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Président
édito
B comme BONBON
Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Émilie Pruvost emilie@lebonbon.fr Graphiste
“Être BONBON” : Expression apparue au début du
Justine Cochu justine@lebonbon.fr
3e millénaire suite à la parution d'un petit maga-
Secrétaire de Rédaction
zine parisien du même nom. Le succès croissant
Marie Dupuis
de cette publication se traduisit par l'emploi du
Responsable
terme “Bonbon” dans de nombreuses tournures du langage courant.
Grands Comptes & site Internet Mathieu Lesne 06 50 71 92 71
Observons de plus près son emploi et sa définition à l'aide d'un cas pra-
Contributeurs
tique : « Jean est bonbon tandis que Paul ne l'est pas. » Qu'est-ce que
Gérard Sima - Alix Eliard - Charles Guillet
cela veut dire ? Qu'est-ce que Jean a de plus que Paul ?
Jérémy Lefèvre - Emilie Vidaud
Eh bien, la bonbonnitude de Jean s'exprime par le fait qu'il connaît tous
Nora Aguerguan - Manuel Brûlé
les bons plans de son quartier, qu'il consomme malin, qu'il fait preuve
Raphael Lugassy - Sophie Nilles
d'humour et de légèreté, qu'il interagit avec son environnement…
José Ramon Bas / Galerie VU' Audrey Wnent - Francesca Mantovani.
Prenons un exemple : Jean veut faire plaisir à sa petite amie. Réflexe
Chef de Pub
bonbonnesque, il feuillette Le Bonbon de son quartier préféré et trouve
Lionel Ponsin
un petit cadeau glamour… Autre exemple : Jean veut se faire un resto.
06 33 54 65 95
Pas de problème, un coup d'œil sur son mensuel acidulé lui permettra
Stagiaires
de se rendre aux bonnes petites adresses connues seulement des ini-
Charles, Julien, Antoine,
tiés. Inutile de préciser que Jean a l'existence facile, que les patrons de
Delphine, Amele, Aurélien
bar lui payent toujours un verre et qu'il bénéficie de nombreuses réduc-
Petites annonces
tions dans les commerces estampillés Bonbon.
annonce@lebonbon.fr Contactez-nous
Pendant ce temps-là, que devient le pauvre Paul ? Bah Paul, il se tape
hello@lebonbon.fr
une dépression sévère… On a tous autour de nous un Paul renfermé sur
01 48 78 15 64
lui-même et aigri de la vie parisienne. La meilleure solution ? Entre ses
Le Bonbon
mains, lui déposer un exemplaire de ce petit magazine apparu au début
31 bis, rue Victor Massé
du 3e millénaire…
75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours
Bonbonne vacances Michaël Pecot-Kleiner
Dépôt légal : à parution
Régie Publicitaire pub@lebonbon.fr 06 33 54 65 95
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sommaire
Été 2011
6. Les arpenteurs
10. Vicky Banjo
14. La galerie VU'
34. Olivier Fecherolle
38. ViesÀVies
44. Anne Plantagenet
5. Le Bon Timing
20. La Bonne Destination
33. Le Bon Écolo
6. Le Bon Commerçant
22. Le Bon Look
34. Le Bon Homme
10. La Bonne Étoile
24. Le Bon Moment
36. Les Bons Shops
12. Les Bons Plans
25. Le Casse Bonbon
38. Le Bon Atelier
14. Le Bon Art
26. Les Bonnes Vacances
40. La Bonne Enfant
16. Le Bon en Arrière
30. Les Bons P’tits Diables
44. Le Conte est Bon
18. Le Bon Astro
32. Le Bon Jeu
46. Le Bon Agenda
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Clcihym - ontmartre billards / multicolore / tables de poker
ouvert tous les jours de 13h à l'aube 84, rue de clichy Paris 9e 01 48 78 32 85
clichy-montmartre.com — pokercm.fr Pièce d'identité obligatoire — Interdit aux mineurs
le bon timing Nostalgie Pop
Les évènements à ne pas manquer !
Cyndi Lauper à L'Olympia Qui, des quarantenaires et des trentenaires d’aujourd’hui, n’a pas dansé sur Girls Just Wanna Have Fun, n’a pas vibré à l’écoute de Time After Time et True Colors… ? Ces titres pétillants, colorés, acidulés nous replongent illico dans les années 80 !… Une date à retenir pour qui veut découvrir le dernier album de Cyndi, teinté de blues cette fois-ci. Le 3 juillet 28, bd des Capucines. Tél. 01 55 27 10 00
Théâtre
Tout est bien qui finit bien de William Shakespeare Rendez-vous avec de grands classiques revisités cet été dans la joie et la bonne humeur ! Shakespeare explore le romanesque, l’art de jouer des mots dans une comédie où "Tout est bien qui finit bien". Vous aimez les contes de fée, le réalisme cynique ? Courez voir cette pièce qui mêle de façon étonnante les deux genres a priori inconciliables ! Théâtre La Bruyère 5, rue La Bruyère. Tél. 01 48 74 76 99
Théâtre
Le cercle des joyeux désespérés Vous pensiez que joyeux et désespérés sont deux mots antinomiques ? Mona, Lili, Pierre… Trois personnages jeunes, sympathiques, sensibles… Leur point commun ? Ils sont au bout du rouleau mais la vie va changer pour eux tout d’un coup. C’était quoi ce dicton ? Il n'y a pas de problème, il n y a que des solutions ! Comédie de Paris 42, rue Pierre Fontaine. Tél. 01 42 81 00 11
Théâtre revisité
En attendant le songe, carte blanche à Irina Brook La Cie internationale d’Athènes – la CIA ! – devait présenter Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare , mais voilà que les comédiens, les décors et les cos-
DR / DR / DR / DR
tumes n’ont pu arriver à destination. Seuls six techniciens ont réussi à atterrir… Avec les moyens du bord, les six hommes se glissent dans une version drôle et décalée qui ne laissera personne indifférent. Petit théâtre de Paris - 15, rue Blanche. Tél. 01 42 80 01 81
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le bon commerçant
Texte Émilie Pruvost Photo Audrey Wnent
« Les Arpenteurs » de l’édition Voyage à livre ouvert Au cœur de la rue Milton, se cache une librairie où il
la boutique, notre duo se souvient de chacun. « J’ai
fait bon prendre son temps, pour dénicher son pro-
plein de petits copains », me confie Valérie, l’œil mali-
chain livre coup de cœur sur les conseils avisés des
cieux. Le lieu prête aux échanges, tout comme les
propriétaires des lieux. Une librairie lieu de vie…
ateliers lecture gratuits les mercredis et les samedis qui invitent à tisser du lien. « C’était notre projet de
Voilà un bien joli nom pour cette librairie ouverte il
départ, créer un lieu de vie. » Valérie a eu une révéla-
y a trois ans. Pierre Delaforge, libraire de profession
tion pour l’édition jeunesse à la naissance de son fils.
