ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!
PARIS EST
Février 2020 - n° 117 - www.lebonbon.fr
Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Thierry Ponsin
Édito Confiseur
Jacques de la Chaise
Directeur Associé
Antoine Viger
Directeur de Création
Tom Gordon
Office Manager
Coralie Bariot
Rédactrice en Chef
Rachel Thomas
Rédacteur en Chef Nuit
Lucas Javelle
Graphistes
Antoine Mercier Clément Tremblot
Secrétaire de Rédaction
Louis Haeffner
Rédacteurs
Lisa Belkebla Juliette Darmon Mika Do Morgane Espagnet Lucienne de la Paillade Sarah Sirel Zoé Stène
Social Media Manager
Lionel Ponsin
Photographes
Naïs Bessaih Louise Guthauser
Head of Sales
Nicolas Delmatto
Directeurs de Clientèle
Margot Couperie-Eiffel Léa Guignebert
PETIT MESSAGE À MON VOISIN DU DESSUS... J’allais écrire quelque chose d’assez lyrique sur la Saint-Valentin, sur la beauté de l’amour et son indicible pouvoir sur nos destinées... Et puis BOUM, BOUM, BOUM, les pas de mon voisin du dessus – sur le parquet en bois qui leur sert d’écrin – se sont encore manifestés. Mon voisin du dessus est un vrai mystère, je ne l’ai jamais croisé. À entendre sa symphonie pédestre bruyante, je spécule fiévreusement sur ses activités. S’est-il confectionné des pantoufles en plomb pour passer l’hiver au chaud ? Ou bien joue-t-il à la pétanque pour occuper ses longues journées de solitude ? Ou bien chevauche-t-il un petit poney ? Ou encore est-il un maniaque du rangement qui déplace et replace son mobilier ? Quoi qu’il en soit, BOUM BOUM BOUM, mon plafond craque comme un vieux rafiot qui tangue.
Fallon Hassaïni Chef de Projets
Anouchka Broche Chloé Decombes Corentin Durrieu
Concepteur-Rédacteur
Timothée Malbrunot
Chefs de Publicité
Élodie Chaduc Élodie Gendron Benjamin Haddad
Lead Développeur
Guillaume Woodward
Chefs de Projets Digitaux
Dulien Serriere Florian Yebga
Responsable Vidéo
Tanguy Jacquemier
Vidéo
William Baudouin Raphaël Breuil Fiona Garfagnini Nicolas Grellier
Culture et Partenariats
Valentine Briot Antoine Kodio
Stagiaires
Lætitia Frémaux Marine Lacroix Chirine Merien Carla Thorel
Contact
Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49 SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e SIRET 51058030100040
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Je ne compte plus les fois où j’aurais voulu monter pour déclarer la guerre. Mais il faut croire que mon voisin du dessus m’a appris la patience et la tolérance. À vrai dire, j’ai une meilleure idée : je vais lui acheter une paire de chaussons triple molletonnés, et la poser bien sagement avec un exemplaire de ce numéro sur son paillasson. Et espérer qu’en plus de connaître les bons plans de son quartier, la lecture de cet édito fasse passer le message le plus pacifiquement du monde... Si vous aussi, votre voisin du dessus élève des hippopotames, faites de même ! Qui a dit que le Bonbon n’était pas un vecteur essentiel du vivre ensemble, hein ? Mika Do
Faire corps Adrien M & Claire B 24.01–03.05.20 Exposition-expérience Gaîté Lyrique La Gaîté Lyrique Musiques & futurs alternatifs
Établissement culturel de la Ville de Paris 3 bis rue Papin 75003 Paris gaite-lyrique.net @gaitelyrique #fairecorps Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Martell
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Sommaire
Février 2020
le bon artisan
Le Bazar d’Alger, un atelier d’or et de lumières
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la bonne finale
La danse hip-hop à l’honneur
08
la bonne table
PiouPiou, de la cuisine de mamie plein les papilles
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la bonne adresse
Sayya, l’adresse parisienne dédiée à l’écologie intérieure
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la bonne épicerie
Ma poule, le dernier spot gourmand et responsable
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la bonne lecture
Réapprivoiser la sexualité
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la bonne étoile
Idris Elba & James BKS
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la bonne enquête
L’égalité par l’éducation non genrée ?
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le bon shopping
Blanc comme neige
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théâtre, théâtre... vous avez dit musique?
