Paris 19eme 20eme - le bonbon 01/2011

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Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Faustine François faustine@lebonbon.fr Rédactrice en chef adjointe Marie Raymond marie@lebonbon.fr Stagiaire Louison Pennel Secrétaire de rédaction Anne-Charlotte Anris Rédaction Sally Jorno, Sidonie Sigrist, Pauline van De Vyver, Anne-Laure Languille, Emmanuelle Labouré, Tiphaine Illouz Photographes Giulio Zucchini, Virginie Le Gall www.terrificpics.fr, Charlotte Zoller, Olli Bery Maquette Emmanuelle Labouré Illustrateur Guillaume Ponsin Paulina Leonor Styliste Anthony Watson Chef de Pub antoine@lebonbon.fr 06 48 26 88 53 Styliste Anthony Watson Grands comptes & site internet Mathieu Lesne 06 50 71 92 71 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution Imprimeur Centre Impression

édito “bon”jour

Paris nappé de son blanc manteau, où les enfants terminent leur 1er trimestre dans des batailles de boules de neige endiablées… Voilà comment s’est finie l’année 2010.

2011 pointe le bout de son museau tout froid mais le monde va-t-il changer pour autant ? J’aurais tendance à vous dire que c’est à nous de changer ce monde qui vacille dans ses fondations. Le Bonbon, de sa petite fenêtre, tente, essaie, se bat pour redonner justement cette dimension humaine à ce monde aseptisé, robotisé et impersonnalisé à l’excès d’un vertige abyssal. Car c’est bien de cela dont il est question : comment nous rapprocher les uns des autres, comment retrouver ce supplément d’âme qui nous fait sourire pour de vrai, comment donner un sens à sa vie… trouver son chemin… Le Bonbon, l’air de rien, continue sa route, distillant ses friandises sur presque tout Paris, enivrant les nuits d’hiver de ses soirées dont il a le secret, accompagné de son petit frère Le Bonbon Nuit qui embrasse toute la capitale, rendant la lune plus colorée. Je voudrais en cette aube d’année nouvelle féliciter et remercier toutes les étoiles qui scintillent autour du Bonbon aujourd’hui, soit plus de 150 petits cœurs battant le pavé à la recherche des perles rares ! Je vous souhaite à toutes et à tous, vous les habitants, vous les commerçants, une bonbonne année 2011. Rendez-vous le 15 janvier à partir de 19h au Trianon pour fêter les 2 ans du Bonbon.

Jacques de la Chaise

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 48 26 88 53 pub@lebonbon.fr janvier 2011 |

Belleville

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descriptif d’un Bonbon Enseigne

Le nom du commerçant

Boucherie la celloise

Avantage

Définition du type d’offre

-10 %

sur tout achat à partir de

20€

Description

Le type de commerce

Coordonnées

Adresse et téléphone

Boucherie, charcuterie, rôtisserie 105, rue de Belleville19e Tél. : 01 42 08 58 16


sommaire miam miam !

Page 6. Le

baratin

Page 34. thierry

goubert

Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look

Page 10. Élodie

varlet

P. 14.

P. 38. stéphanie

coudert

Page 44. keira

Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 24. La Bon’Bonne Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. La Bonne Parisienne Page 33. Le Bon Écolo

tarek benaoum

Page 34. Le Bon Homme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda janvier 2011 |

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le Bon Timing les événements à ne pas manquer La Nuit Ouf : Soirée Disco-Punk

événement

© DR

Dress code : Punk 1976, Disco 1978, Hip Hop 1981… Le 104 va craquer ! Et nous aussi pour les concerts - James Chance & Les Contorsions, Hyphen, Oof…-, Djs, expositions, danse, défilé de mode, massages, bains chauds, tatouages, atelier du goût, art hair… En une nuit ? C'est ouf ! Le 14 janvier au Centquatre 104, rue d'Aubervilliers 19e Tél. : 01 53 35 50 00 -www.104.fr - 15 euros

Occupe-toi du bébé

© DR

Conception graphique : Atelier ter Bekke & Behage 10 - Licence n° 1-103 58 14

Théâtre

Cycle Patti Smith

icône de

Dennis Kelly

traduction de l’anglais Philippe Le Moine et Pauline Sales

mise en scène

Olivier Werner

scénographie Olivier Werner et Jean-Pierre Gallet création et régie vidéo Marina Masquelier création et régie son Fred Bühl création et régie lumière Kévin Briard assistante à la mise en scène Marie Lounici avec Jean-Pierre Becker, Aurélie Edeline, Vincent Garanger,

© DR

Marie Lounici, Anthony Poupard, Olivier Werner, Olivia Willaumez

production Le Préau, Centre dramatique régional de Basse-Normandie - Vire, La Colline - théâtre national

du 8 janvier au 5 février 2011

www.colline.fr

concours

© DR

“C’est incroyable ce qu’on est capable de ne pas voir quand on veut.” Témoignages croisés, regards partiels, l'insaisissable vérité emplit la scène de sa vacuité. S'emparant d'un procès difficile, Dennis Kelly opère un plongeon dans les turpitudes d'une mise à nu publique, de l'intime désacralisé. Du 8 janvier au 5 février au Théâtre National de la Colline 15, rue Malte Brun 20e Tél. : 01 44 62 52 52 - www.lacolline.fr - Prix : de 13 à 27 euros

01 44 62 52 52

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15 rue Malte-Brun, Paris 20

Un moment avec Patti Smith et on est proche de l'expérience mystique ! Poétesse, chanteuse, photographe et militante, l'icône rock s'invite pour trois nuits à la Cité de la Musique avec un concert acoustique – Unplugged Dream -, des lectures – Picturing Robert – et un film sur son parcours hors du commun. Les 17, 18 et 20 janvier à La Cité de la Musique 221, avenue Jean Jaurès 19e Tél. : 01 44 84 44 84 - www.cite-musique.fr

Le Voyage du père Noël Invités par le Centre Culturel étincelles, Natema, les bambins de 4 à 10 ans du 20e arrondissement sont en train de dessiner sur le thème "Le voyage du Père Noël". À la clé, des cadeaux pour tous (peluches, livres, jouets). Les enfants seront départagés le 5 janvier et les cadeaux remis le 12 janvier à la mairie du 20e autour d’un goûter. Le tout est offert par l’association Avron Concept. Mairie 20e 6, place Gambetta Tél. : 01 43 15 20 20 janvier 2011 |

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le Bon commerçant texte marie raymond / photo virginie Le Gall www.terrificpics.fr

Le Baratin the place to eat Poussez la porte de ce bar à vin qui ne paie pas de mine, car derrière, se cache probablement l’un des meilleurs chefs du quartier et l’une des plus belles cartes de bons crus pas chers. On ne va pas vous baratiner, ici c’est le régal assuré.

