Le Bonbon - Paris Centre - Mai 2019

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EDITO

Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Associé

Antoine Viger

Directeur de Création

Tom Gordon

Rédactrice en Chef Digital Rédacteur en Chef Nuit

Rachel Thomas Lucas Javelle

Graphistes

Clément Tremblot Victoria Ivaldy

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Inès Agblo Juliette Darmon Morgane Espagnet Sarah Sirel Zoé Stène Eva Yoro Mika

Social Media Manager

Gaëtan Gabriele

Photographes

Naïs Bessaih Eleanor Jenkins

Directeur Commercial

Benjamin Alazard

Directeur Évenementiel

Nicolas Delmatto

Directeurs de Clientèle

Léa Guignebert Fallon Hassaïni Marguerite Littaye

Chef de Projets

Juliette Bise Corentin Durrieu Chloé Decombes Mathilde Fournier

Concepteur Rédacteur

Timothée Malbrunot

Chefs de Publicité

Benjamin Haddad Élodie Gendron Victoire Benoit

Chefs de Projets Digital

Dulien Serriere Florian Yebga

Le Pass

Constance Bonhomme

Vidéo

William Baudouin Fiona Garfagnini Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Fanny Lebizay Antoine Kodio

Stagiaires

Jeanne Gourdon Lisa Belkebla Agathe Rey Raphaëlle Orliange

Contact

SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e 51058030100040 Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

Coucou les Bonbons ! Va falloir faire quelque chose là, ce n’est plus un phénomène de mode, c’est devenu une religion. Pas une conversation sans en évoquer le mot, pas un tour sur les réseaux sociaux sans que votre fil d’actualité en soit saturé. À ce niveau-là, on est face à un réel problème de santé publique, va falloir sérieusement penser à la détox. N’allez pas chercher trop loin, ce n’est pas du glucose dont je vous parle, mais de la folie moderne des séries. C’est vrai quoi, tout le monde est désormais en adoration devant sa série. Vous vous rendez compte, il y a même des gens qui écrivent des articles de presse sur d’autres gens qui n’en ont cure des séries, du genre « Vous avez vu ces bestioles étranges ? Comment font-ils pour survivre ? Quel est le sens de leur existence ? ». J’avoue que les scénarios sont bien construits et que tout y est fait pour tenir en haleine. Mais bon, ce n’est quand même pas une raison pour passer vos soirées devant des gros barbus libidineux et des princesses amazones qui luttent pour un trône (quoique...). Allez, débranchez votre télé et sortez un peu votre nez de votre écran, comme disait votre maman. Ça tombe bien, là, ce que vous tenez entre les mains, c’est du condensé de bon plans, de rencontres et de sorties. Et à deux pas de chez vous, c’est de l’hyperproximité les ami.e.s ! Le mois de mai vous attend avec ses festivals, ses open bars, ses parfums printaniers et ses rencontres. Rien que pour cela, ça vaut le coup de remettre votre épisode à plus tard, non ? Mika

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D U 1 E R AU 30 M A I 201 9

PAR I S

À LA FRANÇAISE L E S ATE L I E RS B I È RE S - L A B R A S S E R I E L E BAR - L A TE R RA S S E - L E S MA Î T RE S B RA S S E U RS

BK RCS Saverne 775 614 308

L I E U É P H É MÈ RE

D E 1 2 H 00 À 00 H 00 4 7, R U E D U C A R D I N A L L E M O I N E - 7 5 00 5 PA R I S @ATE L I E R 1 6 6 4 W W W. ATE L I E R 1 6 6 4 . F R

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.


MAI 2019

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LE BON FESTIVAL

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LE BON ATELIER

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LE BON EVENT

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LA BONNE ILLUSTRATION

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LA BONNE ÉTOILE

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LA BONNE ENQUÊTE

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LA BONNE ASSO

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LE BON ARTISAN

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LE BON SHOPPING

Cannes débarque au Forum des images On a trouvé où confectionner sa déco rêvée RDV pour un bal musette au cœur de Paris Blandine Pannequin Germain Louvet en apesanteur L’école prépare-t-elle un monde meilleur ? L’asso qui met en avant les mamas cuistots Quand la couture est rock Fais ce qu'il te plaît

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EXPOSITION

2003

LAMPE YANG LED CARLOTTA DE BEVILACQUA / ARTEMIDE

Palais de Chaillot – Trocadéro – Paris 16e citedelarchitecture.fr – #ExpoMobilier

Lampe Yang LED, 2003. Design Carlotta de Bevilacqua, Artemide © Federico Villa

1960 2020

29.05 – 30.09.2019


BON TIMING

© EPMO

On (re)découvre un humoriste de talent Après avoir joué tout l’automne à guichets fermés et rempli l’AccorHotels Arena en mars dernier, Fary est de retour sur la scène du Théâtre Libre avec Hexagone, un nouveau spectacle dans lequel il s’interroge avec humour sur les liens qu’entretiennent culture et identité. Deux séries de dates parisiennes à ne pas manquer ! Hexagone de Fary, du 10 au 24 mai au Théâtre du Rond-Point, 2 bis, av. Franklin-Roosevelt – 8e Du 1er au 15 juin au Théâtre Libre, au 4, bd de Strasbourg – 10e

