ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?! Octobre 2023 - n° 148 - lebonbon.fr PARIS EST
Modèle : Maria Sumalla
Photographe : Salomé Rateau
J’adore les mots. Ils ont leur personnalité, leur charme et un monde qui leur est propre. J’adore la parole car elle donne comme par magie vie aux mots, elle les met en musique. Du coup, j’adore écouter les gens qui disent des mots, des mots qui deviennent des phrases, et des phrases qui deviennent des discours : discours amoureux, philosophique, poétique, scientifique, historique ou tout simplement, discours du quotidien. Cependant, quand j’écoute quelqu’un parler, il y a toujours un moment où je remarque que ses phrases sont émaillées de mots qui ne veulent rien dire, et qui pourtant, donnent une saveur particulière à sa parole. Ces condiments de l’inutile, nous les utilisons toutes et tous, parfois même (et surtout) sans s’en rendre compte : ce sont les tics de langage.
Qui n’a jamais été saisi par les « frrrérot », « tu ’ois c’que j’veux dire », les « genre »,
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Directeur de Création
Directeur Artistique
Designer Graphique
Stagiaire Graphiste
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Assistante Rédactrice en Chef Rédactrice en Chef
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Secrétaire de Rédaction
Conseiller Éditorial Rédacteur·rice·s
les « du coup », les « grave », les « euh », les « voilà quoi » ou les « v’la » qui reviennent machinalement dans la bouche de nos différents interlocuteurs ? Ou encore les « nanani nanana », les « tavu », les « au jour d’aujourd’hui » les « à un ’ment donné » ? Marqueurs d’une époque, d’une génération ou d’une classe sociale, ces petits détails peuvent parfois être insupportables, et pourtant nous les aimons.
Heureusement, vous trouverez dans les pages qui suivent une multitude de jolis mots garantis sans tics d’écriture car Louis — notre secrétaire de rédaction de choc — y veille amoureusement. Oui, des mots qui parlent de bons plans, de proximité, de générosité, de passion et de talents. Des mots qui se résument finalement à deux mots : « soyez Bonbon ». Tu ’ois c’que j’veux dire ? � Mikado
Jacques de la Chaise
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Antoine Nicol
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Guillaume Monnier
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Tél. : 01 48 78 15 64
1
Édito
Théâtre Montansier : 13 rue des Réservoirs 78000 Versailles & 01 39 20 16 00
3 Octobre
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le bon timing le bon italien le bon quartier le bon château la bonne viande la bonne nourriture la bonne pépite la bonne étoile la bonne enquête le bon shopping le bon horoscope les bonnes annonces 5 6 8 10 13 14 16 18 22 26 30 32 La gourmandise à l’italienne 4 chouettes spots à Gambetta Joyeux anniversaire Versailles ! Bidoche, la boucherie-cantoche Les coups de cœur culturels du mois L’art japonais de haute volée La douce mélancolie d’Aliocha Quand se loger à Paris devient mission impossible Vous avez dit hygge ? Astro Octobre
2023
William Arcand
le bon timing
On rend hommage à William Sheller à la Cité de la musique
Avec sa savante hybridation de chanson, de pop orchestrale et d’écriture classique, William Sheller est une référence pour de nombreuses générations. Autour de plusieurs types de clavier, du piano à queue jusqu’à d’autres instruments moins intimidants, des grands noms de la scène française ayant participé à l’album Simplement Sheller lui rendent hommage et célèbrent son œuvre singulière, le temps de deux concerts.
Simplement Sheller
Cité de la musique, Philharmonie de Paris
221, av. Jean-Jaurès – 19e
Du 17 au 18 octobre
On s’engage pour une plus juste représentation des femmes au cinéma
Pour cette 3e édition, le Festival du film féministe abordera la thématique des injonctions. Liées au corps, à la sexualité, à la féminité et à la virilité, elles sont partout et ce dès notre plus jeune âge. À travers des films, documentaires, lectures, ateliers et tables rondes, le festival interrogera ces injonctions pour mieux les comprendre et les combattre.
Festival du film féministe
Théâtre du Garde-Chasse
181 bis, rue de Paris – Les Lilas (93)
Du 11 au 15 octobre 2023
On fait du sport à EPISOD
Envie de se remettre en forme ? Direction notre salle de sport préférée pour découvrir un nouveau programme de musculation collective axé sur le développement musculaire athlétique, le Lifting. Pour un max de motivation et de plaisir, ce training dynamique est effectué en duo, essentiellement avec les haltères et les fitbenchs, accompagné et coaché par les meilleurs trainers de la capitale. Prêts à repousser vos limites ?
EPISOD République
4, place Jacques Bonsergent – 10e Ouvert 7j / 7
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© Tandem ©albindurand @_albin
Yann Orhan
La gourmandise à l’italienne
Une nouvelle table italienne, nichée entre la rue de Charonne et la rue de la Roquette, allait forcément bousculer le quartier. On y entre par curiosité, on y savoure des mets siciliens à tomber, et on revient… parce qu’on n’a pas le choix, c’est trop bon.
Oui, on sait, encore un italien. Mais a-t-on jamais assez des bonnes choses de la vie ? Trop d’amour, trop de bonheur, trop de pâtes et de pizze ? Quand c’est bon, on ne compte pas.
