Le Bonbon - Paris Est - Mai 2019

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EDITO

Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Associé

Antoine Viger

Directeur de Création

Tom Gordon

Rédactrice en Chef Digital Rédacteur en Chef Nuit

Rachel Thomas Lucas Javelle

Graphistes

Clément Tremblot Victoria Ivaldy

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Inès Agblo Juliette Darmon Morgane Espagnet Sarah Sirel Zoé Stène Eva Yoro Mika

Social Media Manager

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Photographes

Naïs Bessaih Eleanor Jenkins

Directeur Commercial

Benjamin Alazard

Directeur Évenementiel

Nicolas Delmatto

Directeurs de Clientèle

Léa Guignebert Fallon Hassaïni Marguerite Littaye

Chef de Projets

Juliette Bise Corentin Durrieu Chloé Decombes Mathilde Fournier

Concepteur Rédacteur

Timothée Malbrunot

Chefs de Publicité

Benjamin Haddad Élodie Gendron Victoire Benoit

Chefs de Projets Digital

Dulien Serriere Florian Yebga

Le Pass

Constance Bonhomme

Vidéo

William Baudouin Fiona Garfagnini Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Fanny Lebizay Antoine Kodio

Stagiaires

Jeanne Gourdon Lisa Belkebla Agathe Rey Raphaëlle Orliange

Contact

SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e 51058030100040 Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

Coucou les Bonbons ! Va falloir faire quelque chose là, ce n’est plus un phénomène de mode, c’est devenu une religion. Pas une conversation sans en évoquer le mot, pas un tour sur les réseaux sociaux sans que votre fil d’actualité en soit saturé. À ce niveau-là, on est face à un réel problème de santé publique, va falloir sérieusement penser à la détox. N’allez pas chercher trop loin, ce n’est pas du glucose dont je vous parle, mais de la folie moderne des séries. C’est vrai quoi, tout le monde est désormais en adoration devant sa série. Vous vous rendez compte, il y a même des gens qui écrivent des articles de presse sur d’autres gens qui n’en ont cure des séries, du genre « Vous avez vu ces bestioles étranges ? Comment font-ils pour survivre ? Quel est le sens de leur existence ? ». J’avoue que les scénarios sont bien construits et que tout y est fait pour tenir en haleine. Mais bon, ce n’est quand même pas une raison pour passer vos soirées devant des gros barbus libidineux et des princesses amazones qui luttent pour un trône (quoique...). Allez, débranchez votre télé et sortez un peu votre nez de votre écran, comme disait votre maman. Ça tombe bien, là, ce que vous tenez entre les mains, c’est du condensé de bon plans, de rencontres et de sorties. Et à deux pas de chez vous, c’est de l’hyperproximité les ami.e.s ! Le mois de mai vous attend avec ses festivals, ses open bars, ses parfums printaniers et ses rencontres. Rien que pour cela, ça vaut le coup de remettre votre épisode à plus tard, non ? Mika

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9 MAI – 2 JUIN, 21H

LOGIQUIMPERTURBABLEDUFOU TEXTES, ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE

ZABOU BREITMAN

AVEC

ANTONIN CHALON CAMILLE CONSTANTIN RÉMY LAQUITTANT MARIE PETIOT

RÉSERVATIONS 01 44 95 98 21 – THEATREDURONDPOINT.FR


MAI 2019

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LES BONNES PIÈCES

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LE BON EVENT

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LA BONNE BOUTIQUE

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LE BON ARTISAN

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LA BONNE ASSO

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LE BON BOUI-BOUI

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LA BONNE ÉTOILE

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LA BONNE ENQUÊTE

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LE BON SHOPPING

Iliade et Odyssée, à découvrir à La Scala Paris RDV pour un bal musette au cœur de Paris Zoïzoï, véritable caverne d’Ali Baba L’alchimiste du bois La Base, le lieu qui lutte pour le climat Gros plein de soupe Germain Louvet en apesanteur L’école prépare-t-elle un monde meilleur ? Fais ce qu’il te plaît

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BON TIMING On se fascine pour Iliade et l’Odyssée Pauline Bayle revisite avec audace Iliade et l’Odyssée en mêlant ses propos aux textes d’Homère pour en faire un chant d’amour et de haine, le tout dans un langage résolument moderne. Sur scène, seulement le strict nécessaire : cinq chaises et deux panneaux rectangulaires en fond de scène distinguent les protagonistes du camp grec et du camp troyen. Un diptyque passionnant à ne manquer sous aucun prétexte. Iliade et Odyssée à La Scala Paris 13, boulevard de Strasbourg – 10e Du 21 mai au 2 juin 2019 On découvre Picasso dans l’œil de Fellini Toujours prête à questionner le cinéma et à opérer des rapprochements entre celui-ci et les autres formes artistiques, La Cinémathèque française consacre une exposition aussi fascinante qu’instructive à l’influence de Picasso dans l’œuvre de Fellini. Une exposition habitée de l’esprit du spectacle et sur laquelle souffle un vent joyeux, regroupant beaucoup d’extraits filmiques, une cinquantaine d’œuvres rares de Picasso mais également des affiches et des costumes. Quand Fellini rêvait de Picasso 51, rue de Bercy – 12e du 3 avril au 28 juillet 2019 Logiquimperturbabledufou au Rond-Point C’est une histoire de fous. Zabou Breitman rassemble des textes authentiques de réunions de spécialistes de l’hôpital psychiatrique Saint-Anne, des scènes de Tchekhov, de Shakespeare ou d’elle-même. Les portraits défilent, de bipolaires et paumés en tous genres, voyous et génies, entourés de rêves de lapins roses et de médecins dépassés… Une pièce surprenante à découvrir de toute urgence au théâtre du Rond-Point. Logiquimperturbabledufou 2 bis, avenue Franklin-Delano-Roosevelt – 8e Du 9 mai au 2 juin 2019

