EDITO
Confiseur
Jacques de la Chaise
Directeur Associé
Antoine Viger
Directeur de Création
Tom Gordon
Rédactrice en Chef Digital Rédacteur en Chef Nuit
Rachel Thomas Lucas Javelle
Graphistes
Clément Tremblot Victoria Ivaldy
Secrétaire de Rédaction
Louis Haeffner
Rédacteurs
Inès Agblo Lisa Belkebla Hélène Chi Chao Wei Juliette Darmon Morgane Espagnet Sarah Sirel Zoé Stène Eva Yoro
Elle rentrait chez elle, les yeux rivés sur le trottoir comme tout Parisien qui se respecte. Elle voulait protéger son visage de la pluie battante qui faisait rage. Là, elle a fait quelque chose qu’elle ne fait jamais. Profitant d’une accalmie, elle a levé les yeux. Elle a levé les yeux et elle l’a vue : La ville. Sous un léger rayon de soleil, Paris la contemplait. Les nuages s’espaçaient et les immeubles gris prenaient une teinte légèrement dorée. Elle s’est arrêtée, elle a regardé le ciel... Elle ne savait pas depuis combien de temps elle n’avait pas regardé le ciel.
Social Media Manager
Gaëtan Gabriele
Photographes
Naïs Bessaih Eleanor Jenkins
Directeur Commercial
Benjamin Alazard
Directeur Évenementiel
Nicolas Delmatto
Directeurs de Clientèle
Léa Guignebert Fallon Hassaïni Marguerite Littaye
Chef de Projets
Juliette Bise Corentin Durrieu Chloé Decombes Mathilde Fournier
Concepteur Rédacteur
Timothée Malbrunot
Chefs de Publicité
Benjamin Haddad Élodie Gendron Victoire Benoit
Chefs de Projets Digital
Dulien Serriere Florian Yebga
Le Pass
Constance Bonhomme
Vidéo
William Baudouin Fiona Garfagnini Nicolas Grellier
Culture et Partenariats
Fanny Lebizay Antoine Kodio
Stagiaires
Jeanne Gourdon Emilie Malle Théo Conigliano
Bordel, Paris, qu’est-ce que t’es belle !
Contact
SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e
Sarah Sirel
Elle a regardé les petites fenêtres des chambres de bonne, des derniers étages des immeubles haussmanniens qui longent le boulevard de Clichy, leur architecture, leurs couleurs. Elle a regardé les arbres défeuillés qui tentaient de survivre à la fraîcheur de l’hiver, les passants, les vélos. Elle a regardé sa ville comme elle ne l’avait pas fait depuis longtemps. De son esprit embrumé, une seule pensée filtrait.
Élodie Gendron elodie.g@lebonbon.fr 06 34 22 28 34
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Grand Prix Poésie Présidente du jury ISABELLE CARRÉ
RA RATP
13 MARS - 14 AVRIL 2019
PROPOSEZ VOTRE POÈME SUR RATP.FR/GRANDPRIXPOESIE
AVRIL 2019
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LA BONNE ADRESSE
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LE BON BIJOU
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LE BON RESTO
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LA BONNE EXPO
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LE BON RESTO
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LE BON COFFEE SHOP
Des cookies à tomber pour ton goûter
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LA BONNE INITIATIVE
3 bonnes raisons de faire une irrigation du côlon
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LA BONNE ÉTOILE
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LA BONNE ENQUÊTE
Troc me Troc moi
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LE BON SHOPPING
La Vie Aquatique
Vent de fraîcheur sur la rue des Martyrs Un bar à broches mais pas que… Déferlante de saveurs côté de Saint-Georges l’Institut des Cultures d’Islam Pour un délicieux poulet croustillant asiatique
Pépite, la jungle urbaine
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C’EST BEYROUTH EXPOSITION
28/03 > 28/07
Les Bronzeurs, 2015-2016 © Vianney Le Caer
Ambassade du Liban en France
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Château Rouge
M
Marx Dormoy
19, rue Léon & 56, rue Stephenson - Paris 18
M
La Chapelle
www.ici.paris