On passe une nuit au musée Nocturne culturelle européenne par excellence, la Nuit des musées nous invite à profiter de visites gratuites, balades nocturnes, illuminations, conférences, concerts et animations dans toute la capitale. Pour cette jolie nuit, on vous chuchote l’idée de filer au musée national de l’Orangerie et de participer à un atelier dessin, d’après un modèle vivant et guidé par un plasticien. La promesse d’une soirée hors du commun. 15e édition de la Nuit des musées au musée national de l’Orangerie, jardin des Tuileries – 1er, le 18 mai

On fête la mode et le design Klin d’Œil revient pour sa 2e édition avec une sélection soignée de 70 créateurs, une scénographie ludique, graphique et colorée, ainsi que des animations comme des concerts et des ateliers DIY, insufflant un esprit vivant et léger sur le 3e. Samedi soir, Jenn and Miles nous feront même swinguer dans une ambiance rétro des années 30. Un évènement gratuit dont on se réjouit ! Klin d’Oeil au Carreau du Temple, 2, rue Perrée – 3e, week-end du 27 et 28 avril

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LE BON FESTIVAL

Cannes débarque au Forum des images Aller au festival de Cannes, c’est vivre une expérience cinématographique hors du commun, avec nos cœurs qui palpitent et nos émotions qui crépitent. Le Forum des images nous propose de revivre ces moments de folie au centre de Paris, lors d’une semaine consacrée à la sélection parallèle du festival palmé. 24 longs et 10 courts ou moyens métrages, où se nicheront forcément quelques pépites.

rebelle, qui sort des sentiers plus que battus de la Croisette et qui affiche crânement son indépendance, sa diversité et son audace artistique. La Quinzaine, historiquement, c’est Truffaut et Godard qui envahissent le Palais des festivals, c’est l’exigence de l’abandon de la tenue de soirée et la constitution d’un jury populaire. Mais La Quinzaine, encore aujourd’hui, c’est surtout l’occasion de découvrir les cinéastes de demain, c’est un regard tourné vers l’avenir qui aura permis

Comme chaque année, la semaine suivant la clôture du festival de Cannes, le Forum des images projette l’intégralité des films diffusés par ce dissident, fidèle petit frère du grand palmé. « On souhaitait y insuffler un esprit qui se rapproche de celui de Cannes, notamment en invitant les équipes de films pour qu’il y ait des rencontres et des discussions avec le public », nous confie Gilles Rousseau, Directeur adjoint à la programmation du Forum des images. Dénicheuse de talents émergents, cette catégorie un peu barrée vaut à elle seule le déplacement. Ça tombe bien, plus besoin de prendre le train ! “La Quinzaine”, comme disent les initiés, c’est un peu Cannes qui se

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de révéler des génies comme Scorsese, George Lucas, Ken Loach, Haneke ou Spike Lee ; des réalisateurs aujourd’hui habitués du tapis rouge. Ainsi, la sélection oscille comme souvent entre grandes découvertes et retours en grâce. Voici une sélection de trois films qu’on a hâte de voir et qui marqueront certainement les temps forts de cette 51e édition. Le Daim de Quentin Dupieux Quentin Dupieux fera son grand retour et ouvrira la Quinzaine des réalisateurs avec Le Daim, dont le synopsis – « Georges, 44 ans, et son blouson, 100% daim, ont un projet. » – est court mais intense, laissant à penser que le 7e long métrage du cinéaste, aussi barré soit-il, fera parler de lui. Présenté par son réalisateur comme une « comédie noire » et « une réflexion moderne sur le mythe de Narcisse », le film sera porté par le duo insolite Jean Dujardin/Adèle Haenel. The Staggering Girl de Luca Guadagnino Projeté en séance spéciale, le nouveau petit bijou de Luca Guadagnino – réalisateur du splendide Call me by your name – raconte

l’histoire de Francesca, écrivaine italoaméricaine incarnée par Julianne Moore, qui doit retourner à Rome pour retrouver sa mère vieillissante. Portrait d’une femme à travers le prisme de sa relation avec sa mère, ce courtmétrage s’annonce fort en émotion. Red 11 de Robert Rodriguez Collaborateur privilégié de Tarantino, le réalisateur texan signe un thriller horrifique : Red 11. Une plongée dans l’univers de la recherche médicale et de ses cobayes humains, qui acceptent de jouer les rats de laboratoire moyennant paiements. Le film, produit avec un budget de 7000 $ en mode “cinéma guérilla”, tente de prouver que les ressources sont hors de propos quand il s’agit d’art. Il nous tarde d’en voir le résultat. À découvrir donc dans les superbes salles du Forum des images du 30 mai au 9 juin ! • Z.S.

