ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!
PARIS RIVE GAUCHE
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Mai 2022 - n° 133 - lebonbon.fr
Photographe : Thomas Reka Modèle : @carlcillard
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Edito Confiseur
Jacques de la Chaise
Directrice Générale
Christine Turk
Directeur Artistique
Tom Gordon
Office Manager
Quentin Mercier
Assistante
Kova
Rédactrice en Chef
Rachel Thomas
Journaliste Nuit
Sarah Sirel
Graphiste
Antoine Mercier Elise Turben
Secrétaire de Rédaction
Lucas Javelle
Rédacteur·rice·s
Morgane Espagnet Sarah Sirel Zoé Stène Lila Delafausse Lucille Bion
Stagiaire
Zephir Barouk Victoria Blochet Maria Sumalla Pauline Pinoy
Social Media Manager
Marilou Therre
Photographe
Thomas Reka
Directeur Commercial
Nicolas Delmatto
Directrice de Clientèle
Aude Gerlat Camille Garicoitz
Chef de publicité junior
Renaud Deschamps
Chef·fe·s de Projets
Anouchka Broche Chloé Decombes Pierre de la Chaise Quentin Lafosse
Conceptrice-Rédactrice
Gala Fernandez
Chef des Ventes terrain
Benjamin Haddad
Culture et Partenariats
Frederic Benaim Charlotte Ellès
Commercial terrain
Antoine le Bris Shani Ratsami
Responsable Digital
Florian Yebga
Chefs de Projets Digital
Mathieu Oltra
Responsable Vidéo
Thomas Meunier
Journaliste Vidéo
Raphaël Breuil
Stagiaire Vidéo
Agathe Robino-Leray
Réalisateur et monteur
Lucas Javelle
Monteur Vidéo
Tahys Adele
Contact
Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040
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En ce joli mois de mai, faisons évidemment ce qui nous plaît, et surtout, n’oublions pas de célébrer notre cher voisinage, puisque c’est officiellement la Fête des voisins le 28. Oui, rendons un vibrant hommage au voisin du dessus, dont on a l’impression qu’il héberge un élevage de poneys tant son parquet craque et joue du tambour. N’oublions pas non plus le voisin du dessous, qui lui aussi pense que vous élevez des poneys… « Mais non, pas du tout monsieur, c’est juste qu’on a oublié d’enlever nos chaussures… » Rendons également un vibrant hommage à la voisine de palier – vous savez, l’étudiante –, qui transforme chaque week-end son appart en boite de nuit et qui brame approximativement avec ses potes les tubes intemporels de la chanson française. Et puis il y a le voisin invisible, un vrai fantôme celui-là, on le voit une fois par an, il ne dit jamais bonjour. Tout le contraire du voisin bavard, qui vous coince en bas des escaliers pour vous parler pendant de longues minutes des détails (souvent) insignifiants de sa vie. Mais la mention spéciale revient à la voisine coquine, dont la bande-son ressemble aux bruitages d’un film pour adultes… Enfin, un immeuble ne serait pas complet sans le·a voisin·e commère, toujours prêt·e à épier le moindre de vos faits et gestes, un·e véritable œil de Moscou celle ou celui-là. Tout ceci crée votre petit monde qui s’appelle le vivre-ensemble. Cependant, n’oubliez pas que le must du must, c’est d’avoir un·e voisin·e BONBON à souhait ! Mikado
Mai 2022
© Mathieu Zazzo
Sommaire
le bon spot
La vie en rose !
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la bonne photo
Femmes témoins
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la bonne expo
La monnaie sous toutes ses formes
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la bonne démarche
Cuisine anti-gaspi !
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la bonne asso
Cinquantes nuances de rouge
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le bon resto
Les copains d’abord
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la bonne étoile
Selah Sue : « J’ai l’impression d’être une nouvelle personne »
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Où sont les femmes ?
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la bonne enquête 3
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© musée de Cluny
On va redécouvrir le musée de Cluny C’est le seul musée national de l’art médiéval en France, et il nous aura bien manqué pendant ses 7 années de travaux. Le musée de Cluny s’est refait une beauté et nous accueille à nouveau le 12 mai. Un site unique, marqué par une richesse artistique et historique, que l’on va se faire plaisir à redécouvrir. Musée de Cluny 28, rue du Sommerard – 5e Ouverture le 12 mai 2022 Du mardi au dimanche de 9h30 à 18h15 Les 1er et 3e jeudis du mois jusqu’à 21h
© Media Raw Stock
Bon timing
On écoute une conférence qui fait du bien aux femmes Parce qu’on a adoré le film documentaire Debout les Femmes ! Le 9 mai, on va pouvoir écouter François Ruffin pour une conférence organisée à Sciences Po. Pour l’occasion, les femmes des métiers du lien, que l’on peut déjà voir dans le film, seront toutes aussi présentes. Et pour celles et ceux qui ne l’ont pas encore vu, une projection sera organisée ! Conférence François Ruffin Sciences Po Paris 27, rue Saint-Guillaume – 7e Lundi 9 mai 2022 Projection à 17h45 Conférence à partir de 19h45
© Louis Stimes
On va se perdre dans une galerie d’art Marie de Villepin est une femme aux multiples talents, basée entre Paris et New York. On retrouve son exposition à la Galerie Charraudeau (6e) : à travers ses toiles, elle exprime le temps perdu, la confrontation des années vécues entre les États-Unis et la France… Une réelle mosaïque de son passé, ou la vie en peinture, tout simplement. Les œuvres seront exposées jusqu’au 12 juin. À découvrir au détour d’une balade. The Lost Weekend par Marie de Villepin Galerie Charraudeau 3, rue Bonaparte – 6e Du 23 avril au 12 juin 2022
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le bon spot
La vie en rose !
