Le Bonbon - Paris Est - Avril 2022

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ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!

PARIS EST

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Avril 2022 - n° 132 - lebonbon.fr


Photographe : Thomas Reka Modèle : George Ka

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Edito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directrice Générale

Christine Turk

Directeur Artistique

Tom Gordon

Office Manager

Quentin Mercier

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Journaliste Nuit

Sarah Sirel

Graphiste

Antoine Mercier

Secrétaire de Rédaction

Lucas Javelle

Rédacteur·rice·s

Sarah Sirel Zoé Stène Lila Delafosse

Stagiaires

Elise Turben Zephir Barouk Bérénice Hourçourigaray Victoria Blochet Maria Sumalla

Social Media Manager

Marilou Therre

Photographe

Thomas Reka

Directeur Commercial

Nicolas Delmatto

Directrice de Clientèle

Aude Gerlat Camille Garicoitz

Chef de publicité junior

Renaud Deschamps

Chef.fe.s de Projets

Anouchka Broche

L'espoir est une fleur fragile dont il faut sans cesse arroser les racines. Et il faut bien dire que depuis quelques temps, elle a eu besoin de pas mal d'eau : des longs mois de pandémie ont failli faire tomber ses pétales, mais ils ont tenu bon et repris de la vigueur une fois l'hiver passé. Nous pensions que les mauvais jours étaient derrière nous, mais voilà qu'une tempête venue de Russie menace désormais sa floraison… Haut-les-coeurs ! Le printemps est là et de nouveaux bourgeons apparaissent ! En plus de ça, le Bonbon est un excellent jardinier – il se prend parfois quelques râteaux, mais il a la main verte : dans son arrosoir, il y a largement de quoi entretenir l'espoir avec ses bons plans triés sur le volet, ses articles plein de bonne humeur, la mise en avant d'initiatives positives et le sourire de celles et ceux qui font vivre Paris.

Chloé Decombes Pierre de la Chaise Quentin Lafosse Conceptrice-Rédactrice

Gala Fernandez

Chef des Ventes terrain

Benjamin Haddad

Culture et Partenariats

Frederic Benaim Charlotte Ellès

Commercial terrain

Antoine le Bris Shani Ratsamy

Responsable Digital

Florian Yebga

Chefs de Projets Digital

Mathieu Oltra

Rédacteur en chef vidéo

Thomas Meunier

Journaliste Vidéo

Raphaël Breuil

Stagiaire Vidéo

Agathe Robino-Leray

Réalisateur et monteur

Lucas Javelle

Monteur Vidéo

Tahys Adele

Contact

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040

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Et puis rappelez-vous, lorsque vous vous baladez dans la rue, vous tombez parfois nez-à-nez avec une petite fleur qui sort du bitume : l'espoir est comme ces pétales-là, malgré l'adversité et leur délicatesse, elles finissent toujours par percer la couche robuste des ennuis… Le Bonbon est avec vous et vous inonde de ses good vibes ! Mikado


mdig.fr

#ExpoMonetRothko

Monet

Mark Rothko (1903-1970), Light Red over Black, 1957. Londres, Tate, purchased 1959, T00275. © 1998 by Kate Rothko Prizel & Christopher Rothko. ADAGP, Paris, 2022 / Photo : Tate

18 mars – 3 juillet 2022

Rothko

Monet /Rothko


Avril 2022

Sommaire

le bon bar

Un resto ensoleillé

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le bon lunetier

Le style jusqu’au bout du nez

08

la bonne association

4 associations pour aider les réfugiés

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le bon massage

Le premier massage ASMR débarque à Paris

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le bon boui boui

La cuisine japonaise, la vraie

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la bonne étoile

Joël Dicker, suspens toujours

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la bonne enquête

À la recherche des cafés disparus de la capitale

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Astro

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le bon astro 3


IL Y A 80 ANS.

Témoignages, podcasts, expositions, rencontres en scannant ce code. Retrouvez le programme complet sur www.memorialdelashoah.org

4 1 & 2 : Internés juifs au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis), France, 1942. 9 : Jeunes femmes portant l'étoile jaune, sur les Grands Boulevards, Paris, France, 1942. 4 : Portrait d'Hélène Goldstein et ses deux filles Madeleine et Annette, portant l'étoile jaune, Paris (France), 1942. Crédit : Mémorial de la Shoah, BNF et Simon Lipp.


Bon timing

© Mémorial de la Shoah/coll. Régine Betts

On découvre une expo poignante Au Mémorial de la Shoah de Drancy sont exposées des lettres de Juifs internés dans les camps témoignant des conditions de vie, de la faim, de la misère et, surtout, de l’inquiétude, voire de la résignation vis-à-vis de la tragédie. La fin est proche, on le sait, mais ces quelques dernières paroles font alors souffler un vent d’humanité, un vent d’espoir qui commande à ceux qui le pourront de continuer à vivre. « C’est demain que nous partons. » Lettres d’internés, du Vel d’Hiv à Auschwitz 110-112, av Jean Jaurès – Drancy (93) Jusqu’au 22 décembre au Mémorial de la Shoah (entrée gratuite) On se cultive au CENTQUATRE Jusqu’à fin mai, le CENTQUATRE-PARIS accueille Clément Cogitore pour une exposition immersive imaginée avec cinq de ses films, tous dotés d’une profondeur, d’un pouvoir de fascination, d’une émotion. Que l’on suive un camion sur la route, des ombres dans la grotte de Lascaux ou une foule de manifestants place Tahrir en Egypte.

