Magazine Le Clap N°201

GRATUIT

MARS

AVRIL 2017

N° 201

Un film de

Danny Boyle

[T2 Trainspotting]

LE CINÉMA VU PAR...

INDIA DESJARDINS

nouveautés à l’affiche

VALEUR SÛRE

DEMAIN TOUT COMMENCE

CINÉ-PSY

LES FLEURS BLEUES

ARTS DE LA SCÈNE

CHOIX DE SORTIES

IQALUIT � FRANTZ � DALIDA � TUKTUQ C’EST LE CŒUR QUI MEURT EN DERNIER

L’année a commencé sur les chapeaux de roues avec des assistances records et force est de constater que le printemps sera aussi très intense dans nos salles. Pas moins de 45 nouveautés trouveront le chemin de nos projecteurs et nous sommes convaincus que vous serez, comme nous, enchantés par ces propositions généreuses.

MOT DE LA RÉDACTION

N°201

HEUREUX PRINTEMPS

TRAINSPOTTING 2 Il y a vingt ans, l’adaptation du roman d’Irvine Welsh par Danny Boyle a créé partout sur son passage une véritable commotion. Sa mise en scène complètement éclatée, mais aussi sa trame narrative imaginative ont charmé la planète. On se souvient que Renton, interprété par Ewan McGregor, se trouvait alors paralysé devant toutes les options qui s’offraient à lui : choisir un emploi, une famille, un lecteur CD, une assurance dentaire, des amis. Il fait alors un choix qui n’en est pas un : l’évasion artiﬁcielle que lui procure la drogue. S’ensuit un enchevêtrement de situations abracadabrantes qui frôlent parfois carrément le drame. Vingt ans plus tard, Renton revient dans son Écosse natale et retrouve ses amis de débauche de l’époque, Sick Boy, Spud et Begbie. Cette suite remarquablement réussie conserve l’heureux mélange d’humour et de situations critiques qui a tant séduit dans la proposition initiale. Plaisir garanti. LA VALEUR SÛRE Dans DEMAIN TOUT COMMENCE, Omar Sy, l’inoubliable Driss d’Intouchables dans lequel il partageait la vedette avec François Cluzet et pour lequel il a récolté le César du meilleur acteur, incarne avec une remarquable sensibilité un G.O. épicurien qui est confronté au « résultat » de l’une de ses aventures galantes. Il ne peut ignorer la petite Gloria, âgée d’à peine quelques mois, parachutée dans sa vie par sa mère dépassée et doit assumer seul et contre son gré le rôle de parent. Se développe alors une relation d’attachement qui est mise en péril huit ans plus tard lors du retour inopiné de la mère de Gloria. Préparez vos mouchoirs! FRANTZ François Ozon, un des réalisateurs chouchou du Clap, nous offre ici un ﬁlm singulier d’une grande beauté dont l’action se déroule au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un autre immense succès tant critique que public.

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POUR LES ENFANTS Pour les vôtres, ceux des autres ou même celui qui sommeille en vous, voici de quoi réjouir tous les enfants. BALLERINA, cette heureuse coproduction franco-canadienne présente une qualité d’animation rarement égalée. L’action se déroule à Paris, à l’époque effervescente de l’Exposition universelle qui légua aux Français la célèbre tour Eiffel. MA VIE DE COURGETTE, tourné avec la technique stop motion, présente de charmants personnages hyper colorés. Cette histoire d’amitiés nouvelles se révèle un pur bonheur! INVITATION AU VOYAGE Que ce soit pour visiter le Portugal ou la Norvège, LES AVENTURIERS VOYAGEURS sauront vous stimuler à faire vos valises pour ces destinations de rêve. PLACE AUX SPECTACLES Toujours très courues, nos projections d’opéras et de théâtre se poursuivent avec de nouvelles œuvres. La Royal Opera House de Londres nous présente l’éblouissant WOOLF WORKS de Wayne McGregor sur une musique de Max Richter, le toujours intense et poignant opéra MADAME BUTTERFLY de Puccini et JEWELS, le brillant joyau de Balanchine qui célèbre cette année ses 50 ans. Le prestigieux Opéra national de Paris nous offre LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ, ballet narratif de George Balanchine inspiré de l’œuvre de Shakespeare, et LA FILLE DE NEIGE de Nicolaï Rimski-Korsakov, fruit des amours de la fée Printemps et du vieil Hiver. Le Gran Teatre del Liceu de Barcelone nous propose sa version de RIGOLETTO de Giuseppe Verdi, opéra où le célèbre bouffon tente d’extirper sa ﬁlle des griffes du lubrique duc de Mantua. Avouez que voilà une offre foisonnante qui donne envie de s’abonner à nos salles. Consultez la page 20 ou nos affables guichetiers pour en savoir davantage. Bonne lecture et bon printemps de cinéma! (M.A.)

MAGAZINE N° 201

SOMMAIRE

VALEUR SÛRE

En couverture F2 FERROVIPATHES T2 TRAINSPOTTING

L’Abonne-Clap Nos marchands participants

27 28 30 36

Ciné-famille

Index

Programmation alternative Documentaires Ciné-spectacle / Opéras Saison 2016-2017

NOS CHRONIQUES

DEMAIN TOUT COMMENCE

« À la fois drôle et attendrissant en nouveau père de famille, Omar Sy plonge ici dans son plus beau rôle depuis Intouchables » (P. Blais)

Ciné-psy

Le cinéma vu par...

Être humain

Arts de la scène

Livres

Ciné-Thés

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EN COUVERTURE

« Pour les admirateurs qui ont été secoués par Ferrovipathes il y a vingt ans, leurs attentes ne seront pas trahies par cette réunion tardive des anti-héros de leur jeunesse. » (M. Kermode, The Gardian)

V.F. et V.O.A.S.-T.F.

F2 FERROVIPATHES T2 TRAINSPOTTING

Un film de Danny Boyle Du même réalisateur : Steve Jobs

GRANDE-BRETAGNE GÉNÉRIQUE : Grande-Bretagne. 2017. 117 min. Comédie de mœurs de Danny Boyle. Scén. : John Hodge, d’après l’œuvre d’Irvine Welsh. Int. : Ewan McGregor, Jonny Lee Miller, Robert Carlyle, Ewen Bremner, Anjela Nedyalkova, Kelly Macdonald.

BANDE- ANNONCE

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SYNOPSIS : Après vingt ans d’absence, l’Écossais Renton revient à Édimbourg pour renouer avec les copains d’antan. Ses retrouvailles avec Simon sont risquées, surtout que ce dernier lui en veut toujours de s’être enfui avec son magot. Son retour arrive aussi aux oreilles de Begbie qui vient de sortir de prison : sa vengeance sera terrible. Une poursuite s’enclenche, au grand dam de Spud, l’héroïnomane à bout de souffle, qui croyait bien en avoir fini avec la vie et les amis. NOTES : Le réalisateur écossais Danny Boyle (127 heures, Le Pouilleux millionnaire) a toujours voulu désigner la suite de son film-culte Ferrovipathes par l’acronyme « T2 », pour mettre en rogne James Cameron qui pensait avoir un droit d’auteur sur ces initiales pour Terminateur 2! Ce genre d’arrogance un peu baveuse de Boyle, cinéaste rebelle dans la lignée des Britanniques Nicholas Roeg et Ken Russell, imprègne toute l’atmosphère de ce retour inespéré des quatre hurluberlus d’Édimbourg qui nous avaient tant estomaqués en 1996. Tous ceux qui ont vu ce film se souviendront de cette image indélébile : Ewan McGregor qui nage dans l’eau et remonte à la surface pour sortir… par la cuvette d’une toilette dégoûtante! Pour ce nouveau volet, librement inspiré du roman Porno d’Irvine Welsh (auteur de Ferrovipathes), Danny Boyle n’a rien perdu de sa verve visuelle, le montage est toujours aussi frénétique et la trame musicale regorge encore de mélodies inoubliables. Mais ce sont surtout les retrouvailles avec la distribution de l’époque qui nous charme. Ewan McGregor est devenu la grande star que l’on connaît grâce à son rôle d’Obi-Wan Kenobi dans les épisodes I-II-III de Star Wars. Comme ses camarades Jonny Lee Miller (Simon), Robert Carlyle (Begbie) et Ewen Bremmer (Spud), il a vieilli et a pris de la maturité, mais son personnage, Renton, n’a pas changé tant que ça, les autres non plus d’ailleurs. Ils sont en fait confrontés à une Écosse en mutation qui s’interroge sur son appartenance au Royaume-Uni et sur sa position dans l’Union européenne alors que le pays lui-même peine à se relever de la dernière crise économique de 2008. Leur amitié reflète cette mutation et menace à tout moment de se désintégrer. Par chance, l’humour caustique et l’énergie pure du film nous entraînent dans un délire cinématographique qui fera sûrement école. (A.C.)