Qu’il est difficile de ne pas retenir ces superlatifs à l’heure de présenter le nouveau et 6e restaurant Gruppomimo. Tout juste installée rue Keller, la spacieuse adresse (120 couverts) met tout le monde d’accord avec ses beaux espaces, sa déco authentique, son puits de lumière et ses tables en bois sombre qu’on trouve dans tous les chouettes restos du 11e. Là, entre les moulins à poivre roses, les murs bleu ciel, les assiettes peintes à la main en Sicile, les tapis vintage et le grand comptoir en bois, on se régale d’une cuisine résolument sicilienne, fière des origines du chef Pietro qui signe toutes les recettes.
Et côté cuisine aussi, c’est une réussite : en entrée, arancini truffe, bolognese ou cacio e pepe,
délicieuse bruschetta, belle foccacia dorée au four, ou petits artichauts grillés à l’huile d’olive. Les assiettes se bousculent, on discute avec ses voisins de table, l’ambiance est bonne et les yeux s’écarquillent quand débarquent les plats de résistance. Car en plus de la cuisine ouverte, ici, c’est un véritable food show : la pasta alla valentina (scialatielli fraîches à la truffe) est préparée et servie à même la meule de pecorino, parce qu’on ne va pas se laisser abattre, tout de même.
Côté pizze napolitaines et leur pâte bien moelleuse, farandole de salivation à venir : crème de truffe, mozza, champignons, truffe fraîche et burratina ; pesto de basilic et légumes grillés ; ou encore le best-seller, celle qui ferait traverser Paname : crème de pistaches, mozza fior di latte, mortadelle, basilic et burratina. Et si vous êtes pistacchio addict comme par chez nous, jetez donc votre dévolu sur les pâtes au pesto de pistache ou sur le tiramisu… on dit ça, on dit rien. À accompagner d’un des nombreux Spritz qui composent la carte de cocktails décidément fort réussie.
Ici, tout est authentique et c’est bien ce qui explique leur réussite. Les produits sont soigneusement sélectionnés, les pistaches sont fournies par le père de Pietro en Sicile, la burrata vient des Pouilles et la truffe est toujours fraîche. P.-S. : jusqu’au 15 octobre, un tiramisu est offert pour tout repas consommé le midi. Pari gagné. � S.S.
Gruppomimo 24, rue Keller – 11e
Du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h
Service continu le week-end de 12h à 23h
gruppomimo.com
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le bon italien
Communiqué
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
4 chouettes spots à Gambetta
Il est de ces adresses de quartier bien canailles que l’on aimerait garder pour soi. Rêve de gosse des deux meilleurs copains Charles et Florent, l’un derrière le comptoir, l’autre en salle, Le P’tit Père est le bistro chaleureux bien dans son jus qui réveille le 20e et dont la réputation traverse les arrondissements. Assiettes d’exception à partager, cuisine provençale aux accents argentins loin de se la raconter, bonne boutanche nature, playlist de qualité, tutoiement de rigueur et ambiance festive une fois la nuit tombée ; c’est un 20/20 de notre côté.
Le P’tit Père
20, rue Orfila – 20e
Bar Italia Records
Le petit nouveau de la liste se prénomme Bar Italia Records et, comme son nom emprunté à la chanson du groupe de rock britannique Pulp l'indique, on y écoute de la bonne musique. Le café-disquaire installé dans un ancien rade du quartier est spécialisé dans deux de nos passions, l’indé et les musiques italiennes, pour chiner du 33 tours de qualité entre deux cafés serrés. Viva Bar Italia.
Bar Italia Records
9, av. du Père-Lachaise – 20e
8 le bon quartier
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Le P’tit Père
C’est l’un des quartiers les plus cool de Paris, et je ne dis même pas ça parce que c’est le mien (enfin, un peu).
Gambetta a l’avantage de réunir quartier familial et bonnes adresses planquées, des spots parfaits pour des réunionades entre copains aux bonnes tables où se remplir la panse, du vivant et du vibrant, sans oublier le Père Lachaise à deux pas et toujours ce calme légendaire si rare dans la capitale. Y’a pas à dire, on s’y sent si bien qu’on pourrait ne jamais en sortir. � S.S.
The Dancing Goat
À la recherche de votre petit nid de douceur pour affronter les jours qui raccourcissent ? N’en dites pas plus. The Dancing Goat, plus mignon coffee shop du quartier, installé en lieu et place d’une ancienne boutique au carrelage varié, est baigné de lumière, maxi spacieux et absolument chaleureux. Là, on se réconforte avec un banana bread maison ou un yaourt grec et son granola et on enchaine les boissons chaudes, café, matcha ou golden latte. Ordi interdits, lisez donc un bouquin et regardez les passants de l’avenue Gambetta, on s’y sent bien, on vous dit.
The Dancing Goat
117, av. Gambetta – 20e
Le Paysan Urbain
Sorti de terre entre les immeubles du 20e, le Paysan Urbain est une incroyable ferme urbaine qui propose à la vente des micro-pousses et des fleurs comestibles (et même des tomates et des fraises l’été). Le must ? Tout est bio et cultivé avec amour par des personnes en réinsertion. Si vous êtes conquis, foncez-y ! Anaïde organise même des petites visites gratuites tous les samedis.
Le Paysan Urbain
14, rue Stendhal – 20e
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Cette année, l’un des châteaux les plus emblématiques du monde fête un anniversaire mémorable : Versailles a 400 ans. Pour l’occasion, le monument nous ouvre les portes de sa toute nouvelle galerie de l’Histoire, un lieu complètement repensé, pour tout savoir sur ce lieu d'exception.
