Le Bonbon - Paris Centre - Septembre 2021

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Edito Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Artistique

Tom Gordon

Office Manager

Quentin Mercier

Rédactrice en Chef

Rachel Thomas

Rédacteur en Chef Nuit

Lucas Javelle

Graphiste

Antoine Mercier

Secrétaire de Rédaction

Robert de la Chapelle

Rédacteur·rice·s

Lisa Belkebla Mika Do Morgane Espagnet Manon Merrien-Joly Sarah Sirel Zoé Stène Agathe Sourang

Stagiaire

Joey Colas

Social Media Manager

Lionel Ponsin

Photographe

Thomas Reka

Directeur Commercial

Nicolas Delmatto

Head of Sales

Maxime Trosdorf

Directrice de Clientèle

Aude Gerlat

Chef.fe.s de Projets

Anouchka Broche

Ce qu’il y a de bien avec cette rentrée, c’est qu’elle inaugure une nouveauté qui va prendre une place prépondérante dans nos vies quotidiennes : le pass sanitaire. Mieux qu’une carte VIP dans une discothèque sur la Côte d’Azur, plus efficace que notre ami Passe-Partout, assurément plus sexy qu’un passement de jambes de Neymar, le pass sanitaire est le véritable sésame de notre ère “covidienne”. Car oui, mes chers Bonbons, après avoir été confinés maintes fois, après de nombreux curages de nez (la sensation de la tige qui vous remonte au fond du sinus et qui vous fait verser une petite larme, quel bonheur) et après s’être fait injecter deux doses de vaccins qui devaient « nous connecter à la 5G », le pass sanitaire nous redonne un semblant de liberté et de sécurité.

Chloé Decombes Pierre de la Chaise Conceptrice-Rédactrice

Gala Fernandez

Chefs de Publicité

Benjamin Haddad

Culture et Partenariats

Antoine Kodio Charlotte Ellès

Développeur

Victor Piot

Chefs de Projets Digitaux

Dulien Serriere Florian Yebga

Responsable Vidéo

Tanguy Jacquemier

Journaliste Vidéo

Raphaël Breuil

Monteur Vidéo

Tahys Adele

Contact

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta – 9e SIRET 510 580 301 00040

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Et si les plus grognons au fond de la classe crient à la « dictature sanitaire » et pensent avec mauvaise foi qu’il faudra bientôt s’équiper de ce QR code, d’un avis d’imposition et de trois fiches de paie pour boire un café, il n’en reste pas moins que ce pass est la solution la plus cohérente du moment. En attendant de s’en passer, à nous les concerts, les musées, les restos et les bars... À condition d’avoir nos téléphones bien chargés ! Bonne rentrée les Bonbons ! Mika Do


2 EXPOSITIONS

DE MA A RIN AB RA VIĆ MO À N YA

7 MAI 2021 13 FÉVRIER 2022

UN PARCOURS D’ART CONTEMPORAIN

IPE MI NG

Visuel Napoléon n’est plus : © Paris, musée de l’Armée Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier. Design graphique : Doc Levin / Jeanne Triboul Visuel Napoléon ? Encore ! : Napoléon Ier sur le trône impérial, Jean-Auguste-Dominique Ingres, détail. © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Anne-Sylvaine Marre-Noël. © Graphisme Wijntje van Rooijen & Pierre Péronnet

#NapoleonNestPlus #NapoleonEncore #SaisonNapoleon


Septembre 2021

© Mélanie Hirtz

Sommaire

le bon café

Osez, osez Joséphine !

06

la bonne pâtisserie

Des pâtisseries aussi légères qu’une plume !

08

le bon salon de thé

Le plus yummy des bubble tea

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la bonne pizzeria

Un aller simple pour Naples, per favore !

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le bon bar à vin

Un barav’ d’exception !

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le bon festival

Voyage à l’autre bout du monde au Food Temple

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la bonne étoile

Ichon, un gamin devenu grand

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Travailler moins pour gagner autant !

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la bonne enquête 3


Le 2 octobre, ne dormez pas

Nuit Blanche

Programme en ligne (à partir du 16 septembre) sur nuitblanche.paris

#nuitblanche


Bon timing

© Voyez-Vous (Vinciane Lebrun)

On fait un petit Détour à la Gaîté Lyrique La Gaîté Lyrique inaugure un nouveau programme en septembre dédié aux nouvelles écritures et expériences immersives. Dans cet espace entièrement reconfiguré, la zone d’exposition du premier étage se transforme en une forêt lumineuse et sonore aux airs d’illusion d’optique. Premier invité du programme : le collectif pluridisciplinaire Visual System imagine Détour, une sculpture tridimensionnelle, évolutive et colorée, formant une atmosphère à la fois sonore et visuelle invitant à la déambulation et à la contemplation. Détour à la Gaîté Lyrique 3bis, rue Papin – 3e 17 septembre au 6 mars 2021 5 jours de fête urbaine ! Urban Week Paris La Défense est de retour du 22 au 26 septembre sur le Parvis de La Défense. Au programme : art urbain, concerts et talk shows, sports urbains et sports de glisse, marché de créateurs et street food à gogo. À ne pas manquer : le plateau jeunes talents en partenariat avec Pernod Ricard Live Music !

© Joy Desjeux

Urban Week Paris La Défense Parvis de La Défense Du 22 au 26 septembre

© Tous droits réservés

Paris Design Week Créé en parallèle du célèbre salon Maison&Objet, Paris Design Week est désormais le rendez-vous incontournable des aficionados du design, de la déco et de tous les curieux ayant envie de s'en mettre plein les yeux. L’événement plongera la ville dans un bouillonnement d’expositions, de rencontres, de soirées et de balades thématiques à ciel ouvert. L’occasion d’admirer les créations des maîtres du design et de découvrir le travail de la jeune génération. Paris Design Week 9 au 18 septembre

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le bon café

Communiqué

Osez, osez Joséphine!!

