Le Bonbon - Paris Ouest - Mai 2019

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EDITO

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Jacques de la Chaise

Directeur Associé

Antoine Viger

Directeur de Création

Tom Gordon

Rédactrice en Chef Digital Rédacteur en Chef Nuit

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Graphistes

Clément Tremblot Victoria Ivaldy

Secrétaire de Rédaction

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Social Media Manager

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Directeur Commercial

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Directeur Évenementiel

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Directeurs de Clientèle

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Chef de Projets

Juliette Bise Corentin Durrieu Chloé Decombes Mathilde Fournier

Concepteur Rédacteur

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Chefs de Publicité

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Chefs de Projets Digital

Dulien Serriere Florian Yebga

Le Pass

Constance Bonhomme

Vidéo

William Baudouin Fiona Garfagnini Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Fanny Lebizay Antoine Kodio

Stagiaires

Jeanne Gourdon Lisa Belkebla Agathe Rey Raphaëlle Orliange

Contact

SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e 51058030100040 Élodie Gendron elodie.g@lebonbon.fr 06 34 22 28 34

Coucou les Bonbons ! Va falloir faire quelque chose là, ce n’est plus un phénomène de mode, c’est devenu une religion. Pas une conversation sans en évoquer le mot, pas un tour sur les réseaux sociaux sans que votre fil d’actualité en soit saturé. À ce niveau-là, on est face à un réel problème de santé publique, va falloir sérieusement penser à la détox. N’allez pas chercher trop loin, ce n’est pas du glucose dont je vous parle, mais de la folie moderne des séries. C’est vrai quoi, tout le monde est désormais en adoration devant sa série. Vous vous rendez compte, il y a même des gens qui écrivent des articles de presse sur d’autres gens qui n’en ont cure des séries, du genre « Vous avez vu ces bestioles étranges ? Comment font-ils pour survivre ? Quel est le sens de leur existence ? ». J’avoue que les scénarios sont bien construits et que tout y est fait pour tenir en haleine. Mais bon, ce n’est quand même pas une raison pour passer vos soirées devant des gros barbus libidineux et des princesses amazones qui luttent pour un trône (quoique...). Allez, débranchez votre télé et sortez un peu votre nez de votre écran, comme disait votre maman. Ça tombe bien, là, ce que vous tenez entre les mains, c’est du condensé de bon plans, de rencontres et de sorties. Et à deux pas de chez vous, c’est de l’hyperproximité les ami.e.s ! Le mois de mai vous attend avec ses festivals, ses open bars, ses parfums printaniers et ses rencontres. Rien que pour cela, ça vaut le coup de remettre votre épisode à plus tard, non ? Mika

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EXPOSITION

2003

LAMPE YANG LED CARLOTTA DE BEVILACQUA / ARTEMIDE

Palais de Chaillot – Trocadéro – Paris 16e citedelarchitecture.fr – #ExpoMobilier

Lampe Yang LED, 2003. Design Carlotta de Bevilacqua, Artemide © Federico Villa

1960 2020

29.05 – 30.09.2019


MAI 2019

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LE BON SPOT LE BON CONCEPT STORE

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LA BONNE ILLUSTRATION

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LA BONNE ÉTOILE

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LE BON CONCEPT STORE

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LA BONNE ENQUÊTE

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LE BON SHOPPING

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LA BONNE INITIATIVE

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LE CONTE EST BON

Une pizza à la cool Plateau N°8 Blandine Pannequin Germain Louvet en apesanteur Lu et Mi tape dans le mille L’école prépare-t-elle un monde meilleur ? Fais ce qu’il te plaît Un resto solidaire qui s’adapte au handicap Rencontre avec Bruno Horaist

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BON TIMING On fait un voyage express survolté Envie de voir du pays sans contrainte ? Filez au théâtre des Mathurins où un voyage express aux quatre coins de la planète vous attend ! Adaptation du célèbre roman de Jules Verne, Le Tour du Monde en 80 jours de Sébastien Azzopardi continue sa course et le succès est toujours au rendez-vous. Ce mois-ci, c’est dans le 8e que Phileas Fogg et ses complices font escale pour une soirée complètement déjantée. Le Tour du Monde en 80 jours au Théâtre des Mathurins, 36, rue des Mathurins – 8e À partir du 16 mai, du mardi au samedi à 21h

On découvre les métiers d’art contemporain Rendez-vous incontournable des métiers d’art et de la création internationale, le salon Révélations revient pour une 4e édition sous la nef du Grand Palais. Au programme, près de 500 créateurs de 33 pays différents exposeront leurs créations, rendant compte de la richesse et de la diversité des métiers d’art contemporains. On se retrouve là-bas ? Salon Révélations 2019 au Grand Palais 3, av. du Général Eisenhower ­– 8e Du 23 au 26 mai