Joyeux anniversaire Versailles !
400 ans, vous parlez d’un anniversaire ! Pour célébrer cet événement exceptionnel, le château de Versailles a vu les choses en grand : des visites guidées qui retracent l’histoire du château au fil des siècles, des parcours théâtralisés et ateliers à découvrir en famille, la restauration d’une des plus imposantes fontaines du domaine, le Buffet d’eau, et surtout, une toute nouvelle galerie de l’Histoire qui a ouvert ses portes au grand public le 15 septembre dernier.
Située au rez-de-chaussée de l’aile nord, dans l’espace qui abritait autrefois des appartements de hauts personnages de la cour, la galerie de l’Histoire du château de Versailles est le fruit d’une réflexion de plusieurs années. Véritable lieu d’introduction à la visite du château, elle permet au visiteur de mieux comprendre la création, les transformations et les bouleversements qui ont déterminé son histoire, de sa construction jusqu’à aujourd’hui.
Portraits des rois, reines et artistes ayant façonné Versailles au fil des siècles, tableaux du château et de ses jardins, vestiges du Versailles disparu... Au total, plus de 120 œuvres des collections de Versailles — dont certaines exposées pour la toute première fois — sont présentées dans les onze salles de la galerie. Un nouveau dispositif numérique et pédagogique
a également été mis en place pour nous offrir des reconstitutions 3D plus vraies que nature ou encore pour nous permettre de survoler le domaine à l’aide d’images prises au drone. La galerie de l’Histoire promet donc de nous faire traverser 400 ans d’histoire du château de Versailles et de France en un rien de temps.
Vous en voulez encore ? Au mois de juin dernier, le château a également rouvert les appartements intérieurs de Marie-Antoinette après une dizaine d’années de restauration. Ces derniers figurent parmi les pièces les plus secrètes de Versailles, puisque c’est par une porte dérobée, cachée derrière une large tenture dans son grand appartement, que la dernière reine de l’Ancien Régime y accédait. On y découvre une succession de petites pièces plus modestes, réparties sur deux étages, et dont les fenêtres donnent sur des cours intérieures secrètes. Bref, pour ses 400 ans, Versailles nous dévoile sa face cachée et n’aura bientôt plus de secret pour vous. � A.C.
Château de Versailles
Place d’Armes – Versailles
Ouvert du mardi au dimanche de 9h à 18h30 (jusqu’au 31 octobre) puis de 9h à 17h30 (à partir du 1er novembre) chateauversailles.fr
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10 le bon château
© Château de Versailles / T. Garnier
© Château de Versailles / S. Giles
12 le bon en arrière Rue Keller – 11e 1886 – 2023
Aurait-on trouvé le paradis des viandards ? Cette boucherie de la rue Jean-Pierre-Timbaud qui cache en son antre un charmant restaurant risque
Bidoche, la boucherie-cantoche
L’histoire commence avec Alexandre, un ancien banquier de Wall Street. Lassé de cette vie qui manquait de sens, il laisse son cœur le guider vers sa passion : la bonne chair. Il ouvre alors une boucherie moderne affectueusement nommée Bidoche. Surprise, derrière les étals de viandes se cachent quelques tables à l’abri des regards.
Dans cette salle intimiste, on débute les hostilités avec l’assiette de porc noir de Bigorre, ce fameux cochon gascon au goût unique nourri aux châtaignes et aux glands. On se laisse aussi tenter par les œufs mayo, couronnés en 2023 lors du championnat du monde. Servis avec une mayonnaise fumée au bois de citronnier et une chips de couenne de cochon, ils vous laisseront le souffle coupé !
Pour le plat principal, le boucher vient vous chercher, et direction la boucherie pour choisir le ou les morceaux parfaits.
Optez pour une pièce de viande rien que pour vous, ou si vous êtes d’humeur partageuse, lancez-vous sur la côte de bœuf, un L-Bone ou un T-bone avec vos potes. Si l’agneau vous tente, les petites côtes sont une star, tandis que le porc fermier du Limousin vous promet une expérience juteuse et savoureuse. Mais le meilleur dans tout ça ? Les accompagnements sont à volonté ! Des frites cuites à la graisse de bœuf, un écrasé de pommes de terre, et une salade pour se rafraîchir le gosier.
S’il vous reste de la place dans la bidoche, craquez pour la mousse au chocolat sublimée d’une chantilly des plus gourmandes… Prêts à repartir en roulant ? � R.T.
Bidoche
7, rue Jean-Pierre-Timbaud – 11e
Tél. : 09 81 12 59 81 bidoche.fr · @boucheriebidoche
13 la bonne viande
bien d’en faire saliver plus d’un.
Lesde cœurcoups culturels du mois
les mots du Q de Camille Aumont Carnel À quoi ressemblait le monde avant Camille Aumont Carnel ? La girlboss à l’origine du compte @jemenbatsleclito publie ce mois-ci son troisième livre, un dictionnaire du Q, donc, pour mettre des mots là où ça fait du bien. Des expressions vieilles comme le monde à celles des nouvelles générations, abordant toutes les thématiques, avec un but : faire bouger la langue pour faire bouger les sexualités dans un joyeux manifeste qui manquait à nos bibliothèques. Offrez-lui une couronne et qu’on en finisse.
les mots du Q / ed. Le Robert De Camille Aumont Carnel
Toujours faim ! de Laurent Dagenais
Le patron des vidéos culinaires sur les réseaux débarque en France et s’apprête à provoquer un raz-de-marée. Né à Montréal, Laurent Dagenais a rapidement conquis la toile grâce à sa créativité, à son approche unique et à son humour décomplexé. Toujours faim !, son livre de recettes, réunit 70 recettes dont ses 20 recettes les plus populaires, de celles ayant charmé ses quelques 4 millions de followers : lapin à la moutarde, pieuvre grillée à la méditerranéenne, sandwich Montecristo... C’est bon, vous salivez ?