© Clément Cogitore

Project Room par Clément Cogitore 5, rue Curial – 19e Jusqu’au 29 mai au CENTQUATRE Tous les jours de 14h à 19h

© L’Atelier des Lumières

On se perd dans les étoiles Envie d’être transporté·e·s ? C’est bien ce qu’il risque de vous arriver après une virée à l’Atelier des Lumières, puisque la création immersive Destination Cosmos, spectacle inédit retraçant la grande épopée spatiale française, est de retour jusqu’au 7 mai. Des premiers peuples à avoir observé les étoiles à l’alunissage d’Apollo 11, aux premiers lancements d’Ariane – sans oublier la station spatiale internationale – on en prend plein les mirettes ! Destination Cosmos, l’ultime défi L’Atelier des Lumières 38, rue Saint-Maur – 11e

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le bon bar

Communiqué

Un resto ensoleillé

À la recherche de ton nouveau QG qui respire le soleil en plein 12e ? Direction O Bao Bar, à Faidherbe - Chaligny, pour profiter de l’agréable terrasse et du nouvel accueil le plus chaleureux du quartier. 6


Tenu par Valentin et son bras droit Enzo, O Bao Bar est le spot parfait pour s’installer entre amis ou en famille. À la carte, des boissons tout droit venues des tropiques, et des plats de brasserie revisités, avec un mot d’ordre : rigueur dans l’assiette, chaleur dans la salle. Du burger avec manchego fondu, sauce secrète maison et confit d’oignons, à l’assortiment de tapas espagnols et méditerranéens, comme la poitrine de porc frite ou le caviar d’aubergines, jusqu’à la picanha de bœuf ou la carbonade flamande à la bière brune mijotée pendant 4h avec du bon pain d’épice, de la moutarde et de la bière brune, en passant par des options veggie et sans gluten, tout est pensé pour plaire à tout le monde. Le guacamole, lui, est préparé avec la recette de famille de la femme de Valentin, d’origine mexicaine. « On vient vraiment du soleil, c’est dans nos racines, on ne fait pas semblant », résume Enzo, le sourire aux lèvres. Pari réussi.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

Ouverte en début d’année, l’adresse est déjà remplie d’habitués, et on comprend vite pourquoi. Chez O Bao Bar, on te tutoie, on t’appelle par ton prénom et on te sert avec le sourire dans une ambiance qui réchauffe le cœur. Que tu sois plus cantoche branchée et rapide au déjeuner, ou apéro, tapas et cocktails en fin de journée, ici, c’est comme à la maison…

Le credo ? Dépoussiérer la brasserie traditionnelle. Exit les tables du dernier siècle où les serveurs font la gueule, la nouvelle génération est à la cool, elle bouscule les codes et repense la cuisine, certes, mais aussi l’ambiance ! « C’est simple, on accueille comme on voudrait être accueillis. » Les prix ne déçoivent pas non plus : comptez 7€ pour un cocktail, 8,50€ pour une formule boisson + assortiment de tapas, et des tapas à l’assiette à moins de 5€. À déguster sur la superbe terrasse mega cocoon et bientôt toute végétalisée. Bingo. Si le midi, la cuisine est rapide et efficace, la nuit venue, les tables s’écartent pour laisser place à un dancefloor enflammé avec musique de qualité, quand on ne décide pas de privatiser gratuitement la salle du haut pour son anniversaire. Et le week-end, on vient s’installer en bande autour d’une tablée pour bruncher gourmand et savoureux, veggie ou viandard. C’est simple, O Bao Bar, c’est tout ce qui nous manquait. • S.S. O Bao Bar 202, rue du Faubourg Saint-Antoine – 12e Ouvert 7j/7 de 8h à 2h Le week-end à partir de 9h30

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le bon lunetier

Communiqué

Le style jusqu’au bout du nez

Il nous rendait déjà dingue, ça tombe bien, on en n’a jamais assez : l’Atelier des Lunettes, haut-lieu de la lunette stylée, dépose enfin ses valises dans le centre de Paris pour prendre d’assaut le reste de la capitale. Rendez-vous dans le quartier branchouille de Strasbourg Saint-Denis pour mettre la main sur des lunettes encore plus branchouilles. 8


C’est notre boutique préférée de l’est parisien, le rendez-vous des gens stylés de la capitale à la recherche d’une paire de solaires ou de lunettes de vue. Des années que l’Atelier des Lunettes nous rend dingue avec sa magnifique déco et ses lunettes de haute qualité, et après avoir investi Ménilmontant, Pyrénées ou encore la rue Saint-Maur, la boutique continue son déploiement pour notre plus grand bonheur. Rares sont les véritables coups de cœur, ceux qui touchent, ceux qu’on n’oublie pas, et on était loin de penser l’avoir sur une adresse aussi standard qu’un opticien. Et pourtant. L’Atelier des Lunettes a cette petite chose en plus, cette étincelle qui attire l’œil. Parce qu’on s’y sent bien, et la nouvelle adresse qui vient d’ouvrir ses portes rue du Faubourg Saint-Denis, à deux pas du Château d’Eau, ne déroge pas à la règle. Là, entre murs de pierre brute et déco

