ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?!
PARIS RIVE GAUCHE
Février 2018 - n° 77 - www.lebonbon.fr
Modèle : Saveria Rojek Photographe : Flavien Prioreau
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EDITO Confiseur
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Rédactrices en chef
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Rédactrice en chef digital
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C’est une star internationale au teint de porcelaine, aux lèvres rouge sang et aux cheveux noir ébène. Incarnation du glamour américain, pin-up des temps modernes, usine à fantasmes, les Parisiens la connaissent notamment pour ses danses mythiques au Crazy Horse où elle a fait de l’art de se dévêtir un véritable show. Elle débarque dans la chambre d’hôtel avec cette allure sophistiquée, étudiée jusque dans les moindres détails. Gants en satin, talons vertigineux, sac haute couture, torse bombé, dos courbé, poitrine en avant. Dita Von Teese ressemble en tout point aux images sensuelles que l’on a pu voir d’elle. A croire que ses photos n’ont même pas besoin d’être retouchées. Désormais chanteuse, elle vient nous parler de son premier album, écrit et réalisé par Sébastien Tellier. Le temps d’une dizaine de chansons, Dita est devenue sa muse. L’album est d’ailleurs une ode à la sensualité. Pourtant dès la première question posée, l’ambassadrice du burlesque montre un visage plus complexe. On découvre derrière cette image de femme fatale une âme timide, dont le discours est loin de l’icône fantasmée qu’elle a créée. Elle n’essaye même pas de prétendre. Votre fantasme masculin ? « Je suis en couple, pourquoi irais-je fantasmer sur quelqu’un d’autre ? » Que pensez-vous du #metoo ? « Je n’ai jamais été confrontée à cela. (…) Je me suis frayé mon chemin seule. D’ailleurs, la dernière fois qu’on a tenté quelque chose sur moi, j’ai simplement répondu que j’allais plutôt aller dîner avec mon mec, et me détendre avec mon chat. Flirter ne m’intéresse pas. » Votre conseil pour être sexy ? « Etre soi-même. Nul besoin d’apparats. » Troublant, n’est-ce pas ? Olivia Sorrel-Dejerine
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NOUVELLES COLLECTIONS
Ligne Claire Décoration Boutique multimarque de décoration et accessoires 6, bd Garibaldi - 15e / Tél. : 01 42 73 03 09 http://ligneclairedeco.canalblog.com Facebook : Ligne Claire Décoration Insta : @ligneclairedecoration Mar - sam : 10h30 - 19h30 sans interruption
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La Voie du Silence Disquaire 100% vinyles 23, rue Cambronne - 15e / Tél. : 01 45 67 34 48 www.lavoiedusilence.com Facebook : lavoiedusilence.disquaire Mar - sam : 11h30 - 19h30 sans interruption
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© Camille Vivier
FÉVRIER 2018
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BON INSTITUT
La Vanité, la boutique esthétique et tatouage
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BONNE ÉTOILE
Dita Von Teese attise notre curiosité
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BON AIR
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BON ARTISAN
Rencontre avec le dernier canneur de Paris
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BONNE EXPO
Les combattants de la mémoire
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BONNE MÉLODIE
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BON MICRO-TROTTOIR
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BONNE ENQUÊTE
Grosse saisie en plein 5e !
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BON SNAPSHOTS
Par Naïs Bessaih
Une parcelle de campagne en plein 13e
Franz Ferdinand illumine Paris avec son nouvel album Quand la Saint-Valentin vire au naufrage…
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« LE ROMAN CHOC DE LA RENTRÉE » LES INROCKS
« ÉCOUTE LA VILLE TOMBER, C’EST CHARLES DICKENS SOUS ECSTASY ! » LE FIGARO MAGAZINE, FRÉDÉRIC BEIGBEDER
RIVAGES
BON TIMING Poupées de Yûki, poupées de chiffon Venez découvrir l’univers de l’artiste japonais Atae Yûki, à l’occasion de son 80e anniversaire. Cinquante années de travail sont ainsi présentées, de ses œuvres les plus représentatives à ses dernières créations. Embarquez pour une immersion totale dans le Japon de l’ère Showa, que ses petites poupées de tissu s’occupent de vous conter. Une expo à ne louper sous aucun prétexte ! Maison de la Culture du Japon 101 bis, quai Branly – 15e Du 9 février au 3 mars 2018
© Albin Salaün, Iglusauna, Sébastien Vincent
La pièce maudite de Shakespeare sur les planches Directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe, Stéphane Braunschweig met en scène la tragédie la plus courte de William Shakespeare mais aussi l’une de ses pièces les plus sulfureuses, que l’on dit d’ailleurs maudite. Après avoir tué le roi Duncan et pris sa place sur le trône, sous l’influence de sa femme, Macbeth ne peut se défaire du meurtre qui le fera bientôt sombrer dans la folie. Un petit bijou à (re)découvrir. L’Odéon-Théâtre de l’Europe Place de l’Odéon – 6e Jusqu’au 10 mars 2018 On se promène avec Chauffeur Privé Pas envie d’affronter le métro, le froid, la pluie ? Nous non plus. C’est pourquoi le Bonbon s’est associé avec Chauffeur Privé pour vous permettre de vous déplacer simplement, pour vous faciliter la vie ! Que ce soit pour enchaîner les rendez-vous en journée ou tout simplement pour rentrer de soirée, téléchargez l’app’ et bénéficiez de 10€ de réduction sur chacune de vos deux premières courses grâce au code promo LEBONBON. Elle est pas belle la vie ? Disponible sur AppStore et Google Play
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LE BON INSTITUT
La Vanité, la boutique esthétique et tatouage Lassé de perdre du temps chaque matin à tracer votre eyeliner, retravailler un contour des lèvres ou parfaire des sourcils asymétriques, clairsemés ou trop courts ? Filez chez La Vanité, une boutique chic et originale qui fait cohabiter tatouage et maquillage permanent.
