ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!
PARIS RIVE GAUCHE
Novembre 2018 - n° 103 - www.lebonbon.fr
Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Thanh Ingle-lai
EDITO
Confiseur
Jacques de la Chaise
Directeur Associé
Antoine Viger
Rédacteurs en Chef
Eva Yoro Coline de Silans Zoé Stène Sabyl Ghoussoub Rachel Thomas
Coordinatrice
Coralie Bariot
Graphistes
Juliette Creiser Morgane Guiomar
Secrétaire de Rédaction
Louis Haeffner
Rédacteurs
Manon Merrien-Joly Sarah Sirel Marie -Carline Chardonnet Juliette Darmon Inès Agblo
Social Media Manager
Gaëtan Gabriele
Photographe
Naïs Bessaih
Directeur Commercial
Benjamin Alazard
Directeurs de Clientèle
Malik Simon Caroline Deshayes Fallon Hassaïni
Planner Stratégique
Natacha Colard Marianne Mosad Alvarez
Chef de Projets
Marie Lloret Marion Mairat Juliette Bise Olivia Bederede
Concepteur Rédacteur
Timothée Malbrunot
Chefs de Publicité
Benjamin Haddad Élodie Gendron Thomas Reka Christopher Holubenny
Chef de Projets Digital
Dulien Serriere Florian Yebga
Développeur
Maxime Laigre
Vidéo
William Baudouin Sidonie Seigneurie
Culture et Partenariats
Fanny Lebizay Antoine Kodio Nathalie Tric
Contact
Elle a toujours existé trop fort. Depuis qu’elle est petite, on lui dit qu’elle rit trop fort, parle trop fort, qu’elle est trop brusque, pas assez douce. Ado, elle dissimule son trop-plein d’existence dans des fringues trop grandes pour elle, s’empêche de prendre la parole en soirée, de peur d’éclater d’un rire tonitruant. Plus tard, on lui explique gentiment que si elle enchaîne les échecs amoureux, c’est parce qu’elle fait peur aux hommes. On voudrait faire d’elle une petite chose délicate, sensible, comme la plupart de ses amies. Mais elle refuse de se laisser enfermer dans cette image qui ne lui correspond pas. Un jour, un ami d’amis l’ajoute sur Facebook et commence à lui parler : il l’a remarquée en soirée il y a quelques temps, mais n’a pas osé l’aborder. De lui, on a toujours dit qu’il était trop sensible, trop gentil, pas assez viril. Qu’il n’impressionnait pas assez les filles. On aurait voulu faire de lui un homme, un vrai. Ils commencent à discuter. De fil en aiguille, ils en viennent à se fréquenter, réalisent que les faiblesses de l’un font écho aux forces de l’autre. Une nuit, ivres tous les deux, les mots sortent et il lui avoue qu’il l’aime. Suspicieuse, et aussi un peu effrayée de tout gâcher, elle lui demande pourquoi elle. Il réfléchit quelques instants, et lui murmure : « parce que tu ris trop fort ».
Coline
SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49
1
NOVEMBRE 2018
6
BON RESTAURANT
8
BONNE INITIATIVE
12
BONNE ÉTOILE
16
BON FILM
18
BONNE ENQUÊTE
22
BONNE LIBRAIRIE
24
BON SHOPPING
26
BON ASTRO
28
BONS SNAPSHOTS
La Hall Quatre Le safran pousse aussi à Paris Le meilleur pâtissier du monde est une femme 5 bonnes raisons d’aller voir Amanda Peut-on vraiment être antisystème ? Un lieu d’histoire à découvrir Jour de folie Novembre 2018, par Bill Par Naïs Bessaih
3
18 20 E BR ES M AG E V IM O N ES 1 E D –1 M BR 10 RU E LI FO TRÉ EN
BON TIMING On revient sur un grand cinéaste Un bureau, un verre de whisky, des feuilles qui jonchent le sol… Un rire résonne, celui de John Cassavetes. À l’aide de projections d’extraits de films, le public est plongé dans l’univers du cinéaste. John les commente, se remémore ses souvenirs de tournage. Un ciné-théâtre qui retrace la vie du cinéaste américain. Cassavetes Le Lucernaire Mise en scène d’Alain Choquart et Vanessa Lhoste, avec Florian Choquart Du 24 octobre au 9 décembre On se fait une balade photo Pour sa 7e édition, PhotoSaintGermain réunit une sélection de musées, centres culturels, galeries et librairies de la Rive Gauche autour d’un parcours photographique. Rencontres, projections, signatures et visites d’atelier rythment la programmation. Autant de rendez-vous qui abordent les grandes tendances de la photographie contemporaine. PhotoSaintGermain Du 7 au 24 novembre 2018 Photosaintgermain.com L’Amour Sans Filtre par Meetic Parce que l’amour Instagram n’est qu’une représentation parmi tant d’autres et que chaque histoire est différente, Meetic met en lumière la beauté qui se cache dans la réalité des vrais couples. Loin des clichés et des images retouchées, l’exposition prendra vie à travers une galerie de portraits authentiques. Une expérience inédite en collaboration avec la street-artiste britannique Lakwena qui créera pour l’occasion une œuvre pop, colorée et captivante. Grand Showroom des Arts & Métiers Entrée libre, du 23 au 25 novembre
