PARIS RIVE GAUCHE
Mai 2018 - n° 80 - www.lebonbon.fr
Photographe : Naïs Bessaih www.naisbessaih.com Modèle : Philippine Darblay
EDITO Confiseur
Jacques de la Chaise
Rédactrices en chef
Eva Yoro Tiana Rafali-Clausse Coline de Silans Olivia Sorrel-Dejerine
Coordinatrice
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Graphistes
Lara Silber Juliette Creiser
Secrétaire de rédaction
Louis Haeffner
Directeur digital
Antoine Viger
Rédactrice en chef digital
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Rédacteurs
Manon Merrien-Joly Rachel Thomas Enzo Leclercq Sarah Sirel
Photographes
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Bonbon Agency
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Partenariats
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Stagiaire
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SAS Le Bonbon 15, rue du Delta - 9e
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Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49
Et si on sauvait la planète à coups de fourchette ? C’est en tout cas ce que propose Carlo Petrini, le fondateur de Slow Food, une association gastronomique classique lors de sa création en 1989, aujourd’hui devenue un réel mouvement présent dans 160 pays. L’idée ? Mener une bataille politique et culturelle pour changer le mauvais tournant qu’aurait pris la gastronomie. « Aujourd’hui on pense que la gastronomie se réduit à la “pornographie alimentaire”. Or la gastronomie, c’est la nature, la génétique, l’Histoire, l’économie… On n’a jamais autant parlé de nourriture, et paradoxalement ça n’a jamais autant été un enjeu écologique », expliquait l’expert lors d’une conférence “Alimentation, vive la révolution ?” en avril dernier à Paris. En 100 ans, 75% de la biodiversité a disparu et le nombre d’agriculteurs ne cesse de diminuer. « Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, nous sommes passés de 50 à 3% de paysans italiens », s’inquiète Petrini. En France, en 2000, on comptait 6 500 agriculteurs et éleveurs en Île-de-France. Ils ne sont plus que 5 000 aujourd’hui. Quelle solution face à cette situation désespérante ? Transformer le “consommateur” en “co-producteur”, propose Petrini. Troquer la passivité par l’activité en consommant local, en allant au plus près de ceux qui travaillent le sol, et en participant ainsi à la reconstruction d’une économie agricole globale. La clé serait finalement de renouer avec notre communauté, avec la terre nourricière et avec cette nature pleine de vie… Olivia Sorrel-Dejerine
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MAI 2018
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BON FESTIVAL
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BON COUCHER DE SOLEIL
Passez à l'heure baltique Ma Terrazza, Aperitivo, sunset et DJs sets
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BONNE ÉTOILE
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BON BISTRO
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BONNE EXPO
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BON DISQUAIRE
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BONS HAPPY HOURS
Les 5 à 7 by Suze
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BONS SNAPSHOTS
Par Naïs Bessaih
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TOP 4
Top des bar à jus
Camille Chamoux L'impasse, bistro cosy Gilles Caron à l'Hôtel de Ville O'CD, la pépite culturelle
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BON TIMING On explore au Quai Branly Le musée du Quai Branly nous propose un voyage au cœur de l’inconnu, fait d’explorations dans la littérature jeunesse du XIXe siècle à nos jours. Jouets, films, dessins animés, c’est à travers l’imagerie occidentale peinte par les écrivains et les artistes européens que, pendant des siècles, les enfants ont éveillé leur curiosité. Le magasin des petits explorateurs Musée du Quai Branly - Jacques Chirac 37, quai Branly – 7e, du 23 mai au 7 octobre On réveille les consciences à l’Odéon C’est horrifiée que Martha Heiger, dirigeante du Parti Réveil Populaire, découvre le corps de sa mère, Ida, pendue. Affolée à l’idée que ce suicide compromette son destin politique, elle décide de rapatrier le corps de la défunte sur le continent. Au milieu d’un décor froid et mystérieux, les personnages sombres et dépourvus d’humanité ne sont finalement que des pions dans la grande machination des partis populistes qui se nourrissent de « l’attristement des peuples ». Tristesses d’Anne-Cécile Vandalem Odéon - Théâtre de l’Europe, du 5 au 27 mai On se tient prêt pour un coucher de soleil spectaculaire Un soleil de 8 mètres de diamètre se couchera tous les soirs sur la Seine, en face de la terrasse du Petit Bain. À qui doit-on cette idée un peu folle ? À Ma Terrazza, le rendez-vous de tous les férus de l’aperitivo, qui remet le couvert cette année avec toujours plus de créativité ! Au programme, des Fiero e Tonic, des antipastis gourmands, et des Dj sets tous les soirs, soigneusement sélectionnés par l’équipe de Radio Nova. Rendez-vous là-bas ! Sunset à l’italienne par Ma Terrazza Le Petit Bain : 7, port de la Gare – 13e materrazza.com / FB: Ma Terrazza / @_terrazza Du 29 mai au 3 juin, à partir de 18h
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LE BON FESTIVAL
Passez à l’heure baltique
Dans le cadre de la grande exposition Âmes Sauvages. Le symbolisme dans les pays baltes qui a débuté le 10 avril, le musée d’Orsay organise un grand festival placé sous le signe de la culture, des légendes baltes mais aussi de la fête. Voilà à peine cent ans que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie se sont constitués en Etats indépendants, l’occasion de découvrir et de célébrer la richesse de leurs cultures, la complexité et la singularité de leurs histoires, bien trop méconnues en Europe.
