PARIS OUEST
Novembre 2016 - n° 76 - www.lebonbon.fr
Photographe : Flavien Prioreau Modèle : Jules Sagot
ÉDITO
Président Jacques de la Chaise Rédactrice en chef Olivia Sorrel-Dejerine Directeur Artistique Charles Feutrier Coordinatrice Coralie Bariot Graphistes Cécile Jaillard, Mathilde Décatoire Secrétaire de rédaction Louis Haeffner Responsable digital Antoine Viger Rédactrice en chef digital Cyrielle Balerdi Community Manager Raphaël Breuil Rédacteurs web Olivia Sorrel-Dejerine, Rachel Thomas, Tiana Rafali-Clausse, Laura Dubé Régie pub Carole Cerbu, Arnaud Laborey, Thomas Bonnet Directeur des ventes Hugo Delrieu Chefs de publicité print Nicolas Portalier, Edouard Goisbault Benjamin Haddad, Arthur Nolleau Chef de projets Dulien Serriere, Florian Yebga Partenariats Margaux Décatoire, Hugo Derien Stagiaire Fanny Lebizay Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 SAS Le Bonbon 12, rue Lamartine 75009 Paris SIRET 510 580 301 00032 Imprimé en France
Le mois dernier, j’ai rencontré un bonhomme pas comme les autres. Il portait une salopette, des sabots et une casquette. Il était parqué dans une voiture, un ancien taxi londonien, quai de l’Hôtel de Ville. Un bruit sourd venait de son véhicule atypique, suscitant la curiosité des quelques passants qui s’arrêtaient pour regarder ce qu’il pouvait bien y trafiquer. Quand je me suis approchée, j’ai vu ce qu’on appelle une meule. Il frottait des couteaux dessus pour les aiguiser. « Ça existe encore des gens qui font ça ?! » me suis-je demandé, carrément surprise. Marius m’a alors raconté qu’il était rémouleur depuis 5 ans. « C’est pas un métier qu’on apprend quand on est petit, qui se transmet de génération en génération, et surtout qui n’existe plus ? » me suis-je dit tout bas. A croire que non. Avant Marius était cuisinier, affûtait ses couteaux et ceux de ses collègues. « Pourquoi vouloir devenir rémouleur ? » lui ai-je demandé. Et c’est à ce moment-là qu’il m’a bluffée. Ses yeux brillaient quand il m’a parlé de toutes ses rencontres – du grand Depardieu au chef Thierry Marx en passant par les couturières du Moulin Rouge – et de ses anecdotes un peu loufoques. Mais ce qui m’a le plus marquée, c’est la fierté qu’il avait en parlant de tout ça. Celle de raviver un métier d’antan, et de prouver que faire une profession ancestrale, c’est en fait hyper cool. J’ai alors pensé à tous ces gens assis à leur bureau, qui ont arrêté de rêver, et ça m’a donné espoir. Espoir qu’on peut changer du jour au lendemain si on le veut, que notre destin nous appartient, et que finalement il en faut peu pour être heureux.
Directeur des ventes Hugo Delrieu hugo@lebonbon.fr 06 52 24 24 00
Olivia Sorrel-Dejerine Rédactrice en chef
1
Pour fêter l'ouverture : 1 soin végétal offert pour tout nouveau client*
IKEN MAISON DE COIFFURE Iken 22, rue des Moines – 17e Mar - mer : 10h - 19h / Jeu : 11h - 20h30 Ven : 11h - 19h / Sam : 9h30 - 18h30 Tél. : 01 53 31 10 25 * Sur présentation de ce magazine
1 verre de vin Rian rouge ou blanc*
LE PETIT BANVILLE Le restaurant traditionnel 22, rue Théodore-de-Banville - 17e Tél. : 01 42 27 45 19 www.lepetitbanville.fr Lundi au vendredi : 7h30 - 22h30 Samedi : 9h30 - 18h30
LOUISE ET GABRIELLE -10% avec ce coupon
Cave à vins et spiritueux Dégustation & cours d'œnologie, cours de création de cocktails & privatisation
44, rue Legendre - 17e / Tél. : 01 46 22 27 72 Mardi - samedi : 10h30-14h / 16h30-21h
2
l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération
* Uniquement au dîner, sur présentation de ce magazine
SOMMAIRE
11 2016
6
8
Majestic Passy
Ben l'Oncle Soul
10
14
16
Hergé
Mme Coluche
FoodChéri
18
20
34
Marius
Toqué Frères
Top des bars à vins
3
YOU’LL NEVER WALK ALONE
Les Tops du Bonbon –
LE BON TIMING A Beautiful Planet à la Géode Embarquez pour un voyage cosmique et réaliste à nul autre pareil. La caméra suit au plus près trois équipes d’astronautes de la station spatiale internationale (ISS), et plonge le spectateur émerveillé au cœur de leur vie de tous les jours, avec une vue quelque peu différente de la nôtre… Très instructif et absolument fascinant, ce voyage stellaire prend toute sa mesure grâce à l’écran à 180° de la Géode.
La Géode, 26, av. Corentin Cariou - 19e Du mardi au dimanche : 11h30, 14h30, 18h30 et 20h30 Ben L’Oncle Soul au Jazz Club Etoile Avis aux crooners ! Ben L’Oncle Soul a choisi le mythique Jazz Club Etoile pour les deux premières représentations en public de son nouvel album Under My Skin où il reprend les grands classiques popularisés par Frank Sinatra. Dans un club entièrement rénové, le soulman rendra hommage au géant américain du jazz. Les 19 et 20 novembre prochains, ne manquez pas une soirée qui risque bien de swinguer !
A partir de 21h30 Jazz Club Etoile 81, boulevard Gouvion-Saint-Cyr – 17e
Expo Oscar Wilde, l'impertinent absolu au Petit Palais « Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation est d'y céder. » On connaît tous l'auteur de cette célèbre citation. Mais en savez-vous beaucoup plus ? Virtuose en provocations mais pas que, Oscar Wilde (1854-1900) a profondément marqué le monde littéraire et artistique avec son œuvre. Jusqu'au 15 janvier 2017, le Petit Palais organise la première grande exposition française consacrée à cet homme d'art. L’occasion d’en savoir plus sur cet "impertinent absolu" et sa vie sulfureuse !