Reprise de la Quinzaine des réalisateurs Forum des images 2, rue du Cinéma Forum des Halles – Paris 1er

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LE BON ATELIER

On a trouvé où confectionner sa déco rêvée

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communiqué

Avis aux créatifs, amateurs de déco, amoureux du DIY ou simples curieux, un lieu hors du commun vient d’ouvrir ses portes aux Parisiens : l’atelier de bricolage Make It by Leroy Merlin. Ça tombe bien, on va enfin pouvoir concevoir la bibliothèque de nos rêves, customiser la vieille table basse du salon, ou encore fabriquer la petite lampe de chevet qui nous manquait. Pratique quand à Paris, on n’a souvent ni l’espace ni les outils... ni les compétences ! Dans la célèbre rue des Rosiers, voilà un endroit aux douces odeurs boisées conçu comme un concept store et atelier. Ici, on se fait aider, de la conception d’objets de décoration à leur réalisation. Le concept ? S’installer sur la grande table en bois de l’espace et discuter avec un coach, autour d’un thé ou d’un café, de notre projet de déco rêvé. Dans un premier temps, le coach est là pour nous aider à faire le croquis, la liste des courses et le devis, puis vient le moment de la fabrication – autonome ou supervisée. Heureusement, tout ce qui permet de confectionner notre projet est à portée de main : vis, peinture, pieds, luminaires, quincaillerie et bois (de forêts françaises et éco-responsables). Même pas

“ On s’est rendu compte que le succès du DIY reflète une envie de consommer de manière plus responsable et un désir très fort de se reconnecter avec la nature et les matières.” besoin de savoir bricoler, on nous guide avec attention, bienveillance et efficacité. Si vous n’avez pas d’idée, pas de panique : les objets en exposition et une belle petite sélection de bouquins vous donneront certainement l’inspiration dont vous avez besoin. « Plus qu’un phénomène de société, on s’est rendu compte que le succès du DIY reflète une envie de consommer de manière plus responsable et un désir très fort de se reconnecter avec la nature et les matières. Quand ils arrivent au bout de leurs créations, les gens sont super contents, ils ont eu l’opportunité de mettre une partie d’eux dans un objet et en sont fiers », nous confie Matthieu, co-fondateur avec Anthony. Plus qu’un lieu inspirant, Make It est le lieu de vie qui manquait au cœur de Paris. • Z.S.

Make it by Leroy Merlin 7, rue des Rosiers – 4e Tél. : 01 43 37 33 02

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LE BON EVENT

RDV pour un bal musette au cœur de Paris Le 18 mai pourrait bien être placé sous le signe de la bonne vibe printanière. Et pour cause, Lulu dans ma rue, la conciergerie préférée des Parisiens, et le Bonbon, média de référence sur la capitale, s’associent pour vous proposer le rendezvous incontournable du mois : Le P’tit Bal. Du soleil, de la musique et beaucoup de bonne humeur... eh oui, on nous dit dans l’oreillette qu’on passera un moment inédit du côté du prestigieux parvis de l’Hôtel de Ville. Entre amis ou en famille, nous aurons l’occasion unique de danser, de chanter, de rire aux éclats, dans un des plus beaux cadres de Paris. Rien que ça ! Lulu dans ma rue et le Bonbon vous invitent donc à célébrer le retour des beaux jours, et pas n’importe comment s’il vous plaît : concerts, DJ sets, fanfare, chamboule-tout, pétanque et barbes à papa vous attendront

de pied ferme en plein cœur de la capitale. Et ce n’est pas tout, Le P’tit Bal, c’est aussi un grand banquet où vous pourrez savourer les mets de foodtrucks démarchés et sélectionnés par nos soins, tout en profitant des prix doux de la buvette. En parlant prix, on a oublié de préciser que l’accès était gratuit : bah oui, on vous a dit que ce serait votre meilleur rendezvous du mois ! Un rendez-vous qui n’aurait pu voir le jour sans le soutien précieux de la Ville de Paris et de Carrefour City : merci de nous rendre la vie plus jolie. • L.B.

Le P’tit Bal Parvis de l’Hôtel de Ville Le samedi 18 mai de 15h à 22h Accès gratuit

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LA BONNE ILLUSTRATION

Par Blandine Pannequin

De nos larmes, nous éteindrons tes flammes. 15


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LA BONNE ÉTOILE

Zoé Stène Photos Naïs Bessaih

Texte

Germain Louvet, en apesanteur C’est lors d’une lumineuse matinée à l’atmosphère printanière que nous avons rencontré l’un des corps célestes de l’Opéra Garnier. Germain Louvet a 25 ans et a déjà tout d’un grand. Les planètes du jeune passionné semblent s’être alignées pour lui faire don d’une profondeur et d’une maturité étonnantes. Magnétique et terre-à-terre, le danseur étoile nous a ouvert les portes de son univers. Ton parcours de danseur est incroyable, il paraît que tu as commencé la danse à l’âge de 4 ans ? Oui ! J’étais hyperactif et j’adorais la musique, j’y ai toujours été très sensible. Lorsqu’on m’a demandé ce que je voulais faire comme activité, j’ai naturellement répondu la danse. Ça a été un vrai défouloir, qui plaisait aussi à mes parents, je me dépensais enfin ailleurs qu’à la maison. À quel moment t’es-tu décidé à consacrer ta vie à la danse ? Lorsque j’ai intégré l’école de danse de l’Opéra à 12 ans. J’y ai découvert ce qu’était le plaisir