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LES BONNES PIÈCES

Iliade et Odyssée, un diptyque saisissant à découvrir à La Scala Paris À six, ils se sont mis en tête de raconter toute l’Iliade et l’Odyssée ; soit plus de 24 chants et 15 337 vers pour raconter une guerre qui dure depuis neuf ans. Ici, il n’y a pas de héros, seulement des hommes qui tentent d’échapper à la souffrance. L’Iliade et l’Odyssée, c’est l’histoire d’un homme dont les choix sont systématiquement dictés par des sentiments personnels. Ce n’est pas un chef de guerre ni un meneur, mais un individu dont le seul objectif est d’accomplir ce qu’il ressent au plus profond de son être, quelles que soient

les conséquences. On retrouve donc d’un côté les Grecs et de l’autre les Troyens. Des destins multiples qui s’entremêlent dans un mouvement allant de la colère teintée de fer à la compassion trempée de larmes. Pauline Bayle revisite avec audace l’Iliade et l’Odyssée en mêlant ses propos aux textes d’Homère pour en faire un chant d’amour et de haine, le tout dans un langage résolument moderne. Sur scène, seulement le strict nécessaire : cinq chaises et deux panneaux rectangulaires en fond de scène distinguent les protagonistes du camp Grec et du camp

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Communiqué

Troyen. Un décor minimal et astucieux qui met en valeur les cinq jeunes comédiens virtuoses. Deux conceptions très différentes de l’héroïsme s’affrontent au fil des deux pièces, pour la mise en scène desquelles Pauline Bayle s’est affranchie d’une vision archaïque des deux sexes. Hector, personnage masculin dans le texte d’Homère, est joué par Jade Herbulot, tandis que Charlotte van Bervesselès endosse le rôle d’Achille. Un partipris qui a pour objectif de nous questionner sur les notions de féminité et de virilité. Chacun alterne donc personnage masculin et

féminin avec fluidité, et tous chantent avec fougue cet hymne au voyage, à la découverte, au dépassement de soi et à la curiosité. Un diptyque passionnant à ne manquer sous aucun prétexte. Courez vite les applaudir! • M.E.

Iliade et Odyssée La Scala Paris 13, boulevard de Strasbourg – 10e Du 21 mai au 2 juin 2019 Iliade à 18h30 / Odyssée à 21h00

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LE BON EVENT

RDV pour un bal musette au cœur de Paris Le 18 mai pourrait bien être placé sous le signe de la bonne vibe printanière. Et pour cause, Lulu dans ma rue, la conciergerie préférée des Parisiens, et le Bonbon, média de référence sur la capitale, s’associent pour vous proposer le rendezvous incontournable du mois : Le P’tit Bal. Du soleil, de la musique et beaucoup de bonne humeur... eh oui, on nous dit dans l’oreillette qu’on passera un moment inédit du côté du prestigieux parvis de l’Hôtel de Ville. Entre amis ou en famille, nous aurons l’occasion unique de danser, de chanter, de rire aux éclats, dans un des plus beaux cadres de Paris. Rien que ça ! Lulu dans ma rue et le Bonbon vous invitent donc à célébrer le retour des beaux jours, et pas n’importe comment s’il vous plaît : concerts, DJ sets, fanfare, chamboule-tout, pétanque et barbes à papa vous attendront

de pied ferme en plein cœur de la capitale. Et ce n’est pas tout, Le P’tit Bal, c’est aussi un grand banquet où vous pourrez savourer les mets de foodtrucks démarchés et sélectionnés par nos soins, tout en profitant des prix doux de la buvette. En parlant prix, on a oublié de préciser que l’accès était gratuit : bah oui, on vous a dit que ce serait votre meilleur rendezvous du mois ! Un rendez-vous qui n’aurait pu voir le jour sans le soutien précieux de la Ville de Paris et de Carrefour City : merci de nous rendre la vie plus jolie. • L.B.