épurée, on retrouve les créateurs historiques qui ont fait la réputation d’une boutique qui met à l’honneur des fabrications françaises et de grande qualité comme Mykita, Moscot ou Anne et Valentin, les Barcelonais Gigi Studios ou les Californiens Garrett Leight. Sans oublier notre petit préféré : Romarin, la marque 100% fait main en France, aux designs absolument dingues qui hantent encore nos nuits. Un nouveau quartier donc, dans lequel la boutique compte bien s’intégrer. Entre les restos du 10e, ses fromagers et ses bars, l’adresse abritait une ancienne mercerie des années 80 dont le tenant voulait prendre sa retraite – à condition de trouver un repreneur méritant et proche de ses clients. Forcément, c’est gage de qualité. Et après un an de travaux, on y est : les marqueurs de l’Atelier des Lunettes sont toujours bien présents, avec son expérience client comme il n’y en a pas deux, sa déco rétrochic, mariage moderne minimaliste et vintage, et ses marques ultra rares à trouver ailleurs – une référence en la matière. Au cas où tu n’as pas compris, c’est validé. • S.S. L’Atelier des Lunettes 62, rue du Faubourg Saint-Denis – 10e Ouvert du mardi au samedi de 11h à 20h atelierdeslunettes.com romarin-paris.com @atelierdeslunettes

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la bonne association

4 associations pour aider les réfugiés Si vous cherchez comment concrètement aider les migrants et les réfugiés, cet article est fait pour vous. La capitale a mis en place tout un réseau de dispositifs pour accueillir les Ukrainiens fuyant la guerre. Voici 4 associations vérifiées que vous pouvez soutenir les yeux fermés.

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ACCUEILLIR AVEC FRANCE TERRE D’ASILE Depuis 50 ans, France terre d’asile défend le droit des demandeurs d’asile et des réfugiés en France. Quelques jours après le début de la guerre en Ukraine, l’association a ouvert à Paris un centre d’accueil et d’information pour les réfugiés ukrainiens. Le centre ouvert en urgence se trouve Porte de la Chapelle. Chaque jour, jusqu’à 500 réfugiés ukrainiens ou résidents sont accueillis sans rendez-vous, jusqu’à 18 heures, dans ce point d’accueil. Centre d’accueil 39, rue des Cheminots – 18e France Terre d’Asile COLLECTER DES PRODUITS DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ AVEC LA FABRIQUE DE LA SOLIDARITÉ La Fabrique de la Solidarité coordonne une collecte de produits de première nécessité dans toutes les mairies de la Ville de Paris. Les dons collectés sont variés : des produits d’hygiène, des produits de soin, des denrées alimentaires… Bref, des produits que l’on a tous chez soi. Alors plus d’excuses, rendez-vous dans la mairie de votre arrondissement aux heures d’ouverture pour apporter une aide concrète aux migrants. Collecte de dons La Fabrique de la Solidarité Dans toutes les mairies d'arrondissements

SOUTENIR LES JEUNES AVEC LE QUARTIER JEUNES Quartier Jeunes est ouvert 6 jours sur 7 de 10h à 18h dans l’ancienne mairie du 1er. Dans ce contexte d’urgence, QJ propose un ensemble de services pour venir en aide aux étudiants ukrainiens : téléphones, connexion internet, soutien psychologique, distribution alimentaire chaque jeudi par les Restos du Cœur, aide à l’accès aux soins et aux droits. Si vous avez votre BAFA, n’hésitez pas à aller faire un tour ! Quartier Jeunes 4, place du Louvre – 1er

TRADUIRE AVEC RÉFUGIÉS.INFO Vous parlez ukrainien ou russe ? L’association Réfugiés.info a besoin de vous. Bonne nouvelle : vous pouvez apporter de l’aide depuis chez vous. Réfugiés.info est une plateforme collaborative permettant à chacun de s’engager pour écrire ou traduire de l’information pour aider les réfugiés en France. Aide à la traduction Réfugiés.info

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le bon massage

Certains l’attendaient avec hâte, d’autres grimacent au son même de ces quatre lettres. Qu’on aime ou qu’on déteste, l’ASMR se devait de quitter les tréfonds d’internet pour arriver dans nos «vraies» vies. Pour vous en faire profiter, Jennifer a pris les choses en main… littéralement. 12


« Ayant des difficultés pour m’endormir depuis des années, la découverte des vidéos ASMR a été une révélation, confie Jennifer, fondatrice de relax&sons. Après huit ans à évoluer dans l’industrie musicale chez Universal music, j’ai opéré un virage total au printemps 2020 en réalisant ce rêve de créer la première expérience immersive bien-être ASMR en France. » Sensibilisée dès sa naissance à la relaxation grâce à la sophrologie que sa mère a pratiqué pendant sa grossesse, elle a gardé une passion pour le bien-être et le développement personnel. Dans le cabinet de Jennifer, il est donc possible de faire vibrer tous ses sens avec le charme en plus du contact direct… et des massages. Brosse, cotons, papier bulles, gong… En manipulant les objets du quotidien, et certains un peu moins communs, Jennifer nous plonge dans une bulle unique et relaxante. Entre le massage et l’ASMR,

© Pexel

Le premier massage ASMR débarque à Paris

elle nous chuchote à l’oreille le déroulé de ses mouvements. Les sens sont en éveil : frissons, picotement dans le cerveau, le lâcher prise est total. Vagues de picotements, transe, euphorie… l’ASMR est devenu un vrai phénomène chez les personnes en quête d’apaisement. En ligne, ces vidéos procurent chez ceux qui les écoutent de véritables sensations de bien-être. L’ASMR est un état émotionnel complexe, qui n’est pas expérimenté par tous. Les situations qui induisent l’ASMR sont multiples : couper les cheveux, regarder quelqu’un accomplir une tâche banale telle que le pliage du linge sur fond de chuchotement… Résultat ? Des picotements du sommet de la tête, qui peuvent s’étendre au cou et aux membres, et un état de bien-être qui aident de nombreux internautes à trouver plus facilement le sommeil et la relaxation. Prêt à entrer en transe ?