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uand Raquel Caréla, qui fuit la dictature argentine, débarque à Belleville il y a plus de 20 ans, la jeune femme tombe doublement amoureuse : d’un homme et d’un quartier. En janvier 1988, au début de la rue Jouye Rouve, le Baratin naît de ses deux amours. Le lieu est d’abord un bistrot à vin typique qui ne propose qu’une carte de vins au verre ainsi que des planches de charcuterie et de fromage. Et puis petit à petit, Raquel attrape le virus de la cuisine. Elle enfile donc le tablier et la toque, tandis que son mari, "Pinuche", est le spécialiste des vins, le maître de la cave. Raquel commence d’abord par proposer un plat unique, puis des entrées. Mais son talent se confirme, ses envies fusent, ses idées se multiplient. Aujourd’hui, ce sont donc de véritables menus de gourmet,

différents midi et soir, et renouvelés chaque jour, qui défilent dans nos plats. « Le midi nous proposons un menu : entrée, plat, fromage, dessert pour 16 euros. Le soir, c’est un menu plus travaillé. », confie-t-elle avec un délicieux accent sauce argentine. La cuisine demeure toutefois très traditionnelle avec des classiques de la maison : abats, plats casseroles et cocottes, plats qui mijotent longtemps. La veille, Raquel a régalé ses clients d’une escabèche de caille aux amandes et raisins secs, de joues de veau fondantes, et d’un crumble aux pommes à se damner. Ce soir, elle ne sait pas encore. « C’est une cuisine de marché, dit-t-elle, il y a donc beaucoup de produits de saison. Aujourd’hui j’ai reçu des saint-Pierre, je vais probablement les cuisiner avec des petits légumes aux épices. J’ai aussi des lieux jaunes que je peux faire avec de beaux poivrons provençaux ». Et quand on demande à Raquel s’il y a une spécialité culinaire au Baratin, elle répond : « Notre seule spécialité ce sont les vins ! » La carte des vins est au verre, et la cave est riche de 200 à 300 crus, même Raquel s’y perd ! « Bien sûr, nous avons surtout des vins français, janvier 2011 |

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le baratin mais nous avons aussi des vins grecs, espagnols, italiens… » Et le propriétaire est là pour vous indiquer un breuvage approprié au choix de votre plat. Un petit verre de Moulin à Vent de Michel Guignier, un Beaune 1er cru Les Coucherias de Rateau, un Côtes-du-Rhône Laurentides de Gramenon …, le Baratin est l’une des plus belles caves de vins naturels à Paris. Côté déco et ambiance, rien d’extravagant. C’est un lieu typiquement parigot avec comptoir en zinc, bouteilles de vin un brin poussiéreuses sur des étagères, deux ou trois photos en noir et blanc. L’ambiance, une clientèle d’habitués et quelques touristes alléchés par cette fameuse cuisine du terroir et par les bonnes bouteilles. Quoi qu’il en soit, on sort du Baratin avec l’unique envie d’y retourner pour découvrir une nouvelle trouvaille de Raquel et goûter un autre élixir de "Pinuche". Le couple vit à deux pas d’ici. Leur amour l’un pour l’autre, leur amour du quartier, celui du bon vin et de la bonne cuisine sont demeurés intacts. « Belleville est mon quartier préféré, je n’habiterais ailleurs pour rien au monde ! », s’exclame Raquel avant de s’en retourner en trombe vers ses fourneaux.

Le Baratin

3, rue Jouye-Rouve 20e Tél. : 01 43 49 39 70 Horaires : de 12h à 14h30 (sauf samedi) et de 20h à 23h. Fermé dimanche et lundi.

Ses bonnes adresses

L’épicerie du Caire - 63, rue de Belleville 19e Les Buttes-Chaumont - 19e 10 —

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lA BonNE ÉTOILE texte Sidonie Sigrist / photo giulio zucchini

Elodie Varlet interview express entre deux tgv Elle revient tout juste de Bruxelles. De son voyage, elle garde les cheveux gaufrés, la signature d’une émission enregistrée pour la RTBF. « Pas mal, hein ? », glisse t-elle dans un rire. Ironique. Elle tire sur ses cheveux. Elle les attache puis les relâche. Rien à faire. Les gaufrettes persistent.

c’est simple, pas surfait, avec ces petits bistrots très parisiens, les marchés, les fromagers… Le fromage, c’est vraiment mon petit plaisir. C’est aussi le coin des intermittents. Comment je le sais ? Il n’y a pas vraiment de signe de reconnaissance. On le sait à force de se croiser.

À Paris, on t’appelle Estelle ou tu passes inemain, elle part à Marseille retrouver cognito ? Estelle, son personnage dans Plus belle Ça dépend. Mais en cette saison, avec le bonla vie. Elle reviendra samedi à Paris net et l’écharpe, je passe plutôt inaperçue ici. pour un casting et filera dimanche dans un Par contre, à Marseille, bonnet ou pas, c’est le autre TGV, direction le sud. Le temps d’un même combat. thé à la Cagnotte, rue de Belleville, on a parlé 24 h avec toi, c’est Je voudrais réaliser un plutôt fou ou plu19e arrondissement, mariage, bonnet et résolu- film, une idée que j’ai en tôt mou ? tions à prendre ou pas. tête depuis longtemps J’ai envie de dire fou. Enfin j’espère. Entre Paris et Marseille, ton cœur balance ? On commence par un réveil ni trop tôt, ni Je me suis installée à Paris il y a tout juste un trop tard, disons 9 h. On prend un brunch très an. Parce qu’à part Plus belle la vie, il faut dire bobo au Quartier Général. On va ensuite à une que c’est ici que tout se passe au niveau pro- brocante rue de Bretagne. Si on a le temps, on fessionnel. va au ciné. Je suis très Walt Disney. J’avoue que j’irais voir le dernier, Princesse Raiponce. Pas de Pourquoi as-tu jeté ton dévolu sur le 19e ? soirée, sans apéro. On s’installe donc dans un Je voulais habiter dans le nord de Paris. Et des petits bars rue des Pyrénées. On finit à la puis j’ai trouvé un appart à côté de la place des Bellevilloise, au Mama Shelter ou à la Flèche Fêtes. J’aime l’ambiance générale du quartier, d’or, au choix, mais ce sont de bons classiques.

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Les résolutions 2011 que tu ne prendras pas ? Moins fumer et moins boire, justement. Par contre, mes challenges 2011, c’est de refaire la course la Marseillaise et de courir la Parisienne. Je voudrais aussi réaliser un projet perso comme réaliser un film, une idée que j’ai en tête depuis longtemps. Et puis, j’ai envie de jouer d’autres rôles pour ne pas en avoir marre d’Estelle.

Tu nous donnes une info croustillante, en exclu, sur le scénario de Plus belle la vie en janvier ? Estelle organise en janvier un enterrement de vie de jeune fille pour l’un des personnages. Il y aura donc un mariage dans l’air…

Des projets ? Oui, avec Philippe Carrese. Mais je n’en dis pas plus. Sinon, j’aimerais rencontrer Frédéric Lopez pour participer à Rendez-vous en terre inconnue. J’adore cette émission. Je partirais en Mongolie, ou en Argentine. Mais pas à Buenos Aires, plutôt dans les terres reculées.