Communiqué
L’adresse bistronomique incontournable de SaintGermain. La Diva-des-Prés, c’est le lieu tendance qui va nous accompagner pour les beaux jours. Une carte aboutie avec un cadre d’exception, pour une expérience incroyable autant visuelle que culinaire. On vous aura prévenus, ce printemps, on voit la vie en rose !
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Nichée au cœur du célèbre quartier de Saint-Germain-des-Prés, cette adresse nous régale de ses délicieuses recettes. Si, dans le temps, le lieu était occupé par une boucherie historique du 6e, aujourd’hui, c’est la Divades-Prés qui illumine la rue de Seine avec une déco unique en son genre. On retrouve toujours l’ancienne rôtisserie restée intacte à l’intérieur du restaurant, tout comme l’incroyable cave à vin qui veille sur la salle. Un lieu tendance, où le rose domine clairement sur l’atmosphère chic du restaurant. Si la décoration nous en met déjà plein la vue, les plats, eux, nous promettent tout autant une expérience visuelle incroyable. En cuisine : une équipe qui nous régale de ses créations bistronomiques. Rôtisserie premium, délices truffés, snacking chic et décalé ou encore plats créatifs… à la Diva-des-Prés, on se fait plaisir visuellement et gustativement ! Sur place, on pourra déguster leur tartare de bœuf au couteau fumé au CBD – un goût unique que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Servi avec un croustillant de pommes de terre, c’est clairement le classique revisité que l’on adore toujours commander. On se délecte tout autant
des linguine à la truffe préparées dans une meule de parmigiano reggiano et flambées au grappa devant nos yeux. Sensationnel et bon, tout à la fois ! Les plus gourmands d’entre nous ne risquent pas d’être déçus : le shot chocolat amour, et sa poudre chocolat ruby à inhaler avec une paille, nous promet une expérience dessert incroyable.
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
Le soleil pointe le bout de son nez sur le ciel parisien, et avec, nos journées à se prélasser en terrasse. Et il faut bien dire que celle de la Diva-des-Prés, remplie de verdure et de fleurs, se démarque bien des autres. On en profite le temps d’un repas sous la brise printanière, ou le temps d’un verre en soirée. Conseil d’ami : on ne passe surtout pas à côté de la carte de cocktails qui se renouvelle en continu. Puis pour égayer nos week-ends, la formule brunch ultra complète, mais surtout ultra gourmande, risque de nous faire craquer plus d’une fois. Pas de doute : cette adresse va bel et bien devenir notre nouveau QG de la rive gauche ! • M.S La Diva-des-Prés 79, rue de Seine – 6e Du lundi au vendredi de 11h à 2h Les samedis et dimanches de 8h à 2h Tél : 01 42 03 94 59 Plus d’infos sur ladivadespres.com
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© Susan Meiselas / Magnum photo
la bonne photo
Femmes témoins Avec cette nouvelle exposition, on continue d’explorer l’histoire en présentant les œuvres de huit femmes photographes reconnues qui ont couvert 75 ans de conflits internationaux entre 1936 et 2011. De Lee Miller à Gerda Taro, en passant par Catherine Leroy ou Susan Meiselas, toutes ont posé leur regard sur les atrocités de la guerre. Cette exposition fait exploser tous les stéréotypes et met en évidence la place des femmes dans tous les conflits. Sur les fronts depuis près d’un siècle, elles prennent des images sans cacher l’horreur des évènements.
Femmes photographes de guerre Musée de la Libération de Paris Musée du Général Leclerc Musée Jean Moulin 4, av du Colonel Henri Rol-Tanguy – 14e Jusqu’au 31 décembre 2022
© Anja Niedringhaus/AP/SIPA
Comment représenter la guerre ? Par des détours pour préserver le spectateur ou, au contraire, par une vision photographique qui peut choquer ? Christine Spengler ne montre pas les corps calcinés, mais les ruines
de Phnom Penh, qui touchent le spectateur sans expliciter la cruauté de la scène. Les cadavres photographiés par Gerda Taro ou par Carolyn Cole à plus de 70 années de distance dérangent tout autant. L’approche de la première est frontale, alors que la seconde donne un effet esthétique et calme à sa prise de vue. Catherine Leroy choisit la proximité immédiate avec son sujet, et ses images interpellent. Proches ou lointains, ces conflits rythment notre histoire… Une expo à ne surtout pas manquer ! • B.H
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la bonne expo
© Amakaba × Olaniyi Studio
Réclamer la terre Dans un contexte d’urgence climatique, l’exposition Réclamer la terre du Palais de Tokyo s’impose comme un élan d’espoir. Au total, 14 artistes autochtones nous font voir la condition de la terre autrement. Renouer avec la nature à travers l’art, voilà la promesse de l’expo.
© Solange Pessoa, Catedral
Comme à son habitude, le Palais de Tokyo a installé un véritable parcours – presque initiatique – où l’on peut déambuler d’œuvre en œuvre. Peinture, sculpture, vidéo, ambiance sonore… Les œuvres entrent en résonance les unes avec les autres et transforment notre appréciation de la terre, de la nature et de tous les êtres qui les composent. Cette attention portée à la nature se retrouve dans les matériaux utilisés dans l’exposition. Les débris sont upcyclés, et transformés en véritables œuvres d’art.