Ouvert cet été à deux pas de la Fondation Pinault, le Café Joséphine nous promet du bon et du beau. Cette nouvelle adresse parisienne a souhaité rendre hommage à deux femmes inspirantes, deux icônes qui ont marqué l’histoire par leur combativité, leur joie de vivre et leur modernité. Un lieu bienveillant et souriant où il fait bon s’attarder à toute heure de la journée. 6


C’est sur une jolie place arborée que le Café Joséphine a décidé de s’installer. D’un côté, un restaurant aux tables nappées dont la décoration léchée a été directement inspirée par Joséphine de Beauharnais : parquet en pointe de Hongrie, canapés en velours, bouquet de pivoines géant et lumière tamisée. De l’autre, un bar cocktail inspiré par l’univers de Joséphine Baker, incarnant la liberté, l’esthétisme et la générosité. On adore son sol en damier noir et blanc, sa cave à vins apparente ainsi que son long comptoir où trône une grande pompe à bière en cuivre, prête à nous désaltérer après le boulot ou une expo.

pamplemousse, cranberry et sirop de framboise – ultra rafraîchissant. Ni une ni deux, on décide de se partager les fish and chips maison, une magnifique burrata accompagnée de ses tomates anciennes ainsi qu’un délicieux poulpe de roche grillé. Les viandards ne seront pas en reste grâce au pavé de rumsteak de chez Christian Valette ou à leur burger maison

Ici, on se régale d’une cuisine française traditionnelle dans un cadre art déco et convivial. Au menu : une carte bien maîtrisée de nos plats préférés, agrémentés d’une touche de modernité. Ce jour-là, on s’installe sur la terrasse ombragée où l’on décide de prolonger l’été en sirotant un Pink Gravity – à base de gin citadelle, liqueur Saint-Germain,

de compétition : tomme de vache de la maison Lainé, cœur de bœuf, marmelade d’oignon, pickles et sauce tartare. Et parce qu’on veut faire durer le moment, on craque pour un petit dessert bien gourmand ! Notre cœur balance entre la Banana Baker et la rondeur du tiramisu maison fait avec amour par le chef italien. Mais c’est finalement sur la glace au fromage blanc et à la fleur d’oranger que l’on jette notre dévolu pour terminer ce dîner en beauté. Vous l’aurez compris : que vous soyez plutôt Beauharnais ou Baker, vous y trouverez forcément votre bonheur ! • Z.S Café Joséphine 1-3, place des 2 Écus – Paris 1er Du lundi au samedi de 8h à 1h Dimanche de 8h à 21h Conception & décoration : Sylvie Ranger

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Communiqué

la bonne pâtisserie

Des pâtisseries aussi légères qu’une plume !! Si on nous avait dit qu’un jour, on se régalerait en mangeant une pâtisserie sans sucre et sans gluten, on ne l’aurait pas cru un seul instant… et pourtant ! Voici le récit alléchant d’un goûter surprenant chez Maison Plume, notre nouveau QG gourmand. 8


C’est par curiosité qu’à l’heure du goûter, nous décidons de pousser la porte de ce coffee shop de quartier. L’intérieur est cosy, l’accueil gentil et notre regard est immédiatement attiré par le petit comptoir vitré : une série de jolies pâtisseries en forme de plume narguent nos yeux d’affamés. Plume fraisier, amandine framboise rhubarbe, pâte à choux gaufré au chocolat tonka ou encore la plume citron meringuée... on ne sait par où commencer. Et comme dans ces cas-là, on déteste faire des choix, on décide d’en prendre trois !

Et oui, ici, on se fait plaisir sans culpabilité : « J’ai imaginé des pâtisseries à très faible indice glycémique. En effet, elles sont 33% moins caloriques que les recettes traditionnelles. Pour cela, j’ai banni le sucre de mes créations et je l’ai remplacé par une incroyable stévia que j’ai mis 6 ans à trouver. Je voulais proposer une alternative pour les amateurs de douceurs qui suivent un régime particulier – qu’ils soient diabétiques, véganes, intolérants au gluten, au lactose ou qu’ils souhaitent tout simplement faire attention à leur poids – et prouver que l’on peut tout à fait allier gourmandise et légèreté. » Pari réussi pour Tara, maîtresse des lieux, formée chez Ferrandi. Outre les gâteaux qui varient selon les saisons, Maison Plume propose également des cookies, des sablés, de la pâte à tartiner, mais surtout… des glaces et sorbets sans sucre à dévorer tout l’été sur sa large terrasse ensoleillée. On craque évidemment pour les addictives

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saveurs framboise estragon et abricot romarin que l’on arrose d’une limonade ultra rafraîchissante. Un bonheur ! « L’ensemble des créations sont faites sur place, dans notre labo, tous les fruits que l’on utilise sont locaux, de saison et bio, les thés et cafés que l’on propose sont issus de commerce équitable », nous confie Tara. En voilà un établissement responsable ! Alors, on se retrouve là-bas ? • Z.S

Maison Plume 61, rue Charlot – 3e Tél : 01 71 39 35 02


le bon salon de thé

Communiqué

Le plus yummy des bubble tea

Il est désormais impossible pour un Parisien de passer à côté de la folie bubble tea. En quelques années, ces recettes de thé tout droit venues de Taïwan nous ont totalement charmées. À la rédac’, on s’est donné pour mission de dénicher le meilleur bubble tea de Paris : prenez des produits naturels, des recettes équilibrées et concoctées à base de produits super quali’ et vous obtiendrez TeaYammi ! Un seul conseil : foncez goûter cette petite tuerie. 10


C’est derrière la plus jolie devanture de la rue des Moulins que l’on découvre, par une après-midi d’été, ce temple du Bubble Tea à l’ambiance zen et aux petits airs de salons de thé. Derrière le comptoir, Chifeng, né à Taïwan, s’attèle à proposer un bubble tea raffiné : « La règle pour un bubble tea réussi, c’est un parfait équilibre des saveurs. Il faut mettre assez de sucre pour relever le parfum du thé, mais faire très attention à ne pas en abuser, car s’il y en a trop, on perd le goût du fruit et du thé », nous confie-t-il avec sa bonne humeur contagieuse. Pendant qu’une ribambelle d’habitués défilent, on étudie avec minutie le menu proposant une cinquantaine de bubble tea. Chaud ou froid, aux fruits, au lait ou à la crème fouettée maison, il faut bien avouer que tout fait saliver ! « Outre les produits frais qui sont évidemment français, tous mes ingrédients viennent de Taïwan, je connais les meilleurs fournisseurs.