Jusqu'au 15 janvier 2017 Petit Palais Avenue Winston Churchill – 8e 5
LE BON CINÉ Texte Olivia Sorrel Dejerine Photos Automobilistes / Jean-François Chaput
Le Majestic Passy, le seul cinéma du 16e Cela peut paraître difficile à
chics et les plus peuplés de
Alors comment en est-on
croire, et c’est pourtant bien
Paris. Une donnée qui dénote,
arrivé là ?
le cas : il n’existe qu’un seul
surtout quand on sait que ce
cinéma dans le 16e, un des
quartier recèle de musées,
arrondissements les plus
d’hippodromes et de stades.
Lorsque le Majestic Passy – à l’époque Royal Passy – ouvre en 1937, c’est une salle originale, car construite dans un immeuble au-dessus d’un Prisunic, tout en béton et sans balcon. Dans la période d’après-guerre, le cinéma est un loisir très populaire. Il existe 16 cinémas dans le 16e, dont quatre rien que dans la rue de Passy. « C’était le seul loisir accessible et proche, à l’époque tout le monde avait un cinéma de quartier en bas de chez soi », raconte Fabienne Waks, co-auteur du livre Drôles de salles. « Le théâtre était réservé à une élite, mais le cinéma, tout le monde y allait, les jeunes, les vieux, les pauvres, les riches. » Dans un pays encore secoué par la guerre, la salle de cinéma apparaît comme une lucarne de
paradis sur le monde, qui fait
vont être à l’origine de cette re-
une personnalité plus forte, à
rêver et où l’on se sent bien.
naissance, nous confie Fabienne
l’inverse des grands groupes qui
Waks. Ils seraient tombés sur ce
sont presque des supermarchés
Mais l’arrivée du petit écran va
vieux magasin desaffecté, en sil-
du cinéma. »
porter un coup à cette institution
lonnant Paris à la recherche des
culturelle. Entre 1958 et 1970,
cinémas disparus, avec en main
Malgré la perte du jeune public
le 7e art perd la moitié de son
de vieux numéros de L’Officiel,
vers Beaugrenelle ou à cause
public. En 76, il ne reste plus que
raconte-t-elle.
des tablettes et de la VOD, Eric Gernigon reste enthousiaste. « Le
six cinémas dans le 16e. En 1977, le Royal Passy devient Le Broad-
Depuis 94, le Majestic a tenu tête
ciné a toujours un fort pouvoir
way, on tente de revitaliser la
et fait face à la concurrence rude
d’attraction, pour son côté spec-
salle, d’attirer un nouveau public.
des salles alentour, des Champs-
taculaire et aussi parce que c’est
Rien n’y fait, le lieu est vendu à
Elysées ou du Pathé Beaugre-
un vrai point de rencontre. J’ai
un magasin de fourrures en 1982.
nelle. Véritable cinéma de quar-
bon espoir, depuis le numérique,
tier, le Majestic apparaît comme
il n’y a jamais eu autant d’inno-
Lorsque le Majestic renaît en 94,
un lieu unique. « Nos spectateurs
vation. »
malgré la crise des années 90 qui
sont des gens qui défendent une
secoue l’industrie, il n’existe plus
certaine vision du 7e art, qui sont
aucun cinéma dans le 16 . Deux
cinéphiles » selon Eric Gernigon,
—
hommes, Jean Labadie, produc-
directeur du Majestic Passy. « Le
teur de Bac Films, et Simon Simsi,
lieu est plus cosy, nous avons
Le Majestic Passy 18, rue de Passy - 16e
e
7
LA BONNE ETOILE Texte Olivia Sorrel Dejerine Photos ?
Ben L’Oncle Soul, sur les traces du grand Sinatra Souvenez-vous il y a six ans, Ben L’Oncle Soul nous faisait vibrer de joie avec son tube Soulman, extrait de son premier album. Le passionné de rythm & blues revient avec Under My Skin, 3e opus dans lequel il livre une interprétation moderne des grands classiques du jazz, popularisés par le légendaire Sinatra. Autour d’un café, à deux pas du Panthéon, il nous a parlé de ce beau projet. Ton histoire ? J’ai grandi à Tours, dans une maison baignée de soul, de funk, de rythm & blues. A 16 balais, j’ai commencé à chanter dans un groupe de Gospel, dans les églises, mais je chantais aussi avec des groupes de rap. Puis je suis monté à Paris où je faisais des cafés-concerts, et tout s’est enchaîné. Dans cet album tu reprends les classiques du jazz interprétés et popularisés par Sinatra, pourquoi ?
8
Parce que ce sont de très belles chansons, très bien écrites, et qu’elles m’ont touchées. Mais la vraie histoire de ce disque, c’est que j’ai acheté une vieille bagnole, une Monte Carlo de 1970, sur un marché au nord de L.A. Il y avait un CD dans la voiture, c’était celui de Frank Sinatra. Je l’ai écouté pendant toute ma période là-bas, à rouler, à découvrir la région, et en fait c’est vraiment là que Sinatra a vécu. Une fois rentré à Paris, j’ai voulu faire un disque en témoignage de ce que j’avais appris de ce voyage, et de la découverte de ces chansons. Tu t’es vraiment éloigné des interprétations originales,
ndlr). Je trouvais que cette
aller nulle part ailleurs, c’est
pourquoi ?
chanson écrite dans les années
une ville magnifique. Il y a de la
L’idée n’était pas de faire
40-50, qui dit « j’aime Paris »,
mixité, du mélange, du dialogue,
un disque de reprises, je
était une belle métaphore de ce
de l’entraide, des bars, des
voulais vraiment faire de la
que l’on a connu de joyeux, mais
restos, de la vie, des bobos, des
réinterprétation. Je me suis
aussi de triste, c’est un reggae
pauvres !
beaucoup intéressé aux textes,
blues en fait. Ce que tu aimes le plus
à ce qu’ils signifiaient pour
à Paris ?
moi. Sinatra a laissé une grosse
En ne faisant que des reprises,
empreinte sur ces morceaux qu’il
est-ce que tu pouvais vraiment
Les musées de dingues. S’il n’y
a popularisés. Personnellement,
montrer ta vraie personnalité
avait pas ça, Paris serait juste un
je trouvais que parfois la musique
en tant qu’artiste ?
village bizarre.