athénée opéra comique les bains macabres Olivier Bleys, Guillaume Connesson, mise en scène Florent Siaud Arie Van Beek et l’Orchestre des Frivolités Parisiennes 31 janvier › 6 février 2o2o théâtre musical un voyage d’hiver Willhelm Müller, Elfriede Jelinek, Franz Schubert mise en scène Christian Gangneron 28 février › 7 mars 2o2o théâtre musical Mr. Shi and his lover Wong Teng Chi, Njo Kong Kie, mise en scène Tam Chi Chun direction musicale Njo Kong Kie 13 › 21 mars 2o2o
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théâtre musical I was looking at the ceiling and then I saw the sky June Jordan, John Adams, mise en scène Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli, direction musicale Philippe Gérard 27 mars › 02 avril 2o2o théâtre lyrique vous qui savez ce qu’est l’amour d’après Le Nozze di Figaro de Mozart écriture, chant et jeu Romie Estèves, mise en scène Benjamin Prins, Compagnie La Marginaire 23 avril › 6 mai 2o2o théâtre musical l’offrande musicale de Jean-Sébastien Bach Johannes Pramsohler et l’Ensemble Diderot, mise en scène Damien Caille-Perret 13 › 17 mai 2o2o
concert la tragédie de salomé Julien Masmondet et l’Ensemble Les Apaches, mise en scène Cyril Teste, Collectif MxM 28 mai 2o2o opéra-comique cendrillon Charles Perrault, Nicolas Isouard, mise en scène Marc Paquien Julien Chauvin et l’Ensemble Le Concert de la Loge 02 › 07 juin 2o2o théâtre musical mélisande et pelléas Maurice Maeterlinck, Julien Chavaz, Claude Debussy, Nicolas Stücklin, mise en scène Julien Chavaz 12 › 24 juin 2o2o
@theatre.athenee
Bon timing On assiste au plus grand événement de danse hip-hop au monde ! Car oui, c’est à Paris ! Le festival Juste Debout prend ses quartiers à l’AccorHotels Arena avec un jury d’exception : Loïc, Slim Boogie, Sekou Heru et Les Twins. Après une tournée de 3 mois dans 15 pays et 4 continents, les meilleurs danseurs au monde de 4 disciplines – hip-hop, house dance, locking et popping – s’affronteront pour vous en mettre plein les mirettes. Festival Juste Debout AccorHotels Arena 8, boulevard de Bercy – 12e Dimanche 1er mars de 12h à 22h On vide son dressing à Bastille 1500 m² de stands pour shopper à foison, c’est ce qui vous attend le samedi 15 février au prochain vide-dressing Violette Sauvage. Comme d’habitude, des animations sont à prévoir en plus des 200 stands prêts à vous saper de la tête aux pieds : corner food & drinks, DJ set, tatouages, tarologie, nail bar… Vide-dressing Violette Sauvage à la Maison Rouge 10, boulevard de la Bastille – 12e Samedi 15 janvier de 11h à 19h
On célèbre la Saint-Valentin en solo (et en fanfare) La Saint Valentoose, c’est la Saint-Valentin de la loose, pour les célibattant.e.s qui veulent tout de même festoyer en ce jour créé de toutes pièces par le marketing : rendez-vous au Point Éphémère aux côtés du Smell Like Teen Spirit Festival, le festival des teen movies, et du collectif Sœurs Malsaines pour shaker du booty comme il se doit. Saint Valentoose Point Éphémère 200, quai de Valmy – 10e Vendredi 14 février de 20h à 3h
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le bon artisan
Le Bazar d’Alger, un atelier d’or et de lumières À la manière d’un tatoueur, Arnold design des céramiques de seconde main, sur commande de ses clients. À la peinture d’or, ses dessins racontent une histoire, ses phrases en célèbrent une autre. Passionnées, ses réalisations donnent à rêver.
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“ J’ai une passion particulière pour les bibelots déco ou la vaisselle d’occasion, ma ligne conductrice est de redonner vie à des objets mis de côté. ”
C’est pieds nus, dans une ambiance chaleureuse et tamisée, qu’Arnold nous ouvre les portes de son atelier. « On est ici chez moi, j’y reçois les acheteurs de mes céramiques sur rendez-vous pour installer un rapport humain et bienveillant entre le consommateur et le créateur. Je veux m’éloigner des e-mails impersonnels. » Arnold a lancé son bazar il y a tout juste deux mois, mais sa passion, elle, remonte à bien plus tôt que ça. « Je suis graphiste et illustrateur de formation. Il y a deux ans, j’ai pris des cours de peinture sur soie et de dessin sur porcelaine par envie d’explorer de nouveaux matériaux, et surtout par besoin de quitter l’ordinateur. La vaisselle est venue à moi très naturellement car mon copain et moi organisons beaucoup de dîners. J’avais donc des tasses, des plats, par-ci, par-là, et je me suis dit pourquoi pas ? » Rapidement, Arnold a eu envie de peindre sur plus d’objets, de manière plus recherchée. « Je me suis mis en quête de vaisselle d’occasion, de bibelots déco comme des vases, des pots à cookies, ou des mazagrans. J’ai une passion particulière pour ces derniers, qu’on associe à quelque chose de désuet, jadis utilisé par nos grands-mères pour le thé ou le café. Là
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se trouve toute ma ligne conductrice : redonner vie à des objets mis de côté. C’est aussi pour ça que j’achète de la vaisselle qui a déjà vécu, pour pouvoir la réinventer. » Au Bazar d’Alger, la perfection n’est pas recherchée ; « je travaille parfois sur des plats ébréchés, j’ai de ce fait eu l’idée de peindre à l’or, histoire d’ajouter du précieux, et donner envie à mes acheteurs d’être fiers de la seconde main. ». En ressortant sa trousse d’écolier en arts appliqués, Arnold a donné un nouveau tournant à sa carrière, et espère pouvoir à terme s’y consacrer. Passionné et soucieux de toujours fuir l’ennui, il a répondu comme suit à notre question sur sa réalisation préférée : « Toujours la prochaine. Celle que je n’ai pas encore commencée... ». • C.T
Le Bazar d’Alger www.bazardalger.com @bazardalger
la bonne finale
La danse hip-hop à l’honneur
© Little Shao
Plus grand événement mondial de danse hip-hop, le Juste Debout revient à Paris à partir du 24 février pour faire de Paris la capitale de la danse.
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Du côté des jurys justement, les diverses facettes du hip-hop seront bien représentées, avec des passionnés tels que Anthony D. Armstrong, plus connu sous le nom de Slimboogie, déjà vainqueur de nombreuses compétitions internationales et qui excelle particulièrement dans le popping. On y comptera aussi Loïc, pro du locking et déjà quatre fois vainqueur du Juste Debout, ainsi que Sekou Heru, l’un des pionniers de la danse en Amérique, qui a notamment contribué à amener la house dance sur la scène internationale à la fin des années 90. Enfin, le jury comptera également Laurent et Larry Nicolas Bourgeois, plus connus comme le duo français des Twins, qui a pu collaborer avec des stars internationales comme Beyoncé lors de ses tournées et qui a surtout su bouleverser le monde de la danse au travers du hip-hop new style, en passant de la rue à la scène. Avec 136 participants cette année, c’est le 1er mars à l’AccorHotels Arena de Paris que se tiendront les finales mondiales de cette nouvelle édition du Juste Debout. Celles-ci verront s’affronter plusieurs binômes, qui devront éblouir le jury pendant 1 minute en éliminant leurs concurrents, jusqu’à ce qu’il ne reste que les 4 meilleurs duos qui auront excellé dans leurs catégories.