Logée à quelques enjambées du Jardin des Plantes, l’adresse a de quoi intriguer les riverains du quartier. Cultivant une ambiance décalée et cosy, les objets chinés se fondent dans une déco travaillée dans les tons sombres et chaleureux à la fois, volonté des propriétaires du lieu de refléter la double identité de leur concept. Aux commandes de ce lieu hybride qui a ouvert ses portes début 2016, on retrouve Nils et sa compagne Delphine. S’ils manient tout deux l’encre et les aiguilles, ce n’est pas tout à fait le même type de tatouages que le couple propose, bien que les deux activités se rejoignent sur plusieurs points : « Concrètement, le maquillage permanent ressemble beaucoup au tatouage, même si les deux milieux sont assez
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? différents », précise Nils. Résultat, La Vanité attire depuis deux ans une clientèle très éclectique. Preuve que le tatouage n’est plus l’apanage d’un genre, d’un âge ou même d’un milieu social. A gauche de la boutique, Delphine, diplômée d’un DE d’esthétique reçoit ses clientes, décidées à franchir le cap du maquillage permanent. Rassurante et à l’écoute, chaque étape de la réalisation est longuement discutée au préalable avec la maîtresse des lieux qui conseille par ailleurs de procéder par étapes en commençant par un maquillage au crayon avant de passer à la pigmentation, pour étoffer, foncer ou restructurer. La séance débute par l’étude de vos traits, un tracé préalable au crayon afin de valider le résultat définitif en termes de forme et d’intensité souhaitées. D’autant que les retouches sont comprises dans le tarif de la prestation. Travaillant avec une encre qui ne vire pas au soleil, Delphine veille à offrir à ses clientes un résultat le plus naturel possible.
À droite, son fiancé gère la partie salon de tatouage, épaulé par Justin, ancien peintre illustrateur reconverti dans le tatouage il y a quelques années. C’est d’ailleurs dans un studio renommé parisien où Nils a fait ses classes, que les deux collègues se sont rencontrés. Branchés aquarelle, thèmes organiques et motifs graphiques, les deux mordus de tattoos privilégient la démarche personnelle et artistique. Pas question de reproduire le dessin du voisin, le but est d’accompagner le client en l’incitant à puiser dans son propre univers : « On aime le guider, en apportant notre touche, notre patte, sans le forcer bien sûr », nous souffle Nils. Comprenez : surtout, venez comme vous êtes. Pour le reste, on s’occupe de tout.
La Vanité 12, rue Geoffroy-Saint-Hilaire – 5e Tél.l : 09 73 17 44 82
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LA BONNE ÉTOILE
Dita attise notre curiosité
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DITA VON TEESE Reine du burlesque américain, créatrice de lingerie, muse de créateurs et de photographes renommés, Dita Von Teese est une femme aux multiples talents. Incarnation du glamour et de la féminité, Sébastien Tellier a vu en elle une source ultime d’inspiration et signe pour elle un album plein de sensualité. Rencontre avec Dita, la chanteuse. Votre album en trois mots ? (Rires). Sensuel, un peu érotique et exotique. Sébastien Tellier est-il sexy ? Oui sans aucun doute ! J’ai toujours été une immense fan, à chaque fois que je faisais un show au Crazy Horse à Paris, je demandais systématiquement à ce qu’il soit invité parce que j’adore sa musique. Surtout j’adorais le fait qu’à chaque fois que l’on sortait dîner ensemble, toutes les femmes se ruaient vers lui. Il a une présence extraordinaire. Quand je pense à Sébastien, je pense à de la musique sensuelle, et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai toujours aimé sa musique, et une des raisons bien sûr pour lesquelles j’ai accepté de saisir cette opportunité et d’essayer de chanter sur un album. Quel est son pire défaut ? (Rires). Je ne pourrais pas te dire, je pense qu’il vaudrait mieux demander à sa femme. Et le vôtre ? Moi ? Je ne sais pas, je ne révèle jamais mes défauts, car je ne voudrais pas qu’on les pointe du doigt. Personne ne les remarquerait si je ne vous les disait pas. Qu’est-ce que cela fait d’être aussi inspirante ? Sébastien vous a tout de même qualifiée « d’usine à fantasmes »…
C’est marrant je viens de lire ça ! C’est difficile parce que je ne parle pas très bien français, beaucoup de choses sont demeurées mystérieuses entre lui et moi, et c’est marrant de découvrir ce qu’il pense de moi, à travers la presse. C’est aussi l’aspect drôle de ce procédé, de découvrir les perceptions que l’on a l’un de l’autre. J’adore qu’il ait dit ça ! Vous étiez sa muse en un sens ? Oui, j’étais surprise parce que je ne savais pas qu’il avait commencé à écrire cet album pour moi, et j’étais très inquiète qu’il ne comprenne pas que je ne suis pas une chanteuse à la base, mais il l’a en fait tout de suite pris en compte. Ça a vraiment été une super expérience pour moi, risquée certes, car ça me met dans une situation de vulnérabilité, mais j’aime aussi beaucoup ça. Le couple français le plus iconique selon vous ? Ce qui me vient immédiatement à l’esprit c’est Serge Gainsbourg et ses nombreuses muses avec qui il a fait de la musique, et c’est une des choses qui m’ont attirée vers ce projet. J’ai toujours pensé que Sébastien était une version moderne de Serge Gainsbourg. Alors je dirais que le couple français le plus iconique serait Gainsbourg et Bardot, et leur musique. Avez-vous un conseil en particulier à donner aux Françaises pour être sexy ? Je pense que les Françaises savent parfaitement être sexy. Je dis toujours que l’ultime façon d’être sexy est tout simplement de ne pas essayer de l’être. Il s’agit vraiment d’avoir confiance en soi, et de se mettre dans des situations où on se sent sûr de soi, où on se sent libre et bien.
