lieu, c’est de venir à la fois pour manger un plat

personnes éloignées de l’emploi.

et pour être consomm’acteur. Un

Des gens motivés et souvent qua-

défi plus qu’honorable – que dis-je ?

lifiés, qui n’ont plus l’espoir d’être

Un défi respectable !

embauchés, à cause d’un accident de la vie ou d’un accident de parcours. A travers cette action militante, le patron développe l’employabilité de ses salariés, et aussi l’espoir qu’ils

Respec’table

puissent être un jour, de nouveau, considérés.

5, rue de la Tour d’Auvergne

Parallèlement à cette philosophie d’insertion, on trouve chez Respect’able un véritable amour de la

Tél. 01 42 80 03 44

bonne cuisine : ici, tout est fait maison, avec des pro-

Ouvert du mardi au vendredi le midi

duits bio. Cerise sur le gâteau, les prix sont plus que

et du mardi au samedi le soir

raisonnables : le midi, les menus sont entre 9 et 13 €,

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le bon homme

Texte Emilie Vidaud Photo Nora Aguerguan

Olivier Fécherolle Planète Viadeo Le saviez-vous ? Viadeo c'est "The social network"

fameuse planète où se trouve l’épice très rare qui

version française. Un espace d'expression libre,

permet à certains humains de devenir des super-

l'avènement d'une nouvelle ère, celle de la parole

héros qui ne meurent jamais (rien que ça !), tout

rendue au travailleur, au jeune cadre dynamique

prédestinait ce jeune Rémois à l’ADN pétillant à une

fatigué des années de plomb et du diktat des DRH

grande carrière dans… l’automobile. What’s the point

orchestrant le mercato des postes à responsabilité.

me direz-vous ? C’était sans compter un utopisme

Bref, des opportunités de business en cascade, des

délirant, une rencontre avec un PC portable à Sup de

contacts professionnels à gogo, des coups de poker

Co Reims en 92, quelques visites à la Santé pour don-

pour une carrière vus nulle part ailleurs et un DG

ner des cours d’informatique aux prisonniers et bien

France qui assume, n’hésitant pas à clamer haut et

évidemment la bulle Internet, la fameuse. Conscient

fort « Viva la Revolución ! »

de tenir là une opportunité mirifique, Fécherolle plaque l’automobile et se lance à corps perdu dans la

« Mon fils me posait une question, dans le train, à

grande aventure de la Toile. « Bosser une année dans

laquelle je ne savais pas répondre et il me dit : "t’in-

une boîte qui évolue sur le Net, cela équivaut à trois

quiète papa, on peut aller sur Internet". J’ai dû lui

ans dans une entreprise classique. Tout va plus vite.

expliquer qu’il n’y avait pas internet dans le TGV. Il

En gros, c’est comme courir un marathon à la vitesse

était scandalisé. » Fécherolle ? C’est une success

d’un sprinter. » Ah ouais quand même ! Mais quelles

story digne des plus grands crus champenois, bref,

sont donc les prémonitions geekiennes de ce mana-

une histoire de bulle tout sauf spéculative. Né en

ger visionnaire qui affirme rajeunir de jour en jour au

69 et biberonné au roman SF « Dune », mais oui la

contact de la Toile ? « On a beau être en 2011, nous

18 —

9


en sommes encore aux prémices de l’Internet. C’est

parence envers ceux qui y participent. Ici, on travaille

une vraie révolution qui impacte directement notre

avec des passionnés ». Une Utopia digne de Thomas

façon de vivre, celle dont on voyage et dont on fait nos

Moore pilotée par 260 Frenchies regroupés rue de

courses. Aujourd’hui tout est accessible plus vite et

la Victoire (destin ou hasard ?), là où entre midi et

plus facilement, y compris trouver un job ou rencon-

deux on joue au poker, à la WII et au baby-foot pour

trer l’âme sœur. Le potentiel est gigantesque. »

se détendre. Un comble pour ne pas dire davantage

Bienvenue à toi petit Bonbon, sur la planète Viadeo,

quand on sait que ce père de trois enfants n’a ni télé

fondée en 2004 par Dan Serfaty et Thierry Lunati,

ni console vidéo à la maison !