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© Little Shao
Fondé en 2002 par Bruce Ykanji, cet événement regroupe grand public, novices, passionnés et professionnels pour développer, diffuser et enseigner la danse hip-hop, en allant à la rencontre des danseurs partout dans le monde. Pendant 3 mois, et dans 11 pays différents, Bruce Ykanji et les membres du jury partent à la recherche des meilleurs danseurs du monde dans les disciplines suivantes : popping, locking, house dance et hip-hop new style. Avec également une sélection junior, la compétition promet de nous dévoiler tous les talents confirmés et émergents du hip-hop.
Mais avant cet événement final, c’est le temps d’une semaine complète que Paris se transformera en capitale de la danse et plongera près de 25 000 personnes dans l’univers du hip-hop. Au programme, un incroyable show le 1er mars, les présélections françaises au YOYO le 29 février, des workshops chaque jour avec des danseurs de renom à la Juste Debout School, des soirées uniques chaque soir dans certains des lieux les plus emblématiques de Paris, dont une soirée chorégraphique au Palais des Glaces le 26 février. Et pour ceux qui auraient manqué les sélections, ou qui ne veulent pas rester simples spectateurs, pas de panique puisque “La Boum”, une salle annexe à l’intérieur de l’AccorHotels Arena où les danseurs et le public de tout âge se mélangent et peuvent partager ensemble, sera ouverte tout l’après-midi de 15h à 19h, et permettra à tous de venir à leur tour prendre part à la danse ! • L.F Juste Debout 2020 Grandes finales le 1er mars à partir de 12h AccorHotels Arena www.accorhotelsarena.com/fr/sports-aParis/juste-debout-2020 Suivez le Juste Debout pour ne manquer aucune info ! FB : Juste Debout - Page officielle IG : @justedebout_officiel
la bonne pépite
Tout est bon dans le cochon, surtout la tradition Dans cette petite échoppe du 11e, Olivier Granier, 37 ans, propose de la viande de qualité qu’il travaille de manière artisanale et traditionnelle. « Ça n’était pas une évidence pour moi, je voulais devenir mécanicien. Mais mon village était trop loin du centre de stage, alors mes parents ont décidé que j’apprendrais le métier de boucher. Je ne l’ai finalement jamais quitté. » Passionné, Olivier met un point d’honneur à maturer et préparer sa viande lui-même. « Mon patron fabriquait tout, il travaillait à l’ancienne, j’ai gardé le pli. L’artisanat, je ne connais que ça. » Au 21, rue de Montreuil, Olivier arrive dès 5h du matin. Sa routine ? Désossage des carcasses, préparation de la vitrine, préparation de sa boutique et enfin, l’accueil dès 9h du matin « des papis et mamies déjà prêts à discuter. » Olivier Granier possède une grosse clientèle de quartier : « je n’y suis pas que le boucher, je suis un interlocuteur, une personne de confiance, comme peut l’être un boulanger, ou un fleuriste. Je viens de l’Hérault, mais je retrouve ici un côté village qui m’est cher. ».
“ Mon patron fabriquait tout, il travaillait à l’ancienne, j’ai gardé le pli. L’artisanat, je ne connais que ça. ” 10
« Mes produits phares sont incontestablement la saucisse sèche, le boudin noir, et bien sûr, le fouet catalan… Mes clients en raffolent. Des spécialités de chez moi, je n’en propose pas tous les jours. Mais de temps en temps, j’aime pouvoir leur en faire découvrir, ils en sont friands... » Dans cette petite échoppe, peut-être trop petite pour tenir à plus de trois, un vrai sentiment de quiétude se diffuse. La lumière est douce, l’odeur de la charcuterie n’est pas violente à vous encombrer le nez, mais plutôt agréable à inspirer, sans compter la présence du boucher. La raison de son succès ? Olivier en a un idée : « Si on revient dans ma boutique, c’est pour la qualité, le traditionnel, puis un peu pour l’accent… » (rires). • C.T
21, rue de Montreuil – 11e Tél. : 01 43 48 81 18 Ouvert de 9h à 13h puis de 15h30 à 19h Du mardi au samedi
la bonne table
PiouPiou, de la cuisine de mamie plein les papilles
communiqué
Nostalgie quand tu nous tiens... eh bien ça ne peut qu’être bien. Preuve avec ce tout nouveau tout beau bistrot, où ne serait-ce qu’une bouchée nous fait replonger direction notre plus tendre enfance. En souvenir aux plats qu’on mangeait le dimanche midi en famille... « Notre restaurant est né de l’envie particulière de revenir vers des plats copieux et conviviaux, comme chez mamie. », confie Samuel, co-propriétaire de PiouPiou. Un nom qui donne à sourire lorsqu’on l’entend, et d’autant plus lorsqu’on en connaît l’origine : « c’est à cause du petit nom que ma mère donne à nos enfants… J’ai trouvé ça charmant et carrément cohérent avec l’image qu’on souhaite diffuser. ». Chez PiouPiou on boit du vin bio, on mange de la blanquette de veau, du bœuf bourguignon, de la poule au pot… Mais sans pour autant tomber dans l’excès du “retour dans le salon de mère-grand”. « On a désiré ne pas trop pousser le bouchon en placardant des lustres vieillots ou du papier peint fleuri, ça ne nous ressemble pas et ça aurait été un peu trop cliché », poursuit Samuel. Chez PiouPiou, la décoration est donc moderne, oui, mais chaleureuse aussi : une enseigne aux néons flamboyants, de grandes baies vitrées, de superbes suspensions en osier, et surtout de grandes tablées... PiouPiou s’adresse aux nostalgiques transis qui n’auraient pas la force de se lancer dans une préparation en grande quantité, avec une petite cuisine limitée. « Nous n’avons ouvert qu’il y a 3 semaines, mais notre clientèle est déjà très familiale, et amicale – beaucoup de