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DITA VON TEESE Quel est votre meilleur souvenir de l’époque où vous dansiez au Crazy Horse ? J’ai toujours adoré être au Crazy Horse, apprendre, et rentranscrire ce que je fais dans mes tournées en quelque chose de plus intime. Ma dernière super expérience était de travailler avec Ali Mahdavi (photographe, directeur artistique et réalisateur, ndlr) sur une scène qui s’appelait Undress the kill sur laquelle on a utilisé une technologie de pointe pour la lumière et en BO une des chansons de l’album. Quand je sors de ma zone de confort et que je fais quelque chose qui n’a rien à voir avec les plumes ou les strass, qui est un peu plus tech et qui rend mon show plus moderne et unique, c’est excitant pour moi. Que pensez-vous du mouvement #metoo ? Je pense que le débat tombe à pic. D’un côté c’est vraiment horrible d’entendre toutes ces histoires parce que tout le monde savait pour les casting couch, mais on n’en pensait pas grand-chose, dans le sens où la sexualité est parfois un jeu de puissance, d’un côté comme de l’autre évidemment… Mais je trouve que c’est frappant d’entendre certaines de ces histoires si vraies, et qui montrent qu’on ne se rendait pas compte de la profondeur de l’abus. J’espère tout de même qu’on ira mollo sur d’autres histoires racontées par des gens qui disent #metoo mais qui parlent en réalité d’un date qui s’est simplement mal passé. C’est dommage que certaines personnes s’emballent et confondent abus et expérience sexuelle qui n’était pas à la hauteur de leurs attentes. Vous qui êtes très sexy, n’avez-vous pas été particulièrement sujette à ce genre de comportement abusif ? Bien que je sois connue pour mes shows
de strip-tease et que ce soit une de mes principales activités, j’ai toujours été mon propre boss, je ne suis pas vraiment impliquée dans l’industrie du cinéma ou de la musique. Je n’ai pas ce genre d’histoires, parce que j’ai toujours été en charge, il n’y a pas d’industrie pour ce que je fais. Je me suis frayé mon propre chemin, je n’ai donc jamais été sujette à ça. Et à chaque fois que j’ai senti une sorte de pression, j’ai tout arrêté. J’ai récemment refusé une opportunité parce que l’homme qui me la proposait insistait pour m’emmener dîner et je lui ai clairement répondu que je n’avais pas le temps pour ça. Je n’ai jamais été comme ça, ça n’en vaut pas la peine pour moi. Ce que vous préférez à Paris ? L’Histoire, l’esthétique de l’architecture, et le fait que ce soit si glamour. J’ai toujours adoré Paris parce que j’avais le sentiment que les gens acceptaient le burlesque alors que ce que je fais est en fait très américain, c’est du strip-tease américain classique. C’était très répandu aux US dans les années 30 et donc c’est étrange que ça n’ait pas été accepté jusqu’à récemment. Ça n’a pas été facile pour moi là-bas, alors qu’ici j’ai eu beaucoup de succès de la part du grand public dès le départ. Le strip-tease, c’est encore d’actualité pour vous ? Oui, je fais une tournée en Australie en février et en mars. Nous faisons la tournée la plus importante de show burlesque dans l’Histoire avec tout un casting de gens qui représentent différentes facettes du burlesque. Votre mot français préféré ? Quand les gens disent "chouette", je trouve ça très drôle que ça veuille dire différentes choses. J’ai appelé mon petit chat avec qui je voyage "Chouette souris" parce qu’il
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“Quand je sors de ma zone de confort et que je fais quelque chose qui n’a rien à voir avec les plumes ou les strass, c’est excitant pour moi.” ressemble à la fois à une chauve-souris et à la fois à une chouette. Parisiens, têtes de chien ? Je pense que l’on remarque cela particulièrement lorsqu’on vit à Paris. J’ai bien remarqué cela quand je faisais mes courses ou dans la vie de tous les jours (Dita a vécu
à Paris, ndlr), mais malheureusement il y a des gens grognons partout, y compris aux Etats-Unis. Tes trois spots préférés à Paris ? J’adore boire des cocktails à la Maison Souquet à Paris, je trouve que c’est un des endroits les plus romantiques pour un verre, et l’atmosphère y est particulièrement sexy. Pour dîner, j’aime beaucoup Pétrelle, c’est mon ami Alexis Mabille qui m’y a emmenée, on a l’impression d’être chez quelqu’un, c’est très agréable. Pour ce qui est d’un endroit pour danser, cela fait un bail que je n’ai pas dansé à Paris, mais j’allais beaucoup au Silencio avant ! • O.S-D. Photos : Flavien Prioreau
Dita Von Teese - Dita Von Teese Sortie le 16 février
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LE BON AIR
Une parcelle de campagne e en plein 13
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© Jean-Baptiste Gurliat
