Magazine Le Clap #211

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DÉCEMBRE 2018

U N E PA S S I O N , D E U X C I N É M A S |

NOVEMBRE

ET

N° 211

CINÉ-PSY NOS BATAILLES

42

NOUVEAUTÉS À L’AFFICHE

VALEUR SÛRE UN HOMME PRESSÉ

LE CINÉMA VU PAR... GUY A. LEPAGE

PLATEAU DE TOURNAGE VIVRE À 100 À L’HEURE

EMMA PEETERS • LA COURSE DES TUQUES LE GRAND BAIN • UNE AFFAIRE DE FAMILLE


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INSTRUCTIONS BIENVENUE Le Cinéma Le Clap est heureux de vous accueillir dans l’édition électronique de son magazine. Lisez nos textes et nos chroniques sur votre tablette. Soyez à l’affût de nos nouveautés et des informations exclusives.

MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES Un film de Emmanuel Mouret | Du même réalisateur : L’Art d’aimer FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 109 min. Drame romantique écrit et réalisé par Emmanuel Mouret, d’après l’œuvre de Denis Diderot. Int. : Cécile de France, Édouard Baer, Alice Isaaz, Natalia Dontcheva, Laure Calamy.

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PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : Après une cour incessante, le marquis des Arcis réussit à séduire Mme de La Pommeraye malgré sa réputation entachée par de nombreux libertinages. Mais le temps fait son œuvre et la belle constate que le marquis semble se lasser d’elle. Voulant le reconquérir, elle entend alors lui faire la leçon en concoctant un jeu de séduction auquel il ne pourra résister, et ce, avec la complicité d’une jeune ingénue, Mlle de Joncquières, et de sa mère calculatrice. Mais bien sûr, les choses ne se déroulent pas exactement comme prévu.

« Emmanuel Mouret adapte avec bonheur un épisode du roman Jacques le Fataliste de Diderot. » (M. Macheret, Le Monde)

NOTES : Fort d’une filmographie teintée d’œuvres au ton mi-amer où le rire, la romance candide et les malaises de situations font bon ménage, le Français Emmanuel Mouret s’est bâti, petit à petit, une réputation de réalisateur de talent. On aime le qualifier de digne héritier d’Éric Rohmer pour ses historiettes morales bien ciselées ou de Woody Allen de l’Hexagone, lui qui sait mettre dans la bouche de ses acteurs des dialogues empreints d’une drôlerie évidente. S’il s’est maintes fois mis en scène, notamment dans L’Art d’aimer et Caprice, ici, Mouret demeure derrière la caméra pour mieux diriger ses acteurs dans un drame d’éducation sentimentale aux accents parfois graves, un jeu de duperie et de libertinage inspiré librement de Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot. Le décor d’ensemble et les mœurs du XVIIIe siècle rappellent par l’esprit la perfidie des personnages des Liaisons dangereuses de Laclos (adapté brillamment au grand écran par Stephen Frears et Milos Forman). On pensera également, pour la brillance du texte et les dialogues, aux joutes verbales si prisées dans les films Ridicule et Beaumarchais. MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES est un film tout en finesse, qu’on prend plaisir à déguster au fil des scènes qui en disent long sur la nature humaine et sur l’art de la séduction. Édouard Baer (le formidable Otis d’Astérix & Obélix : mission Cléopâtre) et la toujours surprenante Cécile de France (vue récemment dans Ôtez-moi d’un doute) embarquent dans cette aventure comme si cet univers costumé avait toujours été le leur. Pour l’amour des mots, pour la grâce irrésistible de cette époque révolue et en même temps très actuelle et pour sa capacité à résumer le genre humain, cette plus récente réalisation d’Emmanuel Mouret vaut le coup d’œil. (P.B.)

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Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon · Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc · Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Jean-François Breton · Responsable de la programmation : Michel Aubé · Réviseure : Marie Chabot Photographe : Michel Roy · Chroniqueurs : Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Nicolas Jobin, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan, Patrick Marleau. Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap. UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 · promocinemaelc.com

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SOMMAIRE

NOVEMBRE & DÉCEMBRE

MOT DE LA RÉDACTION ABONNE-CLAP ET MARCHANDS PARTICIPANTS

PROG ALTERNATIVE PROGRAMMATION ALTERNATIVE CINÉ-VOYAGE 2018-2019 4

CINÉ-SPECTACLE 2018-2019


CINÉMA

CHRONIQUES

EN COUVERTURE

CINÉMA VU PAR…

VALEUR SÛRE

CINÉ-PSY

PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

ARTS DE LA SCÈNE

VERSIONS ORIGINALES

ÊTRE HUMAIN

DOCUMENTAIRES

PLATEAU DE TOURNAGE

CINÉ-FAMILLE

LIVRES 5


MOT DE LA RÉDACTION

Nº211

CLAP! ÇA TOURNE À LORETTEVILLE


Prenez 150 mètres cubes de béton, 20 000 mètres carrés de gypse et de fibrociment, 150 caisses de son haute performance, 40 kilomètres de filage, plus de 300 mètres carrés d’écrans, mélangez le tout, mais pas trop quand même, et vous obtiendrez le plus beau, agréable et attrayant complexe cinématographique de la région. Que vous soyez dans le voisinage immédiat ou plus loin, ne manquez pas de venir constater à quel point nous avons tout mis en œuvre pour vous offrir un cinéma de charme, de confort et de performance. MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES Emmanuel Mouret poursuit son ascension dans la cinématographie française en récoltant, avec cette délicieuse et volubile adaptation de l’œuvre de Denis Diderot, un accueil critique dithyrambique. Les talentueux acteurs Cécile de France et Édouard Baer se donnent savoureusement la réplique dans un élégant décor d’époque, le tout sur un ton délicieusement suranné. Plaisir assuré pour l’esprit et pour les yeux.

charmante comédienne nous livre une performance lumineuse et réjouissante. Venise a craqué. Vous craquerez vous aussi assurément. PLAISIRS DE FAMILLE Rarement a-t-on vu déferler sur nos écrans pareil foisonnement de films destinés à la famille. Voyez par vous-même : CASSE-NOISETTE ET LES QUATRE ROYAUMES, LA COURSE DES TUQUES, LE RETOUR DE MARY POPPINS, LE GRINCHEUX et RALPH BRISE L’INTERNET. Autant d’occasions de s’offrir en famille ces petits plaisirs qui feront de beaux et grands souvenirs.

CUARÓN, FAUST DES TEMPS MODERNES? Le cinéaste mexicain Alfonso Cuarón, oscarisé en 2014 pour son film Gravity, exprimait récemment son regret de constater que son dernier film, Roma, n’aura pas le privilège d‘être diffusé dans les salles de cinéma. On comprend sa très grande déception, mais nous croyons qu’il appartient aux créateurs de l’univers cinématographique de faire leur choix entre une vraie diffusion au cinéma, sur grand écran, offrant à UN HOMME PRESSÉ : LA VALEUR SÛRE leur œuvre et au public les meilleures condiHervé Mimran a choisi avec pertinence de tions, ou une diffusion salon, pour la « petite confier à Fabrice Luchini le rôle de ce commu- lucarne » comme dirait François Pignon. On n’a nicateur hyperactif, victime d’un accident vas- pas les droits! culaire cérébral, qui doit revoir son mode de vie. Yves Jacques, entre autres, lui donne la CARTES-CADEAUX réplique dans ce qui s’avère un véritable éloge Démarquez-vous lors des partys de Noël en de la lenteur. offrant des moments de vie et d’évasion qui combleront les êtres aimés. UNE AFFAIRE DE FAMILLE Avec cette chronique acerbe de la société japo- Valides dans les deux sites du Clap, à la pyranaise, Hirokazu Kore-eda a remporté cette mide de Sainte-Foy et à Loretteville, nos cartes année, à Cannes, la récompense suprême, la d’abonnement sauront satisfaire les cinéphiles très convoitée Palme d’or. Il nous dresse le por- de toutes catégories, jeunes, plus âgés, comtrait d’une famille japonaise genre « Bougon » pulsifs, grincheux, généreux, radins, mais ayant dont la fourberie n’a d’égal que la compassion tous en commun une passion, le vrai cinéma, le et la générosité. cinéma en salle. EMMA PEETERS Joyeuses Fêtes, au cinéma! (M.A.) Nicole Palo met admirablement en scène Monia Chokri, dans le rôle d’une comédienne désillusionnée et déterminée à en finir avec une vie sans relief, vouée à l’échec. Paradoxalement, malgré un sujet apparemment sombre, la très

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MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES Un film de Emmanuel Mouret | Du même réalisateur : L’Art d’aimer

« Emmanuel Mouret adapte avec bonheur un épisode du roman Jacques le Fataliste de Diderot. » (M. Macheret, Le Monde)

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FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 109 min. Drame romantique écrit et réalisé par Emmanuel Mouret, d’après l’œuvre de Denis Diderot. Int. : Cécile de France, Édouard Baer, Alice Isaaz, Natalia Dontcheva, Laure Calamy.

PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : Après une cour incessante, le marquis des Arcis réussit à séduire Mme de La Pommeraye malgré sa réputation entachée par de nombreux libertinages. Mais le temps fait son œuvre et la belle constate que le marquis semble se lasser d’elle. Voulant le reconquérir, elle entend alors lui faire la leçon en concoctant un jeu de séduction auquel il ne pourra résister, et ce, avec la complicité d’une jeune ingénue, Mlle de Joncquières, et de sa mère calculatrice. Mais bien sûr, les choses ne se déroulent pas exactement comme prévu. NOTES : Fort d’une filmographie teintée d’œuvres au ton mi-amer où le rire, la romance candide et les malaises de situations font bon ménage, le Français Emmanuel Mouret s’est bâti, petit à petit, une réputation de réalisateur de talent. On aime le qualifier de digne héritier d’Éric Rohmer pour ses historiettes morales bien ciselées ou de Woody Allen de l’Hexagone, lui qui sait mettre dans la bouche de ses acteurs des dialogues empreints d’une drôlerie évidente. S’il s’est maintes fois mis en scène, notamment dans L’Art d’aimer et Caprice, ici, Mouret demeure derrière la caméra pour mieux diriger ses acteurs dans un drame d’éducation sentimentale aux accents parfois graves, un jeu de duperie et de libertinage inspiré librement de Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot. Le décor d’ensemble et les mœurs du XVIIIe siècle rappellent par l’esprit la perfidie des personnages des Liaisons dangereuses de Laclos (adapté brillamment au grand écran par Stephen Frears et Milos Forman). On pensera également, pour la brillance du texte et les dialogues, aux joutes verbales si prisées dans les films Ridicule et Beaumarchais. MADEMOISELLE DE JONCQUIÈRES est un film tout en finesse, qu’on prend plaisir à déguster au fil des scènes qui en disent long sur la nature humaine et sur l’art de la séduction. Édouard Baer (le formidable Otis d’Astérix & Obélix : mission Cléopâtre) et la toujours surprenante Cécile de France (vue récemment dans Ôtez-moi d’un doute) embarquent dans cette aventure comme si cet univers costumé avait toujours été le leur. Pour l’amour des mots, pour la grâce irrésistible de cette époque révolue et en même temps très actuelle et pour sa capacité à résumer le genre humain, cette plus récente réalisation d’Emmanuel Mouret vaut le coup d’œil. (P.B.)

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UN HOMME PRESSÉ Un film de Hervé Mimran

« Fabrice Luchini qui donne la réplique à Yves Jacques, on achète. » (P. Blais)

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FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 100 min. Comédie dramatique réalisée par Hervé Mimran. Scén. : Hervé Mimran, Hélène Fillières, d‘après l’œuvre de Christian Streiff. Mus. orig. : Balmorhea. Int. : Fabrice Luchini, Leïla Bekhti, Rebecca Marder, Yves Jacques.

PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : Alain Mapler, reconnu pour ses qualités de communicateur hors pair, mène une belle carrière d’homme d’affaires. Le pied au plancher, seules comptent pour lui ses activités professionnelles. Mais lorsqu’un accident vasculaire cérébral vient affecter lourdement sa mémoire et son élocution, Alain doit revoir ses habitudes de vie. Il sera aidé dans ses efforts par Jeanne, une jeune orthophoniste frondeuse. NOTES : Le film s’inspire du parcours de Christian Streiff qui travailla chez Peugeot et Airbus et fut victime d’un AVC. Qui de mieux que Fabrice Luchini pour incarner ce personnage carriériste, fort en gueule et que rien n’arrête? Ici, l’acteur, dans la peau d’Alain, se fait faire la morale et apprend à écouter. Devant lui Jeanne, jouée par Leïla Bekhti (façon Mariana Mazza), le bouscule pour lui faire l’éloge de la lenteur. (P.B.)

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GUY A.

LEPAGE

CRÉDIT PHOTO : JULIE PERREAULT

PA R P I E R R E B L A I S

LE CINÉMA V U PA R . . . 12

Guy A. Lepage a un automne très chargé. En plus de reprendre l’animation de Tout le monde en parle à la télé de Radio-Canada, il met la dernière main à la production de Bébéatrice, une série de « téléréalité en animation » conçue à partir des mots d’enfant de sa fille Béatrice et de la BD illustrée par Éric Godin. Dès le 14 novembre, la série de dix-huit épisodes sera mise en ligne sur ICI Tou.tv avant d’être diffusée, à compter du 2 décembre, à la télé. Sur ce projet, Guy A. Lepage est coproducteur avec sa conjointe Mélanie Campeau. De plus, il prêtera sa voix à papa Guy, aux côtés de Mélissa Désormeaux-Poulin (voix de la mère) et de la jeune Élia St-Pierre (voix de Bébéatrice). À travers tout ça, l’ancien membre de RBO s’est confié sur ses goûts en matière de cinéma, lui qui a déjà réalisé un long métrage, Camping sauvage.