On frissonne d’émotion à Radio France La saison 19/20 des Concerts de Radio France, c’est plus de 200 concerts et 450 musiciens. Plongez dans l’œuvre de Beethoven retracée par les 4 formations musicales de Radio France, mais aussi de jeunes artistes très en vogue. Musique baroque, musiques latines et d’aujourd’hui, saison jazz au top niveau et musiques de films, Radio France vous fera vibrer d’émotion. Concerts de Radio France – Saison 19/20 Maison de la Radio – Auditorium de Radio France au 116, av. du Président-Kennedy – 16e

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LE BON SPOT

Une pizza à la cool d’ouvrir leur propre restaurant en décembre dernier. Pour parfaire leur carte, ils ont reçu les conseils d’un chef napolitain, écumé les meilleurs fournisseurs locaux et italiens, cherché à travailler avec les produits les plus frais possible. Résultat, on a affaire à des pizzas gourmandes à prix mini, réalisées selon la tradition napolitaine. Les gérants importent d’ailleurs directement la plupart de leurs produits de la Botte, quand ils ne vont pas s’approvisionner à deux pas, au marché des Batignolles. De l’authentique et du local, qui dit mieux ?

“Qualitatif et accessible”, voilà le crédo de Sonata, la nouvelle pizzeria située au pied du métro Brochant. À sa tête, on retrouve Kim, Sam et Thibault, des potes d’enfance qui ont bien l’intention de faire bouger le quartier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le pari est réussi ! Après avoir fait leurs armes dans un resto italien de la capitale pendant plus d’un an, les trois copains ont décidé de se lancer et

Star de la carte, chez Sonata la pizza se réinvente chaque semaine et promène nos papilles aux quatre coins de l’Italie, mais pas que. Qu’il s’agisse de brie que la joyeuse bande va dégoter jusqu’en Seine-et-Marne ou de l’huile d’olive produite par un petit producteur aux pieds des Alpilles, du côté de Saint-Rémy-de-Provence, l’idée de ces « pizzas gourmets » est de proposer des mélanges inattendus aux habitués et de leur faire découvrir des saveurs originales. Évidemment, pour les valeurs sûres, les incontournables sont également au

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Communiqué

“L’idée de ces « pizzas gourmets » et de proposer des mélanges inattendus aux habitués et de leur faire découvrir des saveurs originales.”

rendez-vous. Marinara (6 €), Margherita (8 €), Parma Roquette (12 €), il y a de quoi se régaler sans faire chauffer la carte bleue. Loin de l’accueil froid et impersonnel de certains établissements, ici, c’est la bonne humeur qui prime. Si la journée on déguste notre pizza sur du bon rock, le soir, ce sont des sons plus house qui font résonner les lieux. D’ailleurs, si vous ouvrez bien les yeux, vous verrez les vinyles de Kim accrochés aux murs. Bref, de la déco aux assiettes en passant par l’ambiance à la cool, Sonata est l’équation toute trouvée à tout fêtard gourmand qui aime se faire plaisir. Et autant vous prévenir : l’essayer, c’est l’adopter. • E.Y.

Sonata 45, rue Brochant – 17e

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LE BON CONCEPT STORE

La boutique de déco qui fait voyager dans le temps Nichée dans une petite rue du quartier des Batignolles, voilà une nouvelle adresse où il fait bon souffler, loin des gens et des voitures. Architecte d’intérieur et ancienne décoratrice de plateaux de cinéma, Leslie a imaginé ce concept store comme un bond dans le temps, mixant l’ancien et le récent avec audace et bon goût. Un lieu chaleureux et inspirant où l’on peut se rencontrer, chiner et se faire conseiller.

Autrefois QG des enfants du quartier, l’ancienne librairie de Charly a bien changé. Ce qui n’est pas parti, en revanche, ce sont toutes les bonnes énergies que dégage Leslie. L’endroit est conçu comme des décors de cinéma : de la salle à manger à la salle d’eau en passant par le salon et le coin bureau, les atmosphères sont toutes différentes : « J’ai toujours adoré recréer des ambiances et des époques. Ici, tout est évolutif et les espaces ne sont pas figés. J’aime beaucoup cette liberté. ». À l’entrée, un petit salon de thé nous invite à nous poser loin des tumultes du quartier. Tout y est à vendre, même les tasses dans lesquelles on boit et les fauteuils sur lesquels on s’assoit ; il suffit de regarder autour de soi. À droite, le coin bureau est plein de petits trésors ultra originaux. Au salon, on découvre de jolis meubles, luminaires et objets décalés, dont une magnifique radio vintage modernisée. Sur les murs, une série de photographies faites à l’argentique par Leslie

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nous embarque pour une virée dans l’Ouest américain. « Pour moi, la déco, c’est aussi une invitation au voyage. »

Côté salle d’eau, la maîtresse des lieux nous propose un tas de produits pour cocooner, comme ceux de cette créatrice hollandaise qui fabrique des bougies de massage à la cire de miel, de beaux et larges pots remplis de sel de la mer Morte ou encore du thé à faire infuser dans son bain. En somme, tout ce qu’il faut pour nous faire oublier le stress parisien. Vous avez des idées déco mais vous ne savez pas où chercher et avez besoin d’être conseillé ? Ça tombe bien, Leslie est également “personal chineur” : « J’aime comprendre ce dont les gens ont envie et je prends un grand plaisir à le dénicher pour eux. ». Qu’il est bon de rencontrer des personnes qui mènent leur projet avec passion ! • Z.S.