Les bains de Saadia 30, rue Solitaires 19e pour un après-midi hammam Aux petits joueurs 59, rue Mouzaïa 19e bar jazzy Belleviloise 19, rue Boyer 20e pour une bonne soirée

Ses bonnes adresses

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les Bons plans Texte anne-laure languille

AUX DEUX MILLE PATES Ma che buono !

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ous voyez la caverne aux trésors d’Ali Baba ? Aux 2 000 pâtes, rue de Belleville, les raviolis, saucissons, jambons ont remplacé l’or et les diamants, et les papilles salivent à la vue de ces richesses culinaires !

Michael est le jeune tenancier de cette enseigne chaleureuse qui vit dans le giron de sa famille italo-portugaise depuis des décennies. On se croirait dans une épicerie de haute montagne, à la frontière de l’Italie, tant le décor, les produits, le patron, tout semble authentique. L’offre de charcuterie, surtout, force le respect par son caractère impressionnant : outre les traditionnels jambons de pays, de Parme, la viande des grisons et dix autres appellations, Michael recommande en particulier le jambon San Daniele,

excellent à déguster avec une sauce à la tomate ou à la crème fraîche, voire en omelette. On passe la liste des 2 000 variétés (ou presque !) de pâtes de l’épicerie, pour en venir aux antipasti, qui semblent appeler votre attention, là, derrière la vitre transparente réfrigérée. Vous ne céderez pas, non, vous n’êtes venu que pour deux malheureuses tranches de jambon de Parme. À moins que cet antipasti aux fruits de mer ou celui-là aux champignons fasse l’affaire pour une entrée ce soir… Aux deux mille pâtes 159, rue de Belleville 19e Tél. : 01 42 39 86 82

CHAPEAU MELON… Et vins naturels

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harmante enseigne que cette cave à l’atmosphère boisée, qui vend uniquement des vins naturels. À l’angle de la rue des Pyrénées et Rébeval, Chapeau Melon fait aussi table d’hôte, du mardi au dimanche. Passé la porte de cette petite boutique, le temps s’arrête. On s’imagine facilement dans une chaumière au milieu de quelque marais salant. Les murs sont recouverts de hautes bibliothèques en bois, sur les étagères desquelles ne s’empilent point des livres, mais des bouteilles de vin. À peu près 200 références de vins naturels sont proposées à la vente. Pas beaucoup plus cher qu’un Côte 14 —

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du Rhône du supermarché, mais ô combien délicieux, le vin naturel donne une plus grande minéralité au goût, et des senteurs de terroir plus prononcées. D’un Gamay à 6,50 euros à un Pommard 2007 à 85 euros, en passant par un Cinsault à 10 euros, il y en a pour tous les budgets. Ce serait dommage de ne pas profiter d’une de ces bouteilles en accompagnement des mets raffinés proposés à la carte, comme cet encornet, ce saumon ou ce parmentier de poireaux, eux aussi produits naturels. Comptez, au minimum, 80 euros pour deux, vin compris, pour une soirée table d’hôte. Chapeau Melon 92, rue Rébeval 19e Tél. : 01 42 02 68 60


les bons plans

L’ESPACE PAILLERON Vous ne patinerez plus comme avant !

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ultisports, l’Espace Pailleron constitue un endroit hors du commun à Paris, où l’on découvre des loisirs tout à fait conceptuels… Chaussez vos patins, c’est parti pour une petite visite ! Construit autour d’un beau bâtiment classé de 1933 abritant la piscine d’origine, l’Espace Pailleron impressionne par sa taille. Articulé depuis 2006, date de sa réouverture, autour de quatre domaines d’activités, il renferme une patinoire, plusieurs bassins dont un de 33 mètres de long, ainsi qu’un espace de remise en forme et de restauration. Questionnée sur un endroit exceptionnel dans les environs, une habitante du quartier de Belleville nous l’avait chaudement recommandé, avec l’enthousiasme de l’habituée qui souhaite promouvoir son lieu de bien-être. Bouge tes hanches sur la glace ! Niché entre Jaurès et les Buttes-Chaumont, l’Espace Pailleron propose toutes sortes d’activités originales. À commencer par les cours de glisse, de hockey, de patinage artistique, et le jardin de glace, pour les toutpetits. La nuit, une fois par mois, la patinoire revêt des allures de club où le triple salto prend toute son impor-

tance. Veillez, toutefois, à ne pas décapiter le DJ installé au milieu de la piste ! Justement, que du bon son à venir avec les soirées Versatile Records le 7 janvier, Kill the Dj le 4 février et Born Bad Records le 4 mars. Côté piscine, Pailleron expérimente depuis novembre des soirées gratuites "aqua cinéclub", dont le principe est de visionner un film confortablement allongé sur son matelas flottant sur l’eau. Pas mal, non ? Nous avons rencontré Aurélien Ferrand, le responsable événementiel et communication, qui explique que cet équipement municipal souhaite avant tout rendre le sport accessible au plus grand nombre. Dans ce but, les tarifs restent bas et des activités comme la patinoire sont accessibles aux personnes handicapées. Résultat, une fréquentation en constante hausse, et ce n’est pas l’essaim de jeunes autour de la porte d’entrée qui semble infirmer cette tendance. À votre tour de venir découvrir la zumba, la danse Bollywood et "l’aquacycle" ! Vous le reconnaîtrez, Pailleron n’est pas une piscine municipale comme les autres. L’Espace Sportif Pailleron 32, rue Édouard Pailleron19e Tél. : 01 40 40 27 70 - www.pailleron19.com janvier 2011 |

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le Bon art texte faustine françois / photo olli bery

Tarek Benaoum

l'art d'écrire

Tout droit issu de la vague graffiti des années 90, c’est sur les murs et les toits de Panam qu’il commence à exprimer son art, à 14 ans. Plus tard, il se passionne pour la calligraphie qu’il étudie dans la meilleure école française de Toulouse.