ÉDITIONS LE CLAP : Guy A., quel est votre premier ÉLC : Avez-vous récemment eu un coup de cœur au souvenir lié au cinéma? cinéma? GUY A. LEPAGE : C’est Le Fantôme de l’opéra que G.A.L. : Oui, pour 1991 de Ricardo Trogi. Un film ravisj’avais vu dans un vieux cinéma à Montréal-Est, autour sant. Récemment, j’ai aussi revu 1981 et 1987 à la télé. de 1966. J’avais six ou sept ans et j’allais au cinéma à Et j’ai encore eu beaucoup de plaisir à les regarder. pied avec mes amis. En voyant ce film, je me souviens d’avoir eu extrêmement peur. En terminant l’entrevue, Guy A. Lepage en profite pour souligner qu’il travaille, en compagnie de Sylvain ÉLC : De tous les films vus, lequel serait le plus Larocque et de Pierre-Marc Drouin, à l’écriture d’une important à vos yeux? série comico-dramatique pour Radio-Canada. Un dosG.A.L. : Citizen Kane parce qu’il y a tout dans ce film-là. sier à suivre! Ce long métrage d’Orson Welles était innovateur d’un point de vue cinématographique et son histoire, même aujourd’hui, est toujours très actuelle. ÉLC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire? G.A.L. : Pour moi, une comédie, à la base, il faut que ce soit niaiseux. J’ai beaucoup ri en regardant la série de films La Panthère rose avec Peter Sellers. J’ai retrouvé le même plaisir, récemment, avec les trois Austin Powers.

SES GOÛTS & SES COULEURS

AUTEUR/AUTEURE : L’auteur canadien Robertson Davies qui a influencé John Irving et Paul Auster. Pierre Lemaitre est aussi un grand auteur pour moi. ŒUVRE LITTÉRAIRE : Les Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar dont j’ai terminé la lecture devant la statue d’Hadrien, à Bath, en Angleterre.

ÉLC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement? G.A.L. : Quand je tombe sur ceux de Quentin Tarantino MUSICIEN/MUSICIENNE : Nina Simone, une chanteuse et une comme Pulp Fiction et Inglourious Basterds, je les regarde pianiste extraordinaire. J’aime beaucoup Stevie Wonder aussi. jusqu’à la fin. Malgré des scènes et des dialogues longs, ŒUVRE MUSICALE : L’intégrale de Jacques Brel que je possède le tout mis ensemble, c’est très bon et ça marche. ÉLC : Pour quel réalisateur ou quelle réalisatrice éprouvez-vous le plus d’admiration? G.A.L. : J’aimais beaucoup Ettore Scola et sa façon de raconter des histoires dans le cinéma italien de l’époque des années 70-80. Sinon, plus récemment, j’irais pour les frères Coen qui sont d’excellents réalisateurs proposant des structures narratives impeccables. ÉLC : Quelle actrice vous fait frémir? G.A.L. : J’aime davantage les performances à l’écran, alors parlons d’admiration et allons-y avec Meryl Streep pour son immense talent.

depuis mes dix-huit ans. J’ai passé le tout à la radio de CIBL à l’époque de mes vingt ans.

ŒUVRE D’ART : Le tableau L’Origine du monde de Gustave Courbet. LIEU GÉOGRAPHIQUE : Rome m’a récemment grandement impressionné. L’Islande, c’est aussi vraiment très beau. METS GASTRONOMIQUE : Tous les fromages fins. ÉMISSION DE TÉLÉ : La série britannique surréaliste des années 60 Le Prisonnier, avec Patrick McGoohan.

ÉLC : Quel acteur auriez-vous aimé être? G.A.L. : Encore là, allons-y pour le talent. Et pour moi, Sean Penn est vraiment dur à battre. ÉLC : Dans quelle scène de film auriez-vous aimé jouer? G.A.L. : Dans n’importe quel film où l’on retrouve un plan-séquence. J’en ai tourné moi-même des milliers avec Sylvie Léonard dans Un gars, une fille. Celui qu’on retrouve au début du film The Player de Robert Altman est à ce titre formidable. ÉLC : Quel est votre film québécois préféré? G.A.L. : Les Ordres de Michel Brault parce que c’est un polaroïd des années 70 et de la situation des Québécois francophones de l’époque. C’est un film que tous les jeunes écervelés qui sont nés après le déluge devraient regarder pour savoir ce qu’ils pourraient devenir s’ils oublient d’être vigilants. 13


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PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

NOVEMBRE & DÉCEMBRE

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PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE Un film de Christophe Honoré | Du même réalisateur : Les Chansons d’amour

« Le film s’impose comme sa réussite la plus achevée depuis Les Chansons d’amour. » (S. Kaganski, Les Inrocks)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 132 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Christophe Honoré. Int. : Pierre Deladonchamps, Vincent Lacoste, Denis Podalydès. SYNOPSIS : À Paris, Jacques mène de jour une discrète et respectée carrière d’écrivain. De soir, il collectionne les aventures éphémères. Puis, il doit séjourner à Rennes comme auteur invité; sur place, il croise le chemin d’Arthur, un jeune garçon drôle, séduisant. Le coup de foudre est mutuel, mais l’avenir est sombre pour les deux amants. Jacques est malade et il sait que ses jours sont comptés. NOTES : L’action du film se déroule au début des années 90, période où le sida faisait encore énormément de victimes dans la communauté gaie en France. Christophe Honoré a conçu un scénario qui n’est en rien revendicateur, mais plutôt appelé à prendre la forme d’un polaroïd d’une époque. Son film est avant tout une belle histoire d’amour, momentanée, aussi vive que triste, portée par deux magnifiques acteurs, Deladonchamps (L’Inconnu du lac) et Lacoste (Première Année). (P.B.)

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NOS BATAILLES

Un film de Guillaume Senez | Du même réalisateur : Keeper

« Romain Duris décroche son meilleur rôle depuis De battre mon cœur s’est arrêté. » (L. Sciamma, Voici)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2018. 98 min. Drame réalisé par Guillaume Senez. Scén. : Guillaume Senez, Raphaëlle Desplechin. Int. : Romain Duris, Laure Calamy, Laetitia Dosch. SYNOPSIS : Chef d’équipe dans un méga-entrepôt de marchandises, Olivier se préoccupe autant de ses collègues de travail que de ses deux enfants qu’il adore. Le jour où sa conjointe, Laura, disparaît sans donner de raison, il se retrouve dans l’obligation d’ajuster ses horaires aux exigences de ses multiples tâches. Olivier doit alors faire face à une profonde remise en question. NOTES : NOS BATAILLES porte bien son titre au pluriel. Dans ce drame, plusieurs combats émergent de situations réalistes qui plombent la vie de bien des travailleurs. Seront abordés au fil du récit la dépression, l’éducation des enfants, le surmenage, la conciliation travail-famille et le capitalisme sauvage. La grande qualité du film est d’arriver à lier avec adresse tous ces sujets au parcours d’Olivier, joué avec brio par un Romain Duris au sommet de son art. (P.B.)

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DILILI À PARIS

Un film de Michel Ocelot | Du même réalisateur : Kirikou et la sorcière

« Cet arrimage manuel à une station spatiale hors de contrôle demeure toujours aujourd’hui la plus complexe des missions jamais entreprises en 60 ans d’histoire de la conquête de l’espace. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE · BELGIQUE · ALLEMAGNE GÉNÉRIQUE : France · Belgique · Allemagne. 2018. 95 min. Film d’animation écrit et réalisé par Michel Ocelot. Mus. orig. : Gabriel Yared. Voix : Prunelle Charles-Ambron, Enzo Ratsito, Natalie Dessay. SYNOPSIS : Dans le Paris d’autrefois, les mystérieux Mâles-Maîtres sont soupçonnés de l’enlèvement de plusieurs fillettes. La jeune Dilili, une métisse aux origines mélanésiennes, décide de mener sa propre enquête pour résoudre l’affaire, et ce, en compagnie de son nouvel ami Orel, un livreur en triporteur à pédales. Son investigation leur fera rencontrer les plus grandes personnalités d’antan, de Picasso à Marie Curie, en passant par Gustave Eiffel, Debussy, Rodin, Renoir et Colette.

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NOTES : La nouvelle aventure dessinée par Michel Ocelot (le père de Kirikou) est sûrement graphiquement sa plus belle. En effet, avec un doigté d’orfèvre, l’artiste intègre ses personnages à un décor constitué de photos anciennes de la Ville lumière. Le résultat est remarquable d’autant plus que le récit, à saveur de pamphlet féministe, s’attarde joyeusement à mettre en scène les plus grandes pointures du domaine scientifique et artistique de l’avant-guerre. (P.B.)


EMMA PEETERS

Un film de Nicole Palo

« Portée par une douce absurdité, Emma Peeters est un charmant personnage enjoué à l’idée de mourir. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : Québec · Belgique. 2018. 90 min. Tragicomédie romantique écrite et réalisée par Nicole Palo. Mus. orig. : Robert Marcel Lepage. Int. : Monia Chokri, Fabrice Adde, Andréa Ferréol. SYNOPSIS : Emma est une trentenaire belge qui n’a jamais réussi à percer comme comédienne dans un milieu aussi cruel que compétitif. Désillusionnée par dix ans d’auditions infructueuses à Paris, Emma entend mettre fin à ses jours dans un mois, à l’occasion de son 35e anniversaire. Lors de sa planification morbide, elle fait la rencontre d’Alex, un travailleur des pompes funèbres, qui accepte de filmer son éventuel suicide. Entre eux, une dynamique professionnelle funeste, mais aussi amoureuse se déploiera. NOTES : Monia Chokri incarne finement cette trentenaire désabusée, qui voit ses aspirations professionnelles ne mener nulle part. Avec son ton débonnaire et sa thématique lugubre, cette comédie signée Nicole Palo réussit à charmer grâce à ses nombreux clins d’œil au cinéma muet et à la Nouvelle Vague. La musique de Robert Marcel Lepage épouse quant à elle à merveille les ambiances d’un Paris au romantisme suranné. (P.B.)

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LE GRAND BAIN

Un film de Gilles Lellouche | Du même réalisateur : Les Infidèles

« Gilles Lellouche signe une comédie réjouissante. » (T. Ribeton, Les Inrocks)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 122 min. Comédie dramatique réalisée par Gilles Lellouche. Scén. : Gilles Lellouche, Ahmed Hamidi, Julien Lambroschini. Mus. orig. : John Brion. Int. : Mathieu Amalric, Benoît Poelvoorde, Guillaume Canet, Philippe Katerine, Virginie Efira. SYNOPSIS : Bertrand souffre de dépression. D’une grosse dépression. Un jour, à la piscine municipale, il tombe sur une annonce qui l’intrigue, soit celle d’une équipe masculine de nage synchronisée qui cherche à recruter de nouveaux membres. Il décide alors de plonger dans l’aventure, intégrant cette bande formée d’hommes ayant tous leurs fêlures et qui tentent eux aussi de redonner un sens à leur vie. NOTES : LE GRAND BAIN se penche avec moult gags et beaucoup de tendresse sur la crise de la cinquantaine chez des hommes en quête de repères. Problèmes professionnels, amoureux, familiaux, tout y passe à travers ces portraits de mâles parfois immatures qui devront miser sur la solidarité pour retrouver l’espoir. Des personnages colorés, interprétés par des acteurs de renom, forment une sorte de dream team aquatique du cinéma français. (P.B.)

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JOUEURS

Un film de Marie Monge

« La réalisatrice Marie Monge signe un premier long métrage fiévreux sur l’addiction au jeu. » (E. Barnett, Marie Claire)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 105 min. Suspense réalisé par Marie Monge. Scén. : Marie Monge, Romain Compingt, Julien Guetta. Mus. orig. : Nicolas Becker. Int. : Tahar Rahim, Stacy Martin, Karim Leklou. SYNOPSIS : Ella rencontre Abel au resto où elle bosse. Entre eux, un étrange élan passionnel s’installe, surplombé d’un pari qui les mènera à investir le milieu du jeu parisien. Un univers illicite, grisant, addictif, qui permet de rêver d’un monde meilleur, mais qui comporte bien des risques. Chacun d’eux aura à faire face à des choix déchirants, car la chance ne sera pas toujours au rendez-vous… NOTES : JOUEURS fait penser à ces films où un homme et une femme partent en cavale, avides de liberté et d’un ailleurs, vivant des aventures vertigineuses qui les consument peu à peu. C’est ce qu’explore la cinéaste Marie Monge dans ce thriller nocturne filmé dans un Paris by night clandestin, démontrant la dépendance au jeu dans laquelle baignent Ella et Abel, personnifiés avec un immense naturel par Stacy Martin (Le Redoutable) et Tahar Rahim (Le Prophète). (P.B.)