Le thé est ultra frais parce qu’il est fait à la commande, grâce à notre machine à thé spécialement conçue à Taïwan pour extraire le thé à la minute. Nous sommes d’ailleurs les seuls à Paris à avoir cette Teapresso », nous précise Chifeng. On opte pour une recette ultra fraîche de thé noir frappé marié à de la pêche et garni de perles à la gelée de pêche, un délicieux classique au oolong torréfié et perles de tapioca ainsi que pour une recette gourmande au matcha latté. Et oui, ici, le matcha a été sélectionné par la pâtissière japonaise Yoko, qui le fait spécialement venir du Japon. « C’est mon préféré », nous dit-elle, avant de nous présenter les petites douceurs qu’elle a cuisiné. Cookies au thé noir, tiramisu au thé oolong, cake au citron ou encore au matcha, les créations sont parfaites pour une pause gourmande à l’heure du goûter. Non seulement tout est bon, mais rarement nous nous sommes sentis aussi bien accueillis, merci TeaYammi ! • Z.S TeaYammi 10, rue des Moulins – 1er Ouvert tous les jours à partir de midi Jusqu’à 19h30 du dimanche au jeudi Jusqu’à 22h30 les vendredi et samedi

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le bon lunetier

Dans la jolie rue de Poitou, désormais emblématique du Haut Marais, se cache un lunetier un peu particulier. Ouvert il y a quelques mois par deux incroyables nanas, Fauve casse les codes de l’optique pour nous proposer une expérience unique. Dans ce lieu branché et chaleureux, on retrouve des montures imaginées par les deux Parisiennes, fabriquées en France et de qualité. En plus, on bénéficie de leurs conseils avisés et tout cela à prix juste. On s’y retrouve à la rentrée ?

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Communiqué

L’opticien qui casse les codes


Clémence et Raphaëlle, opticiennes, ont pensé à tout et ont utilisé leur savoir-faire ainsi que leur bon goût pour créer Fauve et nous en mettre plein la vue : « Durant près d’un an et demi, on a imaginé des montures hautde-gamme que l’on fait aujourd’hui fabriquer dans le Jura. » Ça y est, on est convaincu. On s’installe autour de la magnifique table trônant au milieu de la boutique, dans l’espoir de trouver une petite pépite.

à nos lunettes ; certaines montures sont mêmes fabriquées en acétate biodégradable. Ensuite, en proposant un espace vintage afin de s’inscrire dans une économie circulaire. » En effet, au renouvellement de nos lunettes, Fauve reprend notre ancienne paire soit pour les reconditionner, soit pour les envoyer à l’association Lunettes sans frontières. Pour nous remercier, elles nous offrent même un superbe étui personnalisé.

Au menu, les 19 modèles unisexes – tantôt intemporels, tantôt plus originaux – sont déclinés en plusieurs coloris. « Pour nos créations, on s’est inspiré des années 50 et 70, et l’on fera certainement varier leurs couleurs en fonction des saisons. » Qu'elles soient optiques ou solaires, leur prix varie de 135€ à 145€ selon le design choisi. La vraie magie ? C’est lorsque les deux filles sont capables, en très peu de temps, de nous proposer la monture rêvée. On craque pour la Marilyn. Du premier coup, bien joué ! Pas étonnant que l’on soit ravi, puisqu’elles connaissent parfaitement leurs produits. En plus d’être passionnées, les deux entrepreneuses sont engagées : « Pour nous, c’était également très important de s’inscrire dans une démarche écoresponsable. D’abord, en utilisant l’acétate comme matière principale de fabrication afin d’assurer une certaine durabilité

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Voilà donc une nouvelle marque élégante, éthique et accessible, qui risque bien de vous surprendre ! • Z.S

FAUVE Lunetier 43, rue de Poitou – 3e @fauvelunetier www.fauvelunetier.com Tél : 09 51 66 68 37


la bonne pizza

Communiqué

Un aller simple pour Naples, per favore!!

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Au cœur de la rue du Temple, face au parc où l’on se dore la pilule après une balade dans le Marais, on a déniché une vraie pépite : la Vittoria, une adresse gourmande avec une terrasse ultra ensoleillée, tenue par une famille napolitaine, qui va rapidement s’imposer comme incontournable dans le quartier. Que dis-je, dans la ville toute entière ! La famille est au centre de l’histoire : « Le samedi, la tradition à Naples, c’est pizza, et une pizza faite maison sinon rien ! » expliquent Ciro et Carmine Della Pia, les deux jeunes frères de la famille Della Pia qui narrent le souvenir de ces moments partagés avec Lucia, leur grand-mère. Celle-ci leur enseigne l’art de la pizza ; au début un jeu, qui deviendra une vocation. Ciro et Carmine décident alors, à l’âge adulte, de passer leur diplôme de pizzaiolo qu’ils obtiendront avec les honneurs du jury et commenceront leur carrière dans les meilleures cuisines de Naples et de Paris. De la conception de la farine au travail des produits, chacun a sa recette – très bien gardée – de la pâte à pizza, de son temps de cuisson « toujours en évolution ». Les deux frères parlent avec engouement de l’art de la pizza napolitaine, de son contour qui gonfle et se dore à la chaleur du four. Du côté des parents, Gaetano, le papa, ouvrier du bâtiment, a rénové l’entièreté de cette ancienne bijouterie pour lui conférer cet aspect chaleureux qu’on lui connaît aujourd’hui. La Vittoria, la maman, est l’égérie de vos assiettes. L'une des spécialités porte son nom, il s'agit d'une pizza garnie de son célèbre ragoût du dimanche agrémenté de boulettes de viande de bœuf dont seule la maman a le secret. À déguster également : la Montanara et la battilocchio, deux pizzas frites typiques aux ingrédients irrésistibles. D'ailleurs, il est marrant de s'apercevoir que l'une de ces pizzas, une fois ouverte, prend la forme du chapeau de Pulcinella (Pulcinelle en français) :

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une pizza très gourmande garnie de provola, ricotta et plein d'autres ingrédients D.O.P en provenance de Naples. Coté produits, ils sont de saison et la carte change régulièrement, tout est fait sur place par cette petite famille qui se fournit auprès de petites coopératives napolitaines, incarnant ainsi la modernité parmi les trattorias qui tendent à se ressembler. Arrosez votre régalade d’une bonne boutanche provenant tout droit d’Italie : vous êtes au paradis. • L.D.L.P. La Vittoria 173, rue du Temple – 3e


le bon bar à vin

Communiqué

Un barav’ d’exception!!