du spectacle ; jusque-là je faisais de la danse juste pour le plaisir de bouger en musique, puis j’ai adoré l’idée de pouvoir le partager. Qu’est ce que tu aimes le plus dans la danse ? J’aime l’idée de collectif, de préparer et de partager ensemble un instant sur scène. Au-delà de ça, j’éprouve une liberté et une plénitude énormes à pouvoir m’exprimer autrement que par le langage. Mon corps parle, ça va chercher ailleurs que dans l’intellect, dans des émotions très primaires, et ça me permet de découvrir beaucoup de moi. C’est aussi l’occasion de mettre le nez dans ses doutes et ses problèmes, c’est comme une thérapie quotidienne. Reprendre son corps à zéro, des doigts de pied jusqu’aux oreilles, c’est une manière, chaque matin, de faire le point. Te considères-tu comme un athlète ou un artiste ? Un artiste. Bien sûr, il y a un côté sportif et athlétique très important, je dirais même que dessiner ses muscles et faire travailler son

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GERMAIN LOUVET

“On est un peu comme sous drogue, on vit tout ce qui arrive avec beaucoup plus d’intensité, parce que les émotions sont décuplées” corps pour avoir une technique impeccable, c’est 95 % de notre activité, néanmoins ce n’est pas l’essentiel. Ça fait donc 21 ans que tu danses, tu as encore le trac avant de monter sur scène ? Le trac est un animal sauvage qu’on passe notre vie à essayer d’apprivoiser en vain. D’années en années, on connaît mieux notre trac, donc on arrive plus facilement à le gérer, mais paradoxalement l’expérience l’amplifie. Avec une telle exigence, tu as réussi à avoir une adolescence normale malgré tout ? J’ai bu, fumé et fait la fête comme les autres ados. Mais la danse m’imposait une certaine hygiène de vie, éviter les grosses sorties, la drogue et toutes ces choses qui affectent la performance. On a testé nos limites autrement : par le dépassement de soi. En 2016, tu performes dans Le Lac des Cygnes, le rideau se baisse et on te rappelle sur scène pour te nommer danseur étoile, le titre

suprême accordé aux artistes de la danse dans la hiérarchie du Ballet de l’Opéra de Paris. Quel moment ! Qu’est-ce que ça t’a fait ? Évidemment plaisir ! Mais le lendemain de ma nomination, lorsque je suis allé en cours et que j’ai commencé à faire ma barre, je me suis dit que je ne dansais pas mieux que la veille, c’était très bizarre comme sensation. Les six premiers mois, on est en représentation médiatique, mais intérieurement on ne se sent pas tellement à la hauteur. Je me suis finalement senti étoile bien après avoir été nommé. Qu’est-ce que ça a changé en toi ? Être étoile pour le restant de ma vie, sans pouvoir être rétrogradé, m’a donné la liberté interieure d’être qui je suis sans me poser de question, et d’aborder mes rôles avec plus de sérénité et d’authenticité. Je sens qu’aujourd’hui, c’est à moi de parler, je ne me sens plus jugé. Qu’est-ce que ça change sur scène ? Il y a ce poids, cette responsabilité de convoquer les gens pour voir quelque chose de beau et de se rendre compte que c’est par nous que ça passe. Une danseuse étoile russe, avec qui j’ai eu la chance de danser l’année dernière, me disait : « les gens s’attendent à un tel bouleversement quand je danse que je suis totalement flippée à chaque fois que je mets un pied sur scène parce que je me dis que je dois leur offrir ce bouleversement ». Qu’est-ce que tu ressens quand tu danses ? Ça depend de la situation, mais on est un peu comme sous drogue, dans le sens où on vit tout ce qui arrive avec beaucoup plus d’intensité, parce que les émotions sont décuplées. Parfois, c’est dur à maîtriser. Il faut

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beaucoup répéter pour que ton corps imprime parfaitement les reflexes physiques et que tu puisses te laisser aller dans l’interprétation. Outre la danse, il y a dans le ballet une part d’interprétation. Elle est importante pour toi ? C’est la partie que je préfère le plus. D’autant plus que ce n’est pas seulement de l’acting, en tant que danseur on a cette faculté à jouer avec notre corps et l’utiliser comme outil d’interprétation, en plus du visage et des expressions. Je trouve ça passionnant. La carrière d’un danseur étoile s’arrête à 42 ans, quel est ton projet d’après-carrière ? J’ai encore 17 ans pour y penser (rires) ! Je n’ai pas défini ce que je voulais faire, je pense que j’ai encore beaucoup à découvrir de moi, mais je sais que l’art est un domaine qui ne me lassera jamais. Ce qui m’intéresse,

c’est l’échange et la pluridisciplinarité, alors pourquoi pas m’essayer à la chorégraphie, la mise en scène et collaborer avec des artistes qui m’inspirent. Pour la plupart des gens, la danse est rude, compétitive et d’une exigence extrême, pour toi c’est… ? Une troupe avec laquelle je me marre et je partage. On est tout le temps en mouvement, avec de la musique, dans des costumes, on raconte des histoires et puis on est applaudis tous les soirs. C’est magique. Quels sont tes rêves et tes objectifs à présent ? Travailler avec des gens incroyables jusqu’à ce que mon corps me lâche.