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L’ÉCHANGE DES PRINCESSES Un film de Marc Dugain

« L’ÉCHANGE DES PRINCESSES est une version raffinée de Game of Thrones. » (É. Sorin, Le Figaro)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2018. 100 min. Drame historique réalisé par Marc Dugain. Scén. : Marc Dugain, Chantal Thomas d’après son œuvre. Mus. orig. : Marc Tomasi. Int. : Lambert Wilson, Olivier Gourmet, Anamaria Vartolomei, Juliane Lepoureau. SYNOPSIS : Au début du XVIIIe siècle, Louis XV, onze ans, s’apprête à monter sur le trône en France. Mais les récentes tensions avec l’Espagne rendent son accession au pouvoir délicate. Afin de stabiliser la situation, le régent du royaume, Philippe d’Orléans, en fin stratège, décide d’échanger des princesses destinées à épouser les rois des deux pays. La transaction implique sa propre fille de douze ans ainsi que l’héritière espagnole âgée de seulement quatre ans. NOTES : Marc Dugain met en scène une histoire incroyable et pourtant véridique. Comment deux jeunes filles, dont l’une d’âge préscolaire, ont-elles pu être négociées dans une entente entre deux royaumes voulant éviter tout nouveau conflit? Ces mariages arrangés et sordides affecteront le climat politique des deux cours. Dans le rôle du Régent, Lambert Wilson nage comme un poisson dans l’eau. (P.B.)

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LES SALOPES OU LE SUCRE NATUREL DE LA PEAU Un film de Renée Beaulieu | De la même réalisatrice : Le Garagiste

« Dans ce drame, Brigitte Poupart livre une performance glorieuse. » (M.-A. Lussier, La Presse)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 97 min. Drame de mœurs écrit et réalisé par Renée Beaulieu. Mus. orig. : David Thomas. Int. : Brigitte Poupart, Vincent Leclerc, Paul Ahmarani, Nathalie Cavezzali. SYNOPSIS : Enseignante spécialisée en biologie cellulaire, Marie-Claire entame une recherche scientifique liée aux effets de l’orgasme sexuel sur notre peau. Mariée et mère de deux enfants, elle n’hésite pourtant pas à accumuler les aventures extraconjugales pour faire avancer son projet et profiter sensuellement de ces moments volés. Accro à ses expériences, elle constate peu à peu sa perte de contrôle sur sa vie familiale et professionnelle. NOTES : De manière frontale, Renée Beaulieu explore dans cette deuxième réalisation le désir au féminin, mettant en scène un personnage qui assume sa pleine sexualité dans des scènes qui laissent peu de place à l’imagination. Évitant avec brio de se complaire dans le genre, la cinéaste table sur l’immense talent de Brigitte Poupart pour apporter au récit une réflexion sur le désir et l’amour et, en parallèle, en profite pour faire référence au mouvement #MoiAussi. (P.B.)

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À TOUS CEUX QUI NE ME LISENT PAS Un film de Yan Giroux

« Martin Dubreuil brille dans le rôle du défunt et iconoclaste poète Yves Boisvert. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 107 min. Drame biographique réalisé par Yan Giroux. Scén. : Yan Giroux, Guillaume Corbeil. Mus. orig. : Jocelyn Tellier. Int. : Martin Dubreuil, Céline Bonnier, Henri Picard, Jacques L’Heureux, Stéphane Crête. SYNOPSIS : Yves est un poète errant, toujours cassé, qui court les cocktails où l’alcool est « gratis ». C’est là qu’il croise Dyane, dont il s’amourache, rencontrant ensuite Marc, son fils adolescent plutôt aux antipodes de sa personnalité frivole. Si le jeune apprend à se décoincer au contact de ce nouveau beau-père rebelle, Yves, quant à lui, voit son avenir littéraire se diriger vers un cul-de-sac, alimentant un instinct d’autodestruction. NOTES : Librement inspiré de la vie et de l’œuvre du poète Yves Boisvert, ce premier long métrage de Yan Giroux embrasse avec force l’élan poétique de cet antihéros. Ce loser sympathique est filmé à hauteur d’homme grâce à une direction photo portée par la grâce, mettant en lumière le quotidien d’un individu assoiffé de liberté. Avec un immense talent, Martin Dubreuil colle tout naturellement à ce personnage de « beau sauvage ». (P.B.)

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L’AMOUR

Un film de Marc Bisaillon | Du même réalisateur : La Vérité

« L’AMOUR est une tragédie grecque familiale fort bouleversante. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 86 min. Suspense psychologique réalisé par Marc Bisaillon. Scén. : Marc Bisaillon, Philippe Schommer. Mus. orig. : Éric Rathé. Int. : Pierre-Luc Lafontaine, Paul Doucet, Fanny Mallette. SYNOPSIS : Sans rien dire à sa mère, divorcée de son père depuis plusieurs années, Alex se rend subitement dans le Maine pour visiter ce dernier. Sur place, un drame survient et Alex disparaît sans laisser de traces. Ses proches tentent alors de comprendre ce qui a bien pu mener Alex vers cette fatalité, lui qui entretenait un lien aussi fort que particulier avec son père, un passionné d’armes à feu.

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NOTES : Ce nouveau film de Marc Bisaillon complète une trilogie ayant comme thématique la culpabilité. À l’aide de nombreux retours en arrière, Bisaillon explore la psyché d’un jeune adulte troublé par une enfance marquée par de l’intimidation, une troublante intimité entretenue avec son père et le divorce de ses parents qui s’ensuivit. L’AMOUR effleure les zones d’ombre de l’enfance, mettant en images des scènes délicates, sans parti pris, dont émergent des questions plus que des réponses. (P.B.)

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LA PRIÈRE

Un film de Cédric Kahn | Du même réalisateur : L’Ennui

« Ce récit d’une reconstruction passionne et bouleverse. » (C. Picard, Télé Loisirs)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 107 min. Drame psychologique réalisé par Cédric Kahn. Scén. : Cédric Kahn, Fanny Burdino, Samuel Doux. Int. : Anthony Bajon, Louise Grindberg, Hanna Schygulla. SYNOPSIS : Dans la jeune vingtaine, Thomas intègre une petite communauté isolée en montagne afin de se libérer de sa dépendance à l’héroïne. Sur place, des garçons de son âge lui offrent l’aide souhaitée afin qu’il passe à travers un processus de remise en question et de purification, et ce, dans un cadre spirituel où la prière et la foi sont mises de l’avant. Puis, lors d’une escapade, Thomas fait une rencontre marquante, celle de Sibylle qui l’encourage à poursuivre son cheminement initiatique.

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NOTES : Avec beaucoup de compassion et sans complaisance futile, le réalisateur Cédric Kahn nous livre un film sobre et profond où l’amitié est porteuse de sens, une œuvre de réflexion où la nature épouse un certain mysticisme. Dans le rôle de Thomas, l’étonnant Anthony Bajon se transforme sous nos yeux, son personnage livrant un combat qui l’amène à faire des choix douloureux pour trouver enfin la paix intérieure. (P.B.)


EN LIBERTÉ!

Un film de Pierre Salvadori | Du même réalisateur : De vrais mensonges

« Le film fait rire, et très fort. » (T. Sotinel, Le Monde)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 108 min. Comédie réalisée par Pierre Salvadori. Scén. : Pierre Salvadori, Benoît Graffin, Benjamin Charbit. Mus. orig. : Camille Bazbaz. Int. : Adèle Haenel, Pio Marmai, Audrey Tautou, Vincent Elbaz. SYNOPSIS : Après huit ans d’incarcération pour un crime qu’il n’a pas commis, Antoine sort de prison. Il retrouve son amoureuse et croise sur son chemin Yvonne, la policière et veuve de Santi, l’inspecteur corrompu qui l’a mis en taule. Cette dernière entend réparer à sa façon l’erreur judiciaire dont Antoine a été victime, lui qui est devenu une sorte de brute sans repères depuis sa remise en liberté. NOTES : On connaissait le style Salvadori, fabricant de comédies au ton singulier. Ici, le réalisateur se lâche lousse en accouchant d’une aventure policière jubilatoire ayant récemment séduit les festivaliers à Cannes. EN LIBERTÉ!, c’est des acteurs qui se surpassent, de l’action burlesque, de l’humour décalé et des dialogues à l’avenant. Bref, c’est un film qui en fait des tonnes afin de ne laisser aucun répit au spectateur. (P.B.)

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COMMENTAIRE SUR LE FILM

PA R M A R C E L G A U M O N D

CINÉ-PSY

NOS BATAILLES

DE GUILLAUME SENEZ

PRÉSENTÉ PAR

« Il s’agit évidemment non pas de se convertir à un optimisme béat, qui passerait sous silence les injustices de ce monde. Mais à un optimisme d’action, “de volonté”, pour reprendre la formule d’Alain, voire de combat. » DOMINIQUE NORA (EN INTRODUCTION AU MAGAZINE L’OBS DU 16 AOÛT 2018 ABORDANT LE THÈME « ET SI LE MONDE N’ALLAIT PAS SI MAL… VOYAGE CHEZ LES “NOUVEAUX OPTIMISTES” »)

LEÇONS D’HISTOIRE DU PASSÉ ET DU FUTUR On peut se demander ce qui a principalement contribué au succès de vente phénoménal des ouvrages de Yuval Noah Harari, ce jeune historien israélien de 42 ans, praticien de la méditation Vipassana, végétalien et homosexuel. Son premier ouvrage, Sapiens. Une brève histoire de l’humanité, tout d’abord refusé par la majorité des grandes maisons d’édition israéliennes, fut ensuite traduit dans près de 30 langues, publié dans plus de vingt pays et vendu jusqu’à maintenant à plus de 12 millions d’exemplaires. Cet ouvrage, auquel s’est ajouté Homo Deus. Une brève leçon de l’avenir et puis tout récemment, en 2018, 21 leçons pour le XXIe siècle, a valu à Harari de se voir décerner par le magazine français Le Point le titre du « penseur le plus important du monde ». Alors, que trouve-t-on dans les ouvrages d’Harari qui touche à ce point les gens du monde entier? Pour avoir lu ses deux premiers ouvrages, et au moment où je m’apprête à me procurer le troisième, je dirais que : • Dans Sapiens, en cette époque où tant de facteurs nous font craindre le pire – les monstrueux cataclysmes allant en s’amplifiant à

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la suite du réchauffement de l’atmosphère terrestre, la montée du populisme et de l’extrême droite, les dictatures versions russe, chinoise et turque ayant le vent dans les voiles, la guerre entre les réseaux sociaux, ses « trumperies » et les bêtises qui y fusent par opposition à un journalisme neutre et réfléchi, l’écart grandissant et révoltant entre les plus riches et les plus pauvres, l’impact dévastateur de la sauvage et abusive exploitation des ressources naturelles de la planète, dois-je en rajouter? – certains énoncés d’Harari ont le pouvoir de nous rassurer : ceux, en particulier, où il nous fait remarquer que depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les trois problèmes majeurs de l’humanité qui l’ont depuis ses débuts menacée d’extinction – la famine, les épidémies et la guerre – ont été en voie d’être en grande partie maîtrisés. Il reviendra là-dessus au début de son deuxième ouvrage. • Dans Homo Deus, Harari nous dresse la liste en quelque sorte des pouvoirs technologiques et autres dont l’être humain s’est emparé et qui nourrissent son espoir – aussi illusoire soit l’objectif de celui-ci – d’acquérir des pouvoirs surhumains lui donnant accès à ce que l’on a pu associer aux attributs divins : l’immortalité, la béatitude et la


toute-puissance. Mais l’auteur d’Homo Deus refroidit déjà mains se tendent vers nous et nous voilà sauvés du pire, ici nos ardeurs, en nous parlant du dataïsme qui, avec à parés comme le phénix à renaître de nos cendres. sa tête l’algorithme numérique, serait en train de devenir, après la pérenne époque de la gouvernance religieuse et puis celle relativement récente de l’humanisme, le nouveau régisseur de l’espèce humaine. D’où les 21 leçons pour le XXIe siècle qui vont suivre, car tous ces pouvoirs Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film acquis par les êtres humains, ou du moins par une portion NOS BATAILLES avec Louis-Paul Nolet, psychologue. privilégiée d’entre eux, ne les privent pas, hélas!, d’agir d’une façon stupide. Le mercredi 28 novembre 2018, de 18 h à 19 h (buffet préparé par le

I N V I TAT I O N

NOS BATAILLES DU PRÉSENT Le très touchant et intimiste film NOS BATAILLES de Guillaume Senez peut être vu dans l’optique des situations difficiles, voire dramatiques, auxquelles l’être humain est aujourd’hui confronté, dans un milieu et un quotidien tout simples dans lesquels la grande majorité d’entre nous peuvent se reconnaître. Olivier (Romain Duris) est contremaître dans un entrepôt de vente en ligne. Marié à Laura (Lucie Debay), vendeuse dans une boutique de prêt-à-porter, il est l’heureux père de Rose et d’Elliot, deux jeunes enfants beaux et sensibles qui ont le don, par le naturel de leurs jeux, de colorer la vie d’une spontanéité et d’étincelles qui nous font sentir que nous avons affaire là à tout ce qu’il y a de plus heureux comme famille.

Buffet du passant) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol de l’église Saint-Charles-Garnier située au 1215, avenue du Chanoine-Morel, Québec.