5
LE BON RESTAURANT
La Halle Quatre
“Halle Quatre” pour rappeler la halle aux légumes où l’on retrouve des produits frais. Comme à la maison, c’est le leitmotiv de ce lieu où bar, restaurant et coffee shop se mêlent et s’entremêlent pour créer un espace de vie où les clients se sentent bien. La carte a été travaillée autour de plats à partager. Sur le comptoir, on retrouve du saucisson basque de Jean-Baptiste Loyatho ou encore des rillettes de poisson artisanales de l’île de Groix, qu’on peut accompagner d’une bière artisanale bordelaise. Dans le coin épicerie en devenir, il est même possible
d’emporter chez soi des noix du Périgord, des cookies et des palets bretons. À l’origine de ces produits, un road-trip. Le chef Xavier Tichit et l’équipe du restaurant sont partis dans l’Ouest de la France pour établir la carte à la recherche de produits régionaux et de leurs producteurs. De la Normandie au Pays basque en passant bien sûr par la Bretagne et le pays bordelais, ce sont autant de régions qui ont inspiré leur cuisine. Une proximité s’est créée avec les producteurs que l’on retrouve dans chaque plat. On pense notamment au piment d’Espelette des frères Castanchoa ou à l’Ossau-iraty de Sophie Esain, unique
6
Communiqué
“Comme à la maison, c’est le leitmotiv de ce lieu entre bar, restaurant et coffee shop.” fromage AOP des Pyrénées, que l’on retrouve dans le burger, servi avec des frites de patate douce. Un immanquable. Sur les tables, on aperçoit des cocottes ; de blanquette d’espadon ou de sot-l’y-laisse au cidre normand, des spécialités du restaurant qui se partagent en famille ou entre amis. Car le lieu est ouvert à tous. Atelier de céramique mais aussi afterworks sont proposés tout au long de l’année. De futurs évènements (DJ’s, concerts) sont à suivre sur les pages Facebook et Instagram du lieu. On ne citera pas de nom mais de nombreuses surprises vous attendent. Vous pourrez aussi y bruncher très bientôt.
La Halle Quatre est un des lieux à suivre du quartier, pour ses desserts du jour, son ambiance et ses cocktails. Le Sex on the Halle, savant mélange de vodka Fair Quinoa, Chambord, Midori, jus de cranberry et d’ananas, n’attend plus que vous au bar. • S.G.
La Halle Quatre 17, rue du Cotentin – 15e Service tous les jours de midi à 22h30 facebook.com/HalleQuatre/ instagram.com/HalleQuatre/
7
LA BONNE INITIATIVE
Le Safran pousse aussi à Paris !
La première safranière de Paris a vu le jour au cœur de l’Institut du Monde Arabe. La plantation y prend la forme d’une installation géométrique inspirée des motifs en moucharabieh du bâtiment. Quatre sœurs parisiennes (Amela, Louise, Philippine, Bérangère) aux racines campagnardes sont à l’origine de cette initiative. Regroupées sous le nom de Bien Élevées, elles ont été lauréates de l’appel à projets “Parisculteurs” lancé par la Mairie de Paris et qui visait à végétaliser la ville. Elles ont ensuite planté plus de 35 000 bulbes sur une deuxième terrasse de près de 700 m2.
© Marine Brusson
Pour obtenir du safran, on cultive le crocus sativus, sa plante mère. Il fleurit quand il commence à faire froid, au milieu de l’automne. La période de floraison dure une vingtaine de jours, les fleurs se fanant cinq jours après éclosion. Si vous êtes avides de retrouver le contact avec la terre, Bien Élevées vous propose des ateliers sur les toits. Émonder, faire sécher ou simplement visiter, vous pourrez ensuite savourer le safran en sablés, bonbons ou nougats. Des baumes et des savons seront également confectionnés à partir du miel et de la cire de leurs ruches, qu’elles mettront en place bientôt avec Audric de Campeau, un apiculteur parisien.
Il se dit que Cléopâtre en versait un quart de tasse dans ses bains chauds et que Michel-Ange l’utilisa pour peindre la chapelle Sixtine : le safran est et reste une source inépuisable de fantasmes et d’histoires. Appelé parfois “or rouge”, la Perse antique est considérée comme son berceau.
Leur objectif est d’installer dix nouvelles terrasses pour la saison prochaine, à Paris puis dans les grandes villes de province, et de distribuer les filaments de safran et leurs produits dérivés dans toutes les bonnes épiceries du coin. Notre riz couleur soleil n’attendait plus qu’elles. • S.G.