León & Lightfoot / Van Manen au Palais Garnier jusqu’au 23 mai

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LA BONNE ENQUÊTE

Zoé Stène

Texte

L’école nous prépare-t-elle à un monde meilleur ? L’école fait partie de ces trucs impossibles à contourner, un peu comme les chagrins d’amour, la mort de son premier animal de compagnie ou les cours de natation où l’on se retrouvait en maillot devant tout le monde. Ce passage obligé d’au moins 12 longues années est synonyme d’une merveilleuse expérience pour les uns et d’un gouffre terrible pour les autres. Mais à quoi nous prépare-t-elle ? À la sortie, nous connaissons-nous davantage ? Sommesnous des citoyens modèles, bienveillants et bien dans nos bottes, avons-nous été encouragés à devenir les acteurs d’un monde meilleur ou sommes-nous simplement formatés à survivre à l’atrocité du système dans sa globalité ? « On peut servir un million de couverts par jour mais tout le monde mange la même chose », analyse Idriss Aberkane, docteur en neurosciences cognitives, conférencier et essayiste français. Pour lui, l’enseignement

actuel peut être comparé à un fast-food : « L’école est une belle réussite dans son accessibilité, le problème c’est qu’elle est ergonomiquement très faible parce qu’elle est la continuité d’un ancien système basé sur la conformité et qui n’a pas su évoluer. En effet, l’école avait uniquement pour but de préparer l’enfant à être un parfait exécuteur d’ordres, cela permettait de former de la main d’œuvre en temps de paix et de bons petits soldats en temps de guerre ». Résultat, tout le monde apprend la même chose de la même manière, sans considération des différents rythmes, personnalités et affinités. Pour Ramïn Farhangi, fondateur de l’École Dynamique, la solution semble résider dans l’existence d’une diversité d’approches afin d’épanouir le potentiel d’une large diversité d’individus. La raison de cette incapacité à réformer l’école ? Son caractère bureaucratique. C’est-à-dire qu’il existe un large fossé entre la personne qui prend

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“L’école est la continuité d’un ancien système basé sur la conformité et qui n’a pas su évoluer.” les décisions et celle qui en subit les conséquences. La bureaucratie ne subissant pas les conséquences de ce qu’elle fait, n’apprend pas de ses échecs ni de ses erreurs. Pas étonnant que cela donne une société malade, du chacun pour soi, sans collaboration, peuplée majoritairement d’adultes malheureux et en manque cruel d’imagination. Pour que le monde change positivement, l’école devrait s’adapter aux enjeux du XXIe siècle – la

globalisation, le numérique et la paix – en visant la coopération, l’adaptabilité et l’épanouissement. « Malheureusement, ces trois critères ne se mesurent pas, or l’école adore mesurer, elle se base d’ailleurs uniquement sur les notes pour évaluer et définir si une personne est conforme à une attente donnée. Pour fonctionner, l’école devrait plutôt s’atteler à corriger, car pour apprendre correctement il faut être corrigé souvent. » Mais confondre note et correction a des conséquences immédiates sur la psychologie de l’élève et sur l’estime de soi : « À l’avenir, l’enfant évitera les corrections en se planquant au fond de la classe, par peur, parce que le cerveau aura enregistré que s’il se trompait, il allait s’en prendre une. Pourtant, il devrait adorer être corrigé parce que par essence, l’humain se plait à recevoir les conséquences de ses actes. La clé du succès serait donc de faire en sorte que l’enfant soit gourmand de correction ». Au regard de ces considérations, peut-être est-il temps de remettre l’humain, l’esprit

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LA BONNE ENQUÊTE

“Peut-être est-il temps de remettre l’humain, l’esprit critique, la confiance et la bienveillance au centre de l’éducation ?” critique, la confiance et la bienveillance au centre de l’éducation ? C’est en tout cas l’objectif de structures alternatives qui foisonnent partout dans le monde, parmi lesquelles certaines ont déjà fait leurs preuves. Elles proposent une autre manière d’aller à l’école, une autre façon d’apprendre, et ont pour objectif principal de permettre à l’enfant de se connaître davantage pour ouvrir le champ des possibles et trouver sa voie dans la vie, voire un sens à l’existence. Au cœur du 19e, l’École Démocratique de Paris s’inspire de la philosophie de la Sudbury Valley School, une école fondée en 1969 aux États-Unis qui se base sur l’aptitude de chacun à développer son propre potentiel dans un cadre libéré de tout objectif pédagogique. France-Elsa Boccard, ancienne ingénieure et professeure de mathématiques, aujourd’hui co-fondatrice de l’École Démocratique, nous accueille en chaussettes et propose une visite de l’école. L’on découvre un lieu de vie constitué de différents espaces appelés salle de jeu, salle créative, salle polyvalente ou encore salle de chuchotement, tous dénués de bancs alignés.