« Un thriller parfaitement cadré et efﬁcace. » (N. Simon, Le Figaro)

V.O.F.

LA MÉCANIQUE DE L’OMBRE Un film de Thomas Kruithof

FRANCE · BELGIQUE

V.F. de BEFORE I FALL

LE DERNIER JOUR DE MA VIE

Un film de Ry Russo-Young

ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE :

France · Belgique. 2017. 93 min. Thriller d’espionnage réalisé par Thomas Kruithof. Scén. : Thomas Kruithof, Yann Gozlan, Marc Syrigas, Aurélie Valat. Mus. orig. : Grégoire Auger. Int. : François Cluzet, Denis Podalydès, Sami Bouajila, Simon Abkarian.

États-Unis. 2016. 99 min. Drame fantastique réalisé par Ry Russo-Young. Scén. : Maria Maggenti, d’après le roman de Lauren Oliver. Int. : Zoey Deutch, Liv Hewson, Halston Sage, Elena Kampouris, Alyssa Lynch, Jennifer Beals.

SYNOPSIS : Duval est un quinquagénaire au chômage qui peine, après

SYNOPSIS : Une élève très aisée et fort populaire à son école secondaire, revit sans cesse cette même « Journée du Cupidon » du 12 février. Elle se rend à un party avec des amies et un accident de la route en ﬁn de soirée la ramène au matin de ce jour fatidique. Elle cherche à comprendre ce qu’elle doit changer pour mettre un terme à ce cauchemar.

une dépression, à se trouver un nouveau boulot. Une proposition inattendue s’offre à lui lorsque l’énigmatique Clément le pousse à accepter un travail qui consiste à retranscrire, à l’aide d’une « dactylo », les conversations de personnes sur écoute, et ce, à l’intérieur d’un petit appartement discret de Paris. Dès lors, Duval sera entraîné malgré lui dans un engrenage malsain d’enjeux géopolitiques. NOTES : François Cluzet était l’acteur tout désigné pour incarner un quidam pris au piège dans la sombre machination d’un Machiavel de bureau magniﬁquement joué par Denis Podalydès. Avec sa thématique conspirationniste, le ﬁlm fait évidemment penser à des classiques du genre tels que Les Trois Jours du condor et Marathon Man. Et malgré une économie de moyens, le résultat est plus que probant. (P.B.)

« Zoey Dutch (Sublimes créatures) offre une prestation sympathique, portant le ﬁlm avec un bon dosage de grâce et de charme, mais aussi de force et de vulnérabilité. » (A. Kaufman, Screen Daily)

GÉNÉRIQUE :

NOTES : Si cette histoire vous fait penser au Jour de la marmotte avec Bill Murray, à Miss Peregrine et les enfants particuliers de Tim Burton ou à Un Jour sans lendemain avec Tom Cruise, ce n’est pas un hasard, car tous ces ﬁlms se déroulent pendant une journée qui se répète inlassablement. L’astuce ici consiste à forcer le personnage de l’adolescente à prendre conscience de son comportement et de celui de ses copines aﬁn de conjurer le sort. La jeune Zoey Deutch (Vampire académie) se tire fort bien de ce rôle nuancé. (A.C.) MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

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LÉGENDES V.F. V.O.A. V.O.S.-T.F. V.O.S.-T.A.

Version française Version originale anglaise Version originale avec sous-titres français Version originale avec sous-titres anglais

CLASSEMENT DES FILMS En attente de classement. Peut être vu par des personnes de tous âges.

VALEUR SÛRE

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

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Steve Poulin 1 800 361-2470, poste 132 · Cell. : 418 997-3741 steve.poulin@clap.ca Maxime Poirier 1 800 361-2470, poste 128 · Cell. : 418 956-3729 maxime.poirier@clap.ca Annie Frenette 1 800 361-2470, poste 130 · Cell. : 418 266-3805 annie.frenette@clap.ca Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Elena Jacome Responsable de la programmation : Michel Aubé Réviseure : Marie Chabot Chroniqueurs Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Jasmin Desharnais, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan. Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 · Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

V.O.F.

DEMAIN TOUT COMMENCE

« Avec DEMAIN TOUT COMMENCE, l’idée est simple : ne pas se prendre la tête et proﬁter. Ça fait du bien! » (T. De Kerpoisson, Le Parisien)

Un film de Hugo Gélin Du même réalisateur : Comme des frères FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 118 min. Comédie dramatique réalisée par Hugo Gélin. Scén. : Hugo Gélin, Mathieu Oullion, Jean-André Yerles, d’après l’œuvre d’Eugenio Derbez et Guillermo Rios. Mus. orig. : Rob Simonsen. Int. : Omar Sy, Antoine Bertrand, Clémence Poésy, Gloria Colston.

BANDE ANNONCE

SYNOPSIS : Samuel enchaîne les aventures à titre de G.O. dans une station balnéaire du sud de la France. Un jour, Kristin, une ex-amante, débarque sans avertissement, lui laissant sur les bras le fruit de leur amour avant de s’éclipser. Samuel tente en vain de la retrouver à Londres, devenant du jour au lendemain un père à temps plein et un acteur réputé du Royaume-Uni. Mais son bonheur familial sera ébranlé lorsque Kristin refera surface dans sa vie. NOTES : Omar Sy démontre un sens du naturel remarquable pour la comédie de situation, établissant une complicité évidente avec sa jeune partenaire de jeu, Gloria Colston, mignonne et charmante dans le rôle de sa ﬁllette. À leurs côtés, Antoine Bertrand joue le copain débonnaire de service, à travers une histoire tendre et drolatique sur la paternité. (P.B.)

Distribution · Affiche-tout

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 promocinemaelc.com

« Même si elle avait décidé de ne plus jouer devant les caméras, la légendaire Denise Filiatrault a accepté de faire partie de l’aventure […]. » (P. Lonergan.)

V.O.F.

C’EST LE CŒUR QUI MEURT EN DERNIER

Un film de Alexis Durand Brault | Du même réalisateur : La Petite Reine CANADA

GÉNÉRIQUE: Canada. 2017. Drame réalisé par Alexis Durand Brault. Scén. : Gabriel Sabourin. Int. : Gabriel Sabourin, Denise Filiatrault, Sophie Lorain. SYNOPSIS : Julien, âgé de 47 ans, ne parvient pas à être stable professionnellement : il vivote d’un emploi à l’autre. Cependant, il trouve le courage de publier un livre relatant sa relation difficile avec sa mère. Son roman connaît un grand succès. Sa mère, avec qui il a coupé les ponts, ignore que son fils ait pu oser raconter l’impensable... Sans le savoir, elle va chercher à renouer les liens avec lui, ne se doutant pas qu’elle fera resurgir la douleur des souvenirs enfouis. NOTES : Ce troisième long métrage du cinéaste Alexis Durand Brault tire son inspiration du roman du même titre de l’écrivain Robert Lalonde. Même si elle avait décidé ne plus jouer devant les caméras, la légendaire Denise Filiatrault a accepté de faire partie de l’aventure en interprétant le rôle de la mère vieillissante. D’ailleurs, c’est sa propre fille, Sophie Lorain, qui joue ce même personnage à une époque antérieure. (P.L.)

« Tourné dans la capitale du Nunavut, IQALUIT nous plonge dans des terres inconnues. Les paysages, sauvages et grandioses, sont d’une beauté à couper le soufﬂe. » (P. Lonergan)

V.O.F.

IQALUIT

Un film de Benoît Pilon | Du même réalisateur : Ce qu’il faut pour vivre CANADA GÉNÉRIQUE : Canada. 2016. 102 min. Drame écrit et réalisé par Benoît Pilon. Int. : Marie-Josée Croze, Natar Ungalaaq, François Papineau, Sébastien Huberdeau. SYNOPSIS : Carmen se rend pour la première fois à Iqaluit pour être au chevet de Gilles, son mari gravement blessé. Cherchant à comprendre ce qui s’est passé, elle fait la rencontre de Noah, un ami inuit de Gilles. Ensemble, ils se dirigeront vers la baie de Frobisher. Carmen espère y trouver des réponses tandis que Noah tente d’empêcher son fils de commettre l’irréparable. NOTES : Cinéaste québécois, Benoît Pilon en est à son troisième long métrage de fiction. Les territoires nordiques sont au cœur de ses préoccupations. Tourné dans la capitale du Nunavut, IQALUIT nous plonge dans des terres inconnues. Les paysages, sauvages et grandioses, sont d’une beauté à couper le souffle. IQALUIT marque aussi le retour à l’écran du comédien inuit Natar Ungalaaq qui, sous la direction du cinéaste, a remporté en 2009 plusieurs prix d’interprétation pour sa prestation touchante dans le film Ce qu’il faut pour vivre. (P.L.)