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groupes, avec les bureaux le midi. » Au-delà d’un restaurant convivial, PiouPiou est un lieu de vie où on aime passer la matinée ou la journée. « Nous sommes ouverts de 10h à minuit en proposant des tea times, avec un cake ou une tarte maison, accompagné d’un bon thé/café. Prochaine étape : proposer des dégustations de cocktails le soir avec l’alcool de nos grandsparents… » Ça promet. • L.D.L.P
PiouPiou 97, rue de Charenton – 12e Ouvert tous les jours 10h-minuit www.pioupiourestaurant.com
la bonne adresse
Comment ça va vous, aujourd’hui ? Stressé.e ? Fatigué.e ? En plein cœur de Paris, le Bonbon a découvert une maison de ville qui se révèle être un véritable havre de paix : bienvenue chez Sayya, où le bien-être est roi. Dans un espace à la décoration aussi minimaliste qu’apaisante, plus d’une trentaine de praticiens chouchoutent ceux qui passent le pas de la porte. Ici règne un calme propice à la détente et à l’introspection pour travailler sur soi et cheminer vers son idéal de vie grâce aux thérapies brèves, aux techniques de relaxation et aux pratiques du développement personnel. Ici, on prend le temps de répondre à ses besoins et ses aspirations du moment en s’appuyant, par exemple, sur l’hypnothérapie, la sophrologie, le yoga, la méditation ou encore les soins énergétiques pour alléger la fatigue nerveuse et déceler des blocages physiques ou psychologiques, parmi la quinzaine de pratiques différentes proposées.
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communiqué
Sayya, l’adresse parisienne dédiée à l’écologie intérieure
Sayya est pensé comme un lieu de vie avec une approche holistique du soin, à la fois psychologique, mentale, émotionnelle et énergétique. Prenez donc un thé ou une tisane à la Tisanerie, le coin détente qui fait office de sas avec le monde réel, avant de vous recentrer sur vous-même entre les mains de praticiens testés et sélectionnés par l’équipe.
Si l’aspiration à une vie plus épanouissante réside en chacun de nous, Sayya peut aussi apporter une belle vague de bien-être en entreprise avec des ateliers sur la gestion du stress ou des thématiques telles que “comment faire face à des clients mécontents ?” (qui peut clairement en sauver plus d’un.e), mobilisant les ressources de plusieurs disciplines.
L’idée de Sayya est une idée collective, née dans un ashram en Inde, où Aurore, l’une des cofondatrices, a une vision d’un lieu qui rassemble les praticiens de plusieurs disciplines pour accompagner tous ceux qui en ont besoin, dans leur cheminement personnel. Plus tard, elle rencontre son futur compagnon, Thomas, profondément convaincu des bienfaits du développement en entreprise. Ils sont rejoints par Bertrand, Victoria et Natacha.
Vous l’aurez compris, Sayya est un véritable havre de paix pour ceux qui bossent et veulent décompresser après le travail. Bonne nouvelle, les cinq acolytes ouvrent un nouvel espace à La Défense au premier semestre 2020 et un autre à Lyon en 2021. Ah oui, on vous conseille d’aller faire un tour sur leur compte Instagram où les praticiens rivalisent de conseils ultrapratiques au quotidien. • L.D.L.P
Ensemble, ils œuvrent à faire de Sayya une adresse dédiée à l’« écologie intérieure », qui permet aux Parisien.ne.s de maintenir un équilibre avec un mode de vie à cent à l’heure.
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Sayya 66-68, rue du Faubourg-Poissonnière – 10e Réservation en ligne : www.sayya.fr Tél. : 01 53 31 13 57 Instagram : @espace_sayya
la bonne épicerie
Ma poule, le dernier spot gourmand et responsable du 11e Virginie, la créatrice du lieu, nous accueille un matin ensoleillé de janvier. Elle a créé cette épicerie et table après une dizaine d’années passées dans le marketing digital : une formation auprès de la fédération des Épiciers de France plus tard, elle ouvrait fièrement Ma poule, dévoilant ses trésors culinaires au Tout-Paris. En entrant, on découvre l’ensemble des bons produits qui viennent de la France entière, parfois du bout de la rue. Le terroir est ici dûment représenté du côté de l’épicerie salée avec ses terrines, ses soupes et ses fruits et
légumes qui proviennent en grande majorité d’un rayon de 150 km maximum autour de Paris. Les becs sucrés se régaleront de granolas confectionnés de miels, de thés et cafés, de confitures et de chocolats ! On y shoppe aussi en vrac et en zéro déchet : des sachets en tissu aux légumineuses en passant par les produits frais – la charcuterie et le fromage nous font de l’œil, qu’on peut emporter dans des films réutilisables. Amateur.trice.s de l’apéro feront de Ma poule leur nouveau QG de saveurs locales : citons les bières Fauve artisanales brassées à 400 mètres de là, les Deck & Donohue avec sa bière spéciale de saison, une brune vieillie dans un fût de cognac ! On trouve aussi des vins nature, en biodynamie ou conventionnels. Autre boisson phare, le Kombucha, une boisson à base de thé fermenté sans alcool et très peu sucrée. Gourmand et responsable, le lieu se fait aussi table : on peut déguster les produits au sommet de la spacieuse mezzanine, un café et des cookies au goûter, tartinables et saucissons à l’heure de l’apéro autour d’une bonne bouteille... Ici, on pioche dans une sélection de produits de saison minutieusement sélectionnés au sein d’un lieu hybride et abordable, qui a tout pour s’imposer comme une adresse phare du 11e. • L.D.L.P Ma Poule 100, rue de Charonne – 11e
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communiqué
Fraîchement ouverte en décembre dernier rue de Charonne, Ma poule s’impose déjà comme l’incontournable des foodies du quartier.