Le P’tit Bal Parvis de l’Hôtel de Ville Le samedi 18 mai de 15h à 22h Accès gratuit

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LA BONNE BOUTIQUE

Zoïzoï, véritable caverne d’Ali Baba

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Communiqué

Cette petite boutique de la rue EmilioCastelar a tout pour nous émerveiller : de jolies couleurs printanières, de la vaisselle, des objets en tous genres et des vêtements. Proche du marché d’Aligre, Zoïzoï souhaite remettre le commerce de proximité au goût du jour. Et passé le pas de la porte, on n’a qu’une envie, c’est de se perdre à découvrir tous ces objets du quotidien, ces gadgets vintages, ces bijoux mêlant fantaisie et poésie. Il y en a véritablement pour tous les goûts, tous les budgets et toutes les générations. Ces petites merveilles sont chinées méticuleusement un peu partout. Aucun objet n’arrive ici par hasard. Dans une ambiance très années 90, nostalgie et féerie s’entremêlent pour nous faire voyager. Chez Zoïzoï, les inspirations sont nombreuses : design contemporain, créateurs talentueux, vintage à tout-va et ce petit côté rétro des boutiques à l’ancienne qu’on aime tant. Tout est là pour que l’on trouve notre bonheur et LE cadeau idéal tant recherché. La deuxième partie du magasin nous transporte dans un véritable décor atypique où l’on se sent bien. Et où l’on a envie de rester. Pour Audrey, chaque objet a une histoire. Elle nous explique pourquoi elle préfère sélectionner une pièce plutôt qu’une autre pour sa boutique. Comme un de ces jolis coussins brodés qui est une « de [ses] pièces préférées du moment, venant de la CSAO (Compagnie du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest) [...] les lettres sont brodées à la main par des femmes sur l’île de Gorée dans une démarche responsable et équitable ». Audrey met un point d’honneur à mettre en avant

des produits de marque qui font sens et qui possèdent une âme véritable, comme la Savonnerie Fer à Cheval, détentrice du label Entreprise du Patrimoine Vivant. En rentrant dans cette boutique, c’est comme si on rentrait chez Audrey. Avec naturel, elle nous accueille très chaleureusement et sait parfaitement nous conseiller. On a tout de suite envie de tout acheter, de tout essayer, et de repartir avec une dose de bonne humeur dans notre cabas. En deux mots, on adore. • J.G.

Zoïzoï 10, rue Emilio-Castelar – 12e Tél. : 09 52 07 78 12 www.zoizoiboutique.com

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LE BON ARTISAN

L’alchimiste du bois 130 ans que cette boutique d’outillage ravit les vrais artisans du quartier du Faubourg Saint-Antoine. La spécialité de cette échoppe d’alchimiste : les outils à bois de haute qualité. Tour de la boutique avec Thierry et son père, en activité depuis 1958.

Effluves de bois, étagères en bois, outils en bois… nous sommes bien au paradis du bois. Plus de 50 ans que Thierry et son père font tourner cette quincaillerie ayant gardé son charme d’antan à l’extérieur, avec sa façade d’époque, comme à l’intérieur avec ses comptoirs en chêne moulurés du XIXe siècle. La réputation de cette maison n’est plus à prouver : École Boulle, musée du Louvre, musée d’Orsay, ateliers de restauration du château de Versailles… sculpteurs, menuisiers, ébénistes et luthiers se ruent ici pour renflouer leurs ateliers des meilleurs outils existant sur le marché. Parmi les pépites qu’il est rare de dénicher ailleurs, on retrouve une incroyable sélection de râpes et rifloirs entièrement forgés et piqués à la main. « Le procédé de piquage à la main offre une finesse de piqure et une efficacité redoutables », explique Thierry. « Jusqu’à aujourd’hui, aucune râpe de

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fabrication industrielle n’a su égaler cette technique », ajoute-t-il fièrement. S’il n’est pas rare de voir la queue dépasser de la rue, les deux hommes ne se laissent pas déborder. Comme beaucoup de commerces, Gaignard Millon a dû faire face à l’arrivée impitoyable de l’Internet. « Pour survivre, nous avons dû ouvrir un site de commande en ligne, et c’est là que se fait la majorité des ventes aujourd’hui », nous confie Thierry. Mais pas question de fermer la boutique physique, les deux hommes sont « déterminés à faire perdurer l’héritage ». • R.T.

