Le Bonbon - Paris Rive Gauche - Décembre 2018 by Le Bonbon

JOYEUX NOËL !

PARIS RIVE GAUCHE

Décembre 2018 - n° 104 - www.lebonbon.fr

Photographe : NaĂŻs Bessaih www.naisbessaih.com ModĂ¨le : Andjela

EDITO Confiseur

Jacques de la Chaise

Directeur Associé

Antoine Viger

Rédacteurs en Chef

Eva Yoro Coline de Silans Zoé Stène Hélène Chi Chao Wei Rachel Thomas Sarah Sirel Lucas Javelle

Coordinatrice

Coralie Bariot

Graphistes

Clément Tremblot Morgane Guiomar

Secrétaire de Rédaction

Louis Haeffner

Rédacteurs

Manon Merrien-Joly Marie-Carline Chardonnet Juliette Darmon Inès Agblo Morgane Espagnet

Social Media Manager

Gaëtan Gabriele

Photographe

Naïs Bessaih

Directeur Commercial

Benjamin Alazard

Directeur évenementiel

Nicolas Delmatto

Directeurs de Clientèle

Caroline Deshayes Fallon Hassaïni

Chef de Projets

Marie Lloret Marion Mairat Juliette Bise Théo Conigliano

Concepteur Rédacteur

Timothée Malbrunot

Chefs de Publicité

Benjamin Haddad Élodie Gendron Thomas Reka Christopher Holubenny

Chefs de Projets Digital

Dulien Serriere Florian Yebga

Développeur

Maxime Laigre

Vidéo

William Baudouin Sidonie Seigneurie Nicolas Grellier

Culture et Partenariats

Fanny Lebizay Antoine Kodio Nathalie Tric

Stagiaires

Marianne Mosad Alvarez Cassandre Vieira Emilie Malle

Contact

SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e

Tous les ans c’est pareil. Pendant que la frénésie de Noël s’empare de notre planète, elle attend que cela finisse. C’est bien simple, Noël, elle s’en fout ! Elle le passe seule de toute façon. Elle ne voit plus ses parents depuis belle lurette, et sa sœur préfère le passer avec son mari et ses enfants. Du coup, le 24, elle travaille. Elle fait des heures supp’ à la caisse de la supérette, c’est mieux payé et ça passe le temps. Cette année, ils ont fait venir un père Noël, pour amuser les enfants. Le pauvre, elle l’a regardé faire des allers-retours toute la journée sous les néons du supermarché. À un moment donné ils se sont retrouvés nez-à-nez à la machine à café et ont commencé à discuter. De près, il était plutôt pas mal, le Père Noël. À la fin de la journée, alors que le supermarché s’éteignait et que tout le monde repartait chargé à ras bord, Yacine (le vrai prénom du père Noël), s’est arrêté devant sa caisse. « Tu fais un truc ce soir ? - Non. - Ça te dit qu’on aille boire un verre ? » D’un verre ils passèrent à plusieurs, d’un bar à un karaoké improvisé, et d’une soirée à une nuit. Et c’est ainsi qu’elle passa le meilleur réveillon de sa vie. Joyeux Noël à tous ! Coline de Silans

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

18 10 19 nov

fevr

5/7 rue de Fourcy 75004 Paris Téléphone: 01 44 78 75 00 Web: www.mep-fr.org M Pont Marie ou Saint-Paul

Ouvert du mercredi au dimanche inclus, fermé lundi, mardi et jours fériés.

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DÉCEMBRE 2018

BON RESTAURANT

Chez Fernand, la tradition avant tout !

BONNE BOULANGERIE

BONNE EXPO

BON BAR

BONNE ENQUÊTE

BONNE BIJOUTERIE

BONNE ÉTOILE

Guillaume Gouix, soldat du cinéma

BON SHOPPING

Faites Noël

BONS SNAPSHOTS

Une brise gourmande venue de l’Est Les ombres de la mythologie persane Le premier bar à bières artisanales bretonnes Ces Parisiens qui réinventent Noël Une bijouterie aux valeurs précieuses

Par Naïs Bessaih

LE CADEAU DE NOËL ULTIME! 3 SORTIES POUR 2 PERSONNES

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Édition limitée aux 1000 premiers RDV sur lepass.lebonbon.fr