C’est dans la petite rue Quincampoix que l’on a déniché ce délicieux bar à vin il y a quelques mois. Après avoir séduit tout le quartier grâce à son authenticité et à la qualité de ses produits, c’est au tour de la rédac’ d’être charmée. La faute à Sébastien : un passionné qui s’est donné pour mission de régaler les amateurs de bonnes boutanches, de bonne chère et de convivialité. Voilà un barav’ que l’on n’est pas près d’oublier. 16


L'abus d'alcool est dangeureux pour la santé, à consommer avec modération

Caché à deux pas du Centre Pompidou, il est un endroit que l’on aurait bien gardé pour nous ! Le lieu, aux airs de petite auberge de campagne, dépayse instantanément et il est difficile de réaliser que l’on se trouve dans l’un des quartiers les plus touristiques de la capitale. L’accueil enthousiaste de Sébastien donne envie de s’installer sur la petite terrasse pour profiter du dernier rayon de la journée. Ça y est, on peut enfin souffler ! À la carte, on découvre plein de belles choses à glouglouter : une trentaine de références se battent entre elles. « Ce sont tous des vins de propriété, des producteurs locaux que je connais personnellement et qui travaillent principalement en bio », nous explique l’hôte. Le must ? Sébastien propose également de déguster tous ces vins au verre ! L’occasion de goûter à des grands crus tels qu’un Châteauneuf-du-Pape ou un SaintÉmilion grand cru. « C’est Laurent Derhé, un maître sommelier, qui a créé une machine révolutionnaire permettant de carafer, de

décanter et de mettre à température un grand cru afin de permettre à tout le monde de se faire plaisir avec un vin d’exception. » Pour nous ce soir-là : un verre de Côte-Rôtie dont on se souviendra. Après cette jolie mise en bouche, notre curiosité de grands gourmands nous pousse à prolonger le moment. Heureusement, l’ardoise présente une série de tapas alléchants : une sélection de charcuteries et de fromages de la Maison Conquet en Aveyron à accompagner d’un bon pain de campagne de la boulangerie Marnay, un tartare de noix de Saint-Jacques au citron vert, une cassolette d’escargots à la crème d’ail, ou encore une planche de charcuterie avec son aligot à la tomme fraîche. Côté sucré, même sensation d’être tombé sur LE repère de bons vivants : vous serez plutôt brioche à la fleur d’oranger, moelleux au chocolat avec son cœur fondant au caramel et beurre salé ou nougat glacé ? Allez-y sans hésitation, tout est artisanal ou fait maison ! Aficionados d’un passage express pour décompresser après le boulot ? La réserve propose également un happy hour jusqu’à 20h qui risque bien de faire un malheur. Alors, on vous l’avait bien dit que vous alliez être séduit ! • Z.S La Réserve du Terroir 13, rue Quincampoix – 4e Tél : 01 47 07 55 14

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le bon festival

Voyage à l’autre bout du monde au Food Temple Cette année, notre festival culinaire préféré a décidé de nous faire voyager au pays des kangourous. Pour sa 5e édition, l’une des plus belles halles parisiennes se met au rythme de la gastronomie australienne. L’occasion de vivre une expérience gustative d’exception dont les maîtres-mots sont “découverte”, “convivialité” et “émotion”.

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une ribambelle de petits plats variés. On se réjouit tout particulièrement de découvrir la cuisine de David Lynch, chef du restaurant Grandma (Hossegor) ainsi que d’assister à sa masterclass sur les techniques de fermentation. On se lèche également les babines à l’idée de goûter aux pâtisseries « conscientes et naturelles » de Jennifert Hart-Smith (Tookies). Pour digérer, rien de mieux que d’assister à une projo, admirer une exposition photo, passer une tête à la librairie itinérante, ou encore voyager à travers les herbes sauvages et autres plantes gourmandes. On ne manquera pas non plus d’apprendre à cuisiner la traditionnelle meat pie, élaborer une véritable sauce barbecue ou encore confectionner son propre kéfir.

Avis à tous les gourmands en quête de dépaysement : l’immense verrière ensoleillée du Carreau du Temple nous propose un voyage culturel et culinaire hors pair. Elle accueillera, le temps d’un week-end, un marché de producteurs et d’artisans investis dans la qualité et le respect des produits, un brunch dominical orchestré par deux chefs passionnés ainsi que des ateliers et des masterclasses pour tout savoir sur les secrets des cuisiniers. L’idée ? Découvrir la diversité de la cuisine australienne contemporaine, dont les origines indigènes se mêlent aux influences britanniques, méditerranéennes et asiatiques. L’évènement s’ouvrira le vendredi par un marché de nuit où il fera bon découvrir la cuisine aborigène, cette culture culinaire basée sur le “bush tucker” – terme qui désigne l’ensemble des espèces animales et végétales vivant sur le continent et permettant à l’homme de s’alimenter dans le “bush”, l’arrièrepays australien –, le tout sous les sonorités australiennes de la DJ Cléa Vincent. On se retrouvera également le samedi pour flâner entre les étals du marché et déguster