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epéré par Philippe Starck à la Demolition Party de l’hôtel Royal Monceau, il est contacté dans la foulée pour faire la déco intérieure des murs de l’hôtel Mama Shelter. Rencontre avec un street-artiste de l’intérieur à suivre de très près. Avais-tu imaginé un jour faire de tes tags un métier ? Je ne me suis jamais posé la question de savoir si j’allais vendre, je taggais par pur plaisir, pour avoir de l’adrénaline. Essayer d’escalader pour poser son blaz sur le toit le plus haut, le plus grand… ce sont des souvenirs qui restent ancrés à jamais. J’en fais encore de temps en temps, cela m’arrive d’avoir des petites réminiscences qui reviennent (rires). Comment est né cet intérêt pour la calligraphie ? J’ai pris quelques cours avec Hassan Massoudy et Kitty Sabatier, de très grands calligraphes. Ils m’ont pas mal dirigé et m’ont dit d’aller

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étudier au scriptorium de Toulouse où je me suis vraiment spécialisé dans le dessin, dans les arts graphiques et plus spécifiquement dans la calligraphie. Y a-t-il des types de calligraphie ? Oui, moi je suis calligraphe latin, ce qui englobe toutes les écritures italiennes, allemandes et françaises. C'est-à-dire tous les styles d’écriture qui ont existé. Par exemple au XVe siècle, c’était la gothique qui était prédominante. Comment as-tu choisi les phrases inscrites sur les murs du Mama Shelter ? On m’a donné des bouquins mais je les ai choisies par rapport à mon vécu, à mon instinct et mes aspirations. As-tu eu d’autres projets importants ces sixderniers mois ? J’ai travaillé sur le projet des 75 ans de Superman. Colette a demandé à des créateurs de customiser des pièces sur le thème des super héros. J’ai travaillé sur la customisation des fameux sacs avec les cubes en perspective de Pierre Hardy. Je lui ai fait le logo de Superman à l’acrylique, ils ont été vendus en exclusivité chez Colette en juillet dernier, numérotés et signés. Sinon La Folie Douce à Val Thorens et Val d’Isère, un bar restaurant d’altitude où ils


font des soirées en pleine journée. Je leur ai fait toute leur déco sur le même principe que les écritures au plafond du Mama Shelter. As-tu des rêves ? Faire une grande expo, comme à Los Angeles où la mairie donne des murs énormes et les mecs s’expriment. On n’a pas cette chance-là à Paris car c’est plus petit et plus procédurier, il faut déposer un dossier à la mairie, avoir l’appui d’un politique. Au niveau de la peinture murale à Paris, il n’y a rien, c’est triste… à part quelques grands comme Mesnager, qui sont des artistes reconnus. As-tu des projets ? Je cherche à exposer, j’aimerais beaucoup, seul ou avec un collectif, ça pourrait le faire. Le problème, c’est que c’est un boulot à plein temps, il faut vraiment avoir un agent qui s’occupe de cela. Moi je ne peux pas. J’ai déjà fait le M.U.R., rue Oberkampf en 2008. Travailles-tu pour les particuliers ? Oui, on peut me commander de la décoration

murale, si on veut quelques phrases ou tout un mur avec des phrases qui vous touchent, c’est possible. Il faut envoyer un mail de mon site internet www.tarekbenaoum.fr dans la rubrique contact. Sinon, je développe pas mal de produits dérivés de la sérigraphie pour proposer des choses un peu plus accessibles que mes œuvres uniques qui coûtent un peu plus chères.

Ses bonnes adresses

Le Lao Siam 49, rue de Belleville 19e. Tél. : 01 40 40 09 68. « Super thaï » King Fondue 6, rue Rampal 19e. Tél. : 01 42 41 99 05 « La fondue chinoise en bas de Belleville, après il faut aimer (rires).» Mama Shelter 109, rue de Bagnolet 20e.

Tél. : 01 43 48 48 48. « Le cadre est vraiment sympa. »

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bon EN ARRIÈRE texte emmanuelle Labouré

À votre santé !

Le jour de l’an se termine déjà mais l’euphorie des fêtes de fin d’année a du mal à retomber ? Un peu d’histoire et un bon verre, rien de tel pour continuer les festivités…

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onnaissez-vous le passé viticole de Belleville ? Et savez-vous ce qui se trouve sur les hauteurs de la colline Bellevilloise ? Les gourmets ont déjà le nez qui frémit et le palais en émoi… 140 pieds de Pinot Meunier et de Chardonnay sur 250 m2, ce sont "les vignes de Belleville" ! Plantées en 1992, chaque pied produit en moyenne deux à trois kilos de raisin. Mais l’histoire du vin de Belleville est bien plus ancienne… Imaginez… Paris cernée par le mur des Fermiers généraux. Un mur construit pour forcer le paiement de l’octroi, une taxe sur les marchandises les plus basiques importées en ville comme le vin. Le long de ce mur, des barrières d’octroi. L’une d’elles se trouvait à l’emplacement actuel du métro Belleville : la Barrière de la Courtille. La Basse Courtille faisait partie intégrante de la ville mais ce qu’on appelait alors la Haute Courtille, Belleville, au-delà de la barrière, ne faisait pas encore partie de Paris. Il y avait là de vieilles masures misérables dominées par un grand moulin à vent, des terres agricoles, une ambiance de village… Des religieux installés sur la colline de Savies, future colline de Belleville, dès le XIIIe siècle captèrent les sources nombreuses en ce lieu et défrichèrent la terre pour y planter quinze hectares de vigne, sans doute en lieu 18 —

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et place de l’actuel parc. Ainsi, le quartier eu tôt fait d’être prisé par les tavernes et autres guinguettes qui s’établirent en dehors des murs de la ville jusqu’au XVIIIe siècle pour échapper à la taxe. C’est ainsi que des cépages plus productifs remplacèrent peu à peu les vignobles réputés du clos de Savies. Parmi les guinguettes illustres du quartier, celle de Monsieur Desnoyers, marchand de vin traiteur qui fit fortune en vendant la pinte de vin un sou moins cher que ses confrères. Mais le vin des vignes de Belleville on le buvait surtout Au tambour royal, chez le célèbre Ramponeau. "La Piquette" ! C’était un vin jeune et légèrement effervescent d’où le nom qu’on lui donna. Les Parisiens venaient en fin de semaine chercher en ces lieux des plaisirs moins chers. On y buvait, dansait des quadrilles, chantait des chansons populaires, faisait la fête. Le peuple se mélangeait joyeusement : ouvriers, femmes en chapeau, femmes en bonnet, bourgeois… Rôtis et ragoûts sur le comptoir, le vin coulait à flot… Mais le moment où la fête était la plus intense se déroulait pendant le carnaval de Paris. De la nuit du mardi gras au mercredi des Cendres avec « la descente de la Courtille » ou après de grandes beuveries à la Carotte filandreuse ou au Coq hardi, tout ce monde descendait la Courtille dans des costumes extravagants ou outrageux, sales et déchirés hurlant à tue-tête des obscénités. Le slogan de l’époque : « Voir Paris sans la Courtille, c’est voir Rome sans le Pape. » Alors on remet ça ?