Réservations : de préférence par courriel (cine.psy1@gmail.com) ou par téléphone au 418 683-0711. Coût d’entrée : 22 $ · Étudiant 18 $ (incluant l’admission et le buffet). La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

WWW.CINE-PSY.COM

Mais il y a un « mais » … En sa qualité de contremaître, Olivier n’est pas tant celui qui donne des ordres de façon autoritaire que celui qui veille à ce que ceux et celles dont il a la charge aient de bonnes conditions de travail et soient respectés par la direction de l’entreprise. On s’en rend compte très vite. Il est engagé socialement et celle qui semble le plus près de lui dans son milieu de travail est la chef syndicale. Un tel engagement est exigeant en temps et émotionnellement accaparant. Si bien que même si en surface tout semble bien se passer à la maison, un drame se prépare. Son épouse est admirable dans le soin qu’elle apporte aux enfants et elle demeure discrète en ce qui a trait à ce qu’elle vit intérieurement, mais bientôt, comme si sa double charge de vendeuse et de mère était devenue trop accablante, le vent d’une sévère dépression l’emporte et lui fait quitter le domicile familial, sans explication et sans donner d’adresse. Et c’est au tour d’Olivier, à partir de là, d’avoir à assumer la double charge de personne engagée socialement et de père responsable. On peut imaginer, avant même d’avoir vu ce film qui sait si bien refléter l’ordinaire difficile de la vie, comment celui-ci sera susceptible de réagir : accablement, incompréhension, colère, risque d’effondrement? À l’ère actuelle dite postmoderne, l’individu est coupé de ses racines culturelles et religieuses qui lui dictaient une façon de vivre et donnaient un sens à ses souffrances. Désorienté, désenchanté et livré à lui-même, il court le risque de s’enfoncer de plus en plus dans une détresse qui, bientôt, prendra le nom de dépression. D’où l’importance du soutien qu’a pu trouver Olivier auprès de ses proches et c’est la leçon, je pense, que nous livre NOS BATAILLES : dans le plus noir de nos épreuves, que des 31


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VERSIONS ORIGINALES

NOVEMBRE & DÉCEMBRE

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UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Un film de Hirokazu Kore-eda | Du même réalisateur : Tel père, tel fils

« Le style de Kore-eda est aussi délicat, épuré, minutieux qu’un plateau de sushis. » (S. Kaganski, Les Inrocks)

PRÉSENTÉ EN V.O. japonaise avec S.-T.F. de MANBIKI KAZOKU JAPON GÉNÉRIQUE : Japon. 2018. 121 min. Drame écrit et réalisé par Hirokazu Kore-eda. Mus. orig. : Haruomi Hosono. Int. : Lily Franky, Sakura Andô, Mayu Matsuoka. SYNOPSIS : Osamu et sa famille vivent difficilement avec leurs revenus d’emplois. Ils font donc de petits larcins et commettent des arnaques afin d’arrondir les fins de mois. Malgré leur côté « Bougon », ils n’hésitent aucunement à accueillir sous leur toit une jeune voisine de cinq ans, victime de maltraitance. Cette dernière découvrira alors les dessous de cette famille marginale au cœur d’or et aux mille travers. NOTES : Hirokazu Kore-eda nous livre à nouveau une chronique familiale achevée, qui a remporté la Palme d’or du récent Festival de Cannes. Le cinéaste nippon a su, avec son treizième long métrage, faire une critique sociale acerbe de son pays, dénonçant l’écart grandissant entre les plus riches et les plus pauvres. À travers un récit intime et des personnages bouleversants de véracité, il brosse un tableau humaniste et cruel du Japon d’aujourd’hui. (P.B.)

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LIMONADE

Un film de Ioana Uricaru

« Le film repose sur la formidable et sensible performance de l’actrice Mălina Manovici. » (N. Young, The Hollywood Reporter)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et roumaine avec S.-T.F. de LEMONADE ROUMANIE · CANADA · ALLEMAGNE · SUÈDE GÉNÉRIQUE : Roumanie · Canada · Allemagne · Suède. 2018. 88 min. Drame social réalisé par Ioana Uricaru. Scén. : Ioana Uricaru, Tatiana Ionascu. Mus. orig. : Olivier Alary. Int. : Mălina Manovici, Steve Bacic, Dylan Smith, Milan Hurduc. SYNOPSIS : Mara quitte sa Roumanie natale avec Dragos, son fils de neuf ans, à la suite d’un mariage avec Daniel, un Américain à la santé fragile qui les invite à immigrer dans son pays, les États-Unis. Une fois sur place, Mara doit faire face à une pléthore de problèmes administratifs, cherchant à obtenir la carte verte pour trouver du travail comme infirmière et devant convaincre les autorités aux mille préjugés que son mariage n’est pas arrangé. NOTES : Cette coproduction tournée entièrement à Montréal démontre avec un réel savoir-faire que le rêve américain peut aujourd’hui rapidement tourner au cauchemar, l’immigration étant de plus en plus vue comme quelque chose de louche, voire de néfaste, pour la nation. En résulte une œuvre bouleversante, examinant les effets de l’exil et dénonçant, par la bande, une xénophobie et un repli identitaire toxique au pays de l’oncle Sam. (P.B.)

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MARIE, REINE D’ÉCOSSE

Un film de Josie Rourke | De la même réalisatrice : Much Ado About Nothing

« Au moment de leur éminente rencontre, la tension est palpable entre les deux femmes. Et le plaisir appartient alors aux spectateurs! » (P. Lonergan)

PRÉSENTÉ EN V.O.S.-T.F. de MARY QUEEN OF SCOTS ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni. 2018. Drame historique réalisé par Josie Rourke. Scén. : Beau Willimon, d’après l’œuvre de John Guy. Mus. orig. : Max Richter. Int. : Saoirse Ronan, Margot Robbie, Jack Lowden. SYNOPSIS : À la mort de son époux, le roi de France, Mary Stuart, aussi reine d’Écosse, dixhuit ans, quitte la France pour retourner vivre dans son pays. Celle-ci réclame le trône qui lui revient de droit. Malheureusement pour elle, ses plans seront déjoués par une Élisabeth 1re toute puissante dont le règne s’étend sur l’Angleterre. Rapidement, elles deviendront sœurs ennemies. Ces femmes se feront une guerre sans merci dans un monde dirigé par les hommes.

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NOTES : Pour la réalisation de MARY QUEEN OF SCOTS, la cinéaste Josie Rourke a séparé Saoirse Ronan et Margot Robbie durant le tournage. Les vedettes se sont croisées uniquement au moment de la réunion des reines rivales dans le scénario, et ce, afin d’optimiser la spontanéité de celles qui interprètent les deux souveraines liées par le destin. Au moment de leur éminente rencontre, la tension est palpable entre les deux femmes. Et le plaisir appartient alors aux spectateurs! (P.L.)


GREEN BOOK

Un film de Peter Farrelly | Du même réalisateur : There’s Something About Mary

« Peu de films récents ont abordé avec une telle finesse les liens entre race et classe aux États-Unis. » (J. Goldberg, Les Inrocks)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 130 min. Comédie dramatique et biographique réalisée par Peter Farrelly. Scén. : Peter Farrelly, Nick Vallelonga, Brian Hayes Currie. Mus. orig. : Kris Bowers. Int. : Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini. SYNOPSIS : Début des années 60. Le pianiste de jazz Don Shirley entreprend une tournée dans le sud des États-Unis. Craignant le racisme notoire de certains États, le précieux s’adjoint les services d’un chauffeur, Tony Vallelonga, un homme élevé à la dure dans les rues de New York. Ensemble, ils arpenteront le pays, apprenant l’un de l’autre et tissant une amitié sans discrimination.

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NOTES : Le film tire son titre du guide destiné à aider les Afro-Américains à trouver les bons gîtes et restaurants dans un pays rongé par la ségrégation. C’est ce bouquin qui guida les deux personnages du récit coécrit par le fils de Tony, incarné par Viggo Mortensen, acteur tout aussi formidable que son partenaire de jeu, Mahershala Ali. À la façon d’un buddy movie, cette histoire vraie et touchante arrive à nous faire rire, créant l’une des plus belles surprises du grand écran cette année. (P.B.)

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BOHEMIAN RHAPSODY

Un film de Bryan Singer | Du même réalisateur : X-Men: Apocalypse

« Pour la séquence du concert Live Aid, le réalisateur Bryan Singer a fait construire le plus grand décor de tous ses films, incluant les X-Men. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. ÉTATS-UNIS · GRANDE-BRETAGNE GÉNÉRIQUE : États-Unis · Grande-Bretagne. 2018. Drame biographique de Bryan Singer. Scén. : Anthony McCarten. Mus. orig. : John Ottman, Queen. Int. : Rami Malek, Joseph Mazzello, Aidan Gillen, Lucy Boynton, Mike Myers. SYNOPSIS : En 1970, Freddie Mercury, de son vrai nom Farrokh Bulsara, fonde Queen avec les membres d’un autre groupe rock défunt. C’est le début d’une fulgurante carrière pour le chanteur gay et ses partenaires, culminant avec leur performance au Live Aid du stade Wembley, en 1985, considérée comme un des plus grands concerts rock de tous les temps. NOTES : Bien que le tournage de ce film ait été presque aussi tumultueux que la vie de Freddie Mercury, le résultat fascinera autant les fans du chanteur que ceux de Queen. Le récit oscille constamment entre les frasques de la mégastar et les succès du groupe, combinant énergie pure et émotion à fleur de peau. Rami Malek (de la télésérie Mr. Robot) s’investit corps et âme dans ce rôle plus grand que nature. (A.C.)

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CE QUI NE ME TUE PAS

Un film de Fede Alvarez | Du même réalisateur : Ne respire pas

« Le cinéaste uruguayen Fede Alvarez retrouve son compatriote Pedro Luque à la photographie et le compositeur espagnol Roque Baños, avec lesquels il a travaillé sur Ne respire pas et sur le remake de l’Opéra de la terreur. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de THE GIRL IN THE SPIDER’S WEB ÉTATS-UNIS · SUÈDE · GRANDE-BRETAGNE · ALLEMAGNE · CANADA GÉNÉRIQUE : États-Unis · Suède · Grande-Bretagne · Allemagne · Canada. 2018. Thriller réalisé par Fede Alvarez. Scén. : Jay Basu, Fede Alvarez, Steven Knight, d’après l’oeuvre de David Lagercrantz. Mus. orig. : Roque Baños. Int. : Claire Foy, Sverrir Gudnason, Lakeith Stanfield, Cameron Britton, Sylvia Hoeks. SYNOPSIS : Lisbeth Salander, hackeuse de génie, s’immisce dans les serveurs de l’agence de sécurité américaine NSA, au moment même où le journaliste Mikael Blomkvist reçoit sur cette agence des informations explosives provenant d’un chercheur en intelligence artificielle. Ils sont une fois de plus impliqués dans un complot qui les dépasse. NOTES : Après le décès de Stig Larsson, auteur de la trilogie Millénium, David Lagercrantz a repris en main le destin de Lisbeth Salander dans ce quatrième volet. En l’adaptant, le cinéaste uruguayen Fede Alvarez a pris ses distances du film de David Fincher dans lequel Rooney Mara tenait le rôle de Lisbeth en 2011. Ici, Claire Foy (Dérangée) se glisse dans la psyché torturée de cette femme marginale, un rôle sans pareil créé à l’origine par Noomi Rapace en Suède. (A.C.)

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LES ANIMAUX FANTASTIQUES : LES CRIMES DE GRINDEWALD Un film de David Yates | Du même réalisateur : Les Animaux fantastiques

« Plusieurs nouvelles créatures s’invitent dans ce second volet des Animaux fantastiques, dont un monstre sous-marin écossais et une sorte de chouette de mauvaise augure. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de FANTASTIC BEASTS: THE CRIMES OF GRINDELWALD ÉTATS-UNIS · GRANDE-BRETAGNE GÉNÉRIQUE : États-Unis · Grande-Bretagne. 2018. Drame fantastique de David Yates. Scén. : J.K. Rowling, d’après son œuvre. Mus. orig. : James Newton Howard. Int. : Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Ezra Miller, Dan Fogler, Alison Sudol, Jude Law, Johnny Depp, Zoë Kravitz. SYNOPSIS : En 1927, le redoutable sorcier Gellert Grindelwald s’évade quelque mois après sa capture par le « magizoologiste » irlandais Norbert Dragonneau. Ce dernier est chargé par son mentor Albus Dumbledore d’arrêter à nouveau Grindelwald et ses complices qui s’en prennent à des humains normaux. Norbert peut compter sur l’aide de ses amis Tina, Queenie et Jacob. NOTES : À la barre des quatre derniers Harry Potter et maître à bord du précédent chapitre des Animaux fantastiques, le cinéaste britannique David Yates revient à la charge avec cette suite du roman de J.K. Rowling, qu’elle adapte elle-même à l’écran. La magie opère toujours grâce à un casting du tonnerre, dont Eddie Redmayne dans le rôle du célèbre « magizoologiste » et Jude Law en jeune Dumbledore. (A.C.)

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LA FAVORITE

Un film de Yórgos Lánthimos | Du même réalisateur : The Killing of a Sacred Deer

« THE FAVOURITE est un délice baroque. » (N. Raja, Vanity Fair)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. de THE FAVOURITE IRLANDE · ROYAUME-UNI · ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : Irlande · Royaume-Uni · États-Unis. 2018. 119 min. Comédie dramatique historique réalisé par Yórgos Lánthimos. Scén. : Deborah Dean Davis, Tony McNamara. Int. : Emma Stone, Rachel Weisz, Olivia Colman, Nicholas Hoult. SYNOPSIS : Alors que l’Angleterre et la France se livrent une nouvelle guerre, la reine Anne, émotive et immature, laisse sa confidente, Lady Sarah, gérer le royaume à sa façon. Mais lorsque sa cousine Abigail fait son apparition à titre de servante, Lady Sarah voit sa gouvernance menacée par cette jeune ambitieuse qui gagne peu à peu la confiance de la reine. Les enjeux à la cour prennent alors une drôle de tournure.