Gaignard Millon 24, rue Jules Valles – 11e Tél. : 01 43 71 28 96 Du lundi au vendredi de 9h à 17h Le samedi de 9h - 12h Tél. : 01 43 71 28 96

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LA BONNE ASSO

La Base, le nouveau lieu alternatif qui lutte pour le climat Fini les paroles en l’air, désormais l’heure est à l’action. Afin d’agir pour le climat, et tenter de trouver une solution au réchauffement climatique, un nouveau lieu a émergé dans la capitale. Son nom : La Base. Chaque jour, tu cries sur tous les toits que le monde va mal et qu’il faut commencer à agir. Mais par où commencer ? Laisse-nous donc te présenter La Base, nouveau lieu alternatif qui regroupe une dizaine d’assos, toutes ultra engagées pour le climat. La Base a ouvert ses portes rue Bichat en janvier, et bonne nouvelle, on peut tous mettre la main à la pâte. Ce lieu solidaire et associatif regroupe des assos comme le Consulat ou Alternatiba, et aux manettes on retrouve Lionel Bensemoun. Mais si, tu sais, celui à qui l’on doit le Baron, le Palace, le Consulat ou Nuba…

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Si ce touche-à-tout n’a pas abandonné la vie nocturne parisienne, il a ajouté une nouvelle corde à son arc : la lutte contre le réchauffement climatique. Être écolo n’a jamais été aussi cool. Trois objectifs D’abord, celui de faire venir plus de personnes à l’engagement grâce au bar associatif ou aux événements. « On organise quelque chose presque tous les soirs, comme des trocs, des conférences, des discussions ou la préparation d’actions de désobéissance civile de grande ampleur », explique Lucas, responsable du lieu. Dans un deuxième temps, La Base offre un support logistique : « On prête ou on loue les espaces, le rez-de-chaussée est mis à disposition à prix libre, on passe aussi du

matos vidéo, son, ou encore les salles de réunion et l’atelier. ». Enfin, un dernier but, celui de créer du lien. « Les organisations peuvent échanger et construire des choses ensemble grâce à ce grand espace. C’est la force du nombre. » Concrètement, des bénévoles se partagent les horaires pour que La Base reste ouverte le plus possible. Ils encadrent les événements, les soirées et les actions, comme la dernière Marche du Siècle du mois de mars, qui avait secoué la France en réunissant 45 000 Parisiens. Le climat, ça vous gagne. • R.T.

La Base 31, rue Bichat – 10e Facebook : La base Paris

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LE BON BOUI-BOUI

Gros plein de soupe On avait jalousement gardé l’adresse pour nous pendant des mois, voire des années, mais on n’en peut plus, il fallait que ça sorte. Dans le quartier festif de Strasbourg-SaintDenis, vous êtes déjà passés devant une petite échoppe sans la voir, sans savoir que les meilleures soupes de Paname étaient là, sous votre nez, pendant tout ce temps. C’est le boui-boui où se rassasier quand on est pressé, pour les lève-tôt ou les couchetard, qu’on ait rendez-vous au ciné ou qu’on s’apprête à boire des coups dans les bars du coin. Ici pas de chichi ; miroirs aux murs dans une salle étriquée, on entre chez Mardin Corba comme on entrerait chez des copains, et aussitôt installé sur une des tables hautes en bois clair, on nous sert un énorme bol de soupe aux lentilles. La mercimek, spécialité turque, est une soupe tout ce qu’il y a de plus simple : lentilles corail,

carottes, patates, oignons et... Dieu que c’est bon ! Au modeste prix de 4,50 €, on pourrait croire que c’est une entrée, mais que nenni. Elle est servie avec un énorme panier de pain plat turque que l’on trempe allègrement dans la soupe. Avec ça, un quartier de citron, du piment d’Espelette et de l’huile d’olive, pour l’assaisonner à son goût. Au centre de la table trônent des piments verts : si vous êtes joueur, essayez d’en manger, nous on s’est contenté de regarder les autres le faire. On ressort une demi-heure plus tard, calé comme jamais, avec presque tous nos sous dans le porte-monnaie et une seule envie, celle de revenir. • S.S.

Mardin Corba 19, rue du Faubourg-Saint-Denis – 10e Ouvert tous les jours de 5h à minuit

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LA BONNE ILLUSTRATION

Par Blandine Pannequin

De nos larmes, nous éteindrons tes flammes. 19


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LA BONNE ÉTOILE

Zoé Stène Photos Naïs Bessaih

Texte

Germain Louvet, en apesanteur C’est lors d’une lumineuse matinée à l’atmosphère printanière que nous avons rencontré l’un des corps célestes de l’Opéra Garnier. Germain Louvet a 25 ans et a déjà tout d’un grand. Les planètes du jeune passionné semblent s’être alignées pour lui faire don d’une profondeur et d’une maturité étonnantes. Magnétique et terre-à-terre, le danseur étoile nous a ouvert les portes de son univers. Ton parcours de danseur est incroyable, il paraît que tu as commencé la danse à l’âge de 4 ans ? Oui ! J’étais hyperactif et j’adorais la musique, j’y ai toujours été très sensible. Lorsqu’on m’a demandé ce que je voulais faire comme activité, j’ai naturellement répondu la danse. Ça a été un vrai défouloir, qui plaisait aussi à mes parents, je me dépensais enfin ailleurs qu’à la maison. À quel moment t’es-tu décidé à consacrer ta vie à la danse ? Lorsque j’ai intégré l’école de danse de l’Opéra à 12 ans. J’y ai découvert ce qu’était le plaisir