Toujours faim ! / Les Éditions de l’Homme De Laurent Dagenais
14 la bonne nourriture
Vous les attendiez, n’est-ce pas ? On vous a vu accourir, attraper le magazine et feuilleter les pages à toute vitesse. Et comment vous en vouloir ? Cela fait un mois que vous attendiez nos nouveaux coups de cœur, désespérés à l’idée, pendant ce temps, de ne savoir quoi lire, quoi écouter, de ne pouvoir découvrir ce qui vous ferait vibrer, crier, rire aux larmes et pleurer. Rassurez-vous, ils sont là, et ce sont des pépites absolues. � S.S.
Oceano Nox de Clara Ysé
Qu’il est rare d’être aussi bouleversé par une voix, une mélodie, une respiration, le frottement d’une corde, un doigt qui effleure une touche. Clara Ysé fait cet effet. Avec un timbre qui traverserait sans problème les époques et transpercerait les nuits les plus sombres, l’auteure-compositrice un peu sorcière sur les bords n’a jamais cessé de voyager. Le temps d’un disque, elle conte le deuil, le geste d’amour fou, la liberté des femmes fortes et le silence, aussi, parfois. Ses colères apaisent, sa puissance réchauffe, émeut, étourdit. Soyez prévenus, vous en ressortirez toute chose.
Oceano Nox / Tôt ou Tard
En concert à la Cigale le 26 mars 2024
French Kiss de Chilly Gonzales
Est-il seulement possible de se lasser du roi Chilly ? On a essayé, mais son nouvel opus, French Kiss, le premier en français de sa longue carrière, nous a rattrapé en deux temps, trois mouvements, comme un ex qu’on aime encore et qu’on aimera pour toujours. Pardon pour la comparaison, car si nous n’avons aucune relation amoureuse avec le patron en robe de chambre et charentaises qui n’en finit plus de nous émouvoir tout en nous faisant mourir de rire, lui en a une, de relation, avec son public français. Et il le french kiss à mort. Si tu nous lis, Gonzo : épouse-nous.
French Kiss / Gentle Threat / [INTEGRAL]
En concert à l’Olympia le 10 novembre 2023
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L’art japonais de haute volée
La cuisine japonaise est un art, et rares sont les restaurants capables de reproduire avec saisissement l’émotion des plats du pays du Soleil-levant dans l’Hexagone. Mori Café en fait partie. Enlevez vos chaussures et laissez-vous embarquer, tout y est doux.
Vous n’avez pas mangé de ramen à Paris tant que vous n’avez pas slurpé celui de Mori Café. C’est dit. Dans ce minuscule restaurant aux petites tables en bois se prépare, derrière le comptoir, l’une des meilleures cuisines japonaises de la capitale. Ramen, donc, mais aussi curry japonais, bento ou teriyaki don (bol de riz garni de haché végé à la sauce teriyaki, oignons fondants, cébette, radis daikon et togarashi), ça fume, ça bouillonne et ça mijote des spécialités
franches, incroyablement savoureuses et, cerise sur le gâteau, entièrement végétales.
Les puristes se laisseront tenter par le miso ramen et ses gourmandes nouilles de blé, bouillon au miso, maïs, poireau et togarashi ; les plus aventuriers craqueront pour le tantanmen, autre version du ramen avec un bouillon onctueux au lait végétal et tahin, simili carné, chips de renkon maison et huile pimentée. Ça réchauffe la gorge, ça fait du bien au corps, et on accompagne ça d’un joli cube de tofu soyeux au chili, d’un bon matcha chaud ou glacé, évidemment, et d’un flan au sésame noir, parce qu’on n’a qu’une vie pour être heureux.
Si l’adresse séduit, c’est bien parce qu’elle est authentique : ouvert depuis plus de 4 ans par Julia qui revisite les recettes de sa mère japonaise, le restaurant est sans chichi, régale les curieux du quartier installés en salle ou bien là-haut, assis sur les tatamis de la mezzanine, sans chaussures pour vivre la véritable expérience japonaise. Un conseil, soyez patients, l’attente est longue mais elle en vaut absolument la peine. � S.S.
Mori Café
2, rue des Taillandiers – 11e
Tél. : 01 48 06 19 72
Mercredi, jeudi et dimanche de 12h à 15h
Vendredi et samedi en continu de 12h à 20h45
moricafeparis.com
@moricafeparis
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la bonne pépite
Arrive-t-il à Aliocha Schneider de s’ennuyer ? Pas sûr. L’acteur, compositeur, interprète et touche-à-tout navigue entre les tournages de films et de séries. Il a publié en septembre son troisième album, douce balade mélancolique composée près de la mer Égée. On le rencontre le jour de ses 30 ans au Studio 28, cinéma quasi centenaire de son quartier montmartrois où le désormais Parisien cite Proust et Cocteau et avoue s’être mis à la musique pour se démarquer de sa fratrie de comédiens franco-canadiens. Et vous savez quoi ? Ça fonctionne plutôt bien.
la bonne étoile
© William Arcand
La douce mélancolie d’Aliocha
On t’a vu à l’affiche de Salade grecque de Klapisch et tu sors tout juste ton 3e album, le premier en français. Comment tous les arts auxquels tu touches s’entremêlent-ils ?