était trop légère par rapport aux
Je crois que ça passe par les
textes. J’avais vraiment envie
arrangements que j’ai fait et le
d’oublier ces versions de ce roi
choix des chansons. Je ne me
de l’entertainment. J’avais envie
suis pas attaqué à des chansons
de les faire miennes.
dont je ne comprenais pas le
Si tu étais un bonbon ?
sens, j’ai pris bien soin d’être
Un schtroumpf ! Celui qui
Tu n’as choisi que des
touché par les textes. Il y a aussi
chante !
chansons qui te parlaient
une dimension de transmission.
vraiment en fait ?
Je trouve ça cool de mettre ces
Oui I Love Paris par exemple
chansons dans un écrin moderne.
résonne beaucoup avec les évènements qui sont arrivés en
Et sinon tu vis où ?
bas de ma rue l’année dernière
Belleville ! C’est la "Belle ville"
(attentats de novembre 2015,
là-bas (rires). Je ne voudrais
Ce que tu détestes le plus ? La vibe dans le métro.
—
Under My Skin Sortie le 4 novembre En concert au Jazz Club Etoile, les 19 et 20 novembre 9
10
LA BONNE BD Texte Olivia Sorrel-Dejerine Photos Andy Warhol
Hergé au Grand Palais Tintin, Milou, les Dupond et Dupont, le capitaine Haddock… Autant de personnages qui ont marqué notre enfance. Le Grand Palais consacre une exposition exceptionnelle au père du plus grand reporter du XXe siècle. On découvre ainsi Hergé en tant qu’immense dessinateur – de la naissance de Tintin à l’élaboration d’une BD –, et les multiples facettes de son œuvre inconnues du grand public – son talent pour la peinture ou la pub notamment. Une chose est sûre, vous en sortirez avec une folle envie de vous replonger dans Les Aventures de Tintin…
Hergé lorsqu’il était encore
découvre un monde nouveau,
Georges Rémi
une civilisation qu’il ignorait
Depuis son plus jeune âge,
complètement et prend en
Georges Rémi est un passionné
même temps conscience d’une
de dessin. Tout commence
espèce de responsabilité. « C’est
en 1921 lorsqu’il dessine Les
à partir de ce moment-là que je
Aventures de Totor dans une
me suis mis à rechercher de la
revue scout. Le petit Belge
documentation, à m’intéresser
considère qu’il dessine très
vraiment aux gens et aux pays
mal à l’époque. Tout bascule
vers lesquels j’envoyais Tintin,
le 10 janvier 1929 lorsque
par souci d’honnêteté vis-à-vis
Totor devient Tintin dans Le
de ceux qui me lisaient : tout
Petit Vingtième, supplément
ça grâce à ma rencontre avec
d’un journal bruxellois. De ses
Tchang ! » a-t-il confié lors
premiers dessins à ses influences
d’un de ses entretiens avec
en passant par des planches
Numa Sadoul en 1971. En effet,
abouties, le Grand Palais nous
c’est à partir de cet album que
montre toute l’élaboration du
le récit prend une dimension
processus créatif de celui qui
supplémentaire : celle de la
deviendra peu à peu Hergé,
sensibilité et de l’humain.
aujourd’hui considéré comme "le père de la bande dessinée
Une certaine identification avec
européenne".
ses personnages Hergé manie l’art du portrait
L’importance du Lotus Bleu
comme personne. Grâce à son
Le Lotus Bleu, cinquième album
immense talent, l’artiste propulse
des Aventures de Tintin, est un
la bande dessinée au sommet,
tournant pour Hergé. Suite à
alors qu’elle fut longtemps
sa rencontre avec Tchang, un
considérée comme un art
étudiant chinois, le dessinateur
mineur. Mais on apprend surtout
11
à quel point Hergé s’identifiait totalement à ses personnages. « … Faire vivre Tintin, faire vivre Haddock, Tournesol, les Dupondt, tous les autres, je crois que je suis le seul à pouvoir le faire : Tintin (et tous les autres), c’est moi, exactement comme Flaubert disait : "Madame Bovary, c’est moi !" Ce sont mes yeux, mes sens, mes poumons, mes tripes !… », confie-t-il dans un de ses entretiens avec Numa Sadoul en 1971. Son personnage préféré ? Probablement le capitaine Haddock, « Il a tellement de défauts que je le reconnais presque comme un ami intime, comme un frère, comme un second moimême », confie-t-il en 1963. Un livre pour les 7 à 77 ans L’œuvre d’Hergé est universelle. Le visage de Tintin et sa simplicité – la forme d’un rond avec une houppe – se présente comme « un miroir dans lequel peuvent ainsi se réfléchir les enfants du monde entier de sept à soixante-dixsept ans », explique Jérôme Neutres dans le catalogue de l’expo. Le style graphique d’Hergé se caractérise par cette "ligne claire", ce trait unique, et qui entraine une clarté parfaite du récit. La structure narrative est elle aussi épurée. Tout le monde peut lire un Tintin. L’humour, le suspense et surtout l'intemporalité de son œuvre rendent ses BD universelles. Eh oui, bien que né en 1929, Tintin reste un éternel adolescent tout au long de ses vingt-quatre aventures. A travers un parcours ludique fait de sons, de maquettes, de planches de BD, de vidéos, de dessins, de tableaux, on découvre tout l’art d’Hergé, comment Tintin fut fabriqué. Tout comme ce fameux Tintin, c’est assurément une expo qui plaira aux enfants de 7 à 77 ans, dont vous ressortirez avec une soudaine envie de crier « mille milliards de mille sabords ! »
Expo Hergé Grand Palais 3, avenue du Général Eisenhower - 8e Jusqu’au 15 janvier 12
©Hergé
—
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LA BONNE EXPO Texte Rachel Thomas Photos Jean-Baptiste Gurliat
Les confessions de Mme Coluche Véronique, mère des deux garçons et ex-épouse de Michel Colucci, celle qui a partagé les moments les plus
L'exposition est pleine d'objets souvenirs insoupçonnés. Pourquoi avoir gardé tous ces objets ?
tout son kit dès qu'il partait en tournée. Petit bricolo !