du spectacle ; jusque-là je faisais de la danse juste pour le plaisir de bouger en musique, puis j’ai adoré l’idée de pouvoir le partager. Qu’est ce que tu aimes le plus dans la danse ? J’aime l’idée de collectif, de préparer et de partager ensemble un instant sur scène. Au-delà de ça, j’éprouve une liberté et une plénitude énormes à pouvoir m’exprimer autrement que par le langage. Mon corps parle, ça va chercher ailleurs que dans l’intellect, dans des émotions très primaires, et ça me permet de découvrir beaucoup de moi. C’est aussi l’occasion de mettre le nez dans ses doutes et ses problèmes, c’est comme une thérapie quotidienne. Reprendre son corps à zéro, des doigts de pied jusqu’aux oreilles, c’est une manière, chaque matin, de faire le point. Te considères-tu comme un athlète ou un artiste ? Un artiste. Bien sûr, il y a un côté sportif et athlétique très important, je dirais même que dessiner ses muscles et faire travailler son

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GERMAIN LOUVET

“On est un peu comme sous drogue, on vit tout ce qui arrive avec beaucoup plus d’intensité, parce que les émotions sont décuplées” corps pour avoir une technique impeccable, c’est 95 % de notre activité, néanmoins ce n’est pas l’essentiel. Ça fait donc 21 ans que tu danses, tu as encore le trac avant de monter sur scène ? Le trac est un animal sauvage qu’on passe notre vie à essayer d’apprivoiser en vain. D’années en années, on connaît mieux notre trac, donc on arrive plus facilement à le gérer, mais paradoxalement l’expérience l’amplifie. Avec une telle exigence, tu as réussi à avoir une adolescence normale malgré tout ? J’ai bu, fumé et fait la fête comme les autres ados. Mais la danse m’imposait une certaine hygiène de vie, éviter les grosses sorties, la drogue et toutes ces choses qui affectent la performance. On a testé nos limites autrement : par le dépassement de soi. En 2016, tu performes dans Le Lac des Cygnes, le rideau se baisse et on te rappelle sur scène pour te nommer danseur étoile, le titre

suprême accordé aux artistes de la danse dans la hiérarchie du Ballet de l’Opéra de Paris. Quel moment ! Qu’est-ce que ça t’a fait ? Évidemment plaisir ! Mais le lendemain de ma nomination, lorsque je suis allé en cours et que j’ai commencé à faire ma barre, je me suis dit que je ne dansais pas mieux que la veille, c’était très bizarre comme sensation. Les six premiers mois, on est en représentation médiatique, mais intérieurement on ne se sent pas tellement à la hauteur. Je me suis finalement senti étoile bien après avoir été nommé. Qu’est-ce que ça a changé en toi ? Être étoile pour le restant de ma vie, sans pouvoir être rétrogradé, m’a donné la liberté interieure d’être qui je suis sans me poser de question, et d’aborder mes rôles avec plus de sérénité et d’authenticité. Je sens qu’aujourd’hui, c’est à moi de parler, je ne me sens plus jugé. Qu’est-ce que ça change sur scène ? Il y a ce poids, cette responsabilité de convoquer les gens pour voir quelque chose de beau et de se rendre compte que c’est par nous que ça passe. Une danseuse étoile russe, avec qui j’ai eu la chance de danser l’année dernière, me disait : « les gens s’attendent à un tel bouleversement quand je danse que je suis totalement flippée à chaque fois que je mets un pied sur scène parce que je me dis que je dois leur offrir ce bouleversement ». Qu’est-ce que tu ressens quand tu danses ? Ça depend de la situation, mais on est un peu comme sous drogue, dans le sens où on vit tout ce qui arrive avec beaucoup plus d’intensité, parce que les émotions sont décuplées. Parfois, c’est dur à maîtriser. Il faut

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beaucoup répéter pour que ton corps imprime parfaitement les reflexes physiques et que tu puisses te laisser aller dans l’interprétation. Outre la danse, il y a dans le ballet une part d’interprétation. Elle est importante pour toi ? C’est la partie que je préfère le plus. D’autant plus que ce n’est pas seulement de l’acting, en tant que danseur on a cette faculté à jouer avec notre corps et l’utiliser comme outil d’interprétation, en plus du visage et des expressions. Je trouve ça passionnant. La carrière d’un danseur étoile s’arrête à 42 ans, quel est ton projet d’après-carrière ? J’ai encore 17 ans pour y penser (rires) ! Je n’ai pas défini ce que je voulais faire, je pense que j’ai encore beaucoup à découvrir de moi, mais je sais que l’art est un domaine qui ne me lassera jamais. Ce qui m’intéresse,

c’est l’échange et la pluridisciplinarité, alors pourquoi pas m’essayer à la chorégraphie, la mise en scène et collaborer avec des artistes qui m’inspirent. Pour la plupart des gens, la danse est rude, compétitive et d’une exigence extrême, pour toi c’est… ? Une troupe avec laquelle je me marre et je partage. On est tout le temps en mouvement, avec de la musique, dans des costumes, on raconte des histoires et puis on est applaudis tous les soirs. C’est magique. Quels sont tes rêves et tes objectifs à présent ? Travailler avec des gens incroyables jusqu’à ce que mon corps me lâche.