le bon en arrière
rue Oberkampf
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la bonne lecture
Réapprivoiser
AU-DELÀ DE LA PÉNÉTRATION de Martin Page
JOUISSANCE CLUB, UNE CARTOGRAPHIE DU PLAISIR de Jüne Plä
« Si la sexualité était une question de plaisir, les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage. », peut-on lire dans Au-delà de la pénétration, mi-essai critique, mi-recueil de témoignages. Derrière la plume, Martin Page, auteur de romans, d’essais et d’une belle déconstruction de clichés.
Si le nom vous dit quelque chose, c’est parce que Jouissance Club, c’est à l’origine un compte Instagram dédié au plaisir sexuel et aux multiples façons de s’en procurer. Sa créatrice, Jüne, publie Jouissance Club, une cartographie du plaisir, un manuel d’éducation sexuelle promouvant le plaisir accessible à tous, femmes, hommes, non-binaires, hétéros, homos, bi…
Éditions Nouvel Attila – 10 €
Éditions Marabout – 16,90 €
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la sexualité
LE SEXE SELON MAÏA – AU-DELÀ DES IDÉES REÇUES de Maïa Mazaurette
L’INTEMPORALITÉ PERDUE ET AUTRES NOUVELLES d’Anaïs Nin
Chaque dimanche, la journaliste Maïa Mazaurette livre dans Le Monde une chronique dédiée au sexe : slow sex, masturbation, frigidité, éducation et infidélité passent au crible de l’analyse et se dévêtissent peu à peu de leurs tabous. La sexperte livre Le sexe selon Maïa – au-delà des idées reçues, une compilation de tous ses articles sur le sujet à lire sous la couette… ou ailleurs.
La rêverie érotique a de beaux jours devant elle, et c’est (encore une fois) Anaïs Nin qui nous le prouve. L’écrivaine connue pour ses journaux intimes invite au voyage et à l’introspection dans ces seize nouvelles inédites, écrites pour la plupart entre 1929 et 1931, et qui suggèrent le désir. Désir profond, désir sexuel, désir de voyage, désir pour l’art mais aussi de s’extirper de l’ennui d’une femme mariée. À lire d’une traite.
Éditions La Martinière – 22,90 €
Éditions Nil – 18 €. Sortie le 6 février
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la bonne étoile
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Texte : Lucas Javelle
Photos : Naïs Bessaih
À l’heure où l’afrobeat séduit de plus en plus les fans de musique aux quatre coins du globe, un artiste décide de façonner une musique africaine à sa manière.
Idris Elba & James BKS, nouvelle génération sans frontières « Créer un mélange de tout ce que la musique africaine pourrait être », voilà l’objectif de James BKS, Français d’origine camerounaise qui a grandi aux États-Unis. Entre trap et sons traditionnels de ses racines, le morceau “New Breed” témoigne d’une nouvelle génération sans frontières, entre Afrique, Angleterre et USA. Et qui de mieux pour nous raconter l’histoire de ce morceau que son créateur, mais aussi son plus grand fan et collaborateur Idris Elba. Nous sommes allés à la rencontre des deux compères qui n’ont pas hésité à se jeter mutuellement des fleurs… en toute modestie.
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Vous avez tous les deux une enfance bercée par la musique, mais comment s’est faite votre rencontre avec cet art ? Idris Elba : Pour moi, c’est un amour qui dure depuis que je suis bébé. Mon père a toujours passé de la musique. Je suis fils unique, donc à la maison, c’était ma mère, mon père et ma musique. Comme un membre de la famille. Aussi longtemps que je m’en souvienne, elle a toujours été présente dans ma vie. J’en ai joué, écouté… Et maintenant j’en fais !
la bonne étoile James BKS : C’est à peu près la même chose pour moi. Mes parents variaient entre musiques françaises du style Starmania, Michel Berger… et musiques africaines. Donc j’ai grandi au milieu d’une pluralité de genres et c’est comme ça que j’ai façonné mon goût pour la musique. Quelles ont été vos premières influences, les artistes que vous écoutiez le plus et qui vous ont conforté dans cet amour ? Idris : Le premier style que j’ai vraiment écouté moi-même, c’était le reggae, et la musique congolaise plus tard. Et curieusement la musique country dans les westerns… L’adolescence m’a ensuite dirigé vers des dérives du reggae comme le ragga, le dancehall, puis le hip-hop, la house, la drum’n’bass… Un peu de tout ce qui passait à l’époque. J’étais à fond dans Bob Marley, Michael Jackson, Prince, Marvin Gaye ou Al Green. Peu à peu, je me suis tourné vers le hip-hop britannique puis américain. Un peu de r’n’b aussi, qui était un phénomène dans les années 90. James : Le premier album que mes parents m’ont acheté, c’était Thriller de Michael Jackson ! Je suis bien évidemment tombé amoureux de l’artiste, de son univers et tout ce qui gravitait autour de lui. J’ai toujours été un passionné de musique, notamment dans sa composition, ce qui m’a aussi amené vers les bandes originales de films et des virtuoses comme Danny Elfman, Hans Zimmer, Steve Jablonsky… J’ai grandi entre ces deux mondes. Sur “New Breed”, vous avez invité une artiste anglaise et un rappeur du Queens, mélangé les genres et cassé les frontières… Comment vous en êtes arrivés à une telle collaboration ? Idris : Ce morceau s’est fait de façon un peu magique. Je ne me souviens plus vraiment… On était ici quand tu me l’as fait écouter ?