Racontez-nous l'histoire de ces bottes, visiblement "coluchisées" (coupées en deux) ?
intimes de la vie de l'homme
Quand on s'est séparés, il m'avait
à la salopette, est toujours
dit qu'il ne voulait pas de tout
restée dans l'ombre des
ça. Moi je lui ai dit que je les
médias. S'ils ont fini par se
garderai, j'ai de la place, et grand
Il voulait absolument des
séparer, elle restera à jamais
bien m'en a pris. Et encore, on
chaussures sur-mesure Berlutti.
fascinée par ce clown aux
m'en a piqués (rires), comme son
C'était des bottes qui montaient
multiples talents, et décide
fameux blouson en cuir.
jusque sous le genou. Un jour,
de partager avec les Parisiens tous les souvenirs qu'il laisse derrière lui. Le Bonbon est allé à sa rencontre pour une visite
je le vois avec les ciseaux à
On découvre une mallette de maquillage. D'où vientelle ?
ongles en train de couper les bottes pour les rendre plus confortables. L'année dernière,
à la fois émouvante et pleine
Cette mallette, je l'avais achetée
Berlutti a fêté son anniversaire
d'humour.
aux puces juste parce qu'il y avait
à travers un livre. Ils m'ont
ses initiales M.C. Il en a fabriqué
appelée pour savoir si j'avais
une valise à maquillage portative
gardé les bottes et forcément,
où il a bricolé des prises pour
j'étais gênée. Mais ils étaient fous
le rasoir, et il se baladait avec
de joie et ont proposé de les restaurer.
Quel souvenir gardezvous de sa candidature aux présidentielles ? Une belle anecdote est illustrée dans l'exposition. Louis Powells, qui était au Figaro, littéraire et réactionnaire, l'a dézingué dans un article de trois colonnes. En l'apprenant, Michel lui a offert
14
à quelqu'un comme lui. Mais j'ai vite été séduite. Et 30 ans après, c'est encore le cas.
Coluche abordait des sujets épineux. Est-ce qu'un humoriste lui arrive à la cheville aujourd'hui ? Il avait l'habitude de sortir du Palais de Justice en disant « Oh j'ai les moyens, je recommencerai. » Il avait du cran de façon poussée. Aujourd'hui il y 1800 francs de fleurs. Powells,
une fille. Elle est une très jolie
a une forme de judiciarisation de
épousant l'élégance, a répondu :
fille, je suis un garçon moche. »
l'humour qui est très néfaste. Les
« des fleurs contre des orties, je
Et quand vous regardez ses films,
gens n'osent plus et le premier
rends les armes. Sans rancune ? »
vous remarquerez qu'il fait des
qui ose se fait ramasser. Pour
C'est joli, non ?
mimiques de Liz Taylor.
cet aspect "fou du roi", je n'en connais aucun.
Ce qui vous a séduit chez lui ?
Qu'est-ce qu'il voulait dire par « J'ai tout piqué à Elisabeth Taylor » ?
Je pense que je n'ai jamais,
en cuir se manifeste et le ramène
C'est qu'il voulait être comédien,
ni avant, ni après, rencontré
à l'Hôtel de Ville pour compléter
mais il ne voulait pas prendre de
quelqu'un qui ait autant de
l'exposition ! Vous avez jusqu'au
cours. Alors il allait au cinéma le
registres, qui bouscule comme
7 janvier !
Champolion, il regardait tous les
lui. Très drôle, très féroce aussi,
—
films de Liz Taylor plusieurs fois.
mais drôlement. Il était jeune,
Il se disait : « de toute façon on
c'était impressionnant pour moi.
pourra jamais dire que je l'imite
Il me trouvait jolie, il ne croyait
parce que je suis un garçon, c'est
pas que je pouvais m'intéresser
Exposition Coluche Hôtel de Ville 5, rue de Lobau - 4e Jusqu'au 7 janvier 2017
N.-B. : Que le voleur du blouson
15
LE BON CONCEPT
FoodChéri, de vrais bons petits plats à portée de mains
volonté, on finit souvent par manger un encas rapide au déjeuner et une fois chez soi,
mandes et originales, réalisées
grany, cranberry et granola. Les
on préfère se poser plutôt que
par de vrais chefs dans leurs cui-
végétariens et adeptes de cuisine
de se mettre aux fourneaux,
sines à Montreuil. Tous les plats
healthy sont aussi chouchoutés
alors qu’on rêverait pourtant
sont faits à partir de produits à
avec un plat spécial proposé
d’un bon plat. Heureusement
la fois bruts, frais et de saison,
chaque jour également. Après
pour nous, le restaurant 100%
bio ou issus de l'agriculture
cela, difficile de ne pas avoir l’eau
en ligne FoodChéri nous régale
raisonnée. Chaque jour, les chefs
à la bouche ! Mais le meilleur
avec ses délicieuses recettes,
élaborent une nouvelle carte
dans tout ça, c’est qu’après avoir
faites maison et avec amour.
avec au choix une entrée, trois
fait votre commande (en avance
ou quatre plats, et deux desserts.
ou au dernier moment), tous ces
Il n’y a rien de mieux qu’un bon
On déguste par exemple un
délices à petits prix sont livrés
petit plat qui ravit nos papilles
somptueux filet de bar parfumé
gratuitement, en 30 min, en bas
et nous réchauffe le cœur.
de son huile de vanille et accom-
de chez vous. Elle est pas belle
Pourtant, avec nos vies citadines,
pagné de ses carottes fondantes
la vie ?
on n’a pas vraiment le temps ou
ou bien on opte pour la salade
l’envie de se mitonner de véri-
de tomates multicolores et sa
Texte Ann de Neuville
tables mets. Lancé il y a 18 mois,
burratina fondante des Pouilles.