BON TIMING On fête le Disquaire Day Il est de retour ! Le Disquaire Day, c’est chaque année l’occasion de découvrir les disquaires indépendants de notre quartier, de chiner des vinyles introuvables ailleurs et, surtout, de profiter des nombreux concerts organisés pour cette journée si particulière. Le 13 avril, on se donne donc rendez-vous chez la Fabrique Balades Sonores pour des showcases de The Rodeo, Baptiste W. Hamon et Maud Lübeck. After le 14 ;) Olé. Disquaire Day chez La Fabrique Balades Sonores – 1-3, avenue Trudaine – 9e Les 13 et 14 avril de 9h à 21h On confectionne son potager Parce qu’il est difficile de jardiner quand on vit dans un appartement à Paris, le Musée de Montmartre organise un atelier pour apprendre à créer un potager sur son balcon ou sur un rebord de fenêtre. Pour seulement 30€ par personne, à nous les herbes aromatiques, jeunes pousses, fruits et légumes, et même les fleurs comestibles ! En plus, on repart avec des semis et des boutures. Atelier Potager de balcon Musée de Montmartre – 12, rue Cortot – 18e Les 7 et 14 avril de 15h à 16h30 On se protège du froid avec 1001 fenêtres Parce que la rue s’anime désormais même la nuit avec les beaux jours, le simple vitrage ne suffit plus. Rassurez-vous, on a la solution : les fenêtres à l’ancienne en bois de 1001 fenêtres. Meilleur matériau pour l’isolation thermique et acoustique, le bois est chaleureux et écologique. Alors pourquoi ne pas l’adopter immédiatement ? 1001 fenêtres vous propose également des portes, des volets et des stores, vous avez l’embarras du choix… 1001 fenêtres – 71, rue Condorcet – 9e Tél. : 01 45 33 03 86 1001fenetresparis.com
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LA BONNE ADRESSE
Un vent printanier souffle sur la rue des Martyrs. Sucre Glace, le super glacier du canal Saint-Martin débarque avec une toute nouvelle formule où bon pain, gourmandises et healthy food font bon ménage. Tour des lieux ! Dites adieu à la boulangerie un peu vieillotte qui se trouvait au même emplacement pendant de longues années, au 65 rue des Martyrs. A la place, Thierry et Loïc ont complètement transformé les lieux pour en faire une fabrique des plus charmantes et des plus gourmandes. « On a voulu garder le côté boulangerie, pour rendre hommage à l’historique du lieu, nous confie Thierry. On a donc déménagé l’atelier de fabrication en bas et fait de l’espace en haut. » Au menu des réjouissances : du bon pain au levain pour les plus pressés (farine BIO), les fameuses glaces et sorbets au goût qui ont fait leur succès mais aussi d’incroyables pâtisseries comme la tarte citron basilic ou la Pommes Sarrasin. Avec ses bagages de Chef Pâtissier chez Kaspia et son expérience aux côtés de Mathieu Mandard (Les Artizans), quelque chose nous dit que nos papilles vont se régaler. Loin de n’être qu’une boulangerie, Thierry veut “surtout que ça devienne un lieu gourmand où les gens peuvent se poser et trouver une
qualité digne des grandes maisons dans une ambiance plus détendue”. Et ce du petit-déj’ au goûter, précise le chef pâtissier ! Pour une pause déj’ réussie, on peut compter sur la carte qui se renouvelle chaque mois et qui suit bien évidemment les saisons avec ses assiettes pleines de couleurs, ses tartines du jour, son offre végé ou encore les cassescroûte aux recettes simples mais bien pensées comme le buns basilic, mozzarella bufala et aubergine rôtie, ou le jambon-beurre qui devient ici un jambon à l’os et tête de moine (déjà un succès !). Last but not least, le brunch, qui s’annonce déjà être une petite merveille : pain au levain, boisson chaude et jus frais, œuf Bénédicte, gaspacho de légumes et dessert, le tout entièrement frais et fait maison. Que ce soit pour du pain à emporter, une douceur pour le goûter ou un brunch coloré pour un dimanche de printemps, cette échoppe risque bien de devenir la nouvelle cantine des habitués des Martyrs ! • R.T.
Sucre Glace 65, rue des Martyrs – 9e Ouvert TLJ sauf mardi de 8h30 à 20h Et le week-end de 8h30 à 19h boutique@sucre-glace.fr Instagram : @sucreglaceparis
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Communiqué
Vent de fraîcheur sur la rue des Martyrs
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LE BON BIJOU
Un bar à broches mais pas que…
Sajes Bijoux, c’est la marque de Sandra, une jeune créatrice qui propose différents accessoires super jolis à prix minis. Sandra a commencé dans les grandes maisons de joaillerie comme Dior ou Chanel. Elle a ensuite décidé de se lancer à son compte dans le marché du bijou, mais pas n’importe lequel : celui de la broche branchée. Avec l’aide de son boyfriend, elle se lance dans cette entreprise ambitieuse. En quelques mois, le duo démarre une collaboration avec une des fonderies de Gas et investit plusieurs boutiques, dont deux pop-up rue des Batignolles, mais surtout au BHV Marais. Remettre au goût du jour cet accessoire classieux et “BCBG” de manière élégante et délicate, voilà le projet de Sandra. « À la base, la broche n’a pas une connotation très funky.