© Asinnajaq, Rock Piece
Tous les artistes exposés ont un point en commun : ils chérissent notre Terre. Pour eux, nous faisons corps avec elle – littéralement. Le merveilleux chapiteau « Nono : Soil Temple » d’Amakaba et Olaniyi Studio se présente à nous comme un temple des temps nouveaux. Des tissus de couleur corail sont tendus et forment un espace chaleureux et spirituel. On a l’impression de respirer à nouveau. Finalement, cette exposition nous aide à réfléchir sur nos pratiques économiques et culturelles, et il semblerait bien que nous gagnerions beaucoup à nous inspirer des modes de vie autochtones. Exposition Réclamer la terre Palais de Tokyo 13, av du Président Wilson – 16e Du 15 avril au 4 septembre 2022
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Ensemble de monnaies talipun – Collection Giro © Raphaëlle Krieger
La monnaie sous toutes ses formes
la bonne expo
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Voile de visage du musée du Quai Branly – Jacques Chirac © Claude Germain
La Monnaie de Paris nous plonge dans une exposition remplie de trésors. Monnaies et merveilles, c’est la promesse d’un réel voyage sensible, à travers usages et rituels monétaires des civilisations de notre monde. Le temps d’un après-midi ou d’une soirée, on parcourt près de 200 pièces qui vont nous faire voir la monnaie autrement. Des objets remplis de richesse et de Elle est bien loin l’époque du troc ! La monnaie, en tant qu’objet, traverse notre histoire depuis des centenaires. Qu’elle soit en or, en argent, en nacre, en perles, en fer… C’est sous toutes ses formes qu’elle a contribué à nos transactions. Qui d’autre que la Monnaie de Paris, la plus ancienne des institutions françaises, pour en parler ? La nouvelle exposition, Monnaies et merveilles, nous invite à voyager à travers toutes ses matières, ses formes et ses usages. Velours Kuba du Zaïre, bracelets-monnaie de Côte d’Ivoire, textiles de Timor (Asie du SudEst), ou encore rouleaux de plumes des îles polynésiennes Santa Cruz… Pour l’occasion, la Monnaie de Paris se réjouit d’exposer des prêts de grandes institutions comme le musée du quai Branly-Jacques Chirac, le musée des Confluences, le musée des Arts asiatiquesGuimet – et bien d’autres. Au total, c’est près de 200 pièces que l’on va pouvoir découvrir.
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symboliques sociales ou sacrées, au cœur d’un parcours qui retrace leurs différents usages à travers les cultures et les civilisations. Une réelle invitation au voyage spatial comme temporel ; saviez-vous que certaines monnaies métalliques africaines peuvent mesurer plus d’un mètre de long ? Ou encore qu’en Asie, on continue de brûler des billets en offrande aux ancêtres ? Entre amis ou en famille, Monnaies et merveilles nous plonge dans un univers magique. À visiter entre amis ou en famille, ou même guidés par une personnalité qui nous partage son regard et son expertise. Vous l’aurez compris, cette exposition est bel et bien un temple des curiosités à ne pas manquer. Exposition Monnaies et Merveilles Monnaie de Paris 11, quai de Conti – 6e Du 12 mai au 25 septembre 2022 Du mardi au dimanche de 11h à 18h Nocturnes les mercredis jusqu’à 21h Plus d’infos sur monnaiedeparis.fr
le bon en arrière
rue d’Alésia
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2022 12
la bonne démarche
Cuisine anti-gaspi !
Du bon et de l’engagé dans votre assiette ! La Table de la Ressourcerie Créative vient nous régaler avec des saveurs inspirées de la cuisine congolaise, tout en luttant contre le gaspillage alimentaire. On peut y manger, bouquiner, aider, boire… C’est le restaurant associatif par excellence. La Ressourcerie Créative s’engage dans le 14e arrondissement pour la transition écologique. Voilà une association qui fait du bien ! On récupère des déchets pour les réemployer et les revaloriser. Du textile à la maroquinerie, en passant par la vaisselle et les bibelots : tout ce qui est en bon état est à retrouver dans la
boutique. Et parce que l’action passe aussi par la sensibilisation, des ateliers créatifs sont organisés régulièrement. C’est dans ce cadre associatif que s’est créée La Table de la Ressourcerie Créative. Jeanne et Nana, deux bénévoles enthousiastes, ont décidé de se lancer dans cette grande aventure qu’est la restauration. Le parti pris ? Aucun gaspillage alimentaire ! On y va pour savourer un bon mafé, un pondu yamadesu (ragoût congolais aux feuilles de manioc et légumineuses) ou encore un Saka Saka, pour ceux d’entre nous qui raffolent de poisson. Pour 10€ seulement, on ressort le ventre rempli de tout plein de saveurs, et la tête de bonne humeur. Bonne nouvelle pour nous : du 21 juin au 14 juillet, leurs délicieux plats s’exportent au parc du Serment de Koufra pour une ambiance guinguette estivale. Rien que pour ça, on a hâte que l’été arrive ! • M.S La Table de la Ressourcerie Créative 68, rue de l’Ouest – 14e Mardi et mercredi de 12h à 14h30 Du jeudi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h Tél : 09 86 48 77 99
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© Unsplash
la bonne asso
Collectes, redistributions et ateliers de sensibilisation : Règles Élémentaires est définitivement l’asso qui fait du bien. Première dans la lutte contre la précarité menstruelle, elle s’installe au sein de la Cité Audacieuse, en plein cœur du 6e. 14