© Pexel

Relax&sons 66-68, rue du Faubourg Poissonnière – 10e

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le bon japonais

Communiqué

La cuisine japonaise, la vraie

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Oubliez les sushis, makis et tout ce que vous pensiez connaître de la cuisine japonaise. Dans cette échoppe tout juste installée rue Oberkampf, ramen traditionnel et katsu curry jouent des coudes sur une carte courte et bougrement efficace. Tour d’horizon d’une table qui dénote. Depuis octobre dernier, il est possible d’engloutir un ramen, un curry ou des yakisoba particulièrement raffinés en pleine effervescence de la rue Oberkampf. Là, entre les nombreuses adresses pour manger vite et pas cher, et les bars qui se remplissent rapidement à la nuit tombée, le Petit Harajuku se fraie un chemin jusque sur notre palais – et dans notre cœur par la même occasion. Parce qu’ici, rien n’est comme ailleurs, et rien n’est fait par hasard. Avec un chef qui compte 25 ans de métier, et qui a découvert les fourneaux dans les cuisines japonaises de la rue SaintAnne, impossible de se tromper : pour manger japonais comme au Japon, vous êtes au bon endroit. Derrière le comptoir : l’accueil chaleureux de Manu, ancien banquier qui a décidé de se lancer dans l’aventure après avoir goûté la cuisine du chef. Dans cette petite cantine, on jette son dévolu sur une des spécialités de la maison, des ramen, des wok ou des katsu – plat national japonais – dispo au porc, poulet ou tofu. Également dispo en version katsudon avec un œuf, plat typique mangé par les étudiants japonais la veille d’un examen. Ça croustille, ça craque sous la dent, ça réchauffe, ça dégouline et ça réconforte. Bref, c’est bon ! Côté ramen, seulement des nouilles fraîches préparées par un artisan japonais et accompagnées d’un incroyable bouillon mijoté pendant plusieurs heures. La version végé vaut le détour avec une base de légumes, algue kombu et shiitake. Le tout, sans glutamate ni poudres – évidemment. Et s’il vous reste une petite place, craquez donc pour une salade

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fraîche ou des gyozas en entrée, et un tiramisu au matcha ou une panna cotta yuzu en dessert. « Le Petit Harajuku, c’est un quartier de Tokyo un peu kawaii, très fréquenté, très jeune, plein de restos et de bars pour sortir… Comme Oberkampf, finalement » s’amusent les deux proprio, Manu et le chef. L’adresse, à peine ouverte, mais qui fait des heureux, a déjà son lot de clients fidèles. Si chaque plat est fait minute (aucune préparation en amont sinon les bouillons mijotés), on y mange vite, bien et pas cher, parfait pour une pause dej’ de qualité sur la terrasse ensoleillée. Ne vous fiez pas à la devanture ni à la déco encore inexistante, le meilleur jap du 11e, il est ici. • S.S. Le Petit Harajuku Ramen & Katsu 129, rue Oberkampf – 11e Ouvert tous les jours de 11h45 à 14h30 et de 18h45 à 22h30 Fermé dimanche soir et lundi soir


le bon en arrière

rue d’Aligre, le marché

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la bonne habitude

L’hypnose pour manger mieux Marre de cette addiction au sucre, de ces pulsions alimentaires ou de ces régimes yoyo incessants ? Et si vous testiez l’hypnose ? Orlane Fagnoni, hypno-nutritionniste, propose – dans son cabinet du 11e – de se débarrasser de ses comportements en quelques séances seulement. Diététicienne de formation depuis 12 ans déjà, Orlane Fagnoni a rapidement fait le lien entre nos émotions et notre relation à notre alimentation. La solution pourrait être toute simple : l’hypnose thérapeutique. C’est en tout cas l’hypothèse d’Orlane qui, désormais, propose des séances adaptées à tous et à toutes, pour tous les âges. Le principe, une séance d’hypnose ericksonienne (qui est la plus utilisée en thérapie) d’environ trois quarts d’heure, comme un mise à jour du cerveau qui le remet dans son état naturel, comme en état de sommeil, ou lorsque l’on se perd dans nos pensées. C’est accessible à tous et les effets sont immédiats, bien que, selon l’objectif

à atteindre, il soit conseillé 3 à 4 séances. La séance a pour but de mettre à jour son inconscient pour se débarrasser de tous les comportements toxiques que l’on peut avoir vis-à-vis de la nourriture, c’est la combinaison parfaite entre la science de la nutrition pure et les bienfaits de l’hypnose ! Avant ça, Orlane, qui nous reçoit dans son cabinet du boulevard Beaumarchais, dresse avec nous un bilan, un historique de notre poids, notre parcours, pour connaître toutes nos habitudes alimentaires et nos addictions. Sa méthode phare ? Celle de l’anneau gastrique virtuel, qui met à jour la capacité de l’estomac à ressentir la satiété ! Et ainsi améliorer le comportement alimentaire, retrouver la connexion à ses besoins physiologiques, se reconnecter à sa sensation de faim et de sasieté pour manger sainement et vivre dans son poids de forme. Que du bonus. Et parce que ton organisme a besoin de 3 jours pour sortir d’un état de manque, et de 3 semaines pour installer une nouvelle habitude, il n’est jamais trop tard pour changer. Orlane Fagnoni 102, bd Beaumarchais – 11e Tél : 01 86 65 78 04 Prise de rendez-vous sur Doctolib Prix d’une séance : 90€