et Valérie Michel-Villaz, journaliste reconvertie, ont
Vous souhaitez que vos petits de 8-10 ans prennent
déplacé montagne de préjugés (« une librairie en
goût à la lecture ? Valérie conseille : « Les chroniques
ces temps de crise ?! ») pour sillonner l’univers de
du Marais qui pue », un mélange irrésistible d’hu-
l’édition et proposer aux habitants et passants du
mour et de Harry Potter. C’est d’ailleurs elle, la spé-
9 e, leurs escapades littéraires. La source d’inspira-
cialiste de la question dans cette librairie, qui prodi-
tion éponyme ? Un titre d’un ouvrage repéré : « Les
gue conseils et anime l’atelier de lecture. Mais Olivier
arpenteurs du monde ». Notre duo a choisi ce nom
précise qu’elle, est tout comme lui, polyvalente.
pour la notion de mouvement et de recherche qu’il
Complémentaires, élémentaire, mon cher Watson !
exprime. Nos deux passionnés avouent être tout le
Depuis ses débuts, leur sélection s’est étoffée à
temps à l’affût pour découvrir des nouveautés. « On
l’écoute des goûts et des attentes des clients : aussi
est toujours en éveil », me confient-ils.
proposent-ils des ouvrages pointus de photographie
A proximité de cinq écoles, la boutique se remplit au
introuvables ailleurs pour répondre à un intérêt mar-
diapason du rythme scolaire. Rituel quotidien d’un
qué. « On essaie d’ouvrir notre sélection. », ajoute Oli-
4 heures littéraire, enfants, mamans et nounous
vier. Et Valérie de préciser, « On a un public curieux
s’y arrêtent dans le coin des petits, pour une pause
et ouvert, ce qui est très agréable pour nous. Une
lecture ou découverte, prenant place sur les cous-
clientèle intergénérationnelle, des éditeurs, journa-
sins mis à disposition à cet effet. A chaque enfant,
listes et passionnés. » Le secret de leur sélection ? Ce
un petit mot sur sa dernière lecture achetée dans
que les clients souhaitent, l’actualité commerciale
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le bon commerçant et, en priorité, ce qu’ils ont envie de porter. « C’est un équilibre à trouver », confie Olivier. Que vont-ils donc emporter dans leurs valises cet été ? Pour Valérie, surtout des épreuves de la rentrée littéraire. Impossible de lire les 750 nouveautés présentées lors d’un marathon de réunions par les éditeurs le mois de juin dernier, mais tout du moins, les pépites qui ont attiré son attention. Pour Olivier, ce sera « Requiem pour une nonne » de Faulkner et « La semaine sainte » d’Aragon. Vous aussi recherchez la lecture qui vous fera vibrer cet été ? Suivez les étoiles étiquetées de la maison : « Un été pour arpenter », « Testament à l’anglaise » de Jonathan Coe, « Martin Eden » de Jack London, « La veuve » de Gil Adamson, pour ne citer qu’eux… Selon Olivier, les livres de Yachar Kemal, « un vrai conteur », constituent une lecture idéale estivale ou encore le délicieux : « Aire du mouton » de Joël Baqué, « très ironique et drôle ». Sur le rôle de prescripteur, Olivier et Valérie sont d’accord : il n’existe pas de jugement de valeur sur les livres. Le secret de cette librairie au goût de revenez-y ? Un service tout en conseils et en sourires, ainsi qu’une offre riche et différenciée, grâce à des ouvrages introuvables ailleurs.
9, rue Choron Tél. 01 53 16 47 96 librairie.lesarpenteurs@gmail.com — Du mardi au samedi de 10h à 20h et dimanche de 10h à 13h Lectures gratuites pour les petits les mercredis et samedis de 11h à 11h30. Rendez-vous sur Facebook : « librairie Les Arpenteurs » pour découvrir les événements en cours, signatures, debriefs de rencontres…
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la bonne étoile
Texte Charles Guillet Photo Raphaël Lugassy
Vicky Banjo Tandemusicalchimistérique Olivier poireaute au Sans Souci, café sur le zinc,
Banjo, Olivier était « Olivier Urvoy de Closmadeuc »,
comptant sur la caféine pour le requinquer d’une
compositeur talentueux, musicien de renom dont
longue nuit d’ivresse. Peine perdue, c’est autour
le sobriquet résonne dans les rues du quartier. « Le
d’une chopine de bière que l’on finit par s’asseoir,
Comte de Pigalle » a eu le coup de foudre pour les
attendant que nous rejoigne l’autre moitié de ce duo
textes de Vicky, écrits d’une plume affûtée trempée
incandescent : Victoria. Elle arrive enfin, pimpante
dans un verre de pinard. Vicky Banjo naît alors, de
et pétillante. Bienvenue dans l’intimité de Vicky
pulsions sexuelles inassouvies et de passions alcoo-
Banjo, duo musical à l’extravagance complice, aux
liques assumées.
allures de vieux couple et aux relents de meilleurs Les mélodies fougueuses de Banjo transportent les
potes.
rimes dansantes de Vicky, et le duo donne sur scène Les fesses posées sur les tabourets d’osier, la
l’impression d’assister à des scènes de ménage. Un
conversation bat son plein, et on aurait du mal à la
délice ! Et ce, même lorsque la salle n’a pas d’es-
retranscrire sur un bout de papier, tant les anecdotes
trade – au Chacha – ou que les amplis sont aphones
s’enchaînent, les vannes fusent, et les fous rires se
– au Comedy Club. Car Victoria ne baisse jamais les
succèdent. Leur rencontre ? Un quiproquo formi-
bras, et préfère improviser une série de sketches
dable, dont naquit une amitié sans ambiguïté. Pen-
comiques ou passer 2 heures de concert debout sur
dant deux ans après leur première entrevue, Victoria
un tabouret que de décevoir son public.