une grande et belle galaxie où vivent aujourd’hui en paix près de 35 millions d’individus chinois, français, www.viadeo.com

indiens et américains. « C’est une aventure humaine avant tout où les dirigeants ont un devoir de trans-

19 —

9


les bons shops

Texte et photo Charles Guillet

La Barbière de Paris Venez vous faire brosser dans le sens du poil La barbe ! Il était grand temps que l’on vous dégote

que « celui qui sait raser un Turc sait raser tous les

LA femme qui sache en prendre soin mieux que nous,

hommes du monde ».

les hommes. A vous qui avez pris l’habitude de lais-

Qu’à cela ne tienne, Sarah accueille, dans son salon

ser en friche la forêt de poils qui orne votre visage ;

de la rue Condorcet, des clients de tout poil : du

à vous qui la faites entretenir par des ciseaux virils,

maharaja traînant sa longue barbe souveraine, à l’ou-

dans des salons testostéronés ; à vous qui n’osez

vrier arborant sa belle barbe bleutée, elle propose à

vous faire tailler le bouc que par un homologue mas-

chaque homme le même service. Sans chichis, mais

culin : il est grand temps de changer de bord.

avec un sens certain de l’esthétique. La Barbière de

Prenez vos idées reçues à rebrousse-poil, et rendez

Paris pose sur vous son regard de femme, et jauge

visite à Sarah, la seule, l’unique barbière de Paris.

au mieux les aménagements pileux qui siéront à

Si elle a gardé, de la gent féminine, la douceur et

vos traits. Rasage de près, à l’ancienne (à part un

la délicatesse, elle a su s’approprier avec talent la

détail : le coupe-chou revisité dont elle change la

technique des hommes. Il faut avouer qu’elle a été à

lame après chaque usage), taillage de barbe, épila-

bonne école. Dès son plus jeune âge, Sarah observait

tion de la taroupe, massage capillaire, soin du visage

son grand-père se faire le poil au coupe-chou dans

à la serviette chaude. Heureux habitant du 9 e et des

le jardin, face à son petit miroir en étain accroché à

alentours, n’attendez plus pour vous rendre dans ce

une branche basse, et c’est à la « gloire de son grand-

havre. Enfoncez-vous lascivement dans un des fau-

père » qu’elle s’est lancée dans cette passion farfe-

teuils d’époque, calez votre nuque endolorie sur l’ap-

lue pour la toison mâle.

pui-tête en cuir, et laissez-vous choyer par la seule femme au monde qui prend mieux soin de votre

Elle a alors fait ses classes chez les élagueurs de

barbe que vous ne le ferez jamais.

poil les plus chevronnés, s’imprégnant des conseils d’Alain, Maître Barbier, affûtant ses lames dans les

La Barbière de Paris

salons turcs parisiens. Pour votre gouverne, appre-

14, rue Condorcet

nez que les barbes ottomanes sont parmi les plus

Tél. 01 45 26 92 45

revêches : leur poil est indomptable, leurs racines

Ouvert du mardi au samedi de 9h00 à19h30

profondes, leur peau infantile. On va jusqu’à dire

Nocturne le jeudi

20 —

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les bons shops

Texte Jérémy Lefèvre Photo Audrey Wnent

Darling Sweetie Darling Mi-boudoir mi-atelier Célia a ouvert cet espace de création en octobre

mobilier (des lampes notamment) ainsi que de la

2010. Sa vitrine a très vite fait parler d'elle : en effet,

vaisselle (set 70's de six tasses), et des objets dont

elle a l'habitude d'orner les mannequins de masques

Célia revendique le côté kitsch, ludique et bon mar-

de Disney comme ceux des chambres du Mama

ché qui nourriront à merveille vos intérieurs pari-

Shelter. La bonne combinaison d'un goût sûr mais

siens. Au milieu de ces objets, trône une machine à

décalé. Accueilli par un chien en peluche vêtu d'un

écrire Valentine rouge dont Célia me souffle qu'une

nœud papillon, on entre avec plaisir dans son antre.