Bien Élevées – Maison d’Agriculture Urbaine www.bienelevees.com facebook/bienelevees
8
LA BONNE ILLUSTRATION
Illustration
RobabĂŠe Moinfar / @robabee_illustrations
9
LE BON RHUM
En un coup d’œil sur le site ExcellenceRhum. com, on se retrouve à parcourir le monde. Passionné de spiritueux et particulièrement de rhum, Alexandre Beudet lance en 2013 sa boutique en ligne, réunissant aujourd’hui plus de 2500 références et 450 marques, livrables partout en France sous 24h et 96h dans le monde entier. D’Amérique latine aux Caraïbes en passant par l’océan Indien et le Pacifique, c’est ce même sentiment que l’on ressent en flânant dans sa première boutique, dans le quartier de l’Odéon. Les couleurs, les étiquettes et la disposition des bouteilles sont autant d’aimants à nos yeux. Aficionados ou non, l’envie de goûter l’une ou l’autre bouteille nous prend instantanément. L’accueil est chaleureux, presque hors-temps. Ici, on parle de rhum comme de littérature ou de peinture. La boisson est un art qui reste abordable. Bouteilles pour petit et grand budget
10
Communiqué. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération
Tous les chemins mènent au rhum !
© Marine Brusson.
“ Pour les amateurs de whisky, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à eux ” sont disposées les unes à côté des autres. On remarque aussi qu’ExcellenceRhum a sa propre marque. En 2017, Alexandre démarre sa propre collection, garantie sans filtration à froid, ni sucre ajouté. Pour les amateurs de whisky, c’est un nouveau monde qui s’ouvre à eux. Pour les autres, une découverte, une initiation et pourquoi pas, une révélation. Rendez-vous au Fidji en un instant avec la bouteille South Pacific. Notre odorat comblé par l’essence de coco laisse place au goût et une attaque douce et subtile, aux arômes de fruits et
d’épices. Si l’envie vous prend d’essayer plusieurs rhums, il est possible d’emporter des fractions de bouteille. Le lieu n’est pas qu’une boutique mais aussi un lieu d’apprentissage, de découverte. Une fois par semaine, un distillateur vient parler de son produit. Autour de mets gastronomiques salés et sucrés, le rhum est essayé, savouré et expliqué. « Le rhum permet de voyager » nous dit Alexandre. Après avoir fait le tour de sa boutique, on ne peut qu’être d’accord avec lui, le bout du monde se trouve ici, rue Dauphine. • S.G.
Excellence Rhum 16, rue Dauphine - 6e Du mardi au jeudi de 10h30 à 20h Dimanche et lundi de 14h à 19h ExcellenceRhum.com FB : ExcellenceRhum
11
LA BONNE ÉTOILE
Zoé Stene Photos David Ken & Naïs Bessaih
Texte
Le meilleur pâtissier du monde est une femme !
12
La cheffe Christelle Brua est la première femme à recevoir le prix Valrhona du meilleur pâtissier de restaurant du monde, un coq en or décerné par Les Grandes Tables du Monde. L’occasion était belle de rencontrer cette autodidacte de génie dans son labo niché dans les cuisines du Pré Catelan, le resto parisien aux 3 étoiles Michelin. Extrait d’une conversation canapé avec une Parisienne inspirante et passionnée. Bonjour Christelle. Tout d’abord, félicitations ! Alors, ça fait quoi d’être sacrée meilleur pâtissier du monde ? C’est une très belle récompense et une belle reconnaissance pour l’équipe, pour le travail qu’on fait avec le chef Frédéric Anton au quotidien. Et puis, mes parents et mon fils sont très fiers. Vous avez un parcours assez atypique, puisqu’à la base vous n’aviez pas étudié la pâtisserie. Quand on fait des études de cuisine, on nous apprend toujours les bases de la pâtisserie ; la pâte à chou, la pâte feuilletée et les crèmes pâtissières, mais je ne pouvais plus faire un CAP pâtisserie parce que j’avais plus de 25 ans, du coup j’ai appris autrement. Étant donné que je n’ai pas de diplôme en pâtisserie, pour les cuisiniers je suis une pâtissière et pour les pâtissiers, une cuisinière. La rumeur dit que vous avez appris en espionnant la brigade pâtissière de l’Arnsbourg, votre première maison ? (Rire) Quand je suis arrivée à l’Arnsbourg, entreprise familiale et étoilée, c’était la maman du chef qui était responsable de la pâtisserie. Moi je me levais toujours un peu plus tôt le matin pour observer ce qu’elle
faisait. Il y avait encore les anciennes turbines à glace, ça me fascinait. Et comme j’étais toujours fourrée en pâtisserie, on m’a dit d’y rester et c’était génial. Sa maman m’a transmis son savoir-faire pendant plusieurs mois. Comment se fait-on une place en tant que femme dans le monde masculin de la gastronomie ? Je n’ai pas cherché à faire ma place, je l’ai faite, c’est tout. Je n’ai pas fait attention à ce qu’il y avait autour. Je suis partie du principe que je travaillais pour un chef et qu’il fallait que je m’investisse pour lui et la maison. C’est tout. Si tu commences à t’inquiéter de ce qui peut se dire, tu n’avances pas. Même encore maintenant, les critiques sont le dernier de mes soucis. La fameuse pomme soufflée est votre plat signature, comment l’avez-vous imaginée et créée ? On souhaitait développer un dessert rond donc on est parti sur la pomme qu’il y avait sur les fêtes foraines et on a décidé de la revisiter en créant ce dessert en sucre soufflé. On obtient cette forme ronde en utilisant une pompe à sucre. On a construit quelque chose pour percer la bulle, puis on a travaillé l’intérieur sur le thème de l’enfance. Une mousse au cidre, des brisures de pâte, du riz soufflé caramélisé saupoudré de sucre pétillant, une glace au carambar et une petite mousse à la vanille avec une brunoise de pomme. Rien que ça ! Et qu’est-ce qui inspire tant de créativité ? Ce que j’aimerais manger, ce qui me plaît et parfois même, ce que mange mon fils.