#théâtre #ciné #spectacle #expo #cocktails

BON TIMING On se la coule douce le dimanche au CinéBrunch du Gaumont Les Fauvettes Ciné ou brunch, vous hésitez entre les deux le dimanche ? Et si vous n’aviez plus à choisir avec le ciné-brunch, le nouveau rendez-vous incontournable du Gaumont Les Fauvettes tous les premiers dimanches du mois ! Au programme, la projection d’un film surprise en avant-première suivie d’un brunch gourmand dans le salon du cinéma. Ciné-Brunch au Gaumont Les Fauvettes 58, avenue des Gobelins – 13e Le 2 décembre 2018 à 10h30 On recycle ses bouteilles avec Nicolas Pour encourager l’économie circulaire, Nicolas réinvente la consigne avec une référence unique : la cuvée Côtes du Rhône Villages Vaison-la-Romaine Bio. Le concept est simple : il vous suffit de rapporter la bouteille vide dans l’une des 46 boutiques participant à l’opération… et c’est tout ! Vous pouvez alors soit récupérer la valeur de la consigne en monnaie, soit acheter une autre bouteille consignée sans avoir à payer de nouveau la consigne. Elle est pas belle la vie ? Disponible dans 46 boutiques Nicolas à Paris laconsigne.nicolas.com On en prend plein les yeux avec le spectacle d’ombres Shâhnâmè Le théâtre d’ombres animées grandeur nature Shâhnâmè fait revivre les aventures de Zal et Roudabeh sur scène à travers un merveilleux spectacle qui associe techniques de marionnettes d’ombres inédites, cinéma d’animation et théâtre. Un mélange de disciplines qui ne manquera pas de vous impressionner et de vous faire retomber en enfance ! Shâhnâmè - Une épopée persane 37, quai Branly – 7e Du 8 au 15 décembre

LE BON RESTO

Chez Fernand, la tradition avant tout ! Au cœur de Saint-Germain-des-Prés, Chez Fernand propose une cuisine traditionnelle, généreuse et terriblement savoureuse. Présentation d’une institution de la Rive Gauche. Le restaurant a ouvert ses portes en 1970 et rien n’a changé depuis. Des plats traditionnels et généreux, un décor chaleureux ainsi qu’un service convivial et efficace, la formule est simple, et on comprend pourquoi elle perdure. « Nous ne sommes ni un bistrot, ni un gastro, on fait de la bistronomie, c’est-à-dire une cuisine maison de terroir avec des produits sélectionnés par le chef, mais aussi avec une équipe pleine de petites attentions qui font la différence », explique Dimitri, le gérant. Deux cartes sont proposées, une carte de saison et une ardoise qui change quotidiennement. « Ici, on ne veut pas de monotonie dans l’assiette », nous confie le chef et co-gérant Rémi Lebon, qui officie en cuisine depuis 21 ans. Une formule déjeuner à 18€ a

“L’important dans la cuisine : être généreux et ne pas tricher” fait son apparition récemment, avec un plat de viande ou de poisson au choix, un verre de vin et un café, dont le rapport qualité/prix est imbattable. Parmi les entrées, on ne saurait trop vous conseiller la terrine de canard aux pistaches ou l’os à moelle gourmand accompagné de son pain grillé et de sa fleur de sel de Guérande. Côté plats, ne manquez surtout pas le légendaire bœuf bourguignon de Rémi Lebon, peut-être l’un des meilleurs de la capitale, ou le civet de lièvre qu’on ne retrouve presque plus aux menus parisiens. La carte des poissons est particulièrement fournie aussi : cabillaud, bar, Saint-Jacques d’Erquy, homard breton… tout est frais et

livré directement de la pêche française. Et en dessert, laissez-vous tenter par la magnifique tarte tatin comme celle de nos grand-mères ou par le café (très) gourmand et ses 8 minidesserts à partager. Tous les palais trouveront également leur compte parmi la carte des vins aux 100 références dont de très belles cuvées de Chinon telles que Baudry-Dutour ou Grosbois, ou encore le Château la Verrerie, perle bio du Luberon… « L’important dans la cuisine, c’est d’être généreux et de ne pas tricher », conclut le chef tandis que nous sortons repus et heureux de cette table incontournable de Saint-Germain-des-Prés. • H.C.C.W.

Chez Fernand 13, rue Guisarde – 6e Tél. : 01 43 54 61 47 chezfernand-guisarde.com Du lundi au dimanche de 12h à 14h30 Et de 19h à 23h (minuit vendredi et samedi)

LA BONNE INITIATIVE

Le grand retour de la consigne chez Nicolas

À chaque fois c’est la même histoire. Vous achetez des bouteilles de vin, vous vous amusez entre amis, vous buvez, et quand vient le moment fatidique de les jeter, elles restent dans un coin de votre cuisine durant des semaines. Et ça tombe bien, votre flemmardise a fini par payer ! Désormais, Nicolas propose de les récupérer pour les recycler. Alors à vos bouteilles ! Laver plutôt que casser, en voilà une bonne idée ! Jusqu’au début des années 90, lorsqu’une bouteille en verre était vide, on la rapportait chez son caviste. Malheureusement ce petit geste écolo n’a pas résisté à la multiplication des emballages en plastique. Il a donc fallu attendre 2018 pour que Nicolas réinvente la consigne avec une référence unique : la cuvée Côtes du Rhône Villages Vaison-la-Romaine Bio.