autre se trouve à Beaubourg. Plus que du vintage,

Une large banquette carrée est plantée au centre et

c'est l'art qui habite ces lieux. Pas étonnant quand

un lustre circulaire diffuse une lumière douce.

on sait qu'elle possède une formation en histoire

Dédié au vintage des années 50 aux années 80, avec

de l'art et qu'elle a travaillé en galerie. Autodidacte,

quelques pièces de ces vingt dernières années pou-

elle a appris à force de cours de couture à rafisto-

vant être considérées comme vintage, l'espace est

ler des pièces abîmées et travaille actuellement sur

beau et on finit par se dire qu'on resterait bien boire

ses propres créations. Vous pourrez bientôt avoir la

un verre. Célia l'a compris, le vintage est désormais

chance de voir ses sacs en cuir confectionnés à par-

un état d'esprit, l'effet de mode s'est estompé, les

tir de masques de catch. J'ai déjà passé commande !

suiveurs ont chiné une fois ou deux puis se sont las-

Célia me confie que ses clients renouvellent chez

sés mais les vrais aficionados, habitants du quartier

elle leur garde-robe et s’habillent aussi pour des soi-

et artistes de tout bord, sont toujours là et se ruent

rées à thème.

chez elle. C'est que tout est à vendre chez Célia !

Alors qu'est-ce que ce sera pour vous ? Une broche

En plus des pièces d'exception venues de Belgique,

perroquet ? Une paire d'escarpins Saint Laurent ?

d'Angleterre ou des États-Unis, griffées ou non,

Une jupe aux motifs aztèques créée par Célia ?

achetées à l'unité sur coup de cœur, qui ont subi le traitement des amoureux de la fripe, lavage, repas-

Célia Darling

sage et menues réparations et qui partent entre 30 et

5, rue Henri-Monnier

230 €, on peut aussi acquérir des tourne-disques sur

Tél. 01 56 92 19 12

lesquels passent Billie Holliday, Kim Wilde ou Grace

Retrouvez-la sur Facebook ou par mail :

Jones (les disques sont aussi à vendre), du petit

celiadarling@hotmail.fr

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le bon Atelier

Communiqué L'Astrée Photo Manuel Brûlé

ViesÀVies LE TEMPS DE JETER SA PLUME À L’ENCRE ! Qui n’a jamais griffonné les premières lignes d’un

chacun libère sa plume et se surprend lui-même à

journal, finalement relégué à l’oubli d’un tiroir

exprimer un imaginaire débordant ! Quel bonheur de

obscur ? Qui ne s’est dit « Un jour j’écrirai… » sans

retrouver le plaisir d’écrire, loin des diktats et des éva-

jamais porter son projet à exécution ? Par soi-disant

luations de l’institution scolaire ! Aucun écrivant n’est

manque de temps, par crainte de n’avoir ni l’imagi-

contraint de se dévoiler à outrance, même si l’atelier

nation ni les mots pour le dire. Autant de prétextes

se donne le titre d’autobiographique. On peut jouer à

pour abdiquer et couper les mots en quatre ! L’atelier

loisir avec le JE, c’est le miracle de l’écriture que de

d’écriture ViesAVies dit stop ! à l’autocensure. Ecrire,

pouvoir exploiter l’infini champ des possibles… »

c’est d’abord une histoire de plaisir et de partage… La grande Virginia Woolf écrit dans Une chambre « L’idée de cet atelier m’est venue tout naturelle-

à soi : « Ecrire n’est pas travailler. Ecrire demande

ment, devant le nombre recrudescent de clients qui

un écrin. Ecrire demande de la distance. Ecrire

s’adressaient à moi pour écrire leurs mémoires sans

demande un tête-à-tête avec soi, avec le monde […] ».

savoir comment s’y prendre », explique Stéphanie

C’est exactement ce que vous propose ViesÀVies :