13
CHRISTELLE BRUA D’ailleurs, la cuisine est un métier très prenant, surtout à votre niveau. Comment on deale avec son rôle de mère ? On m’avait dit : dès que tu feras un enfant tu n’auras plus le temps pour ce métier. Je leur ai montré que ça n’est qu’une question d’organisation ! J’ai adapté mon mode de vie à mon équipe. Plus personne ne travaille toute la journée, il y a brigade du matin et brigade du soir. Tout le monde est content. Et puis j’ai un bon entourage, mes amis, mes parents et une excellente baby-sitter.
“Si on me demande ce que je fais comme métier je réponds simplement que je fais des gâteaux” Votre philosophie de vie ? Rester positive en toute circonstance. Et je ne m’occupe pas de ce que pensent les autres. Quels sont les défauts qui font vos qualités ? On dit de moi que je suis trop humble. C’est vrai que je n’aime pas beaucoup parler de moi. Mes amis sont obligés de me poser beaucoup de questions pour que j’y réponde. Je parle très peu de mon travail. D’ailleurs, si on me demande ce que je fais comme métier je réponds simplement que je fais des gâteaux. Il y a aussi que je mets des chaussettes dépareillées. Je peux arriver avec une chaussette à moi et une chaussette de
mon fils. Ça fait beaucoup rire mon équipe. Je ne me prends pas au sérieux. Jamais. Qu’elle est votre gourmandise préférée ? Le café liégeois ! C’est la vie. C’est la première chose que je regarde quand je vais dans un restaurant, je pose même la question au serveur pour savoir si c’est possible d’en avoir un. Il faut une bonne chantilly, une glace aux pépites de café et un bon sirop de café ! Un dessert qui vous procure une émotion particulière ? Je suis fan du baba au rhum de Cyril Lignac. Mais fan de chez fan ! Vos trois cantines parisiennes préférées ? L’Avant Comptoir du Marché chez Yves Camdeborde, L’Ami Jean chez Stéphane Jégot et La Cantine du Troquet chez Christian Etchebest. De la cuisine simple, bonne, avec de bons produits et puis tous les trois, je les adore ! Ouvrir une pâtisserie à votre nom est dans vos projets ? J’aimerais bien. J’ai toujours connu mes parents avec une affaire donc je ne mets pas cette idée de côté. Mais ça ne serait pas une pâtisserie comme on peut déjà en voir, je souhaiterais créer un concept original. Réservée mais fonceuse, Christelle Brua se définit comme créatrice d’émotions. Et elle a bien raison ! On a goûté sa fameuse pomme soufflée et on a totalement craqué ; un voyage au pays de l’enfance, auquel il nous arrive encore de rêver…
Le Pré Catelan, Route de Suresnes, 16e
14
15
LE BON FILM
5 bonnes raisons d’aller voir Amanda La vie est douce en ce début d’été à Paris. David, 24 ans, partage son temps entre différents petits boulots et sa nièce Amanda, 7 ans, qu’il va souvent chercher à l’école. Un jour, il rencontre Léna. Leur histoire d’amour débute à peine quand Sandrine, la mère d’Amanda, décède subitement. David va devoir surmonter son chagrin pour s’occuper d’Amanda. La lumière Comme dans son film précédent, le déjà très réussi Ce sentiment de l’été, Mikhaël Hers berce ses personnages et ses décors d’une lumière douce et révélatrice. Que ce soit au petit matin ou à la tombée du jour, c’est toujours une lumière naturelle qui éclaire les êtres et les choses, les plaçant ainsi face à une réalité immuable, celle du temps qui passe sans retour en arrière possible. Le Paris du quotidien Ici, Paris est plus qu’un cadre, c’est un personnage à part entière. Comme les autres protagonistes du film, la ville s’inscrit dans une sorte de poésie ordinaire : ce n’est pas le Paris de carte postale auquel on est habitué au cinéma, mais celui qu’on observe un vague sourire aux lèvres en rentrant chez soi après quelques verres, toujours étonné de le trouver si beau et pourtant si… normal.