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la bonne étoile

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Texte : Sarah Sirel

Images : Anoush Abrar


La Vérité sur l’affaire Harry Québert nous avait retournés, émus, bouleversés. 10 ans après le succès de l’ouvrage traduit en 40 langues et vendu à 5 millions d’exemplaires – et après plusieurs autres titres – Joël Dicker revient aux fondamentaux avec L’Affaire Alaska Sanders, suite de son premier best-seller. Marcus Goldman, Harry Québert et Perry Gahalowood sont de retour pour une nouvelle enquête : mêmes personnages, mêmes bourgades américaines et, forcément, de nouvelles montagnes russes de suspens, des rebondissements qui tiennent en haleine et la satisfaction qui se mêle à l’émotion, page après page, de savourer une intrigue parfaitement construite. Après le coup de cœur planétaire pour Québert, on n’imaginait pas une seconde vibrer à nouveau de cette manière, que l’on se rassure : à 36 ans, Joël Dicker est toujours capable de nous surprendre.

Joël Dicker, suspens toujours Tu as choisi de reprendre la suite de Harry Québert et revenir au personnage qui t’est cher : Marcus Goldman. C’était important de revenir aux fondamentaux ? Je voulais aller au bout de cette trilogie, que j’avais voulu faire au début quand j’ai commencé à écrire La Vérité sur l’affaire Harry Québert. À l’époque, on est en 2009, je n’ai pas de succès, j’ai écrit plusieurs livres qui ont été refusés par plusieurs éditeurs. Harry Québert est arrivé alors que je me disais qu’il allait aussi être refusé par tous ceux qui allaient le lire, et je me suis tout de suite dit que j’allais faire une trilogie.

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Finalement, j’écris ce livre en étant certain que je vais écrire le tome 2 juste après celui-ci, puisque c’était la suite logique, sans m’imaginer que le livre va être accepté par un éditeur, qu’il va paraître, qu’il va avoir un succès fou. Après ça, je me suis dit que je ne pouvais pas me mettre au tome 2 comme ça, il fallait que j’attende un peu, digérer, je ne voulais pas m’enfermer dans mon genre et être coincé dans ce schéma de Harry Québert 1, 2, 3, 4, 5, 6… Alors j’ai attendu et attendu, j’ai laissé passer quelques livres jusqu’à ce que j’ai le sentiment que c’était le moment où je pouvais le faire.


la bonne étoile Quelles ont été les plus grandes difficultés ? Il fallait que ça rentre dans ce cadre, et pour moi, c’est toujours un peu difficile de faire avec un cadre, j’aime l’improvisation, j’aime la liberté ! Je n’avais pas de cadre dans l’intrigue ni dans l’enquête, mais j’avais celui d’une histoire puisque Harry Québert était avant et le Livre des Baltimore après. Tu retrouves ce dans quoi tu excelles, les enquêtes, et surtout les enquêtes aux États-Unis. D’où te vient cette fascination ? Les enquêtes, c’est quelque chose qui m’a toujours plu parce que je pense qu’on est tous des enquêteurs dans l’âme. On est tous curieux, on a tous envie de savoir ce qu’il se passe, on est curieux dans notre être. Et puis les États-Unis parce que j’ai passé tous mes étés enfant dans le Maine, chez mes cousins, donc c’est un territoire que je connais bien. La logique a voulu une enquête aux États-Unis, j’ai aligné un endroit que je connais bien avec un trait de caractère commun.

« L'inspiration vient de tout ce que j’ai aimé, tout ce que j’ai lu, tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai vécu. » Chacune de tes enquêtes est pleine de rebondissements et de suspens. Comment on construit une telle trame ? Par où on commence ? Il faut se laisser guider par le plaisir et ne pas avoir peur de se laisser emporter par l’histoire ! Mais c’est important d’être clair avec toi-même et de rester dans quelque chose que tu maîtrises, l’auteur du texte

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doit toujours savoir où il en est et ce qu’il est en train de faire. Moi je découvre le livre à mesure que je l’écris, je suis lecteur de mon propre livre, je n’ai pas de plan, pas d’anticipation, mais c’est justement ce qui me stimule. J’adore découvrir ce qui va se passer, ça me tient en haleine et ça m’oblige à être mon propre juge. D’où vient l’inspiration ? De tout ce que j’ai aimé, tout ce que j’ai lu, tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai vécu, mais aussi de tout ce que je n’ai pas aimé lire, voir ou vivre. Les inspirations viennent de toutes les expériences de la vie. En quoi es-tu toi-même différent d’il y a une décennie ? Je pense que je suis plus affirmé dans mon rôle d’écrivain. J’ai cette expérience de 10 ans, j’ai vécu et j’ai gagné une certaine maturité. Je me sens serein, plus apaisé, plus en maîtrise de mes capacités d’écrivain que je l’étais en 2012. À l’époque, ce livre sort et il y a ce succès immédiat qui emporte tout, et je me dis : « Mais qu’est-ce que je vais en faire ? On va faire quoi après ? » J’ai plutôt apprivoisé le moment grâce aux retours des gens, mais je ne me rendais pas compte que c’était une drôle de période. Je n’étais pas vraiment en recherche de succès, je pensais déjà à la suite et puis il y a rapidement eu des traductions à l’étranger, ce qui m’a fait du bien puisque ça m’a amené à voyager. J’ai été embarqué dans des pays où il n’y avait pas encore de succès, tout était encore à faire, ça me remettait les compteurs à zéro à chaque fois. C’était bien. Les polars, c’est ce que tu aimes lire personnellement ? Je ne peux pas dire que je sois un fan de polar, je n’en lis pas beaucoup, j’aime bien les polars classiques ou Agatha Christie, mais ce n’est pas quelque chose que je maîtrise. Évidemment il y a du polar dans Québert, parce qu’il mène l’enquête, il y a un meurtre, des rebondissements et il essaie