était persuadé qu’Olivier était gay, et lui ne concevait pas que cette jolie frimousse n’en pince pas pour
On en vient donc naturellement au second talent
lui. Heureusement, Vicky était une fille ouverte, et
de ce duo excentrique : la comédie. Ils la jouent en
trouvait qu’avoir un pote homo ne pouvait pas lui
musique lors de saynètes succulentes, qui prônent
faire de mal.
le sexe sans tabou et l’amour grivois. Vous les avez ratés à la 5e édition du festival Mises en capsules,
Ils continuèrent à se voir, se croisèrent, verre à la
au ciné 13 théâtre, Vicky exaltée montant un rhi-
main, entre le Mansart et chez Moune, finirent par se
nocéros rouge, Banjo mélancolique accompagnant
fréquenter, s’apprécier, puis collaborer. Avant d’être
leurs frasques à la guitare sèche. Rassurez-vous, ils
10 —
9
remonteront bientôt sur les planches. Et en atten-
vos déviances, vous ne pouvez qu’être conquis par ce
dant, si vous voulez croiser le duo joliment décalé,
duo exquis, un tantinet insolent, et bigrement atta-
allez fureter vers la rue de Douai, entre le Mansart et
chant.
le Sans Souci, ou aux abords du Canal Saint Martin, vers l’Hôtel du Nord. Ils y tournent, pendant l’été, leur www.myspace.com/vickybanjo
premier clip, en même temps qu’ils enregistrent un
—
EP, prévu pour la rentrée.
Leurs adresses dans le 9 e A écouter leurs chansons, Vicky est nymphomane,
—
Banjo alcoolique, et vice versa. Détrompez-vous,
Le Mansart
Victoria confie ne pas être « aussi délurée qu’elle le
1, rue Mansart
laisse paraître dans ses chansons », et Banjo est plu-
—
tôt passionné de riffs que de fonds de godet. De quoi
Le Sans Souci
en décevoir certains, en rassurer d’autres… Mais
65, rue Jean-Baptiste Pigalle
quels que soient vos penchants, quelles que soient
11 —
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les bons plans
Texte Emilie Pruvost Photo Sophie Nilles
Atmosphair Un salon de coiffure élégamment atypique Une superbe devanture, sculptures et objets d’art
chouter par des mains expertes (Claire à l’accueil et
anciens dans la vitrine : non, il ne s’agit pas d’un
à la couleur, Pierre aux ciseaux), tout en parlant de
antiquaire comme le laisserait penser le thème de
cinéma et de musiques de films ? Voici le lieu rêvé
sa vitrine et la proximité avec un artisan d’art voisin.
où vous serez bercé par la musique calme et jazzy
Bienvenue chez Atmosphair, le salon où l’on se sent
en fond sonore. Un salon si différent et atypique que
« comme à la maison ». Lecteur en quête de beauté
les passants jettent un regard étonné sur la vitrine,
et d’insolite, voici une très belle adresse à découvrir
intrigués comme cette touriste argentine qui vient de
que ce « salon boutique », rue de la Victoire, en plein
passer une tête émerveillée « Qué lindo !, una mara-
bas-neuvième, dans le quartier calme des bureaux.
villa ! » Les propriétaires me confient, ravis, que les visiteurs sont fréquents et qu’ils repartent bien sou-
Le décor est chaleureux et boisé, aux antipodes du
vent avec une photo.
salon blanc et aseptisé. Le charme désuet de l’ancien est au rendez-vous dans ce salon ouvert il y a 31 ans
Leur plus beau compliment ? Quand les clients s’en-
par Pierre et Claire, qui perpétuent l’art de la coif-
dorment ou repartent, satisfaits, en leur disant, « On
fure auquel ce lieu se dédie depuis 1919. En témoi-
a passé un bon moment ! ».
gnent les deux bacs d’origine, recouverts d’émaux. Les miroirs, vases et fioles de parfums, côtoient les photographies d’actrices et d’acteurs de cinéma. Un décor plus proche du baroque qui dévoile une passion partagée pour le cinéma en noir et blanc des années 40-50 et les beaux objets. On recherche les signes distinctifs du coiffeur : les flacons de shampoing sont joliment rangés dans une élégante bibliothèque, à côté de livres anciens. Le lieu mêle objets
49, rue de la Victoire
personnels et à vendre. D’ailleurs, si vous craquez
Tél. 01 48 74 82 42
sur un miroir ou autre objet, il est fort vraisemblable
Mobile (si le fixe est sur messagerie) : 06 17 44 12 38
que vous puissiez repartir avec, une fois coiffé.
Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 20h
Vous rêvez de vous détendre en vous faisant chou-
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Fermeture annuelle du 4 au 31 août
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les bons plans
Texte & Photo Emilie Pruvost
L'Alvéole Cuisine voyageuse Au XIXe, ce petit local était une crèmerie et la cantine
Une cuisine inspirée pour palais aventuriers ! L’ori-
quotidienne du peintre Auguste Renoir, dont l’atelier
ginalité du lieu ? C’est un lieu de vie. Expositions,
se trouvait au numéro 35 de la même rue. Il y ren-
moments de convivialité lors des après-midis jeux
contra son modèle et sa femme, Aline Charigot, jeune
(les samedis de 15h à 18h) et des débats (bar des
couturière de 18 ans. Un siècle plus tard, autres
sciences)
coups de cœur en chaîne de la part de nouveaux clients cette fois-ci, pour ce lieu devenu un café-res-
N’oubliez pas, avant de partir, de poster votre carte
taurant-boutique dénommé Maé. À l’automne 2010,
de visite dans le bocal mis à disposition sur le comp-
il adopte un nouveau nom, l’Alvéole, pour le plus
toir. Un tirage au sort a lieu chaque semaine, et l’heu-
grand plaisir des gens du quartier.
reux élu se voit offrir un repas pour deux. L'Alvéole est un restaurant qui sait tisser du lien. Enfin, sachez
L’alvéole s’inscrit dans la continuité de son prédé-
que ses 80 m2 répartis sur trois étages sont privati-
cesseur : même ambiance chaleureuse, même esprit
sables pour toute occasion.
intimiste, un premier étage salon, un rez-de-chaussée aux tonalités chaudes et boisées. La gentillesse du personnel est au rendez-vous et les produits de commerce équitable sont toujours à l’honneur. À la carte, une cuisine inventive aux saveurs exotiques, et parfumée aux épices du monde entier. Celle-ci nous fait voyager en Asie, en Afrique, grâce à des plats aux mille parfums de basilic, de citronnelle, de gingembre et de lait de coco, sucrés-salés… Chaque
42, rue Saint-Georges
semaine, un pays est à l’honneur avec deux plats à
Tél. 01 56 92 18 01
déguster. Des formules à prix doux (entrée/plat et
www.lalveole.com
plat/dessert à 14 € 50, les bols de l’Alvéole à 11 € 50
Privatisation : contact@lalveole.com
le midi, le 13 € 50 le soir). Les gourmands n’oublieront
Réservation : reservation@lalveole.com
pas de goûter le crumble (divin), le pain perdu, les
Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 1h
glaces artisanales.