Mart Vares
Pendant ces huit jours de festival, la musique sera au cœur de l’évènement, expression artistique qui a participé à la création et à la préservation de l’identité des trois pays baltes, ces nations oubliées de l’Europe pendant un demi-siècle. Le coup d’envoi des festivités sera donné le 22 mai, avec un grand concert d’ouverture, chapeauté par Gidon Kremer, grand violoniste letton. Musique classique et chants folkloriques feront vibrer la nef du musée, portés par les œuvres de grands compositeurs baltes interprétées par
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Fotogenija
“Plus de 260 artistes se succèderont pour nous offrir une dizaine de concerts de folie !”
la Kremerata Baltica et le Chœur de Chambre Philharmonique d’Estonie. Si la musique classique et le folklore inspiré des traditions païennes tiennent une place de choix dans la programmation du Festival Baltique, les références musicales des Baltes ne s’arrêtent pas là. Exit friches industrielles héritées de l’occupation soviétique, c’est sur le parquet un peu plus douillet de la salle des fêtes du musée, transformée en énorme club électro pour l’occasion, que l’évènement le plus dansant du festival aura lieu. La voix envoûtante de la chanteuse lituanienne Alina Orlova nous mettra dans le bain tout en douceur, avant de laisser place au Dj estonien NOËP. Bref, préparez-vous à perdre trois kilos et deux litres de sueur. Littérature, cinéma d’animation, documentaires et poésie rythmeront également ces huit jours de découvertes. Le festival sera aussi porté par les interventions d’invités de prestige,
comme Vaira Vìke-Freiberga, ancienne présidente de Lettonie de 1999 à 2007 ou encore l’actrice et réalisatrice Margarethe Von Trotta et le cinéaste Volker Schlöndorff, qui nous raconteront la relation particulière qui les lie aux pays baltes. Une discussion passionnante qui se déroulera juste après la projection de leur film Le Coup de grâce. Région hyper créative à côté de laquelle nous sommes un peu passés, ces huit jours de festival nous donneront l’occasion de nous rattraper et de découvrir de nouvelles facettes des pays baltes. On a hâte !
Festival Baltique Musée d’Orsay 1, rue de la Légion-d’Honneur – 7e Tél. : 01 53 63 04 63 musee-orsay.fr Du 22 au 29 mai 2018
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© Flavien Prioreau / L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération
“Tranquillement posé dans votre transat, il ne vous restera plus qu’à profiter du spectacle et à savourer l’Aperitivo.”
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LE BON COUCHER DE SOLEIL
Aperitivo, sous le soleil exactement !