Photo Food Chéri
FoodChéri risque bien de bannir
En guise de dessert, les becs
—
à jamais notre hantise du frigo
sucrés craqueront pour l’ananas
vide et de devenir notre nouvelle
rôti à la vanille et au citron vert
cantine ! Ce restaurant 100% en
ou pour le doux fromage blanc
ligne propose des recettes gour-
mélangé à une compote pomme
Food Chéri www.foodcheri.com Application disponible sur Iphone et Android
16
Communiqué
Malgré toute notre bonne
LE BON RESTO
Communiqué
La Passerelle, un pont entre la France et le Japon
à la ville comme en cuisine.
Buta No Kaku Ni, de la poitrine
Ensemble ils ont ouvert leur
de porc qui fond littéralement
restaurant franco-japonais il
sous la langue. Celui qui est
y a à peine plus d’un mois, et
passé par les cuisines du Crillon
mêlent depuis avec brio leurs
sous les ordres de Jean-François
deux inspirations culinaires. « On
Piège a décidemment trouvé son
voulait réveiller les plats français
domaine d’expression. « Je ne
traditionnels avec des saveurs
vous cache pas que je m’amuse
japonaises souvent méconnues »,
beaucoup avec les associa-
explique Guillaume.
tions », sourit Guillaume.
Résultat : une carte entièrement
En dessert pour rester dans
Depuis quelques années déjà,
faite maison où l’on découvre,
le thème, on fond pour le tout
on s’est laissé charmer par les
intrigués, du foie gras de canard
chocolat (moelleux, crémeux et
saveurs exotiques et sucrées
accompagné d’un chutney aux
croquant) ou les pommes rôties
du Japon, oubliant peu à peu
poires matcha, un rice burger
au caramel beurre salé, avec leur
notre belle histoire d’amour
avec des galettes de riz pour
crème matcha saupoudrée de
avec la cuisine française… Et
remplacer les buns, ou encore
quelques amandes grillées. Même
si on mariait plutôt nos deux
des makis au saumon fumé sans
idée côté boissons : les deux
coups de cœur gourmands,
riz ni algue, mais avec de la laitue
amoureux nous réservent de
au lieu de jouer aux Parisiens
romaine.
jolies bouteilles de vin, mais aussi
infidèles ?
du saké et du thé au yuzu. Côté Et pour ceux qui voudraient
ambiance, le couple a privilégié
Cette belle idée, c’est celle de
goûter la grande spécialité (très
le côté feutré d’une petite salle.
Guillaume et Miki, partenaires
appréciée) du chef, ce sera un
« On vit dans un monde rempli de bruits permanents, alors ici on a voulu créer une enclave de calme, sans perdre en convivialité », confie Guillaume. Un peu comme si le Japonais serein avait mis de l’eau dans le vin du Français bon vivant, pour créer un cocktail détonnant. Texte Laura Dubé Photo Cécile Jaillard —
La Passerelle 22, rue Biot – 17e Lun-sam : 12h-15h / 19h22h30 Tél. : 01 42 93 45 86 FB : @biotrestaurantpasserelle
17
LE BON ARTISAN Texte & photos Olivia Sorrel-Dejerine
Marius, l’affûteur ambulant de Paris On est beaucoup à
fou. Marius fait partie de
C’est par un gris matin d’octobre
privilégier les professions
celles-là. A bord de son taxi
que je rencontre Marius. Le
d’avocats, dans la finance
londonien, il sillonne Paris
rémouleur m’a donné rendez-
ou la communication, et à
pour aiguiser nos couteaux, et
vous quai de l’Hôtel de Ville. Je
délaisser les métiers manuels.
perpétue ainsi une tradition
l’aperçois alors à l’arrière de
Pourtant, certaines personnes
presque tombée en désuétude
son taxi londonien, attelé à son
empruntent encore cette
aujourd’hui. Le Bonbon est
ouvrage. Avec sa salopette, sa
voie et y prennent un plaisir
parti à sa rencontre.
casquette vissée sur la tête et ses sabots aux pieds, le bonhomme semble tout droit sorti d’une autre époque. Posté devant une école de cuisine, il a pour mission d’affûter 70 couteaux. « Il me faut une minute par couteau », me glisse-t-il. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Marius n’est pas rémouleur depuis toujours. Il y a cinq ans, à 51 ans, après avoir passé sa vie à être cuisinier (et à aiguiser ses propres couteaux), il décide de devenir affûteur sur un coup de tête. « Tout le monde m’a dit "je te garde ta place (en cuisine, ndlr), vas-y essaye", ils y croyaient pas, et moi j’me suis dit, "si ça marche pas qu’est-ce que je risque ?" ».
18
A bord de sa voiture anglaise, il commence alors à arpenter les rues de la capitale. De restaurant en restaurant, le bouche à oreille fonctionne et le succès ne tarde pas. Car contrairement aux autres rares rémouleurs typiques, Marius se déplace, n’importe où. Il suffit de fixer un rendez-vous, et l’artisan sera là, prêt à aiguiser les couteaux sur place en un rien de temps. Des bouchers, poissonniers, coiffeurs, particuliers aux grands chefs tels que Thierry Marx, en passant par couturières du Moulin Rouge, de chez Chanel ou Gaultier, il affûte les lames du Tout-Paris. « Faut-il un talent particulier ? » lui demande-t-on. « Il faut être très manuel, c’est un geste sur la meule. Si tu l’as, tu l’as », dit-il simplement. Le rémouleur au look de titi parisien ne cache pas sa fierté d’avoir remis ce métier au goût du jour : « les gens parlent de moi, donc du métier, on revient un peu en arrière parce qu’on va tellement vite en avant que des fois on se perd ». Mais surtout, Marius adore ça, notamment grâce aux rencontres, parfois incongrues, qu’il fait tous les jours. « Une fois je roulais sur le périph’ et comme j’ai la conduite à droite, il y a un mec qui se met
Gare aux pessimistes qui
qu’on affûte ses ciseaux. »
à ma hauteur, et qui me dit "j’ai
pensent que ce métier pourrait
Si vous avez des couteaux à
un couteau à faire", je lui ai dit
disparaître, l’affûteur soutient
aiguiser, contactez Marius !