León & Lightfoot / Van Manen au Palais Garnier jusqu’au 23 mai

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LA BONNE ENQUÊTE

Zoé Stène

Texte

L’école nous prépare-t-elle à un monde meilleur ? L’école fait partie de ces trucs impossibles à contourner, un peu comme les chagrins d’amour, la mort de son premier animal de compagnie ou les cours de natation où l’on se retrouvait en maillot devant tout le monde. Ce passage obligé d’au moins 12 longues années est synonyme d’une merveilleuse expérience pour les uns et d’un gouffre terrible pour les autres. Mais à quoi nous prépare-t-elle ? À la sortie, nous connaissons-nous davantage ? Sommesnous des citoyens modèles, bienveillants et bien dans nos bottes, avons-nous été encouragés à devenir les acteurs d’un monde meilleur ou sommes-nous simplement formatés à survivre à l’atrocité du système dans sa globalité ? « On peut servir un million de couverts par jour mais tout le monde mange la même chose », analyse Idriss Aberkane, docteur en neurosciences cognitives, conférencier et essayiste français. Pour lui, l’enseignement

actuel peut être comparé à un fast-food : « L’école est une belle réussite dans son accessibilité, le problème c’est qu’elle est ergonomiquement très faible parce qu’elle est la continuité d’un ancien système basé sur la conformité et qui n’a pas su évoluer. En effet, l’école avait uniquement pour but de préparer l’enfant à être un parfait exécuteur d’ordres, cela permettait de former de la main d’œuvre en temps de paix et de bons petits soldats en temps de guerre ». Résultat, tout le monde apprend la même chose de la même manière, sans considération des différents rythmes, personnalités et affinités. Pour Ramïn Farhangi, fondateur de l’École Dynamique, la solution semble résider dans l’existence d’une diversité d’approches afin d’épanouir le potentiel d’une large diversité d’individus. La raison de cette incapacité à réformer l’école ? Son caractère bureaucratique. C’est-à-dire qu’il existe un large fossé entre la personne qui prend

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“L’école est la continuité d’un ancien système basé sur la conformité et qui n’a pas su évoluer.” les décisions et celle qui en subit les conséquences. La bureaucratie ne subissant pas les conséquences de ce qu’elle fait, n’apprend pas de ses échecs ni de ses erreurs. Pas étonnant que cela donne une société malade, du chacun pour soi, sans collaboration, peuplée majoritairement d’adultes malheureux et en manque cruel d’imagination. Pour que le monde change positivement, l’école devrait s’adapter aux enjeux du XXIe siècle – la

globalisation, le numérique et la paix – en visant la coopération, l’adaptabilité et l’épanouissement. « Malheureusement, ces trois critères ne se mesurent pas, or l’école adore mesurer, elle se base d’ailleurs uniquement sur les notes pour évaluer et définir si une personne est conforme à une attente donnée. Pour fonctionner, l’école devrait plutôt s’atteler à corriger, car pour apprendre correctement il faut être corrigé souvent. » Mais confondre note et correction a des conséquences immédiates sur la psychologie de l’élève et sur l’estime de soi : « À l’avenir, l’enfant évitera les corrections en se planquant au fond de la classe, par peur, parce que le cerveau aura enregistré que s’il se trompait, il allait s’en prendre une. Pourtant, il devrait adorer être corrigé parce que par essence, l’humain se plait à recevoir les conséquences de ses actes. La clé du succès serait donc de faire en sorte que l’enfant soit gourmand de correction ». Au regard de ces considérations, peut-être est-il temps de remettre l’humain, l’esprit

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LA BONNE ENQUÊTE

“Peut-être est-il temps de remettre l’humain, l’esprit critique, la confiance et la bienveillance au centre de l’éducation ?” critique, la confiance et la bienveillance au centre de l’éducation ? C’est en tout cas l’objectif de structures alternatives qui foisonnent partout dans le monde, parmi lesquelles certaines ont déjà fait leurs preuves. Elles proposent une autre manière d’aller à l’école, une autre façon d’apprendre, et ont pour objectif principal de permettre à l’enfant de se connaître davantage pour ouvrir le champ des possibles et trouver sa voie dans la vie, voire un sens à l’existence. Au cœur du 19e, l’École Démocratique de Paris s’inspire de la philosophie de la Sudbury Valley School, une école fondée en 1969 aux États-Unis qui se base sur l’aptitude de chacun à développer son propre potentiel dans un cadre libéré de tout objectif pédagogique. France-Elsa Boccard, ancienne ingénieure et professeure de mathématiques, aujourd’hui co-fondatrice de l’École Démocratique, nous accueille en chaussettes et propose une visite de l’école. L’on découvre un lieu de vie constitué de différents espaces appelés salle de jeu, salle créative, salle polyvalente ou encore salle de chuchotement, tous dénués de bancs alignés.