Autre particularité, il n’y a aucun programme imposé. Les enfants, de 4 à 18 ans, font des propositions informelles sur ce qu’ils souhaitent faire au jour le jour : « Cela crée plein d’interactions entre les membres et, de facto, un apprentissage. Les enfants prennent des initiatives et font les choses parce qu’ils sont motivés, et non pour obéir à un ordre ». Et lorsqu’on lui demande comment les enfants apprennent à lire, à écrire ou à compter, France-Elsa nous répond : « de manière informelle, comme ils ont appris à marcher ou parler. Les enfants apprennent soit par besoin soit par envie. Au fur et à mesure de leur évolution, ils ont des questions auxquelles on répond sans intention pédagogique car

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nous ne travaillons pas en termes de résultats. Notre souhait, c’est qu’ici, les enfants aient un cadre qui les rende heureux de vivre et de venir à l’école. Cette école est un super espace pour permettre aux enfants de découvrir qui ils sont et ce qu’ils aiment faire. Elle apporte autonomie, responsabilité et confiance en soi, éléments indispensables pour s’épanouir à son rythme et s’approprier son destin. ». Selon Idriss Aberkane, notre réticence à ce type d’enseignement s’expliquerait en grande partie par nos différents conditionnements. D’une part, la croyance qu’il faut souffrir pour être productif et que la souffrance est indissociable du mérite, et d’autre part, la pensée qui découle du syndrome de l’esclave,

qui ne rêve pas d’être libre mais d’avoir son propre esclave : parce qu’il a souffert de l’école, l’adulte ne voit pas pourquoi ses enfants ne passeraient pas également par là. Comme le disait A. Schopenhauer, avant d’être considérée comme évidente, toute idée révolutionnaire aura d’abord été ridiculisée puis fortement critiquée. Faisons donc confiance à la pensée hugolienne que “rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu”...

www.ecole-democratique-paris.org idrisaberkane.org ecole-dynamique.org

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LA BONNE ASSO

L’asso qui met en avant les mamas cuistots Derrière le meilleur plat dont on a pu se délecter au court de notre vie – celui qui, lors d’une journée grise, nous a instantanément réconforté et dont on salive encore à la simple pensée –, il y avait forcément une mama. Une asso a décidé de mettre en avant ces femmes passionnées et originaires du monde entier, et de leur donner la reconnaissance qu’elles méritent en les aidant à devenir cheffes professionnelles. Une initiative touchante pour une jolie bande de combattantes. Elles ont toutes leur histoire, originaires de France, de Syrie, du Liban, du Sénégal, de Tunisie, certaines mamas n’ont parfois jamais travaillé de leur vie et sont souvent assez éloignées du domaine de l’emploi. Leurs points communs ? Elles ont de 26 à 70 ans, ont cuisiné toute leur vie, adorent concocter de bons petits plats et sont très douées pour ça ! Pourtant, leurs doigts de fée sont restés durant de longues années un secret bien gardé : « Les talents culinaires de nombreuses mamas ne sortent malheureusement pas souvent du cadre familial, elles sont rares à se professionnaliser, notamment à cause de la barrière de la langue, du manque de confiance en elles, de moyens, de réseau et

d’accompagnement », nous explique Loubna, co-fondatrice de l’association. « C’est pourquoi Donia, 26 ans, Youssef, 30 ans et moi, avons créé Meet My Mama. On souhaitait offrir à ces femmes des formations et un accompagnement dans leur carrière de cuisinière. On leur donne également accès à notre offre traiteur pour qu’elles puissent se constituer une première trésorerie grâce aux prestations qu’elles vont effectuer pour les entreprises et les particuliers. On veut servir de rampe de lancement à la réalisation de toutes leurs ambitions. » En deux ans, l’asso compte déjà plus de 150 mamas, dont Fouzia : « J’ai grandi au Maroc et petite, ma grand-mère me poussait à aider, à cuisiner. Une passion est née, j’ai cherché à faire mes propres plats, à imaginer des mariages de saveurs. Arrivée en France, je suis devenue gouvernante, c’est mon employeur qui m’a encouragée à me lancer. Au-delà de la cuisine, j’adore aller à la rencontre des gens, leur raconter mon histoire et leur transmettre un peu de ma culture. ». Toutes ont leur patte, leur signature : « Née au Brésil, je suis une vraie passionnée de cacao, je l’étudie beaucoup et on peut le retrouver dans tous mes plats », et lorsqu’on lui demande pourquoi elle est si attachée à son collectif, Marina n’hésite pas : « Dès que j’ai un souci je peux compter sur l’association, ils nous aident ou nous orientent quand ils n’ont pas la solution. ». Et de conclure joliment : « On est une grande famille et c’est cet esprit-là qui fait que je me sens si bien chez Meet My Mama. ». • Z.S.