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PAR MARCEL GAUMOND

CINÉ-PSY COMMENTAIRE SUR LE FILM

LES FLEURS BLEUES

D’ANDRZEJ WAJDA

QUAND POLITIQUE NE RIME PAS AVEC ARTISTIQUE mais que création rime avec répression « On ne voit vraiment que ce que l’on connaît. »

Władysław Strzeminski, peintre polonais dont Les Fleurs bleues évoque l’histoire

« L’art ne décrit pas le visible, il rend visible. » Paul Klee, peintre suisse

LE PRIX À PAYER POUR DÉFENDRE SON INTÉGRITÉ En dépit de sa célébrité, le peintre Władysław Strzemiński (1893-1952), figure majeure de l’avant-garde de la Pologne d’après-guerre et professeur grandement admiré par ses étudiants de l’École nationale des beaux-arts de Łódź, se voit contraint par les autorités communistes d’abandonner les théories qu’il a élaborées dans le domaine des arts (théorie de la perception). Il est en effet sommé de se conformer aux exigences du parti en adoptant, en particulier, l’esthétique du « réalisme socialiste », soit une esthétique qui doit refléter « une représentation véridique, historiquement concrète de la réalité dans son développement révolutionnaire » (Encyclopædia Universalis). Atteint dans son intégrité physique – Strzemiński s’était vu amputé d’une jambe et d’une partie de son bras gauche sur un champ de bataille, lors de la Première Guerre mondiale – le « grand maître de la peinture moderne » refusera de se plier au diktat du gouvernement polonais. Pour avoir voulu en cela sauvegarder son intégrité morale, il sera expulsé de l’université, rayé du syndicat des artistes et réduit à la mendicité, non sans avoir assisté au préalable à la destruction d’un bon nombre de ses œuvres. Ami de Lech Walesa, on peut comprendre qu’Andrzej Wajda fut tout spécialement touché par ce qu’a vécu Strzemiński, quand on sait qu’à cause de son implication dans le mouvement Solidarność, le gouvernement polonais avait fermé sa société de production. THÉORIE ET CONFESSION SUBJECTIVE Or, que penser de cette « représentation véridique, historique et concrète de la réalité » formulée par les idéologues communistes pour qui poésie lyrique et littérature fictionnelle ne servaient qu’à distraire les bourgeois au détriment de la révolution prolétarienne? Ce courant de pensée allait bien évidemment à l’encontre de ce qui était devenu pour Strzemiński une évidence : ce que l’on voit est nécessairement imprégné des expériences antérieures à cette vision. Pour illustrer cela, il parle au début du film de ces formes qui s’attardent dans l’œil après que celui-ci ait été exposé à une image; formes qui à la manière d’un filtre conditionneront la perception de l’image suivante.

Ce qui se passe ainsi sur le plan physique, physiologique, se produit également sur le plan psychologique. Jung dira, dans cette optique : « Même la meilleure des théories [en psychologie] est une confession subjective et ne peut être générale que pour autant que l’affinité des âmes s’y reconnaît. » (La Structure de l’âme, Éd. L’esprit du temps, 2013). Et c’est de même ce qui permettra à Sudhir Kakar, « psychanalyste des civilisations », d’affirmer qu’au moment de s’exprimer sur la perception que l’un et l’autre avaient de la culture indienne, Freud et Jung ne pouvaient le faire qu’avec leurs lunettes occidentales (« Encounters of the Psychological Kind : Freud, Jung and India » in Culture and Psyche). LA PSYCHANALYSE PEUT-ELLE AIDER À COMPRENDRE LES MOUVEMENTS DE MASSE? Parlant psychanalyse, on peut se demander ce que cette discipline peut fournir comme éclairage sur toutes ces dynamiques fossoyeuses dont l’histoire ancienne et actuelle nous livre les comptes rendus. Comment comprendre que pour promouvoir « l’homme nouveau » des dictateurs aient été prêts à sacrifier la vie de millions d’humains dans des guerres dévastatrices, sources d’innombrables et d’épouvantables drames personnels et collectifs (?) : Mao Zedong (70 millions de morts), Hitler (25 millions), Staline (20 millions), Pol Pot (2 millions) Source : Le Point, 04/08/2011. Et comment comprendre, comme si nous n’avions retenu aucun enseignement de l’Histoire, l’accès et le maintien au pouvoir de présidents tels Bachar el-Assad, Rodrigo Duterte, Vladimir Poutine et Donald Trump? POLITIQUE, CULTURE ET ÂME Les 14 et 15 octobre dernier, mes collègues du C.G. Jung Institute of San Francisco organisèrent un symposium sur le thème « Politics, Culture and Soul: A National Conference on the 2016 Elections ». Ce symposium avait comme objectif, précisément, de comprendre comment l’idéal démocratique du pays basé sur le respect des différences en était venu à transformer ces différences en divisions. Vivement intéressé par ce sujet, je me suis rendu sur place, convaincu qu’à trois semaines des élections présidentielles, période pendant laquelle allaient avoir lieu les deuxième et troisième débats Clinton-Trump, les échanges ne manqueraient pas d’être passionnants. Je ne fus pas déçu. Loin toutefois d’imaginer MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

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Chronique

Ciné-psy

quel allait être le résultat des élections à venir, je fus plongé dans une série d’exposés ayant chacun le mérite, sinon de fournir des réponses exhaustives à cette interrogation, du moins de nous permettre de mieux connaître quelques-unes des pièces de cet édifice complexe qu’est la démocratie. Je vous fais part succinctement de trois contributions qui retinrent tout spécialement mon attention… COMMENT BARBE BLEUE ET HITLER VINRENT AU POUVOIR (Clarissa Pinkola Estés) Dans un livre lancé lors de ce symposium, A Clear and Present Danger. Narcissism in the Era of Donald Trump, Clarissa Pinkola Estès, bien connue pour son ouvrage Femmes qui courent avec les loups, nous fait part de l’histoire familiale de son père adoptif. Celui-ci, un immigrant d’Europe de l’Est, dut se battre à une époque où des dictateurs (Hitler et Staline), abrutis par leur narcissisme et leurs ambitions personnelles, précipitèrent dans la mort une multitude de personnes qui, d’après eux, ne méritaient pas de vivre. S’inspirant de l’une des versions du conte de Barbe Bleue, elle trace un parallèle inquiétant entre les tactiques du légendaire personnage et celles utilisées par Hitler pour parvenir à leurs fins. Vous aurez compris qu’en parlant de Barbe Bleue, c’est à Chevelure Jaune qu’elle pensait. L’ENGAGEMENT POLITIQUE (Andrew Samuels) Dans le cadre d’un atelier, cette fois, animé par Andrew Samuels, collègue du Royaume-Uni, il nous fut proposé de prendre la mesure de notre engagement dans le champ de la politique en chiffrant celui-ci de un à cinq. Samuels, auteur des ouvrages The Political Psyche et A New Therapy for Politics?, nous invita également à partager avec les gens présents ces moments au cours desquels, pendant nos années d’analyse, il fut question des expériences qui nous incitèrent à nous engager socialement. LE COMPLEXE CULTUREL (Sam Kimbles) À la fin, j’ai eu le bonheur de rendre une visite à mon vieil ami Sam Kimbles qui fut le premier Noir à devenir psychanalyste jungien aux États-Unis. Sam qui dans ses ouvrages The Cultural Complex et Phantom Narratives nous fait voir brillamment quel impact peut avoir sur nos relations avec les autres (ces autres de couleurs de peau, de religions, de visions et de cultures différentes) notre « complexe culturel »! Aller voir LES FLEURS BLEUES, le dernier chef-d’œuvre d’Andrzej Wajda, décédé le 9 octobre dernier, c’est en quelque sorte s’exposer à faire le deuil, comme Władysław Strzemiński dut lui-même le faire, d’un rapport de type « fleur bleue » avec la condition humaine, mais c’est du même coup avoir l’opportunité de transformer en lumière les ténèbres de cette ignorance qui génère tant de conflits et tant de souffrances!