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James : Non, je te l’avais envoyé. Idris : C’est vrai ! Comme je l’ai dit juste avant, j’aime beaucoup la musique congolaise. Donc quand j’ai écouté l’instrumentale, ça m’a ramené là-bas, au milieu des guitares, des percussions. Et cette touche trap par-dessus… Je ne pensais pas apparaître sur le titre, on discutait simplement de qui pourrait y figurer. Mais je l’ai tellement aimé que j’ai fini par écrire un couplet et je l’ai envoyé à James. James : Il a sauté dessus et l’a plié en un jour. Tueur. Idris : Merci ! Pour ce qui est de Q-Tip (ancien meneur du groupe de rap A Tribe Called Quest, ndlr), il bossait à ce moment-là sur un remix de “Kwele” (autre morceau de James BKS, ndlr). Il a lui aussi écouté l’instru de James avant d’écrire un couplet, presque par instinct. Une belle plume sur l’Afrique, un petit village et l’épopée de la jeunesse de ce continent.
Idris Elba & James BKS un amoureux de la musique en général, chose que j’ai tenté de justifier toute ma carrière quand je passais d’un projet pour Booba, pour Ja Rule ou pour Diddy, à des arrangements de cordes pour Daniel Levi, des musiques de film des années 70 aux musiques de pub pour des marques de luxe. Je pense que notre génération ne souhaite plus être étiquetée et qu’on fait partie d’une nouvelle ère de créatifs, à l’image d’un Todd Philipps qui peut passer de la réalisation de films comiques à l’un des films les plus dramatiques et réalistes de 2020 : Joker. Je ne décris plus les influences musicales de ma musique, ma musique est new breed. En ce moment, quels sont les artistes et morceaux qui vous procurent le plus de sensations et qui s’apparentent à cette new breed ?
Et Little Simz. Idris : Et Little Simz… La reine Little Simz. Personnellement, je pense qu’elle a retourné le morceau. Elle lui donne du corps. On était en pleine conversation à rêver de qui pourrait compléter le morceau, on lui a envoyé et elle a écrit le couplet alors qu’elle était en pleine tournée. James : Idris et son équipe m’ont sensibilisé à la scène rap UK que je ne connaissais que vaguement. Quand on cherchait quelqu’un, le nom de Little Simz est venu immédiatement sur la table. Je me rappelle avoir été impressionné par son talent et sa performance lors de l’enregistrement. “New Breed”, ou “nouvelle race”, c’est un beau concept que tu as voulu mettre en avant là, James. James : “New Breed” est la représentation en musique de qui je suis. Le hip-hop m’a ouvert ses portes en premier, mais je suis
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James : J’aime beaucoup tout ce que fait Jidenna. L’album 85 to Africa, en particulier le morceau “Worth The Weight” en featuring avec Seun Kuti. J’adore ce disque. J’écoute encore régulièrement 4:44 de Jay-Z. Idris : Un classique, c’est du sérieux. James : Oui, c’est un de mes albums préférés. J’ai aussi pas mal écouté le dernier album de Jaden Smith, Erys, qui est vraiment bien. Idris : Je ne suis pas quelqu’un de bien, parce que je n’écoute pas tant de musique que ça. Le problème, c’est que mon emploi du temps ne me permet pas de juste pouvoir m’asseoir le temps d’un album et de l’écouter… Il faudrait que je sois en voiture et que je voyage quelque part pour avoir cette occasion. Et je suis quand même plus le genre de personne qui écoute un morceau en particulier. Donc je dirais Skip Marley et H.E.R. avec le titre “Slow Down”… Une tuerie. James BKS – New Breed (feat. Idris Elba, Q-Tip & Little Simz) [7Wallace Music]
la bonne enquête
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Texte : Zoé Stene
Photos : Jonathan Borba, iStock
“L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse donner pour changer le monde” Nelson Mandela
L’égalité par l’éducation non genrée ? Et si l’éducation pouvait être à la base d’une société plus égalitaire, dans laquelle les hommes et les femmes se sentiraient libres de sortir des cases, d’être qui ils veulent et de faire ce qu’ils souhaitent ? C’est ce que tente de proposer l’éducation non genrée, une nouvelle façon d’élever nos enfants, qu’ils soient fille ou garçon. Une étude1 publiée le 9 janvier dernier par la revue scientifique Sex Roles a démontré que, dès l’âge de 4 ans, les enfants ont tendance à associer le pouvoir et la domination à la masculinité. Un constat alarmant lorsqu’on connaît l’impact de ces stéréotypes sur leur construction identitaire. En effet, l’enfance est le début de la mise en place de systèmes de référence ancrées sur lesquels on se repose toute sa vie. Les stéréotypes de genre auxquels l’enfant est confronté dès son plus jeune âge ont pour conséquence de réduire son champ des possibles et de perpétuer les inégalités hommes-femmes, aussi bien sur les plans personnels que professionnels. « C’est dommage de cantonner les petites filles à un rôle demandant sagesse, calme et politesse
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et les petits garçons, motricité, ambition et force », nous explique Pihla Hintikka et Elisa Rigoulet, auteures du livre Fille - Garçon, même éducation.2 Que ce soit clair, l’éducation égalitaire, dite “sensible au genre” ou plus fréquemment appelée en français “non genrée”, n’a pas pour ambition de créer des clones en éradiquant les différences entre les filles et les garçons, l’idée est simplement de prendre conscience que les rôles attribués distinctement aux filles et aux garçons sont des constructions sociales, de traquer ces stéréotypes nocifs et d’apprendre à son enfant qu’il peut tout explorer et tout expérimenter en fonction de son âge et non de son sexe. En Suède – pionnière de la pédagogie neutre –, l’éducation non genrée s’invite à l’école, dès la maternelle, et parfois même à la crèche. Résultat : le pays est régulièrement classé parmi les plus égalitaires du monde.3 LE CERVEAU A-T-IL UN SEXE ? Certaines études se sont évertuées à prouver que les enfants naissaient avec des cerveaux différents selon qu’ils soient une fille ou un garçon et que ces différences biologiques