Le samedi de 15h à 1h
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le bon art
Texte Emilie Pruvost Photo José Ramon Bas / Galerie VU'
Galerie VU' Agent révélateur « À partir d’aujourd’hui, la peinture est morte », voilà
workshops animés par des photographes destinés
ce qu’avait prophétisé le peintre Paul Delaroche en
aux professionnels ponctuent une programmation
découvrant, pour la première fois, un daguerréotype.
annuelle riche et passionnante. Ce que recherche
Clin d’œil à l’histoire du lieu, et à sa relation privilé-
Vincent Marcilhacy dans la photographie ? » « Une
giée à la photographie, c’est dans l’hôtel construit
émotion d’abord, la dimension d’enjeu ensuite, qu’il
par le peintre au XIXe, en plein cœur de la Nouvelle
soit de dimension sociale, humaine, sociologique ou
Athènes, que la galerie VU' a élu domicile en sep-
politique. »
tembre 2010, après dix années dans le Marais. Iro-
Cet été et jusqu’au 3 septembre, la galerie propose
nie de l’Histoire, Paul Delaroche a en effet formé
un voyage dans l’univers onirique et touchant du
quelques-uns des plus grands noms des prémices de
photographe espagnol José Ramón Bas. Des car-
la photographie. Un lieu à découvrir d’urgence pour
nets de voyages où les photographies se répondent
les amoureux confirmés, convertis ou néophytes…
et racontent avec une poésie enfantine les périples du photographe. La série Ndar (du nom en wolof de
Le rez-de-chaussée est devenu, par magie, un lieu
Saint-Louis du Sénégal ), solaire, mêle scènes de
d’exposition qui renouvelle au fil d’une programma-
pêcheurs, navires échoués et jeux d’enfants. La série
tion éclairée, monographies d’artistes, dialogues
Here or There (2010), réalisée suite à un voyage aux
d'auteurs, approches collectives ou thématiques. La
Etats-Unis, est plus froide et distanciée. « Prises
configuration de l’endroit, lumineux et spacieux, per-
avec des appareils bon marché ou pour enfants, dont
met de démultiplier les séquences d’accrochage. Au
la faible technicité n’interfère pas avec la spontanéité
premier étage, sont stockés des milliers de tirages :
du photographe, ces images sont volontairement
des plus modernes (numérotés) aux tirages vintage
imparfaites. Souvent surexposées ou floues, elles
d’époque.
constituent une matière brute que l’artiste réinvestit
L’agence VU' propose une revue VU' mag, qui s’inscrit
de ses souvenirs. » Un voyage à distance…
dans le prolongement de la galerie, en proposant une vision décloisonnée de la photographie, une
José Ramón Bas – Exposition jusqu’au 3 septembre
philosophie qui tient à cœur à son directeur, Vincent
Galerie VU' - 58, rue Saint-Lazare
Marcilhacy, qui a voulu faire de la galerie « un lieu
www.galerievu.com
de vie et de rencontres »? Vernissages, événements,
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le bon en arrière
Texte Gérald Ritter Photo DR
Le 9e, écrin du 7e art la révolution version dansée Une vingtaine d’années après l’éclosion de l’im-
Essayons de comprendre cette réaction : le fait
pressionnisme (voir le Bonbon de mars 2011), le 9 e
de pouvoir "immortaliser" des personnes vivantes
a assisté à la naissance d’un nouvel art, la cinéma-
interroge le spectateur contemporain et l’émeut au
tographie.
plus profond. « C’est la vie même, c’est le mouvement pris sur le vif, écrit un journaliste présent à la séance,
28 décembre 1895, Salon indien du Grand Café, au
aussi enthousiaste que troublé. Plus encore, grâce à
14 boulevard des Capucines. La presse et le public
ce procédé, ajoute-t-il, la mort cessera d’être absolue. »
ont été conviés par les frères Auguste et
Rendons donc hommage aux frères
Louis Lumière à un spectacle inédit : la
Lumière et à leur invention, le ciné-
première séance publique du cinéma-
matographe – qui peut se traduire
tographe. Au
programme,
dix
par « écrire avec le mouvement »
courts-
métrages qui semblent bien déri-
–mais notons aussi qu’elle repré-
soires et banals à nos yeux gor-
sente l’aboutissement d’années
gés d’images, tant par leur durée
de recherches, menées entre
– de quarante secondes à une
autres par Eadweard Muybridge,
minute – que par leurs sujets : La
Etienne-Jules
sortie des usines Lumière à Lyon,
Edison, ou encore par l’inventeur
Marey,
Thomas
en 1888 du premier film (de deux
La Voltige, La Pêche aux poissons
secondes !), Louis Le Prince.
rouges, Le Débarquement du congrès de photographie à Lyon, Les Forgerons,
En quelques jours, devant le Grand Café,
Le Jardinier (plus connu sous le titre de L'Arroseur arrosé : le premier gag du cinéma !),
les files d’attente empressées vont succéder
Le Saut à la couverture, La Place des Cordeliers à
aux rares premiers spectateurs. Parmi ces derniers,
Lyon, La Mer.
un homme que la soirée mémorable inspirera pour
Rien que de très commun pour nous donc, mais
mêler ses talents d’illusionniste au cinéma nais-
quand sur l’écran blanc, en cette fin de XIXe siècle,
sant : Georges Méliès. Quelques années plus tard, il
une image fixe se meut soudain et s’anime, elle laisse
projettera ses propres films, dont le célèbre Voyage
les trente-trois personnes présentes éberluées et
à la Lune, au Cirque Médrano situé – devinez où ? -
bouleversées.
dans le 9 e !