"prochaine sortie ?" et hop, on
au contraire qu’il ne se perdra
s’est arrêtés en haut de la rampe
jamais. « On aura toujours besoin
—
et j’ai affûté son couteau ».
de se faire couper les cheveux, et
Marius Tél. : 06 59 62 98 99
un coiffeur aura toujours besoin
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LE BON ARTISAN Texte Tiana Rafali-Clausse Photos Cécile Jaillard
Toqué Frères, messages personnels aux badauds Dans la famille des
bleus pour placarder dans
"La beauté sauvera le monde", "à
inspirations positives, je
le quartier des messages
cœur vaillant rien d’impossible",
demande les deux frères.
presque personnels aux
"confiance", "si tu as plein
Marin (24 ans) et Félix (31
curieux flâneurs que nous
d’amis achète un cubi"… Vous en
ans) aiguisent leurs feutres
sommes.
voulez encore ? Il suffit d’enfiler
noirs, blancs, rouges, verts,
ses baskets et d’avoir les yeux ouverts. Les deux néo-Parisiens originaires de Nantes ornent tout le mobilier urbain qui leur passe sous la main d’une expression douce qui réchauffe (souvent) le cœur. Est-ce que beaucoup de murs vous ont déjà dit "t’es belle et t’es toi" ? Leur art peut se trouver au coin de chaque rue de l’ouest de Paris et des 9e et 18e arrondissements puisque Félix, le grand frère, m’a confié avoir toujours des marqueurs sur lui. « Je veux faire esquisser un sourire aux passants. Malheureusement, parfois je fais des flops, je trouve des phrases géniales puis finalement non. » Un exemple ? "Le sourire d'une femme est un cadeau que vous pouvez emballer." C’est vrai que ce n’est pas si drôle après coup, désolée Félix…
20
Outre ces minuscules erreurs de parcours (et encore !), les artistes placardent leurs références littéraires dans les rues de Paname et/ou sur des planches : « comme ça, les badauds peuvent les emmener chez eux. La rue c’est notre musée » et pourquoi pas sourire chaque matin en regardant leur nouvelle trouvaille arty. Dostoïevski par exemple, inspire l’ainé avec "La beauté sauvera le monde". Un brin possessif, il a récemment inscrit "Suis ton cœur mais pas ma sœur"… Si vous ne voulez pas jouer à cache-cache avec ces messages, vous pouvez toujours suivre les traces des Boîtes Relais de la ville puisqu’ils en ont l’exclusivité. Les deux frères Toqué transforment ce mobilier urbain morne et terne en tableau coloré et joyeux. Merci les gars de nous faire sourire comme ça ! Si vous habitez dans le nord de Paris ou carrément à SaintOuen, là où vit et travaille l'un de nos chers peintres des temps modernes, peut-être lui avezvous déjà serré la main ? En tant qu’hyperactif des stylos, le street-artist ne peut s’empêcher d’annoter une phrase magique
coup, ils dessinent les villages
nous amuser. Mission accomplie ?
dès qu’il rentre à son atelier.
bretons de leur enfance avec
Je dis oui !
« Ça me permet de m’entrainer. »
leurs pêcheurs de morue, pour ne citer que ce tableau.
PS : Merci pour la porte, on l’adore !
Pourquoi, lui qui s’en sort déjà si bien ? Pour réaliser des fresques
Que ce soit les messages aux
—
et des commandes pour des
badauds ou les paysages, Félix et
restaurants ou autres enseignes,
Martin n’ont vocation qu’à une
« puisqu’il faut bien vivre »… Du
seule chose : nous envoûter et
Toqué Frères https://toquefreres.com Insta : @toquefreres 21
LA BONNE TOILE Texte Louis Haeffner
La sélection des cinés indés A voir au Cinéma des Cinéastes
A voir au Balzac
7, avenue de Clichy - 17e
1, rue Balzac - 8e
Dernières nouvelles du cosmos
Le Disciple
Une vie
• KIRILL SEREBRENNIKOV
• ST ÉPHANE BRI Z É
• JUL IE BERT UC CELLI Synopsis : Veniamin s’habille en
Synopsis : Normandie, 1819,
Synopsis : Hélène a bientôt 30
noir, ferme le dernier bouton
Jeanne Le Perthuis des Vauds est
ans. Elle ne sait ni lire ni écrire,
de sa chemise et ne sort jamais
une jeune aristocrate qui vient
mais peut communiquer à l’aide
sans sa bible. Au lycée, ses
de terminer ses études. A 17 ans
de lettres en plastique qu’elle
camarades se moquent de lui
et à peine sortie du couvent, elle
aligne sur une feuille de papier.
et ses professeurs s’inquiètent.
épouse Julien de Lamare qui va
Elle se définit elle-même comme
A la maison, sa mère ne sait
vite se révéler un très mauvais
télépathe et iconoclaste, et
pas comment gérer cette
parti. Trompée, humiliée et
habille ses textes d’une poésie
crise mystique. Dépassés par
maltraitée, Jeanne commence
dense et visionnaire qui parle
les questionnements de cet
alors un rude apprentissage de
de son monde et du nôtre avec
adolescent qui ne jure que
la vie…
cette sorte de légèreté loquace
par les Ecritures, les adultes
propre aux êtres exceptionnels.
paraissent désœuvrés ; seule
Pourquoi lui : Œuvre majeure
Elena, sa prof de bio, va tenter
de Guy de Maupassant, Une vie
de réagir.
est ici habilement porté à l’écran
Pourquoi lui : Faire de cette
par Stéphane Brizé, qui s’appuie
jeune femme hors du commun le sujet d’un film aussi beau et
Pourquoi lui : Le cinéma russe
sur un casting appliqué et d’une
humaniste n’était pas gagné
se fait plutôt rare, et pourtant il
impressionnante justesse. Judith
d’avance. Julie Bertuccelli
est très prometteur. Preuve en
Chemla, notamment, se révèle
parvient à nous montrer avec
est avec ce film qui traite avec
une très belle découverte,
beaucoup de délicatesse que
beaucoup de justesse d’un sujet
quand Jean-Pierre Darroussin
nous avons ici affaire à une
aussi délicat que passionnant. Le
ou Yolande Moreau excellent
étoile, de celles qui traversent
jeune Pyotr Skvortsov est tout
sans surprise dans ce registre
avec éclat un ciel sombre et gris.
simplement génial.
classique.