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NOTES : Yórgos Lánthimos délaisse les univers étranges de ses premiers longs métrages pour s’aventurer dans le film en costumes, et ce, avec beaucoup de bonheur, donnant un ton sarcastique à sa nouvelle réalisation. Au cœur de ce récit rempli de coups bas, des personnages forts joués par les talentueuses Emma Stone (La La Land), Rachel Weisz (The Lobster) et Olivia Colman (Broadchurch). Dans cette œuvre franchement réjouissante, le trio fait mouche avec des répliques hostiles à souhait. (P.B.)


LE POIRIER SAUVAGE

Un film de Nuri Bilge Ceylan | Du même réalisateur : Winter Sleep

« Ceylan atteint avec ce film une profondeur et une acuité romanesque qui sont l’apanage de la littérature. » (N. Schaller, Le Nouvel Observateur)

PRÉSENTÉ EN V. O. turque avec S.-T.F. de AHLAT AGACI TURQUIE · FRANCE · ALLEMAGNE · BULGARIE GÉNÉRIQUE : Turquie · France · Allemagne · Bulgarie. 2018. 188 min. Drame social réalisé par Nuri Bilge Ceylan. Scén. : Nuri Bilge Ceylan, Ebru Ceylan, Akin Aksu. Mus. orig. : Mirza Tahirovic. Int. : Doğu Demirkol, Murat Cemcir, Bennu Yildirimlar. SYNOPSIS : Après ses études, Sinan revient vivre dans son village natal en Anatolie. C’est là qu’il redouble d’efforts pour réaliser son rêve, soit de devenir romancier et d’être édité. Pour ce faire, il doit trouver l’argent nécessaire à la publication de son ouvrage. Les déboires financiers de son paternel viennent cependant nuire à son objectif et le ramènent à des sentiments partagés face à sa famille et à ses racines. NOTES : L’un des plus talentueux cinéastes actuels, Nuri Bilge Ceylan, propose un nouveau tableau dépeignant avec force la nature humaine désillusionnée. Le réalisateur arrive à ses fins avec une mise en scène lente, des dialogues révélateurs et des images à couper le souffle. Le personnage principal, un antihéros nourri par le désir égoïste de s’éloigner de ses origines modestes, est gangrené par une arrogante ambition qui le rattrapera au détour. (P.B.)

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VICE

Un film de Adam McKay | Du même réalisateur : The Big Short

« Autant la performance que la métamorphose de Christian Bale dans ce film sont renversantes. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 108 min. Drame biographique écrit et réalisé par Adam McKay. Mus. orig. : Nicholas Britell. Int. : Christian Bale, Sam Rockwell, Amy Adams, Steve Carell. SYNOPSIS : Éminence grise derrière George W. Bush de 2001 à 2009, Dick Cheney est un fin stratège qui a réussi à mettre en place les bases d’un nouvel ordre mondial grâce à des tactiques controversées. Son pouvoir à la Maison-Blanche et sa mainmise sur la politique étrangère américaine sont au cœur de cette histoire relatant les jeux de coulisses d’un homme brillant et manipulateur. NOTES : Homme politique parmi les plus influents des 25 dernières années aux États-Unis, Dick Cheney est surtout connu pour avoir été le vice-président durant le règne de George W. Bush. Bale, transformé de façon spectaculaire, y va d’une performance mystifiante au même titre que ses confrères : Rockwell dans la peau de Bush et Carell dans celle de Donald Rumsfeld. Amy Adams complète cette équipe tout étoile en devenant la femme derrière la drôle de bête politique qu’incarnait le rusé républicain. (P.B.)

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UN GARÇON MAGNIFIQUE Un film de Felix Van Groeningen | Du même réalisateur : The Broken Circle Breakdown

« Timothée Chalamet offre une prestation sans fautes et navigue comme un vétéran entre les hauts et les bas de son personnage. » (E. Anderson, AwardsWatch)

PRÉSENTÉ EN V.O.S.-T.F. de BEAUTIFUL BOY ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 112 min. Drame biographique réalisé par Felix Van Groeningen. Scén. : Luke Davies, Felix Van Groeningen, d’après les œuvres de David et de Nic Sheff. Int. : Steve Carell, Timothée Chalamet, Maura Tierney. SYNOPSIS : Durant de nombreuses années, un père de famille, David Sheff, a dû vivre avec son fils accro à une drogue sans pareille et composer avec un combat titanesque de tous les instants. Leur relation père-fils est ainsi longuement et durement mise à l’épreuve. David parviendra-t-il à ramener la sérénité à son fils?

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NOTES : BEAUTIFUL BOY est basé sur les mémoires écrites d’un père, David Sheff, et de son fils, Nic Sheff, qui relatent les difficultés qu’eux et leur famille ont vécues en tentant de guérir le fils d’une dépendance à la méthamphétamine. Pour transposer cette réflexion sur la culpabilité et la responsabilité parentale à l’écran, le cinéaste Felix Van Groeningen utilise une approche non linéaire qui dévoile les enjeux de ce drame avec retenue et pudeur. Les interprètes Steve Carell et Timothée Chalamet forment un tandem père-fils déchirant. Leurs talents d’acteurs évoquent magnifiquement les douloureux non-dits. (P.L.)


BURNING

Un film de Lee Chang-dong | Du même réalisateur : Poésie

« [Avec Burning,] Lee Chang-dong signe simplement son film le plus abstrait, le plus étrange, le plus surprenant. Le plus beau aussi. » (J. Mandelbaum, Le Monde)

PRÉSENTÉ EN V.O. coréenne avec S.-T.F. CORÉE DU SUD GÉNÉRIQUE : Corée du Sud. 2018. 148 min. Thriller réalisé par Lee Chang-dong. Scén. : Lee Chang-dong, Oh Jung-mi, d’après les nouvelles de Haruki Murakami et William Faulkner. Mus. orig. : Mowg. Int. : Yoo Ah-in, Jeon Jong-seo, Steven Yeun. SYNOPSIS : Coursier à Séoul, Jongsu croise Haemi, une ancienne copine de classe. Ils s’aiment une nuit, mais la jeune femme doit partir quelques semaines en Afrique. Jongsu s’occupera de son chat pendant son absence. Au retour, elle est au bras d’un bel inconnu que le coursier délaissé décide de suivre quand Haemi disparaît avec son chat. À partir de là, tout s’enflamme… NOTES : Brillant, astucieux et appliqué, le cinéaste coréen Lee-Chang-dong (Un poème, Oasis) se love dans un style impressionniste et contemplatif qui envoûte le spectateur. Il s’emploie ici à créer un thriller hors norme qui dresse par la bande une vision pénétrante de la Corée du Sud. BURNING a fait sensation à Cannes cette année, les critiques l’ayant préféré au film japonais Une affaire de famille pour la Palme d’or qui lui a échappé. (A.C.)

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LA MAISON QUE JACK A CONSTRUITE Un film de Lars von Trier | Du même réalisateur : Melancholia

« Professeur von Trier : voilà le nom d’un vrai génie du Mal. » (S. Picard, Première)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. de THE HOUSE THAT JACK BUILT DANEMARK · SUÈDE · ALLEMAGNE · FRANCE GÉNÉRIQUE : Danemark · Suède · Allemagne · France. 2018. 155 min. Suspense écrit et réalisé par Lars von Trier. Mus. orig. : Victor Reyes. Int. : Matt Dillon, Uma Thurman, Bruno Ganz, Riley Keough. SYNOPSIS : Dans l’Amérique des années 70, Jack s’emploie à assouvir ses pulsions meurtrières, mais toujours en mettant son amour de l’art au service de sa passion morbide. Chacun de ses homicides est mis en scène comme une œuvre d’art. Alors que l’étau se resserre peu à peu autour de lui au fil de l’enquête policière mise en branle, il se confie à son thérapeute, dévoilant sa vraie nature, aussi paradoxale que consternante.

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NOTES : Avec désinvolture, Lars von Trier met en scène cinq meurtres perpétrés sur une dizaine d’années par un tueur en série érudit, incarné avec talent par un Matt Dillon satirique au possible. Le cinéaste danois vient donc agrandir, avec ce titre, sa liste de films carburant à la provocation. Laissant libre cours à son imagination fertile, von Trier prouve à nouveau sa virtuosité en explorant, détails scabreux à l’appui, la psychologie sanglante d’un être nourri par l’art. On n’en sort pas indemne. (P.B.)


SUSPIRIA

Un film de Luca Guadagnino | Du même réalisateur : Appelle-moi par ton nom

« SUSPIRIA est ce rare objet, un film d’horreur extrême réalisé par un maître du cinéma profondément sérieux et accompli. » (O. Gleiberman, Variety)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. ITALIE · ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : Italie · États-Unis. 2018. 152 min. Drame d’horreur réalisé par Luca Guadagnino. Scén. : David Kajganich, inspiré du film de 1977 réalisé par Dario Argento. Mus. orig. : Thom Yorke (Radiohead). Int. : Dakota Johnson, Tilda Swinton, Chloë Grace Moretz, Doris Hick, Malgorzata Bela, Angela Winkler. SYNOPSIS : En 1977, à Berlin-Ouest, l’Américaine Susie Bannion suit des cours de danse à la prestigieuse école de l’extravagante Madame Blanc. Mais des incidents bizarres rendent Susie de plus en plus instable et il appert qu’elle est tombée sous le joug de sorcières. NOTES : S’éloignant des drames de mœurs qui ont établi sa réputation, le cinéaste italien Luca Guadagnino retrouve tout de même ses deux vedettes féminines d’Au bord de la piscine, Tilda Swinton et Dakota Johnson, dans ce remake flamboyant et désarçonnant du film d’horreur percutant que Dario Argento a réalisé en 1977. Plus proche de l’ambiance prégnante de Cygne noir que de l’original, ce film envoûte et choque tout à la fois. Il faut rester jusqu’à la fin du générique. (A.C.)

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BORDER

Un film de Ali Abbasi

« Un choc de cinéma, un vrai. » (S. Picard, Première)

PRÉSENTÉ EN V.O. suédoise avec S.-T. F. de GRÄNS SUÈDE · DANEMARK GÉNÉRIQUE : Suède · Danemark. 2018. 101 min. Drame fantastique réalisé par Ali Abbasi. Scén. : Ali Abbasi, Isabella Eklöf, d’après l’œuvre de John Ajvide Lindqvist. Mus. orig. : Christoffer Berg, Martin Dirkov. Int. : Eva Melander, Eero Milonoff, Jörgen Thorsson. SYNOPSIS : Tina a un odorat hors du commun, qu’elle utilise dans son travail de douanière comme un sixième sens pour détecter les contrevenants. C’est en raison de ce don unique que la police fait appel à elle pour résoudre une histoire de pornographie juvénile, et ce, au moment où elle fait la rencontre de Vore, un homme mystérieux qui lui ressemble étrangement et pour lequel elle éprouve une fascination dévorante.

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NOTES : BORDER est un long métrage inclassable, une grande œuvre déstabilisante naviguant dans les eaux troubles du polar scandinave et du film fantastique glauque à la David Lynch. Ici, la nature humaine côtoie celle plus animale et instinctive de personnages dont l’étrangeté dérange. Cette fiction stupéfiante, adaptée d’une nouvelle de l’auteur de Morse (John Ajvide Lindqvist), est filmée avec une grâce formelle indéniable et un respect profond pour les personnes atypiques. (P.B.)


MÉCANIQUES FATALES

Un film de Christian Rivers

« MORTAL ENGINES permet de reléguer aux oubliettes les Transformers. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de MORTAL ENGINES ÉTATS-UNIS · NOUVELLE-ZÉLANDE GÉNÉRIQUE : États-Unis · Nouvelle-Zélande. 2018. Drame de science-fiction réalisé par Christian Rivers. Scén. : Peter Jackson, Fran Walsh, Philippa Boyens, d’après l’œuvre de Philip Reeve. Mus. orig. : Junkie XL. Int. : Hera Hilmar, Hugo Weaving. Stephen Lang, Jihae. SYNOPSIS : Dans un futur apocalyptique, la Terre et ses habitants ont été soumis à la dictature de mégapoles motorisées qui se font désormais la guerre. C’est au cœur de la ville de Londres sur roues qu’Hester tente d’en finir avec le meurtrier de sa mère, le cruel Valentine. Devenue fugitive, elle fera tout pour renverser le règne du despote, aidée dans sa mission messianique par les valeureux Tom et Anna. NOTES : Basé sur la série de romans steampunk de Philip Reeve et coscénarisé par Peter Jackson (les trilogies du Seigneur des anneaux et du Hobbit), MORTAL ENGINES semble conjuguer les univers visuels de Mad Max et des Transformers. Le film, aux effets spéciaux impressionnants, fait un amusant clin d’œil à La Matrice en donnant le rôle de Valentine à Hugo Weaving (l’agent Smith de la trilogie), toujours aussi naturel en méchant de service. (P.B.)