Autre particularité, il n’y a aucun programme imposé. Les enfants, de 4 à 18 ans, font des propositions informelles sur ce qu’ils souhaitent faire au jour le jour : « Cela crée plein d’interactions entre les membres et, de facto, un apprentissage. Les enfants prennent des initiatives et font les choses parce qu’ils sont motivés, et non pour obéir à un ordre ». Et lorsqu’on lui demande comment les enfants apprennent à lire, à écrire ou à compter, France-Elsa nous répond : « de manière informelle, comme ils ont appris à marcher ou parler. Les enfants apprennent soit par besoin soit par envie. Au fur et à mesure de leur évolution, ils ont des questions auxquelles on répond sans intention pédagogique car

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nous ne travaillons pas en termes de résultats. Notre souhait, c’est qu’ici, les enfants aient un cadre qui les rende heureux de vivre et de venir à l’école. Cette école est un super espace pour permettre aux enfants de découvrir qui ils sont et ce qu’ils aiment faire. Elle apporte autonomie, responsabilité et confiance en soi, éléments indispensables pour s’épanouir à son rythme et s’approprier son destin. ». Selon Idriss Aberkane, notre réticence à ce type d’enseignement s’expliquerait en grande partie par nos différents conditionnements. D’une part, la croyance qu’il faut souffrir pour être productif et que la souffrance est indissociable du mérite, et d’autre part, la pensée qui découle du syndrome de l’esclave,

qui ne rêve pas d’être libre mais d’avoir son propre esclave : parce qu’il a souffert de l’école, l’adulte ne voit pas pourquoi ses enfants ne passeraient pas également par là. Comme le disait A. Schopenhauer, avant d’être considérée comme évidente, toute idée révolutionnaire aura d’abord été ridiculisée puis fortement critiquée. Faisons donc confiance à la pensée hugolienne que “rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu”...

www.ecole-democratique-paris.org idrisaberkane.org ecole-dynamique.org

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LE BON SHOPPING

l i ’ u q Fais ce

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Plateau en bouleau “Zambezi Sarcelle” - Cœur Grenadine - 35 € Bouteille isotherme “Tropical” - Lili Nappy - 29 € Boucles d’oreilles “Hévéa” - Chichi Castelnango - 35 € Enceinte “Megaboom 3” - Ultime Ears - 199 € Montre “Ashbayang” - Swatch - 70 € Kokedama “Monstrera Deliciosa” - Ikebanart - 61 € Coussin en coton “Palwan” - Maison du Monde - 22,99 € Robe boutonnée vintage “Eye of the tiger” - Soi Paris - 145 € Lampe de paume en laiton - HK Living - 390 € Chemise “Big hakuna” - Nikben - 135 € Tote Bag Le Bonbon - lionel@lebonbon.fr - 10 €

te plaît ! 29



Photos : Eleanor Jenkins Illustrations : Victoria Ivaldy


LE BON HOROSCOPE

BÉLIER

GÉMEAUX

LION

C’est pas grave si vous n’aimez pas sortir hein, arrêtez de trouver des fausses histoires que vous racontez à vos collègues chaque lundi, parce qu’on sait très bien que votre passion numéro 1, c’est de passer votre week-end sur Netflix, et de chiller en commandant Uber Eats. Et avec tous ces placements de produits, dites-vous que je ne suis même pas rémunéré ! Prenez un peu de soleil quand même.

Sur Paris 9, vends canapé convertible de type clic-clac, peu servi, couleur saumon. Vendu avec deux coussins et une housse de protection. À venir chercher sur place, possibilité de négocier le prix dans la limite du raisonnable. Pas sérieux s’abstenir, me contacter uniquement par mail pour le récupérer ou photos complémentaires. Prix : 100 €. Vous inquiétez pas pour les astres, ça va bien ce mois-ci.

Vous connaissez la fable du Lion et le Rat ? Je le savais. Alors en gros ça vous dit que malgré votre force, il faut rester humble et comprendre que même des gens qui paraissent plus faibles peuvent bien vous aider. Alors allez-y, soyez les meilleurs et SURTOUT ne chassez pas la souris qui vous accompagne (c’est une métaphore) pour qu’un jour vous atteigniez votre rêve : gagner The Voice !

TAUREAU

CANCER

VIERGE

Ça serait pas votre anniversaire vous ? Mais bien sûr que si ! Alors ça vous fait quoi de choper un an de plus, de devenir de plus en plus serein, de vous assagir même ? Vous vous rapprochez de l’état absolu de béatitude, et c’est ce qui vous rapproche de l’être humain parfait, mi-Bouddha/ mi-Gandhi. Non je n’ai aucune idée de ce que je raconte, mais c’est parce que je n’ai prévu aucun cadeau.