Venise ? Check. Santorin ? Check. Venice Beach ? Check aussi. Des couchers de soleil, vous en avez vécus. Mais ce 29 mai, préparez-vous à en vivre un inédit. Pour son édition 2018, Ma Terrazza, le rendez-vous de tous les férus de l’aperitivo, offrira aux Parisiens une expérience inoubliable. Du 29 mai au 3 juin, chaque soir, un immense soleil artificiel de 8 mètres tracté par une grue de 60 mètres de haut se couchera sur la Seine. Dingue ? On est bien d’accord. Pour en prendre plein les mirettes, c’est sur la péniche du Petit Bain qu’il faudra se rendre, avec vue sur la Seine et Dj sets au rythme du sunset. La température commencera à monter dès le premier soir, avec une programmation aux petits oignons, concoctée par la fine équipe de Radio Nova. On commencera par la Mamie’s le 29, puis tous les jours de nouveaux Dj sets viendront célébrer ce coucher de soleil hors norme. Pour les plus impatients, sachez d’ailleurs qu’une playlist est déjà dispo sur le
Spotify Ma Terrazza... de quoi vous mettre dans l’ambiance ! Et qui dit aperitivo, dit nécessairement antipasti gourmands et découverte de cocktails ! Cette semaine sera donc l’occasion de vous initier au Fiero e Tonic, le nouveau cocktail super frais de l’été imaginé par Martini®, fournisseur officiel de l’événement, en vous délectant du meilleur de la gastronomie italienne. Tranquillement posé dans votre transat, il ne vous restera plus qu’à profiter du spectacle et à savourer l’aperitivo les pieds dans l’eau. Oubliez Ipanema, cet été c’est sur Ma Terrazza que le soleil se couchera !
Sunset à l’italienne par Ma Terrazza Le Petit Bain : 7, port de la Gare – 13e materrazza.com / FB: Ma Terrazza Instagram : @_terrazza Du 29 mai au 3 juin, à partir de 18h
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LE BON VIN
« Pour un bon Bordeaux, il faut un vin au moins vieux de cinq ans »n précise Bruno Morelli. 2015, 2010, 2009, 2008, 2006, 2005, 2003 et même 2001, bonne nouvelle, l’évènement Paris fête Bordeaux propose un énorme déstockage de grands châteaux de Bordeaux. Des vins de propriétaires qui, vous l’aurez compris, sont issus d’années aujourd’hui quasiment introuvables. Pour cette première édition qui se tiendra du 18 au 21 mai 2018 de 9h à 21h rue Médicis, juste en face du jardin du Luxembourg, on aura donc l’occasion de s’offrir des bouteilles de haute qualité, vendues à prix dérisoires. À -40%, les prix oscilleront entre 5 et 13€. Limitée à 12 bouteilles maximum par personne, cette vente exclusive réunira
toutes sortes de vins. Margaux, Pomerol, Saint-Émilion, Saint-Estèphe, Médoc, vin bio, blanc, rosé... impossible de ne pas trouver la bouteille qui nous convient. D’ailleurs, si les amateurs de bons vins n’auront aucun mal à s’y retrouver, l’évènement s’adresse également aux novices qui auront à disposition toutes les cartes en main pour s’initier en douceur. Au milieu d’une déco à l’ancienne et de caisses en bois façon quais de Bordeaux, Paris s’habillera aux couleurs de la ville, histoire d’honorer sa boisson phare dans les règles de l’art. Alors, à la vôtre !
Paris fête Bordeaux 5, rue Médicis – 6e Du 18 au 21 mai 2018 : 9h - 21h
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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération
Déstockage de grands châteaux de Bordeaux
Communiqué
Des vins de propriétaires qui sont issus d’années aujourd’hui introuvables
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LA BONNE ÉTOILE
L’univers fou fou de Camille Chamoux
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CAMILLE CHAMOUX
Pour Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête d’Ilan Klipper, Camille Chamoux a troqué sa casquette d’humoriste pour s’attaquer à la tragi-comédie. Dans ce film où fantasme et réalité s’entremêlent, elle joue le rôle d’une psy venue “intervenir” chez un écrivain lunatique et parano qui inquiète beaucoup ses proches. Un long-métrage hors norme dont la comédienne nous a parlé autour d’un café ! La première chose qui interpelle lorsque l’on vous voit dans ce rôle, c’est le thème du film, beaucoup plus sérieux (au demeurant) que cet univers d’humour et de légèreté qui vous caractérise. Qu’est-ce qui vous a séduite dans ce scénario ? J’aime énormément la question qui agite l’univers d’Ilan : « Qui est le fou de qui ? », et je trouve que c’est une question centrale de la société, pleine de cocasserie, de dérision. Ce qui me plaît dans le film d’Ilan, c’est qu’il n’aborde pas cela avec un sérieux absolu, même si le sujet est grave – on parle tout de même de l’internement d’une personne à domicile –, il le fait avec beaucoup d’humour. Son héro, Bruno, ne nuit à personne, mais que se passe-t-il lorsqu’on décide de vivre en dehors des clous, est-ce que la famille, la société le tolère ? À partir de quand est-on considéré comme asocial, voir même potentiellement dangereux ? Ce sont des questions passionnantes. Par ailleurs, je trouve ça hyper noble de conserver une légèreté, une forme d’humour dans le traitement de choses plus graves, c’est une forme de civisme.