INVITATION

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film LES FLEURS BLEUES avec Éric Moreault, journaliste au cinéma au quotidien Le Soleil. Le mercredi 12 avril 2017, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol de la bibliothèque Charles-H.-Blais située au 1445, avenue Maguire, Québec. Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone 418 683-0711. Coût d’entrée : 20 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet). La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

« L’ultime ﬁlm du grand maître polonais Andrzej Wajda » (S. Gnaba)

V.O.S-T.F. de POWIDOKI

LES FLEURS BLEUES

Un film de Andrzej Wajda | Du même réalisateur : L’Homme de fer POLOGNE

GÉNÉRIQUE : Pologne. 2016. 98 min. Drame biographique réalisé par Andrzej Wajda. Scén. : Andrzej Mularczyk. Int. : Boguslaw Linda, Aleksandra Justa, Bronislawa Zamachowska. SYNOPSIS : Pologne, les années 50. Le peintre Wladyslaw Strzemiński, figure majeure de l’avant-garde, enseigne à la prestigieuse École nationale des beaux-arts de Łódź. Vénéré par ses étudiants, il suscite pourtant la méfiance des autorités communistes. Il finit d’ailleurs par être expulsé de l’université et rayé du Syndicat des artistes pour son refus de se conformer à l’esthétique prônée par le parti. NOTES : Cet ultime film du grand maître polonais Andrzej Wajda célèbre l’art, la modernité et l’intransigeance de Wladyslaw Strzemiński. Le réalisateur fait de lui le symbole de la lutte contre la censure. Les autorités communistes, au final, l’auront condamné à la précarité la plus dévastatrice… Optant pour une mise en scène classique, privilégiant les intérieurs et une lumière grise, hivernale, amplifiant la solitude de son personnage, magnifiquement incarné par Boguslaw Linda, Wajda filme cet artiste qui aura résisté jusqu’au bout avec une émotion bouleversante. (S.G.)

WWW.CINE-PSY.COM CLAP.CA

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Festival de Cannes 2016 Prix de la mise en scène - Olivier Assayas

« Avec son histoire de fantôme, Olivier Assayas capte l’essence du chagrin sororal dans un désert nommé Paris. » (N. Bauche, Positif)

V.O.A.S.-T.F.

PERSONAL SHOPPER

Un film de Olivier Assayas | Du même réalisateur : Sils Maria FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 110 min. Thriller fantastique écrit et réalisé par Olivier Assayas. Int. : Kristen Stewart, Lars Eidinger, Sigrid Bouaziz, Benjamin Biolay. SYNOPSIS : Maureen débarque à Paris en tant qu’assistante d’une célèbre mannequin. Au quotidien, elle doit choisir les différents bijoux, tenues et accessoires de sa patronne; dans ses moments libres, elle en proﬁte pour se rendre dans la maison de banlieue où Lewis, son frère jumeau, est récemment décédé. Sur place, Maureen est témoin d’une apparition étrange et reçoit ensuite des textos énigmatiques incessants et anonymes. NOTES : Après Sils Maria, Kristen Stewart est à nouveau dirigée par Olivier Assayas dans une réalisation teintée d’une aura fantastique aussi étrange qu’envoûtante. L’actrice américaine, devenue célèbre grâce à Twilight, a rarement été aussi bien guidée au cinéma, ici dans des scènes juxtaposant le milieu factice de la mode aux affres d’un au-delà surnaturel. En résulte une œuvre fascinante où l’on se promène entre Londres et Paris, entre les vivants et les morts. (P.B.)

« Les chansons se succèdent, mais toujours avec un enjeu dramatique, car la réalisatrice sait mettre en avant les correspondances des paroles de ces chansons avec la vie de la chanteuse, à la fois solaire et ravagée par ses démons intérieurs. » (P. Rouyer, Positif)

V.O.F.

DALIDA

Un film de Lisa Azuelos | De la même réalisatrice : LOL FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 124 min. Drame biographique écrit et réalisé par Lisa Azuelos. Mus. orig. : Jeanne Trellu, Jaco Zijlstra. Int. : Sveva Alviti, Jean-Paul Rouve, Patrick Timsit, Niels Schneider. SYNOPSIS : Dalida est une Égyptienne d’origine italienne qui arrive à Paris très jeune, se faisant remarquer pour sa voix unique par Bruno Coquatrix, un imprésario qui voit en elle une future étoile de la chanson. Rapidement, l’interprète remporte un succès monstre, devenant l’idole d’une génération, remplissant les grandes salles européennes, mais accumulant aussi les amours tristes et les déboires conjugaux au ﬁl d’une carrière mémorable. NOTES : Ce premier biopic sur Dalida retrace en tous points les principales étapes de sa vie, professionnelle et intime, enrobées à chaque instant par les grandes chansons de son répertoire : Gigi l’amoroso, Il venait d’avoir 18 ans, Paroles, paroles, Besame mucho, Le Temps des ﬂeurs, etc. À travers la gloire et les conquêtes douloureuses de Dalida, c’est le portrait de toute une époque du show-business français qui renaît ainsi sous nos yeux. (P.B.)

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PAR PIERRE BLAIS

LE CINÉMA

India Desjardins Née à Québec, India Desjardins s’est imposée de 2006 à 2011 comme l’une des plus intéressantes et populaires auteures jeunesse de la province grâce à l’immense succès de ses romans mettant en scène le personnage d’Aurélie Laflamme.

C’est avec énormément d’enthousiasme qu’elle a accepté de nous parler des films qui l’ont marquée, elle qui, bien que passionnée de littérature, consomme assidûment des longs métrages et des séries télé, et ce, depuis sa tendre enfance passée dans la capitale nationale. ÉDITIONS LE CLAP : India Desjardins, quel est votre premier souve-

nir lié au cinéma?

INDIA DESJARDINS : Mon premier souvenir, c’est E.T. C’est le film qui

m’a fait aimer le cinéma. Cette histoire m’a amusée, touchée et terrifiée, surtout à cause de la scène où E.T. crie dans les buissons. J’avais même le toutou et je regrette aujourd’hui de l’avoir donné. Petite, j’ai dû le voir six fois en salle. É.L.C. : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux? I.D. : J’ai étudié au Cégep Limoilou et mon enseignant, Serge Pallas-

cio, a changé ma vie et ma façon de voir le cinéma. En classe, il nous a fait regarder Toto le héros. Ce film de Jaco Van Dormael a marqué le début de ma passion pour le cinéma. Serge transmettait la sienne avec amour, sans snobisme.

CRÉDIT PHOTO : STÉPHANIE LEFEBVRE

VU PAR…

É.L.C. : Quelle comédie vous a vraiment fait rire? I.D. : J’ai cherché longtemps et le seul film qui me revenait en tête,

c’est Scrooged avec Bill Murray. Ce film, sorti en 1988, m’a tellement fait rire. C’est mon film de Noël préféré.

É.L.C. : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement? I.D. : Sûrement le premier Retour vers le futur. Je fais partie de ces gens nostalgiques qui ont aimé la série Stranger Things justement à cause des références aux films des années 80. É.L.C. : Pour quel réalisateur éprouvez-vous le plus d’admiration? I.D. : J’ai un faible pour Sofia Coppola avec laquelle je partage une

fascination pour la solitude, thème que j’aime exploiter quand j’écris. J’admire sa façon de filmer la solitude, avec douceur et violence à la fois. É.L.C. : Quel acteur vous fait frémir? I.D. : Je ne frémis pas pour des acteurs. Je frémis pour des auteurs, des

réalisateurs, mais pas pour des comédiens. Exemple, je vais voir un film pour le cinéaste J.J. Abrams, mais pas pour un acteur, clairement.

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Chronique

Le cinéma vu par...

É.L.C. : Quelle actrice auriez-vous aimé être? I.D. : Je suis une auteure, alors ce sont les auteures qui me fascinent,

des scénaristes et réalisatrices comme Nancy Meyers, Nora Ephron, Julie Delpy, Sofia Coppola et Amy Schumer. J’aime mieux porter mon attention sur celles qui écrivent et réalisent afin de mieux les mettre de l’avant. É.L.C. : Dans quelle scène de film auriez-vous voulu jouer? I.D. : Vu mon métier, puis-je changer la question pour : « Quelle scène

auriez-vous aimé écrire? ». Et là, je répondrai toutes les scènes de When Harry Met Sally. C’est un bijou de comédie romantique avec des dialogues tellement brillants. Je pense que la scène de la simulation de l’orgasme au resto est marquante dans l’histoire du cinéma.