de comprendre ce qu’il s’est passé… Mais en même temps ça va plus loin, ça va au-delà du cadre de l’enquête, des personnes, de ce qu’il se passe, de la résolution de l’intrigue. Et ça ne définit pas un polar ? Je pense que ce qui définit un polar, c’est qu’une enquête est la colonne vertébrale du livre et que tout ce qu’il se passe y est lié. Je dis ça parce qu’il y a des gens qui me font des retours en me disant : « Merci beaucoup, c’est super, moi je ne lis pas de polars et là ce n’en est pas un car tout n’est pas lié à la résolution du crime. » C’est dans ce sens-là que je dis ça. Dans L’Affaire Alaska Sanders, un conseil donné pour l’écriture est de savoir pourquoi on écrit. Est-ce que tu appliques à toi-même les conseils que tu donnes ? Non parce que je ne crois pas qu’il y ait vraiment de conseils à donner. C’est quelque chose d’intangible, chaque écrivain a une façon de faire et il n’existe pas qu’une manière unique d’écrire. Il n’y a pas une écriture, il y a des écritures. C’est pour ça que mes personnages donnent volontairement des conseils de manière paradoxale. Concernant la raison pour laquelle j’écris, je me laisse guider par l’envie et c’est l’envie qui est important. Tant que l’envie est là, ça me stimule à écrire. Marcus Goldman fait le même métier que toi, est dans la même tranche d’âge… À quel point es-tu ton personnage ? Comment fait-on la part des choses quand la fiction est aussi proche de la réalité ? C’est moi qui écris donc que je le veuille ou non il y a forcément de moi dans mon personnage. Je revendique une proximité, mais j’écris de la fiction, pas de l’autofiction. Je fais la part des choses dans la mesure où, quand je crée le personnage de Marcus, j’ai 24 ans et lui en a 28, il est donc plus âgé, on a un décalage, moi j’écris des livres qui ne se lisent pas et lui a du succès immédiat et important. Aujourd’hui Marcus a 30 ans, l’histoire se passe quelques mois après

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Harry Québert, et moi j’en ai 34, je suis encore en décalage, mais cette fois, je suis plus vieux, j’ai passé des étapes de ma vie qu’il n’a pas encore passé. C’est vrai que c’était peut-être prémonitoire, puisqu’il m’a offert mon premier grand succès. Il y a des comparaisons que je comprends. Tu viens de fonder ta propre maison d’édition, Rosie & Wolfe. Comment est-ce qu’on s’improvise éditeur ? Quels avantages y trouves-tu ? C’est quelque chose que j’ai fait depuis des années, je remplissais en partie ce rôle avec Bernard de Fallois et sa maison quand j’étais avec eux. Après le décès de Bernard, il a demandé à ce que sa maison d’éditions ne continue pas. Quand on m’a indiqué sa fermeture, je me suis demandé où j’allais aller, ce que j’allais faire, et je me suis dit que l’option la plus logique était de monter ma maison. Un moyen de rendre hommage à Bernard d’abord, de ne pas le trahir en allant ailleurs, mais aussi de mettre en application tout le boulot, tout l’apprentissage. Ça a des avantages, notamment un sentiment de liberté évident qui est très important. L’Affaire Alaska Sanders Edition Rosie & Wolfe Paru le 10 mars 2022


la bonne enquête

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Texte : Djaïd Yamak


Les mesures de restrictions liées au confinement et au couvre-feu ont laissé pour morts certains cafés parisiens. Plusieurs enseignes ont été remplacées ou abandonnées dans l’indifférence générale. D’après une étude du Crocis (Centre régional d’observation du commerce) parue en 2021, 40% des cafés ont disparu en 20 ans : ils étaient 1907 au début du millénaire, ils ne sont aujourd’hui plus que 1410. Pourtant, au-delà des remplacements et des changements de propriétaire, l’âme d’un café subsiste au-delà de son bail commercial. Explorer la mémoire des anciens « parlements du peuple », selon l’expression de Balzac, c’est s’intéresser aux vestiges des cafés parisiens disparus, et à ce qu’il reste de leur mythe.

À la recherche des cafés disparus de la capitale

En déambulant dans les rues de la capitale, on aperçoit de plus en plus d’anciens locaux de bar-tabac investis par de nouveaux commerçants. Comme celui de la rue des Bluets (11e) remplacé par une dark kitchen, ou celui du quartier du boulevard de Strasbourg (10e), qui n’a gardé que le suffixe tabac comme activité principale. Sous les néons de ce désormais buraliste, un groupe de jeunes grattent compulsivement des tickets de jeux. Astro, Cash, Millionnaire, les papiers glacées de la Française des Jeux aiguisent les ongles. Un shot d’adrénaline de 5 minutes. La possibilité de s’offrir un voyage unique dans

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les parois de l’ascenseur social. Omar, un coiffeur du quartier, avale sa première tasse de café en grattant. Gratter attise les braises du destin. Quand la main travaille, l’ongle végète dans la féérie des mondes fictifs crées par la Française des Jeux. Mais depuis la fermeture de son café préféré, Omar est orphelin de la petite tasse en porcelaine qui lui servait de carte de visite et qui lui permettait d’entamer une conversation rafraichissante de bon matin. Le gobelet en carton acheté à la boulangerie du coin le remplace. « La fermeture du bar a tué l’âme du boulevard » glisse-t-il avec nostalgie.