Texte
Olivia Sorrel-Dejerine Photos Naïs Bessaih
Comment vous êtes-vous retrouvée dans ce projet ? C’est très drôle parce que je ne le sais toujours pas ! Un jour l’équipe m’a appelée pour que je passe des essais. C’était la première fois que je passais une audition pour un projet où je ne connaissais littéralement personne, et où il n’y avait pas du tout d’argent. Mais j’avais trouvé le texte hallucinant, j’ai passé le casting en me disant « je veux absolument ce truc ». C’est un film assez déjanté qui mélange réalité, absurdité, fiction… Est-ce que le tournage était tout aussi fou ? On a tourné pendant 13 jours, quasiment en huis clos, et c’était une expérience complètement hors norme. On a tout tourné en continu comme du théâtre filmé, toute l’expérience était extrêmement forte. Je crois beaucoup en cette phrase de Michel-Ange “L’art naît de contrainte, et meurt de liberté”, plus tu as de contraintes, plus tu réfléchis, et c’était un tournage où il n’y avait pas de budget. Je me souviens de cette scène où Ilan Klipper a dit « on a une heure pour tourner cette scène, on ne peut pas la gâcher, on va faire une hallucination visuelle de Bruno » ; on a chopé un peignoir japonais qui traînait etc. Dès qu’il avait une vision, il l’exploitait, il faisait feu de tout bois, et moi j’adore ça ! Quel a été le moment le plus marquant du tournage pour vous ? La scène de fête où plein d’inconnus débarquent à la fin. Il avait invité tout le monde via Facebook notamment, les gens ne savaient pas où ils étaient, c’était dingue,
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CAMILLE CHAMOUX et d’un coup, il a dit « bon bah c’est bon le tournage est terminé, on peut vraiment faire la fête », ça a continué, et personne ne s’en est rendu compte. Il y avait un pont extrêmement habile entre l’utilisation du réel et l’utilisation de la fiction.
“Il y avait un pont extrêmement habile entre l’utilisation du réel et l’utilisation de la fiction.” Ilan Klipper dit vous avoir spécifiquement demandé de ne pas jouer la comédie, de ne pas chercher à être drôle. C’était compliqué ? Plus largement que cela, il m’a carrément demandé de ne pas jouer la fonction. Il m’a évidemment demander d’être extrêmement sobre, mais en plus il m’a demandé de ne pas jouer la psy, mais de jouer la femme. C’est justement parce que mon personnage sort de ses fonctions, qu’il y a quelque chose de touchant qui se passe entre une femme et un homme, et non pas entre une psy et son patient. C’est quelque chose que j’applique encore aujourd’hui. Ilan (ancien mono de Corvol) dit que le vrai thème principal du film c’est : est-il possible aujourd’hui de vivre autrement ? Comment tracer sa propre route en dépit du jugement des autres ? Qu’en pensez-vous ? Ce qui est très marrant, c’est qu’il a lui-même beaucoup évolué. Le film s’appelait “Visite à domicile”, et il était très axé sur la psychiatrie,
mais il s’est décalé de ce sujet et s’est rendu compte qu’il faisait un film sur un artiste ; ce que ça signifie d’être un artiste aujourd’hui dans la société, c’est peut-être quelqu’un qui est à côté de la société, qui la regarde et qui essaye de l’imaginer, sans pourtant en épouser les codes. Finalement c’est devenu un film sur n’importe qui qui ne souhaite pas rentrer dans le système. Vos futurs projets ? La sortie en octobre de Premières vacances, que j’ai co-écrit et réalisé avec mon compagnon. Avec Jonathan Cohen, nous jouons un couple qui vient de se former et qui décide de partir en vacances ; il y a aussi Camille Cottin évidemment et Vincent Dedienne notamment. Ce que vous préférez à Paris ? Il y a toujours un bar d’ouvert jusqu’à deux heures du matin – ce qui ne veut pas dire que j’y vais tous les soirs (rires) – mais ça me rassure. J’aime savoir que les gens rient, picolent, vivent au-delà de l’heure à laquelle je rentre. Ce que j’aime à Paris, c’est avoir à disposition la vie et le fait que ça ne s’arrête pas, quand bien même je n’y participe pas. Si vous étiez un bonbon ? Mon bonbon préféré, il n’existe plus… Il s’agissait de ce bonbon avec une poudre hyper acide à l’intérieur… Les petites soucoupes ! Mais ça existe encore… Ah bon ? T’es sûre ? Mais je suis hyper contente ! Je vais aller m’en acheter direct !