Quand je fais de la musique, j’exprime tout ce que je suis et tout ce qui me nourrit, et ces arts en font partie. Le fait d’être à la fois acteur et chanteur m’aide énormément à avoir du recul. Je parlais à des amis musiciens récemment qui me disaient qu’ils perdaient le goût de jouer parce que ça devenait un travail, alors que pour moi le fait d’aller tourner un film pendant des mois rend une place plus précieuse, plus rare, à la musique. Elle redevient un jeu, parce que je n’ai pas le temps d’en faire beaucoup — si j’ai une heure dans la journée pour prendre ma guitare, c’est vraiment ludique. Et pareil, quand ça fait longtemps que je n’ai pas tourné et que je recommence, c’est frais, c’est neuf, ça a eu le temps de me manquer.
C’est comme ça que tu as écrit cet album, sur le tournage de Salade grecque ?
Exactement, j’étais en Grèce, je tournais cette série et ça s’est fait comme ça. On n’avait pas
le temps, on avait 100 jours de tournage et on faisait des journées de malade, mais parfois le soir en rentrant je prenais une demi-heure avec ma guitare. Je ne me disais pas « tiens, là je vais travailler », mais pourtant c’est de cette manière que des choses sont sorties, plus sincères que si j’étais allé au studio en me disant « allez, je vais écrire une chanson qui tabasse ». Ça fonctionne moins bien comme ça pour moi.
Tu trouves des manières dérivées de bosser sans bosser en fait. Tu as du mal à te concentrer ?
C’est un peu ça ! Et puis ça permet de retrouver le truc que tu as quand, à 15 ans, tu joues de la guitare et que tu écris. Cette fraîcheur-là, elle est difficile à retrouver. Par contre j’étais nul à 15 ans, je suis retombé sur des vidéos de moi qui fais des covers de Bob Dylan, et c’est fou de se dire que j’avais l’ambition d’être chanteur à ce moment-là !
Tu as baigné dans la musique ?
Pas vraiment. J’avais un grand frère, Vadim, qui chantait et jouait de la guitare,
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et ce sont mes frères qui m’ont donné ce goût de la musique et qui m’ont offert mes premiers CDs. Mais ma famille vient plus du cinéma justement, c’est là-dedans que j’ai grandi. On est tous acteurs, alors le fait d’écrire des chansons, ça a été une démarche personnelle. La musique, c’était un moyen d’avoir mon truc à moi.
C’est quoi la bande originale ultime pour toi ?
Je suis vraiment fan de la BO du Lauréat qui est signée Simon and Garfunkel. “Mrs Robinson”, quelle merveille. Je regarde même ce film en grande partie pour sa BO, et ça n’arrive pas souvent, ça. Il y a aussi un film québécois qui a une BO de malade qui s’appelle C.R.A.Z.Y., de Jean-Marc Vallée avec Marc-André Grondin. Il y a du David Bowie, par exemple, enfin c’est plus vaste. Moi tout ce qui est Hans Zimmer etc., je ne peux pas les écouter dans le métro, c’est trop violent et j’ai trop l’impression d’être dans un film.
disques en anglais, le deuxième est sorti en mars 2020, première semaine de confinement, donc toute ma tournée a été annulée et, comme le reste de la planète, je me suis retrouvé avec énormément de temps devant moi. C’était l’occasion parfaite pour m’y mettre et réussir à écrire une chanson en français, même si ça devait me prendre deux mois, je ne me suis pas laissé le choix. J’ai traduit une de mes chansons “Forget my blues” qui est devenue “C’est tout, c’est rien” ; je me suis aussi demandé quel accent j’allais prendre, français ou québécois, puis j’ai trouvé mes marques.
Sur cet album tu as invité ta copine Charlotte Cardin et tes amis à chanter.
Tu as des images en tête quand tu composes ?
Pas vraiment. On m’a dit qu’il y avait quelque chose de cinématographique dans ma musique mais ce n’est pas tellement quelque chose que je calcule. C’est vrai qu’il y a des images qui ressortent, mais ça c’est dû au fait que j’ai écrit mon album près de la mer.
On note aussi le passage en français.
Ça faisait longtemps que j’avais envie de chanter en français, dès le premier album à vrai dire, mais je n’y arrivais pas. Quand j’écris des choses dans mon carnet ça ne me viendrait pas à l’esprit d’écrire en anglais, mais quand il faut chanter, par rapport à mon style et à mes influences, c’est plus naturel de chanter en anglais pour moi. J’ai sorti deux
Je voulais que ce soit naturel. Marc-André Gilbert, avec qui j’ai coécrit et j’ai fait les arrangements de l’album, est venu en Grèce pendant le tournage. On a fait chanter tous mes potes parce que je voulais que l’album soit une photo de cette période de ma vie. J’ai voulu faire chanter ma copine aussi qui tout simplement venait le soir au studio, et puis je lui disais « tiens tu ne veux pas faire quelques voix ? », et elle chante tellement bien que c’était réglé en 5 minutes et qu’on les a gardées. C’est plus ça, un espèce de truc informel de moi qui m’entoure des gens que j’aime, qu’une réelle collaboration. D’ailleurs elle ne voulait même pas être dans les crédits, on aurait pu vouloir jouer sur l’idée d’un duo mais on a nos deux projets distincts.