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Afin de terminer en beauté, Food Temple nous invite à nous installer confortablement et à nous laisser porter par un brunch dominical à tomber. Aux fourneaux : les chefs Luke Macleod et Sadayuki Yamanaka, deux talents de la gastronomie, nous émerveilleront les papilles en partenariat avec le chef de l'ambassade d'Australie. Pas étonnant lorsqu'on sait que l'évènement s'inscrit dans le cadre de l'année Australia now France 2021/2022. On va se régaler, on vous le dit ! • Z.S Food Temple Australie Le Carreau du Temple 2, rue Perrée – 3e Du 24 au 26 septembre www.carreaudutemple.eu/food-temple-australie


la bonne soirée

© Gaetan Clément

Paris fait sa Nuit Blanche

L’art libère, l’art éveille, l’art rassemble. Le temps d’une nuit, le samedi 2 octobre au soir, l’art contemporain s’emparera de la capitale. Paris, berceau de la culture et véritable lieu d’effervescence créative, vous fera vivre une nuit aussi magique que magnifique. 20 20


Traianos Pakioufakis © Mel O’Callaghan © Galerie Allen, Paris

Plus que jamais, nous avons besoin de nous retrouver, de nous rassembler, mais également de réinvestir l’espace qui nous entoure. L’art est de ceux qui accordent autant à leurs acteurs que spectateurs une once de liberté, et l'occasion de se rencontrer, de s’exprimer, de se mouvoir. Ainsi, le samedi 2 octobre, la ville lumière se mettra en mouvement, afin de célébrer les corps qui se libèrent. Une Nuit Blanche tournée autour de la randonnée artistique, teintée de sport, en référence aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Le sport, lui aussi, fédère et libère. Et lorsque l’art rencontre le sport, les frontières tombent : c’est ainsi que le parcours de Nuit Blanche 2021 prendra ses marques sur le sentier de randonnée GR® 75, créé dans le cadre de la candidature de Paris aux Jeux Olympiques. On s’aventure dans un voyage permettant de découvrir des projets artistiques variés (installations, performances…) et infrastructures olympiques, dans Paris et le

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Grand Paris. La frontière est côtoyée, franchie, effacée, de même que la frontière artistique est déconstruite, offrant à l’art une accessibilité la plus importante possible. Cette Nuit Blanche sera construite autour de plusieurs parcours (Nord, Est, Ouest et Centre de Paris). Manifestation artistique annuelle dédiée à l’art contemporain, Nuit Blanche est organisée par la Ville de Paris chaque premier samedi du mois d’octobre depuis 2002. Cette année, encore coorganisée avec la Métropole du Grand Paris, donne naissance à une édition qui s’étend sur tout le territoire métropolitain. Le temps d’une nuit, la création contemporaine sous toutes ses formes est mise à l’honneur dans la ville, sur l’espace public, dans des monuments prestigieux et des bâtiments méconnus ou inaccessibles en temps normal. L’évènement est gratuit et ouvert à tous. • A.S Nuit Blanche Samedi 2 octobre, dès 19h Le programme (à partir du 16 septembre) sur : nuitblanche.paris


la bonne étoile

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Texte : Sarah Sirel

Photos : Mélie Hirtz


Il décroche le téléphone depuis Bruxelles, où il est allé tourner le clip d’une de ses nouvelles chansons avant la réédition de son album prévue pour le 10 septembre, presque un an jour pour jour après Pour de vrai. Depuis, et malgré une année au ralenti, Ichon a fait ses classes. Avec 8 titres inédits, Encore + pour de vrai ne fait que confirmer le talent du chanteur et son désir de s’évader du rap pour une musique plus honnête, plus mélodique, plus vraie. Plus Ichon.

Ichon, un gamin devenu grand Qui es-tu Ichon ? Je suis Yann, j’ai grandi à Montreuil en 1990 et je fais de la musique, j’écris des chansons. Ça fait longtemps que je ne m’étais pas posé cette question, et aux questions les plus simples, on a envie de donner les réponses les plus compliquées. Et puis c’est dur de s’assumer, de bien dire et bien répondre, mais parfois c’est aussi simple que ça. Mon plat préféré, il change trop souvent, les seules choses qui ne changent pas, c’est que je suis Yann, né à Montreuil, le 11 septembre 1990, et je fais de la musique. Ça a commencé comment la musique pour toi ? Officiellement, c’est quand j’ai rencontré mon gars Loveni, il était au collège avec mon petit frère, un collège d’où je me suis fait virer. Lui avait 11 ans, moi 13, et il allait déjà au studio, il avait même des CD's gravés qu’il vendait à l’école. Moi ça me passionnait, je trouvais ça trop stylé et trop fort et je pensais que c’était impossible pour moi. La première fois que je suis allé en studio, c’était avec lui, même si j’ai

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toujours écrit. Au début, c’était pas du tout officiel, j’ai commencé à sortir de la musique vers 17/18 ans en publiant des mauvaises vidéos sur Facebook avec des montages Photo Booth. Il reste des traces, mais elles sont à oublier. Mais ce qui est drôle, c’est que si tu tombes dessus, c’est trop moi, c’est même limite plus moi maintenant que le gars que j’étais quand j’étais dans le rap. Pourquoi ? Parce que je faisais la musique que j’avais envie de faire avec les moyens que j’avais. C’était plus sincère. Quand j’ai fait du rap ensuite, ça l’était aussi, mais je voulais surtout suivre des codes, même dans ma vie en général. Dans ma tête, les choses étaient fermées, j’ai grandi comme ça et comme j’ai toujours été un peu différent, je voulais l’être un peu moins pour que ça fonctionne. Tout s’est fait un peu naturellement, comme quand tu traines avec tes potes et que d’un coup tu veux les mêmes baskets. Mais aujourd’hui je ne me force plus, je n’essaie plus de dire certains mots pour rentrer dans le moule.