Fromion, installée comme Ecrivain Conseil® depuis

un rendez-vous avec soi-même et avec les autres,

2006 et aujourd’hui présidente du GREC*. « Il y avait

dans l’écrin d’un petit groupe de participants (pas

un besoin évident de transmettre, d’écrire pour parler

plus de 10), où règnent écoute et bienveillance, et

de soi, donner une trace écrite à ses souvenirs et ses

où l’on peut laisser libre cours à sa créativité à dis-

émotions. Le projet d’un atelier d’écriture permettait

tance des obligations du quotidien. « Et puis, ajoute

de répondre à l’expression de ce désir en ouvrant les

Stéphanie, en groupe on a tôt fait de s’apercevoir que

portes au plus grand nombre. »

tout le monde connaît les mêmes freins et les mêmes

Amour des mots et goût des autres, voilà qui parle

c’est extrêmement rassurant. »

incertitudes, tout le monde en est au même point et à Marianne Destailleurs, ex-universitaire devenue

La syntaxe vous fait parfois défaut ? L’orthographe

écrivain biographe, et coanimatrice de ViesÀVies :

est votre ennemi intime ? Les animatrices sont là

« L’atelier est un formidable lieu d’échanges où

pour rectifier le tir quand cela s’impose, mais l’es-

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sentiel n’est pas là. Les propositions d’écriture sont ludiques, variées, adaptées au profil du groupe et

* Groupement des Ecrivains Conseils® (Ndlr)

toutes dédiées à faire surgir la musique des mots et ViesÀVies au CDTM

la voix singulière de chacun.

20, rue Rochechouart Depuis 2007, ViesÀVies accueille tous les publics,

Le jeudi de 19h30 à 22h, tous les 15 jours

tous âges et parcours confondus. « Parfois, l’écri-

Tél. 06 20 98 03 35 ou 06 99 74 89 49

ture en atelier peut révéler d’authentiques talents, se

réjouit Marianne, mais il n’est pas question de limi-

Actualité :

ter le cercle aux champions de la plume. A l’atelier

Retrouvez ViesAVies sur SIMPA

se croisent tous les styles et tous les univers ! Cette

le site des associations du 9 e

année, une talentueuse blogueuse de 14 ans et une

Au Forum des Associations,

sémillante sexagénaire spécialiste de Julien Gracq

le 10 septembre, square d’Anvers

ont écrit coude à coude… Une merveille ! »

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la bonne enfant

Texte & Photo Emilie Pruvost

La mode selon Lili it girl avant l'heure Lili, 7 ans, est passionnée de mode. Une interview

Si tu avais une baguette magique, tu te transforme-

teintée de rose, de fraîcheur et de paillettes !

rais en quoi ?

Bienvenue dans l’univers d’une petite fille inspirée !

En fée !

Pour toi, c’est quoi la mode ?

Il y a un personnage de livre que tu aimes particu-

Dans mes yeux, ça brille, ça bouge et c’est plein de

lièrement ?

couleurs !

Il y en a deux : Lili (de « Max & Lili ») et Blanche-Neige.

Ta maman est dans la mode, tu aimerais toi aussi

Quelles sont tes couleurs préférées ?

être dans la mode plus tard ?

Le rose et le rouge, ils se ressemblent un peu comme

Oui. Mon jeu préféré à l’école, c’est organiser des

s’ils étaient amoureux.

défilés de mode avec mes copines à la récré. Plus tard, j’aimerais bien défiler. Et être chanteuse de

*Lionel Belmondo, concert le 21 mai dernier à l’occa-

jazz. Mercredi ce serait la mode et le jeudi jazz ! Mon

sion de la sortie de son album « Clair-Obscur »

papa est musicien. Je chanterais et papa ce serait la musique. Tu es baignée dans le jazz avec ton papa. Tu es sa Les bonnes adresses de Lili dans le 9 e

première fan ? Oui ! J’étais au premier rang à son concert au Trianon* !

— Com’9, dépôt-vente,

Je vois que tu mets plein de petits mots doux sur les

43, rue Laffitte

murs de la boutique de ta maman, tu aimes aussi

Atmosp’hair, salon de coiffure,

dessiner ?