Plateau N°8 4, rue Mariotte – 17e Tél. : 01 40 08 09 71

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LA BONNE ILLUSTRATION

Par Blandine Pannequin

De nos larmes, nous éteindrons tes flammes. 13


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LA BONNE ÉTOILE

Zoé Stène Photos Naïs Bessaih

Texte

Germain Louvet, en apesanteur C’est lors d’une lumineuse matinée à l’atmosphère printanière que nous avons rencontré l’un des corps célestes de l’Opéra Garnier. Germain Louvet a 25 ans et a déjà tout d’un grand. Les planètes du jeune passionné semblent s’être alignées pour lui faire don d’une profondeur et d’une maturité étonnantes. Magnétique et terre-à-terre, le danseur étoile nous a ouvert les portes de son univers. Ton parcours de danseur est incroyable, il paraît que tu as commencé la danse à l’âge de 4 ans ? Oui ! J’étais hyperactif et j’adorais la musique, j’y ai toujours été très sensible. Lorsqu’on m’a demandé ce que je voulais faire comme activité, j’ai naturellement répondu la danse. Ça a été un vrai défouloir, qui plaisait aussi à mes parents, je me dépensais enfin ailleurs qu’à la maison. À quel moment t’es-tu décidé à consacrer ta vie à la danse ? Lorsque j’ai intégré l’école de danse de l’Opéra à 12 ans. J’y ai découvert ce qu’était le plaisir

du spectacle ; jusque-là je faisais de la danse juste pour le plaisir de bouger en musique, puis j’ai adoré l’idée de pouvoir le partager. Qu’est ce que tu aimes le plus dans la danse ? J’aime l’idée de collectif, de préparer et de partager ensemble un instant sur scène. Au-delà de ça, j’éprouve une liberté et une plénitude énormes à pouvoir m’exprimer autrement que par le langage. Mon corps parle, ça va chercher ailleurs que dans l’intellect, dans des émotions très primaires, et ça me permet de découvrir beaucoup de moi. C’est aussi l’occasion de mettre le nez dans ses doutes et ses problèmes, c’est comme une thérapie quotidienne. Reprendre son corps à zéro, des doigts de pied jusqu’aux oreilles, c’est une manière, chaque matin, de faire le point. Te considères-tu comme un athlète ou un artiste ? Un artiste. Bien sûr, il y a un côté sportif et athlétique très important, je dirais même que dessiner ses muscles et faire travailler son

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GERMAIN LOUVET

“On est un peu comme sous drogue, on vit tout ce qui arrive avec beaucoup plus d’intensité, parce que les émotions sont décuplées” corps pour avoir une technique impeccable, c’est 95 % de notre activité, néanmoins ce n’est pas l’essentiel. Ça fait donc 21 ans que tu danses, tu as encore le trac avant de monter sur scène ? Le trac est un animal sauvage qu’on passe notre vie à essayer d’apprivoiser en vain. D’années en années, on connaît mieux notre trac, donc on arrive plus facilement à le gérer, mais paradoxalement l’expérience l’amplifie. Avec une telle exigence, tu as réussi à avoir une adolescence normale malgré tout ? J’ai bu, fumé et fait la fête comme les autres ados. Mais la danse m’imposait une certaine hygiène de vie, éviter les grosses sorties, la drogue et toutes ces choses qui affectent la performance. On a testé nos limites autrement : par le dépassement de soi. En 2016, tu performes dans Le Lac des Cygnes, le rideau se baisse et on te rappelle sur scène pour te nommer danseur étoile, le titre

suprême accordé aux artistes de la danse dans la hiérarchie du Ballet de l’Opéra de Paris. Quel moment ! Qu’est-ce que ça t’a fait ? Évidemment plaisir ! Mais le lendemain de ma nomination, lorsque je suis allé en cours et que j’ai commencé à faire ma barre, je me suis dit que je ne dansais pas mieux que la veille, c’était très bizarre comme sensation. Les six premiers mois, on est en représentation médiatique, mais intérieurement on ne se sent pas tellement à la hauteur. Je me suis finalement senti étoile bien après avoir été nommé. Qu’est-ce que ça a changé en toi ? Être étoile pour le restant de ma vie, sans pouvoir être rétrogradé, m’a donné la liberté interieure d’être qui je suis sans me poser de question, et d’aborder mes rôles avec plus de sérénité et d’authenticité. Je sens qu’aujourd’hui, c’est à moi de parler, je ne me sens plus jugé. Qu’est-ce que ça change sur scène ? Il y a ce poids, cette responsabilité de convoquer les gens pour voir quelque chose de beau et de se rendre compte que c’est par nous que ça passe. Une danseuse étoile russe, avec qui j’ai eu la chance de danser l’année dernière, me disait : « les gens s’attendent à un tel bouleversement quand je danse que je suis totalement flippée à chaque fois que je mets un pied sur scène parce que je me dis que je dois leur offrir ce bouleversement ». Qu’est-ce que tu ressens quand tu danses ? Ça depend de la situation, mais on est un peu comme sous drogue, dans le sens où on vit tout ce qui arrive avec beaucoup plus d’intensité, parce que les émotions sont décuplées. Parfois, c’est dur à maîtriser. Il faut