Alors que le mois de mai démarre, vous êtes pris d’un profond malaise devant votre miroir : eh oui, Cosmopolitan vous a prévenu, le summer body c’est essentiel ! Soudain c’est la panique, vous hurlez, vous pleurez, le tout en tentant d’enchaîner des pompes claquées (ce qui est plutôt comique à regarder) pour tout à coup vous rappeler que vous n’en avez rien à faire, et c’est ça qui fait votre force. C’est beau.

La vie est trop courte, alors on se fait plaisir, on fait plaisir, et on est heureux ! Ayez des relations, avec qui vous voulez, quand vous voulez dans le cadre évident du consentement mutuel, et roulez jeunesse ! Que vous êtes beaux en plein sport de chambre, suants et un peu essoufflés… Si seulement vous pouviez juste éviter de hurler comme un loup face à la pleine lune le tout à 2h du mat’...

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Illustration @mink.lgl

Mai 2019

bill@lebonbon.fr

Texte

BALANCE

SAGITTAIRE

VERSEAU

Alors les canards, on croque la vie à pleines dents ? Vous êtes tellement beaux comme ça, à profiter de la vie, à savourer chaque instant et à répandre votre bonne humeur partout où vous passez. Mais bon, évitez d’en faire trop parce que vous pouvez énerver des gens. Des gens qui haïssent le bonheur. Je vais mal ok ?! Mon père m’a jamais dit « je t’aime » et oui, c’est vous qui allez gérer ma psychanalyse ce mois-ci.

Petit tuto home staging, vous êtes partants ? De toute façon, c’est une question rhétorique alors votre avis hein… Donc ce mois-ci, c’est la verdure qui est à l’honneur ! Je veux vous voir foncer dans le Jardiland le plus proche de chez vous et achetez-moi les fleurs, plantes, cactus et autres pots de vos rêves car vous allez embellir votre appart’, à défaut de parvenir à embellir votre vie sentimentale !

C’est bon. C’est aujourd’hui. Plus le temps de tergiverser, ça fait trop longtemps que ça dure. Alors oui vous entendez les critiques, vous voyez les regards qui se posent sur vous… Mais il est temps d’y mettre un terme ! Mettre un terme à quoi, me demandez-vous le regard pétillant ? Mais j’en sais rien moi, grandissez un peu ; vous avez eu un discours motivant, maintenant c’est à vous d’en faire quelque chose !

SCORPION

CAPRICORNE

POISSONS

Chose promise, chose due, c’est vous les grandes stars de ce mois-ci ! Alors qu’est ce que je peux vous souhaiter ? La fortune ? Ça arrive. La gloire ? Vous l’avez déjà ! Le bonheur illimité ? Sans aucun doute, vous êtes sur le chemin pour y accéder ! La fin du patriarcat, de la société de consommation, de la domination d’une élite ? Alors là vous m’en demandez vraiment trop, je ne sais pas ce qu’il vous prend.

C’est pas beau d’être jaloux et possessif. Je sais que c’est quelque chose qu’on répète souvent mais ça fait du mal à tout le monde. Alors lâchez du lest, restez zen, sortez un peu et rendez-vous compte d’à quel point le monde est vaste ! Soyez libérés ! Et évitez d’aller lire vos horoscopes ailleurs parce que je le saurai et je vais vraiment pas être content. Je vous suis, je sais qui vous êtes et je connais votre adresse.

Comment ça va depuis le mois dernier ? C’est un suivi permanent ici vous savez ; dès que je commence à vous dire que vous allez être les meilleurs, c’est que j’aimerais bien que ce soit le cas ! Et puis bon, si malheureusement c’est pas le cas, je suis mal moi, on ne me prend plus au sérieux, on me tourne en dérision et après je perds mon job ! Alors loin d’être une prédiction, c’est une volonté ; vous allez encore vivre un mois glorieux !

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Joyeux anniversaire LM, Frenchy, Penny, Laulau, Gomar, Boubou & Pené <3 Plein d’amour. JDM

“En ma i, fais ce qu’il te plaît” Et comm ent ! Zoé

Projet photo ! Je cherche des femmes qui se laissent pousser les poils. Si intéressée pour poser devant l’objectif : nais.b@lebonbon.fr

et les Hé les gars z de te filles, arrê é ! Zo o ch pé tous

es La fête d n u Bonbo 10 ans d e, approch vous, ça préparezuge ! va être h #raveon d e #excit

Mon Ben, on pense tous très fort à toi. On t’aime !

Welcome on board Margot et Mika ! Que le Bonbon soit avec vous !

Belle black bien gaulé e che rche homm e end urant pour n uit de folie 06 07 10 #send 83 58 nudes

Joyeux anniversaire papa et maman ! Bisous, je vous aime. Sarah

Vous aussi passez votre annonce, contactez : hello@lebonbon.fr

he Le Bonbon cherc office manager ! à : Envoyez votre CV r lionel@lebonbon.f

eu un p ille, rdel ! u o h o Rac orité b t ire d’au ersa nniv que a x s il eu on f Joy on m Ant  ! e j’aim

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