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Communiqué
“C’est un travail manuel, d’artisanat, de création, d’imagination. Fabriquer un joli bijou d’après une image qu’elle a en tête avec différents matériaux de qualité, comme des pierres semi-précieuses.” J’avais donc envie de la remettre au goût du jour, de la rendre branchée », explique-t-elle. Pour plaire à un maximum de personnes, elle fait aussi d’autres bijoux : des boucles d’oreilles, des pin’s de col très chouettes, des colliers ou encore des bracelets. Tout ça, évidemment, made in France. Cela fait moins d’un an qu’elle s’est lancée dans ce projet, alors pour l’instant elle n’a pas vraiment de collection mais crée au gré du vent. C’est un travail manuel, d’artisanat, de création, d’imagination. Fabriquer un joli bijou d’après une image qu’elle a en tête avec différents matériaux de qualité,
comme des pierres semi-précieuses. Les idées fusent dans sa tête et des bijoux émergent chaque semaine, comme des bourgeons au printemps. Tous les bijoux sont dorés à l’or fin 24 carats, alors sous la douche, dans la mer ou n’importe où, ils resteront comme neufs ! Le gros plus de Sajes, c’est ses prix tout doux variant entre 22 et 70€. Sandra les présente au Printemps Haussmann jusqu’au 12 mai, alors plus d’excuse, il faut de suite aller découvrir ses jolies créations ! • J.G.
Sajes au Printemps Haussmann 64, boulevard Haussmann – 8e www.sajesbijoux.com
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LE BON RESTO
Pacifico, déferlante de saveurs du côté de Saint-Georges La cuisine du Pacifique, c’est la grande mode depuis quelques temps. Poké ci, poké ça, poké moi… On avoue qu’on aura nous-même été conquis par cette recette de pêcheurs hawaïens. Si les lieux de consommation de ce récent best-seller ne cessent de se multiplier dans notre chère capitale, on a trouvé dernièrement une perle rare. Un endroit simple, situé sous une ancienne maison close de la rue Saint-Georges, spécialisé dans les ceviches et ces petits bols de riz bien garnis. Lorsque l’on pousse la porte de Pacifico, on prend tout de suite une bouffée de chaleur inexplicable mais apaisante, comme un air de vacances. Derrière le comptoir, l’équipe est en pleine synergie, à l’image des fondateurs du lieu : Arthur, Josef et Thomas. Tous se donnent corps et âme pour faire de ce temple du nikkei, art culinaire cosmopolite issu des cultures nipponnes et péruviennes, un repaire
de potes où passer un bon moment est le mot d’ordre – en terrasse au soleil ou à l’intérieur bien cosy. Le menu est surprenant : le ceviche saumon, mangue, sauce shoyu à l’orange et leche de tigre est rafraichissant et tout autant copieux. Présentation, goût, travail des saveurs : pas étonnant que ce plat soit leur signature et vaille à lui seul le détour. Pour les plus gourmands, des sliders en entrée feront parfaitement l’affaire ; spécialité de la maison, il s’agit d’un pain brioché présenté sous forme de mini burger au thon ou saumon fumé. On se laisse également surprendre par l’un des pokés revisités, où le poisson est mariné et même… la viande. Pour ces derniers, la carte prévoit des recettes veggie de ses sliders et pokés. On pourrait vous conseiller d’éviter le dessert (c’est bientôt l’été), mais l’insistance charmante de l’équipe et le regard séducteur de la mousse au chocolat faite maison par le
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Communiqué
“Des saveurs originales et authentiques issues des cultures nipponnes et péruviennes”
père de Josef – une recette secrète transmise de génération en génération – auront raison de vous… Des saveurs originales et authentiques – le chef sud-américain Daniel Semprún collabore depuis toujours avec le restaurant –, une volonté de refaçonner le goût de la simplicité : Pacifico a tout pour vous charmer. Notre seul regret ? Ne pas avoir encore découvert son visage dans l’ombre. À la nuit tombée, le bouiboui se transforme en un (presque) bar plus dansant, proposant tacos grillés au poulpe mariné et petites portions de ces produits phares à déguster en musique autour d’un verre. Idéal pour décompresser après le boulot et manger léger ! Un brin d’été même en hiver. • L.J.