C’est doucement mais sûrement que Paris se végétalise, multipliant la création d’espaces verts. Le dernier en date ? La ferme pédagogique logée dans le parc Kellermann. A quelques enjambées du périph’, près d’une trentaine d’animaux achetés auprès d’éleveurs situés en Île-de-France et en Normandie ont investi les lieux et n’attendent que votre visite. Alors, la campagne en plein Paris, ça vous dit ? « Ah bon ? Il y a une ferme ici ? », s’étonnent quelques ados venus s’entraîner sur le terrain de foot. Il faut dire que la ferme pédagogique installée dans le parc Kellermann depuis octobre dernier est discrète. Au milieu d’un bel espace de 2300 m2, plusieurs enclos se dressent en enfilade. A gauche, on trouve une première clôture en bois, juxtaposée à l’enclos réservé à la bergerie où gambadent une dizaine de moutons ainsi que trois chèvres naines. Puis à sa droite, clapiers et poulaillers où vivent trois lapins, quatre dindes et cinq poules lui succèdent. Bêlements et bruits de klaxon
viennent d’ailleurs parfaire ce spectacle plutôt improbable. Amis des bêtes, rassurez-vous, la tranquillité des animaux est respectée : rentrés dans leurs abris à la tombée de la nuit, tout a été pensé pour les préserver du tumulte parisien auquel ils ne sont pas habitués. Dans la lignée de la Ferme de Paris, cette ferme pédagogique a pour but de sensibiliser les Parisiens à l’environnement, à l’alimentation durable, à l’agriculture urbaine et au bien-être animal et ce, dès leur plus jeune âge. Le lieu organise des programmes d’animation pour petits et grands. Fortes de ce succès, d’autres fermes urbaines devraient bientôt voir le jour dans le 15e et le 18e. Pour ce qui est de celle nichée dans le parc Kellermann, elle devrait bientôt accueillir d’autres espèces animales. On évoque même l’arrivée prochaine de cochons !
Ferme pédagogique du parc Kellermann 19, rue de la Poterne-des-Peupliers - 13e
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LE BON ARTISAN
Rencontre avec le dernier canneur de Paris Entre Frédéric et la rue du Cherche-Midi, c’est une histoire d’amour qui dure. Si elle l’a vu naître, c’est également à cette adresse que son atelier de cannage et de paillage a élu domicile. Il se murmure d’ailleurs qu’il serait le dernier de Paris, un métier plus que jamais menacé. Pour Frédéric, tout a commencé dans cet atelier étroit mais bourré de charme, alors qu’il observait son père travailler la canne de rotin, une plante naturelle qui pousse dans les forêts du Sud-Est asiatique. S’il a commencé à manier la liane et les aiguilles à tisser pour se faire un peu d’argent de poche, la passion pour cette technique artisanale inventée à la fin du XVIIe a rapidement attrapé notre génie en herbe. Aujourd’hui reconnu comme métier d’art, le cannage demande une extrême patience, une certaine dextérité mais surtout un amour pour le patrimoine français. En déambulant entre les sièges Napoléon III ou d’époque Louis XV qui attendent de passer entre les mains en or de notre artisan, on est
subjugués par la minutie et le savoir-faire d’un tel travail qui peut prendre jusqu’à cinquante heures par fauteuil. D’ailleurs, pour arriver à ce niveau de technicité, il faut passer par de longues années d’apprentissage, car les formes de cannage sont infinies. Hélas, ce métier d’art est aujourd’hui plus que menacé : « Ça fait plusieurs années qu’on tire la sonnette d’alarme. La France est en train de perdre ses artisans. Maintenant, on ne voit plus que le sommet, on ne s’intéresse plus qu’à l’artisanat d’exception, de création, comme la joaillerie ou la maroquinerie. Mais l’artisanat de restauration est également très important ! », regrette Frédéric. En voie de disparition mais pas totalement mort, le cannage pourrait bien retrouver un second souffle avec la nouvelle génération d’apprentis, composée majoritairement de femmes. Le problème ? L’injustice qu’elles subissent dans ce milieu exigeant : « Etre une femme et avoir un métier artisanal est très compliqué car celui-ci demande d’être tout
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“On est subjugués par la minutie et le savoir-faire d’un tel travail qui peut prendre jusqu’à cinquante heures par fauteuil ! ”
le temps disponible. Or, avec la grossesse, la maternité, l’éducation des enfants, ce n’est pas possible. Un atelier ne peut pas s’arrêter de tourner sinon il perd sa clientèle », nous confie-t-il. Malgré tout optimiste, le canneur place tous ses espoirs en elles et espère qu’elles réussiront à perpétuer cet artisanat en développant une nouvelle approche, plus en adéquation avec leur rythme de vie actuel. Par exemple, imaginer une activité de groupe gérée par des femmes, ce qui leur permettrait d’établir un système de roulement afin de garantir sans cesse la survie du commerce. Des intéressées ? Pour la petite info, Frédéric Gallin envisage de partir bientôt à la retraite et rêverait qu’une jeune personne reprenne son atelier. A bon entendeur…
Maison Gallin 108 bis, rue du Cherche-Midi – 6e
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LA BONNE EXPO