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La mort de Louis XIV • AL BERT SERR A
Synopsis : Août 1715. A son retour de promenade, Louis XIV ressent une vive douleur à la jambe. Les jours suivants, le Roi poursuit ses obligations mais ses nuits sont agitées, la fièvre le gagne. Il se nourrit peu et s'affaiblit de plus en plus. C’est le début de la lente agonie du plus grand roi de France, entouré de ses fidèles et de ses médecins. Pourquoi lui : Pour Jean-Pierre Léaud, qui reçut à l’occasion de la présentation du film Hors Compétition à Cannes, une Palme d’or d’honneur, et prononça un superbe discours. Pour la maîtrise aussi du sujet historique par Albert Serra, qui s’était déjà penché sur Casanova, Don Quichote et les Rois mages auparavant.
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LE BON SHOPPING Sélection Olivia Sorrel-Dejerine
Un peu d’or
dans ce monde de brutes
Foulard en soie made in France – Andrée Sorant – 190€ p Arrosoir design doré – Fleux – 99€ p Montre La Bohème dorée – Cluse – 89€ p Porte-clés licorne – Fleux – 7,90 € p Sablier gold 20 min – Klevering – 41,90 € p Corbeille métallique dorée – Ferm Living – 109€ p Chandelier Plamen doré – Studio Macura – 64,00 € p Trophée origami Rhinocéros doré – Assembli – 34,90 € p Ciseaux Or – Hay – 29,00 € p Cale-porte – presse papier Lingot – Enostudio – 59,00 €
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Captif de l’hiver dans ma chambre Et las de tant d’espoirs menteurs, Je vois dans un ciel de novembre, Partir les derniers migrateurs. Ils souffrent bien sous cette pluie ; Mais, au pays ensoleillé, Je songe qu’un rayon essuie Et réchauffe l’oiseau mouillé. Mon âme est comme une fauvette Triste sous un ciel pluvieux ; Le soleil dont sa joie est faite Est le regard de deux beaux yeux ; Mais loin d’eux elle est exilée ; Et, plus que ces oiseaux, martyr, Je ne puis prendre ma volée Et n’ai pas le droit de partir. François Coppée, Novembre
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L’ASTRO DU BON BILL
BÉLIER
GÉMEAUX
—
—
LION —
Les chevaliers du Zodiaque tu
Le truc avec vous les Gémeaux,
Eh ben pour un roi de la jungle
connais ? Ouais, ben le Bélier
c'est qu'on ne sait jamais à qui on
vous tirez un peu la gueule
est clairement l’un des plus
s'adresse. Est-ce mon ami sage et
dites-moi ! Mais regardez-moi
sages et des plus puissants des
de bon conseil ou cette espèce
toutes ces gazelles à vos pattes,
Chevaliers d’or. Comme toi, tout
de fou furieux qui fait n'importe
qu'attendez-vous pour leur
pareil. Félicitations à toi mon
quoi à peine la première bouteille
donner la chasse ? Ah oui pardon,
Bélier, mais c’est pas pour autant
terminée ? Va savoir, le meilleur
chez vous c'est les femmes qui
qu’il faut commencer à porter
moyen de savoir c'est encore de
s'occupent de ça... Eh ben bon
du lamé doré en soirée, garde
vous le demander, mais qui sait
courage hein, moi je vais faire un
toujours un semblant d’élégance,
qui répondra ? Oui, vous êtes
tour à Carrouf, je vous prends
c’est mieux.
compliqués…
quelque chose ?
TAUREAU
CANCER
—
—
VIERGE —
Est-ce que Totoro est un lointain
Alors comme ça on dissimule
Ce mois-ci vous êtes tout sauf
cousin asiatique à vous ? Non
de l’opium dans des boites de
ce qu’indique subtilement votre
parce que je l'aime vraiment
conserve à son effigie ? C’est pas
signe. Hé mais calmez-vous !
beaucoup, je voudrais bien le
joli-joli tout ça, et surtout pas
vous allez finir par choper la
rencontrer, il est marrant avec
très légal. Heureusement que
monosyphilidia (mononucléose
sa tête de gros chat attardé.
Tintin veille au grain… Reprenez
x syphilis x chlamydia) alors
Non, rien à voir ? Bon, mauvais
plutôt une activité normale du
qu’elle n’existe pas encore ! Vous
karma pour moi apparemment,
type travail ou emploi, même si
allez créer une maladie ! Bon
par contre vous c'est cool, vous
on vous dit l’inverse, ça peut se
vous avez compris le message,
allez gagner une peluche dans
trouver. Evitez quand même le
amusez-vous, mais protégez-
une kermesse quelconque.
pôle emploi, vous trouverez rien
vous. Au nom du monde entier,
Chouette !
là-bas.
merci.