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le bon écolo
Texte & Photo Alix Eliard
Respec’table Cantine solidaire Lorsque Laurent Bolon a ouvert son restaurant
et le soir, entre 22 et 26 €. La viande est d’excellente
« Respec’table », il y a deux ans, il ne s’attendait pas
qualité, mais les végétariens ne sont pas en reste :
à un tel succès. Et si, face à un individualisme crois-
on leur conseille notamment le très créatif risotto de
sant, une autre tendance commençait à influencer
soja vert.
le mode de vie parisien ? Et si la mode était au soliLe chef a réussi à monter de toutes pièces le concept
daire ?
dont il rêvait : un restaurant à l’ambiance chaleureuse dans lequel on vient déguster une
On ne peut pas dire de cet ancien professeur
cuisine saine, tout en agissant pour
de cuisine à la protection judiciaire de
une cause sociale. Et c’est bien l’en-
la jeunesse (PJJ) qu’il a su sentir le
semble de ces éléments qui fait
filon. Non, le travail social, celui
son succès : « Les gens revien-
qui se fait avec l’humain, a toujours été dans ses veines.
nent parce qu’ils s’y plaisent et
S’il a voulu ouvrir son propre
qu’ils comprennent la philoso-
restaurant, c’était avant tout
phie », constate-t-il. En d’autres
dans le but de réinsérer les
termes, l’idée du lieu, c’est de venir à la fois pour manger un plat
personnes éloignées de l’emploi.
et pour être consomm’acteur. Un
Des gens motivés et souvent qua-
défi plus qu’honorable – que dis-je ?
lifiés, qui n’ont plus l’espoir d’être
Un défi respectable !
embauchés, à cause d’un accident de la vie ou d’un accident de parcours. A travers cette action militante, le patron développe l’employabilité de ses salariés, et aussi l’espoir qu’ils
Respec’table
puissent être un jour, de nouveau, considérés.
5, rue de la Tour d’Auvergne
Parallèlement à cette philosophie d’insertion, on trouve chez Respect’able un véritable amour de la
Tél. 01 42 80 03 44
bonne cuisine : ici, tout est fait maison, avec des pro-
Ouvert du mardi au vendredi le midi
duits bio. Cerise sur le gâteau, les prix sont plus que
et du mardi au samedi le soir
raisonnables : le midi, les menus sont entre 9 et 13 €,
17 —
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le bon homme
Texte Emilie Vidaud Photo Nora Aguerguan
Olivier Fécherolle Planète Viadeo Le saviez-vous ? Viadeo c'est "The social network"
fameuse planète où se trouve l’épice très rare qui
version française. Un espace d'expression libre,
permet à certains humains de devenir des super-
l'avènement d'une nouvelle ère, celle de la parole
héros qui ne meurent jamais (rien que ça !), tout
rendue au travailleur, au jeune cadre dynamique
prédestinait ce jeune Rémois à l’ADN pétillant à une
fatigué des années de plomb et du diktat des DRH
grande carrière dans… l’automobile. What’s the point
orchestrant le mercato des postes à responsabilité.
me direz-vous ? C’était sans compter un utopisme
Bref, des opportunités de business en cascade, des
délirant, une rencontre avec un PC portable à Sup de
contacts professionnels à gogo, des coups de poker
Co Reims en 92, quelques visites à la Santé pour don-
pour une carrière vus nulle part ailleurs et un DG
ner des cours d’informatique aux prisonniers et bien
France qui assume, n’hésitant pas à clamer haut et
évidemment la bulle Internet, la fameuse. Conscient
fort « Viva la Revolución ! »
de tenir là une opportunité mirifique, Fécherolle plaque l’automobile et se lance à corps perdu dans la
« Mon fils me posait une question, dans le train, à
grande aventure de la Toile. « Bosser une année dans
laquelle je ne savais pas répondre et il me dit : "t’in-
une boîte qui évolue sur le Net, cela équivaut à trois
quiète papa, on peut aller sur Internet". J’ai dû lui
ans dans une entreprise classique. Tout va plus vite.
expliquer qu’il n’y avait pas internet dans le TGV. Il
En gros, c’est comme courir un marathon à la vitesse
était scandalisé. » Fécherolle ? C’est une success
d’un sprinter. » Ah ouais quand même ! Mais quelles
story digne des plus grands crus champenois, bref,
sont donc les prémonitions geekiennes de ce mana-
une histoire de bulle tout sauf spéculative. Né en
ger visionnaire qui affirme rajeunir de jour en jour au
69 et biberonné au roman SF « Dune », mais oui la
contact de la Toile ? « On a beau être en 2011, nous
18 —
9
en sommes encore aux prémices de l’Internet. C’est
parence envers ceux qui y participent. Ici, on travaille
une vraie révolution qui impacte directement notre
avec des passionnés ». Une Utopia digne de Thomas
façon de vivre, celle dont on voyage et dont on fait nos
Moore pilotée par 260 Frenchies regroupés rue de
courses. Aujourd’hui tout est accessible plus vite et
la Victoire (destin ou hasard ?), là où entre midi et
plus facilement, y compris trouver un job ou rencon-
deux on joue au poker, à la WII et au baby-foot pour
trer l’âme sœur. Le potentiel est gigantesque. »
se détendre. Un comble pour ne pas dire davantage
Bienvenue à toi petit Bonbon, sur la planète Viadeo,
quand on sait que ce père de trois enfants n’a ni télé
fondée en 2004 par Dan Serfaty et Thierry Lunati,
ni console vidéo à la maison !
une grande et belle galaxie où vivent aujourd’hui en paix près de 35 millions d’individus chinois, français, www.viadeo.com
indiens et américains. « C’est une aventure humaine avant tout où les dirigeants ont un devoir de trans-
19 —
9
les bons shops
Texte et photo Charles Guillet
La Barbière de Paris Venez vous faire brosser dans le sens du poil La barbe ! Il était grand temps que l’on vous dégote
que « celui qui sait raser un Turc sait raser tous les
LA femme qui sache en prendre soin mieux que nous,
hommes du monde ».
les hommes. A vous qui avez pris l’habitude de lais-
Qu’à cela ne tienne, Sarah accueille, dans son salon
ser en friche la forêt de poils qui orne votre visage ;
de la rue Condorcet, des clients de tout poil : du
à vous qui la faites entretenir par des ciseaux virils,
maharaja traînant sa longue barbe souveraine, à l’ou-
dans des salons testostéronés ; à vous qui n’osez
vrier arborant sa belle barbe bleutée, elle propose à
vous faire tailler le bouc que par un homologue mas-
chaque homme le même service. Sans chichis, mais
culin : il est grand temps de changer de bord.