C’est quoi la photographie de cette période alors ?
C’est une période de ma vie où j’étais beaucoup à l’étranger. J’ai tourné Salade grecque en Grèce mais aussi un film allemand qui s’appelle Music, donc j’ai passé 8 mois là-bas. Sur cette photo il y a la mer, la chaleur, toute une nouvelle bande de potes, des jeunes qui viennent de partout à travers l’Europe. C’est une période ultra vivante, mais c’est aussi une période pendant laquelle j’étais loin de chez moi, de ma famille et de ma copine, il y a donc une petite mélancolie, et je pense qu’on la ressent aussi sur l’album.
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la bonne étoile
« Cette période de ma vie c’est la mer, la chaleur et toute une nouvelle bande de potes. »
Tu lis quoi en ce moment ?
Je me suis lancé dans À la recherche du temps perdu, c’est tout un projet. Ça fait peur au départ parce que Proust fait des phrases de quatre pages, mais une fois que tu te fais à son rythme c’est juste fabuleux. Et comme c’est long, 7 volumes, ça me fait du bien de rester avec un auteur pendant des mois. Comme une très longue série.
Tu nous as donné rendez-vous au Studio 28. C’est ton spot de quartier préféré ?
Oui, je suis très attaché à la butte Montmartre, et le Studio 28, c’est un vieux cinéma qui a presque 100 ans et qui est un peu comme ma deuxième maison. Ils ont une jolie salle où l’on se croirait presque dans Les Enfants du Paradis, c’est un petit endroit de quartier bien connu des Montmartrois avec une vraie programmation et une vraie passion. Avant 1928, c’était un cabaret de chansonnier puis c’est devenu un cinéma d’art et d’essai, leur mission c’était de montrer le cinéma
expérimental, de pousser un ciné nouveau. Ils ont aussi un café avec une petite terrasse où il m’arrive de boire un café après la séance pour débriefer le film, j’ai même vécu une de mes plus belles ruptures à une table. Parfois je me fais des doubles, j’enchaine deux films à la suite, surtout quand il ne fait pas beau, ou bien l’été en pleine canicule et que tu crèves de chaud dehors.
T’es un bon vivant ?
C’est quoi tes bonnes adresses dans la capitale ?
J’aime beaucoup aller au Bon Georges dans le 9e, c’est de la pure cuisine française avec des vins de ouf. J’ai fait mes 30 ans au Septime, c’était super, et j’adore le Dauphin à Parmentier pour boire du bon vin nature et prendre l’artichaut, il est délicieux. � Texte : Sarah Sirel
Aliocha Schneider / Local Déjà disponible
En concert le 6 mars 2024 à la Cigale – 18e
© William Arcand
Un appartement, des centaines de candidats. La crise du logement frappe durement la France et notamment la capitale en cette rentrée 2023. Face à une offre de plus en plus faible, la demande ne cesse quant à elle de croître, laissant des centaines de personnes, principalement des étudiants, dans l’incertitude et sans lieu de vie.
Quand se loger à Paris devient mission impossible
Des semaines interminables de recherches, des heures de queue aux côtés de dizaines d’autres potentiels locataires pour visiter un modeste appartement de 12 m2, un dossier jamais assez bon, des refus qui s’accumulent… Non, ce scénario n’est pas celui d’une fiction où les bailleurs s’amuseraient à faire vivre un véritable enfer aux étudiants, mais il représente bel et bien le quotidien de centaines de personnes en quête d’un logement à Paris, depuis la rentrée. Au cœur de ce parcours du combattant, un marché plus que saturé. D’après les dernières données de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), la moitié des agences interrogées ont moins de dix biens disponibles à la location et une agence sur dix n’a aucun logement à proposer.
Une offre drastiquement en baisse, pour une demande en hausse de 23% par rapport à l’année dernière, selon la FNAIM. « On a reçu plus de 100 messages en une
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heure », confie un particulier, après avoir posté une annonce pour louer l’appartement dont il a récemment fait l’acquisition à Belleville. Un constat alarmant, également relevé par Jean-Hugues Brianchon, agent immobilier dans le 18e : « Quand je mets une annonce en ligne, je peux la retirer au bout de 2h et j’ai 400 personnes dessus. Avant, j’en avais une petite cinquantaine ou soixantaine, mais maintenant c’est terrible », déplore-t-il.
Les étudiants en ligne de mire
Si cette crise touche l’ensemble des catégories socio-professionnelles et tous les âges, les étudiants et jeunes actifs sont les premiers confrontés aux difficultés de logement dans la région. C’est notamment le cas d’Evrard Caudrelier, 21 ans, récemment arrivé à Paris pour y effectuer sa troisième année d’études en école de communication. Une volonté de venir dans la capitale, pour évoluer
scolairement et professionnellement. Mais face au rêve que représente Paris, la désillusion pour s’y loger est bien plus forte.
« Lorsque je vivais à Tours, j’étais parvenu à trouver un appartement en deux semaines, en faisant seulement deux visites. Ici, ça n’a rien à voir », constate-t-il.