Les combattants de la mémoire Tout démarre par une gifle. On est en 1968 et Beate Klarsfeld en colle une bonne à Kiesinger, ancien nazi et chancelier allemand de l'époque. L'histoire durera 50 ans et transformera le regard sur le nazisme et le génocide des Juifs en Allemagne. Bienvenue dans le monde des époux Klarsfeld, les guérilleros de la mémoire, qui ont traqué toute leur vie les génocidaires nazis et dont une riche rétrospective au Mémorial de la Shoah retrace la passionnante histoire. Je n'avais jamais remarqué l'impressionnant checkpoint du 17, rue Geoffroy-l'Asnier dans le 4e, où l'on entre comme dans un aéroport ou une banque. En passant un check-in, en vidant ses poches, en franchissant non pas un mais deux sas, avant d'accéder à la cour intérieure et de faire face au Mur des Noms, qui nous jette au visage les noms des 76 000 Juifs déportés de France. Une gifle assénée dès l'entrée, comme un préambule qui nous
conte une autre histoire que celle d'une simple exposition. D'une mémoire à l'autre Nous voilà prêts à remonter le temps, à une époque où la mémoire du génocide n’était pas encore celle que l’on connaît aujourd’hui. Dans les années 60, la question est peu traitée par les historiens, et politiquement, elle occupe une place tout à fait secondaire, comme l’explique Olivier Lalieu, historien responsable de l’aménagement des lieux de mémoire et des projets externes au Mémorial de la Shoah : « En France comme en Allemagne, nombreux sont les anciens nazis qui ont retrouvé une position de notable dans la société. Les Klarsfeld vont se battre à la fois pour revenir sur l'impunité dont ils bénéficient, mais aussi faire admettre que les victimes de la Shoah ne sont pas des victimes secondaires ou accessoires, mais que le génocide des Juifs
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est au contraire l’un des principaux aspects de cette Seconde Guerre mondiale ».
© Sipa Press
Le coup de foudre L'Allemagne, la France, l'Europe à la fin des années 60-70, la génération 68, les Beatles… C'est dans ce contexte d'intense bouillonnement culturel et intellectuel qu'est mise en perspective l'épopée du couple. Celle d'un jeune orphelin dont le père est mort assassiné à Auschwitz et d'une jeune femme allemande dont le père était un soldat de la Wehrmacht, qui vont se rencontrer sur un quai de métro en 1960 Porte de SaintCloud, qui vont tomber follement amoureux et engager ensemble un certain nombre de combats contre l'antisémitisme, l'impunité, mais également pour la reconnaissance de la mémoire de la Shoah. La traque des nazis Nourrie par de nombreux documents inédits
extraits des archives de la famille Klarsfeld, des objets et vêtements mais aussi des témoignages de leurs soutiens, l’exposition revient sur les nombreuses difficultés rencontrées par les Klarsfeld dans leur combat pour la mémoire. Souvent interpellés, placés en prison et molestés par la police, on découvre la violence des autorités à l’encontre de leur action. Le combat d’une vie dont ils nous ont laissé héritiers : « Cette mémoire sans cesse contestée, bafouée, reniée et même moquée, est à défendre en permanence », plaide Olivier Lalieu. A nous de jouer ! • Cyrielle Balerdi
Mémorial de la Shoah 17, rue Geoffroy–l’Asnier - 4e Tél. : 01 42 77 44 72 Dimanche - vendredi : 10h - 18h Nocturne jusqu’à 22h le jeudi Entrée libre et gratuite
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LA BONNE MELODIE
Franz Ferdinand illumine Paris avec son nouvel album On prend les mêmes et on recommence. Enfin pas tout à fait puisque le nouvel album des archiducs du rock britannique n’est rien de moins qu’une renaissance. Les 10 chansons de Always Ascending pénètrent nos oreilles pour ne plus en sortir. Une petite pépite musicale à écouter en boucle dès sa sortie le 9 février chez Domino. Le Bonbon a eu la chance de l’écouter en avant-première, et vous livre ses impressions. Musique Maestro ! « On voulait que l’album soit complètement différent de ce que nous avions pu faire avant. » Pari réussi puisque dès les premières notes, le renouveau du groupe est flagrant. Plus qu’un parti pris artistique, Franz Ferdinand a dû se reconstruire complètement suite au départ de Nick McCarthy, le
guitariste du groupe, remplacé par le talentueux Julian Corrie, issu de la scène musicale de Glasgow. Ce nouveau départ est aussi l’occasion pour le band de s’atteler à la réalisation d'un nouvel opus remarquable dans le mystérieux studio de Philippe Zdar (entre autres, Cassius, Phoenix). « On a adoré travaillé avec Philippe. Il comprend immédiatement que l’important c’est avant tout l’émotion : l’émotion qui inspire le morceau et l’émotion que le morceau t’inspire lorsque tu l’écoutes. C’est tout ce qui compte. Tout part de là : le son, la performance, le tempo, l’instru, comment tu te comportes avec le micro… Tout. » Et en effet c'est réussi, Always Ascending nous tire bien vers le haut, traverse le corps et donne des frissons. Retrouvez Franz Ferdinand le 27 février au Zenith de Paris, et en tournée ensuite.