49, rue de la Victoire

Oui beaucoup. Je fais des découpages, des carnets

Bar Café, Le Nostalgique

de mode (elle me montre ses croquis). J’aime bien les

46, rue de la Tour d’Auvergne

paillettes.

24 —

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9


Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !


Retrouvez encore plus de bons plans sur www.leBonbon.fr

Š Sophie Nilles - www.soolly.com - //soopictures.com


le conte est bon

Texte Gaëlle Doret-Bélorgey Photo Francesca Mantovani

Anne Plantagenet Pigalle réincarnée Je vous convie à un petit café littéraire en plein cœur

Sa carrière littéraire débute en 1998 mais c’est sur-

du quartier qui a inspiré Nation Pigalle.

tout une rencontre en 2005 qui a été décisive avec Jean Marc Roberts, directeur des éditions Stock. Ce

Anne Plantagenet est traductrice et romancière,

roman fleuve de presque 500 pages a vu le jour après

deux métiers pour une vie consacrée à l’art du verbe,

11 mois de gestation l’an dernier et est disponible en

où chercher le terme le plus juste est un défi perma-

librairie depuis avril. Elle se dit influencée par ses

nent . Et si elle avait dû se passer des mots ? Difficile

traductions espagnoles de David Trueba mais aussi

à imaginer car son désir d’écriture remonte à l’en-

par l’œuvre de Column Mc Cann.

fance. Elle me dit néanmoins qu’elle aurait aimé être pianiste ou pourquoi pas jardinier. De mon côté, je

La genèse de son dernier ouvrage est une sorte de

l’aurais bien vue en héroïne de film d’Almodovar avec

réaction à son précédent livre, Le prisonnier était un

sa chevelure de jais et ses grandes lunettes noires

huis clos psychologique et intemporel entre deux

mais son personnage romanesque de prédilection

personnages. Celui-ci est un kaléidoscope, une

est Madame Bovary.

radiographie contemporaine où, derrière les façades bien polissées, se dissimulent des travers et des

Autres temps, autres mœurs… C’est son quartier

personnages multiples et fantasmés.

qu’elle a choisi comme décor pour son roman. Ses

Quand j’interroge Anne Plantagenet sur l’absence

personnages apparaissent en perdition et dans une

de ponctuation dans son roman, elle explique vou-

quête effrénée d’eux-mêmes. Le fil rouge : un incen-

loir faire sentir un sentiment d’urgence au lecteur,

die survenu au deuxième étage, une vieille dame

des kyrielles de mots qui constituent une sorte

désespérée a mis le feu chez elle et c’est tout l’im-

d’inventaire et procurent une sensation de vertige :

meuble qui voit sa vie basculer et chacun révéler une

« Aujourd’hui la vitesse est présente partout, plus rien ne s’arrête, les mails, les sms, on est comme

partie cachée de sa personnalité.

28 —

9


Son ouvrage Le prisonnier

agressé en permanence ». « Ecrire, c’est se mettre en danger, je n’ai pas de

vient de sortir en poche aux éditions J’ai lu

censure, je ne m’interdis rien, j’assume tout. Ecrire

est un acte de résistance. Le romancier est là pour

Au panthéon de ses romanciers français préférés :

secouer les consciences, interroger et poser des

Emmanuel Carrère et Laurent Mauvignier

questions sans apporter de réponses. » Selon elle, la

fiction permet de faire passer beaucoup de choses et

Ses adresses dans le 9 e :

Nation Pigalle traite de thèmes d’actualité, la perte

Paprika, 28 avenue Trudaine

de repères, la quête identitaire, les nouveaux codes

Troc en stock, 6 rue Clauzel

dans les relations humaines.