Dans un quotidien rythmé par des journées de cours chargées et un job étudiant qu’il cumule avec ses études, le jeune homme doit trouver du temps pour prospecter des logements. « Je suis en recherche depuis 3 semaines car, pour l’instant, je suis logé chez une amie. En moyenne, j’y consacre au moins 3 heures par jour, avec les visites », explique-t-il. Chaque jour passe et semble être moins fructueux que le précédent.
L’une des principales difficultés rencontrées :
« Le manque de réponse », affirme Evrard. Si l’étudiant déplore « l’impression d’envoyer des candidatures dans le vide »,
© Istock
Jean-Hugues Brianchon regrette quant à lui de ne « pas pouvoir répondre à tout le monde ».
Pour s’assurer d’avoir un toit au-dessus de la tête, impossible d’avoir des critères de mobilier, de quartier, ou de superficie. « Au début, je voulais des arrondissements précis, mais aujourd’hui, je ne réfléchis plus trop, je prends ce qu’il y a », affirme Evrard. Comme bon nombre d’étudiants face à cette situation d’urgence, il se dit prêt à s’éloigner de Paris, pour tenter de trouver un appartement en banlieue proche, où l’offre est parfois plus fournie et les loyers inférieurs à ceux de la capitale.
Un déséquilibre entre achat et location
Comment expliquer une crise d’une telle ampleur ? Parmi les raisons principales évoquées par les acteurs du secteur, se trouve la difficulté d’accès aux prêts bancaires et donc à l’achat. Selon la FNAIM, la production
de crédit n’a jamais été aussi faible depuis l’année 2014. Si en août 2022, l’Observatoire « Le loyer moyen à Paris, pour un peu moins de 50m2, s’élève désormais à 1 230€ »
crédit logement/CSA estimait que les taux d’emprunt étaient à 1,82% en moyenne, en août 2023, ce chiffre a grimpé pour atteindre les 3,80%. À cela s’ajoutent des conditions de plus en plus strictes pour l’obtention de crédits et des montants particulièrement élevés : le prix de vente moyen d’un appartement à Paris est de 10 226€ le m2. L’investissement immobilier freiné incite les acheteurs potentiels à rester sur le marché locatif et engendre la saturation que l’on connaît aujourd’hui.
Une autre explication est celle des loyers particulièrement élevés en Île-de-France.
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Et avec les Jeux Olympiques à l’été 2024, Jean-Hugues Brianchon s’inquiète de voir que « beaucoup de propriétaires ne souhaitent pas renouveler leurs baux pour pouvoir louer à des prix exorbitants » pendant l’événement.
L’Observatoire des loyers a récemment dévoilé que les tarifs des habitations non meublées ont augmenté de 2,4% dans l’ensemble de l’agglomération parisienne. Le loyer moyen à Paris, pour un peu moins de 50 m2, s’élève désormais à 1230€, contre 1201€ en 2022. Un montant difficilement abordable pour les étudiant·es parisien·nes dont le budget moyen est de 786€, d’après une étude menée par LocService.
Des conséquences directes sur l’avenir de la jeunesse
Récemment, OpinionWay a mené une étude pour la plateforme spécialisée en location d’espaces de vie partagés, Wellow, afin d’évaluer les conséquences d’une telle crise sur la jeunesse actuelle. Les résultats obtenus montrent qu’à cause des difficultés de logement, 12% des personnes de moins de 35 ans interrogées ont dû renoncer à poursuivre leurs études, 14% se sont vu refuser un emploi et 20% ont été obligés de retourner vivre chez leurs parents. Les tensions présentes sur le marché locatif dépassent donc très largement le secteur de l’immobilier et ont un réel impact sur l’avenir de ces étudiant·es et sur le monde du travail.
Si l’agglomération parisienne comptait plus de 5,4 millions de logements en 2022, selon une étude Statista, l’Insee affirme quant à elle que plus de 300 000 de ces habitations restent inoccupées. Pour tenter de pallier cette crise, Thomas Corman, fondateur de Wellow, s’est donné pour objectif d’utiliser les lieux vacants à Paris et en banlieue pour créer des appartements collectifs. « De plus en plus de jeunes s’installent dans les grandes villes pour leurs études. Mais c’est très challengeant de trouver un endroit où vivre et créer de nouveaux liens quand on laisse ses proches derrière soi. On a voulu essayer
de répondre au besoin primaire du logement et créer une dynamique sociale », explique-t-il. Depuis la création du projet en 2020, ce sont plus de 450 personnes qui ont réussi à trouver un hébergement dans une centaine d’espaces.
Des solutions se développent donc progressivement pour aider cette jeune génération, prête à tout pour évoluer dans la capitale, car comme le dit si bien Evrard, « c’est ici que les opportunités se trouvent ».
� Texte : Lucie Guerra
Pour aller plus loin :
· “Enquête sur le coût de la vie étudiante”, menée par l’Unef
· La crise du logement, la nouvelle bombe sociale qui menace ?, un documentaire disponible sur Arte.tv
· Immobilier : comment le marché s’est grippé, un podcast de Code Source
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26 le bon instantané
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Vous avez dit hygge ?