Le Ciel etoilé au-dessus de ma tête, de Ilan Klipper Sortie le 23 mai 2018
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LE BON BISTRO
L’Impasse, le bistro cosy qu’on attendait Après avoir travaillé dans la très bouillonnante rue de La Roquette, Arthur et Edgar aspiraient à un peu plus de calme. C’est naturellement que les deux amis ont posé leurs valises rue des Quatre-Vents, à deux pas du métro Odéon. Mais pas question pour autant de renoncer à leur crédo, à savoir proposer un restaurant à la cool, simple et sans chichis. Ouvert depuis le 3 avril dernier, L’Impasse se démarque des grosses brasseries du quartier un peu pompeuses, où les prix ont pris pour habitude de flamber. À en croire les premiers retours des riverains qui viennent se poser dans ce petit resto convivial comme ils iraient boire des coups chez un pote, le pari que se sont lancé les deux associés est plus que réussi. Un succès que l’on doit déjà à la déco, fidèle aux patrons. Normal, ce sont eux qui ont retapé le lieu de A à Z ! Au premier étage, on se laisse charmer par une esthétique industrielle avec chaises en métal, tables en bois brut, comptoir en pierres et quelques plantes vertes dispatchées çà et là. En bas,
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après avoir dévalé un joli petit escalier en colimaçon, c’est une tout autre ambiance. Moins bistro et plus salon intimiste, la salle voûtée avec ses murs en pierres apparentes offre un cadre cosy, où il est possible de siroter un verre, calé sur de moelleux fauteuils et canapés Louis XVIII. « Quand t’es en bas, t’es dans l’impasse. Il y fait frais, tu n’as juste plus aucune envie de remonter », prévient Edgar. C’est vrai qu’on y passerait bien des heures et des heures… Mais bon, on est aussi venus là pour manger ! Comme l’accueil et le service, les assiettes sont généreuses. Élaborée avec des produits provenant directement des marchés du coin, la carte se renouvelle chaque jour, au gré des envies, des saisons, des inspirations. Résultat, on a droit à de bons plats frais et faits maison (le congélateur et le microondes ont carrément été blacklistés par les propriétaires). Tartare de saumon, gaspacho, aubergines grillées, salade grecque, à L’Impasse, on ne rigole pas avec le plaisir !
“La carte est élaborée avec des produits provenant des marchés du coin.” Si les portions sont très consistantes, on vous conseille de garder une petite place pour le dessert. Tiramisu au Nutella, mousse au chocolat, salade de fruits frais et même les délicieuses tartes de la boulangerie Gérard Mulot. Le dimanche, c’est jour de fête avec un brunch à volonté à 30€ (comprenant le Champagne à volonté !). Finalement, L’Impasse, « c’est vraiment le genre d’endroit qui manquaient au quartier », résume Edgar. On n’aurait pas si bien dit !