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beaucoup répéter pour que ton corps imprime parfaitement les reflexes physiques et que tu puisses te laisser aller dans l’interprétation. Outre la danse, il y a dans le ballet une part d’interprétation. Elle est importante pour toi ? C’est la partie que je préfère le plus. D’autant plus que ce n’est pas seulement de l’acting, en tant que danseur on a cette faculté à jouer avec notre corps et l’utiliser comme outil d’interprétation, en plus du visage et des expressions. Je trouve ça passionnant. La carrière d’un danseur étoile s’arrête à 42 ans, quel est ton projet d’après-carrière ? J’ai encore 17 ans pour y penser (rires) ! Je n’ai pas défini ce que je voulais faire, je pense que j’ai encore beaucoup à découvrir de moi, mais je sais que l’art est un domaine qui ne me lassera jamais. Ce qui m’intéresse,

c’est l’échange et la pluridisciplinarité, alors pourquoi pas m’essayer à la chorégraphie, la mise en scène et collaborer avec des artistes qui m’inspirent. Pour la plupart des gens, la danse est rude, compétitive et d’une exigence extrême, pour toi c’est… ? Une troupe avec laquelle je me marre et je partage. On est tout le temps en mouvement, avec de la musique, dans des costumes, on raconte des histoires et puis on est applaudis tous les soirs. C’est magique. Quels sont tes rêves et tes objectifs à présent ? Travailler avec des gens incroyables jusqu’à ce que mon corps me lâche.

León & Lightfoot / Van Manen au Palais Garnier jusqu’au 23 mai

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LE BON CONCEPT STORE

Lu et Mi, le concept store qui tape dans le mille “De véritables trésors, dessinés par de jeunes créateurs pour la plupart français”

Si les modeux filent dans le Marais pour aller dénicher des petites pépites de créateurs, on a une adresse nichée en plein cœur des Batignolles qui devrait changer leurs habitudes. Elle s’appelle Lu et Mi et regorge de pièces stylées où qualité, tendance et élégance ont élu domicile. Lu et Mi, c’est d’abord une jolie histoire d’amour, celle que vivent Lucie et Miguel depuis plus d’un an. Dès leur rencontre, l’idée d’ouvrir une boutique à eux les séduit et pour cause, les deux amoureux ont tous deux un lien particulier avec l’univers de la mode. Tandis que Lucie a déjà ouvert son propre commerce à Montmartre, Miguel a été mannequin à ses heures perdues. Aujourd’hui à la tête de leur concept store, ils veillent au grain : ici, les marques sont triées sur le volet, les pièces sélectionnées avec soin

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Communiqué

et les lieux décorés avec goût. Tons pastel et bleu Majorelle, bois clair, fauteuil cosy, miroirs dorés, l’ambiance y est chaleureuse et accueillante. « On veut que les gens s’y sentent bien, comme s’ils étaient chez eux », souffle Miguel. Marchant au feeling, c’est en farfouillant sur Internet ou en déambulant dans les rues de la capitale qu’ils débusquent de véritables trésors, dessinés par de jeunes créateurs pour la plupart français, même si la boutique compte également des marques étrangères. Sur les portants, les pièces de Gang de Filles, conçues à la main dans un atelier parisien, côtoient les cachemires pêchus de Madluv, les créations en soie de Soi Paris ou encore les fringues branchées de l’enseigne parisienne Yuka. Bref, de quoi trouver son bonheur, d’autant qu’ici, « les prix conviennent à toutes

les bourses ». Sacs et ceintures en cuir, bijoux raffinés et minimalistes, baskets pointues, côté accessoires et maroquinerie, l’exigence est toujours au rendez-vous et le coup de cœur jamais bien loin. Et ce n’est qu’un début puisque les deux radars de la mode comptent bien enrichir leur offre les prochains mois. Mais en attendant, c’est un autre projet qui les remplit de joie puisque le couple va accueillir une petite fille, courant juillet, qui héritera sans aucun doute du gène de la mode de ses parents… • E.Y.