avec un sens certain de l’esthétique. La Barbière de
Prenez vos idées reçues à rebrousse-poil, et rendez
Paris pose sur vous son regard de femme, et jauge
visite à Sarah, la seule, l’unique barbière de Paris.
au mieux les aménagements pileux qui siéront à
Si elle a gardé, de la gent féminine, la douceur et
vos traits. Rasage de près, à l’ancienne (à part un
la délicatesse, elle a su s’approprier avec talent la
détail : le coupe-chou revisité dont elle change la
technique des hommes. Il faut avouer qu’elle a été à
lame après chaque usage), taillage de barbe, épila-
bonne école. Dès son plus jeune âge, Sarah observait
tion de la taroupe, massage capillaire, soin du visage
son grand-père se faire le poil au coupe-chou dans
à la serviette chaude. Heureux habitant du 9 e et des
le jardin, face à son petit miroir en étain accroché à
alentours, n’attendez plus pour vous rendre dans ce
une branche basse, et c’est à la « gloire de son grand-
havre. Enfoncez-vous lascivement dans un des fau-
père » qu’elle s’est lancée dans cette passion farfe-
teuils d’époque, calez votre nuque endolorie sur l’ap-
lue pour la toison mâle.
pui-tête en cuir, et laissez-vous choyer par la seule femme au monde qui prend mieux soin de votre
Elle a alors fait ses classes chez les élagueurs de
barbe que vous ne le ferez jamais.
poil les plus chevronnés, s’imprégnant des conseils d’Alain, Maître Barbier, affûtant ses lames dans les
La Barbière de Paris
salons turcs parisiens. Pour votre gouverne, appre-
14, rue Condorcet
nez que les barbes ottomanes sont parmi les plus
Tél. 01 45 26 92 45
revêches : leur poil est indomptable, leurs racines
Ouvert du mardi au samedi de 9h00 à19h30
profondes, leur peau infantile. On va jusqu’à dire
Nocturne le jeudi
20 —
9
les bons shops
Texte Jérémy Lefèvre Photo Audrey Wnent
Darling Sweetie Darling Mi-boudoir mi-atelier Célia a ouvert cet espace de création en octobre
mobilier (des lampes notamment) ainsi que de la
2010. Sa vitrine a très vite fait parler d'elle : en effet,
vaisselle (set 70's de six tasses), et des objets dont
elle a l'habitude d'orner les mannequins de masques
Célia revendique le côté kitsch, ludique et bon mar-
de Disney comme ceux des chambres du Mama
ché qui nourriront à merveille vos intérieurs pari-
Shelter. La bonne combinaison d'un goût sûr mais
siens. Au milieu de ces objets, trône une machine à
décalé. Accueilli par un chien en peluche vêtu d'un
écrire Valentine rouge dont Célia me souffle qu'une
nœud papillon, on entre avec plaisir dans son antre.
autre se trouve à Beaubourg. Plus que du vintage,
Une large banquette carrée est plantée au centre et
c'est l'art qui habite ces lieux. Pas étonnant quand
un lustre circulaire diffuse une lumière douce.
on sait qu'elle possède une formation en histoire
Dédié au vintage des années 50 aux années 80, avec
de l'art et qu'elle a travaillé en galerie. Autodidacte,
quelques pièces de ces vingt dernières années pou-
elle a appris à force de cours de couture à rafisto-
vant être considérées comme vintage, l'espace est
ler des pièces abîmées et travaille actuellement sur
beau et on finit par se dire qu'on resterait bien boire
ses propres créations. Vous pourrez bientôt avoir la
un verre. Célia l'a compris, le vintage est désormais
chance de voir ses sacs en cuir confectionnés à par-
un état d'esprit, l'effet de mode s'est estompé, les
tir de masques de catch. J'ai déjà passé commande !
suiveurs ont chiné une fois ou deux puis se sont las-
Célia me confie que ses clients renouvellent chez
sés mais les vrais aficionados, habitants du quartier
elle leur garde-robe et s’habillent aussi pour des soi-
et artistes de tout bord, sont toujours là et se ruent
rées à thème.
chez elle. C'est que tout est à vendre chez Célia !
Alors qu'est-ce que ce sera pour vous ? Une broche
En plus des pièces d'exception venues de Belgique,
perroquet ? Une paire d'escarpins Saint Laurent ?
d'Angleterre ou des États-Unis, griffées ou non,
Une jupe aux motifs aztèques créée par Célia ?
achetées à l'unité sur coup de cœur, qui ont subi le traitement des amoureux de la fripe, lavage, repas-
Célia Darling
sage et menues réparations et qui partent entre 30 et
5, rue Henri-Monnier
230 €, on peut aussi acquérir des tourne-disques sur
Tél. 01 56 92 19 12
lesquels passent Billie Holliday, Kim Wilde ou Grace
Retrouvez-la sur Facebook ou par mail :
Jones (les disques sont aussi à vendre), du petit
celiadarling@hotmail.fr
21 —
9
le bon Atelier
Communiqué L'Astrée Photo Manuel Brûlé
ViesÀVies LE TEMPS DE JETER SA PLUME À L’ENCRE ! Qui n’a jamais griffonné les premières lignes d’un
chacun libère sa plume et se surprend lui-même à
journal, finalement relégué à l’oubli d’un tiroir
exprimer un imaginaire débordant ! Quel bonheur de
obscur ? Qui ne s’est dit « Un jour j’écrirai… » sans
retrouver le plaisir d’écrire, loin des diktats et des éva-
jamais porter son projet à exécution ? Par soi-disant
luations de l’institution scolaire ! Aucun écrivant n’est
manque de temps, par crainte de n’avoir ni l’imagi-
contraint de se dévoiler à outrance, même si l’atelier
nation ni les mots pour le dire. Autant de prétextes
se donne le titre d’autobiographique. On peut jouer à
pour abdiquer et couper les mots en quatre ! L’atelier
loisir avec le JE, c’est le miracle de l’écriture que de
d’écriture ViesAVies dit stop ! à l’autocensure. Ecrire,
pouvoir exploiter l’infini champ des possibles… »
c’est d’abord une histoire de plaisir et de partage… La grande Virginia Woolf écrit dans Une chambre « L’idée de cet atelier m’est venue tout naturelle-
à soi : « Ecrire n’est pas travailler. Ecrire demande
ment, devant le nombre recrudescent de clients qui
un écrin. Ecrire demande de la distance. Ecrire
s’adressaient à moi pour écrire leurs mémoires sans
demande un tête-à-tête avec soi, avec le monde […] ».