Pacifico 50, rue Saint-Georges – 9e Tél. : 01 44 63 02 91
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LA BONNE EXPO
Beyrouth et ses habitants exposés à l’Institut des Cultures d’Islam Pour une sortie familiale réussie, direction l’Institut des Cultures d’Islam, qui dédie sa nouvelle exposition à Beyrouth et à ses habitants.
© Vianney Le Caer
Voir Beyrouth autrement. C’est le pari de C’est Beyrouth, l’exposition du moment consacrée à la capitale libanaise, qui donne la parole à seize artistes photographes et vidéastes pour documenter son actualité. Et apporter, de ce fait, un autre regard sur les bouleversements que traverse actuellement la société libanaise. Au programme donc, des photographies exposées qui montrent différentes facettes de la ville, telles que l’omniprésence de la religion, les conditions de vie et de travail des habitants et des réfugiés de guerre, la discrimination homosexuelle omniprésente dans la société, ou encore la place des jeunes dans une ville en plein cataclysme.
© Vianney Le Caer
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© Mohamad Abdouni
Depuis 2006, date à laquelle une nouvelle guerre s’est enclenchée entre Israël et le Liban, la capitale fait face à d’importantes crises sanitaires, migratoires et politiques. Jusqu’à la “crise des poubelles” en 2015, visant à protester contre la mauvaise gestion des déchets, ou encore la destruction par le gouvernement de 80% des bâtiments du centre-ville pour moderniser le tout à la fin de la guerre civile. C’est ce tableau qui est ici dépeint par les photographes. L’exposition, qui dure quatre mois, fait appel à 16 photographes dont une majorité travaille entre Paris et Beyrouth, comme Mohamad Abdouni, Roy Dib, Dalia Khamissy, Hassan Ammar, Ziad Antar, Patrick Baz ou encore Myriam Boulos. Des visites guidées sont évidemment prévues (dont 2 sont dédiées aux enfants !), ainsi que les 12 projections de films et documentaires en lien avec Beyrouth.
Pour les petits curieux qui désireraient prolonger la réflexion, 9 débats et conférences sont organisés autour de thèmes aussi larges que le photoreportage, les luttes pour les droits LGBTQI, ou encore la crise des réfugiés syriens. Pas de panique pour nos petits bouts de chou qui ne sont pas en reste, puisque des activités leur sont également dédiées, et pour les plus affamés, ne ratez pas l’atelier culinaire consacré à la cuisine libanaise qui aura lieu le 25 mai prochain avec le Collectif 4C. Un beau programme en perspective. • S.S.
C’est Beyrouth Institut des Cultures d’Islam 56, rue Stephenson – 18e 19, rue Léon – 18e À découvrir jusqu’au 28 juillet Entrée libre du mardi au dimanche de 11h à 19h et le vendredi de 16h à 20h
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LE BON RESTO
Pour un délicieux poulet croustillant asiatique On connaissait déjà l’adresse de la rue de Mogador pour un délicieux repas fusion asiatique. Bonne nouvelle, Mian Fan ouvre une nouvelle adresse dédiée à son plat emblématique, le poulet croustillant. Miam ! Avec dix ans d’existence, Mian Fan a largement réussi sa mission de dépoussiérer la tradition du boui-boui asiatique avec une carte fusion food moderne. Mian Fan, ou “nouilles et riz” en chinois, s’est toujours consacré à proposer à un prix accessible à toutes les bourses des plats chinois à partir de ces deux ingrédients. Pour sa nouvelle adresse, l’enseigne décide de se concentrer sur le plat particulièrement cher à son cœur (et au nôtre) : le poulet croustillant. C’est dans une belle adresse de la rue Le Peletier que la marque a posé
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Communiqué
ses valises. Matériaux bruts et déstructurés composent le restaurant, ainsi qu’un plafond composé de patchworks. Au menu du jour, on retrouve donc l’excellent poulet croustillant de la maison, produit absolument phare, dont la recette tenue secrète a été inventée par le chef de la maison Étienne Li. C’est à lui que l’on doit également la sauce qui l’accompagne, composée d’huile de sésame, de crevettes séchées et de piment oiseau. Pour un résultat qui explose en bouche. Tout ce beau monde se retrouve sur l’intégralité de la carte des plats, avec des divergences. Le Ji Pai Fan est un poulet croustillant sur un riz parfumé, œufs et ciboulette, le Ji Pai Bun est proposé, lui, avec des vermicelles de riz et salade de soja frais, quant au Ji Pai Mian, c’est
toujours la même recette qui est cette fois accompagnée de nouilles de blé japonaises, petit bouillon, tomates et oignons. Enfin, les plus gourmands craqueront pour le burger, composé du même poulet croustillant dans un pain brioché de folie. Pour le reste, on trouve une carte réduite et efficace. Les entrées respirent bon l’Asie, avec une Som Tam (salade de papaye verte) ou un Tako Sensai, tandis que les desserts européens vont de la tarte citron meringuée au cheesecake et coulis de fruits rouges… Sans oublier les incontournables mochis glacés, bien sûr. • S.S.