Le concept est simple : il vous suffit de rapporter la bouteille vide de cette cuvée si particulière dans l’une des 46 boutiques participant à l’opération… et c’est tout ! Seul impératif : le flacon doit être habillé de son étiquette et/ou de sa contre-étiquette pour rester identifiable. Vous pouvez alors soit récupérer la valeur de la consigne en monnaie (0,20€), soit acheter une autre bouteille consignée sans avoir à payer de nouveau la consigne. Plutôt pratique non ?

Communiqué

La bouteille est ensuite renvoyée au centre d’embouteillage pour faire peau neuve. Nettoyée, remplie puis habillée, elle peut même être réutilisée jusqu’à 28 fois !

Et Nicolas ne s’arrête pas là. À cette pratique durable, la Maison a associé un vin biologique qui s’inscrit dans la

“Bonus : le vin est certifié AB et la bouteille est éco-conçue” démarche éco-responsable : la cuvée Côtes du Rhône Villages Vaison-la-Romaine Bio. En renouant avec son histoire, Nicolas s’engage donc à recycler les bouteilles, comme il le fait déjà avec les bouchons en liège. De quoi réduire considérablement le nombre de déchets produits et encourager l’économie circulaire. Et bonus : le vin est certifié AB et la bouteille bio éco-conçue est créée à partir de verre allégé, plus respectueux de l’environnement. La garantie donc d’une consommation plus responsable. • M.E. L’abus de l’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

LA BONNE BOULANGERIE

Une brise gourmande venue de l’Est

« Belle comme un bretzel », peut-on lire sur la devanture… C’est vrai qu’elle est plutôt séduisante cette Petite Alsacienne ! Quand on pénètre dans son royaume, des effluves de pains chauds et de pâtisseries alléchantes nous chatouillent les narines. Nos yeux ne savent plus où donner de la tête entre le mur de pains qui trône fièrement au fond de la boutique, la vitrine de pâtisseries où sont exposés des mets aux noms imprononçables pour nous autres étrangers du Grand Est, ou encore l’atelier de cakes aux multiples saveurs situé sur le comptoir. Il vaut mieux avoir faim, car on a envie de tout dévaliser ! Montée à l’initiative du charmant couple formé par Jérémy, un communicant reconverti, et Laura, fille d’une famille de boulangers, La Petite Alsacienne se

Communiqué

Qu’elle est appétissante La Petite Alsacienne, ses pâtisseries concoctées avec amour, son pain aussi bon que du gâteau… Aurait-on trouvé la boulangerie la plus gourmande du 14e ?

“Leur produit phare ? Incontestablement le bretzel” revendique comme étant une boulangerie alsacienne mais pas que. « On voulait avant tout une boutique artisanale de bons produits, de choses simples et bien réalisées », nous explique Laura. Tout est fait maison ici, des pains confectionnés avec minutie par Jérémy aux pâtisseries et viennoiseries irrésistibles dont Laura a le secret. Leurs farines sont certifiées CRC et Label Rouge, et leur partenaire meunier Foricher est l’un des meilleurs du pays. Le temps, tel est la clé pour des pains et pâtisseries réussis. « Je veux qu’à chaque fois que tu viennes, mon pain ait le même goût », affirme Jérémy, qui réalise que cela demande une grande régularité et beaucoup plus de travail qu’une fabrication industrielle. Leur produit phare ? Incontestablement le bretzel,

nature, aux graines de pavot ou au fromage, il se distingue par une texture à la fois dense et moelleuse, et surtout terriblement addictive. Côté pâtisseries, le sundow est à ne surtout pas manquer ; sa pâte sucrée en contour une fois cassée révèle un gâteau façon financier et un cœur de compotée de pommes, c’est une combinaison parfaite entre le fondant réconfortant et le croustillant à se mettre sous la dent. Essayez donc La Petite Alsacienne, vous l’adopterez sans hésiter ! • H.C.