29 —

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le bon agenda

CONCERTS

Agenda des manifestations culturelles

4/07 Chicago 5/07 John Mellencamy 6/07 Bruno mars

Le Bus Palladium 1/07 Nameless + Manu Larrouy + This is not

8/07 Johnny Winter/ Warren Haynes

Hollywood

11/07 Liza Minelli 18/07 Herbie Hancock

THÉÂTRE Palace Hair, comédie THÉÂTRE MOGADOR Mamma mia, du mardi au samedi à 20h Samedi et dimanche à15h COMÉDIE DE PARIS Le cercle des joyeux désespérés, du mardi au samedi à 20h et le samedi à 17h THÉÂTRE LA BRUYÈRE 2/07 Victoria Station & the Motioners

Tout est bien qui finit bien de William Shakespeare,

8/07 Broken Candys

du mardi au samedi à 21h, le samedi à 15h30

9/07 Ulmann Kararocké + Black Minou 16/07 Later box 22/07 Litle Ballroom + Lippie + Marcella the Post modern 23/07 Kandy + Greggy & the Greguettes Folies Bergères 4/07 Mogwai Casino de Paris 5/07 Crystal castles 12/07 John Mac laughlen Olympia 1/07 Esperanza Palding 2/07 Ahmad jamal 3/07 Cyndi Lauper

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le bon agenda

Agenda des manifestations culturelles

Mardi au samedi 21h30, Baptiste Lecaplain Samedi magique à 17h Dimanche, 17h, Fieald

ÉVÈNEMENTS Exposition Jardins romantiques français au Musée de la vie romantique jusqu’au 17 juillet

PETITE ENFANCE PETIT THÉÂTRE DE PARIS En attendant le songe, carte blanche à Irina Brook THÉÂTRE ÉDOUARD VII Le prénom THÉÂTRE FONTAINE Hors-piste aux Maldives La Compagnie Colette Roumanoff THÉÂTRE LES FEUX DE LA RAMPE Arrête de pleurer Pénélope Conte de nerfs Julien Schmidt, onemanshow Vos 2 vils THÉÂTRE DES NOUVEAUTÉS Le gai mariage, du mardi au samedi 21h, samedi 17h THÉÂTRE PÉPINIÈRE OPÉRA Tu m’as sauvé la vie, du mardi au samedi à 21h, le samedi à 16h THÉÂTRE SAINT-GEORGES Parce que je la vole bien THÉÂTRE TRÉVISE Lundi, 20h, Trinidad, le miroir Mardi au samedi 20h, Requiem

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les bonnes adresses

Régie Publicitaire pub@lebonbon.fr 06 33 54 65 95

1 — Les lunettes de Céline

9 — café lorette

14, rue du faubourg Poissonnière - 75010

20, rue de Châteaudun

Tél. 01 47 70 24 59

Tél. 01 42 85 55 25

2 — White Corner

10 — À l’étage by Arnaud

1, rue de la Victoire

34, rue Jean-Baptiste-Pigalle

Tél. 01 48 74 89 47

Tél. 01 48 74 23 23

3 — Auto-Moto école Douai

11 — Heiko by heiko

40 bis, rue de Douai

29, rue des Martyrs

Tél. 01 42 82 0 t0 00

Tél. 01 40 16 55 38 - 06 17 13 06 75

4 — Saladbar Green is Better

12 — le bal des sapeurs pompiers

3, rue de Provence

28, rue Blanche

Tél. 01 42 46 35 62

Tél. 01 40 23 20 28

5 — École Saint-Louis Formation

13 — l'atelier des chefs

35, avenue Trudaine

20, rue Saint-Lazare

Tél. 01 48 78 41 80

Tél. 01 49 70 97 50

6 — Caroline et Claudia

14 — Le Carré d’Encre

62 bis, rue Jean-Baptiste-Pigalle

13 bis, rue des Mathurins

Tél. 01 42 81 41 97

Tél. 01 53 05 81 61

7 — Épicerie italienne rap

15 — Emilie devignes Optique

15, rue Rodier

48, rue Laffitte

Tél. 01 42 80 09 91

Tél. 01 48 78 56 82

8 — École de conduite le permis

16 — Top print

62, rue de Rochechouart

16, rue Notre-Dame-de-Lorette

Tél. 01 48 78 18 80

topprint75@gmail.com

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