Mian Fan 30, rue Le Peletier – 9e Tél : 01 42 46 47 72
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LE BON COFFEE SHOP
Des cookies à tomber pour ton goûter
Dans cette ancienne boucherie à la devanture d’époque, il suffit de pousser la porte pour se sentir comme chez soi. Anciennement la boucherie Charlot, des lettres en fer forgé ont été enlevées pour devenir, comme par magie, Chéri Charlot. À cette adresse, depuis des années, se trouve un casse-croûtier dont tout le quartier s’arrache les sandwichs. Depuis l’arrivée d’Émilie en décembre dernier, c’est aussi un coffee shop qui propose des douceurs sucrées 100% faites maison et du bon café de spécialité artisanal. Grande gourmande autrefois salariée dans l’industrie pharmaceutique, Émilie a tout quitté l’année dernière pour se réorienter dans la pâtisserie. Parce qu’elle aime la convivialité, le partage, qu’elle aime faire plaisir. Son crédo ? Accueillir le client avec des produits frais, de qualité et de saison. Et créer un véritable lieu de vie, avec livres et jeux de société mis à disposition des gourmands.
Ici, on vient pour les casse-croûtes, les meilleurs de Paris depuis des années. Ils sont restés les mêmes qu’avant l’arrivée d’Émilie, et la raison en est simple : ils étaient si délicieux qu’elle en est tombée amoureuse ! On craque pour le Rami, à base de pastrami, moutarde au miel, comté au lait cru AOP, beurre demisel, pousses d’épinard et pickles, le tout dans une baguette tradition préparée avec soin par le super boulanger du coin de la rue. Pour le goûter, on fond pour les cookies aux pépites de chocolat fondantes et fleur de sel (il paraît que Louise Bourgoin en raffole, mais chut), le banana bread, la tarte chocolat caramel au beurre salé ou le fondant au chocolat. Des bons produits et de l’amour, c’est aussi simple que ça. • S.S.
Chéri Charlot 33, rue Richer – 9e Tél. : 09 80 41 78 27 Du lundi au vendredi de 9h à 20h
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LA BONNE INITIATIVE
3 bonnes raisons de faire une irrigation du côlon Et si on repartait sur de bonnes bases en cette nouvelle saison avec un nettoyage de printemps intérieur ? Le bien-être étant au centre de nos préoccupations, cette vieille pratique naturelle consistant à nettoyer les intestins revient en force. Car pour être beau de l’extérieur, il faut être… vous connaissez la suite.
d’une canule, on fait des apports d’eau qui stimulent la vidange de notre intestin. La précision de la stimulation des zones réflexes déloge les matières qui s’évacuent par un tuyau garantissant notre confort. Résultat, on ressort léger comme une plume !
Son rire contagieux met tout de suite à l’aise. Avec 40 ans d’expérience, Catherine Leu, la “spécialiste de l’intestin” à la tête d’une équipe au Centre Sophrène, sait de quoi elle parle. Après un questionnaire pour comprendre nos problèmes, on s’allonge sur une table pendant 40 mn et à l’aide
Pour une vie plus saine, nombreux sont ceux qui se mettent au yoga, à l’énergétisme ou à la naturopathie. Mais pour une cure en profondeur, il faut d’abord s’attaquer à l’intérieur. « Les résultats de nos cures de détox ne seront réellement visibles qu’après un nettoyage de vidange des toxines du corps, explique Catherine, sinon ces soins restent superficiels. »
Beau à l’intérieur, beau à l’extérieur
« La consommation de produits transformés, alcool, cigarettes et autres merveilles, encrasse l’intestin qui finit par étouffer : soucis de peau, de transit, de poids… » Et comme l’analyse l’ouvrage Le charme discret de l’intestin, notre second cerveau se trouve dans le ventre. « Tout comme le cerveau, l’intestin a besoin d’être irrigué correctement pour fonctionner de façon optimale. »
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Communiqué
Des bienfaits appréciés par de nombreux adeptes Si cette méthode naturelle reste un tabou en France, les bienfaits sont prouvés : moins de constipation, de ballonnements et d’inflammations, action bénéfique sur le stress, désintox cellulaire… Pour les réticents qui n’oseraient pas passer le cap, sachez que les praticiennes du Centre Sophrène offrent la plus grande discrétion. On nous susurre même à l’oreille que certaines actrices dont on gardera le nom secret font une séance avant le festival de Cannes pour un ventre plus plat, réservant des mois à l’avance leur place chez Mme Leu. Mais chuuut… N.-B. : L’irrigation du côlon est une méthode et démarche de confort sans aucune vocation médicale ni paramédicale. • M.E.