la bonne enquête L’histoire d’un bar-tabac passé à tabac La pancarte qui célèbre les gagnants trône toujours devant l’enseigne. Elle récompense les héros anonymes du grattage, caractérise la nature du haut-fait accompli : le montant de la somme empochée. « Ci-gît un ongle victorieux » semble indiquer la pancarte. Mais qu’on ne s’y trompe pas : les conversations enjouées, les amitiés de passage et les amitiés de longue durée ne font pas l’objet d’une célébration particulière. L’âme du lieu et ses rencontres se sont évaporées en pleine ville. Seuls les souvenirs perdurent. André, gardien d’un immeuble du quartier et gratteur invétéré depuis 20 ans, se souvient du moment où il est passé de l’ombre à la lumière en un frottement de pièce. En 2009, il remporte la somme de 4 000€ en jouant au Goal. La métaphore du sport, très présente dans l’imaginaire des jeux d’argent, transforme le gain en performance. Du jour au lendemain, André devenait la star de l’endroit. « Avant, tout le monde me prenait pour le pilier de bar. On m’appelait l’arbre, tellement je stagnais au comptoir. Depuis que j’ai gagné au Goal, on m’appelle le penalty. » Mais pourquoi les cafés parisiens disparaissent-ils ? Une première explication : les fast-foods et les groupes de restauration rapide ont multiplié, grâce à leur importante capacité financière, le rachat de cafés parisiens convoités pour leur situation stratégique. Une histoire de lutte d’emplacement, mais aussi de renouvellement de l’expérience de consommation. Les cafés parisiens n’ont plus l’apanage du café. La machine à café, le coffee shop et les lieux qui proposent du café à emporter (boulangeries, restaurants, etc…) concurrencent leur hégémonie. Les habitudes évoluent également. Le télétravail, le raccourcissement des pauses déjeuner et la vente à emporter n’incitent plus les coudes à s’attarder sur le zinc. Heureusement, le phénomène n’est pas uniforme, car les

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arrondissements du centre de Paris semblent épargnés par les disparitions, d’après l’étude du Crocis. Le Café de Flore : résidus d’un mythe Parler de café, c’est désigner à la fois une boisson et un lieu de consommation. Le glissement sémantique, qui s’opère entre l’importation du produit en France au 17e siècle et l’ouverture d’établissements consacrés à sa consommation, est le signe d’un changement de pratique. Produit de raffinement de la Cour parisienne, le café se diffuse peu à peu dans la société pour devenir une boisson populaire et un véritable lieu de sociabilité. Un imaginaire commun se forme autour de ces lieux typiquement parisiens : les cafés littéraires de Saint-Germain en constituent le porte-étendard. La fermeture administrative des cafés parisiens en mars 2020 ne semble


L’essayiste Jean-Laurent Cassely analyse cette quête d’authenticité dans No Fake. Pour lui, ce qui satisfait les clients d’un café parisien, ce n’est pas le fait que le lieu soit authentique, mais le fait qu’il paraisse authentique. Autrement dit, peu importe que l’authenticité soit mise en scène, du moment que l’on fabrique pour le client des « signes d’authenticité », qui renvoient à la version idéalisée qu’ils se font de l’endroit. Quand le puriste crie à la disparition des cafés parisiens, le profane se contente de l’illusion du mythe. Pour en savoir plus : “Histoire insolite des cafés parisiens” Éditions Perrin “Au vrai Zinc de Paris”, Editions Parigramme

pourtant pas avoir écorné l’image de ce mythe. Mais si l’imaginaire existe toujours, est-il encore incarné par de vrais lieux ? À l’inverse des disparitions économiques, forcées et subies par les clients, la recherche de l’authenticité n’est-elle pas une autre forme de disparition du mythe des cafés parisiens ? Pour le vérifier, il fallait se rendre au café de Flore, lieu symbolique de l’effervescence des cafés littéraires du début du 20e siècle. De la carte à l’ambiance, en passant par le café avoisinant les 5€, tout est orchestré pour nous donner l’impression d’être à l’époque de Jean-Paul Sartre. Dans ce Disneyland de la littérature, les touristes ont remplacé les écrivains. Les échanges formels – « Coffee and croissant please » - se sont substitués aux débats d’idée.

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« Avant, tout le monde me prenait pour le pilier de bar. On m’appelait l’arbre, tellement je stagnais au comptoir. Depuis que j’ai gagné au Goal, on m’appelle le penalty. »


le bon shopping

s p m e t n i r P for Ever Eau de toilette Rêve Indien — Fragonard

Chemise en soie — Fête impériale

365€

Culotte Minima Khaki Multi Flowers — Louise Misha

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44€

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Duo de Bracelets — Atelier Paulin

150€

Short Cyrus — Nikolaj Storm

260€

340€

Montre — Swatch

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75€


le bon instantané

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le bon horoscope

Astro Gémeaux

Bélier Je vous avais annoncé du beau temps dans votre vie le mois dernier. Force est de constater, à la gueule de ma paire de baskets, que je me suis bien planté. Heureusement, la météo semble plus clémente pour avril, avec le retour d’une chaleur que vous aurez envie de partager avec autrui… en dehors de sous la couette. Profitez donc de ce nouvel air (moins) frais pour vous aérer… ça sent le renfermé dans votre tête !