© Règles Élémentaires
Cinquantes nuances de rouge
La Cité Audacieuse est un écosystème associatif qui agit tous les jours pour les droits des femmes et la promotion de l’égalité. C’est ici même que l’on retrouve l’association Règles Élémentaires qui lutte contre la précarité menstruelle. Le concept ? D’abord : les collectes, facilitées par la plateforme Internet qui nous invite à tous nous mobiliser. Entreprises, écoles, ou particuliers : tout le monde peut s’y mettre ! On nous fournit un kit, puis une fois la collecte terminée, on envoie l’inventaire à Règles Élémentaires qui s’occupe de la redistribution auprès des 500 associations partenaires en France. En plus de la collecte et la redistribution, l’association organise aussi des ateliers de sensibilisation. Les membres de l’asso agissent dans le milieu scolaire, du CM2 jusqu’au milieu étudiant, pour apporter le complément d’information auquel les jeunes n’ont pas toujours accès. Ils agissent aussi pour les femmes en situation de précarité. Que ce soit dans un centre d’hébergement ou auprès des partenaires comme la Croix-Rouge ou le
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Samu Social, c’est l’information sur la santé menstruelle qui s’invite au cœur de ces ateliers. Ce mois-ci, Règles Élémentaires nous prépare un évènement hors pair. Du 27 au 29 mai, pour la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, on se donne rendez-vous au Pavillon des Canaux (19e) pour des journées d’animations qui vont venir nous faire creuser les méninges, autour de thématiques liées aux règles. Au programme : échanges de paroles, brunch de pâtisseries ensanglantées et projection de court-métrage à la Cité Audacieuse. Pour l’occasion, l’association sort sa deuxième édition du baromètre avec Opinion Way : une vue d’ensemble sur la précarité menstruelle et des interrogations autour des douleurs, situations humiliantes ou des discriminations. En bref, Règles Élémentaires nous met clairement à la page sur la santé menstruelle ! Association Règles Élémentaires La Cité Audacieuse 9, rue de Vaugirard – 6e Plus d’infos sur regleselementaires.com
le bon resto
Communiqué
Les copains d’abord !
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C’est à quelques pas du Jardin du Luxembourg qu’est venue s’installer cette adresse chaleureuse et conviviale. À La Table des Copains, on y vient pour se délecter d’une cuisine traditionnelle agrémentée d’une touche méditerranéenne. Le lieu idéal pour se retrouver entre amis et partager des mets de qualité. Dès que l’on rentre dans ce restaurant, le ton est donné : du blanc rempli de lumière et un bleu puissant – on se verrait presque face à la mer dans les rues de Santorini. La Table des Copains, c’est clairement l’adresse chaleureuse qu’il manquait à la rive gauche parisienne. Ce sont Anthony et Nicolas, cousins germains, qui ont lancé cette aventure familiale au cœur de la capitale. On y vient entre amis, entre collègues ou en famille… peu importe, le principal, c’est le partage et les bonnes ondes ! Une cuisine à la française, aux bonnes saveurs ensoleillées de la Méditerranée. Au menu : poêlée de coûteux déglacés au chardonnay avec sa persillade et son filet de jus de citron. Si l’on veut continuer sur le poisson, on est bien servis avec la belle daurade à partager, cuite entière à la plancha et terminée au four à l’huile d’olive. Quand on est viandards, on déguste un classique : noix d’entrecôte Angus grillée à la flamme. Pour le coup, la viande est si tendre qu’on en tomberait presque amoureux. Pour l’option végétarienne, on se délecte de la demi-aubergine rôtie au miel
de fleurs et paprika fumé, servie avec quinoa aux herbes, yaourt épicé, pickles d’oignons rouges et feta. Un réel voyage gustatif ! Le midi, une ardoise renouvelée chaque semaine nous apporte tout plein de surprises. Voilà une adresse qui nous met du baume au cœur. Si l’on se régale déjà de leurs recettes, la Table des Copains se réjouit tout autant de nous proposer une vraie carte de vins. Pas de piquette ici, que du bon ! C’est une société bordelaise qui s’occupe de nous dégoter une sélection raffinée, avec une sommelière basée sur Paris qui orchestre le tout. Vous l’aurez compris, cette adresse a tout pour nous faire passer un merveilleux moment. Produits frais, faits maison, et le tout dans la bonne humeur – c’est une équipe jeune et rafraîchissante qui nous accueille tous les jours. Alors, on s’y donne rendez-vous avec les copains ? • M.S La Table des Copains 16, rue de la Grande Chaumière – 6e Du mardi au mercredi de 12h à 14h30 et de 19h à 23h Du jeudi au samedi de 12h à 14h30 et de 18h à 00h Tél : 01 43 54 31 45 @latabledescopains_
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la bonne étoile
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Texte : Sarah Sirel
Images : Mathieu Zazzo
Le grand public l’a découverte en 2011 à l’époque de son premier disque et de son tube « Raggamuffin ». 3 albums plus tard, la belge Selah Sue continue de faire danser, de mettre des mots sur ses maux et d’aborder des sujets qui comptent. L’artiste engagée dans la lutte contre les problèmes de santé mentale publiait en mars dernier Persona, son nouvel opus qui mêle soul et r’n’b et qui n’a pas fini de faire vibrer. Elle sera sur la scène de We Love Green samedi 4 juin.