Lu et Mi 107, rue des Dames – 17e Tél. : 01 71 27 80 80

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LA BONNE ENQUÊTE

Zoé Stène

Texte

L’école nous prépare-t-elle à un monde meilleur ? L’école fait partie de ces trucs impossibles à contourner, un peu comme les chagrins d’amour, la mort de son premier animal de compagnie ou les cours de natation où l’on se retrouvait en maillot devant tout le monde. Ce passage obligé d’au moins 12 longues années est synonyme d’une merveilleuse expérience pour les uns et d’un gouffre terrible pour les autres. Mais à quoi nous prépare-t-elle ? À la sortie, nous connaissons-nous davantage ? Sommesnous des citoyens modèles, bienveillants et bien dans nos bottes, avons-nous été encouragés à devenir les acteurs d’un monde meilleur ou sommes-nous simplement formatés à survivre à l’atrocité du système dans sa globalité ? « On peut servir un million de couverts par jour mais tout le monde mange la même chose », analyse Idriss Aberkane, docteur en neurosciences cognitives, conférencier et essayiste français. Pour lui, l’enseignement

actuel peut être comparé à un fast-food : « L’école est une belle réussite dans son accessibilité, le problème c’est qu’elle est ergonomiquement très faible parce qu’elle est la continuité d’un ancien système basé sur la conformité et qui n’a pas su évoluer. En effet, l’école avait uniquement pour but de préparer l’enfant à être un parfait exécuteur d’ordres, cela permettait de former de la main d’œuvre en temps de paix et de bons petits soldats en temps de guerre ». Résultat, tout le monde apprend la même chose de la même manière, sans considération des différents rythmes, personnalités et affinités. Pour Ramïn Farhangi, fondateur de l’École Dynamique, la solution semble résider dans l’existence d’une diversité d’approches afin d’épanouir le potentiel d’une large diversité d’individus. La raison de cette incapacité à réformer l’école ? Son caractère bureaucratique. C’est-à-dire qu’il existe un large fossé entre la personne qui prend

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“L’école est la continuité d’un ancien système basé sur la conformité et qui n’a pas su évoluer.” les décisions et celle qui en subit les conséquences. La bureaucratie ne subissant pas les conséquences de ce qu’elle fait, n’apprend pas de ses échecs ni de ses erreurs. Pas étonnant que cela donne une société malade, du chacun pour soi, sans collaboration, peuplée majoritairement d’adultes malheureux et en manque cruel d’imagination. Pour que le monde change positivement, l’école devrait s’adapter aux enjeux du XXIe siècle – la

globalisation, le numérique et la paix – en visant la coopération, l’adaptabilité et l’épanouissement. « Malheureusement, ces trois critères ne se mesurent pas, or l’école adore mesurer, elle se base d’ailleurs uniquement sur les notes pour évaluer et définir si une personne est conforme à une attente donnée. Pour fonctionner, l’école devrait plutôt s’atteler à corriger, car pour apprendre correctement il faut être corrigé souvent. » Mais confondre note et correction a des conséquences immédiates sur la psychologie de l’élève et sur l’estime de soi : « À l’avenir, l’enfant évitera les corrections en se planquant au fond de la classe, par peur, parce que le cerveau aura enregistré que s’il se trompait, il allait s’en prendre une. Pourtant, il devrait adorer être corrigé parce que par essence, l’humain se plait à recevoir les conséquences de ses actes. La clé du succès serait donc de faire en sorte que l’enfant soit gourmand de correction ». Au regard de ces considérations, peut-être est-il temps de remettre l’humain, l’esprit

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LA BONNE ENQUÊTE

“Peut-être est-il temps de remettre l’humain, l’esprit critique, la confiance et la bienveillance au centre de l’éducation ?” critique, la confiance et la bienveillance au centre de l’éducation ? C’est en tout cas l’objectif de structures alternatives qui foisonnent partout dans le monde, parmi lesquelles certaines ont déjà fait leurs preuves. Elles proposent une autre manière d’aller à l’école, une autre façon d’apprendre, et ont pour objectif principal de permettre à l’enfant de se connaître davantage pour ouvrir le champ des possibles et trouver sa voie dans la vie, voire un sens à l’existence. Au cœur du 19e, l’École Démocratique de Paris s’inspire de la philosophie de la Sudbury Valley School, une école fondée en 1969 aux États-Unis qui se base sur l’aptitude de chacun à développer son propre potentiel dans un cadre libéré de tout objectif pédagogique. France-Elsa Boccard, ancienne ingénieure et professeure de mathématiques, aujourd’hui co-fondatrice de l’École Démocratique, nous accueille en chaussettes et propose une visite de l’école. L’on découvre un lieu de vie constitué de différents espaces appelés salle de jeu, salle créative, salle polyvalente ou encore salle de chuchotement, tous dénués de bancs alignés.