La Petite Alsacienne 45, rue Raymond-Losserand – 14e Tél. : 01 43 21 60 59

LA BONNE EXPO

Les merveilleuses ombres de la mythologie persane Shâhnâmè - Une épopée persane débarque au musée du Quai Branly-Jacques Chirac du 8 au 15 décembre prochains. Plongez dans l’un des chapitres les plus romanesques de la mythologie persane à travers un spectacle unique et ambitieux d’ombres animées grandeur nature !

Envie d’un peu de culture et d’évasion avant de vous lancer dans le marathon des fêtes de fin d’année ? Et si vous alliez faire un tour au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée du Quai Branly-Jacques Chirac pour vous en prendre plein les mirettes lors d’un spectacle hors du commun ?

Créé initialement en 2016 à la Brooklyn Academy of Music sous le titre original de Feathers of Fire, Shâhnâmè - Une épopée persane est l’un des projets les plus ambitieux de ces dernières années. Il fait revivre les aventures de Zal et Roudabeh sur scène à travers un show exceptionnel, qui associe techniques de marionnettes d’ombres inédites, cinéma d’animation et théâtre sur une musique originale composée par Loga Ramin Torkian et Azam Ali. Un mélange de disciplines qui ne manquera pas de vous impressionner et de vous faire retomber en enfance. Ses 160 marionnettes, 138 fonds animés, 15 masques et 8 performeurs font de Shâhnâmè le plus grand théâtre d’ombres

jamais réalisé ! L’histoire de Zal et Roudabeh est tirée d’un chapitre du légendaire Livres de Rois - Shâhnâmè du poète Ferdowski qui figure parmi les plus grandes œuvres littéraires de tous les temps en Asie. Cette épopée fondatrice de la culture persane raconte en vers l’histoire mythologique de la Perse antique, et particulièrement celle de Zal, le héros élevé par un oiseau, et Roudabeh, belle fille du roi de Kaboul, qui se sont aimés passionnément dans l’adversité avant même de se rencontrer. Comme si Roméo et Juliette rencontrait Raiponce dans Le Livre de la Jungle, version persane.

“Shâhnâmè, le plus grand théâtre d’ombres jamais réalisé” Cette adaptation signée Hamid Rahmanian, un illustrateur et réalisateur de films d’animation iranien, donne un souffle lyrique à cette histoire épique. En collaboration avec Larry Reed, il emporte son audience dans l’univers extraordinaire de ce chef-d’œuvre de la culture persane qui ne cesse d’être lu, récité et représenté depuis plus de mille ans. Le tout en anglais surtitré français. Immanquable, vous avez dit ? • H.C

Musée du Quai Branly-Jacques Chirac 37, quai Branly – 7e Du 8 au 15 décembre 2018

Le premier bar à bières artisanales bretonnes Un aller-retour en Bretagne sans quitter Paris, ça vous dit ? Niché dans le quartier Gaîté-Montparnasse se trouve le Ker Beer, le premier bar coopératif qui fait rayonner les micro-brasseries bretonnes. Le Ker Beer, c’est plus précisément un lieu de vie, un QG de quartier pour les amateurs de bière, les Bretons en mal du pays, les fêtards, les familles, les curieux… La carte change au gré des arrivages, 15 pressions et 50 références en bouteilles comme la Triple Spoum, une bière fruitée style triple belge, la White The Fuck, une blanche IPA au fort caractère, ou encore la Trompe Souris Rose, une bière à la framboise. Si vous êtes indécis,

la planche dégustation vous offre la possibilité de goûter quatre galopins de votre choix sans que cela ne vous coûte un bras ou que vous ne finissiez à quatre pattes sur le (grand) comptoir ! Le bar propose également des cocktails, toute une sélection de whiskies dont plusieurs tourbés, et du chouchen en veux-tu en voilà ! Côté boustifaille, c’est aussi la qualité avant tout : de la charcuterie BZH, des tapas de produits de la mer aux algues mais aussi du pain bio et du beurre Bordier fournis par des enseignes du quartier afin de faire vivre le commerce de proximité. Le tout est animé par une équipe jeune et dans une ambiance de fête avec concerts, soirées dégustation et diffusion de matchs de football ou de rugby. Ils sont fous ces Bretons ! • H.C.