Selah Sue : « J’ai l’impression d’être une nouvelle personne » Comment ça va ? Quel est ton état d’esprit après la sortie de Persona ? Je suis sur un nuage, un très haut nuage ! L’album est si bien accueilli. J’appréhendais qu’après autant de temps les gens ne me comprennent pas, qu’ils ne soient pas intéressés ou que les chansons ne soient pas assez fortes, mais au final tout va très bien et je suis très reconnaissante. On peut aussi enfin remonter sur scène, revivre notre vie… On a fait des shows pendant la pandémie avec des gens masqués et on ne ressentait pas l’énergie de la même manière, maintenant on voit vraiment l’émotion sur les visages. On a un nouveau show avec des choristes et 8 personnes sur scène, une grosse énergie, des chorégraphies et on a hâte de tourner.
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Dans Pills, tu parles de ton addiction aux antidépresseurs. Comment est née cette chanson ? Chaque chanson de mon album est écrite à partir d’une personnalité différente, d’une voix différente. C’est basé sur une thérapie que je suis avec mon thérapeute appelée le Voice Dialogue, il s’agit d’apprendre à explorer et à accepter toutes les différentes parties de soi. Pills a pour sujet les antidépresseurs parce que j’en ai pris de mes 18 à mes 32 ans, c’est hyper long. Dans cette chanson je pèse leur côté positif et leur côté négatif. Positif : ça m’a donné une vie équilibrée. Négatif : ça m’a bloquée émotionnellement, spirituellement et ça a bloqué ma créativité. Alors après l’avoir écrite, j’ai décidé d’essayer à nouveau
la bonne étoile d’arrêter d’en prendre, et désormais ça fait 7 mois que je ne prends plus aucun antidépresseurs. Tout est nouveau, je suis beaucoup plus créative, j’adore la différence et ces nouvelles sensations que je découvre ! Ce qui est intéressant avec ce morceau c’est qu’on pourrait penser que c’est une chanson de plus sur la drogue et la fête alors que c’est sur les antidépresseurs et ma lutte avec ça, c’est hyper sérieux. Comment as-tu réussi à arrêter ? J’y suis allée doucement, j’ai fait de la méditation, de la musique, j’en ai beaucoup parlé, le Voice Dialogue m’a beaucoup aidée… Je suis aussi en train d’expérimenter les psychédéliques, des champignons connus sous le nom de champignons magiques. C’est légalisé au Canada en tant que thérapie, ce n’est pas prouvé scientifiquement mais ils disent que ça crée de nouvelles connexions dans ton cerveau. C’est hyper intéressant et j’ai l’impression d’aller mieux depuis que j’en prends. Je fais du microdosage, c’est peut-être un placebo mais peu importe, je me sens bien avec alors pourquoi pas.
« Je crois vraiment que ma trentaine sera meilleure que ma vingtaine » Comment vit-on avec autant de personnalités différentes ? Certaines sont-elles plus fortes que d’autres ? Tout le monde a de nombreuses personnalités et certaines sont encore inconnues. Je continue encore d’en découvrir ! Nous existons tous dans plus de 200 personnalités et elles veulent tous prendre le contrôle. Dans mon cas c’est mon autocritique le pire, il me répète « tu n’es pas assez bien, tu n’es pas assez intéressante », etc. Et la bonne nouvelle c’est que maintenant que je sais que ça fait partie de moi et qu’il ne dit pas la vérité, je peux mieux le contrôler et le ranger dans un coin quand il me dérange. Le but est de devenir le maître de tous les différents moi pour pouvoir choisir celui qui prend le contrôle, parce que dans le passé, c’est eux qui ont pris le contrôle sur moi. C’est le but de la thérapie. Tu en as une préférée ? Bien sûr, la personnalité préférée est toujours celle que tout le monde aime. La plus solaire, celle qui vit dans l’instant présent, qui profite de la vie, qui trouve des solutions aux problèmes… C’est celle que j’aime le plus, mais j’ai aussi besoin d’aimer mon moi mélancolique, mon moi apathique, mon moi critique… Ce n’est pas facile, c’est un long travail.
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Ton dernier album date de 2016. En quoi, à part l’arrêt des antidépresseurs, es-tu différente aujourd’hui ? Qu’est ce qui a changé ? Tout a changé, j’ai l’impression d’être une nouvelle personne, et j’ai l’impression que c’est le cas pour nombre d’entre nous depuis le coronavirus. Beaucoup de monde s’est vu être obligé de faire un travail sur soi et c’est une nouvelle ère désormais. C’est mon cas. Parce que j’ai une nouvelle vie, des nouvelles musiques, une nouvelle énergie, j’ai deux enfants, je suis une mère maintenant. J’ai l’impression d’avoir beaucoup changé mais de la meilleure des manières. Je crois vraiment que ma trentaine sera meilleure que ma vingtaine. Avoir des enfants, ça t’a aidé dans ton évolution ? Sans aucun doute. Devenir mère m’a donné confiance en moi, confiance en mon corps après avoir porté mes deux garçons, et confiance en ma force naturelle car j’ai allaité pendant deux ans et ça demande beaucoup d’énergie. Mais je l’ai fait pour eux. Sans compter l’amour que ça t’apporte, la dimension supplémentaire de donner la vie, de les nourrir et de les aimer, c’est très fort.