Franz Ferdinand Nouvel album Always Ascending chez Domino Records Sortie le 9 février En concert au Zénith de Paris le 27 février
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© Etienne Delatour
LA BONNE ILLUSTRATION
“Et là, j’écris le mot… DÉCONNADE !” 21
LE BON MICRO-TROTTOIR
Quand la Saint-Valentin vire au naufrage… Que les célibataires se rassurent, être en couple le jour de la Saint-Valentin ne sauve pas nécessairement votre soirée du naufrage. Fait confirmé par les riverains du quartier qui nous ont raconté leurs pires souvenirs. Florilège ! « C’était l’année dernière. Grosse dispute avec ma meuf à propos du programme et de l’organisation de la soirée. Au final, on s’est tellement pris la tête qu’on n’a rien fait. Génial ! » Julien, 28 ans, administrateur dans une compagnie de théâtre « Le soir où j’ai largué mon mec au resto, sans savoir que c’était le jour de la Saint-Valentin. Le pire ? Il m’a répondu que ce n’était pas grave et que c’était la deuxième fois que ça lui arrivait. » Matt, 19 ans, étudiant en psychologie « Ma pire soirée de Saint-Valentin remonte à mes années fac. A l’époque, mon copain et moi étions tous les deux super fauchés, du
coup, on ne sortait quasiment jamais. Sauf précisément cette soirée-là. Comme je suivais des cours d’arts plastiques, j’avais créé pour lui une jolie sculpture dans laquelle j’avais glissé un bon d’achat à dépenser chez Diesel à l’intérieur. Moi, j’ai vite déchanté quand je suis tombée sur la peluche minable qu’il m’avait offerte. » Nadège, 37 ans, professeur d’anglais « Tout simplement quand je me suis cassé le coccyx en me rétamant sous la pluie battante et qu’il m’a ri au visage. Triste histoire. » Sarah, 31 ans, animatrice pour enfants « Mon pire souvenir ? D’être célibataire à chaque Saint-Valentin. » Mathilde, 25 ans, responsable de magasins « Ce soir-là, je tirais un peu la gueule parce que j’étais frustrée qu’il ne me propose qu’un ciné. Tellement qu’il a fini par m’abandonner en plein milieu de la soirée. » Milouda, 24 ans, étudiante en informatique
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« Vous n’allez pas me croire mais la seule fois où j’ai fêté la Saint-Valentin, mon mec de l’époque m’a glissé dans une conversation, en toute décontraction, qu’il avait flirté avec une autre, alors qu’on était ensemble. Je vous jure que c’est la vérité ! » Camille, 26 ans, aide-soignante
« J’étais assise dans la cuisine sur une chaise dont j’aurai dû plus me méfier, en train de concocter un bon petit plat pour mon chéri. Le temps que je réalise, je suis tombée par terre, entraînant le plat dans ma chute. Heureusement que le ridicule ne tue pas. » Véronique, 54 ans, guichetière
« Ma copine de l’époque travaillait sur Lyon. Du coup, je lui avais demandé de prendre sa journée pour venir passer le week-end avec moi, à Paris, où je lui avais prévu une grosse surprise. Seulement, la veille, je me suis intoxiqué avec des fruits de mer. Résultat, elle a passé ses deux jours off à s’occuper de moi. Ouais, en fait, ça doit surtout être sa pire soirée de Saint-Valentin à elle… Au passage, Katia, si tu m’entends : je suis sincèrement désolé. » Toufik, 35 ans, RH
« J’ai une anecdote dont je ne suis pas très fière mais bon. 14 février 2017, je ne travaille pas mais ma chérie oui. Elle rentre tard le soir dans une petite tenue très craquante. J’avais très envie qu’on aille dans la pièce à côté et qu’on passe aux choses sérieuses. Mais d’abord, on mange le poisson que je lui avais cuisiné, qui avait d’ailleurs un drôle de goût. Résultat, gros mal de bide pour toutes les deux. Ça a bien gâché notre soirée de SaintValentin ! » Sarah, 22 ans, employée de rayon
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LA BONNE ENQUÊTE
Grosse saisie e en plein 5 ! Vous pensiez connaître Paris en long, en large et en travers ? L’association Paris Face Cachée est bien déterminée à vous prouver le contraire en vous proposant de découvrir ses lieux tenus secrets. Dans l’enceinte du Museum national d’histoire naturelle, venez infiltrer les coulisses des serres habituellement fermées au public. Au programme, flirtez avec l’interdit et plongez dans un monde végétal luxuriant : vous en ressortirez littéralement envoûtés, on vous le garantit ! Aux commandes de cette excursion inédite, Bernard Noël, responsable des serres, joue les capitaines de bord. Avec près de quarante ans de métier, on peut dire que le jardinier en chef n’est pas avare en anecdotes. « On est dans un monde végétal tellement diversifié qu’il est tout simplement impossible de s’ennuyer », lance-t-il dès l’entrée du parcours. Voilà qui promet ! Reliques conservées et trouvailles insolites font d’ailleurs partie des nombreuses surprises qui vous attendent, bien que le clou du spectacle reste sans conteste la visite des quatre serres, rénovées et restaurées de 2005 à 2010, avant l’ouverture au public. On commence tout d’abord le parcours botanique par la serre des forêts tropicales humides, également appelées Jardin d’hiver. Coup de chaud et mains moites : pas de doute, on a bien affaire à un climat tropical.