Le Ker Beer 10, rue Vandamme – 14e Tél. : 01 42 84 43 22

Communiqué / L’abus d’alcool et dangeureux pour la santé, à consommer avec modération

LE BON BAR

LA BONNE ILLUSTRATION

Illustration

Anna Wanda / @annawandagogusey

LA BONNE EXPO

Light Matters, une expo immersive à la lumière de nos émotions Du 30 novembre 2018 au 3 février 2019, il faudra aller faire un petit tour à la Fondation EDF pour aller découvrir Light Matters d’Erwin Redl, une expo immersive inédite qui inverse notre rapport entre le virtuel et le réel ! C’est la première fois que l’artiste autrichien Erwin Redl expose à Paris, et c’est une œuvre particulièrement ambitieuse qu’il a choisi de présenter au cœur des 400 m² de l’espace de la Fondation EDF. Imaginez une œuvre immersive composée de milliers de LED programmables bleues et rouges traduisant les états émotionnels que traverse le visiteur, invité littéralement à pénétrer et expérimenter cet univers numérique et sensoriel. Il devient alors partie intégrante de l’œuvre d’Erwin Redl. Cette installation interactive et complètement unique en son genre fait pénétrer le visiteur dans un labyrinthe de lumières LED réparties

sur deux étages et dont les tons varient lentement entre le rouge et le bleu, deux couleurs délimitant le spectre chromatique visible ainsi que les émotions humaines. Le rouge, couleur de la passion, représente l’extrême sensualité et le bleu, couleur froide, en est son contrepoint rationnel. L’expérience esthétique immersive associée à une technologie particulièrement sophistiquée brouille notre perception de la frontière entre le réel et le virtuel. L’artiste joue ainsi entre la matière et la lumière, le réel et le virtuel, nous faisant nous questionner sur la place du corps et de ses sensations dans leur rapport à l’œuvre d’art et à l’univers du numérique. L’espace est alors perçu comme une seconde peau changeant au gré de nos émotions, qui enveloppe chacun des visiteurs lors de cette expérience physique déroutante qui s’inscrit dans la série MATRIX

(États-Unis, Autriche, Italie, Allemagne, Corée du Sud…). Ce monde virtuel où la disparition du corps dans l’œuvre interroge de façon plus large la disparition de la matière et de soi, jusqu’à la disparition de l’humain, de l’Histoire, de l’espace et du temps. Les deux autres pièces Reflection on Patterns and Signs v2 et Dial, White-Red White-Blue v2 sont également présentées à l’occasion de l’exposition évènement Light Matters, à ne louper, vous l’avez compris, sous aucun prétexte ! • H.C.C.W.

Light Matters Fondation Groupe EDF 6, rue Récamier – 7e Du 30 novembre 2018 au 3 février 2019 Entrée libre

LA BONNE ENQUÊTE

Ces Parisiens qui réinventent Noël Noël. Depuis l’enfance, ses lumières, ses cadeaux, ses douceurs et repas familiaux sont autant de petits bonheurs qui viennent réchauffer nos cœurs. En grandissant, notre vision du monde change et cela nous pousse à prendre des décisions. Nous sommes partis en quête d’inspiration, à la rencontre de ces Parisiens qui réinventent les festivités de fin d’année.

“On voit que les gens ont une vraie volonté de changement à l’instant où ils découvrent qu’ils peuvent donner ou récupérer au lieu de consommer ou de jeter”

Certains décideront de vivre un Noël engagé en se passant de sapin ou en changeant leur façon de consommer, d’offrir et de cuisiner. D’autres décideront de le passer en compagnie des plus démunis. Noël est désormais une fête que les Parisiens souhaitent vivre en accord avec leurs valeurs. À la bonne heure ! C’est le cas de Julie, 40 ans, entrepreneuse : « Je n’achète plus de sapin depuis 10 ans parce que j’ai acheté un sapin en plastique, et j’en suis très contente ! J’aime l’esprit de Noël mais je n’aime pas le caractère compulsif des achats de Noël. Faire des cadeaux pour faire des cadeaux. Moi ce que j’aime ce sont les desserts, les chocolats chauds, les histoires de Noël et les films au coin du feu. C’est ça qui importe, les moments passés ensemble. Or aujourd’hui, on fait tout à l’arrache, on achète des cadeaux trop chers qui seront revendus le jour d’après sur leboncoin. Quel intérêt ? ». 60% des Français se disent concernés par les enjeux du développement durable. Passer Noël autrement peut donc s’envisager sous l’angle d’une consommation plus responsable. À en croire Jonathan, vendeur à la Ressourcerie du 2e, il semble que les Parisiens remettent en question, toujours plus, leur manière de consommer. « Depuis l’ouverture en 2015, on a vu entrer de plus en plus de monde. De nombreux curieux viennent