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Un mot à dire aux personnes sous antidépresseurs ? Je dirais qu’il est important de ne pas se perdre, d’avoir des gens qui vous soutiennent et d’en discuter autour de vous. Je crois que j’en ai pris pendant trop longtemps parce que quand ça va dans ta vie, tu ne veux pas arrêter au cas où ça te ferait retomber et quand ça ne va pas, tu te dis que ça ne ferait qu’empirer. Ce n’est jamais vraiment le bon moment, et c’est pour ça qu’il m’a fallu si longtemps pour trouver des alternatives. À chacun son moment, il faut savoir quand il est temps, j’avais déjà essayé d’arrêter 4 fois sans succès et c’est la première fois que j’y arrive vraiment. Pour moi c’est grâce au confinement, parce que je n’avais rien à faire et nulle part où je devais être, donc je pouvais prendre le risque d’échouer.
Persona de Selah Sue (Because) En concert samedi 4 juin à We Love Green (Paris)
la bonne enquête
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35% de femmes pour 65% d’hommes, toutes disciplines et communes confondues. Ce sont les chiffres publiés par des universitaires bordelais* dans une enquête sur le genre dans les activités sportives. En salle comme dans les sports collectifs, l’homme est omniprésent, alors que la femme se fait toute petite. Pas assez d’espace, de temps, sports trop connotés masculins… Pourtant, certains lieux parisiens décident de rebattre les cartes en donnant leur place aux femmes dans le sport, et les cours qui leur sont dédiées sont pris d’assaut.
Quand les femmes entrent sur le terrain ! Dimanche midi, rue de Clignancourt, à deux pas de Barbès, le cours de boxe que dispense Céline au Cercle Boxing va commencer. Sur la quinzaines d’inscrits, seulement un homme. Chacun enfile ses sous-gants, et c’est parti pour 50 minutes de workout alternant entre boxe et bootcamp. « Dans la salle sombre, c’est toi face à ton sac de frappe et c’est tout. On ne voit pas les autres, on ne regarde pas ce qu’ils font, personne n’est là pour juger, simplement se défouler et faire sortir tout ce qu’il s’est mal passé durant ta semaine », résume Morgane, à qui ces séances permettent de se vider la tête. « La salle sombre, c’est peut-être une des raisons qui attire les filles ici, songe Soraya dans les vestiaires. Parce qu’on ne ressent aucun jugement ni regard sur nous, et ça, ça change beaucoup des salles de sport. Il y a de plus en plus de femmes qui se mettent à la boxe, je le vois autour de moi, mais pas n’importe
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quelle boxe. Ici, ce n’est pas du combat, ça reste très doux et tu ne prends pas de risque. Elles n’ont pas envie de se battre contre des hommes qui font deux fois leur poids et de se prendre des coups. » Le regard des autres sur elles, Morgane, Soraya, Linh et Nolwenn l’ont ressenti dans des salles de sport plus traditionnelles. « Dès que tu portes un legging tu es ultra sexualisée, admet Nolwenn, derrière le comptoir du Cercle, qui a arrêté son abonnement dans une salle classique. Je ne dis pas que ça concerne tous les mecs présents, mais il suffit de 5% d’hommes dans la salle qui te matent pour te mettre hyper mal à l’aise. Tu n’oses pas aller chercher tes poids, ils sont tous en train de soulever de la fonte, c’est une ambiance trop masculine dans laquelle je ne trouve pas ma place. Je me faisais aussi beaucoup emmerder, alors j’ai arrêté d’y aller. J’allais à la salle comme j’allais prendre le
la bonne enquête métro, en ‘mode survie’, avec un bouclier, je devais me préparer psychologiquement ! Au final le sport, c’est un peu comme dans la rue, ça ne nous appartient pas et ce n’est pas fait pour nous mettre à l’aise. Je comprends que certaines finissent par ne plus suivre que des cours réservés aux femmes… Après une journée à te faire emmerder partout où tu vas, tu as envie de pouvoir souffler. » C’est le cas tous les mardis à 19h30, aux environs de Porte de la Chapelle. Une bande de femmes, casque sur la tête et planche à la main, démarre le cours d’initiation au skate proposé à l’Espace de Glisse parisien par l’asso Realaxe, qui promeut la pratique du skateboard féminin. Comme chaque semaine, le créneau leur est réservé : ici, pas de mixité. « C’est trop important d’oublier le regard des autres et son propre regard, et être entre femmes, ça permet d’y arriver. Il y a un espèce d’accord tacite, explique Linh, ancienne participante au cours. Tu as aussi besoin d’oublier ce que la féminité est censée être, parce qu’en skate, il faut prendre des positions qu’on ne t’apprend pas dans la société, comme être accroupi, travailler les épaules, des gestes dits ‘masculins’ que tu n’as pas le réflexe d’avoir. Être une fille, c’est se tenir droit, alors qu’en skate, si tu te tiens droit comme un piquet, tu tombes et c’est dangereux, il faut donc déconstruire ça. » Celle qui a commencé le skate à l’âge de 15 ans admet que les codes se sont assouplis depuis. « Aujourd’hui c’est moins gênant d’être une fille qui fait du skate et les jeunes s’acceptent plus facilement. Moi à mon époque, je me prenais des remarques comme ‘ah c’est cool une fille qui fait du skate’ qui se voulaient gentilles, mais qui me ramenaient toujours à ma condition de femme, et je les entendais me commenter comme si je ne pouvais pas les entendre. Si bien qu’aujourd’hui, je sors faire du skate comme quand je vais en soirée, je me prépare psychologiquement, car je sais que je peux me faire emmerder, je dois être blindée et j’ai parfois les genoux qui tremblent. » À quelques kilomètres de là, Stade Louis Lumière, c’est le Witch FC qui enfile ses crampons pour du foot féminin. Même combat pour le Gadji FC,