A l’intérieur, difficile de rester de marbre devant l’immense plafond végétal qui surplombe les bananiers ou encore les fougères. C’est qu’on aurait presque l’impression d’avoir été propulsé dans une forêt indonésienne ! Le dépaysement continue avec la galerie attenante consacrée aux milieux arides, puis les serres de NouvelleCalédonie et des plantes terrestres. Chacune d’entre elles évoque un univers particulier et rend compte de la diversité, la densité et la richesse des végétaux, le but étant de montrer comment chaque plante réagit et évolue dans son milieu naturel. De l’air à l’eau en passant par la terre et la lumière, toutes les conditions sont étudiées puis réunies pour s’adapter à chaque spécificité des végétaux et ainsi leur garantir un environnement aussi naturel que possible. Après cette parenthèse bucolique, on est tout de suite moins emballé à l’idée d’aller retrouver pots d’échappement et brouhaha…
Les Grandes Serres du Jardin des Plantes 57, rue Cuvier - 5e Paris Face Cachée Sous mon jardin d’hiver Visites le 2 février à 13h, samedi 3 et dimanche 4 à 10h, 13h et 15h
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LE BON HOROSCOPE
BÉLIER
GÉMEAUX
LION
Niveau musique, avez-vous pensé à refaire une incursion dans les années 80 ? Manfred Mann’s Earth Band, Blue Oyster Cult, Fleetwood Mac, The Alan Parsons Project et tous ces groupes aux noms impossibles, ils faisaient de la super musique ! Il est temps de dépoussiérer un peu votre bac à vinyles, et de mettre du rythme à vos dimanches matin !
Ouais ouais ouais, vous êtes une star du snowboard, on est au courant, arrêtez un peu de fanfaronner et achetezvous du matériel pour que vos potes vous retrouvent quand vous passerez sous une avalanche. Non pas que je vous le souhaite hein, mais on n’est jamais trop prudent, et on ne rappelle jamais assez aux gens qu’ils ne sont jamais trop prudents. Bon ski !
Voilà une bonne année qu’on ne vous avait pas parlé de votre horoscope du mois de février. Comment se fait-il que chaque année, à douze mois près, on vous parle de ce qui va vous arriver au mois de février ? On ne sait pas non plus, ça doit être la magie de l’astrologie. En tout cas, février est un super mois pour demander une augmentation, si, si.
TAUREAU
CANCER
Quelle est la différence entre un taureau et une vache ? Non, pas du tout, ce sont les cornes. La vache n’en a pas, alors que vous oui. On vous suggère donc vivement de surveiller un peu Monsieur ou Madame, il se trame des trucs pas très nets à notre humble avis. Enfin nous on dit ça, vous faites ce que vous voulez hein, après tout, les cornes, ça impose le respect.
Je vois, je vois… ben je vois rien, j’ai oublié mes lunettes. Tiens, ça ne vous rappelle pas quelqu’un ? Oui, vous ! Ça fait combien de temps que vos parents vous répètent d’aller chez l’ophtalmo ? Vous comptez vraiment bigler toute votre vie ? Allez, en février c’est décidé, vous vous chopez une paire de lunettes. Vous verrez, la vie est beaucoup plus belle en clair.
VIERGE Vierge, comme votre CV en matière de DIY. Non mais vous savez faire quoi de vos mains, concrètement ? Non, verser des céréales et du lait dans un bol, ça ne compte pas. Demandez simplement à votre maman de l’aider le dimanche matin, ça vous apportera plein de choses, notamment l’aptitude à vous nourrir d’autre chose que de fast food.
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Illustrations : Cécile Jaillard
BILL@LEBONBON.FR
BALANCE
SAGITTAIRE
VERSEAU
Le meilleur mois de l’année, c’est maintenant les amis. Profitez-en pour partir au ski, ou au Mexique, enfin dans un endroit sympa où vous pourrez profiter un peu de la météo, parce que Paris pour ça en février c’est vraiment pas l’idéal. Paris en fait il faut y vivre en été, quand tout le monde en est parti et que le soleil brille. Là c’est sympa. Allez, bonnes vacances !
Vous connaissez le proverbe suivant ? "En février, reste chez toi devant la télé." Non ? C’est normal, je viens de l’inventer, mais c’est pas pour ça qu’il ne faut pas le suivre. Il fait froid dehors, il pleut tout le temps, les gens sont moches et méchants, et chez vous il fait chaud, la weed est bonne et ils passent des super documentaires sur National Geographic.
Après un mois de janvier attaqué sur les chapeaux de roues, vous baissez un peu le pied. Mais vous avez raison ! Il ne s’agirait pas de vous faire flasher. Comme disait le mec des fables de La Fontaine, bah La Fontaine justement, Jean je crois : "Rien se sert de courir, il faut partir à point." Tiens bah relisez-les ces fables, ça ne vous fera pas de mal.
SCORPION
CAPRICORNE
POISSONS
Vous vous dites comme ça en ouvrant ce magazine : « Tiens, qu’est-ce que me réserve février d’après ces déglingos du Bonbon ? » Eh bien février vous réserve des surprises, en masse. Aux alentours du 12, votre conjoint vous attendra caché nu derrière une porte, et vers le 20, il vous préparera un dîner qui vous laissera le bide en vrac. Surprenant, non ?