Meet My Mama • Tél. : 06-79-63-47-81 www.meetmymama.com/

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LE BON ARTISAN

Quand la couture est rock Pierre Rioufol est un enfant du 9e. Véritable touche-à-tout, assoiffé d’art, affamé de culture, créateur de vêtements, de tableaux, de bagues, et musicien à ses heures perdues, il appose dans son atelier de la rue du Faubourg-Poissonnière sa patte d’artiste sur des vestes en cuir customisées au visuel fort. Tout commence il y a une dizaine d’années, quand Pierre découpe un coussin et le transforme en robe pour sa copine de l’époque. Il n’a jamais appris à coudre, mais le résultat fonctionne, et la robe est portée le soir-même. Après quelques essais de ce type, lancer sa marque éponyme est rapidement devenu une évidence. Une décennie plus tard, Pierre a un style reconnaissable entre tous : des vestes en cuir résolument rock, à première vue simples sur le devant, mais dont le dos expose ses illustrations. « Ce qui m’intéresse dans les

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“Des vestes en cuir résolument rock, dont le dos expose ses illustrations” vestes, c’est que même en portant un jean et un t-shirt, il suffit de porter une pièce mega stylée par-dessus pour être habillé entièrement, de jour comme de nuit. Et être le plus looké de la soirée. » Il n’y a plus qu’à choisir entre perfecto ou bomber, cuir vinyle ou imitation canapé Chesterfield, puis son dessin. Des symboles, des paysages ou des instants aux couleurs primaires vives, découpés dans du cuir pour être appliqués comme des collages. Un soleil, un éclair, une montagne. Un cactus, un nuage, une route, un feu d’artifice. Chaque veste est un tableau, une œuvre d’art.

Il n’aime pas l’expression, mais Pierre est un savant fou. Celui qui habille désormais -M- (son costume de scène actuel, c’est lui), Lana Del Rey, Kid Cudi et La Femme ne tient pas en place. De son atelier sous les toits, il expérimente, il crée, il dessine, il assemble, il coud, et passe son temps à chercher des nouveaux supports pour repousser les limites, comme pour canaliser sa créativité. Après avoir imaginé des bagues apposées de ses dessins, il crée des tableaux en cuir avant de se lancer dans la création de tapis. Et s’il venait à s’ennuyer, il lui reste son groupe de musique, Poudre Noire, avec lequel il chante le soleil du Sud-Ouest. Un touche-à-tout, on vous dit. • S.S.

www.pierre-rioufol.com office@pierre-rioufol.com

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LE BON SHOPPING

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Plateau en bouleau “Zambezi Sarcelle” - Cœur Grenadine - 35 € Bouteille isotherme “Tropical” - Lili Nappy - 29 € Boucles d’oreilles “Hévéa” - Chichi Castelnango - 35 € Enceinte “Megaboom 3” - Ultime Ears - 199 € Montre “Ashbayang” - Swatch - 70 € Kokedama “Monstrera Deliciosa” - Ikebanart - 61 € Coussin en coton “Palwan” - Maison du Monde - 22,99 € Robe boutonnée vintage “Eye of the tiger” - Soi Paris - 145 € Lampe de paume en laiton - HK Living - 390 € Chemise “Big hakuna” - Nikben - 135 € Tote Bag Le Bonbon - lionel@lebonbon.fr - 10 €

te plaît ! 29


LE BON HOROSCOPE

BÉLIER

GÉMEAUX

LION

C’est pas grave si vous n’aimez pas sortir hein, arrêtez de trouver des fausses histoires que vous racontez à vos collègues chaque lundi, parce qu’on sait très bien que votre passion numéro 1, c’est de passer votre week-end sur Netflix, et de chiller en commandant Uber Eats. Et avec tous ces placements de produits, dites-vous que je ne suis même pas rémunéré ! Prenez un peu de soleil quand même.

Sur Paris 9, vends canapé convertible de type clic-clac, peu servi, couleur saumon. Vendu avec deux coussins et une housse de protection. À venir chercher sur place, possibilité de négocier le prix dans la limite du raisonnable. Pas sérieux s’abstenir, me contacter uniquement par mail pour le récupérer ou photos complémentaires. Prix : 100 €. Vous inquiétez pas pour les astres, ça va bien ce mois-ci.

Vous connaissez la fable du Lion et le Rat ? Je le savais. Alors en gros ça vous dit que malgré votre force, il faut rester humble et comprendre que même des gens qui paraissent plus faibles peuvent bien vous aider. Alors allez-y, soyez les meilleurs et SURTOUT ne chassez pas la souris qui vous accompagne (c’est une métaphore) pour qu’un jour vous atteigniez votre rêve : gagner The Voice !

TAUREAU

CANCER

VIERGE

Ça serait pas votre anniversaire vous ? Mais bien sûr que si ! Alors ça vous fait quoi de choper un an de plus, de devenir de plus en plus serein, de vous assagir même ? Vous vous rapprochez de l’état absolu de béatitude, et c’est ce qui vous rapproche de l’être humain parfait, mi-Bouddha/ mi-Gandhi. Non je n’ai aucune idée de ce que je raconte, mais c’est parce que je n’ai prévu aucun cadeau.