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BOY ERASED

Un film de Joel Edgerton | Du même réalisateur : Le Cadeau

« Un film d’une grande retenue, où tous les personnages sont traités sur un pied d’égalité, même s’ils sont remplis de failles. » (G. Sumi, NOW Toronto)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 114 min. Drame écrit et réalisé par Joel Edgerton. Int. : Lucas Hedges, Nicole Kidman, Russell Crowe. SYNOPSIS : Jared est le fils d’un pasteur dans une petite ville américaine. À dix-neuf ans, il se voit forcé d’admettre à ses parents son attirance sexuelle pour les hommes. Visiblement consternés, ceux-ci exigent de leur enfant qu’il participe à un programme thérapeutique de conversion. Peu à peu, Jared se questionne quant aux méthodes utilisées. Il réalise que son chemin vers la liberté ne se fera pas sans sacrifice. NOTES : Les thérapies de conversion sexuelle ont fait couler beaucoup d’encre, particulièrement au cours de la dernière année. C’était donc une question de temps avant que le cinéma s’attaque à ce sujet d’actualité. BOY ERASED est basé sur les mémoires de Garrard Conley. Ce dernier raconte en détail son expérience de traitement. Acteur talentueux de la relève, Lucas Hedges partage l’affiche avec Nicole Kidman et Russel Crowe. Le jeune comédien québécois Théodore Pellerin y tient aussi un rôle secondaire. (P.L.)

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ROBIN DES BOIS

Un film de Otto Bathurst

« Cette version de Robin des bois sort 110 ans après le premier film adapté de la légende orale du célèbre brigand de Sherwood, réalisé par Percy Stow, en 1908. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de ROBIN HOOD ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 116 min. Drame d’aventures réalisé par Otto Bathurst. Scén. : Ben Chandler, David James Kelly. Int. : Taron Egerton, Jamie Foxx, Jamie Dornan, Eve Hewson, Ben Mendelsohn, Paul Anderson, Tim Minchin. SYNOPSIS : De retour des croisades avec son fidèle lieutenant maure, Robin de Loxley découvre que les habitants de sa région sont opprimés par le cruel shérif de Nottingham. Avec l’aide et les conseils du bienveillant Maure, Robin devient un brigand qui vole les riches de la ville pour remettre aux pauvres des bas-fonds. Sa réputation devient telle que le shérif met sa tête à prix. NOTES : Remis au goût du jour grâce à Assassin’s Creed et Le Roi Arthur : la légende d’Excalibur, le Moyen-Âge revient en force avec cette énième version des aventures de Robin des Bois. Le célèbre personnage délaisse cependant la forêt de Sherwood pour se consacrer aux rouages de Nottingham, dans des morceaux de bravoure inspirés de Zorro et des Pirates des Caraïbes. Fort de son expérience dans les Kingsman, Taron Egerton s’en donne à cœur joie dans le rôle de Robin. (A.C.)

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VEUVES

Un film de Steve McQueen | Du même réalisateur : 12 Years a Slave

« Un braquage féministe jouissif. » (N. Petrowski, La Presse)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de WIDOWS ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni. 2018. 128 min. Drame policier réalisé par Steve McQueen. Scén. : Steve McQueen, Gillian Flynn, basé sur la série télé écrite par Lynda La Plante. Mus. orig. : Hans Zimmer. Int. : Viola Davis, Michelle Rodriguez, Liam Neeson, Colin Farrell. SYNOPSIS : À Chicago, quatre veuves dont les conjoints sont morts lors d’un braquage qui a viré au carnage décident de reprendre le boulot non achevé afin d’éviter les représailles du caïd local. Ces femmes aux personnalités fort différentes devront unir leurs forces pour accomplir leur mission, en démontrant qu’elles ont autant sinon plus de témérité et d’astuce que leurs défunts maris. NOTES : Cette adaptation d’une série britannique des années 80 nous révèle tout le talent de ses actrices principales, avec en tête Viola Davis (oscarisée pour son rôle dans Fences). Au-delà de l’épatant jeu d’ensemble, le film est constitué d’une intrigue haletante et de scènes d’action réussies. Bref, il allie une intelligence narrative évidente à une solide dose de divertissement. (P.B.)

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CAN YOU EVER FORGIVE ME? Un film de Marielle Heller | De la même réalisatrice : Le Journal intime d’une ado

« Lee Israel a établi sa réputation de biographe avec un portrait de l’actrice Katharine Hepburn, publié en 1967, dans le magazine Esquire. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Comédie dramatique réalisée par Marielle Heller. Scén. : Nicole Holofcener, Jeff Whitty, d’après les mémoires de Lee Israel. Int. : Melissa McCarthy, Richard E. Grant, Julie Ann Emery, Alice Kremelberg, Christian Navarro. SYNOPSIS : En 1992, Lee Israel n’est plus la biographe respectée d’antan. Alcoolique et irritable, elle vit dans la pauvreté. Pour survivre, elle décide de contrefaire les lettres personnelles de célébrités et d’écrivains décédés qu’elle vend au plus offrant, avec la complicité de Jack, son ami fidèle. Elle ne tarde pas à être soupçonnée de fabrication de faux par le FBI. NOTES : La comédienne Melissa McCarthy (Espionne) est méconnaissable dans le rôle de la faussaire Lee Israel, une auteure new-yorkaise qui a vraiment existé. Affublée d’une improbable perruque et de vêtements moches, elle offre une performance remarquable, tout en retenue, un contraste frappant avec la caricature qu’elle imposait en personnifiant l’ex-représentant de la Maison-Blanche, Sean Spicer, à l’émission Saturday Night Live. (A.C.)

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TRANSIT

Un film de Christian Petzold | Du même réalisateur : Phoenix

« En plongeant une histoire vieille de trois quarts de siècle dans le bain du XXIe siècle, [le réalisateur Christian Petzold] veut obliger à réfléchir à la condition des réfugiés. » (T. Sotinel, Le Monde)

PRÉSENTÉ EN V.O. allemande et française avec S.-T.F. ALLEMAGNE · FRANCE GÉNÉRIQUE : Allemagne · France. 2018. 101 min. Drame psychologique écrit et réalisé par Christian Petzold, d’après l’œuvre d’Anna Seghers. Mus. orig. : Stefan Will. Int. : Franz Rogowski, Paula Beer, Godehard Giese, Lilien Batman. SYNOPSIS : L’Allemagne redevenue fasciste s’apprête à occuper à nouveau Paris. Alors que les persécutés fuient vers le sud de la France, le réfugié Georg s’empare du sauf-conduit d’un écrivain juif qui s’est suicidé. Il aboutit à Marseille pour prendre un bateau vers le Mexique. Mais sa rencontre avec Marie, qui attend son mari écrivain, met en péril sa fausse identité. NOTES : Pour le cinéaste allemand Christian Petzold, ses trois derniers films (Barbara, Phoenix et Transit) forment une sorte de trilogie sur la force de l’amour et de la compassion pour combattre l’oppression et le fascisme. C’est pourquoi il transpose le contexte nazi du roman d’Anne Seghers, publié en 1944, dans la France contemporaine. L’impressionnant Franz Rogowski porte le film sur ses solides épaules, envoûté par la beauté fragile de Paula Beer. (A.C.)

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LA VIE LITTÉRAIRE

Cette adaptation pour la scène de l’autobiographie de Gabrielle Roy La Détresse et l’enchantement, par le duo composé de Marie-Thérèse Fortin et d’Olivier Kemeid, représente certes un défi de taille. Accueilli très favorablement par la critique lors de sa création par le TNM au printemps dernier, ce solo de haute voltige, qui met de l’avant les qualités d’interprète exceptionnelles de l’ancienne directrice artistique du Trident, est un incontournable de la saison en cours. D’enfant fragile à enseignante méticuleuse, de voyageuse intrépide à amoureuse transie, on y découvre les multiples facettes de la célèbre auteure de Bonheur d’occasion depuis son enfance manitobaine jusqu’à son retour d’Europe, peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale. Une rencontre avec une artiste paradoxale, toujours en quête de liberté, répondant à un irrésistible appel pour l’écriture. En fin de saison, ce spectacle risque de remporter bien des prix.

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CRÉDIT PHOTO : JULIE ARTACHO

PA R D AV I D C A N T I N

ARTS DE LA SCÈNE

LA DÉTRESSE ET L’ENCHANTEMENT PAR MARIETHÉRÈSE FORTIN ET OLIVIER KEMEID AU TRIDENT, DU 6 NOVEMBRE AU 1ER DÉCEMBRE.


DANSER, ENCORE ET TOUJOURS Pour ses 40 ans de carrière, le chorégraphe, interprète et pédagogue montréalais Paul-André Fortier s’offre un faux solo où il s’entoure de collaborateurs tels l’homme de théâtre Étienne Lepage, le comédien Étienne Pilon, de même que la musicienne Jackie Gallant, afin de livrer une audacieuse synthèse de son travail. Une esthétique formelle où règnent la sobriété et une mise à l’épreuve plutôt ludique. Le septuagénaire ose ainsi la danse par l’entremise d’un corps souverain, élevé et avec la charge pernicieuse de la vieillesse. Une œuvre ultime de Fortier Danse-Création, fondée en 1981, léguant aux jeunes générations un héritage chorégraphique majeur.

SOLO 70 PAR PAULANDRÉ FORTIER À LA SALLE MULTI DE MÉDUSE, LES 29 ET 30 NOVEMBRE. CRÉDIT PHOTO : S. MATHURIN

LE GRAND RETOUR Après 30 ans d’absence, l’auteur-compositeur-interprète français Bernard Lavilliers revient au Québec afin de présenter les chansons d’un nouvel album, 5 minutes au paradis, où il s’entoure, cette fois, d’une nouvelle équipe où brillent des noms tels Benjamin Biolay, Feu! Chatterton, Fred Pallem, Jeanne Cherhal ou encore Romain Humeau. Toujours aussi littéraire et politique, l’aventurier de la chanson française se réinvente en proposant un survol de l’actualité, du drame du Bataclan aux morts quotidiens de la Méditerranée. Une tonalité toujours rock dans un créneau où la prise de conscience de même que la révolte se clament haut et fort. Celui qui s’est fait connaître grâce à des opus comme État d’urgence ou Voleur de feu, dans les années 1980, revient à la charge à une époque plus inquiète que jamais. De la visite plutôt rare, à ne pas manquer.

BERNARD LAVILLIERS – 5 MINUTES AU PARADIS AU PALAIS MONTCALM, LE 13 NOVEMBRE. CRÉDIT PHOTO : THOMAS DORN

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PA R N I C O L A S J O B I N

CINÉ S P E C TA C L E

SAISON D O S S I E R

S P É C I A L

2018-2019 L’automne québécois étant ce qu’il est, novembre se parera peu à peu de ses airs hivernaux avant de laisser place à décembre, ce carreau de fenêtre grand ouvert sur les vents glaciaux qui sifflent déjà au loin. Après avoir étiré à l’excès nos heures dehors grâce à nos foulards et autres pulls de laine, nous conviendrons enfin de choisir le confort de nos intérieurs. Or, l’intérieur n’est pas le seul apanage de nos demeures. Au contraire, le cinéma s’avère un endroit idéal pour profiter de quatre murs sans pour autant s’encabaner. Et avec l’exotisme des œuvres au programme de Ciné-spectacle, la chaleur est au rendez-vous pour les deux mois à venir!

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Le tout débute avec l’hommage que rend le Ballet de l’Opéra national de Paris à Jerome Robbins, lequel comblera assurément les inconditionnels, tout en sachant pareillement captiver ceux qui ne fréquentent que trop peu la danse. Intelligemment puisées sur six décennies, les quatre chorégraphies qui composent le programme ne s’arrêtent pas qu’à démontrer l’important legs de ce chorégraphe incontournable, elles illustrent avec brio l’évolution du ballet américain depuis ses éclats « broadwayesques » (Fancy Free, 1944) jusqu’à sa remarquable mise en mouvement de l’architecture sonore de la musique minimaliste de Philip Glass (Glass Pieces, 1983).

plus que centenaire de Marius Petipa en fera instantanément l’un des ballets favoris de ce côté de l’Atlantique, repris depuis aux quatre coins du monde par les compagnies les plus prestigieuses. C’est la fidèle reprise de cette marquante production que vous présente, plus tard, le Royal Ballet. Si l’hypnotique Royaume des ombres demeure l’un des plus remarquables passages jamais chorégraphié pour un corps de danse féminin, les chaudes couleurs de l’Inde et le symbole omniprésent du feu sacré à eux seuls invitent à braver la froide grisaille.