É.L.C. : Quel est votre film québécois préféré? I.D. : Pour la nostalgie, je dirais La Guerre des tuques, mais sinon, il y a un

documentaire d’Anne-Claire Poirier qui à ce jour m’habite encore, c’est Tu as crié LET ME GO. C’est encore actuel, c’est un film personnel et courageux où elle menait une enquête sur la mort de sa fille. J’en parle et j’ai des frissons. É.L.C. : Récemment, avez-vous eu un coup de cœur au cinéma? I.D. : La La Land. Ce film m’a rappelé pourquoi j’aime le cinéma. Il

s’assume tel qu’il est, avec de l’amour, de la tragédie, et la mise en scène est magnifique. Portée par ce que son cœur lui dicte, India Desjardins a délaissé momentanément la littérature jeunesse et lancé un roman pour adulte ayant pour titre La Mort d’une princesse. De ce nouvel ouvrage, elle dira : « C’est vraiment une comédie romantique, la quête intérieure d’une personne qui a eu le cœur brisé et qui veut s’ouvrir à nouveau à l’amour. Une femme de 31 ans, Sarah, qui veut faire la paix avec son passé, avec elle-même. »

SES GOÛTS et

ses couleurs

UN AUTEUR : La scénariste Nora Ephron, encore elle. J’aime les femmes qui écrivent et y en a pas tant que ça. En plus, on ne nomme souvent que des hommes. UNE ŒUVRE LITTÉRAIRE : Orgueil et préjugés de Jane Austen. J’en ai plusieurs versions à la maison sauf celle avec des zombies. Ça, c’est un sacrilège, ha, ha! UN MUSICIEN : Mara Tremblay, sinon Safia Nolin, Charlotte Cardin et aussi le duo Milk & Bone qui a vu trois de ses chansons se retrouver dans le deuxième film d’Aurélie Laflamme. UNE ŒUVRE MUSICALE : Ces temps-ci, c’est la musique de La La Land. Je l’écoute en faisant la bouffe, le ménage… L’album en entier est bon. UNE ŒUVRE D’ART : Les œuvres de Banksy, un artiste qui fait de l’art de rue. C’est politisé, drôle, poétique et il fait réfléchir. Il démocratise l’art. Il y a un mystère qui l’entoure, je trouve ça fascinant. UN LIEU GÉOGRAPHIQUE : L’automne passé, j’ai découvert les îles grecques et j’ai eu un coup de cœur insoupçonné pour ces paysages à couper le souffle. Sur l’île de Santorin, je n’arrêtais pas de regarder les montagnes et l’eau à perte de vue. UN METS GASTRONOMIQUE : Je suis très gourmande donc je ne résiste à aucun mets. Hier, j’aurais dit la moussaka à Athènes et demain, j’espère que ce sera la pizza à Naples, ha, ha! UNE ÉMISSION DE TÉLÉ : La série américaine Friends. Je l’ai tellement regardée souvent. Je connais les répliques par cœur. Durant mes années de célibat, je mangeais régulièrement mes dîners et mes soupers devant Friends. CLAP.CA

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« Une adaptation du best-seller de Maylis de Kerangal dont Katell Quillévéré tire un grand drame humaniste qui fait du bien. » (V. Arrighi de Casanova, Première)

V.O.F.

RÉPARER LES VIVANTS Un film de Katell Quillévéré FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2016. 103 min. Drame réalisé par Katell Quillévéré. Scén. : Katell Quillévéré, Gilles Taurand, d’après le roman de Maylis De Kerangal. Mus. orig. : Alexandre Desplat. Int. : Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval, Monia Chokri, Bouli Lanners, Alice Taglioni. SYNOPSIS : Simon est un jeune surfeur normand victime d’un accident de la route au retour d’une sortie en mer. Comateux, il se retrouve cloué au lit, gardé en vie par des machines. Devant son état végétatif, les autorités médicales tentent de convaincre sa famille de donner le feu vert pour que Simon serve de donneur d’organes aﬁn de prolonger la vie de personnes en attente d’une greffe. NOTES : Film au titre puissant et évocateur, RÉPARER LES VIVANTS fait la part belle au talent des Québécoises Anne Dorval et Monia Chokri, entourées pour l’occasion d’acteurs francophones de renom dont Tahar Rahim (Un prophète). Mais ce que l’on retient de cette sensible histoire de don d’organes, c’est le sentiment immense qu’un mort peut sauver un vivant. Et cela, le récit le transmet avec un humanisme bienveillant. (P.B.)

« À la manière de Steven Soderbergh dans Erin Brockovich, autre ﬁlm coup-de-poing sur une femme qui cherche à faire triompher la vérité. » (S. Douhaire, Télérama)

V.O.F.

LA FILLE DE BREST

Un film de Emmanuelle Bercot | De la même réalisatrice : La Tête haute FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 128 min. Drame réalisé par Emmanuelle Bercot. Scén. : Séverine Bosschem, Emmanuelle Bercot, d’après l’œuvre d’Irène Frachon. Mus. orig. : Bloum, Martin Wheeler. Int. : Sidse Babett Knudsen, Benoît Magimel, Charlotte Laemmel. SYNOPSIS : Irène Frachon est une pneumologue dévouée travaillant dans un hôpital à Brest, en Bretagne. Le jour où elle découvre que la mort de plusieurs patients est directement liée à la prise d’un médicament prescrit pour contrer les effets du diabète, elle entame une campagne contre un puissant groupe pharmaceutique aﬁn de faire éclater la vérité au grand jour. NOTES : La cinéaste et comédienne Emmanuelle Bercot a judicieusement choisi Sidse Babett Knudsen (L’Hermine, Westworld, Borgen) pour interpréter cette guerrière qui a réussi à mettre à genoux les laboratoires Servier, en 2009, à la suite d’un scandale pharmaceutique sans précédent. À ses côtés, Benoît Magimel interprète un médecin-chercheur intègre qui l’aidera à faire retirer du marché un poison à l’origine de plus de 1 000 décès en France. (P.B.)

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V.O.F. et ALLEMANDE. S.-T.F.

FRANTZ

Un film de François Ozon | Du même réalisateur : Swimming Pool FRANCE · ALLEMAGNE GÉNÉRIQUE : France · Allemagne. 2016. 117 min. Drame écrit et réalisé par François Ozon, d’après l’œuvre d’Ernst Lubitsch. Mus. orig. : Philippe Rombi. Int. : Pierre Niney, Paula Beer, Ernst Stötzner. SYNOPSIS : Frantz, un Allemand, est décédé au front lors de la Première Guerre mondiale. Celle-ci vient de prendre fin et chaque jour, Anna, fiancée endeuillée, se rend sur la tombe de son amoureux défunt. C’est là qu’elle rencontre Adrien, un Français qui affirme être un vieil ami de Frantz. L’arrivée d’Adrien dans le petit village allemand créera des remous jusqu’à son départ pour Paris.

« Le réalisateur de Huit Femmes nous bouleverse dans son nouveau ﬁlm, un mélo historique qui se déroule juste après la guerre 14-18. » (T. Dague, Le Parisien)

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NOTES : François Ozon étonne une fois de plus en proposant un récit singulier, ﬁlmé en noir et blanc, où les dialogues, allemands et français, servent à mettre en scène un deuil partagé, un secret enfoui, et des douleurs patriotiques encore vives. FRANTZ est l’adaptation libre d’un ﬁlm d’Ernst Lubitsch tourné en 1931 (L’Homme que j’ai tué) et permet à Paula Beer et Pierre Niney de se partager l’écran dans un jeu sobre et discret qui confère au drame sa douce et cruelle identité. (P.B.)

« Un récit d’actualité à la force brute, porté par un désir puissant de pure liberté. » (P. Blais)

V.O.F. et OURDOU avec S.-T.F.