Alors que le mois de mai démarre, vous êtes pris d’un profond malaise devant votre miroir : eh oui, Cosmopolitan vous a prévenu, le summer body c’est essentiel ! Soudain c’est la panique, vous hurlez, vous pleurez, le tout en tentant d’enchaîner des pompes claquées (ce qui est plutôt comique à regarder) pour tout à coup vous rappeler que vous n’en avez rien à faire, et c’est ça qui fait votre force. C’est beau.

La vie est trop courte, alors on se fait plaisir, on fait plaisir, et on est heureux ! Ayez des relations, avec qui vous voulez, quand vous voulez dans le cadre évident du consentement mutuel, et roulez jeunesse ! Que vous êtes beaux en plein sport de chambre, suants et un peu essoufflés… Si seulement vous pouviez juste éviter de hurler comme un loup face à la pleine lune le tout à 2h du mat’...

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Illustration @mink.lgl

Mai 2019

bill@lebonbon.fr

Texte

BALANCE

SAGITTAIRE

VERSEAU

Alors les canards, on croque la vie à pleines dents ? Vous êtes tellement beaux comme ça, à profiter de la vie, à savourer chaque instant et à répandre votre bonne humeur partout où vous passez. Mais bon, évitez d’en faire trop parce que vous pouvez énerver des gens. Des gens qui haïssent le bonheur. Je vais mal ok ?! Mon père m’a jamais dit « je t’aime » et oui, c’est vous qui allez gérer ma psychanalyse ce mois-ci.

Petit tuto home staging, vous êtes partants ? De toute façon, c’est une question rhétorique alors votre avis hein… Donc ce mois-ci, c’est la verdure qui est à l’honneur ! Je veux vous voir foncer dans le Jardiland le plus proche de chez vous et achetez-moi les fleurs, plantes, cactus et autres pots de vos rêves car vous allez embellir votre appart’, à défaut de parvenir à embellir votre vie sentimentale !

C’est bon. C’est aujourd’hui. Plus le temps de tergiverser, ça fait trop longtemps que ça dure. Alors oui vous entendez les critiques, vous voyez les regards qui se posent sur vous… Mais il est temps d’y mettre un terme ! Mettre un terme à quoi, me demandez-vous le regard pétillant ? Mais j’en sais rien moi, grandissez un peu ; vous avez eu un discours motivant, maintenant c’est à vous d’en faire quelque chose !

SCORPION

CAPRICORNE

POISSONS

Chose promise, chose due, c’est vous les grandes stars de ce mois-ci ! Alors qu’est ce que je peux vous souhaiter ? La fortune ? Ça arrive. La gloire ? Vous l’avez déjà ! Le bonheur illimité ? Sans aucun doute, vous êtes sur le chemin pour y accéder ! La fin du patriarcat, de la société de consommation, de la domination d’une élite ? Alors là vous m’en demandez vraiment trop, je ne sais pas ce qu’il vous prend.

C’est pas beau d’être jaloux et possessif. Je sais que c’est quelque chose qu’on répète souvent mais ça fait du mal à tout le monde. Alors lâchez du lest, restez zen, sortez un peu et rendez-vous compte d’à quel point le monde est vaste ! Soyez libérés ! Et évitez d’aller lire vos horoscopes ailleurs parce que je le saurai et je vais vraiment pas être content. Je vous suis, je sais qui vous êtes et je connais votre adresse.

Comment ça va depuis le mois dernier ? C’est un suivi permanent ici vous savez ; dès que je commence à vous dire que vous allez être les meilleurs, c’est que j’aimerais bien que ce soit le cas ! Et puis bon, si malheureusement c’est pas le cas, je suis mal moi, on ne me prend plus au sérieux, on me tourne en dérision et après je perds mon job ! Alors loin d’être une prédiction, c’est une volonté ; vous allez encore vivre un mois glorieux !

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Photos : Eleanor Jenkins Illustrations : Victoria Ivaldy


Joyeux anniversaire LM, Frenchy, Penny, Laulau, Gomar, Boubou & Pené <3 Plein d’amour. JDM

“En ma i, fais ce qu’il te plaît” Et comm ent ! Zoé

Projet photo ! Je cherche des femmes qui se laissent pousser les poils. Si intéressée pour poser devant l’objectif : nais.b@lebonbon.fr

et les Hé les gars z de te filles, arrê é ! Zo o ch pé tous

es La fête d n u Bonbo 10 ans d e, approch vous, ça préparezuge ! va être h #raveon d e #excit

Mon Ben, on pense tous très fort à toi. On t’aime !

Welcome on board Margot et Mika ! Que le Bonbon soit avec vous !

Belle black bien gaulé e che rche homm e end urant pour n uit de folie 06 07 10 #send 83 58 nudes

Joyeux anniversaire papa et maman ! Bisous, je vous aime. Sarah

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