la bonne étoile L’année dernière, tu publiais un album déjà hyper abouti, pourtant tu prévoyais déjà de le rééditer avant même sa sortie. Qu’est-ce qui t’a fait y revenir ? J’avais pas mal de chansons en trop et je ne voulais pas qu’elles n’existent pas. L’album comptait déjà 15 titres, j’aurais pu en mettre beaucoup plus, mais il fallait que ça reste digeste. Il a fallu faire des choix, ne pas en mettre certains, mais je me disais « tranquille, ça sera pour la réédition ». Au final, c’est juste la suite logique d’un produit non fini. Il y a des chansons que j’ai faites après la sortie de l’album, comme “C’est pas le moment” qui a été écrite en janvier, alors que dans Pour de vrai, certaines datent de 2017. Et comme c’est mon premier album, j’aime trop le mot réédition, je trouve ça trop classe. Dès le début j’avais le nom en tête : Encore + pour de vrai, et je pensais que j’allais être encore plus vrai, encore plus libre avec cette réédition. C’est le cas ? Non, au contraire. C’est marrant, mais ça m’a fait me rendre compte que j’étais obligé de travailler. Je suis obligé d’être là en temps et en heure si je veux continuer sur cette voie, et certes, je peux écrire la chanson que je veux et faire le clip que je veux, mais en vrai, il faut qu’elle sorte à telle date, il faut que je travaille plus sur les réseaux sociaux… J’ai des obligations ! Tu t’es aussi beaucoup posé, j’ai lu que tu avais dû arrêter les filles pour te concentrer sur l’album. Tu en es où désormais ? Tu es heureux ? Grave. Je suis en train d’acheter une maison avec mon amoureuse et je suis heureux, même si les relations, c’est toujours un peu compliqué. J’atteins mes objectifs, je vais là où j’ai envie, j’ai l’impression que je vais vraiment pouvoir être libre à la campagne. Ce sera l’endroit où je n’aurai plus besoin d’avoir de l’argent tu vois, car mon crédit va me coûter moins cher qu’un loyer à Paris, et ça va me forcer à être en face de moi-même et de mon art, et là je pourrai te redire que je suis libre. C’est ça pour moi la liberté : pouvoir tester des trucs.

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Tu dis que « personne ne fait jamais ce qu’il devrait ». Tu devrais faire quoi toi ? Je dois être en couple. Cette chanson, je l’ai écrite pour mon amoureuse, avec laquelle je ne tenais pas de relation officielle. Je ne voulais pas vraiment être avec elle, parce que je voulais rester libre, mais je lui disais que je l’aimais et je la bloquais. Ce que je devais faire quand j’écrivais cette chanson, maintenant je l’ai fait, je suis officiellement avec elle. Tu t’es à nouveau entouré de la même équipe, on retrouve des featurings notamment avec Loveni, c’est important pour toi de rester en famille ? Je ne connais que ça en fait. Je ne sais pas comment font les autres artistes, je ne les connais pas et même si j’écoute ce qu’ils font et qu’il y a plein de trucs lourds, ce ne sont pas mes potes. Par exemple Yseult, c’est parce qu’on s’est rencontrés et qu’on est devenus amis qu’on a ensuite fait du son. Je n’ai pas d’idée si je ne bosse pas avec mes potes, ma musique se construit avec ceux qui m’entourent. Ça s’est passé comment la collaboration avec Yseult ? Ça fait un an qu’on se connait. Je bossais à Bruxelles sur le scénario de “Noir ou Blanc” et mes réalisateurs ont pensé à Yseult. Je lui ai écrit sans la connaître, on s’est rencontrés et on a parlé pendant deux heures, on est devenus potes de ouf ! On a ensuite fait ce clip, puis comme je lui en devais une, je l’ai suivie sur son idée du clip de “Bad Boy” et c’était une expérience de ouf. Tout était incroyable, on a fait du shibari, on a pleuré, on a rigolé, c’est comme ça que je veux vivre. Après ça, j’avais cette chanson qui trainait, “Mélange”, elle l’a écoutée et elle a kiffé alors je lui ai dit « vas-y monte dessus, il y a de la place », je n’avais fait que le premier couplet et le refrain. Du coup on s’est mélangés quoi. T’écoutais quoi pendant l’écriture de ces derniers morceaux ? Frank Ocean, comme d’habitude, mais aussi Blood Orange, Radiohead, Bon Iver, Mac Miller, James Blake et de la chanson française comme


Sacha Distel. C’est drôle, car je n’écoute pas vraiment de rap, je le regarde pour l’analyser et je trouve ça lourd, mais j’ai trop l’impression de travailler quand j’en écoute, et puis j’ai peur que ça m’influence trop. Moi je n’ai pas envie de faire du rap, je veux faire de la chanson et lâcher un gros rap de temps en temps pour casser des bouches. Chanter plutôt que rapper, c’est ce dont je suis le plus fier, et c’est aussi ce qui vient à moi le plus naturellement.

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C’est quoi pour toi l’odeur du bonheur ? La cheminée et le bois brûlé. Quand on était petits à un moment, on a eu une maison avec mes parents dans laquelle il y avait une cheminée. Je ne sais pas si ça me rappelle des trucs, mais pour moi, quand t’as la cheminée, t’es calé. Ma nouvelle maison a une cheminée bien sûr, sinon je ne l’achèterais pas. Encore + pour de vrai Sortie le 10 septembre En concert le 21 janvier 2022 à la Cigale


la bonne enquête

Travailler moins pour gagner autant!!

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Libérer un jour de travail par semaine tout en gardant le même salaire, c’est le pari que font de plus en plus d’entreprises en France et à l’international. Avec la crise sanitaire, la démocratisation du télétravail et à l’approche des présidentielles, le débat autour de la semaine de 4 jours refait surface. « Je me demande pourquoi ce qui se fait chez Brioche Pasquier ne se fait pas ailleurs », déclarait Jacques Chirac en 1995, en visite dans l’entreprise en Maine-et-Loire. Pas question ici de desserts moelleux, même si on connaît le côté bon vivant de l’ancien président de la République : il était en visite pour y constater les résultats d’une nouvelle expérience en matière d'aménagement du temps de travail, celle du passage aux 33 heures hebdomadaires. Travailler moins pour vivre mieux Si le débat sur la semaine de travail raccourcie à quatre jours refait surface avec la crise sanitaire et économique, la question est loin d’être récente. En 1993, Antoine Riboud, patron de Danone, lançait l’idée dans une tribune publiée dans Le Monde, arguant que la mesure « obligera les entreprises à créer des emplois ». L’un des grands penseurs de cette mesure, c’est le député européen Pierre Larrouturou, qui la théorise dans les années 1990. Pour l’élu, la réduction du temps de travail est « l’un des éléments les plus prometteurs d’une sortie de crise » et permettrait de créer 1,5 à 2 millions d’emplois. Trois ans plus tard, la loi Robien, appliquée de 1996 à 1998, permettait la mise en place de la semaine de 32 heures (contre un allègement des cotisations sociales pour les entreprises) et avait pour objectif la création d’emplois supplémentaires, dans un contexte de chômage très élevé (10,5% de chômage pour l’année 1996). Deux ans plus tard, les lois Aubry