Vincent Lacoste On le voit de plus en plus au cinéma avec son sourire malin et son allure un peu dégingandée, et c’est une excellente chose. Dans Amanda, Vincent Lacoste promène son inimitable flegme à travers les rues de Paris, amoureux de Léna, contraint de grandir trop vite pour Amanda, le tout avec une sensibilité si naturelle qu’elle en devient talent. Un premier rôle d’adulte qui nous fait dire vivement la suite ! Isaure Multrier Amanda, c’est elle. Pour sa première expérience d’actrice, Isaure Multrier, 7 ans, crève l’écran. C’est d’ailleurs dans ses grands yeux bleus que la dernière scène du film se passe ; on a l’impression très nette d’y lire tout le chemin parcouru par le duo de personnages, du désespoir à la plus pure joie enfantine. Magnifique. Des thèmes forts Si le film traite globalement du deuil, il aborde aussi des sujets plus légers, mais tout aussi constitutifs de notre humanité : le passage à l’âge adulte, la séparation, le sentiment amoureux, et même, par le truchement de la fiction, les attentats de 2015 et les traces qu’ils ont laissées dans la société française. • L.H.
16
“Que ce soit au petit matin ou à la tombée du jour, c’est toujours une lumière naturelle qui éclaire les êtres et les choses.”
Amanda, de Mikhaël Hers Avec Vincent Lacoste, Isaure Multrier et Stacy Martin En salles le 21 novembre
17
18
LA BONNE ENQUÊTE
Sabyl Ghoussoub Photos DR
Texte
Peut-on vraiment être antisystème ?
Qu’est-ce qu’être antisystème ? On pourrait croire à une mode tant le mot est galvaudé de nos jours. Même le président de la République Emmanuel Macron a gagné sa dernière élection en se qualifiant de candidat antisystème (ni de droite, ni de gauche), tout en avouant quelques mois plus tard qu’il ne l’était pas vraiment, antisystème. Le dictionnaire Larousse nous assure que l’adjectif signifie : « qui s’oppose au système en place ». Nous viennent en tête les images du blocus de la faculté de Tolbiac. Antoine, jeune étudiant en sociologie à l’université Paris I, aux cheveux bouclés et en Docs, nous accueille dans le bureau des syndicats. Il se revendique marxiste et nous dit que « Macron est la définition du système. Un pourri, un hypocrite, un dépassé ! ». Ses camarades autour de lui acquiescent. Serait-ce donc
eux, les antisystèmes ? Non plus. Pour eux, « la notion d’antisystème est totalement reliée à l’extrême droite et à des personnages politiques comme Alain Soral, Dieudonné etc. ». Faisons l’impasse sur ces derniers protagonistes pour approfondir la définition d’antisystème, et aller plus loin. Un système peut être pris au sens large du terme. Nous voici rue de Chantilly, avec un homme qui taira son nom. Pendant quatre ans il a refusé de payer toutes ses factures. De gaz, d’eau et d’électricité. Il ne déversait pas un euro à l’État français. Mais à la fin de l’été, son parcours du combattant s’est arrêté. Après avoir été coupé de toutes ses ressources, il a repoussé deux huissiers avant de céder en présence du troisième qui était accompagné par les forces de l’ordre. À la question « pourquoi ne payait-il pas ? », il ne nous répond pas vraiment, il bafouille.
19
LA BONNE ENQUÊTE
Aujourd’hui, il vit à la campagne, comme Frédérick, ancien photographe de mode, qui a quitté Paris et son job pour cultiver un jardin et faire pousser ses légumes. Pour lui, cela lui a permis de renouer avec de vraies valeurs et trouver « une sérénité au quotidien », avec comme objectif de devenir indépendant sur le long terme. Fini les hypermarchés et les shootings, le stress de la vie citadine, celle qui semble être imposée à nous dès notre plus jeune âge. Vivre hors du système et non être “anti”, vivre à la marge pour se retrouver. On pense aux salles d’arcades où de jeunes gens vivent dans leur bulle, face à des mondes virtuels. Clément, jeune adolescent, passionné de jeux, nous raconte l’histoire du personnage principal de Mirror’s Edge, dans lequel un homme s’oppose au système et lutte pour la liberté d’expression. Il parcourt les toits afin d’éviter les radars et la police, son objectif étant de faire passer des informations qui doivent rester secrètes aux yeux de l’État. Aurait-il des amis qui se prendraient pour ce personnage dans la vraie vie ? Sa réponse est négative.
Il nous reste les marchés parallèles de produits illicites où peut-être se forme un magma d’hommes et de femmes qui vivent contre le système mais encore, la monnaie d’échange reste l’euro. Cet euro qui connaît un concurrent à Paris. Nommée la Pêche, cette monnaie s’est développée dans la ville et veut maintenir un lien direct entre le commerçant et le consommateur. Elle permet également de financer les associations locales de quartier.