Était-ce pour réchauffer le public parisien à sa première, en février 1833, que Victor Hugo avait planté son œuvre au À part quelques rares spectateurs cœur des écrasants étés ferrarais? Il va privilégiés du Ballet national du Canada, sans dire que ce serait un peu charrier! avant que Natalia Makarova ne présente On se laissera néanmoins volontiers à l’American Ballet Theater le Royaume transporter au milieu des terrasses des ombres tiré du troisième acte de de Venise et des grandes places de La Bayadère, en 1974, personne en Ferrare pour recevoir et comprendre Amérique n’avait encore pu apprécier ce parfaitement l’ampleur de cette tragédie secret trop bien gardé. Six ans plus tard, subversive. Depuis sa création en le succès de la diffusion sur PBS de sa 2014, cette production de la Comédiepropre version intégrale de l’œuvre déjà Française, signée Denis Podalydès,


a récolté sa large part d’éloges de la critique à chacune de ses reprises et a même ravi la presse québécoise lors d’un passage remarqué dans le cadre des célébrations du 375e de la ville de Montréal. En Don Alphonse d’Este, Éric Ruf est grandiose, lui qui signe également la scénographie, en plus d’être l’administrateur général de la troupe. Quand on a du talent… Le temps des Fêtes arrive à grands pas et Noël ne serait pas Noël sans un Casse-Noisette. Cette année encore, le Royal Ballet propose celui de Peter Wright, une version envoûtante parmi les plus emblématiques de l’œuvre, qui s’impose depuis 1984 comme un rendez-vous incontournable du public londonien. Et grâce à la magie de Ciné-spectacle, le charme opèrera jusque dans votre salle de cinéma favorite! Avec ses décors et ses costumes riches et colorés, sa somptueuse musique et ses scènes toutes plus mémorables les unes que les autres, ce Casse-Noisette de Tchaïkovski, en plus d’être un classique du temps des Fêtes, s’avère également une formidable introduction au ballet en famille. Cependant, avec l’accent qu’a souhaité mettre Wright sur l’idylle naissante entre Clara et Hans-Peter, notamment grâce au très touchant Petit pas de deux qui suit la bataille, cette production est aussi une étonnante sortie à s’offrir en couple. Après tout, Noël, c’est l’amour…! Décembre, c’est aussi le temps des bilans et des grandes revues caustiques de l’année. Et considérant la multiplication des grands remous politiques dans l’actualité récente, l’Opéra de Paris ne pouvait mieux enceindre 2018 qu’avec une relecture corrosive de Simon Boccanegra. C’est d’ailleurs à l’un des metteurs en scène les plus polémiques bien que tout autant convoités, le Catalan Calixto Bieito, que les rênes de cet opéra parmi les plus politiques et les plus controversés de Giuseppe Verdi ont été confiées. Toutefois, si celui qu’on surnomme « le Quentin Tarantino de l’opéra » se promet de mettre sans compromis en exergue la relation discordante entre peuple et pouvoir inhérente au livret, avec Ludovic Tézier dans le rôle-titre et sous la direction de Fabio Luisi, on peut aisément affirmer que l’événement ne sera pas que politique; il sera également, sinon d’abord et avant tout, musical.

P R O G R A M M AT I O N NOVEMBRE

& DÉCEMBRE

LE VAISSEAU FANTÔME de Wagner

SAINTE-FOY

28 oct. 13 h

1er nov. 15 h

HOMMAGE À JEROME ROBBINS SAINTE-FOY

11 nov. 13 h

15 nov. 15 h

LA BAYADÈRE de Minkus

SAINTE-FOY

18 nov. 13 h

22 nov. 15 h

LUCRÈCE BORGIA de Hugo

SAINTE-FOY

25 nov. 13 h

29 nov. 15 h

CASSE-NOISETTE de Tchaïkovski

SAINTE-FOY

9 déc. 13 h

13 déc. 15 h

LORETTEVILLE

9 déc. 15 h

12 déc. 19 h

SIMON BOCCANEGRA de Verdi

SAINTE-FOY

16 déc. 13 h

20 déc. 15 h

LORETTEVILLE

16 déc. 15 h

19 déc. 19 h

C I N E S P E C TA C L E . C O M

Bons spectacles et de très joyeuses Fêtes!

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DOCUMENTAIRES

NOVEMBRE & DÉCEMBRE

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POINT D’ÉQUILIBRE

Un film de Christine Chevarie-Lessard

« En toute intimité, le film nous fait entrer dans l’univers compétitif des plus jeunes danseurs de ballet du Québec. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 76 min. Documentaire écrit et réalisé par Christine ChevarieLessard. Mus. orig. : Jérôme Minière. Avec Lola Lafrance-Oliveras, Emma Monnier, Shô Araki, Camille Charbonneau. NOTES : Ce documentaire nous invite à suivre le cheminement de jeunes filles et garçons, désirant tous devenir un jour danseurs professionnels. Ces élèves passionnés par la danse sont inscrits au programme de l’École supérieure de ballet du Québec. Certains témoignent de leurs ambitions, de leur côté perfectionniste et de leur réalité au quotidien. Ces enfants et ces adolescents se confient avec franchise sur leur immersion dans ce milieu artistique stimulant et sur leur pratique d’un art des plus exigeants physiquement. Entre les entraînements rigoureux, les délicates relations humaines, l’accompagnement des professeurs et même les auditions pour Casse-Noisette, nous découvrons les aspirations et les craintes de ces jeunes alors que la pression et les attentes sont grandes. (P.B.)

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PA R M Y L È N E F E U I LTA U LT

ÊTRE HUMAIN

PHOTO DE COURTOISIE

J’ai beaucoup de respect pour les artisans qui évoluent dans le milieu des arts de la scène. Ce sont des gens passionnés et dévoués. J’aime les passionnés. J’aime leur intensité. J’aime voir dans leurs yeux cette étincelle qui exprime sans équivoque ce penchant vif et persistant pour leur métier. Jeune femme passionnée, Joée Lachapelle fait assurément partie de cette catégorie de gens.

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« Je suis arrivée au théâtre par hasard. Mon père est musicien et j’ai grandi dans le domaine de la musique. Quand j’ai commencé mes études en Gestion et techniques de scène à Montmagny, j’avais comme objectif de travailler sur des spectacles de musique. J’ai découvert le théâtre à travers mes enseignants qui nous faisaient faire des projets plus axés sur le théâtre. J’ai commencé à aller voir beaucoup de pièces et c’est à ce moment que j’ai découvert tout un monde. »

Maintenant qu’elle se sent bien en selle au théâtre, Joée aimerait explorer les autres disciplines des arts de la scène. « J’aimerais travailler au sein d’une production qui mélange les disciplines avec une très grosse distribution comme à l’opéra. J’aurais aussi envie d’explorer la musique ou la danse. En fait, je dis : amenez-moi des défis! » Une passionnée, une vraie, je vous l’avais dit!

Une fois séduite par ce nouveau milieu, Joée y a rapidement trouvé sa place. « Le théâtre, c’est une affaire de gang. Moi, j’aime les gens, les échanges et la création. On peut dire que je suis comblée! J’aime aussi aller à la rencontre du public. » Depuis sa sortie de l’école, elle a fait plusieurs assistances à la mise en scène et des régies de spectacles au Trident. « Le métier d’assistant à la mise en scène ne faisait pas partie de ma formation. J’ai appris sur le tas! J’ai fait ma première assistance avec Rhinocéros en 2013, au Trident. J’ai eu la chance d’être bien entourée pour faire mes débuts. Pour décrire simplement la fonction, disons que ma tâche est de libérer le metteur en scène du poids de l’organisation. Je bâtis l’horaire de répétition en fonction des disponibilités de tout le monde, je m’assure de faire le pont entre le metteur en scène et les équipes de production et de conception et pendant les répétitions, je dois prendre en note les déplacements et les intentions de jeu. L’assistant metteur en scène devient en quelque sorte le gardien de la vision de la pièce. C’est aussi un poste d’assistant aux comédiens. C’est pour cette raison que je me dois d’être hyper vigilante et très précise dans ma prise de notes. Quant au régisseur, il doit s’assurer que tous les effets techniques soient faits à l’instant précis où ils sont prévus pour appuyer les comédiens et le spectacle. Pour moi, être régisseuse, c’est la continuité naturelle du travail d’assistant metteur en scène. D’abord parce que je connais le spectacle par cœur, ce qui me permet d’assurer un suivi. Le régisseur a également la responsabilité de faire le lien avec le metteur en scène une fois que les spectacles sont commencés. Ça prend un grand niveau de concentration et de précision pour envoyer les cues aux bons moments. » Bien que tous les assistants metteurs en scène ne fassent pas de la régie et vice versa, pour Joée Lachapelle les deux fonctions sont devenues un besoin essentiel dans sa pratique. « Personnellement, j’ai besoin d’alterner d’un poste à l’autre. C’est très intense, mais à des niveaux différents. Quand je fais l’assistance, je sens que c’est beaucoup plus cérébral et la régie me fait vivre à fond l’excitation du spectacle. »

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EN COLLABORATION AVEC

VOYAGESNSH.COM

DIMANCHE 15 H

LUNDI 10 H 30

MARDI 10 H 30

MERCREDI 19 H

JEUDI 13 H

GUADELOUPE · L’ÎLE PAPILLON

SAINTE-FOY

4 nov. 2018

5 nov. 2018

6 nov. 2018

7 nov. 2018

8 nov. 2018

ÉCOSSE · DE BEAUTÉS ET DE LÉGENDES

SAINTE-FOY

18 nov. 2018

19 nov. 2018

20 nov. 2018

21 nov. 2018

22 nov. 2018

SAINTE-FOY

20 jan. 2019

21 jan. 2019

22 jan. 2019

23 jan. 2019

24 jan. 2019

LORETTEVILLE

20 jan. 2019

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23 jan. 2019

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BARCELONE



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FILMS POUR ENFANTS

NOVEMBRE & DÉCEMBRE

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LE RETOUR DE MARY POPPINS Un film de Rob Marshall | Du même réalisateur : Into the Woods

« La sortie de ce film, très attendue par des légions d’amoureux de Mary Poppins, marque l’un des plus longs écarts entre la version originale et sa suite, soit 54 ans. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de MARY POPPINS ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Comédie musicale réalisée par Rob Marshall. Scén. : David Magee. Mus. orig. : Marc Shaiman. Int. : Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Emily Mortimer, Colin Firth, Meryl Streep, Julie Walters, Dick Van Dyke. SYNOPSIS : Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis le départ de Mary Poppins de la famille Banks. L’énigmatique nounou réapparaît dans la vie de Michael, maintenant adulte, qui vient de vivre un important drame personnel. Avec l’aide d’un allumeur de réverbères et d’une cousine excentrique, Mary Poppins tentera de ramener la joie et un brin d’émerveillement dans la famille éplorée de la rue Cherry Tree Lane. NOTES : Sorti en 1964, le film Mary Poppins fait partie des plus grands succès des Studios Disney. Julie Andrews, qui y interprétait son premier rôle au cinéma, remporta l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation. C’est maintenant au tour de la talentueuse Emily Blunt de porter le célèbre parapluie de la nounou pour une nouvelle génération. (P.M.)

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LA COURSE DES TUQUES

Un film de François Brisson et Benoît Godbout

« L’hiver québécois n’aura jamais été aussi compétitif qu’avec cette suite enlevante de La Guerre des tuques 3D. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. Film d’animation réalisé par François Brisson et Benoît Godbout. Scén. : Claude Landry, Maxime Landry, Paul Risacher. Mus. orig. : Dumas. Voix : Mariloup Wolfe, Ludivine Reding, Mehdi Bousaidan. SYNOPSIS : Après leur célèbre guerre de boules de neige, voici que nos héros s’inscrivent à une course de luges en plein cœur de leur village. Plusieurs équipes s’y donnent rendez-vous, dont celle de Sophie et François les Lunettes ainsi que celle de l’arrogant Zac et son intrépide cousine Charlie. Mais tout ne se passe pas comme prévu. La défaite est amère et provoque une inévitable revanche avec des luges au look d’enfer et deux équipes prêtes à tout pour gagner! NOTES : Portée par les chansons de Dumas et d’Alex Nevsky, cette seconde aventure animée, inspirée de la série des Contes pour tous, comporte des scènes endiablées qui se déroulent autour d’une amusante rivalité entre deux équipes formées de personnages débrouillards et imaginatifs. L’esprit nordique est toujours présent et l’arrivée dans ce décor enneigé d’un amusant chiot tout rond ajoutera à l’envie de profiter des joies de l’hiver. (P.B.)

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LE GRINCHEUX

Un film de Scott Mosie et Yarrow Cheney | Du même réalisateur : Comme des bêtes (Yarrow Cheney)

« Cette production offre la deuxième incarnation au grand écran du personnage créé par Dr Seuss. En 2000, Jim Carrey avait prêté ses traits au célèbre bougon dans une version en prises de vue réelles. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de THE GRINCH ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 86 min. Film d’animation réalisé par Scott Mosier et Yarrow Cheney. Scén. : Michael LeSieur, Tommy Swerdlow, d’après l’œuvre de Dr Seuss. Mus. orig. : Danny Elfman. Int. : Benedict Cumberbatch, Rashida Jones, Kenan Thompson, Angela Lansbury, Pharrell Williams. SYNOPSIS : Lorsque les habitants de Chouville entament leurs réjouissances de la période des Fêtes, le Grincheux, qui déteste Noël, décide de ruiner les célébrations. L’ermite bougon concocte donc un plan afin de voler les cadeaux des habitants. Se liant d’amitié avec une jeune fille, Cindy Lou, le Grincheux réalisera qu’il en faut plus pour détruire la joie de vivre de Chouville. NOTES : Publié en 1957 et ayant déjà fait l’objet d’une version animée pour le petit écran en 1966, Le Grincheux qui voulait voler Noël est sans contredit l’œuvre la plus populaire de Theodor Seuss Geisel, alias Dr Seuss. Dans la version française québécoise, Marc Labrèche prête sa voix au célèbre Grincheux. (P.M.)

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CASSE-NOISETTE ET LES QUATRE ROYAUMES Un film de Lasse Hallström et Joe Johnston

« Bien que pour la plupart le Casse-Noisette soit intimement lié au ballet de Tchaïkovski, cette version est plutôt l’adaptation du conte allemand Casse-Noisette et le roi des souris d’E.T.A. Hoffmann. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de THE NUTCRACKER AND THE FOUR REALMS ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 99 min. Film d’aventures fantastiques réalisé par Lasse Hallström et Joe Johnston. Scén. : Ashleigh Powell, Tom McCarthy. Mus. orig. : James Newton Howard. Int. : Mackenzie Foy, Keira Knightley, Helen Mirren, Eugenio Derbez, Morgan Freeman. SYNOPSIS : À la veille de Noël, une mystérieuse clé apparaît à Clara. Elle espère que celle-ci lui permettra enfin d’ouvrir une curieuse boîte laissée en héritage par sa mère. Clara est plutôt transportée par la clé dans un monde magique dans lequel elle croisera la route de Philip, un soldat, et d’une armée de souris. Ensemble, ils tenteront de défaire la tyrannique Mme Gingembre, qui fait la guerre aux trois autres royaumes, afin de récupérer la clé disparue et de rétablir la paix. NOTES : Depuis la sortie d’Alice aux pays des merveilles, en 2010, les studios Disney ont connu beaucoup de succès en revisitant les classiques de leur catalogue pour une nouvelle génération avec Maléfique, Cendrillon et Le Livre de la jungle. (P.M.)