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la bonne enquête

ont banalisé la semaine de cinq jours que l’on connaît, avec un temps de travail à 35 heures hebdomadaires – qui serait en réalité de 39 heures en moyenne en 2021 pour un employé à temps plein, selon l’INSEE. Alors pourquoi remettre la question sur la table ?

ajoutée d’une entreprise, c’est la motivation de ses employés, c’est pour ça que ça a du sens pour les entreprises. D’autre part, les jeunes générations assument le fait d’avoir autre chose que le travail dans leur vie. »

S’investir dans une association, accorder plus de temps à sa vie familiale ou tout simplement du temps pour soi : les raisons de réduire le temps de travail sont nombreuses pour les personnes en faveur de la mesure. Pour Clara Rousselin, spécialiste de l’innovation managériale et des nouvelles formes de travail, la semaine de quatre jours s’inscrit dans un processus plus large d’appréhension du salarié dans sa globalité, y compris dans sa vie personnelle : « La grande évolution, c’est le respect du collaborateur qui gère son temps de travail comme il le souhaite, et en sort plus motivé, décrypte-t-elle. Aujourd’hui, la valeur

En Europe, plusieurs pays ont déjà mené des phases de test, l’Islande en tête. Le pays a organisé le plus vaste projet pilote sur la question, mis en place par l'Association for Sustainability and Democracy (Alda) entre 2015 et 2019 sur environ 2 000 salariés du service public (hôpitaux, crèches, administrations…), soit environ 1% de sa population. Le programme instaurait une semaine de 35 heures à la place de 40, en maintenant un salaire identique. Les chercheurs qui ont dirigé l'étude rapportent un taux accru de productivité et de bien-être pour la plupart des salariés qui y ont pris part.

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“Un taux accru de productivité et de bien-être pour la plupart des salariés”

« Une question de mentalité » La France traîne de lourdes névroses derrière elle en matière d’habitudes de travail, culture du présentéisme en tête. Pourtant, selon un sondage réalisé par le cabinet ADP auprès de plus de 10 000 salariés européens en 2019, 60% des travailleurs français y seraient favorables. Plusieurs entreprises hexagonales ont mis en place ce modèle et ne souhaitent en aucun cas faire machine arrière. C’est le cas de LDLC, une entreprise de vente de matériel informatique située près de Lyon, qui a mis en place la semaine de quatre jours à la fin du mois de janvier 2021, pour 32 heures de travail hebdomadaire. Gaëlle, chargée de communication interne au sein de l’entreprise, n'y voit que du positif : « C’est vraiment une journée où on prend le temps de vivre, résume cette jeune mère de

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famille. J’étais très contente de passer à ce rythme, ça m’a vraiment reboostée dans mon travail. Sans compter le gain financier, c’est un jour de moins à la crèche, 150 euros par mois qu’on récupère, et pour les personnes qui ont une nounou, c’est encore plus d’économies. » Pour Laurent de la Clergerie, dirigeant de LDLC, la seule contrainte dans la mise en place de la semaine de quatre jours est « qu’on ne peut pas fermer un jour dans la semaine, il a donc fallu s’arranger dans chaque équipe : soit un jour fixe dans l’année, soit, dans certains cas, des vendredis pris en semaine paire ou impaire ». Six mois après la mise en place de la mesure, il perçoit de nets effets sur les collaborateurs : « Tout le monde travaille autant, je n’ai quasiment pas eu besoin d’embaucher. Les salariés ont le temps de se reposer et sont plus productifs. Eux n’ont pas le sentiment de se tuer au travail pour compléter les heures qui manquent ! » Chez Pasquier, repassé aux 35 heures en 1999, les salariés ont pourtant déchanté. « On ne choisit pas nos RTT, on est souvent prévenus au dernier moment. Moi qui suis restée aux 33 heures, je n'arrive pas à m'organiser une activité de loisirs régulière », regrettait en 2004 Isabelle, une employée, auprès de Libération. « On enchaîne les horaires de jour, de nuit. Les rythmes sont parfois si épuisants qu'on ne réalise pas qu'on travaille moins », appuyait Laurent Guérin, délégué CGT et responsable de maintenance. Les discours encenseurs feraient presque oublier que tous les secteurs ne se valent pas et que la semaine à temps réduit est également régie par la lutte des classes. Pourtant, les récentes études et expérimentations menées ont le mérite de relancer le dialogue dans les entreprises sur l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle, et montrent que la semaine de quatre jours peut porter ses fruits aussi bien pour l’employeur que pour les salariés. • M.M.J. Pour aller plus loin : Pour la semaine de quatre jours, Pierre Larrouturou, publié en 1999 aux Éditions La Découverte.


le bon horoscope

Astro

Lion Gémeaux

Bélier Rentrée, vaccin, coiffeur… Vous avez tout prévu pour ce début de septembre, comme d’habitude. Sauf que vous avez tout prévu en même temps, comme d’habitude. Alors comment jongler entre toutes ces activités sans se surmener ? Aucune idée, c’est un horoscope, pas un coaching de vie. Mais il semblerait que ce mois à prédominance Vierge vous fasse rencontrer un nouvel amour. Préparez-vous donc à avoir ça en plus sur le dos.