20
L’idée étant de s’opposer au système de finance mondial. Un nouveau système se crée face à l’autre, la boucle serait donc bouclée. Être antisystème, c’est être contre le système en place et vivre d’une autre manière. Cette nouvelle façon de vivre créerait elle-même un système dont certains chercheront à s’échapper pour en créer encore un autre, et ainsi de suite.
“Être antisystème, c’est être contre le système et vivre d’une autre manière.” 21
1907 2018
Eh oui ! Paris est polluée par tous ces panneaux de signalisation, c’est là qu’on dit : “C’était mieux avant !”
22
LA BONNE LIBRAIRIE
Un lieu d’histoire à découvrir 1964. Manteau en tweed, chemise blanche et cravate noire, Malcolm X marche rue des Écoles et pousse la porte de la librairie Présence Africaine. On peut revoir la vidéo sur le site de l’INA. Le lieu était le passage obligé à Paris de tous les mouvements du monde noir et de lutte pour l’émancipation. Derrière le lieu, une revue créée en 1947 et une maison d’édition en 1949 sous le même nom mais surtout un homme, Alioune Diop. Né à Saint-Louis au Sénégal, il sera sénateur, rédacteur en chef, libraire, éditeur et organisera en 1956 le premier Congrès des écrivains et des artistes noirs à la Sorbonne. Une rencontre entre des penseurs venus des États-Unis, d’Afrique et des Antilles. Sur la photo de l’évènement accrochée au mur, on reconnaît Aimé Césaire ou encore Léopold Sédar Senghor. Génération après génération, la librairie a résisté au temps et aux mouvements. Elle reste un havre de paix où L’Afrique se raconte mais pas que. On y trouve des maisons d’édition traitant de la diaspora africaine, comme les éditions Anacaona dédiées à la littérature brésilienne. Espace d’expression et de libertés, il a ouvert la voie et permis aux écrivains, artistes, intellectuels et penseurs noirs de s’exprimer et de donner de la visibilité à leurs œuvres. Il n’est pas rare de voir un auteur, son ouvrage à la main, pénétrer dans la librairie pour essayer de le diffuser. À côté d’auteurs méconnus, de plus célèbres comme Alain Mabanckou, mais
notre cœur penche toujours pour les premiers romans avec un coup de cœur pour 39 rue de Berne de Max Lobe aux éditions Zoe. L’histoire d’un jeune Noir homosexuel emprisonné dans un pénitencier de Genève. « Cet après-midi, j’ai décidé de ne pas me rendre dans le grand atelier de menuiserie où l’on nous prépare soigneusement à notre après-détention. Là-bas ça rabotte, ça taille, ça scie, ça colle, encore et encore. On nous dit que c’est là une façon de nous préparer à une bonne réinsertion professionnelle après avoir passé quelques années en milieu carcéral. Rabotter, tailler, scier, coller, coller ! Un peu comme si on essaye de recoller les morceaux épars de sa vie après l’avoir soi-même saccagée comme un champ de maïs. » Pour connaître la suite, vous savez où aller. • S.G.
Présence Africaine 25 bis, rue des Écoles – 5e Du lundi au vendredi de 10h à 19h Le samedi de 10h30 à 13h et de 14h à 19h
23
LE BON SHOPPING
e d r jou
24
Appareil photo - Fujifilm Instax - 105€ Lampe Atlas Brass - AC/AL Studio - 249€ Totebag le Bonbon - coralie@lebonbon.fr - 5€ Canapé Grid - Pool Studio chez Petite Friture - 2 685€ Chaussons - Milajack - 95€ Swatch - Pure Purple - 60€ Baskets - Good Guy - 183€ Vase True color - & Tradition - 177€ Devenir un expert du Rakugaki de Bunpei Yorifuji Éditions B42 - 20 €
folie 25
LE BON HOROSCOPE
BÉLIER
GÉMEAUX
Que faire quand tout va mal ? Il y a deux écoles : vous pouvez vous laisser aller à votre très grand malheur, méditer sur le fait que ça ne s’arrangera sûrement jamais et arrêter de vivre, ou vous pouvez vous dire qu’il y a plein de trucs bien plus graves sur cette planète, que la vie n’est pas si longue et qu’il vaut mieux essayer d’en profiter au maximum. Changez vos habitudes !
Vous détestez l’automne, son froid qui s’immisce sous les vêtements, sa pluie qui mouille la chaussée, ses feuilles mortes jonchant les trottoirs et cachant parfois à la vue des bons citoyens le fruit d’un repas canin ; vous adorez l’automne, la nature qui se meurt dans un éclatement de couleurs, le cognac au coin du feu, l’odeur du chien mouillé… Vite, quittez la ville !
LION Vous pouvez vous estimer heureux de vivre dans la savane, sans même parler de votre statut de roi des animaux. Les cerfs et autres animaux de nos forêts, eux, commencent déjà à galérer pour trouver à manger, et c’est pas prêt de s’arrêter croyez-moi. Bientôt on les verra fouiller la neige, tandis que vous, tranquille, vous faites la sieste sous un baobab. Égoïste !