la bonne enquête justifiaient les rôles assignés à chacun dans la collectivité. Or, comme nous l’explique Astrid Leray, spécialiste des questions d’égalité femmes-hommes et conférencière, « Seuls 10 % des connexions neuronales sont faites à la naissance, les 90 % restantes se créent par la suite en fonction de notre histoire personnelle, de nos expériences et de nos apprentissages. ». Le cerveau est donc un muscle à l’intérieur duquel on va travailler certaines zones et en délaisser d’autres. Et l’impact des hormones alors ? « S’il est vrai que les femmes possèdent plus d’œstrogènes et les hommes de testostérone, leur production ne s’active qu’à la puberté. Pourtant, dès l’âge de 2/3 ans, on observe que l’enfant se comporte différemment selon qu’il est une fille ou un garçon, ça montre que socialement, il y a déjà une construction. », ajoute l’experte. À la question de savoir s’il n’y a quand même pas certaines caractéristiques liées au genre de manière innée, Pihla et Elisa nous répondent qu’« il y a surtout certaines caractéristiques que l’on pense innées tellement elles sont ancrées. ». LES CONSÉQUENCES D’UNE ÉDUCATION GENRÉE À COURT ET À LONG TERME Dans nos mécanismes éducatifs, nous aurions donc tendance, selon Astrid Leray, à mettre les filles sur un chemin et les garçons sur un autre. « En effet, on tourne les petites filles vers le privé et la coopération, les garçons vers l’extérieur et la compétition. On est d’ailleurs généralement plus patient avec l’agressivité des garçons, on lie leur colère à une force de caractère. On considère, a contrario, que les filles font des caprices, du cinéma voire qu’elles manipulent. On leur demande d’être douces et aidantes et leurs colères ne sont pas reconnues comme légitimes. Cela aura des conséquences sur leur développement : très vite, les petites filles intègrent qu’elles doivent être sages, jolies et prendre soin des autres alors que les garçons développent leurs compétences techniques, leur motricité, leur compétitivité. » De l’autre côté, « Dès le plus jeune âge, il est par exemple plus accepté pour les filles d’avoir
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des attributs dits “masculins” alors que lorsque les garçons ont des attributs dits “féminins”, on a l’impression qu’ils ont perdu quelque chose, que c’est dévalorisant. Il n’est pas rare qu’un petit garçon qui pleure, peu importe la raison, se fasse traiter de “chochotte”, il ne faut pas s’étonner que plus tard, les hommes aient plus de difficultés à exprimer leurs émotions. », ajoutent Pihla et Elisa. Pire, selon une étude publiée dans le Journal of Adolescent Health4, ces stéréotypes affecteraient même la santé des adolescents.5 QUELQUES CLÉS POUR UNE ÉDUCATION SENSIBLE AU GENRE Dans leur livre, Pihla et Elisa nous livrent quelques conseils ; « Le langage est important, on évitera les phrases types comme “fais pas ta princesse” ou “fais pas ta chochotte”. On peut aussi veiller à démasculiniser notre vocabulaire, notamment lorsqu’on parle des noms de métier, d’un chauffeur ou d’une caissière par exemple
et jamais l’inverse. L’autre enjeu est d’éviter de genrer les vêtements, les activités et les jouets proposés. On se rend alors compte que tous les enfants aiment ce qui brille, les voitures, les peluches, les poupées, jouer à la dînette ou passer le balai, parce qu’ils aiment reproduire ce que l’on fait. L’idée n’est pas de forcer un garçon à jouer à la poupée pour développer son empathie, mais d’ouvrir les possibilités. On privilégiera les livres et les dessins animés mettant en valeur une large diversité de héros. héroïnes, et qui abordent la question du genre6 sans toutefois censurer les autres, à travers lesquels il est intéressant d’entamer une discussion avec l’enfant sur ce qu’il voit et ce qu’il comprend. On peut enfin s’interroger sur le modèle que l’on incarne au quotidien en tant que père ou mère – au niveau des tâches ménagères par exemple – et donc, sur l’image que l’on renvoie à l’enfant du rôle de la femme ou de celui de l’homme. Mais l’important, concluent les deux autrices, c’est d’être à
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l’écoute de l’enfant et de le guider vers une autonomie qui lui permettra de créer sa propre identité et de trouver qui il est. » 1 Étude menée par des scientifiques de l’Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod et des universités d’Oslo, de Lausanne et de Neuchâtel sur plus de 900 enfants âgés de 3 à 6 ans. 2 Fille - Garçon, même éducation, de Pihla Hintikka et Elisa Rigoulet 3 Selon le rapport Global Gender Gap 2016 du Forum économique mondial 4 A Global Perspective on Gender Roles and Identity, oct. 2017 5 Kristin Mmari, à l’origine de cette étude intitulée Global Early Adolescent Study et réalisée en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’université américaine Johns Hopkins. 6 Trucs de fille ou de garçon ? de Clémentine du Pontavice
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Gémeaux Bélier Qu’on se le dise, je n’ai jamais considéré février comme un mois complet. Le fait qu’il soit amputé de quelques jours a son importance, donc votre prédiction le sera également ! Alors pour vous au menu ça sera une santé on va dire standard (le mec se mouille pas), tenez le coup au bureau parce que le début d’année c’est la promesse de beaux projets et surtout, SURTOUT sachez que vous allez vivre ce que je qualifierais de vraim
Taureau Je sais que parfois certains de mes textes sont vides de sens ou ne vous apportent pas grand-chose, pas cette fois. À l’ère de l’information, on lit souvent beaucoup de choses dont très peu sont vraies, alors laissez-moi vous transmettre ce secret millénaire qui va vous servir toute votre vie : vous plaindre du froid en continu ne va rien changer à la météo.