le Bon écolo texte Tiphaine Illouz / photo Dr

Le marché bio du Centquatre une "détox" d'après les fêtes

Les lendemains de fête sont souvent durs, toujours culpabilisateurs. On aurait jamais dû manger autant de Mont-d’Or, et pourquoi s’être ainsi jeté sur le foie gras artisanal ? Alors, entrons en détox comme on entre en pèlerinage, oublions le gras et mettons-nous au vert. On vous l’annonce, janvier 2011 ne rimera plus avec sucré, mais avec… Saisonnier. Il est un petit marché niché au cœur du Centquatre qui va vous faire adorer les soupes et les Noël un peu trop gourmands. La halle Aubervilliers s’anime tous les samedis pour accueillir les productions biologiques (certifiées par Qualité France) de Loïc Boulanger et de sa ferme de Marconville, située à Villiers-SaintBarthélémy dans l'Oise (à une dizaine de kilomètres de Beauvais). « Nous sommes uniquement producteurs, c’est de la vente directe », explique Delphine. Ce marché confidentiel, beau et brut, est construit de bric et de broc et l’ambiance est à la bonne franquette ; les cageots en bois regorgent de légumes saisonniers, les boîtes d’œufs frais s’empilent, et tout y est écrit à la craie sur des petits tableaux d’écolier. En plus, c’est tout simple : pas d’inscription obli-

gatoire pour avoir son panier ou ses légumes en vrac, car « il reste toujours des paniers libres ». Vous avez le choix : un petit panier à 7,50 euros qui contient une salade pain de sucre, des carottes, des betteraves, des piments doux, des pommes de terre et des pommes, un plus gros à 15 euros (qui comprend en plus du potiron, un chou-fleur, un céleri-rave et des navets), et en plus des légumes vendus en vrac. À vous de faire votre composition ! Vous trouverez aussi un délicieux cidre artisanal des vergers d’Hérouville, et du miel d’un producteur voisin. À nous les purées, les gratins, et les soupes ! Une fois les légumes épluchés et cuits lentement, Il ne vous reste plus qu’à dresser la table en formica à l’aide d’une nappe à fleurs et de sonner la cloche d’un tonitruant « C’est prêt ! ». En janvier, en plus, on vous fait voyager… Ne vous laissez pas impressionner s’il neige, c’est encore mieux ; une couche soyeuse s’installe sur les cageots et les légumes givrés, et l’on fait son marché en haut des pistes. N’oubliez pas votre cabas pour y ranger votre récolte, et éventuellement des boîtes d’œufs vides pour les recharger d’œufs tout bio. Centquatre 104, rue d'Aubervilliers – 5, rue Curial 19e Halle Aubervilliers, les samedis à partir de 11h janvier 2011 |

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le bon homme texte Sally Jorno / photo virginie Le Gall

www.terrificpics.fr

Thierry Goubert

ÉLEVEUR de molosses au cŒur tendre Dans la famille de la Closerie de Paris, il y a : Bijou la mère de Farel, Fleur la fille de Bianca qui est aussi la petite-fille de Vicksy, la doyenne, qui n'est autre que la mère de Flannelle, vous suivez ?

P

ourquoi les carlins ? En 1996, j'ai regardé le film Les Aventures de Chatran, l'histoire d'un chat roux et de son copain Carlin. J'ai tout de suite aimé sa tête ! Même si on le compare à un Gremlin, moi j'aime sa bouille bien ronde, ses mimiques, son air triste, on dirait qu'il porte toute la misère du monde sur ses épaules ! Je voulais surtout un chien qui ne soit pas agressif avec les êtres humains et les animaux. Le carlin est un chien calme qu'on peut emmener partout, qui n'aboie pas, qui aime le confort de la maison et puis c'est un petit molosse, une sorte de boxer compact mais pas fragile. Comment devient-on éleveur de carlins ? J'ai décidé de faire confirmer mon tout premier carlin et elle a gagné le concours. Là, j'ai fait la connaissance d'éleveurs qui m'ont

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poussé à continuer et la passion a grandi. Après plusieurs victoires, j'ai décidé de faire reproduire ma chienne et de présenter ma lignée, j'ai donc passé le brevet de capacité d'éleveur au Ministère de l'Agriculture et j'ai obtenu l'accord préfectoral pour être éleveur à Paris. Je ne vis pas que de ça mais c'est une activité qui prend beaucoup de temps et d'énergie surtout au moment des naissances Qu'est-ce que vos chiennes préfèrent dans le 19e ? Elles adorent le parc des Buttes-Chaumont, se balader dans la verdure, profiter des petites rivières et du lac… Elles peuvent y jouer et rencontrer plein d'autres chiens. Il faut dire que notre présence est bien tolérée, il y a même des espaces où l’on peut les lâcher. Elles aiment aussi beaucoup le canal… Et le parc de la Villette, même s'ils sont plus stricts sur la sécurité. Vous devez susciter beaucoup de réactions ! Lorsque les gens nous voient nous balader avec cinq ou six carlins, ils nous demandent… c'est à vous tout ça ? Alors je leur explique que je suis éleveur, je leur parle de la race des carlins,


le plus souvent ils se demandent comment je m'en sors avec autant de chiens. Et on peut aussi tomber sur de futurs clients… Qu'est ce qui a changé dans le quartier ? Évidemment, le canal avec les nouveaux commerces et restaurants, de ce côté-là ça a vraiment bougé, il y a beaucoup plus de monde et une ambiance spéciale en été avec tous les pique-niqueurs. Là où j'habite, vers la rue de Meaux, il y a eu moins de changements mais la vie de quartier s'est beaucoup développée. Presque chaque mois sont organisés des brocantes ou des marchés artisanaux avec des producteurs venant de toute la France. Et pour les carlins, ça a changé ?

Le maire du 19e aime beaucoup les animaux et on sent énormément de tolérance. En ce qui concerne la propreté, des actions concrètes sont en train d'être mises en place. Il y aura plus de surveillance et des agents en civil pour pénaliser les propriétaires qui ne ramassent pas.

La Closerie de Paris 19 e Tél. : 01 42 33 19 63

Bonnes adresses

La boutique Griffes – 56, avenue Jean Jaurès Le Dragon d'or – 10, avenue Jean Jaurès Le Pressing du Parc – 63 rue Fessart janvier 2011 |

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les Bons shops texte et photo pauline van vyver

Bubble Tea

la reine des boissons taïwanaises Mais kesaco ? Une boisson à base de thé, d’arômes de fruit (noix de coco, fraise, mangue, kiwi…) et de perles de tapioca (manioc) d'où le nom « thé aux perles ». Considérée comme la boisson nationale à Taïwan, pays où le bubble tea a été inventé, on peut la consommer froide ou chaude, avec ou sans lait et avec une base de thé vert ou de thé noir. On la boit avec une large paille afin de pouvoir aspirer les perles de tapioca (qu’il faut quand même croquer quand elles arrivent dans la bouche !). Cette boisson a débarqué depuis peu à Paris mais dans les pays asiatiques comme aux États-Unis et au Canada, elle fait déjà partie des incontournables. Alors n’attendez plus et courez la découvrir dans l’endroit où sont réalisés les meilleurs de Paris. À deux pas de la station Belleville, vous découvrirez un lieu aux couleurs acidulées qui donnent envie de goûter à ces petits délices. C’est votre première fois ? Laissez-vous guider par la vendeuse qui vous expliquera la fabrication et vous conseillera car pour chaque thé (vert, noir ou au lait) il y a plus d’une dizaine de choix de parfums ! Ici, tout vient directement de Taïwan, des perles de tapioca à la paille, pour un dépaysement total.