“Tout comme le cerveau, l’intestin a besoin d’être irrigué correctement pour fonctionner de façon optimale.” Centre Sophrène 29, rue Tronchet – 8e Tél. : 06 82 36 52 01 centresophrene@gmail.com www.centre-sophrene.fr
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LA BONNE ÉTOILE
Sarah Sirel Photos Naïs Bessaih
Texte
Pépite, la jungle urbaine Après deux EP à succès, des singles entêtants et des concerts à guichets fermés, Thomas Darmon et Édouard Perrin, qui forment un duo résolument pop, signent ce mois-ci leur premier album, Virages, ode à la nuit et au voyage, à Paris et à la plage, à l’amour triste et à la nostalgie. Un petit bijou. On les rencontre un lundi grisâtre dans le hall d’un hôtel, ciré jaune pour l’un et veste en jean pour l’autre. Les deux larrons, qui ont laissé tomber les chemises à fleur qu’on leur connaissait si bien, apportent avec eux le soleil de leur musique. Fringants et guillerets, timides mais décontractés, les deux amis se charrient autant qu’ils s’admirent, et la moustache de Thomas frémit quand il sourit à l’heure de se remémorer leur rencontre. « On jouait au foot sur la plage, Eddy s’est ouvert le tibia, et comme j’étais un peu le médecin de l’équipe je suis allé le voir. C’était dégueu, on voyait son os. » Par chance, en ce jour de l’été 2012 sur la plage de Sables-d’Or-lesPins, Édouard, ou Eddy pour les intimes, a une guitare. Installé sur un banc, le tibia fort amoché, il joue quelques accords, alors qu’un inconnu simplement venu vérifier l’état de sa jambe commence à chanter avec lui.
Cet inconnu, c’est Thomas, passionné de foot autant que de musique. Si Eddy n’a plus jamais touché à un ballon depuis, lui au contraire concilie encore aujourd’hui ses deux passions : après notre entretien, il s’est échappé, il avait un match. Les deux hommes ne partagent peut-être pas l’amour du sport, mais côté musique, la sauce prend instantanément. De retour à Paris, ils se revoient, jouent à nouveau ensemble, deviennent amis. Jusqu’en 2015, lorsqu’ils dégottent de sous leur manteau un futur tube, “Les Bateaux”. « On a senti qu’il y avait quelque chose à faire, comme une petite étincelle. Alors on s’est dit cool, faisons un EP et chantons en français, et voilà, Pépite était lancé. » L’étoile Pépite s’embrase rapidement. S’enchaine un premier EP (Les Bateaux), puis un second (Renaissance), une signature chez le label microqlima, une longue tournée des festivals, et, à chaque fois, une foule qui chante en chœur, dès les premières notes, les paroles du morceau qui les aura fait connaître, « J’ai tant rêvé pour ne pas gagner / J’ai tant pleuré pour t’ignorer ». En 2018, c’est dans une Maroquinerie et une Cigale toutes les deux complètes, sur la plage de Cabourg ou dans des théâtres de verdure avec vue
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PÉPITE
“Que ce soit dans le choix de l’instrument ou de l’effet que je vais mettre sur un synthé, les mots sont une source d’inspiration que j’essaie de sublimer.”