Autre particularité, il n’y a aucun programme imposé. Les enfants, de 4 à 18 ans, font des propositions informelles sur ce qu’ils souhaitent faire au jour le jour : « Cela crée plein d’interactions entre les membres et, de facto, un apprentissage. Les enfants prennent des initiatives et font les choses parce qu’ils sont motivés, et non pour obéir à un ordre ». Et lorsqu’on lui demande comment les enfants apprennent à lire, à écrire ou à compter, France-Elsa nous répond : « de manière informelle, comme ils ont appris à marcher ou parler. Les enfants apprennent soit par besoin soit par envie. Au fur et à mesure de leur évolution, ils ont des questions auxquelles on répond sans intention pédagogique car

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nous ne travaillons pas en termes de résultats. Notre souhait, c’est qu’ici, les enfants aient un cadre qui les rende heureux de vivre et de venir à l’école. Cette école est un super espace pour permettre aux enfants de découvrir qui ils sont et ce qu’ils aiment faire. Elle apporte autonomie, responsabilité et confiance en soi, éléments indispensables pour s’épanouir à son rythme et s’approprier son destin. ». Selon Idriss Aberkane, notre réticence à ce type d’enseignement s’expliquerait en grande partie par nos différents conditionnements. D’une part, la croyance qu’il faut souffrir pour être productif et que la souffrance est indissociable du mérite, et d’autre part, la pensée qui découle du syndrome de l’esclave,

qui ne rêve pas d’être libre mais d’avoir son propre esclave : parce qu’il a souffert de l’école, l’adulte ne voit pas pourquoi ses enfants ne passeraient pas également par là. Comme le disait A. Schopenhauer, avant d’être considérée comme évidente, toute idée révolutionnaire aura d’abord été ridiculisée puis fortement critiquée. Faisons donc confiance à la pensée hugolienne que “rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu”...

www.ecole-democratique-paris.org idrisaberkane.org ecole-dynamique.org

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LA BONNE INITIATIVE

Un resto solidaire qui s’adapte au handicap 24


En Europe, la première discrimination à l’embauche est le handicap mental et cognitif. C’est en partant de ce triste constat que Nathalie et Christophe ont ouvert les portes d’En 10 saveurs, un restaurant qui emploie des personnes en situation de handicap. Lumière sur cette jolie initiative ! Logé à Levallois-Perret, En 10 saveurs est un projet solidaire porté par l’entreprise Handirect, une boîte spécialisée dans les services administratifs qu’ont montée Nathalie et Christophe au début des années 90 et qui compte une majorité d’employés en situation de handicap. Une démarche inclusive et engagée qui fait écho à la vie personnelle du couple, des années après le démarrage de leur activité, lorsqu’ils donnent naissance à leur deuxième enfant, né avec une trisomie 21. « Alors que nous n’étions pas concernés directement pas le handicap auparavant, on l’est devenus. Le professionnel et le personnel ont fini par se rejoindre », souffle Nathalie. C’est au cours de voyages que l’idée de leur second projet prend forme. En Italie, aux États-Unis, à Taïwan et plus récemment à Nantes, les établissements gérés par des personnes en situation de handicap se multiplient. Ni une, ni deux, le couple se lance alors et ouvre les portes d’En 10 saveurs en mars dernier, petite cantine healthy qui joue les comptoirs à tartes et les bars à salades. Pour le recrutement de leur équipe composée à 80% de salariés en situation de handicap, les fondateurs ont mis un point d’honneur à sélectionner des jeunes qui souhaitent travailler dans la restauration. « C’est super important pour nous parce que l’auto-détermination est assez récente en ce qui concerne le handicap. Jusqu’à présent, on était un peu dans une logique

de placement et heureusement, les choses évoluent. Maintenant, on leur demande leur avis. L’objectif est d’arriver à affirmer une envie professionnelle », explique la patronne. Résultat, ils sont sept à s’activer en cuisine, au service et à l’accueil. L’idée est qu’ils soient polyvalents et qu’ils puissent être embauchés, à terme, par d’autres entreprises. En favorisant la rencontre, Nathalie et Christophe espèrent changer le regard que l’on a tendance à porter sur le handicap, notamment dans le milieu de l’entreprise. Et le message du couple destiné aux patrons et futurs recruteurs est on ne peut plus clair : « Venez rencontrer notre équipe et vous verrez. D’ailleurs, ce n’est pas parce que vous avez embauché une personne en situation de handicap et que ça s’est mal passé, qu’il ne faut pas recommencer. Il ne faut pas oublier que chaque personne est différente. Ne vous arrêtez pas à une expérience, allez plus loin ». À bon entendeur… • E.Y.