LA BONNE ENQUÊTE pour comprendre comment ça marche. On voit que les gens ont une vraie volonté de changement et une envie forte de s’y mettre à l’instant où ils découvrent qu’ils peuvent donner ou récupérer au lieu de consommer ou de jeter. D’ailleurs ces dernières semaines, les gens entrent à la recherche de leurs cadeaux de Noël. » 39% des Français déclarent tenter de réduire leur consommation de protéines animales. Pour de plus en plus de Parisiens, l’engagement se retrouve dans l’assiette. C’est d’ailleurs le cas de Sarah, 25 ans, étudiante en journalisme : « Je suis végane depuis 5 ans et chaque année à Noël, c’est moi qui cuisine ! Le dîner est 100 % végane car je lutte contre la souffrance animale et donc, pour la fermeture des abattoirs. Foie gras, canard ou autres tourtes, on connaît tous le lot de souffrance animale qui accompagne les plats traditionnels. Il existe pourtant de nombreuses alternatives pour réduire notre consommation de viande. Dans ma famille, certains sont véganes, d’autres non mais il faut croire que ça leur plaît car ça fait 6 ans que ça dure ! ».

Chloé, Bellevilloise de 27 ans, passera Noël avec l’Armée du Salut pour la 5e année consécutive : « C’est une soirée géniale avec plein de spectacles et d’animations ! On a toujours une petite appréhension mais ce que j’adore, c’est qu’on découvre des parcours de vie impressionnants, on rencontre de véritables pépites. Je conseille à tout le monde de se lancer, ça ne peut être qu’une belle surprise ! ». Mais parfois, la solitude est plus proche qu’on ne le pense. « J’avais des amis qui se sont retrouvés seuls pour les fêtes de fin d’année, j’ai donc décidé de les inviter dans ma famille. Au moins personne ne reste dans son coin », nous confie Marie.

Noël est désormais une occasion de plus pour prendre conscience de l’importance de limiter son impact environnemental. En privilégiant, pour les cadeaux, les petits créateurs et les artisans locaux et pour le dîner, les produits du marché ! Un Français sur dix est touché par la solitude et l’isolement. Nous sommes allés à la rencontre de ces Parisiens qui abandonnent leur Noël en famille pour s’occuper des plus démunis.

Vous êtes conquis par ces changements ? À la rédac’ du Bonbon, on vous a fait une petite sélection de bonnes adresses pour fêter Noël autrement ! Si vous recherchez des cadeaux respectueux de l’Homme et de la planète : Tous les samedis sont organisés des ateliers créatifs avec ce que récupère la Ressourcerie. Ce mois-ci, les ateliers portent sur la fabrication de déco de Noël et la création de cadeaux. Plus personnalisé et écolo tu meurs ! La Ressourcerie du 2e 13, rue Léopold-Bellan – 2e Tél. : 01 85 09 96 63 Le collectif de créateurs textile Une Autre Mode Est Possible (UAMEP), en partenariat avec Slo We Are, transformera les quais de La REcyclerie durant tout le week-end en un “village” interculturel, convivial et solidaire, arrosé de bon vin chaud, où se mêleront vêtements et accessoires durables de jeunes créateurs indépendants, artisanat du monde et ateliers DIY. Village de Noël d’Une Autre Mode Est Possible 83, boulevard Ornano – 18e 8 et 9 décembre de 10h à 20h

Si vous souhaitez organiser un repas traditionnel dans le respect de la cause animale : Aujourd’hui – demain est un superbe concept store eco-friendly qui propose une série de produits véganes comme du rôti, du caviar, du champagne ou encore du saumon. L’occasion de manger autrement le soir du réveillon ! Aujourd’hui – Demain 42, rue du Chemin-Vert – 11e Tél. : 09 81 65 20 01 Si vous souhaitez aider les plus défavorisés : De nombreuses associations organisent des maraudes ou des soirées solidaires dans tout Paris et cherchent sans cesse de nouveaux bénévoles. Foncez vous renseigner à la Maison Associative de votre arrondissement. www.maisonsdesassociations.fr

Soyons clairs, Noël, c’est surtout une bonne excuse pour se réunir et chérir les gens qu’on aime et qui nous aiment, et surtout faire plaisir aux enfants ! On vous souhaite un Noyeux Joël ! • Z.S

LA BONNE BIJOUTERIE

OR DU MONDE

En poussant la porte de ce lieu chaleureux à la déco boisée et à l’atmosphère tamisée, on entre dans l’univers d’une bijouterie un peu particulière. Éthique, transparente et authentique, elle révolutionne les pratiques de l’industrie joaillère. C’est donc en plein cœur de Paris que l’on découvre, avec bonheur, cette green joaillerie et son histoire de famille. Celle de Sacha, Margot et leurs parents, qui ont décidé, il y a maintenant quelques années, de révolutionner leur métier de bijoutier en créant OR DU MONDE, une marque engagée. En voilà une bonne idée !