L’Impasse 18, rue des Quatre-Vents – 6e Tél. : 06 28 97 18 09 / 06 58 60 73 48 Ouvert tous les jours : 10h - 2h Dimanche : 11h - 20h
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LA BONNE EXPO
1968 comme vous ne l’avez jamais vu Pour célébrer les cinquante ans de Mai 68, l’Hôtel de Ville de Paris met en lumière l’un des photographes les plus emblématiques de cette période charnière de l’Histoire, Gilles Caron. En 68, le jeune reporter d’à peine trente ans est déjà connu dans le milieu du photojournalisme, quand les premières manifestations étudiantes éclatent à Paris. Gilles Caron devient alors le témoin privilégié d’une génération éprise de liberté. À travers plus de 300 clichés, dont la plupart sont inédits, Gilles Caron Paris 1968 présente en sept étapes les coulisses de cette année, des premières manifs de mai au premier grand conflit humanitaire, avec pour toile de fond l’esthétique des 60’s. L’expo s’ouvre par des clichés des célébrités de l’époque, que le jeune photographe fréquente et mitraille alors pour le compte de divers magazines. À ces représentations touchantes d’une célébrité parfois mal assumée succèdent des portraits du Général de Gaulle, icône vieillissante, dont le départ marquera la fin de dix ans au pouvoir. L’expo se prolonge par des clichés du campus de Nanterre, où le vent de la révolte souffle dès le mois de mars 68. La rue devient alors
le théâtre de manifestations sans précédent. Ouvriers, paysans et étudiants sont autant de sujets que Gilles Caron s’attache à photographier sur le vif, élevant les anonymes au rang de véritables icônes. Dès le mois de mai, les manifs dégénèrent et Paris prend un air de guérilla urbaine, où les pavés volent et où la violence s’invite. Arpentant les rues avec son objectif, Gilles Caron documente fiévreusement cette période où la capitale est en état de siège. S’ensuivent alors des clichés en couleurs d’un Paris groggy au lendemain des manifestations. C’est toute une société qu’il faut alors réinventer, pour rétablir l’ordre sans pour autant revenir en arrière. L’ultime section du parcours quitte Paris pour montrer les clichés du photographe pris au Biafra la même année, mettant en lien révolte sociale et premier grand conflit humanitaire. Une expo incontournable, qui nous fait revivre l’année 1968 comme si on y était ! • C.d-S.
Gilles Caron Paris 1968 Hôtel de Ville 5, rue de Lobau – 4e Du 4 mai au 28 juillet
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“Dès le mois de mai, les manifs dégénèrent et Paris prend un air de guérilla urbaine, où les pavés volent et où la violence s’invite.” Mai 68 – Manifestation © Fondation Gilles Caron Courtesy School Gallery /Olivier Castaing Gilles Caron © Fondation Gilles Caron Courtesy School Gallery /Olivier Castaing Daniel Cohn-Bendit devant la Sorbonne. Paris, mai 1968. © Fondation Gilles Caron Courtesy School Gallery /Olivier Castaing
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G. BIZET
DE JUIN À S E P T E M B R E 2 018 DA N S LE S PLUS B E AUX S ITE S D E FR A N C E
MISE EN SCÈNE
PA R R A I N D E L A S A I S O N
RADU MIHAILE ANU
A N TO I N E D U L É RY
LOCATIONS : MAG ASINS FNAC, CARREFOUR & P OINTS DE VENTE HABITUELS 0 8 92 6 8 36 22 ( 0,40 € / min) - FNAC.COM W W W.O P E R A E N P LE IN A IR.C O M
LE BON DISQUAIRE
La pépite culturelle de ton quartier
Si vous avez l’habitude d’arpenter les rues parisiennes, il y a de grandes chances que vous soyez déjà passé devant une boutique O’CD. Peut-être y êtes-vous même déjà entré ? Vous avez bien fait. Chez O’CD, le principe est simple : accueillir tout le monde, novices comme fin connaisseurs, et surtout ne rien imposer. Vous aimez les comédies romantiques mais n’êtes pas du tout cinéphile ? Qu’à cela ne tienne, les équipes d’O’CD se feront un plaisir de vous conseiller et de vous aiguiller.