savoir comment s’y prendre », explique Stéphanie
C’est exactement ce que vous propose ViesÀVies :
Fromion, installée comme Ecrivain Conseil® depuis
un rendez-vous avec soi-même et avec les autres,
2006 et aujourd’hui présidente du GREC*. « Il y avait
dans l’écrin d’un petit groupe de participants (pas
un besoin évident de transmettre, d’écrire pour parler
plus de 10), où règnent écoute et bienveillance, et
de soi, donner une trace écrite à ses souvenirs et ses
où l’on peut laisser libre cours à sa créativité à dis-
émotions. Le projet d’un atelier d’écriture permettait
tance des obligations du quotidien. « Et puis, ajoute
de répondre à l’expression de ce désir en ouvrant les
Stéphanie, en groupe on a tôt fait de s’apercevoir que
portes au plus grand nombre. »
tout le monde connaît les mêmes freins et les mêmes
Amour des mots et goût des autres, voilà qui parle
c’est extrêmement rassurant. »
incertitudes, tout le monde en est au même point et à Marianne Destailleurs, ex-universitaire devenue
La syntaxe vous fait parfois défaut ? L’orthographe
écrivain biographe, et coanimatrice de ViesÀVies :
est votre ennemi intime ? Les animatrices sont là
« L’atelier est un formidable lieu d’échanges où
pour rectifier le tir quand cela s’impose, mais l’es-
22 —
9
sentiel n’est pas là. Les propositions d’écriture sont ludiques, variées, adaptées au profil du groupe et
* Groupement des Ecrivains Conseils® (Ndlr)
toutes dédiées à faire surgir la musique des mots et ViesÀVies au CDTM
la voix singulière de chacun.
20, rue Rochechouart Depuis 2007, ViesÀVies accueille tous les publics,
Le jeudi de 19h30 à 22h, tous les 15 jours
tous âges et parcours confondus. « Parfois, l’écri-
Tél. 06 20 98 03 35 ou 06 99 74 89 49
ture en atelier peut révéler d’authentiques talents, se
—
réjouit Marianne, mais il n’est pas question de limi-
Actualité :
ter le cercle aux champions de la plume. A l’atelier
Retrouvez ViesAVies sur SIMPA
se croisent tous les styles et tous les univers ! Cette
le site des associations du 9 e
année, une talentueuse blogueuse de 14 ans et une
Au Forum des Associations,
sémillante sexagénaire spécialiste de Julien Gracq
le 10 septembre, square d’Anvers
ont écrit coude à coude… Une merveille ! »
23 —
9
la bonne enfant
Texte & Photo Emilie Pruvost
La mode selon Lili it girl avant l'heure Lili, 7 ans, est passionnée de mode. Une interview
Si tu avais une baguette magique, tu te transforme-
teintée de rose, de fraîcheur et de paillettes !
rais en quoi ?
Bienvenue dans l’univers d’une petite fille inspirée !
En fée !
Pour toi, c’est quoi la mode ?
Il y a un personnage de livre que tu aimes particu-
Dans mes yeux, ça brille, ça bouge et c’est plein de
lièrement ?
couleurs !
Il y en a deux : Lili (de « Max & Lili ») et Blanche-Neige.
Ta maman est dans la mode, tu aimerais toi aussi
Quelles sont tes couleurs préférées ?
être dans la mode plus tard ?
Le rose et le rouge, ils se ressemblent un peu comme
Oui. Mon jeu préféré à l’école, c’est organiser des
s’ils étaient amoureux.
défilés de mode avec mes copines à la récré. Plus tard, j’aimerais bien défiler. Et être chanteuse de
*Lionel Belmondo, concert le 21 mai dernier à l’occa-
jazz. Mercredi ce serait la mode et le jeudi jazz ! Mon
sion de la sortie de son album « Clair-Obscur »
papa est musicien. Je chanterais et papa ce serait la musique. Tu es baignée dans le jazz avec ton papa. Tu es sa Les bonnes adresses de Lili dans le 9 e
première fan ? Oui ! J’étais au premier rang à son concert au Trianon* !
— Com’9, dépôt-vente,
Je vois que tu mets plein de petits mots doux sur les
43, rue Laffitte
murs de la boutique de ta maman, tu aimes aussi
Atmosp’hair, salon de coiffure,
dessiner ?
49, rue de la Victoire
Oui beaucoup. Je fais des découpages, des carnets
Bar Café, Le Nostalgique
de mode (elle me montre ses croquis). J’aime bien les
46, rue de la Tour d’Auvergne
paillettes.
24 —
9
25 —
9
Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
Retrouvez encore plus de bons plans sur www.leBonbon.fr
Š Sophie Nilles - www.soolly.com - //soopictures.com
le conte est bon
Texte Gaëlle Doret-Bélorgey Photo Francesca Mantovani
Anne Plantagenet Pigalle réincarnée Je vous convie à un petit café littéraire en plein cœur
Sa carrière littéraire débute en 1998 mais c’est sur-
du quartier qui a inspiré Nation Pigalle.
tout une rencontre en 2005 qui a été décisive avec Jean Marc Roberts, directeur des éditions Stock. Ce
Anne Plantagenet est traductrice et romancière,
roman fleuve de presque 500 pages a vu le jour après
deux métiers pour une vie consacrée à l’art du verbe,
11 mois de gestation l’an dernier et est disponible en
où chercher le terme le plus juste est un défi perma-
librairie depuis avril. Elle se dit influencée par ses
nent . Et si elle avait dû se passer des mots ? Difficile
traductions espagnoles de David Trueba mais aussi
à imaginer car son désir d’écriture remonte à l’en-
par l’œuvre de Column Mc Cann.