J’ai envie de changer d’avis sur les Gémeaux. Une récente rencontre m’a donné espoir en ces personnages singuliers. Je crois presque en vous. Je dis bien "presque", parce que j’attends quand même de pied ferme ce moment où je pourrais affirmer haut et fort : « Ah non finalement, oubliez ce que je viens de dire. » En attendant Godot, je préfère quand même vous laissez une chance. Comme l’univers, qui vous sourit ces derniers temps.

Lion Ça vous pendait au nez. Le mois dernier, j’ai tenté de vous mettre en garde, mais vous n’avez que faire de mes conseils, si bien que vous les écoutez en pensant déjà à autre chose. Je me dois quand même de vous l’annoncer, malgré votre regard d’aire d’autoroute sans station essence qui illustre si bien mes propos : vous avez rendu ouf tout le monde. Vous allez donc devoir vous racheter… Des fleurs peut-être ? Tout le monde aime les fleurs, non ?

Cancer Taureau Difficile d’être Taureau en ces temps de fiabilité moteur quelque peu décevante… Celleux qui ont vu la reprise de la F1 comprendront. Les autres, je vous fais un rapide résumé : Red Bull donne peut-être des ailes, mais c’est d’un réacteur dont ils auraient eu besoin. RDV au premier virage ; nul besoin de préciser que votre réussite a un lien direct avec celle d’une écurie de course automobile. Croisons les doigts.

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Ça y est, je vous ai trouvé un objectif dans la vie : vous acheter cette petite platine vinyle dont vous rêvez tant. À force de ne jurer que par la qualité de ce support audio, dont vous exposez plus fièrement les qualités à vos connaissances que les plus grands puristes en la matière… il faut assouvir ce désir qui vous ronge profondément. Comme ça, quand vous mettrez votre disque préféré, on vous entendra plus mansplainer.

Vierge À tou·te·s celleux qui oseraient dire que mon horoscope est vaseux, infondé et diffamant : ma grand-mère est Vierge. Tout ce que je dis est donc vrai, inspiré et même vérifié au jour le jour. En 2 ans d’astrologie, jamais le ciel ne m'a trompé, jamais ma boule magique ne s’est vidée de tout son fluide spirituel, et jamais, ô grand jamais, je n’ai touché à mes filles, jamais je ne les ai battues… sauf une fois au chalet.


Avril 2022 Balance Est-ce que vous aussi, un matin, vous vous êtes réveillé en vous demandant pourquoi « balance » voulait aussi dire « grosse merde qui raconte à tout le monde ce qui devrait rester secret » ? Et, quand cette information vous est montée à la tête, avez-vous réfléchi un peu plus que cinq secondes pour répondre à la question « suis-je du coup une balance » ? Si c’est le cas, sachez que vous n’êtes pas seul. Parlez-en à votre médecin.

Scorpion J’ai connu un scorpion. Svelte, le teint profond, l’esprit et le corps vifs. Hyper drôle, toujours le mot pour rire. Un tantinet agressif, parfois, mais il ne faut pas lui en vouloir : c’est tout ce qu’il savait faire pour survivre. On s’entendait bien au début, même si notre rencontre fut de courte durée… Ce qui est fascinant, au-delà de tout ça, c’est que je n’aurais jamais douté qu’une Jordan taille 45 pouvait faire autant de mal.

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Verseau

Sagittaire Je tiens encore à m’excuser pour le jeu de mots éclaté du mois dernier. J’en ai payé le prix cher : les astres ont décidé, pour me punir, de vous condamner à un mois infernal où vous allez finir par très vite vous essouffler. Je vous déconseille donc le jogging matinal pendant 30 jours, préférez pantoufles et Netflix, parce que la course ne fait que commencer. Ne me remerciez pas pour le conseil, ça me fait plaisir.

Capricorne Capri, c’est fini ! Et dire que c’était… non pardon, je m’arrête là, je ne voudrais pas qu’il vous arrive une bricole façon Sagittaire par ma faute. Surtout que l’avenir semble radieux pour vous : nouvelles ambitions, nouveaux objectifs, nouvelles rencontres, nouvelles opportunités… Ça ne rigole pas ! Par contre, "nouveau" ne veut pas forcément dire "bon" ou "réussi". Et pour ce qui est de ça, je suis pas devin.

Est-ce qu’il ne serait pas temps de se mettre au jardinage ? Je sens que vous avez la main verte – ou du moins l’envie de découvrir si oui ou non. Et comme l’herbe, ça vous connait, à en croire cette constante odeur de sapin qui règne depuis votre hall d’entrée jusqu’à l’appart’ de Mr. André… Vous feriez des économies sur la salade que vous consommez en masse ; quoi de mieux qu’apprécier les saveurs de ce qu’on a soimême récolté ?

Poissons Je crois qu’après moult expériences en compagnie de mes nageurs et nageuses préféré·e·s, le constat est sans appel : vous avez clairement bouffé la pilule bleue pour rester dans votre petit monde d’innocence. Plutôt qu’être un espadon fier pourfendant les mers, vous adulez le rôle de poisson clown, à vous cacher dans des anémones pour le bien de votre petit confort personnel. S’agirait de grandir et d’aller voir le monde, non ?


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Plein de bonheur pour ton mariage JP & family (même si tu es scorpion) Fais nous kiffer avec tes Geox mon Ben

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Nico, on pensait pas qu’une marque de jeans te fasse autant rougir. Qu’est-ce que ça cache ?

Passer sous le baby me manque.

Zoé, je suis désolé d’avoir caché ta tasse Lila !

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