Communiqué

D’abord, parce qu’elle n’utilise que de l’or recyclé, un choix que nous explique Sacha, l’aîné : « L’extraction est l’activité la plus polluante au monde. Pourquoi continuer à extraire alors qu’on a assez d’or pour couvrir la joaillerie des 50 prochaines années ? D’ailleurs, cette année, on fête notre centième kilo d’or recyclé, soit une économie de 200 000 tonnes de déchets miniers, ce qui équivaut au poids de l’arc de triomphe et celui de 10 tours Eiffel additionnés », s’empresse-t-il de nous préciser. Et la petite famille peut être fière car OR DU MONDE a également mis un point d’honneur à connaître la provenance de ses diamants et de ses pierres. « J’ai beaucoup voyagé et j’ai découvert la triste réalité des mines et de l’extraction d’or. On a décidé de refuser de cautionner ce mode de fonctionnement et on a souhaité faire autrement. »

“On fête notre centième kilo d’or recyclé.” La bijouterie est d’ailleurs la seule en France à garantir la provenance éthique et la traçabilité des joyaux, de la mine à l’écrin. Et la fabrication ? Française ! Nous répond-on sans hésitation. Car les créations, garanties à vie, sont forgées dans les ateliers qui se trouvent eux aussi… en plein Paris ! Un savoirfaire artisanal et de qualité qui séduira tous ceux qui souhaitent consommer de façon écolo et responsable. « Offrir une bague de fiançailles ou de mariage n’est pas anodin, on la porte toute sa vie. On est donc en droit de se demander quel est l’impact de son bijou sur le monde. » Des valeurs précieuses qui font de cette joaillerie notre préférée de Paris ! • Z.S.

OR DU MONDE 7, rue Notre-Dame-des-Victoires – 2e ordumonde.com Tél. : 01 43 35 04 75

LA BONNE ÉTOILE

Texte

Louis Haeffner Photos Naïs Bessaih

Guillaume Gouix, soldat du cinéma

Dans Les Confins du monde, dernier film de l’excellent Guillaume Nicloux (Valley of Love, L’enlèvement de Michel Houellebecq), Guillaume Gouix incarne un jeune militaire français pris dans la guerre d’Indochine aux côtés de Gaspard Ulliel et Gérard Depardieu. On a eu la chance de croiser son regard clair autour d’un café noir. Guillaume, d’où viens-tu ? J’ai grandi dans le Sud, entre Aix et Marseille. Qu’est-ce que tu penses du tutoiement automatique ? Ça t’a pas gêné quand t’es arrivé à Paris ? Honnêtement je m’en fiche. Le seul truc c’est plutôt que, maintenant, des gars sur les plateaux me vouvoient, alors que dans ma tête je suis toujours le plus jeune du tournage… C’est peut-être dû à la notoriété aussi, non ? Non non, c’est juste qu’ils ont 20 piges… et moi comme j’ai commencé à 15 ans, j’ai toujours l’impression qu’ils sont tous plus vieux que moi sur un tournage, mais en fait je me rends compte que plus du tout… C’est comme les nanas qui se font appeler “madame”. J’avais réalisé un court-métrage là-dessus (Mademoiselle, 2014) d’ailleurs. Est-ce que tu peux nous résumer rapidement le film, et ton personnage ? Pour faire simple, c’est un film sur les coulisses de la guerre, sur la guerre sans action, l’horreur du désœuvrement, les putes, la drogue, l’alcool, la peur… c’est un film psychique sur la guerre. Mon personnage fait partie de ces gars trop jeunes pour mourir, qui ne savent pas ce qu’ils foutent là, qui