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équipe amatrice 100% féminine qui s’entraine chaque semaine, et milite pour réintroduire les femmes sur les terrains de foot et dans l’espace public. Le sport, miroir de la société À Paris comme ailleurs, difficile de se mettre à un sport connoté masculin sans ce « blindage ». « La réalité, c’est que rares sont les sports qui ne sont pas des sports ‘de mec’ », continue Linh, qui a fondé le Studio Jaune, collectif asioféministe issu de l’architecture. Pour croiser les femmes en majorité, il faut aller… dans les salles de yoga. L’un des seuls sports à majorité féminine avec la gymnastique et l’équitation. « Beaucoup d’hommes n’osent pas ou n’y pensent même pas car ce n’est pas connoté masculin », remarque Alizée. Après des années à se cacher, les femmes reprennent leurs droits. Boxe, escalade, foot, skate… Les cours qui leur sont
réservés se sont multipliés dans la capitale ces dernières années. « Si ces safe space existent, c’est qu’il y a de la demande », considère Nolwenn. Morgane, elle, admet qu’elle préfère fréquenter des cours mixtes « pour avoir l’impression d’être traitée comme un homme »… avant de réaliser qu’elle ne fréquenterait surement pas son habituel cours de boxe si elle y était la seule femme. « Au final, peut-être que le problème n’est pas la salle ou le cours, mais le pourcentage d’hommes présents. » Une brisure de genre qui existe dès l’enfance. « Le foot, c’est pour les garçons », a-t-on tous entendu dans la cour de récré. « Les pratiques de loisirs semblent très fortement imprégnées des stéréotypes de sexe, peut-on lire dans la même étude bordelaise. Au point que le choix d’une activité ou d’une autre paraisse déterminant dans la constitution des identités sexuées par les enfants et leur famille : aux garçons les activités valorisant la force, l’agressivité, le collectif, l’occupation
physique de l’espace public ; aux filles les activités privilégiant la grâce, la sensibilité, l’effacement, l’espace fermé ou privé. » Pour le Studio Jaune, c’est même la section genrée de l’espace qui commence dès la cour de récréation. « Qu’est-ce qui est tracé au sol ? Des marelles et des terrains de sport. Les filles à la marelle, les garçons au foot. Si bien que 80% de l’espace récréatif est occupé par les garçons. » Le phénomène, pas seulement visible dans les salles de sport, existe à plus vaste échelle et est donc un problème inhérent à la société actuelle. Même son de cloche dans l’espace public : « Lorsqu’elles marchent dans la rue, les femmes sont supposées être en train de rentrer chez elles. C’est à la sphère privée qu’elles appartiennent, leur présence dans la sphère publique étant envisagée comme transitoire », affirme Lauren Bastide dans Présentes - Ville, médias, politique... Quelle place pour les femmes ?. « Heureusement, plus on en parle autour de nous, et plus la société s’implique, conclue Linh. Avec des initiatives comme des cours réservés aux femmes, par exemple. Mais il faudrait repenser la ville et l’espace public pour qu’il soit plus inclusif. En tout cas, c’est ensemble qu’on fera changer les choses. » Pour aller plus loin : Présentes - Ville, médias, politique... Quelle place pour les femmes ?, Lauren Bastide, 2020 Genre, violences et espaces publics, La vulnérabilité des femmes en question, Marylène Lieber, 2008 Le sport féminin : Le sport, dernier bastion du sexisme ?, Fabienne Broucaret, 2012
*Edith Maruéjouls, Yves Raibaud. Filles/garçons: l’offre de loisirs : asymétrie des sexes, décrochage des filles et renforcement des stéréotypes. Ville école intégration, 2012, p. 86-91
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Bélier Est-ce que vous avez l’impression de toujours enfoncer les portes à grands coups de tête comme si vous vouliez les percer ? Pour ça, un seul remède : l’humour pas très drôle (comme la première phrase), mais suffisamment pour égayer vos journées à vous – les autres, on verra ça plus tard. Attention à ne pas trop vous laisser emporter dedans quand même, vous risqueriez de finir au niveau Poissons. Et ça, c’est ballot.
Votre tour arrive bientôt… Vous le savez bien, puisque vous en parlez déjà, alors que c’est dans 2 mois. Typique. Je suis sûr que vous faites le décompte tous les jours en vous regardant dans le miroir, le matin. Je ne vous juge pas, car les astres m’en voudraient. Au lieu de ça, je suis obligé, par éthique et déontologie – et obligation salariale –, de vous narrer votre avenir : vous irez voir le prochain Dr. Strange, et vous serez déçus. Et moi aussi.
Lion Ça y est, votre cosmos est presque à son paroxysme. Encore un petit effort de concentration, et vous finirez par accomplir ce dont vous avez toujours rêvé : être à la fois tête et centre du monde. Un long périple qui n’aura pas été de tout repos pour votre machoir de Lion, tant à séduire qu’à mordre. Mais surtout ne relâchez rien, c’est la meilleure version de vous-même qui vous attend par-delà cette porte dont vous avez presque trouvé la clé.