Communiqué
Car chez O’CD, on vend des CD, mais pas que ! Vinyles, DVD et Blu-ray occupent les bacs, et le choix est dithyrambique. Renouvelées constamment grâce à l’achatvente, les références sont triées sur le volet par les équipes, et les prix sont super attractifs. Le must ? Toutes les occasions sont garanties à 100%. Pour faciliter les recherches, tout est classé par genre, et les DVD sont facilement identifiables grâce aux étiquettes apposées sur leur tranche : comédie, incontournable,
polar… Si vous cherchez une référence précise qui n’est pas en boutique, les disquaires se mettront en quatre pour vous la trouver entre les différents magasins et vous préviendront dès qu’elle sera disponible. En attendant, n’hésitez pas à aller faire un tour dans l’O’CD de votre quartier, car chacun d’eux a son ambiance et ses pépites. Au 46, rue du Commerce, c’est Benjamin et Antoine qui s’occuperont de vous. On compte sur vous pour aller leur passer un coucou et faire tourner la roue magique, vous aurez peut-être de bonnes surprises… • C.d.S
O’CD 24, rue Pierre Lescot – 1er 26, rue des Écoles – 5e 46, rue du Commerce – 15e 12, rue Saint-Antoine – 4e
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SUZE SE DÉGUSTE EN SUZE TONIC : 4cl de Suze, 8 cl de Tonic et 1 quartier de citron jaune.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
PERNOD SAS au Capital de 40 000 000 euros - 51, chemin des Mèches - 94015 Créteil cedex - 302 208 301 RCS Créteil
Elsa, barmaid aux Chics types
LES BONS HAPPY HOURS
Quand vos boutiques préférées passent à l’heure happy…
So We Are, Harris Wilson et No Blabla, et en mai on continue de plus belle avec le quartier d’Oberkampf ! Au programme, un parcours dans les meilleures boutiques du quartier, avec plein de surprises à découvrir sur place ! On se retrouve là-bas ? • C.d.S
Les 5 à 7 Le 31 mai à Oberkampf Plus d’infos sur lebonbon.fr
C’est un concept qu’il fallait inventer : l’happy hour des commerces de quartier. Pour fêter l’arrivée de l’été, les commerces de quartier se mettent à l’heure heureuse et vont vous faire aimer la sortie du boulot ! Tous les derniers jeudis de chaque mois d’avril à juillet, rendez-vous à 19h30 dans vos commerces de quartier préférés pour profiter de l’happy hour le plus cool de l’été : vêtements soldés, rencontres avec de jeunes créateurs, jeux-concours avec de jolies suprises à gagner, offres spéciales…. Le mois dernier, c’est le quartier de Charonne qui a inauguré le concept, avec les magasins
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LE BON FESTIVAL
We Love Green : nos 5 restaurateurs coup de cœur
Comme chaque année, dès l’arrivée du printemps, tout Paris trépigne en attendant LE festival éco-responsable qui nous fait vibrer. Dix hectares au cœur du bois de Vincennes ne seront pas de trop pour régaler nos oreilles, notre esprit critique et bien sûr, nos petits ventres affamés. Afin d’éviter de chanceler sur le délicieux chemin des stands food, voici nos cinq coups de cœur sains, équitables et bons, sélectionnés par un jury présidé par le chef Pascal Barbot. Miam.
Le + dolce vita Al dente la salsa Quoi de mieux pour recharger nos batteries qu’une délicieuse assiette de pâtes ? Celles de Al dente la salsa, aux ingrédients 100% naturels, offrent des recettes pleines d’amour et de produits sourcés venus tout droit d’Italie. Le + super Sol Semilla Sol Semilla vous dit quelque chose, c’est
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WE LOVE GREEN
normal. Cette véritable caverne d’Ali Baba pour superaliments propose une cuisine végétalienne et bio, avec fruits et légumes de saison, céréales et plantes aromatiques. De quoi prendre plein de forces pour continuer à danser. Le + minute Bao’s Avis aux intolérants au gluten et lactose et amoureux d’asian food, les petites miches de Bao’s vont vous régaler. Les recettes super originales de la maison mettent tout le monde d’accord : douces ou épicées, véganes ou carnivores… On adore. Le + cheesy Ottanta Si comme moi vous ne pouvez pas vous passer de fromage ne serait-ce qu’une journée, on se verra sûrement chez Ottanta. Cet atelier bouscule les codes de l’exportation et redonne à la gastronomie italienne ses lettres de nobiltà. Tous les fromages sont préparés avec du lait de vache bio produit à 80 km de Paris. C’est beau. Le + givré Glazed Sans doute le glacier le plus branché de la capitale, Glazed est très certainement aussi le plus original, parfait pour se rafraîchir entre deux concerts. Que dirais-tu d’un petit grog’n roll (orange, citron, whisky, piment et gingembre), d’un orange mécanique (orange campari et réduction balsamique) ou encore d’un basilic instinct (vodka, basilic) ? Mention spéciale pour la glace au charbon noir, peu sucrée mais succulente !
Et aussi… la brûlerie Saint-Jacques, Peace & Juice, Don Antonia Pastelaria, Paleteria palitos… Bref, de quoi se sustenter tout le festival.