TAUREAU
CANCER
VIERGE
Ça commence à faire un petit moment que vous vous encroûtez dans votre petit appartement parisien, certes très bien décoré. Il est temps pour vous de prendre l’air, de changer d’environnement. On vous conseille vivement les forêts vosgiennes, dont les couleurs chatoyantes de l’automne vous raviront. Et puis vous pourrez « aller aux champignons » comme on dit là-bas.
Des mois que vous regardez cette jolie dame promener son chien en bas de chez vous, vous demandant quelle est sa vie, est-ce qu’elle a quelqu’un à part Médor, est-ce qu’elle aime le café, quelles fleurs sont ses préférées, vous voudriez pas aller boire un verre ? Allez revenez parmi nous, prenez votre courage à deux mains et allez lui demander tout ça pour de vrai, ça ne coûte rien.
Le grand Charles disait : « Que c’est triste Venise, au temps des amours mortes ». Je ne sais pas pourquoi, mais cette chanson m’a toujours évoqué le mois de novembre. Peut-être à cause de la mention de la mort, ou peutêtre parce que la mélodie semble s’éteindre doucement comme on quitte les bras de son partenaire lors d’un slow à la boom de Stéphanie en novembre 95.
26
Horoscope personnalisé : bill@lebonbon.fr
BALANCE
Illustrations :Cécile Jaillard
Vous accumulez les coups de bol depuis quelques mois, vous avez le cul bordé de nouilles, vous avez une chance de cocu, bref, vous êtes en veine. Méfiez-vous. L’univers est bâti sur le principe cyclique de l’équilibre, donc soyez vigilent, à un moment votre bonne étoile va cesser de vous éclairer, vous laissant tout seul dans le noir. On espère le plus tard possible.
SAGITTAIRE
VERSEAU
Alors cet abonnement à la salle ? Vous le rentabilisez au moins ? Non parce que si c’est pour y aller une fois par mois, c’est pas la peine hein. Mieux vaut vous tourner vers un truc plus ludique, comme la course en caisse à savon, le saut dans les flaques ou encore le 110 mètres tas de feuilles mortes, disciplines super fun et qui ne vous coûteront absolument rien, si ce n’est un peu d’insouciance.
Vous êtes un peu nerveux depuis quelques temps, et ce pour des raisons qui sont les vôtres, et qui sont certainement très bonnes… Mais hé sérieusement, détendez-vous un peu du slip, faut rigoler dans la vie ! Il ne nous reste pas grandchose d’autre d’ailleurs, donc enlevez-moi cet air contrit de votre figure, et dévoilez-moi ces belles dents lavées du matin, ça vous fera du bien.
SCORPION
CAPRICORNE
POISSONS
Comme ce mois-ci c’est votre anniversaire et pas celui de votre mère, on ne vous offrira pas de fleurs, ni d’ustensiles de cuisine (de toute façon on n’est plus dans les années 50, ça se fait plus #mumtoo), ni de pull avec inscription “best mum ever”, ni rien de ce genre. À la place, c’est vous qui allez nous inviter ainsi que tous vos potes à boire des coups pour une fois, tiens, ça vous changera. Ou pas.
Que fait un astrologue quand les astres ne lui parlent plus, ou ne lui disent que des trucs qu’il ne veut pas entendre ? Eh bien comme tout un chacun, il s’enfonce dans le déni, puis dans l’alcool, sa famille le rejette et il finit sur un carton sous un pont, à rabâcher à qui veut l’entendre qu’il n’y a pas si longtemps il faisait les horoscopes du Bonbon, hé vous auriez pas une pièce svp ?
Captif de l’hiver dans ma chambre / Et las de tant d’espoirs menteurs, / Je vois dans un ciel de novembre, / Partir les derniers migrateurs. Ne faites pas comme François Coppée, auteur de ce très joli quatrain, et quittez votre chambre, car dehors vous attendent terrasses chauffées, grogs et glissades sur les flaques gelées, parmi la foule de joies simples qu’apporte novembre.
27
© Naïs Bessaih & Juliette © Naïs Bessaih Creiser
LE TOP DES ACTIVITÉS INDOOR
La + céramique Terres etc. Se prendre pour Jean Derval, Alain Girel ou même Joan Miró. Sur la ligne de tournage, 5 tours, des tourneurs, industrieux et appliqués. Tout autour de la pièce, de vastes établis se prêtent à la préparation des matières. Au centre la salle, deux grandes tables n’attendent plus que vous pour façonner à la main et décorer. Atelier de sculpture et de céramique dans le quinzième, Terres etc. propose des cours et des stages tout au long de l’année. Façonner, modeler, décorer et faire cuire deviendra bientôt pour vous un jeu d’enfants.