Cancer Taureau Je vous souhaiterais bien un bon mois à vivre sous les honneurs, mais je vous connais si bien que je sais que vous vous en foutez. Tant qu’il y a à manger, à boire et de quoi se divertir en ce bas monde, rien ne peut plus vous satisfaire. Profitez quand même de votre moment, ne serait-ce qu’en vous la pétant un peu. Vous avez le droit. Moi par exemple, je me la pète tous les jours, et ça fait un bien fou.
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Qui c’est qui va se faire dorer la pilule à la Barbade cet été, all inclusive, alcool à volonté, casino et plage de sable blanc sous les cocotiers ? Nan, c’est pas vous, pas moi non plus d’ailleurs. Mais si personnellement, c’est pour des raisons financières, je sais que de votre coté, c’est juste un manque d’organisation. Vous qui êtes d’habitude si prévoyant·e·s, prenez le temps de vous poser et de prévoir tout ça. Vous vous y sentirez déjà. Et si y a un ticket en trop, pensez à moi.
Vierge Vous êtes si discrets ces derniers temps (à l’opposé de vos confrères et consœurs Lion·ne·s) que mes visions commencent à être troubles. Les astres ne savent plus trop. Alors plutôt que de vous dire comment ça va se passer, dites-moi plutôt comment vous allez. Je m’inquiète. Genre vraiment, pas pour faire crari. Un mail, un coup de fil, un DM sur Ïnsta, un poke… je sais pas moi, mais dites quelque chose. Sinon j’appelle les keufs.
Mai 2022 Balance Franchement… vous êtes au top. Au top de quoi, soyons honnêtes : ni vous ni moi n’en sommes sûrs. Ce qui vous rassure, c’est de vous dire qu’il y a toujours pire ailleurs. Je vais vous rassurer aussi : c’est vrai. Mais ça ne sert à rien de rêver, alors on se recentre. Heureusement, la perspective d’un voyage amusant en bonne compagnie ce mois-ci devrait vous revigorer. Ne faites pas chambre à part, vous pourriez tisser de nouveaux liens.
Scorpion Tiens, tiens, tiens… On n’aurait pas poussé le bouchon un peu trop loin, Maurice ? Ah ! Comment je connais votre prénom ? C’est mon métier. Tout comme réparer des claviers, des machines à café, faire de la maintenance informatique, piloter une F1, nourrir des chats… J’ai beaucoup de casquettes. Je sens que ça vous intrigue, au point de vous conseiller de sortir de votre zone de confort, et d’essayer un truc nouveau.
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Verseau
Sagittaire On m’a demandé d’être sympa avec vous ce mois-ci – enfin ça ressemblait plus à une menace. Je rappelle donc que je ne suis que porte-parole dans cette histoire. C’est pas moi qui décide. Sinon, ça fait belle lurette que j’aurais réglé tout un tas de problèmes dans le monde. Comme une victoire en Champion’s League pour le PSG, par exemple. Donc contentez-vous de ce que les étoiles vous donnent, bande d’ingrat·e·s.
Capricorne Vous devriez prendre un peu de repos, car la saison est propice au renouveau, y compris physique. Non, je ne vous parle pas de chirurgie esthétique, mais une bonne semaine au calme pour se remettre d’aplomb, et c’est des années de jeunesse en plus sur votre meilleur atout : votre joli petit minois. Eh oui, qui l’eut crû, je fais aussi office de conseils beauté. Et je vends même des collants. Pour toute demande, contacter mon assistante.
Des rumeurs circulent sur vous dans votre encourage professionnel, selon lesquelles vous profiteriez d’une position avantageuse pour vous éviter les tâches les plus ingrates. Je pense que c’est faux. À force d’être discrets, les Verseaux finissent par prendre de l’avance sur les autres. À tel point que je me demande s’iels ne vont pas finir par conquérir le monde, un jour. Pour ne pas savoir quoi en faire ensuite, déjà lassé·e·s d’avoir à gérer les problèmes des autres.
Poissons Que se passe-t-il quand deux Poissons s’énervent ? Le thon monte. Comment ça, c’est pas drôle ? Parce que vous croyez que vous me faites rire, vous ? Je vous vois, tous les jours, dans ma boule de cristal, arpenter les rues l’air rêveur, profiter du printemps comme si vous étiez une petite fleur… Alors oui, en mai, profitez-en encore un peu, histoire de vous requinquer. Par contre, s’il n’y a pas de progrès, je vais très vite m’occuper de vous personnellement.
Petites annonces Bénissez-nous, Seigneur, car nous avons péché. Pardonnez nos fautes et accompagnez-nous vers notre salut à tou·te·s. Guidez nos pas et portez-nous vers la rédemption. Sauf Thomas, lui il a pas le droit.
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Ma princesse adorée, chaque jour de ma vie est un rêve de te voir à mes côté... je t’aime
Welcome on board à Pauline et Antoine !
URGENT : Une membre de la team Bonbon cherche un 2 pièces 1000€ (EST/NORD) help her
Frank Magic, tu ne fais pas du si mauvais travail ! Ton frérot Michel Tuttle.
maria.s@lebonbon.fr Mon Grand Boubou, je te souhaite un très bel anniversaire ! De la part de ton petit Boubou 06 34 37 42 19 : Appelez-moi, j’ai pas d’ami Cherche coiffeur de qualité secteur bois de Vincennes. Budget max : 4€ 06 34 37 42 19
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