We Love Green Bois de Vincennes – 12e Billets disponibles sur welovegreen.fr 2 et 3 juin
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LE BON SHOPPING
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Housse de coussin Curved Tile menthe, The Conran Shop - 97€ Eau de toilette Play Green, Comme des Garçons - 90€ Savon Citron au beurre de karité, Savonnerie Artisanale - 3,50€ Tabouret en chêne lou jaune cobalt, Tiptoe - 139€ Trousse Citron Jaune, Sunnylife - 17€ Vase cactus vert clair, Klevering - 13,90€ Infuseur à thé hippocampe jaune, Fleux - 9,90€ Panier rond Block jaune, Makau - 19,50€ Matelas gonflable Ananas Multicolore, Sunnylife - 58€ Totebag le Bonbon, coralie@lebonbon.fr - 5€
Acidulé
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Š Naïs Bessaih
LE TOP DES BARS A JUS
Le + healthy Juice Lab Gingembre, chou kale, graines de chia, curcuma, toutes les saveurs healthy qui ont le vent en poupe se sont donné rendezvous dans cette jolie adresse vitaminée. Sans additifs, naturels et hyper gourmands, les jus de fruits de Juice Lab contiennent enzymes, vitamines et minéraux, de quoi nous requinquer bien comme il faut !
11, rue Jacob – 6e
Le + gluten-free Noglu Après une ouverture passage des Panoramas, New York et l’Upper East Side, Noglu a également investi la Rive Gauche. Le premier restaurant gluten-free, chapeauté par Frédérique Jules, propose des jus de fruits frais de saison pressés chaque jour. Des boissons aux combinaisons de fruits originales et très savoureuses : orange-carottegingembre, concombre-citron-pomme, orange-fraise, voilà de quoi nous mettre l’eau à la bouche...
69, rue de Grenelle – 7e
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Le + expert Zumo L'histoire de Zumo a commencé en 2001, à Dublin. Depuis, le leader des bars à jus a fait du chemin. À Paris, l’enseigne s’est notamment implantée dans le 15e, rue Leblanc. Côté carte, on retrouve plus d’une trentaine de jus de fruits et de smoothies pressés à froid 100% naturels, aux goûts et aux saveurs très différents les uns des autres. Pour les plus tatillons, il est même possible d’élaborer son propre élixir, histoire de jouer les Zumoligistes d’un jour...
26-28, rue Leblanc – 15e
DES PRODUITS NATURELS POUR CHACUN D’ENTRE VOUS
Pharmacie Saint-Jacques Herboristerie - Aromathérapie - Phytothérapie La pharmacie Saint-Jacques vous accueille du lundi au dimanche 243, rue Saint-Jacques - 5e Tél. : 01 43 54 25 79
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Je vais être Papa ! Ben aka Benj aka Bar Tabac aka Cranos
on, à Fanny, Sim osses, le g s le quand ut ça ?! mariage to n Burger On se fait u ? King Simon
Antoine, t’es mon number one ! Quand est-ce que tu m’avoines ?
Alice ça glisse, toujours au top avec ta positive attitude ! Merci pour le cœur !
Le Bonbon cherche un stagiaire Motion Design fin d’études, embauche à la clé : tom@lebonbon.fr
Les gars du Bonbon FC, il reste 3 matchs, on en a perdu que 2, on est bons bordel, faut y croire, on va l'avoir !
Natacha, a quand la grosse teuf dans ton nouvel appart ?
Bois de l’eau Ben, bois de l’eau ! Malik
M. Evian, tu cartonnes ! Welcome la Bretonne / Australienne !
Appelle avec le téléphone !!! Fanny
Bienvenue à bord MC !
Pour passer votre annonce, contactez : coralie@lebonbon.fr
Thlelma Anton et Pihla, je vous aime !
Cherche des Yoyo / adaptateurs u'un peut lq Cybex, que er ? me dépann bonbon.fr le @ .f charles
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MINISTÈRE DE LA CULTURE MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
#EnfersEtFantômesdAsie
www.quaibranly.fr
Exposition 10 / 04 / 18 - 15 / 07 / 18
Figurine de Kappa © Mizuki Productions - Figure d’ombre - Peinture du fantôme d’Oiwa, signée Ikkyo - Peinture de fantôme, signée Iguchi Kashu (1890 -1930) « Rival » An upong Chantorn © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Claude Germain
Frais. Fruité. Nuovo.
EL W. BARTENDER L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. A CONSOMMER AVEC MODÉRATION.