NOCES

Un film de Stephan Streker | Du même réalisateur : Le Monde nous appartient FRANCE · BELGIQUE · LUXEMBOURG

France · Belgique · Luxembourg. 2017. 98 min. Drame écrit et réalisé par Stephen Streker. Int. : Lina El Arabi, Sébastien Houbani, Babak Karimi, Olivier Gourmet. GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : D’origine pakistanaise, Zahira s’est rapidement intégrée

à sa nouvelle vie en Belgique et aux valeurs de liberté et d’émancipation occidentales. Ses parents voient en elle, maintenant âgée de dix-huit ans, une belle jeune femme prête à prendre époux en la personne d’un Pakistanais. Zahira, voyant le mariage forcé poindre à l’horizon, s’empresse de chercher de l’aide auprès de ses amies et surtout de son frère afin d’éviter cette destinée traditionnelle et injuste. NOTES : NOCES explore comme plusieurs autres films récents, dont Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée, le phénomène très sensible et encore trop répandu des mariages forcés, une tradition toujours ancrée dans plusieurs pays asiatiques et du Maghreb. La force du film tient au fait que Zahira, étant parfaitement occidentalisée, ne peut concevoir une vie conjugale imposée par ses parents; un personnage magnifiquement campé par la fougueuse Lina El Arabi. (P.B.)

« Joachim Lafosse signe un grand ﬁlm intime qui, au détour de chaque plan, vibre d’une intensité exceptionnelle. » (O. de Bruyn, Positif)

V.O.F.

L’ÉCONOMIE DU COUPLE

Un film de Joachim Lafosse | Du même réalisateur : À perdre la raison FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2016. 101 min. Drame réalisé par

Joachim Lafosse. Scén. : Joachim Lafosse, Fanny Burdino, Mazarine Pingeot. Int. : Bérénice Bejo, Cédric Kahn, Marthe Keller.

SYNOPSIS : Marie et Boris sont parents de deux jeunes enfants. Après quinze ans de vie commune, leur divorce est aujourd’hui devenu inévitable. Professionnelle de carrière, Marie est propriétaire de la maison. Boris, lui, tire le diable par la queue, mais revendique la valeur des rénovations effectuées dans leur demeure. Leurs derniers jours à cohabiter et leurs querelles financières n’aideront en rien le partage de la garde des enfants et des biens communs. NOTES : Bérénice Bejo et Cédrik Kahn y vont d’une performance stupéfiante dans ce drame conjugal qui n’est pas sans rappeler les bouleversants Kramer contre Kramer et L’Usure du temps. Mais ici, l’enjeu, bien que fort émotif, porte audacieusement sur l’aspect financier qui peut miner une séparation avec enfants. En résulte une œuvre forte, constituée de personnages familiers, meurtris, empathiques, dans lesquels il est facile de se reconnaître. (P.B.)

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V.O.A.S.-T.F. de THE ZOOKEEPER’S WIFE

LA FEMME DU GARDIEN DE ZOO

Un film de Niki Caro

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 126 min. Drame historique réalisé par Niki Caro. Scén. : Angela Workman, d’après l’œuvre de Diane Ackerman. Mus. orig. : Harry Gregson-Williams. Int. : Jessica Chastain, Daniel Brühl, Johan Heldenbergh. SYNOPSIS : En 1939, les Allemands envahissent la Pologne. À Varsovie, les Juifs sont peu à peu ghettoïsés, puis déportés vers les camps de la mort. Responsables du zoo municipal et de ses animaux, Antonina Zabinski et son mari, Jan, mettront alors tous leurs efforts pour cacher dans leur enceinte des centaines de Juifs, les sauvant d’un funeste destin alors qu’ils sont devenus les proies des soldats nazis.

« Un récit héroïque bouleversant, avec à sa tête la talentueuse Jessica Chastain. » (P. Blais)

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NOTES : Inspiré d’un fait historique, ce ﬁlm qui n’est pas sans rappeler La Liste de Schindler permet à Jessica Chastain d’étaler tout son talent dans une fresque humaniste où le courage et la peur cohabitent. La cinéaste Niki Caro reconstitue avec brio le climat de terreur qui régnait dans les rues de Varsovie par l’entremise de cette histoire étonnante d’un simple zoo devenu refuge pour des centaines de victimes potentielles de la Shoah. (P.B.)

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V.O.F.

TUKTUQ

Un film de Robin Aubert | Du même réalisateur : À l’origine d’un cri QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 94 min. Drame écrit et réalisé par Robin Aubert. Mus. orig. : Pilou, René Lussier. Int. : Robin Aubert, Robert Morin, Brigitte Poupart. SYNOPSIS : Martin Brodeur n’est pas gardien de but, mais bien caméraman pour une télé communautaire qui accepte le contrat de capter en images la vie des Inuits au cœur d’un village côtier du Nunavik. Sur place, il s’imprègne de la culture ancestrale locale tout en entretenant une communication téléphonique de plus en plus teintée d’absurdité avec un sous-ministre qui lui apprend que la communauté sera délocalisée aﬁn d’exploiter le potentiel minier de ce territoire.

« Robin Aubert construit avec empathie une satire politique kafkaïenne en plein cœur d’un village inuit. » (P. Blais)

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NOTES : TUKTUQ (caribou en inuktituk) est une étonnante fable fort actuelle dépeignant la façon cruelle et absurde dont les milieux gouvernemental et minier gèrent leurs intérêts communs face au territoire nordique et aux peuples autochtones. Enrobé d’images aussi belles qu’éloquentes, le ﬁlm d’Aubert démontre les machiavéliques aberrations politiques par l’entremise d’un succulent personnage de sous-ministre campé de main de maître par la « voix » de Robert Morin. (P.B.)

« Un ﬁlm sobre et fort qui met en scène la question des ﬁns et des moyens. » (D. Widemann, L’Humanité)

V.O.S.-T.F. de BACCALAURÉAT

GRADUATION

Un film de Cristian Mungiu | Du même réalisateur : 4 mois, 3 semaines, 2 jours ROUMANIE GÉNÉRIQUE : Roumanie. 2016. 128 min. Drame écrit et réalisé par Cristian Mungiu. Int. : Adrian Titieni, Maria Drăguș, Lia Bugnar, Mălina Manovici. SYNOPSIS : Roméo est médecin dans une petite ville de Transylvanie. Il a tout mis en œuvre pour que sa fille Eliza soit acceptée dans une université anglaise. Pour Eliza, il ne reste plus qu’à obtenir ce fameux sésame : le baccalauréat. Une journée avant l’examen, Eliza se fait agresser violemment, et ses chances de réussite sont mises à l’épreuve. Roméo, déchiré, fera tout en son pouvoir pour voir sa fille réussir, même si cela signifie de briser les règles. (P.L.)

Prix Louis-Delluc 2016. Mostra de Venise 2016 – Prix FIPRESCI

« Stéphane Brizé signe un très beau ﬁlm et fait de l’héroïne de Maupassant une femme criante de dignité jusqu’au bout. » (F. Delbecq, Elle France)

V.O.F.

UNE VIE

Un film de Stéphane Brizé | Du même réalisateur : La Loi du marché FRANCE · BÉLGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2016. 119 min. Drame réalisé par Stéphane Brizé. Scén. : Stéphane Brizé, Florence Vignon, d’après l’œuvre de Guy de Maupassant. Mus. orig. : Olivier Baumont. Int. : Judith Chemla, Jean-Pierre Darroussin, Yolande Moreau, Swann Arlaud. SYNOPSIS : Dans le décor de la Normandie du XIX siècle, Jeanne quitte le couvent pour retourner dans la demeure familiale. Réservée et rêveuse, elle subit la volonté de ses parents qui la poussent à épouser Julien de Lamare, un homme qui se révèlera violent et inﬁdèle. Voyant son idéal de vie s’effriter au ﬁl du temps, Jeanne tente de trouver le bonheur là où elle le peut, victime d’une époque ingrate pour la condition féminine. e

NOTES : Stéphane Brizé pond habituellement des œuvres aussi touchantes qu’actuelles. Ici, il plonge dans l’univers de Maupassant avec un récit centré sur un personnage victime de conventions cruelles comme on en trouve dans les romans de Flaubert ou de Thomas Hardy. Le format carré de l’image s’impose à l’écran, consistant à cloîtrer l’héroïne dans l’étau de sa fatale destinée. (P.B.)

« C’est une projection de ﬁlm dont on ne sort pas indemne. L’école, on l’a connue, on la fréquente, on la fantasme. Mais dans PRIMAIRE, on la vit de l’intérieur. » (L. Cuneo, Le Point)

V.O.F.