48, rue des Morillons – 15e
La + cultivée Le Musée d’Orsay On peut toujours faire du sport en marchant. Il paraîtrait que la marche est même le meilleur remède pour l’homme. Mais où pratiquer cette activité lorsqu’il pleut ? Le meilleur spot serait de longer la Seine dans un endroit couvert. Dans un classique, un incontournable : le Musée d’Orsay. Gustave Caillebotte, Gustave Courbet et Paul Cézanne seraient là pour nous accompagner sur notre chemin. On reverrait des tableaux dont on ne se lasse jamais et on pourrait toujours s’arrêter sur un banc faire une petite pause ou envoyer un message à son meilleur ami.
1, rue de la Légion-d’Honneur – 7e
30
La + chocolatée Le café de Flore Rêver revoir Boris Vian se protégeant d’une averse avec un journal sur la tête, pénétrer dans le café de Flore. Lire le Bonbon ou un roman les jambes croisées. S’asseoir et se réfugier dans le cou de sa bien-aimée. Croiser le tout-Paris littéraire, philosophique, culturel, artistique. Mais surtout siroter son chocolat chaud en observant les gouttes de pluie glisser une à une sur la baie vitrée. Le secret de ce chocolat indémodable ? Nous avons une petite idée derrière la tête, ne serait-ce pas le filet d’huile d’olive ?
172, boulevard Saint-Germain – 6e
DES PRODUITS NATURELS POUR CHACUN D’ENTRE VOUS
Pharmacie Saint-Jacques Herboristerie - Aromathérapie - Phytothérapie La pharmacie Saint-Jacques vous accueille du lundi au dimanche 243, rue Saint-Jacques – 5e Tél. : 01 43 54 25 79
31
Je vais être Papa, je t’aime ma fille, bravo tati Diane ! Baby
Lison, Je suis très fière de toi ! Je t’aim e Ta sista
Julia Comment fais- tu pour être encore plus belle qu’il y a 10 ans ? Merci, tu m’aides à rester jeune. Bon anniversaire Fred
Allez mon Césou ille on va y arriv er ! Tellem ent bo n de t’a voir d ans ma vie ma pe prince tite sse ad orée.
es une Marina, Tu de vie e ir a parten n. u quotidie géniale a , lie p n sup Mais je t’e in p la u d e fais la cag nt. Bises plus souve
on frère, Bravo m e ès fière d je suis tr rage u o c n o toi ! B ;) travaux pour les C.
Cobra 69 appel Faucon 38 Aurevoir Juju <3
Maman merci pour tout et désolé. Ton fils qui t’aime Gaga
Bienvenue les nouveaux Bonbons : Nat, Juliette, Antoine, Christopher… Que le Bonbon soit avec vous !
Vous aussi passez votre annonce, contactez : coralie@lebonbon.fr
ur Félicitations po nnes toutes ces bo joyeux nouvelles, et aussi. anniversaire entôt bi it vo On se à NYC <3
nie s pag u com ol ! Vo r! a l t co que n Salu t bien a em ai c’ét tous m a plein ïs, z ré e c Na l l a os, t la tou ur Will . Sur o e ! 3p gan de < t Mor chaine e o r m p To la z, à Alle
32
LAMO U R S AN S F I LT RE
23 25
NOV
L’AMOUR SANS FILTRE #LoveWithNoFilter
Une exposition gratuite et éphémère DU 23 AU 25 NOVEMBRE DE 10H À 19H Une expérience inédite, qui met à l’honneur des couples qui se sont rencontrés sur Meetic. En collaboration avec la street-artiste britannique Lakwena et la photographe française Eva Merlier. Grand Showroom des Arts et Métiers 43, rue Notre-Dame de Nazareth, Paris 75003 Meetic.fr
À l’origine de 6 millions de couples*
*Estimation du nombre de couples formés sur les sites du groupe Meetic en Europe. Chiffre obtenu par l’extrapolation des résultats d’une étude Ipsos, réalisée du 16 décembre 2014 au 28 janvier 2015, sur 14000 personnes résidant en Europe (France, Royaume-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Italie, Espagne et Suède) âgées de 18 à 75 ans, à la population totale de cette tranche d’âge (Source Eurostat 2013). Il résulte de cette étude que 6% des personnes interrogées ont déclaré avoir été en couple avec une personne rencontrée sur un des sites du groupe Meetic.
JACK DANIEL’S ET OLD NO. 7 BRAND SONT DES MARQUES DÉPOSÉES. ©2018 JACK DANIEL’S. BROWN-FORMAN FRANCE SAS CAPITAL 5 037 000 EUROS - 47, RUE DE MONCEAU 75008 PARIS - 793 408 113 RCS PARIS
LYNCHBURG, TENNESSEE. THE HOME OF JACK.* *LYNCHBURG, TENNESSEE. L’ORIGINE DE JACK.
JAC K D A N I E L’ S
TENNESSEE WHISKEY
Brandon Maddox, travailleur à la distillerie avec son équipe : Daniel Bateman, Robin Holt et Chris Grizzard Jr (de gauche à droite).
L ’ AB US D’ ALC OOL EST DANGEREUX PO UR L A S ANTÉ , À CO N S O M M ER AV EC M O D ÉRATIO N .