28 le bon shopping Coussin chauffant — Nature et Découvertes 79,95€ Casquette en velours — Chamaye 34€ Perfecteur de teint — Glossier 29€ Sneakers Joshua Apple — Clae 159€ Masque visage — La Bruket 67€
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Vous sortez d’une sale histoire avec une personne bien bien relou selon les astres. Et c’est tant mieux parce que ce que je vois au bout du tunnel, c’est du gros gros sunshine. La personne va sûrement minauder alors soyez ferme, tranché, faites-vous confiance, vous savez ce que vous voulez ! Soyez patient, l’âme sœur arrive, ou revient…
Lion
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Beaucoup de choses à gérer ce mois-ci… Vous allez vous épuiser vite si vous ne faites pas les bons choix. Quelqu’un va vous faire une proposition qui peut résoudre tous vos problèmes mais vous allez la refuser. Bande de têtes de mule… Il serait temps de grandir, et de faire preuve d’intelligence.
�� Taureau
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Je vois pour beaucoup une séparation, mais positive. L’autre ne vous lâchant pas, n’hésitez pas à lui dire de lâcher votre pull, c’est mieux pour tous les deux. La solitude va vous aider à y voir plus clair. Peut-être que la mutation que va vous proposer votre boulot va vous y aider !
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Votre mois d’octobre sera placé sous le signe de la justice. Tout rentrera dans l’ordre. Cerise sur le gâteau, vous allez rencontrer quelqu’un, donc n’hésitez pas à sortir, à accepter n’importe quelle proposition et rester ouvert au monde. Je sens aussi une énergie sexuelle débordante… Laissez-la s’exprimer…
�� Vierge
Keanu Reeves
Vous allez devoir agir, rien ne se fera en restant les fesses vissées à votre chaise !
Vous devez faire un cadeau à un être cher. Et ne faites pas le radin, je vous vois venir. Et l’univers vous le rendra. Vous vous êtes embrouillé avec un ami ou un collègue, et les astres me disent que c’est totalement de votre faute. Prenez vos gouttes.
30 le bon horoscope
Astro
Balance
Vous avez été sage pendant trop longtemps ! Vous vous réveillez, professionnellement et… sexuellement. Vous avez envie de flirter, de relations d’un soir. Et personne ne vous en empêchera ! Au boulot donc c’est pareil, vous avez envie de changement, envoyez tout balader sans réfléchir, vous retrouverez sans problème !
Sagittaire
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Si vous êtes un artiste ou que vous exercez un métier public, vous allez avoir du succès. Les 99% des autres non. Je vois une guérison, la fin d’une période d’introspection. Pour ceux qui débutent une relation, vous allez être amoureux très vite, les autres non. Concentrez-vous sur vos amis et collègues, présentezles, vous ferez des heureux.
Verseau
Mia Frye
Vous manquez de foi et d’espoir. Mais si vous lâchez prise, l’univers saura vous gratifier de bonnes choses : nouvelle rencontre, soirées de fou, émission d’Hanouna en prime time, que des bonnes choses. Soyez courageux, même si la vie semble un peu triste. Il y a une lumière au bout du tunnel. Et soyez économe, je vois une faillite proche pour pas mal d’entre vous.
�� Scorpion
Bjiörk
Vous vous sentez trahi par quelqu’un de proche et qui avait de l’emprise sur vous. Un mal pour un bien, je ne l’ai jamais trop senti ce pote. Attendez un peu et faites preuve de tempérance, et vous verrez le bout du tunnel vite. Professionnellement je vois un nouveau job où vous êtes très très doué.
Capricorne
Michelle Obama
Vous ne savez pas ce que vous voulez, et changez d’avis comme de slip. Ça commence à courir sur le haricot de votre entourage. Ceux qui sont en pleine rupture, arrêtez de minauder avec votre ex, surtout s’il n’y a pas d’avenir. Professionnellement vous vous ennuyez, et c’est ça le problème… N’en faites pas payer le prix aux autres.
Poissons
Elliot Page
Vous êtes en fin de cycle. Tout ce qui vous accule peut disparaître d’un coup de baguette magique. La solution vous la connaissez, tout s’est débloqué récemment, il n’y plus qu’à faire un pas vers elle… Mais le prix à payer est cher, très cher. Vous avez plein de thune en plus donc ne faites pas le radin.
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JCVD
Octobre
Les bonnes ann��nces
Bravo mon amour pour ton beau projet en Sologne, fier de ton talent et de ce que tu accomplis
« Bon Ann'iv la star »
Welcome à Louise et Alizée !
Bon voyage Dora ! Amuse-toi bien, oublie pas de t'excuser au temple j'espère qu'il t'arrivera pas trop de dingueries, au pire hâte que tu nous les raconte !
Le bonbon ou un sort !
Happy U Fou ! Hâte de la prochaine date
Merci encore ma Charlie d'amour pour ce week-end !
BENVENUTO GENNARO !
Bonne saison le Bonbon FC, good luck
Un petit bisou ma Tiff, hâte d'aller chez la voyante avec toi !
Merci pour la montre
Trop contente Iman que tu fasses partie de la team !
Bravo César pour tes bonnes notes, fier de toi mon fiston
Joyeux anniversaire Camille
Joyeux 90 ans ma petite mamie ! Je t’aime.
32 Octobre 2023
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Notre fichier clients nous permet de concrétiser 3 ventes sur 4* * Ventes réalisées depuis le 01/01/2023. Ne pas jeter sur la voie publique. 3 250 000 € FAI Agence Alésia VENDU toit-immobilier.com ESTIMATION OFFERTE ET CONFIDENTIELLE 01 43 37 00 99 Nos agences Alésia Denfert - Rochereau Didot Mairie 14 Malakoff Gestion locative