Février déjà, et regardezvous. Vous n’avez rien entrepris de concret, vous n’avez rien acheté pendant les soldes, vous avez toujours la même copine/le même mec, le même taf, vous n’avez pas arrêter de fumer ni de boire, vous ne vous êtes pas mis au sport, vous n’appelez jamais vos parents… et vous êtes toujours aussi bien haha ! Appelez vos parents.
Vous devriez prendre un chat. Un chat c’est chouette, c’est mignon, ça fait pas caca partout, c’est indépendant… Non, vous devriez prendre une loutre ! Une loutre c’est hilarant, ça prendra des bains avec vous, ça fait des bruits chelous… Non, vous devriez prendre un conjoint ! Un conjoint c’est sympa, ça fait des bisous, ça tient chaud la nuit, ça partage le loyer…
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LE BON SHOPPING
r e i r v Fé
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Thé et café - Bitossi home - 24,00€ Bol breton amoureux - Pied de poule - 21,90€ Couverts - Jonathan Adler - 128,00€ Cube - Tom Dixon - 70,00€ Horloge à poser - Puik Art - 49,00€ Duck Duck Lamp jaune - Goodnight Light - 239,00€ Porte-Clés oversize Œil - DOIY - 9,90€ Tapis ours indien - Fleux - 84,90 €
stylé 29
LES BONS SNAPSHOTS
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FÉVRIER 2018
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© Naïs Bessaih
LE TOP DES BOUTIQUES POUR LA SAINT-VALENTIN
La + enivrante L’Artisan Parfumeur Petit bijou du quartier Saint-Germain, L’Artisan Parfumeur est l’endroit idéal pour dénicher un parfum raffiné, délicat et original, à mille lieux des enseignes de parfumerie aux notes entêtantes dont on ressort avec un mal de crâne. Avec ses étagères rangées à la façon des vieilles boutiques d’apothicaire, on butine de parfum en parfum, attiré par leurs effluves boisés ou leurs senteurs épicées, sans oublier les créations iconiques de Jean LaPorte, concoctées à l’aide des nez les plus affûtés du monde entier. Gros coup de cœur en vue pour le jardin mural aromatique et les petites serres qui nous font voyager loin, très loin. 167, boulevard Saint-Germain – 6e
La + bucolique Odorantes Parce qu’on n’a pas encore trouvé de cadeau plus romantique qu’un joli bouquet de fleurs pour la Saint-Valentin, Odorantes s’impose comme une valeur sûre qu’on vous recommande les yeux fermés. A la place du traditionnel bouquet de roses rouges, un poil cliché, préférez des compositions florales plus épurées et plus recherchées. Chaque création est ici travaillée à partir d’une variété de roses, à vous ensuite de la parfaire selon vos goûts et vos envies du moment. Et les effluves qui embaument les lieux devraient rapidement vous donner quelques idées sympas.
9, rue Madame – 6e
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La +sensuelle Chichi Castelnango Derrière Chichi Castelnango, on retrouve Mathilde et Victoire, deux sœurs bien décidées à bouleverser les codes du marché du sous-vêtement qui peine à se renouveler. Utiliser des matières nobles dénichées auprès de fournisseurs français et européens, confectionner les dessous à la main, imaginer une lingerie couture mais abordable, voilà le pari de cette jolie marque qui monte. Découpes élaborées, pierres brodées et détails graphiques, pas de doute mesdames, vous allez en faire tourner des têtes.
55, rue de Varenne – 7e
La + érotique Maison Taschen De la photographie érotique à l’art gay en passant par le fétichisme, la collection sexy de Taschen, dirigée par Diane Hanson, regorge de titres qui devraient vous émoustiller. On pense notamment à sa collection de livres qui célèbre plusieurs parties du corps. Pénis, seins, fesses, les nombreux ouvrages sont aussi décomplexés qu’audacieux. On ne sait pas pour vous, mais de notre côté, on prédit une soirée de Saint-Valentin ultra hot !
2, rue de Buci – 6e
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LES BONNES ANNONCES
Adel, tu es mon être Dudu mon amour, aimé, je te déclare ma pour la St-Valentin je flamme. Margaux t’emmène au kebab. On pourra y finir ma 1 an qu’on habite carte de fidélité. ensemble, et ça c’est Flo pas rien ! Je t’aime ma Hélène Bon annif bouboul ! Rachouille la bouche À tous ceux qui me pleine de nouilles détestent, je vous Antoine, veux-tu aime encore + ! partager un risotto un Tiana de ces soirs ? ;) Coco Sinon, joyeux anniversaire mon p’tit Bon baiser de Russie ! cul, cœur. Bravo pour ton premier contrat, fier I love you more than de toi ma louloute ! cheese my love ! Rach’ Happy us Muru ; ) 34
LE MEILLEUR DE PARIS EN BAS DE CHEZ TOI + DE 5 000 ADRESSES GÉOLOCALISÉES
*DES MILLIERS DE WHISKEYS. UN SEUL JACK.
JACK DANIEL’S et OLD NO 7 brand sont des marques déposées. ©2016 Jack Daniel’s. BROWN-FORMAN FRANCE SAS capital 5 037 000 euros - 47, rue de Monceau 75008 Paris - 793 408 113 RCS PARIS
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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.