En 10 saveurs 39, rue Raspail 92300, Levallois-Perret Tél. : 01 55 46 89 94

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LE CONTE EST BON

Bruno Horaist, le curé gardien du culte de Johnny ! Malgré ses 35 ans de carrière en tant que prêtre et ses six années passées à l’église de la Madeleine, Bruno Horaist n’avait jamais vu un tel phénomène. Tout est parti d’un coup de téléphone, le 7 décembre 2017. Au bout du fil, les services de l’Élysée lui annoncent que la messe d’adieu de Johnny Hallyday sera prononcée dans sa paroisse, étant bien située sur le parcours du cortège. Depuis, elle est devenue le repaire des fans qui viennent s’y recueillir, ne pouvant pas, pour la plupart, se rendre sur la tombe du chanteur, à Saint-Barthélémy. Depuis la mort de Johnny, Bruno Horaist est devenu une figure incontournable pour ses fans. En plus des messes mensuelles qu’il organise à sa mémoire chaque 9 du mois dans son église, il a installé au sein de l’édifice religieux une table et un livre d’or, afin que ses adorateurs puissent écrire des petits

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mots de reconnaissance, mettre un cierge, y déposer des photos ou des fleurs. Aujourd’hui, les riverains du quartier l’abordent dans la rue pour lui parler de Johnny ou lui poser quelques questions à son sujet. « Mais c’est très bien, ça crée des liens », s’amuse-t-il. Fanatisme et ferveur religieuse, même combat ? Pour le père Horaist, cette rencontre inattendue avec les fans du rockeur n’est pas si insensée. « Pour moi, ça a un sens. J’ai conscience que beaucoup d’entre eux sont encore très tristes, sont dans la peine et le deuil. Ils sont orphelins de quelqu’un qu’ils ont beaucoup apprécié. Le fait d’avoir un lieu où se retrouver les apaise, leur redonne du courage pour vivre. La plupart d’entre eux sont fondamentalement des personnes qui ont l’habitude de l’église et qui, comme beaucoup, ont pris leurs distances, l’ont laissé tomber. Pour eux, c’est aussi une façon de retrouver l’importance de la prière, des chants, de la chaleur et de l’accueil réconfortant que peut leur offrir l’église. »

“Le mois dernier, ils étaient 1000 et l’église était pleine à craquer. Musiques de Johnny jouées à l’orgue, chants religieux réécrits sur ses airs…”

Chaque mois, ils sont des centaines et des centaines à se rendre à la Madeleine, pour assister aux fameuses messes mensuelles. Le mois dernier, ils étaient 1000 et l’église était pleine à craquer. Musiques de Johnny jouées à l’orgue, chants religieux réécrits sur ses airs, ces réunions insolites ne sont pourtant pas au goût de tout le monde. Aux réfractaires, Bruno Horaist n’a qu’un message : « Venez, vous verrez que ce n’est pas du tout de la médiatisation ou du folklore. C’est un moment important qui rend les gens heureux en profondeur », souffle-t-il. • E.Y.

Église de la Madeleine Place de la Madeleine – 8e Tél. : 01 44 51 69 00

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LE BON SHOPPING

l i ’ u q Fais ce

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Plateau en bouleau “Zambezi Sarcelle” - Cœur Grenadine - 35 € Bouteille isotherme “Tropical” - Lili Nappy - 29 € Boucles d’oreilles “Hévéa” - Chichi Castelnango - 35 € Enceinte “Megaboom 3” - Ultime Ears - 199 € Montre “Ashbayang” - Swatch - 70 € Kokedama “Monstrera Deliciosa” - Ikebanart - 61 € Coussin en coton “Palwan” - Maison du Monde - 22,99 € Robe boutonnée vintage “Eye of the tiger” - Soi Paris - 145 € Lampe de paume en laiton - HK Living - 390 € Chemise “Big hakuna” - Nikben - 135 € Tote Bag Le Bonbon - lionel@lebonbon.fr - 10 €

te plaît ! 29



Photos : Eleanor Jenkins Illustrations : Victoria Ivaldy


LE BON HOROSCOPE

BÉLIER

GÉMEAUX

LION

C’est pas grave si vous n’aimez pas sortir hein, arrêtez de trouver des fausses histoires que vous racontez à vos collègues chaque lundi, parce qu’on sait très bien que votre passion numéro 1, c’est de passer votre week-end sur Netflix, et de chiller en commandant Uber Eats. Et avec tous ces placements de produits, dites-vous que je ne suis même pas rémunéré ! Prenez un peu de soleil quand même.

Sur Paris 9, vends canapé convertible de type clic-clac, peu servi, couleur saumon. Vendu avec deux coussins et une housse de protection. À venir chercher sur place, possibilité de négocier le prix dans la limite du raisonnable. Pas sérieux s’abstenir, me contacter uniquement par mail pour le récupérer ou photos complémentaires. Prix : 100 €. Vous inquiétez pas pour les astres, ça va bien ce mois-ci.

Vous connaissez la fable du Lion et le Rat ? Je le savais. Alors en gros ça vous dit que malgré votre force, il faut rester humble et comprendre que même des gens qui paraissent plus faibles peuvent bien vous aider. Alors allez-y, soyez les meilleurs et SURTOUT ne chassez pas la souris qui vous accompagne (c’est une métaphore) pour qu’un jour vous atteigniez votre rêve : gagner The Voice !

TAUREAU

CANCER

VIERGE

Ça serait pas votre anniversaire vous ? Mais bien sûr que si ! Alors ça vous fait quoi de choper un an de plus, de devenir de plus en plus serein, de vous assagir même ? Vous vous rapprochez de l’état absolu de béatitude, et c’est ce qui vous rapproche de l’être humain parfait, mi-Bouddha/ mi-Gandhi. Non je n’ai aucune idée de ce que je raconte, mais c’est parce que je n’ai prévu aucun cadeau.