fance. Elle me dit néanmoins qu’elle aurait aimé être pianiste ou pourquoi pas jardinier. De mon côté, je
La genèse de son dernier ouvrage est une sorte de
l’aurais bien vue en héroïne de film d’Almodovar avec
réaction à son précédent livre, Le prisonnier était un
sa chevelure de jais et ses grandes lunettes noires
huis clos psychologique et intemporel entre deux
mais son personnage romanesque de prédilection
personnages. Celui-ci est un kaléidoscope, une
est Madame Bovary.
radiographie contemporaine où, derrière les façades bien polissées, se dissimulent des travers et des
Autres temps, autres mœurs… C’est son quartier
personnages multiples et fantasmés.
qu’elle a choisi comme décor pour son roman. Ses
Quand j’interroge Anne Plantagenet sur l’absence
personnages apparaissent en perdition et dans une
de ponctuation dans son roman, elle explique vou-
quête effrénée d’eux-mêmes. Le fil rouge : un incen-
loir faire sentir un sentiment d’urgence au lecteur,
die survenu au deuxième étage, une vieille dame
des kyrielles de mots qui constituent une sorte
désespérée a mis le feu chez elle et c’est tout l’im-
d’inventaire et procurent une sensation de vertige :
meuble qui voit sa vie basculer et chacun révéler une
« Aujourd’hui la vitesse est présente partout, plus rien ne s’arrête, les mails, les sms, on est comme
partie cachée de sa personnalité.
28 —
9
Son ouvrage Le prisonnier
agressé en permanence ». « Ecrire, c’est se mettre en danger, je n’ai pas de
vient de sortir en poche aux éditions J’ai lu
censure, je ne m’interdis rien, j’assume tout. Ecrire
—
est un acte de résistance. Le romancier est là pour
Au panthéon de ses romanciers français préférés :
secouer les consciences, interroger et poser des
Emmanuel Carrère et Laurent Mauvignier
questions sans apporter de réponses. » Selon elle, la
—
fiction permet de faire passer beaucoup de choses et
Ses adresses dans le 9 e :
Nation Pigalle traite de thèmes d’actualité, la perte
Paprika, 28 avenue Trudaine
de repères, la quête identitaire, les nouveaux codes
Troc en stock, 6 rue Clauzel
dans les relations humaines.
29 —
9
le bon agenda
CONCERTS
Agenda des manifestations culturelles
4/07 Chicago 5/07 John Mellencamy 6/07 Bruno mars
Le Bus Palladium 1/07 Nameless + Manu Larrouy + This is not
8/07 Johnny Winter/ Warren Haynes
Hollywood
11/07 Liza Minelli 18/07 Herbie Hancock
THÉÂTRE Palace Hair, comédie THÉÂTRE MOGADOR Mamma mia, du mardi au samedi à 20h Samedi et dimanche à15h COMÉDIE DE PARIS Le cercle des joyeux désespérés, du mardi au samedi à 20h et le samedi à 17h THÉÂTRE LA BRUYÈRE 2/07 Victoria Station & the Motioners
Tout est bien qui finit bien de William Shakespeare,
8/07 Broken Candys
du mardi au samedi à 21h, le samedi à 15h30
9/07 Ulmann Kararocké + Black Minou 16/07 Later box 22/07 Litle Ballroom + Lippie + Marcella the Post modern 23/07 Kandy + Greggy & the Greguettes Folies Bergères 4/07 Mogwai Casino de Paris 5/07 Crystal castles 12/07 John Mac laughlen Olympia 1/07 Esperanza Palding 2/07 Ahmad jamal 3/07 Cyndi Lauper
30 —
9
le bon agenda
Agenda des manifestations culturelles
Mardi au samedi 21h30, Baptiste Lecaplain Samedi magique à 17h Dimanche, 17h, Fieald
ÉVÈNEMENTS Exposition Jardins romantiques français au Musée de la vie romantique jusqu’au 17 juillet
PETITE ENFANCE PETIT THÉÂTRE DE PARIS En attendant le songe, carte blanche à Irina Brook THÉÂTRE ÉDOUARD VII Le prénom THÉÂTRE FONTAINE Hors-piste aux Maldives La Compagnie Colette Roumanoff THÉÂTRE LES FEUX DE LA RAMPE Arrête de pleurer Pénélope Conte de nerfs Julien Schmidt, onemanshow Vos 2 vils THÉÂTRE DES NOUVEAUTÉS Le gai mariage, du mardi au samedi 21h, samedi 17h THÉÂTRE PÉPINIÈRE OPÉRA Tu m’as sauvé la vie, du mardi au samedi à 21h, le samedi à 16h THÉÂTRE SAINT-GEORGES Parce que je la vole bien THÉÂTRE TRÉVISE Lundi, 20h, Trinidad, le miroir Mardi au samedi 20h, Requiem
31 —
9
les bonnes adresses
Régie Publicitaire pub@lebonbon.fr 06 33 54 65 95
1 — Les lunettes de Céline
9 — café lorette
14, rue du faubourg Poissonnière - 75010
20, rue de Châteaudun
Tél. 01 47 70 24 59
Tél. 01 42 85 55 25
2 — White Corner
10 — À l’étage by Arnaud
1, rue de la Victoire
34, rue Jean-Baptiste-Pigalle
Tél. 01 48 74 89 47
Tél. 01 48 74 23 23
3 — Auto-Moto école Douai
11 — Heiko by heiko
40 bis, rue de Douai
29, rue des Martyrs
Tél. 01 42 82 0 t0 00
Tél. 01 40 16 55 38 - 06 17 13 06 75
4 — Saladbar Green is Better
12 — le bal des sapeurs pompiers
3, rue de Provence
28, rue Blanche
Tél. 01 42 46 35 62
Tél. 01 40 23 20 28
5 — École Saint-Louis Formation
13 — l'atelier des chefs
35, avenue Trudaine
20, rue Saint-Lazare
Tél. 01 48 78 41 80
Tél. 01 49 70 97 50
6 — Caroline et Claudia
14 — Le Carré d’Encre
62 bis, rue Jean-Baptiste-Pigalle
13 bis, rue des Mathurins
Tél. 01 42 81 41 97
Tél. 01 53 05 81 61
7 — Épicerie italienne rap
15 — Emilie devignes Optique
15, rue Rodier
48, rue Laffitte
Tél. 01 42 80 09 91
Tél. 01 48 78 56 82
8 — École de conduite le permis
16 — Top print
62, rue de Rochechouart
16, rue Notre-Dame-de-Lorette
Tél. 01 48 78 18 80
topprint75@gmail.com
32 —
9
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3
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