Bubble tea 15, rue de Belleville 19e Tél. : 01 42 03 24 68 - www.bubbleteaparis.fr 22 —

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Un zèbre au grenier Le magasin rêvé pour vos enfants Marre des jouets en plastique, des vêtements produits à la chaîne et des boutiques sans âme ? Rendez-vous vite au Zèbre au grenier Dans cette boutique située en bas de la rue Villiersde-l’Isle-Adam, l’accueil est convivial et l’on a envie de tout acheter ! Entre les jouets d’antan, les portants de fringues, la cheminée et les armoires remplies de mille et une choses, on pourrait y passer des heures. Et c’est ce qu’a souhaité Aurélia, la propriétaire des lieux. Jeune maman vivant dans le 20e, Aurélia savait que les jolis magasins de bébé et d’enfant ne couraient pas les rues. Le zèbre au grenier est à la fois un lieu pour shopper des jouets marrants, du mobilier vintage, des produits de puériculture, des vêtements de créateur ou encore des objets insolites comme les lampes "Egmont Toys", mais c’est aussi un dépôtvente de vêtements de 0 à 8 ans. À partir du 18 janvier, le zèbre accueillera l’exposition de Marie Delagnes Confidence d’une ampoule géante, un conte photographique pour petits et grands. Le mercredi 26 janvier, un atelier photo sera proposé : les enfants poseront avec des objets de la boutique et l’artiste intégrera ces photos dans son décor de conte.

Un zèbre au grenier 16/18, rue Villiers-de-l’Isle-Adam 20e Tél. : 09 52 62 88 70 -www.unzebreaugrenier.fr


les bons shops

La Botica

Un concentré d’artistes Ouverte depuis le 19 novembre, la Botica vient dynamiter le haut de la rue de Bagnolet avec son concept-store et sa galerie entièrement dédiés aux jeunes créateurs pour la mode, la déco, les bijoux. La Botica c’est d’abord une histoire d’amitié, une amitié entre Covadonga et Jérôme. C’est au cours de leur carrière respective, que l’un et l’autre vont croiser au détour d’un salon, d’un voyage ou d’une rencontre, une foule de jeunes artistes et créateurs talentueux. L’envie de réunir leurs coups de cœur dans une boutique et de faire part de leurs découvertes est forte, ils décident donc de créer un concept-store ensemble. Un jour, la boutique dans laquelle le fils de Covadonga se fait coiffer est à vendre. Elle se situe rue de Bagnolet, dans un quartier dont elle apprécie les valeurs, le mélange des cultures, la convivialité. C’est décidé, ce sera ici. Pas la peine de chercher les marques phares du prêt-à-porter français, les deux compères préfèrent les marques moins connues mais qui proposent une vraie création. Que ce soit pour homme, femme ou enfant, les collections sont pointues et les découvertes au rendez-vous. La sélection est cosmopolite,

on passe d’une marque espagnole à une artiste du Bangladesh ou encore de Suède. On y trouve notamment la collection pour femme de Mademoiselle Pimpante qui travaille principalement les matières nobles et naturelles comme la soie ou le coton et l’on craque pour ses manteaux en fausse fourrure 100 % française. Chez les hommes, ce sont les collections Homecore qui attirent notre attention avec des finitions et des coupes impeccables ou encore les vêtements de la marque péruvienne. Côté accessoires, les sacs en ballon de foot ou de basket de Valérie Valade raviront tous les fanatiques de sport. La Botica est aussi un lieu d’exposition. Tous les trois mois, la boutique ouvre ses portes et prête ses murs à des artistes. Et nos deux amis mûrissent également le projet de faire venir tous les mois une "nail artist" qui réalisera de vraies œuvres d’art sur vos ongles.

La Botica 89, rue de Bagnolet 20e Tél. : 01 43 72 08 42 - www.labotica.fr

Horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 12h à 20h et le dimanche de 14h à 19h janvier 2011 |

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le bon artisan texte faustine françois / photo virginie Le gall www.terrificpics.fr

Stéphanie Coudert sweet couture À deux pas du parc de Belleville, rue des Envierges, se trouve un atelier-boutique à découvrir absolument. À l’opposé des magasins de grande distribution, ici tout est fait main.

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jours un point de suspension qui permet de basculer le volume autour du corps. On n’a pas une idée de boîte à l’occidental, on est plus kimono, puisque les épaules sont souples, il y a trois coutures, c’est très géométrique, c’est très mathématique tout en étant féminin. Cet hiver, j’ai fait une veste cape, on la lit sur les quatre faces car devant il y a tous les plis avec la ceinture par-dessus et derrière, le dos est boule et plat, une sculpture très zen.

Pourquoi Belleville ? On est à quelques mètres du parc avec un soleil énorme en face… et puis Jojo, le vieux Belleville, l’esprit Charlie Hebdo. Ici, c’est l’ancienne antenne du parti communiste, j’ai gardé le plafond tel quel, j’aime bien l’histoire des lieux.

La valeur ajoutée d’un créateur artisan ? J’adapte mes modèles. C’est comme un showroom pour particulier. C'est-à-dire que j’ai une collection, les gens viennent la voir, ils la voient en 38 ou en 40 et après s’ils la veulent dans leur taille ou dans un autre matériau, manches plus longues, détails en dentelle… on peut travailler dessus à condition que je mette ma patte. Et puis, je travaille avec des couturières de quartier, la mère et la fille Blanvillain. Elles reçoivent qui veut se faire un tailleur rouge type Yves Saint Laurent. C’est très rare.

Le style de vos collections ? C’est très construit tout en étant naturel. Ça a l’air d’être très simple mais en fait il y a tou-

Votre leitmotiv ? Je n’aime pas déformer la personne. C’est compliqué le vêtement parce qu'il faut rester dans

errière les patrons, Stéphanie, lauréate du festival de Hyères en 1999, une jolie brunette qui a alors été soutenue par Jean-Paul Gaultier et Hussein Chalayan, a travaillé ensuite pour Martin Margiela, a défilé dans le calendrier de la haute couture pour enfin lancer sa propre collection. Des vêtements féminins qu’elle décrit comme « floutés-structurés », rassurant. Interview sur fond de FIP.

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l’harmonie d’une garde-robe, car on ne va pas proposer à la cliente de changer toute son armoire, c’est impossible. Des robes de mariée sur mesure ? Oui, j’en fais 4 ou 5 par an. C’est une création à deux avec la cliente, parce que c’est vraiment un rêve au départ. Des projets ? Une personne souhaite s’associer à moi, une jeune femme qui a plus le profil management, marketing. On lancerait très bientôt une collection pour les salons qui serait plutôt orientée prêt-à-porter de luxe. Avec un travail sur la fourrure, j’entends mouton et surtout traçabilité des matières dans le luxe, essayer de joindre tant que possible luxe et développement durable. L’idée est de proposer mes créations à l’étranger. Le mot de la fin ?

À une époque, j’avais appelé mes vêtements « Silent Close », les vêtements dont on a rien à dire sinon les regarder et les porter. Je veux que mes vêtements disparaissent, que les gens les portent pour que je puisse créer des choses. Qu’ils ne soient pas comme dans un musée.