Alors que le mois de mai démarre, vous êtes pris d’un profond malaise devant votre miroir : eh oui, Cosmopolitan vous a prévenu, le summer body c’est essentiel ! Soudain c’est la panique, vous hurlez, vous pleurez, le tout en tentant d’enchaîner des pompes claquées (ce qui est plutôt comique à regarder) pour tout à coup vous rappeler que vous n’en avez rien à faire, et c’est ça qui fait votre force. C’est beau.

La vie est trop courte, alors on se fait plaisir, on fait plaisir, et on est heureux ! Ayez des relations, avec qui vous voulez, quand vous voulez dans le cadre évident du consentement mutuel, et roulez jeunesse ! Que vous êtes beaux en plein sport de chambre, suants et un peu essoufflés… Si seulement vous pouviez juste éviter de hurler comme un loup face à la pleine lune le tout à 2h du mat’...

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Illustration @mink.lgl

Mai 2019

bill@lebonbon.fr

Texte

BALANCE

SAGITTAIRE

VERSEAU

Alors les canards, on croque la vie à pleines dents ? Vous êtes tellement beaux comme ça, à profiter de la vie, à savourer chaque instant et à répandre votre bonne humeur partout où vous passez. Mais bon, évitez d’en faire trop parce que vous pouvez énerver des gens. Des gens qui haïssent le bonheur. Je vais mal ok ?! Mon père m’a jamais dit « je t’aime » et oui, c’est vous qui allez gérer ma psychanalyse ce mois-ci.

Petit tuto home staging, vous êtes partants ? De toute façon, c’est une question rhétorique alors votre avis hein… Donc ce mois-ci, c’est la verdure qui est à l’honneur ! Je veux vous voir foncer dans le Jardiland le plus proche de chez vous et achetez-moi les fleurs, plantes, cactus et autres pots de vos rêves car vous allez embellir votre appart’, à défaut de parvenir à embellir votre vie sentimentale !

C’est bon. C’est aujourd’hui. Plus le temps de tergiverser, ça fait trop longtemps que ça dure. Alors oui vous entendez les critiques, vous voyez les regards qui se posent sur vous… Mais il est temps d’y mettre un terme ! Mettre un terme à quoi, me demandez-vous le regard pétillant ? Mais j’en sais rien moi, grandissez un peu ; vous avez eu un discours motivant, maintenant c’est à vous d’en faire quelque chose !

SCORPION

CAPRICORNE

POISSONS

Chose promise, chose due, c’est vous les grandes stars de ce mois-ci ! Alors qu’est ce que je peux vous souhaiter ? La fortune ? Ça arrive. La gloire ? Vous l’avez déjà ! Le bonheur illimité ? Sans aucun doute, vous êtes sur le chemin pour y accéder ! La fin du patriarcat, de la société de consommation, de la domination d’une élite ? Alors là vous m’en demandez vraiment trop, je ne sais pas ce qu’il vous prend.

C’est pas beau d’être jaloux et possessif. Je sais que c’est quelque chose qu’on répète souvent mais ça fait du mal à tout le monde. Alors lâchez du lest, restez zen, sortez un peu et rendez-vous compte d’à quel point le monde est vaste ! Soyez libérés ! Et évitez d’aller lire vos horoscopes ailleurs parce que je le saurai et je vais vraiment pas être content. Je vous suis, je sais qui vous êtes et je connais votre adresse.

Comment ça va depuis le mois dernier ? C’est un suivi permanent ici vous savez ; dès que je commence à vous dire que vous allez être les meilleurs, c’est que j’aimerais bien que ce soit le cas ! Et puis bon, si malheureusement c’est pas le cas, je suis mal moi, on ne me prend plus au sérieux, on me tourne en dérision et après je perds mon job ! Alors loin d’être une prédiction, c’est une volonté ; vous allez encore vivre un mois glorieux !

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Joyeux anniversaire LM, Frenchy, Penny, Laulau, Gomar, Boubou & Pené <3 Plein d’amour. JDM

“En ma i, fais ce qu’il te plaît” Et comm ent ! Zoé

Projet photo ! Je cherche des femmes qui se laissent pousser les poils. Si intéressée pour poser devant l’objectif : nais.b@lebonbon.fr

et les Hé les gars z de te filles, arrê é ! Zo o ch pé tous

es La fête d n u Bonbo 10 ans d e, approch vous, ça préparezuge ! va être h #raveon d e #excit

Mon Ben, on pense tous très fort à toi. On t’aime !

Welcome on board Margot et Mika ! Que le Bonbon soit avec vous !

Belle black bien gaulé e che rche homm e end urant pour n uit de folie 06 07 10 #send 83 58 nudes

Joyeux anniversaire papa et maman ! Bisous, je vous aime. Sarah

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