sur la Méditerranée, en tête d’affiche ou en première partie de Parcels ou de l’Impératrice, que les fidèles de Pépite acclament le groupe. Mais pas de repos pour les guerriers. En parallèle, ils travaillent sur leur premier album, Virages, un exercice de longue haleine qui leur prend deux ans. En résulte un condensé de leurs aventures et de ce qu’ils auront vécu de plus beau et de plus poignant. Et si ces EP donnaient à Pépite l’image d’un groupe de plage bretonne, cheveux au vent et soleil au zénith, le duo prend un nouveau tournant avec un premier album plus sombre, plus nocturne, toujours amoureux mais pas toujours heureux. À mi-chemin entre Paris et la Côte d’Azur, le disque fait l’effet d’un virage à 180 degrés, entre larges autoroutes et routes de plage, les yeux fixés dans le rétro, le remous des vagues jamais très loin. Si des singles ont déjà émergé de ce premier album – le groupe a sorti deux clips pour les irrésistibles “Tant de Peine”, écrit par Benoit David de Grand Blanc, et “Feu Rouge” –, on retient surtout l’excellent “Monte Carlo”, récit d’un séjour monégasque de Thomas, qui transperce en plein cœur, ainsi que les sublimes “Revues” et “Rubis”, véritables lettres d’adieu à un amour déchu, contant le genre de rupture qui prend aux tripes. Sans jamais tomber dans la tristesse, Thomas joue plutôt sur la corde fine de la nostalgie. « On n’est pas devenus dark du jour au lendemain, confiet-il. Mais vers la fin de l’écriture de l’album, j’étais animé par des images plus sombres, plus parisiennes peut-être, plus urbaines. Bon, comme il y a des chansons de plusieurs époques sur le disque, il y a un côté solaire qui transparait malgré tout avec les morceaux qu’on a écrits il y a plus longtemps. » Un « côté solaire » qui se ressent principalement dans des morceaux comme “Hiéroglyphes” et “Les
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Bateaux”, présents sur les EP précédents, que l’on retrouve avec un plaisir non dissimulé et qui n’en finissent pas de ravir nos oreilles. Enivrante, entrainante et excitante, influencée par Christophe ou Niagara autant que par le rock anglo-saxon, la pop tropicale de Pépite est une douce messe qui conte les déboires de la jeunesse contemporaine. Ceux de Thomas surtout, qui puise dans ses souvenirs d’amours malheureuses. Et quand on lui demande à quoi ressemblera sa musique quand il sera enfin heureux, il rit avant de rétorquer qu’il n’aura plus qu’à puiser dans ses souvenirs. « Et après tout, la nostalgie c’est le bonheur d’être triste. C’est pas moi qui l’ai dit, mais c’est vrai. » Édouard, lui, passe derrière les textes de son acolyte, trouve l’inspiration
dans une phrase, une intonation, et crée un univers musical aux couleurs éparses. « Je n’essaie pas de prendre le pas sur les paroles. J’écoute les maquettes pendant très longtemps jusqu’à ce qu’il y ait un mot-clé qui me fasse penser à une ambiance. Que ce soit dans le choix de l’instrument ou de l’effet que je vais mettre sur un synthé, les mots sont une source d’inspiration que j’essaie de sublimer. » Si les deux amis se complètent autant qu’ils s’opposent, leur réunion pétille, explose, crépite, étincelle. Pépite, quoi. •S.S.
Pépite – Virages Sortie le 12 avril 2019 / microqlima / Allpoints En concert le 28 mai à la Gaîté lyrique
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LA BONNE ENQUÊTE
Hélène & Sarah
Texte
Troc me troc moi Qui dit troc, dit troc d’objets… Oui mais pas que. La pratique, qui se démocratise largement, concerne en réalité un champ beaucoup plus large. Désormais, on s’échange nos compétences, nos graines, et même nos bactéries ! Mode d’emploi pour une expérience 100% gratuite. Le troc, c’est cette façon ultra ludique de faire des économies et de protéger notre belle planète en limitant la surconsommation. Après tout, pourquoi dépenserait-on des mille et des cent dans le dernier accessoire à la mode quand on peut trouver son équivalent sans financer les industries polluantes ? La bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de Parisiens changent leur habitude ! « Plus j’avançais dans la vie active, plus j’avais l’impression que mon pouvoir d’achat était bas. C’est une amie d’amie qui m’a parlé du troc, et au delà de l’aspect économique, je trouve le concept vraiment sympa. On a l’impression de retourner à la cour de récré,