PRIMAIRE

Un film de Hélène Angel | De la même réalisatrice : Propriété interdite FRANCE

France. 2017. 105 min. Comédie dramatique réalisée par Hélène Angel. Scén. : Hélène Angel, Yann Coridian. Mus. orig. : Philippe Miller. Int. : Sara Forestier, Vincent Elbaz, Ghillas Bendjoudi. GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Florence est une jeune mère de famille entièrement dévouée à son métier d’enseignante et à ses élèves. Quand Sacha, un enfant abandonné par son père et dont la mère semble incapable de s’occuper, développe des problèmes de comportement, elle ressent le besoin de le prendre en charge et de le sortir de son milieu, quitte à voir sa vie personnelle en souffrir. (P.B.)

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V.O. espagnole. S.-T.F. de POESÍA SIN FIN

LA POÉSIE SANS FIN

Un film de Alejandro Jodorowsky | Du même réalisateur : La Danse de la réalité FRANCE · CHILI

GÉNÉRIQUE : France · Chili. 2016. 128 min. Drame fantastique écrit et réalisé par Alejandro Jodorowsky. Mus. orig. : Adan Jodorowsky. Int. : Adan Jodorowsky, Pamela Flores, Brontis Jodorowsky, Alejandro Jodorowsky. SYNOPSIS : Le jeune Alejandro et ses parents ont quitté leur petit village pour s’établir dans la capitale, Santiago. Sur place, Alejandro découvre un milieu foisonnant d’artistes et rencontre ainsi de nombreux poètes, peintres et performeurs avant-gardistes. Les premiers émois amoureux se font aussi sentir et peu à peu, l’adolescent fera place à un homme porté par la poésie, avide de liberté et d’ailleurs.

« Jodorowsky signe encore une fois un chef-d’œuvre. » (C. Huby, Écran Large)

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NOTES : Jodorowsky se ﬁlme à nouveau avec ses enfants dans cette suite autobiographique de La Danse de la réalité, illustrant son parcours dans un pays marqué par le totalitarisme mais imprégné par une ﬁbre poétique et un réalisme magique confondants. Le cinéaste tapisse son œuvre aux mille couleurs de situations absurdes et surréalistes, mettant en scène les marginaux et les déshérités pour mieux évoquer l’effervescence et les contrastes du Chili du milieu du XXe siècle. (P.B.)

PAR MYLÈNE FEUILTAULT

ÊTRE HUMAIN

« Une histoire, c’est quelque chose de dichotomique. C’est la création d’un nouveau monde et le miroir du monde dans lequel on vit, me raconte Anne-Marie Olivier. Quand on utilise les mots “ il était une fois ”, toutes les portes sont ouvertes. On peut à la fois décrire notre société et commencer un monde nouveau. C’est la chance que nous avons de refaire notre vie, de lui donner du sens, de la beauté ou encore d’exprimer la cruauté ou la frustration que l’on peut ressentir par rapport au monde. On peut tout mettre dans une histoire. Pour moi, c’est aussi une façon de rester en santé parce que je peux y dépeindre tout ce qui me révolte, m’emporte, me passionne ou me brise le cœur. C’est un véhicule extraordinaire! Les histoires, c’est le théâtre, les chansons, le cinéma, la peinture, mais aussi notre vie quotidienne quand on se demande “ comment a été ta journée? ”, parce que c’est une ouverture sur l’autre. Ma mère me racontait des histoires quand j’étais petite, et encore aujourd’hui, je ne m’en lasse pas, je ne m’en lasserai jamais. »

e qu’il y a de fascinant dans une histoire, c’est qu’elle n’obéit à aucune règle. Les personnages qu’elle met en scène peuvent être réels ou fictifs, tout comme les aventures qu’elle raconte. Quelle belle façon de présenter les êtres humains que nous sommes!

CRÉDIT PHOTO : STÉPHANE BOURGEOIS

Je crois pouvoir affirmer sans me tromper qu’AnneMarie Olivier est la personne que je connais qui aime le plus les histoires. Elle aime les vivre, les entendre, les inventer, les jouer, les écrire et les raconter avec une petite étincelle dans les yeux qui ne ment pas.

Au fil des années, Anne-Marie nous a offert des histoires qui ont touché le public droit au cœur. Depuis que je travaille avec elle, je ne compte plus les fois où l’on m’a dit : « Oh, AnneMarie Olivier?! J’ai tellement aimé (insérez ici : Gros et détail, Annette, Faire l’amour ou l’ensemble de ces

réponses). Ça m’a tellement (insérez ici : ému, bouleversé, transformé ou l’ensemble de ces réponses). » Nul doute que la plus grande force d’Anne-Marie Olivier est d’utiliser des histoires vraies comme fondement de sa création. « Les histoires vraies sont plus puissantes que les histoires inventées de toutes parts. À la fois plus intéressantes, elles nous en apprennent davantage sur l’être humain et sur la vie qui est fascinante, troublante et bouleversante. Plus jeune, j’avais peine à croire que la réalité dépassait la fiction. Aujourd’hui, je peux vous dire que ça se vérifie. » Pourtant, on retrouve toujours sa signature si particulière dans les histoires qu’elle écrit. « À travers le prisme d’une personne, l’histoire se transforme, elle devient sa version, sa vision. À mon sens, ce n’est pas travestir la réalité, c’est plutôt la recevoir et la redonner comme auteur. Au même titre qu’un peintre qui peint un modèle et, au final, la personne qui regarde la toile se dit : “ Cette fille-là n’a pas des triangles ou des carrés dans le visage ”, mais c’est ce que le peintre a reçu, une diffraction de la lumière. » Et comme ça, à la fin de cette inspirante discussion avec Anne-Marie m’est venue la folle envie de me blottir dans les oreillers avec mes fils pour leur raconter une histoire et pour qu’ils m’en racontent une à leur tour. Afin qu’eux aussi ne s’en lassent jamais.

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« Un conte aussi bouleversant que divertissant, qui porte à réﬂexion avec imagination et poésie. » (A. Simon, Variety)

V.O.A.S.-T.F. de WINDOW HORSES

LA VIE EN ROSIE

Un film de Ann Marie Fleming CANADA

GÉNÉRIQUE : Canada. 2017. 85 min. Film d’animation écrit et réalisé par Ann Marie Fleming. Mus. orig. : Taymaz Saba. Voix : Sandra Oh, Nancy Kwan, Shohreh Aghdashloo, Ellen Page. SYNOPSIS : Rosie Ming est une jeune poétesse canadienne de talent, élevée par une mère d’origine asiatique après avoir été abandonnée, à l’âge de sept ans, par son père iranien. Attirant les regards du milieu littéraire mondial avec son premier recueil, Rosie reçoit une invitation pour participer à un festival de poésie en Iran. Sur place, elle en profite pour mener une enquête afin de retrouver son géniteur. (P.B.) « Jim Jarmush, touché par la grâce, signe un film d’une délicatesse bienveillante, un petit miracle de poésie. » (É. Neuhoff, Le Figaro)

V.O.A.

PATERSON

Un film de Jim Jarmusch Du même réalisateur : Ghost Dog : The Way of the Samurai, Down by Law ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2016. 118 min. Drame réalisé par Jim Jarmusch. Int. : Adam Driver, Golshifteh Farahani, Kara Hayward.

V.O.F.

LE PASSÉ DEVANT NOUS

Un film de Nathalie Teirlinck BELGIQUE

GÉNÉRIQUE : Belgique. 2017. 110 min. Drame écrit et réalisé par Nathalie Teirlinck. Mus. orig. : John Parish. Int. : Evelyne Brochu, Zuri François, Eriq Ebouaney. SYNOPSIS : Escorte de luxe, Alice a décidé de vivre sa vie en vase clos, en marge de toute vie sociale active. Lorsqu’elle apprend que son ancien amoureux est mort dans un accident de la route, elle doit alors prendre en charge Robin, un enfant à peine âgé de six ans, un ﬁls qu’elle n’a jamais connu. Dès lors, sa routine quotidienne s’en trouve ébranlée, la présence de Robin éveillant chez elle des sentiments qu’elle croyait à jamais disparus. (P.B.)

CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

SYNOPSIS : Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme, et de Marvin, un bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes dans un carnet secret qui ne le quitte pas… NOTES : PATERSON est un hommage au poète américain William Carlos Williams, originaire de la région de Paterson, proche de Man Ray, ﬁgure du modernisme américain. Paterson est également une véritable ville de l’État du New Jersey aux États-Unis, la troisième en ce qui a trait à la population avec près de 150 000 habitants. Il s’agit d’une ville plutôt pauvre et qui jouit d’une mauvaise réputation dans le pays, ce qui n’est pas sans rappeler le choix de Detroit pour le précédent ﬁlm de Jarmusch, Only Lovers Left Alive.