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C’est bien de diffuser l’amour autour de nous, des ondes positives, des “good vibes” comme disent les influenceurs sur Linkedin. Souvenez-vous que vos actions importent, que ne rien lâcher, c’est le début du succès et ça c’est… non désolé j’y arrive pas, c’est au-dessus de mes forces les discours motivants. Parce que c’est compliqué, c’est angoissant et mon médecin a dit que je faisais du stress donc ménagez-moi.
Cancer Tu es seul.e chez toi et tu n’a rien à faire ? Personne pour te parler ou pour te dire quoi faire et comment vivre ton mois ? Comme je te plains ! Mais rassure-toi, les horoscopes les plus visionnaires n’attendent que toi ! Pour un avis personnalisé et une belle image du futur, envoie ASTROHLALA au 0671661621 et retrouve-toi en contact avec les meilleurs horoscopes de ta région. Qu’attends-tu ? ASTROHLALA au 0671661621.
Ce mois-ci on innove ; votre destin sera entre vos mains ! Faites un pile ou face et regardez le résultat : Pile ? C’est parti pour un mois de février sous le signe de l’abondance. « Trop bien » me dites-vous ? Vous êtes naïfs, je n’ai jamais dit que c’était l’abondance de bonnes nouvelles, ça peut être l’inverse. Face ? Je ne vous fais pas confiance et je pars du principe que vous avez triché, donc vous aurez le même résultat qu’en pile.
Vierge Les Oscars c’est ce mois-ci, alors à vous de recevoir votre récompense : Meilleur.e acteur/actrice pour avoir tenu le coup avec le sourire en 2019 ? Meilleure photographie pour votre compte Instagram innondé de photos de vous en vacances ? Meilleure musique pour votre façon de tout le temps changer de son en soirée ? Ou meilleur scénario adapté pour avoir essayé d’être cool en copiant toutes les tendances ? À vous de voir.
Février 2020 Balance Mais dites-moi, ça ne serait pas la Saint-Valentin ce mois-ci ? Mais oui ! On va donc parler amour, sentiments et restaurants trop chers. Eh ouais, réservé aux amoureux ici, les autres… désolé ? Donc si vous êtes de ces gens romantiques, de ces amoureux fous… c’est votre moment de briller et de me rendre fier, car après tout ne dit-on pas “ménage à deux, ménage heureux” ? Cet horoscope est sponsorisé par les années 60.
Scorpion Pas trop la forme n’est- ce pas ? Je vous comprends, vous avez dû faire avec la grève des métros. Vous avez bien tenté de marcher mais votre corps a rapidement dit non. Ayant fini par claquer la moitié de votre PEL dans des trottinettes en libre-service, vous comprenez que plus rien n’a de sens. Détendez-vous et pensez plutôt à l’entorse du genou que vous vous ferez au ski parce que vous allez encore en faire trop.
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Verseau
Sagittaire Me baladant sur l’Internet toute la journée au travail pendant mon temps libre, j’ai découvert l’adulting. « Mais qu’est-ce donc que l’adulting, surprenant jeune homme ? » me demandez-vous les yeux remplis d’admiration : c’est faire la paperasse, ranger chez soi, ne pas oublier d’appeler son père le jour de son anniversaire… Un comportement d’adulte qu’il serait bon d’adopter, au lieu de répéter « ok boomer » à tout bout de champ.
La team célib’, tout va bien pour vous ? J’ai glorifié la SaintValentin chez les Balances, mais en toute honnêteté on sait bien qu’on n’a pas besoin de ça nous. Mais ouais ! Affirmons notre côté loup solitaire, restons tous ensemble face à l’adversité ! Le bonheur ? À d’autres ce concept surfait d’un autre temps ! Nous sommes des gens tristes ? Non, des gens LIBRES. Et qu’on ne vienne pas me dire que je suis aigri, parce que je le sais.
Capricorne
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Comment ça se passe 2020 ? C’est pas trop mal, non ? Optimistes comme vous êtes, nul doute que vous voyez cette nouvelle décennie pleine de lendemains qui chantent, et ça fait de vous des gens bien ! Sauf si vous dites à tout le monde que la nouvelle décennie, elle démarre officiellement en 2021, dans ce cas vous m’épuisez un peu, comme ceux qui envoient 40 messages vocaux pour raconter une anecdote nulle.
Vous savez, après de longues et fastidieuses recherches, il s’avère que votre signe est à l’origine représenté par un dauphin chez les Grecs. Au lieu de louer votre intelligence, je vais plutôt partir du principe qu’on peut vous considérer comme des réincarnations de Flipper le dauphin ; au mieux ça vous amuse, au pire vous êtes vexé mais ça ne vous laisse pas indifférent. Méchanceté gratuite, bienvenue en 2020.
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