comme quand on échangeait nos cartes Pokémon avec les copains », confie Eléonore, 26 ans, nouvelle aficionado du troc. Un retour en enfance qui remémore des souvenirs passés : ton calot contre trois billes, mon pain au chocolat contre tes bonbons. L’art de la transaction Le troc le plus populaire, c’est bien le troc d’objets. Meubles, jouets, petit mobilier, vaisselle, accessoires, livres, vêtements… à qui l’on donne une seconde vie. Tout ce dont on ne veut plus et qui pourrait être utile au voisin. C’est le credo de Paris Friendly qui organise depuis une dizaine d’années des Free Troc Party. Les places s’arrachent à une vitesse record, et on comprend pourquoi : on s’y rend avec le nombre d’objets qu’on veut, et on repart avec le nombre d’objet qu’on souhaite. Oui oui, zéro limite ! Une seule règle, pas d’affaires sales, tachées, abimées, et pas de sous-vêtements. Maeva Attias, organisatrice de l’événement, l’assure, il n’y a pas de dispute pour la paire d’escarpins
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LA BONNE ENQUÊTE
vintage trop canon ou le vase Ming quasiment introuvable. Ici, les échanges se font dans un bon esprit ou ne se font pas. « Les gens sont de moins en moins réticents à utiliser de la seconde main, le nombre d’adeptes augmente dans ce contexte de nos jours où l’on tend à favoriser le développement durable. » Une bonne nouvelle pour le porte-monnaie et pour la planète, que demande le peuple ? Si les échanges de meubles ou de vêtements ne nous surprennent plus, c’est désormais le troc de compétences, ou échange de services, qui s’installe lentement mais surement dans le paysage parisien. Ici, on échange donc… du temps. Des plateformes comme Onsaitfaire réunissent une large communauté d’utilisateurs désireux d’apprendre des nouvelles compétences, et prêts en échange à enseigner ce qu’ils savent faire de mieux. En contrepartie de cours de guitare, on partage ses talents en cuisine thaïlandaise, en bricolage ou en sport. Et pour aller plus loin, pourquoi diable paieront-on des sommes faramineuses à une entreprise pour réaliser des travaux dans une salle de bain, quand le voisin du bout de la rue se débrouille tout aussi bien ? Partant de ce constat, Onsaitfaire propose aussi aux utilisateurs de réaliser des services rémunérés. Un bon moyen de s’entraider, d’un côté comme de l’autre. « C’est un moyen de gagner en pouvoir d’achat, expliqué Fabien Coupaye, CEO de Onsaitfaire. La vie est de plus en plus compliquée pour chacun, il faut qu’on trouve des moyens pour consommer différemment, obtenir des choses à moindre coût ». À terme, la plateforme aimerait valoriser les compétences de personnes comme les retraités, qui ont une certaine expérience de vie.
Une pratique qui favorise le lien social Ne sois pas en reste, la liste des trocs ne s’arrête pas là. C’est ainsi que l’on trouve des plateformes en ligne qui proposent d’échanger graines, boutures, semis et plantes gratuitement. À nous le jardin aux choix infinis, les variétés introuvables, anciennes et même inconnues ! Sur l’application GEEV, qui permet à quiconque d’offrir les objets de son choix, on déniche même du troc de kombucha ou de grains de kéfir, bactéries qui permettent la fabrication des boissons du même nom.
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Mais peut-on uniquement vivre du troc ? Si l’idée peut sembler irréalisable, le belge Benjamin Lesage est célèbre pour vivre sans argent, uniquement grâce à l’échange. Celui qui se fait héberger en contrepartie de travaux manuels ne fait aucune transaction d’argent, et propose même de “payer” son médecin en services rendus ! Même schéma chez l’allemande Heidemarie Shwermer, aujourd’hui décédée, qui, en 1996, plaque tout pour mener une vie de nomade sans argent, offrant échanges et services pour subvenir à ses besoins. Car au final, tout n’est qu’une question de négociation, il suffit juste d’un peu d’imagination… Alors, on s’y met ?
“Les gens sont de moins en moins réticents à utiliser de la seconde main.” Où faire du troc ? Onsaitfaire — www.onsaitfaire.fr/ GEEV — www.geev.com/ Le Comptoir du Troc — lecomptoirdutroc.fr/ France Troc — www.france-troc.com/ MyTroc — mytroc.fr/
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LE BON SHOPPING
La Vie
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Photos : Eleanor Jenkins Illustrations : Victoria Ivaldy
Vincent Van Gogh : Terrasse de Café, Place du Forum à Arles, 1888, huile sur toile, rijksmuseum Kroller-Muller, otterlo - Autoportrait au chapeau de paille, 1887, huile sur toile, Metropolitan Museum of art, New York La nuit étoilée, juin 1889, Huile sur toile, Museum of Modern art, New York - Pour tous les visuels : © Bridgeman images
38, rue saint-maur - Paris 11ème
Van GoGh la nuit étoilée
UNE créatioN
Gianfranco iannUZZi - renato Gatto - MassiMiliano siccarDi
22 FÉV. - 31 DÉC. 2019
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