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DANS LA FORÊT ENCHANTÉE DE OUKYBOUKY Un film de Rasmus A. Sivertsen

« Un dessin animé plein de couleurs et de chansons, qui sensibilise les moins de huit ans au goût de l’effort ». (L. Dijan, Studio Ciné Live)

PRÉSENTÉ EN V.F. de DYRENE I HAKKEBAKKESKOGEN NORVÈGE GÉNÉRIQUE : Norvège. 2016. 72 min. Film d’animation réalisé par Rasmus A. Sivertsen. Scén. : Karsten Fullu, d’après l’œuvre de Thorbjørn Egner. Mus. orig. : Gaute Storaas, Christian Hartmann, Thorbjørn Egner. Int. : Erwin Grunspan, Damien Loqueneux, Maxime Donnay, Léonce Wapelhorst. SYNOPSIS : Après les attaques répétées d’un renard contre sa famille, Lucien la souris trouve le courage de faire adopter un nouveau règlement à Oukybouky : il sera désormais interdit pour Marvin de s’en prendre aux habitants de la forêt. Combien de temps le futé et carnivore renard pourra-t-il résister à ce terrible régime qui lui est désormais imposé? NOTES : Ce long métrage est une adaptation de l’histoire pour enfants la plus connue en Norvège du réputé auteur et illustrateur Thorbjjørn Egner (1912-1990). On peut retrouver son univers graphique dans un parc thématique dans le sud de ce pays scandinave. Tourné avec la technique d’animation en stop motion, le film a nécessité au réalisateur Rasmus A. Sivertsen et à son équipe près de trois ans de travail. (P.M.)

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RALPH BRISE L’INTERNET : LES MONDES DE RALPH 2 Un film de Rich Moore et Phil Johnston | Du même réalisateur : Les Mondes de Ralph

« Alors que le premier volet était un hommage aux jeux d’arcade d’antan, ce nouveau film explore le monde d’Internet et des jeux en ligne. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de RALPH BREAKS THE INTERNET ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Film d’animation réalisé par Rich Moore et Phil Johnston. Scén. : Phil Johnston, Pamela Ribon. Mus. orig. : Henry Jackman. Int. : John C. Reilly, Sarah Silverman, Jack McBrayer, Jane Lynch, Alan Tudyk, Gal Gadot. SYNOPSIS : Six ans après Les Mondes de Ralph, notre antagoniste de jeux vidéo préféré doit à nouveau se porter au secours du monde de Sugar Rush. Faisant équipe avec la téméraire Vanellope von Schweetz, il part à la recherche de monnaie virtuelle afin de réparer le jeu auquel cette princesse appartient. Leur quête les mène vers un tout nouveau monde qui s’offre à eux : Internet. NOTES : RALPH BRISE L’INTERNET est le 57e film d’animation de Disney. Avec 434 personnages, cette suite devient la plus peuplée de ses productions. D’ailleurs, Disney s’offre une bonne dose d’autodérision en parodiant plusieurs de ses univers comme les princesses Disney, les Muppets, Pixar, Marvel Comics et Star Wars. (P.M.)

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PAR PIERRE BL AIS

CRÉDIT PHOTOS : VÉRO BONCOMPAGNI, LYLA FILMS

P L AT E AU D E TO U R N A G E

CRÉDIT PHOTOS : VÉRO BONCOMPAGNI, LYLA FILMS

LE PIED AU PLANCHER!

RÉMI GOULET (LOUIS À 18 ANS ET PLUS) – LOUIS BÉLANGER

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n octobre dernier, les alentours de la place D’Youville, en plein cœur du centre-ville de Québec, étaient envahis par une équipe de tournage, celle du long métrage VIVRE À 100 À L’HEURE du réalisateur Louis Bélanger. Tourné à la fois dans la capitale et dans la métropole, ce septième long métrage du cinéaste originaire de Québec fait suite au beau succès des Mauvaises Herbes, sa plus récente réalisation. Son histoire, elle, mise sur les coups pendables d’une bande d’ados inséparables dans les années 80.

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Dans cette nouvelle production, Bélanger nous raconte à nouveau ses souvenirs de jeunesse, comme il l’avait déjà si bien fait avec Gaz Bar Blues en 2003, film qui revenait sur son quotidien (et celui de ses frères) à la station-service du paternel. Dans VIVRE À 100 À L’HEURE, le scénario fait la part belle aux aventures de trois amis d’enfance, et ce, à trois moments charnières de leur vie, soit de dix à quatorze ans, de quatorze à dix-sept ans et après leur majorité. Le

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VIVRE À 100 À L’HEURE


SUR LE PLATEAU DE TOURNAGE AVEC L’ÉQUIPE

défi était donc grand de trouver des acteurs de trois générations différentes afin d’incarner ces personnages. Même Téléfilm Canada était frileux à cette idée lors de la demande de financement, de dire Louis Bélanger, qui précise que ses jeunes personnages n’évoluent pas dans un contexte de déterminisme social : « Dans le film, mes jeunes ne sont pas des enfants issus d’un milieu pauvre qui vont inévitablement virer mal. Là, on est ailleurs. Ils viennent de la banlieue et chaque geste commis, ce sont des choix de vie qu’ils font eux-mêmes. » Le travail du metteur en scène a été plus ardu que pour ses précédents films, car il devait davantage encadrer sa troupe. « Quand tu diriges Gilles Renaud ou Alexis Martin, comme dans Les Mauvaises Herbes, c’est super facile, ils savent tout faire. Là, je suis avec des jeunes très talentueux, mais qui doivent jouer des choses qu’ils n’ont jamais faites avant, comme du ski bottine, fumer du hasch au couteau, conduire une mobylette, taper à la dactylo… Ce n’était pas chose facile pour eux. Et on est exigeants. Mais pour faire des affaires avec leur pouce, cette génération-là, ça, là-dedans, ils sont très bons! » Sa bande de jeunes est formée notamment d’Elijah Patrice-Baudelot, qui incarne Louis à quatorze ans, et de Dylan Walsh et Zakary Méthot, qui jouent respectivement Éric et Daniel, ses deux meilleurs amis au même âge. Ils ont été choisis parmi 80 acteurs novices, et quatre auditions ont été nécessaires pour former un trio qui aurait une chimie visible à l’écran. Si les personnages de Louis et Éric sont plus du type artiste rêveur, celui de Daniel est plus du genre businessman et fomenteur de mauvais coups. Les trois comparses apprécient l’atmosphère du plateau de tournage, savourant chaque moment qui leur permet de vivre une autre vie que la leur, dans une autre époque : celle de leurs parents.

RÉMI GOULET (LOUIS À 18 ANS ET PLUS) – LOUIS BÉLANGER

vérité. Le film montre que je n’étais pas un ange quand j’étais jeune. Mon film, c’est la mise en images de mes randonnées de jeunesse, de Charlesbourg jusqu’à place D’Youville, là où les bums se rassemblaient. Pour nous, c’était un passage initiatique que de s’y rendre. On voulait être grands, vivre vite. Mais recréer l’époque n’est pas chose facile, relate-t-il. La direction artistique est très importante dans mon film. Il fallait trouver les costumes, les accessoires des années 70 et 80. Mais aussi, il fallait que l’ensemble ait l’air d’avoir du vécu. Je n’aime pas ça quand c’est trop propre, alors je passe du temps à déchirer les boutons des chemises, à ajouter de la crasse! » Le ton de VIVRE À 100 À L’HEURE en sera un de comédie dramatique, de conclure le réalisateur. « C’est ce que je préfère, une forme de politesse face à l’adversité. Comme dans un salon funéraire, il y a toujours quelqu’un qui va faire des farces. Pour moi, ça permet de garder une certaine dignité qui rejoint une façon de faire du cinéma, le cinéma que j’aime, celui de Ken Loach, celui de John Cassavetes. » Alexis Martin, Antoine L’Écuyer et Marie-Hélène Thibault font également partie de la distribution du film (au titre provisoire), qui prendra l’affiche partout au Québec, en 2019.

De son côté, Rémi Goulet, qui joue Louis à dix-huit ans, était plus qu’heureux de sa présence au cœur de cette production, s’amusant des remarques de ceux qui trouvent qu’il ressemble physiquement beaucoup à Bélanger. Vu au cinéma dans Junior Majeur, il a obtenu le rôle dans VIVRE À 100 À L’HEURE un mois avant le début du tournage. Pour lui, juste le fait de porter des vêtements des années 80 et des bottes à talons ou de monter dans un vieux char l’aide à trouver l’énergie et le ton pour incarner son personnage. Louis Bélanger avoue avoir modifié ses souvenirs afin d’en tirer le meilleur scénario possible. « C’est un grand mensonge basé sur plein de bouts de NICOLAS GUAY (DANIEL 10 ANS) – MATT HÉBERT (LOUIS 10 ANS)


LIVRES

ACHETER PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

ENFANCES

Marie Desplechin et Claude Ponti Certains livres ont un pouvoir rassembleur : ils ont la qualité d’éveiller la curiosité de toutes les générations. Paru début octobre au Québec, Enfances est certainement un de ceux-là. L’écrivaine Marie Desplechin et l’auteur/illustrateur Claude Ponti y présentent le récit d’enfances de personnages variés : scientifiques, écrivain(e)s, artistes, rois et reines, dieux et déesses… Des individus dont on a certes entendu parler, mais dont on ignore pour la plupart le vécu dans la prime jeunesse. Quel beau prétexte pour toucher et inspirer un jeune lectorat que de lui faire le récit d’autres enfances qui ont forgé des êtres d’exception, réels ou fictifs (pensons à la mythologie, par exemple). Bel objet tant par son contenu que par sa présentation visuelle (le travail graphique de Ponti est à la hauteur de ce qu’on lui connaît), on imagine facilement l’ouvrage venir agrémenter un souper de famille ou un après-midi pluvieux.

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ACHETER PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

CAPITALISME DE PLATEFORME Nick Srnicek

Le capitalisme contemporain intègre à son fonctionnement une économie numérique, laquelle est représentée par des entreprises dont les modèles de gestion sont basés sur les technologies de l’information. Assistet-on présentement à un bouleversement du capitalisme, causé par le dynamisme d’une économie cognitive, informationnelle et immatérielle du savoir? Pour le dire en termes plus usuels, l’essai de Nick Srnicek est aimanté à l’idée que les capitalistes se sont tournés vers l’extraction d’une nouvelle matière première, les données, afin de suppléer au déclin du secteur manufacturier. En interrogeant méthodiquement l’histoire du capitalisme et celle du développement des technologies numériques, l’auteur décrit de manière complètement satisfaisante un nouveau type d’entreprise : la plateforme. Faisant preuve d’une hospitalité intellectuelle, Capitalisme de plateforme constitue une introduction réussie aux nouvelles formes de concurrence et aux tendances alimentées par le capitalisme numérique.


ACHETER PAR ANABEL CYR BÉRUBÉ, LIBRAIRE

ZVIANE AU JAPON Zviane

Dans le cadre de son séjour d’environ un mois au Japon, Zviane nous raconte ses anecdotes de voyage et les découvertes qu’elle a faites sur ce pays encore assez inconnu des Occidentaux. Dans cette BD témoignage, l’auteure nous présente les éléments culturels et les aspects du quotidien les plus étrangers à notre mode de vie. Elle avait déjà publié quelques bribes de son quotidien au Japon sur les réseaux sociaux. Le succès fut tel qu’elle décida d’en faire un livre. Avec un humour unique à Zviane, les différentes pages nous étonnent, nous captivent et surtout nous donnent envie de voyager et d’en savoir plus sur la culture nipponne. Des toilettes légendaires japonaises aux filages électriques omniprésents dans les rues, en passant par le système de monnaie aux différents échanges avec les habitants de Kyoto et de Tokyo, Zviane ratisse assez large en traitant de sujets plus étonnants les uns que les autres. Zviane au Japon est une BD amusante qu’on voudra assurément partager!

ACHETER PAR ANNE-MARIE BILODEAU, LIBRAIRE

FEUE

Ariane Lessard Dans ce roman polyphonique, les secrets des habitants d’un village se révèlent peu à peu. La jeune Bellay est prise pour folle, sa sœur vend son corps aux camionneurs de passage, leur père sombre dans l’alcoolisme, leur mère a mystérieusement disparu – peut-être pas. Autour de ce noyau, les voisins s’observent, se jaugent, tous honteux de quelque chose. Leurs désirs coupables allument des feux tout au long des pages et, tandis que certains souvenirs renaissent de leurs cendres, chacun se dévoile. Les voix, changeantes, forment un désordre envoûtant soutenu par des styles distincts, toujours maîtrisés. L’œuvre se lit d’une traite, dans la hâte de démêler les liens entre ces sorcières, ces fous, ces personnages absolument sublimes dans leurs laideurs. Un premier roman admirable.

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