Stéphanie Coudert

25-27, rue des Envierges 20e Tél. : 06 60 18 31 00 www.stephaniecoudert.fr

Ouvert vendredi et samedi de 14h à 19h Prix à partir de 75 euros pour un petit top simple, 135 euros pour un pull, 200 euros pour une robe et 650 euros pour un manteau.

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les bons petits diables texte sally jorno / photo dr

Marielle Bazard

Et ses jouets à colorier Les jouets tout faits c'est d'un désuet ! Et nos chérubins le savent bien, parce que ce qu'ils préfèrent et de loin… c'est y mettre les mains !

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ans l'univers poétique et fantastique de Marielle, une myriade de personnages merveilleux s'est donnée rendez-vous pour faire le bonheur de nos bout'choux. Styliste de formation et artiste, cette maman imaginative lassée des rayons uniformisés des grands magasins, décida un jour de fabriquer elle-même les jouets de ses petits mouflets. Du petit dernier, au copain du quartier, à la fille du boulanger, c'était bientôt tout Paris qui réclamait à grand voix les créations signées Bazard. Mais qu'ont-ils d'incroyables ces doudous de loulous me direz-vous ? En coton ou en toile à matelas, le dos recouvert de mille imprimés, rembourrés de kapok pour les boudiner, les robots, fantômes, loups, princesses, carottes, poireaux, matriochkas, renards, poules, lutins, pères Noël, guirlandes de poissons, etc. n'attendent qu'une 26 —

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chose… qu'on les gribouille de toutes les couleurs et les affuble de tous les traits ! Nos petits monstres cracra vont s'en donner à cœur joie d'autant que Tournicoti ! Tournicota ! Un tour de machine et puis s'en va… les personnages reprennent leur blancheur naturelle et il ne reste plus qu'à tout recommencer ! Pour les petits malins qui aiment les jeux interdits, pensez à la nappe à colorier et pour les petites futées des posters princesses et fées… Un avant-goût de la nouvelle collection ? Épiphanie oblige, Marielle nous confectionne des couronnes personnalisables et des surprises à colorier…

Marielle Bazard Créatrice et animatrice d'ateliers de décoration et de création mariellebazard.canalblog.com www.lecoindescreateurs.com Nappes et posters : environ 30 euros Robots et personnages : entre 15 et 20 euros


texte sally jorno / photo charlotte zoller

Popline

Journaliste culture en herbe ? Du haut de son mètre quarante et de ses onze années, Popline, jeune résidente du Bas-Belleville aux yeux renversants "verts et noisettes", nous confie ses coups de cœur cinéma, musique et littérature de la rentrée… Une occasion pour nous de faire une petite remise à niveau !

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l paraît que tu apprends le Ukulélé, tu joues quels morceaux ? En ce moment Te Amo de Rihanna et j'ai joué Najoua Belyzel Quand revient l'été, aussi un morceau de Lily Allen, et après les autres… je connais pas trop les noms, c'est des morceaux plutôt allemands… Plutôt allemands ? Oui classiques. Tu pourrais nous conseiller un livre ? Les protégées de l'Empereur, c'est une histoire à la fois d'amour et d'aventures… Au début c'est une fille Alaïs qui tombe amoureuse d'un

garçon qui s'appelle Willi, elle doit se marier avec quelqu'un d'autre et lui doit aller au Monastère, c'est un truc compliqué… en fait ça se passe en l'an 843… dans le tome I ils tombent amoureux, dans le tome II ils se marient, dans le tome III ils ont des enfants Ava et Sisbert, Ava rencontre quelqu'un qui s'appelle Matt et après ils ont des enfants Tella et Odane et Sisbert a un enfant qui s'appelle… heu… je ne sais plus un prénom qui commence par W. Tu pourrais nous conseiller un film ? J'aime bien Adèle Blanc-Sec, Harry Potter, Narnia, Toy Story 3, j'ai envie de voir Moi, Moche et Méchant… et… j'aime beaucoup aussi les films indiens de Bollywood. Tu te balades à Belleville ? Oui avec ma maman et mon papa. Il y a une librairie où on va souvent, la librairie le Genre Urbain.

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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique

le Bonbon

au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !


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leBonbon

Š Louison


le conte est bon texte marie raymond / photo virginie le gall www.terrificpics.fr

KEIRA

action woman Personnage emblématique du quartier, elle est celle que l’on reconnaît dans la rue. Autour d’un thé et de gâteaux faits main, elle raconte ses combats pour sauver le quartier Sainte-Marthe. C’est l’histoire émouvante d’une femme forte et chaleureuse.

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ous êtes originaire d’Oran, quelle est l’histoire de votre arrivée en France ? J’ai quitté l’Algérie à l’époque de l’austérité car mon fils avait une maladie incurable. Les médecins l’ont dirigé vers la France, j’en ai profité pour partir avec lui. C’était en 1974, et j’ai tout de suite habité le quartier. Au début j’ai beaucoup pleuré car en Algérie j’étais cadre et là je me retrouvais à éplucher des légumes avec un salaire de misère et un deux pièces cuisine. Mais, j’ai retrouvé ma liberté ici, j’ai pu me reconstruire. J’ai repassé un diplôme, trouvé un travail et mon fils est sorti guéri de l’hôpital. Vous avez tout de suite adopté Belleville ? (Soupir d’extase) Oui, malgré ma position inconfortable au niveau pécuniaire, je me suis 30 —

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sentie respirer ici. Le quartier me rappelait ce que j’avais lu et que je ne croyais exister que dans les livres : des logements dégradés, avec des grandes cours pavées et toute cette misère ! J’imaginais Cosette au milieu d’une cour. Et puis ça m’a rappelé le livre de Mohamed Dib, La grande maison. C’est ce que ce quartier représente pour moi, une grande maison. Comment a évolué le quartier ? Dès que j’ai eu ma loge, j’ai chamboulé le règlement de l’entretien des immeubles. C’était dans un état lamentable et je me suis presque disputée avec les gens pour qu’il n’y ait pas de bruit, que ce soit propre. C’est par mon intermédiaire que les artisans qui prenaient leur retraite ont été remplacés par des artistes. Et puis, les années 70/80 ont correspondu à l’exode des Yougoslaves et beaucoup ont repris des boutiques de confection par ici. Quel est votre plus fort souvenir dans le quartier ? Le projet de démolition en 1991. On est tout de suite venu me trouver. J’ai contacté plein


de gens pour monter une association et sauver Sainte-Marthe. J’ai pleuré nuit et jour. On s’est battu comme des fous. On a fait un seul corps. Au bout de sept ans et demi le projet a été annulé. Après, j’ai monté l’association "Les 4 horizons" car les années 80/90 c’était Chicago ici ! Cela a apporté un cadre de vie, des animations, des ateliers pour les enfants. Une anecdote amusante ? Oui, le jour où "Kiko", un Brésilien qui n’avait plus de clients, a pensé que le mauvais œil s’abattait sur lui. Il a invité une dizaine de personnes du quartier et il a égorgé une poule noire. Qu’est-ce qu’on a pu rigoler !!