26
NOVEMBRE 2016
BALANCE
SAGITTAIRE
—
—
« Balance une bière ! » « Balance
Pffff votre vie est tellement cool
Vous voyez le Sagittaire juste
le vin ! » « Balance les feuilles ! »
ce mois-ci que ça me donne
à côté de vous là ? Lisez son
Vous avez une côte de ouf en
envie de vomir. Amour : votre
horoscope, il est cool, vous
ce moment, on n'arrête pas de
conjoint est beau, vous aime à
verrez. Vous c'est exactement
vous solliciter, surtout en soirée
en crever, fais tout ce que vous
l'inverse, vie de merde et pluie de
étonnamment. Profitez-en pour
voulez au plumard. Travail : vos
criquets sur ce qu'il vous reste
faire la diff', transformez l'essai,
collègues vous offrent des petits
d'amour propre, vos amis vous
marquez le pénalty quoi ! Il est
pains tous les matins et votre
délaissent, tout comme votre (ex
temps de vous sortir les doigts
boss vous kiffe. Y'a quoi d'autre
du coup) meuf/mec, ainsi que la
du fondement, on vous a déjà
dans la vie que le travail et
seule chose qui vous restait : la
tracé la moitié du chemin...
l'amour déjà ?
santé. Pas de chance.
SCORPION
CAPRICORNE
—
—
VERSEAU —
POISSONS —
Vous vous êtes vénère ce mois-
Si Hervé Villard et le Professeur
De la flotte, de la flotte, encore
ci. Mais calmez-vous enfin !
Tournesol fusionnaient en un
et toujours de la flotte, et salée
Patience et pliage de roseau font
personnage alors appelé Tryphon
avec ça ! Changez un peu de
plus que votre ramage à votre
Villard, ou Herphon Tournelard,
bocal les gars, le vin et la bière
plumage. Eh ouais renseignez-
ou encore Tryvé Villesol, son
c’est bien aussi, c’est mieux
vous un peu, vous croyez qu'il
interjection préférée pour
même ! Imaginez un dîner aux
les a écrits pour quoi ses contes
exprimer la surprise serait
chandelles avec de la flotte, quid
Lamartine ? Bon. Toujours
certainement « capricorne
de la partie de cul débridée qui
prendre un bouquin quand ça
de bouc ! » Oui c’est un peu
suit, sans alcool ? Ou un EVJF
va pas, moi c'est ce que je fais
capillotracté, et alors ? Chercher
à l’eau, comment survivre ? En
et regardez-moi, tout cultivé et
son avenir dans les étoiles, vous
bref, posez-vous les bonnes
tout ! Prenez-en de la graine.
appelez ça comment vous ?
questions les Poissons.
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LES BONS SNAPSHOTS
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© JAYJAY & LEBIZ
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LE TOP DES BARS À VINS
Le plus authentique
Ô Comptoir du Sud-Ouest Non vous ne rêvez pas, il est possible de trouver dans le 8e un endroit (vraiment) sympa, avec des produits (vraiment) bons, où vous ne dépenserez pas des mille et des cents ! Ô Comptoir du SudOuest, c’est à la fois un bar à vins, un restaurant et une épicerie proposant des produits du terroir. Le jambon, par exemple, vient de Lacaune dans le Tarn et le foie gras de canard de Gimont dans le Gers. Côté vins, Thibault, le proprio, connaît personnellement tous les viticulteurs et a goûté chaque bouteille qu’il propose. C’est probablement pour cela qu’il conseille si bien, et saura exactement quoi vous servir en fonction de vos envies. Santé ! — 19, rue de Miromesnil – 8e
Le plus cool
Le 17.45 La charcuterie et le fromage, c'est ce qui vous fait le plus kiffer ? Voici votre nouveau QG. Le 17.45, c'est l'histoire de trois copains Alban, Alex et Yann avec une passion commune : les bons produits du terroir. Dans leur bar fait tout de bois, on compose nous-mêmes notre planche : du saucisson au Beaufort ou aux girolles jusqu'à un bon reblochon des familles en passant par l'indétrônable terrine forestière, tout est délicieux. On accompagne cela d'un petit verre de rouge ou d'une bonne bière fraîche à la pression, et c'est parti pour une belle soirée ! — 45, rue des Dames – 17e
30
Le plus mignon
Pignon
« Il est mignon monsieur Pignon, il est méchant monsieur Brochant. » On ne peut s’empêcher de penser à cette réplique du Dîner de cons quand on va chez Pignon, à l’angle de la rue Brochant. Et la référence au film est bien réelle, vous avoueront ses gérants Aurélien, Aude et Stéph. Dans leur minus bar à la déco brute, ils nous accueillent avec le sourire et nous rassasient avec leurs généreuses planches de charcut’ et fromages et leur tapas faits maison : ravioles de Saint-Nectaire fermier avec réduction de vin de Savoie, ceviche ou encore guacamole. Le tout arrosé d’un bon vin bio ou d’un délicieux cocktail pour les plus foufous ! — 9, rue Brochant – 17e
Le plus chaleureux
Les Petits Insolents Voilà une petite pépite du 16e, une vraie ! Ici on prend le temps de vous conseiller et de vous aider à trouver le vin qui ira parfaitement avec les victuailles que vous aurez choisies. Au menu, terrines, pâtés, mais aussi belle entrecôte super fondante, côte de bœuf à partager ou encore magret de canard au miel. En dessert, on vous conseille la crème brûlée flambée sur le bar ! — 2, place Léon-Deubel – 16e
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LES BONNES ADRESSES
PETIT PALAIS
IKEN
Avenue Winston Churchill – 8e
22 rue des Moines - 17e Tél. : 01 53 31 10 25
GRAND PALAIS 3, avenue du Général Eisenhower - 8e
CINÉMA DES CINÉASTES 7, avenue de Clichy - 17e
LA PASSERELLE 22, rue Biot – 17e
PIGNON 9, rue Brochant – 17e
LE PETIT BANVILLE 22, rue Théodore-de-Banville - 17e
LES PETITS INSOLENTS 2, place Léon-Deubel – 16e
LOUISE ET GABRIELLE 44, rue Legendre - 17e
Ô COMPTOIR DU SUD-OUEST
Tél. : 01 46 22 27 72
19, rue de Miromesnil – 8e
LE PETIT BANVILLE
LE 17.45
22, rue Théodore-de-Banville - 17e
45, rue des Dames – 17e
Tél. : 01 42 27 45 19
LE MAJESTIC PASSY 18, rue de Passy - 16e
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