se cachent derrière une forme de virilité exacerbée et quand tu grattes un peu, tu te rends compte que ce sont encore des enfants. T’avais déjà bossé avec Depardieu ? Non jamais. Mais il me passionne, c’est le gars le plus présent du monde. Il y a un truc de curiosité, de présence extrême, qu’on cherche tous mais qui est difficile à avoir, c’est-à-dire qu’il se passionne de là où il est au moment où il est. À voir c’est fascinant. Il peut passer deux heures à se passionner pour les poules d’un gars dans la jungle du Vietnam… seul le présent existe pour lui, il est hyper sincère en fait. Comment s’est passé le tournage, au niveau des conditions climatiques ? C’était chaud, franchement. Enfin c’était chaud, c’était la jungle quoi. 80% d’humidité, il y avait des bêtes, on dormait très peu… C’était extrême, mais c’est un élément très important du film, qui en fait un film très sensoriel. Et à jouer du coup tu n’as plus grand-chose à faire, on nous met au milieu de ça et y’a plus qu’à vivre la chose… il en fallait très peu pour y croire en tout cas. Et Paris niveau conditions climatiques ? J’aime bien la pluie donc ça me va. Ce qui me fait un peu plus peur c’est la pollution. Là, ça devient assez palpable que le climat dégénère, surtout dans les grandes villes. Tu es confronté à un serpent à un moment, comment t’as vécu ça ? Y’a un truc quand t’es sur scène, ou quand tu joues plus généralement, tu t’oublies un peu, t’acceptes des choses que tu ne ferais pas du tout dans la vie de tous les jours. C’est un état assez bizarre. Du coup le serpent c’est bien passé, je l’ai plus appréhendé que subi.

GUILLAUME GOUIX Ton resto préféré à Paris ? Ici par exemple, le café de la Poste, ou le Progrès, j’aime bien les restos simples, les brasseries parisiennes, c’est ce que je préfère. J’ai plutôt une vie de quartier, où tu connais les gens, où le temps passe lentement, où les populations se mélangent…

“Quand t’es sur scène, tu t’oublies un peu” Quelle est la question qu’on t’a le plus posée en interview ? Qu’est-ce que ça te fait de jouer des mecs un peu durs, complexes, genre des voyous des machins comme ça. Et ça te fait quoi alors ? Je ne me soucie pas de ce que les gens voient de moi, parce que je joue les choses qui me plaisent. Quitte à parler de l’humain, autant être complexe. Le pire entre manger de la chair humaine dans Les Revenants et tourner une scène de nu intégral ? Rien ne me dérange en fait. C’était du blanc de poulet dans Les Revenants, et le nu, ben ça dépend comment c’est amené mais je ne suis pas très pudique personnellement. Tout le monde répond « ouais, si ça sert le film », moi je m’en moque, c’est juste que la nudité fait partie de la vie ; le cinéma, c’est aussi un art charnel, et si filmer la peau c’est beau, alors le nu ne me dérange pas. Il faut comprendre ce que ça amène au récit, notamment dans cette histoire-là, où la sensualité joue un rôle important.

Si tu n’étais pas acteur, tu ferais quoi de ta vie ? C’est compliqué ça. J’aurais bien aimé être cuisinier. Une manie qui te fait te sentir parisien ? Lire le Parisien en buvant un café en terrasse. Ou amener mon fils à l’école en vélo, ça ça fait bien Parisien. (sourire) Une série que tu ne peux t’empêcher de binge-watcher ? De quoi pardon ? (on lui explique, ndlr) J’ai eu une époque comme ça avec Black Mirror. On imagine que t’es plus cinéma que séries ? Non j’aime bien les séries, mais ça me rend insomniaque donc j’essaie d’y aller doucement. Mais tu vois, moi ça peut aller de Black Mirror à Friends, donc le spectre est très large. Quel est ton revenge movie préféré ? La Mariée était en noir, de Truffaut. Dernière question : pour ou contre manger du popcorn au cinéma ? Contre, ou alors sans bruit. Par exemple moi j’adore manger des Haribo, mais je les mets dans mon bonnet. (rires)

Les Confins du monde, de Guillaume Nicloux Avec Gaspard Ulliel, Guillaume Gouix, Gérard Depardieu Sortie le 5 décembre Les Drapeaux de Papier, de Nathan Ambrosioni Sortie le 6 février 2019

LE BON SHOPPING

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Morgane, c’était un vrai plaisir de t’avoir parmi nous, on va te regretter ! Tu seras toujours la bienvenue dans la Team Bonbon <3

Joyeux annivers aire Larry ! J ’te kiff à mort bé bé. Dou ble kiss mé ga love pour mon be st friend de la mort qui tue.

Un nouveau né dans la famille Bonbon ! Bienvenue à la petite Alazard et bravo à la maman ! Bon courage les loulous ;)

Mano n Toi et moi c ’est gagna nt gag nant. Franc k

Antoine, désolée mais j’ai trouvé un nouvel amoureux. On se retrouvera c’est sûr :) C.

Martin, mon brother, un très joyeux anniversaire ! On ne se voit pas assez, tu me manques. Wizlove

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Welcome on le Bonbon boat Nicolas ! Hope you will swim well :)

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Brandon Maddox, travailleur à la distillerie avec son équipe : Daniel Bateman, Robin Holt et Chris Grizzard Jr (de gauche à droite).

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