Vos bonnes résolutions 2011 ? Continuer les combats. Je veux aider les enfants à réussir leur vie. C’est en moi, je suis habitée par tout ça. Si je n’étais pas venue ici, je ne sais pas si j’aurais fait quelque chose d’aussi constructif de ma vie.

Ses bonnes Adresses

La place Sainte-Marthe Le Globe 198, rue Saint-Maur 10e Chez Baraq 29, rue Sambre et Meuse 10e

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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles SPECTACLE VIVANT Théâtre Du 4 au 15/01 et du 25 au 29/01 À mon âge, je me cache encore pour fumer de Rayhana, mise en scène de Fabian Chapuis à la Maison des Métallos Du 12 au 16/01 Merci, Monsieur Guitry au Théâtre de Ménilmontant Du 19/01 au 12/02 Bulbus d'Anja Hilling, mise en scène de Daniel Jeanneteau au Théâtre National de la Colline Les 19, 20, 26, 27 et 28/01, 22h13 de Pierrick Sorin au Centquatre Tous les vendredis, l'Amante anglaise de Marguerite Duras, mise en scène de Laurent Azimiora au Théâtre de l'Orme Du 20/01 au 6/02 Le Voyage d'Henry Bernstein, mise en scène de C.-D. Mesle au Théâtre de Ménilmontant Marionnettes Du 25 au 30/01 Charlie et Nemo Bernard Allombert au Théâtre des Mains Nues Cabaret Du 21 au 23/01 Le Cabaret New Burlesque au Centquatre Cirque Du 19/01 au 13/02 Centre National des Arts du Cirque - ÂM, spectacle de la 22e promotion au parc de la Villette Danse Les 21 et 22/01 Festival BellyFusions (danse orientale) au Théâtre de Ménilmontant ENFANTS Les 5 et 6/01 Umculowethu - Chants et musiques d'Afrique du Sud – à la Cité de la Musique 32 —

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Les 19 et 20/01 Chiaroscuro - Percussions et objets musicaux – à la Cité de la Musique Du 23/01 au 3/04 Zizic Mestro au Théâtre de Ménilmontant Les 26 et 27/01 Fleurs de peau - Comptines et chansons – à la Cité de la Musique Jusqu'au 27 février 14h-18h (dim. 11h-17h) Le Manège Carré de Sénart au Centquatre Les lundis de janvier Mme Olive au Théâtre Le Rendez-vous d'Ailleurs

CONCERTS 5/01 Poème sans héros - Sonia WiederAtherton et Elisabeth Leonskaja à la Cité de la Musique 6/01 Plateau spécial Belgique au Galzart 7/01 Abyssinians (reggae roots) au Cabaret Sauvage 7/01 Les Dissonances à la Cité de la Musique 7/01 Alex et sa guitare dans le cadre des apéros Francofans à la Bellevilloise 8 et 09/01 Quatuor Borodine à la Cité de la Musique 12/01 Rising Stars : Baltic Crossing à la Cité de la Musique 14/01 Lone Wolf + 1973 à la Flèche d'or 14/01 Festival Industry of cool "Know your product" Scale + The Agency + Sourya à la Maroquinerie 14/01 Godspeed You ! Black Emperor La Villette 14/01 The Chemical Brother au Zénith 15/01 Leçon de musique : Ombres et lumières dans l'interprétation : Alfred Brendel à la Cité de la Musique 15/01 Gappy Ranks (sound system) au Cabaret Sauvage 15/01 Game & Watch et 5 Cent Theatre à la Bellevilloise


Le bon agenda 15/01 Soirée GAL'S ROCK avec Clara Luzia + Melissa Laveaux (avec Anne Paseo) + Véronica Falls + GAL'S ROCK CREW (DJ) à la Flèche d'or 17/01 Tomás Gubitsch au Vingtième Théâtre 18/01 Radiosofa à la Maroquinerie 19/01 June & Lula à la Maroquinerie 20/01 NOVOX au Zèbre de Belleville 22/01 Mowno présente Mind Your Head 3 avec Ventura + La Terre Tremble + Room 204 à la Flèche d'or 22/01 100% Dynamite by Soul Jazz Records à la Bellevilloise 22/01 Christina Rosmini au Zèbre de Belleville 22 et 23/01 Festival de Jérusalem à la Cité de la Musique Du 25 au 30/01 Thriller Live au Zénith 26/01 This is the Hello Monster à la Maroquinerie 27/01 N'Relax au Zèbre de Belleville 29/01 Karaoké, Live & Glamour à la Bellevilloise 29/01 Bastien Lallemant à la Maroquinerie

22/01 (17h) Bal populaire au Centquatre CLUBBING 29/01 KROMEPRESSINGS LABEL PARTY trance, électro, acide et progressive house au Cabaret Sauvage

Expositions ARTS-PLASTIQUES Les 5, 6, 12, 13, 20, 26 et 27/01 Exposition World Wide Walls - Volume 2 : Jodhpur / Marrakech à la Bellevilloise Jusqu'au 9/01 Galleria Continua – Au delà, ici, (artistes : Ilya & Emilia Kabakov, Michelangelo Pistoletto, Pascale Marthine Tayou) au Centquatre À partir du 19 janvier Pierrick Sorrin au Centquatre Installation Jusqu'au 9/01 Lawrence Malstaf - Nemo Observatorium | Transporter au Centquatre

Et encore… SOIRéES 7/01 Soirée Soul Train - A night with DJ VADIM à la Bellevilloise 13/01 Nouvel An Tzigane à la Bellevilloise 22/01 LA NUIT TANGO - La Casa del Tango fête ses 8 ans ! 23h-7h au Cabaret Sauvage

CINÉMA 26/01 Série Noire d'Alain Corneau Belleville en vues au Pavillon Carré Baudoin BRUNCH 2/01 Brunch de l'Épiphanie à la Bellevilloise

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les bonnes adresses

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 48 26 88 53 antoine@lebonbon.fr

1/ M o lly m o o d

5/alta r o cca

85, rue des Pyrénées 20e

9, rue de la Villette 19e

Tél. : 01 43 70 01 40 ou 01 43 70 80 17

Tél. : 01 42 49 21 94

2/ OPTIC 2000

6/ LE SAB LIER D’OR

94, rue d’Avron 20e

399 bis, rue des Pyrénées 20e

Tél. : 01 43 72 47 94

Tél. : 01 42 49 21 94

7/AQ UAFLEUR

3/ CORIE L 150-154, rue de Belleville 20 -18, av. Secrétan19 e

e

387, rue des Pyrénées 20e Tél. : 01 44 62 65 71

Tél. : 01 43 15 08 35

4/ B o u c h e r i e la c e llo i s e

8/ kr i s c o

105, rue de Belleville19

21, rue de la Villette 19e

Tél. : 01 42 08 58 16

Tél. : 01 42 02 60 44

e

Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

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