Une seule date à retenir : la pleine Lune du 21 septembre. On vous voit d’ici imaginer une quelconque prophétie en rapport avec vos talents cachés de trapéziste, mais oubliez le scénario à la Michael Bay façon explosions et empêcher la fin du monde suspendu dans les airs. C’est une pleine Lune, quoi. C’est joli, ça brille la nuit et ça peut faire des photos rigolotes quand on place bien ses doigts dessus. Vous nous l’enverrez ?

Taureau

Cancer

Pour un retour à la réalité bien mérité (on a vu les stories au Cap Ferret, donc pas la peine de se plaindre de la rentrée), vous allez avoir besoin de changement. Nouveau look ? Nouvel appart’ ? Nouveau téléphone ? Nouvelle carrière ? À vous de voir, mais les astres semblent surtout vous conseiller de changer de régime alimentaire. On ne va pas se mentir : il y a du laisser-aller et à votre âge, faudrait surveiller son cholestérol.

Ce mois-ci, c’est bonne nouvelle sur bonne nouvelle pour vous. Enfin, c’est ce qui a l’air de se profiler, et à moins que vous n’ayez prévu de tomber malade ou dans une bouche d’égout laissée ouverte par inadvertance, tout devrait bien se passer. Quel genre de bonne nouvelle ? Le genre qui ne laisse pas indifférent, mais qui ne révolutionne pas non plus une vie. Comme retrouver la télécommande de votre télé, par exemple.

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Mesdames, messieurs, notre ère est révolue. Du moins pour un an encore. Si on a tou·te·s profité de ce beau mois à la crinière de feu, les Lions passent le relais à l’équipe suivante, non sans amertume. Demandez à un roi de remettre sa couronne et vous verrez sa réaction. Pas étonnant donc que ce mois de rentrée soit synonyme de mauvaise humeur, de tentatives de mordre ses collègues et d'une grosse envie de dormir toute la journée.

Vierge C’est qui la plus belle pour aller danser ce soir ? Probablement Stéphanie, de la compta, qui s’habille comme une pimbêche et fait les yeux doux à qui veut bien la regarder, homme ou femme. Elle perd pas le nord, celle-là ! Vous, par contre, avez prouvé par a+b que vous n’aviez aucun sens de l’orientation. Heureusement, septembre, c’est votre mois, et les astres vous indiquent le chemin à suivre : laissez-vous faire.


septembre 2021 Balance Vous pensiez que de battre votre cœur s’était arrêté. Que tout était perdu, la saison des amours que nous réserve pourtant le printemps était déjà finie depuis bien longtemps pour vous. Et depuis que vous avez senti le bouton d’une rose fraîche aux abords d’un parc, un rayon de soleil vous a souri et les choses ont changé. Les astres vous confortent dans votre choix : les fleurs, c’est une bonne solution. Au pire, c’est joli.

Scorpion Rappelez-vous, à l’école primaire. Vous aviez une confidente à qui vous aviez dit tous vos petits… avant qu’elle n’en parle à toute la classe. Dès lors, ce rêve inconfortable d’arriver nu en cours est devenu réalité. Depuis vous n’êtes que marbre, muet comme une carpe, à tel point qu’on ne se souvient pas de votre voix. Exprimez-vous, faites-nous confiance. Ne dit-on pas que septembre est le mois de l’audace ?

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Verseau

Sagittaire Septembre résonne comme un mois de suractivité pour vous. La fête est à tous les coins de rue, et on sait pertinemment que vous serez présent·e au rendez-vous. À tous les rendez-vous d’ailleurs, à tel point que vous ne savez plus où donner de la tête. Attention néanmoins à ne pas tourner en rond : variez les plaisirs… et surtout les ami·e·s. Certain·e·s en auraient apparemment marre de vous.

Depuis la reprise, vous vivez à la vitesse d’un TGV et ne vous rappelez même plus la couleur de la parure de votre lit. Triste destin que celui d’une personne en inactivité pendant un an qui redécouvre les joies du travail, le vrai. Et comme un train peut en cacher un autre, attention à ne pas se faire avoir par l’enfer de la fatigue. Votre ligne astrale indique que vous finirez par tomber amoureux·se d’une boîte de Xanax sinon.

Capricorne

Poissons

La rentrée, vous l’attendiez de pied ferme, plus que n’importe qui. Les vacances ? C’est marrant cinq minutes, mais ce n’est pas comme ça qu’on réussit sa vie. Et ça tombe bien, car septembre avec le Soleil en Vierge signe le retour du travail, des ambitions et de la compétition. Vous allez donc pouvoir vous remonter les manches et vous atteler à la tâche : Formule 1, Champion’s League, US Open… Pas le temps de niaiser.

Ça y est. Oui, la réponse est oui. Vous vous posiez bien une question avant de jeter vos yeux curieux pour avaler d’un trait ce paragraphe, non ? Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire. C’est le mois du courage et rien de tel qu’un Poissons pour assouvir son imagination et ses plus profonds désirs… Alors dites oui à tout. Les bonnes poires font les meilleures salades de fruits. Vous l’avez ? Nous non plus.


Petites annonces Goodbye l'artiste, good luck dans ta nouvelle aventure ! Tu seras toujours dans mon cœur !

J’aime écouter le bruit de l’eau Qui ruisselle sur le chemin Et se dandine de bas en haut Jusqu’au fleuve qui lui tient la main

Cherche followers pour talent caché : @senfa.off

On se croit poète en cet instant On se croit poète pour un moment Mais dès que les maux sont mourants Les mots s’envolent avec le vent

(14/09) Joyeux anniversaire Oberkampf ! Que la vie d’artiste soit avec toi !

Recherche un premier date avec une fille (de préférence) DM insta: @many.feste

Bonne rentrée à mes 3 chéris Eva, Césouille et Sailor !

Tahys il faut qu’on retrouve la baraka au baby !

Je t’aime Jérome <3

À la recherche de piment d’Espellette de qualité supérieure pour prolonger l’été !

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13 septembre : Joyeux anniversaire Eva H. !

Violaine S., on ne t’oublie pas ;) Bon anniversaire à toi !

Margaux reste à Paris steup !!! <3

Joeeeeeyyyy, tes photos vont nous manquer ;)

Vous aussi passez votre annonce, quentin.m@lebonbon.fr




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