« Une comédie attachante et pleine de charme » (S. Gnaba)

V.O.F.

LE CŒUR EN BRAILLE

Un film de Michel Boujenah | Du même réalisateur : Père et fils FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2016. 85 min. Comédie dramatique réalisée par Michel Boujenah. Scén. : Michel Boujenah, Alfred Lot, d’après l’œuvre de Pascal Ruter. Int. : Alix Vaillot, Jean-Stan du Pac, Charles Perling, Pascal Elbé. SYNOPSIS : Marie est une adolescente passionnée de violoncelle et une élève douée en classe. Tout le contraire de Victor, garçon sympathique, mais dissipé à l’école. Souffrant d’une maladie dégénérative de la vue, la jeune ﬁlle veut à tout prix réussir le concours d’entrée au conservatoire, tout en cachant sa maladie. Elle va dès lors se tourner vers Victor pour l’aider… Il acceptera d’être ses yeux. (S.G.)

« Marina Foïs est épatante dans la peau d’une femme blessée et mère de famille, et Laurent Laﬁtte, irrésistible en divorcé suspicieux. » (N. Simon, Le Figaro)

V.O.F.

PAPA OU MAMAN 2

Un film de Martin Bourboulon | Du même réalisateur : Papa ou maman FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2016. 86 min. Comédie réalisée par Martin Bourboulon. Scén. : Matthieu Delaporte, Alexandre De La Patellière. Mus. orig. : Jérôme Rebotier. Int. : Laurent Laﬁtte, Marina Foïs, Michaël Abiteboul. SYNOPSIS : Bien que le divorce soit assumé et le partage de la garde de leurs quatre enfants accepté, un nouvel irritant s’immisce entre Vincent et Florence Leroy. Les ex ont aménagé l’un en face de l’autre et doivent composer avec les nouveaux amoureux de chacun. Les hostilités reprennent donc de plus belle, une guérilla familiale où tous les coups bas semblent permis. (P.B.)

« De l’animation à la française ultrasoignée, dans la lignée d’Un monstre à Paris. Mieux même! » (C. Carrière, L’Express)

V.O.F.

BALLERINA

Un film de Éric Summer et Éric Warin

CANADA · FRANCE GÉNÉRIQUE : Canada · France. 2016. 90 min. Film d’animation réalisé par Éric Summer, Éric Warin. Scén. : Éric Summer, Laurent Zeitoun, Carol Noble. Mus. orig. : Klaus Badelt. Voix : Camille Cottin, Malik Bentalha, Frédéric Souterelle. SYNOPSIS : Fin XIXe, dans un orphelinat breton, Félicie et Victor rêvent de partir ensemble pour Paris. Elle veut réaliser son rêve de devenir une danseuse à l’Opéra, lui a un talent fou pour réinventer ou réparer tout ce qui lui tombe sous la main. Ensemble, ils prendront la fuite vers la Ville lumière, le hasard permettant à Félicie de se fauﬁler dans la cohorte de jeunes danseuses du ballet Casse-Noisette. NOTES : Cette coproduction a tout pour séduire : des personnages drôles et attachants en Félicie et Victor, d’autres plus retors évidemment et enﬁn, un décor à faire rêver, le Paris d’antan qui a vu la tour Eiffel et la statue de la Liberté prendre forme. Constitué de plusieurs poursuites haletantes, de péripéties cocasses et de scènes de danses chorégraphiées au quart de tour, BALLERINA est une œuvre enthousiasmante! (P.B.)

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MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA

Festival international du film d’animation d’Annecy 2016 – Prix du public Nommé aux Oscars 2017 – Meilleur film d’animation Nommé aux Golden Globes 2017 – Meilleur film d’animation « Entre la poésie intimiste d’un Tim Burton et la force sociale d’un Ken Loach en herbe, Claude Barras pétrit le malheur pour lui donner la forme, éclatante et joyeuse, de l’espoir. » (G. Odicino, Télérama)

V.O.F.

MA VIE DE COURGETTE

Un film de Claude Barras

FRANCE · SUISSE GÉNÉRIQUE : France · Suisse. 2016. 66 min. Film d’animation réa-

lisé par Claude Barras. Scén. : Claude Barras, Céline Sciamma, Germano Zullo, Morgan Navarro, d’après l’œuvre de Gilles Paris. Mus. orig. : Sophie Hunger. Voix : Gaspard Schlatter, Sixtime Murat, Paulin Jaccoud. SYNOPSIS : Courgette, c’est un petit garçon qui vient de perdre sa mère. Il atterrit dans un orphelinat, entouré d’une panoplie d’enfants abandonnés qui, comme lui, sont dorénavant seuls au monde. Dans ce nouvel environnement, Courgette rencontre des jeunes aux personnalités diverses : Simon, Ahmed, Jujube et, surtout, Camille. Leurs histoires deviendront les nôtres. NOTES : Le brio de MA VIE DE COURGETTE repose sur deux choses : premièrement, la beauté d’ensemble de cette production tournée en animation image par image (stop motion), peuplée de personnages à grosses têtes, aux couleurs vives et façonnés de façon artisanale; ensuite, la délicate et brillante façon de dépeindre les différents traits dysfonctionnels de chacun des enfants. On sort de la salle ému et, comme Courgette, grandi par cette expérience humaine. (P.B.) CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

BILLETS EN VENTE clap.ca/aventuriers

DIM À 15 H

MER À 19 H

JEU À 13 H

NORVÈGE

12 MARS 2017

15 MARS 2017

16 MARS 2017

PORTUGAL

2 AVR. 2017

5 AVR. 2017

6 AVR. 2017

EN SUPPLÉMENTAIRE COLOMBIE

4 JUIN 2017

ISLANDE

11 JUIN 2017

PROVENCE

18 JUIN 2017

BALI

25 JUIN 2017

ALPES-CÔTE D’AZUR

PUBLICITÉS DU SILENCE GAGNANTS BASA 2016 Avant tous les ﬁlms! LE PREMIER DIMANCHE DU MOIS PROCHAINE SOIRÉE 2 AVRIL À 19 H Admission : 7,75 $

SAISON 2016-2017 CONSULTEZ LA PAGE 36 POUR CONNAÎTRE L’HORAIRE DE LA NOUVELLE SAISON!

« Etonnant et somptueux, le ﬁlm de Jérôme Salle nous fait découvrir des aspects méconnus de la personnalité de l’homme au bonnet rouge. » (R. Baronian, Le Parisien)

V.O.F.

L’ODYSSÉE

Un film de Jérôme Salle | Du même réalisateur : Largo Winch FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2016. 122 min. Drame biographique d’aventures réalisé par Jérôme Salle. Scén. : Jérôme Salle, Laurent Turner, d’après l’œuvre d’Albert Falco et Yves Paccalet. Mus. orig. : Alexandre Desplat. Int. : Lambert Wilson, Audrey Tautou, Pierre Niney, Laurent Lucas. SYNOPSIS : Début des années 50, Jacques-Yves Cousteau délaisse la marine française pour mieux, en compagnie de sa femme et d’un associé, se lancer dans la conquête des fonds marins. C’est à bord du navire la Calypso qu’il sillonnera les mers et deviendra un célèbre explorateur, filmant comme documentariste, au sud comme au nord, la faune et la flore sous-marines comme personne ne l’avait fait auparavant. NOTES : L’inventeur du scaphandre autonome n’avait pas encore eu droit à un film relatant son parcours, lui qui fit découvrir au monde entier, grâce à ses documentaires, un univers méconnu et fascinant. L’ODYSSÉE est constitué d’images à couper le souffle et d’une distribution toute étoile avec, à sa tête, un Lambert Wilson aussi charismatique qu’entêté dans le rôle de Cousteau, un personnage passionné à l’ego surdimensionné. (P.B.)

Prenez note que la carte Abonne-Clap n’est pas valide pour la programmation alternative.

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA

Nommé aux Oscars 2017 – Meilleur film dans une langue étrangère « Avec ses multiples lieux et ses dialogues en espagnol, français, anglais, tagalog et mazahua, Arango tourne cet ambitieux projet avec une impressionnante assurance. » (J. Romney, Screen Daily)

V.O.S.-T.F.

X QUINIENTOS (X500)

Un film de Juan Andrés Arango Garcia

CANADA · COLOMBIE · MEXIQUE GÉNÉRIQUE : Canada · Colombie · Mexique. 2016. 108 min. Drame de mœurs écrit et réalisé par Juan Andrés Arango Garcia. Int. : Bernardo Garnica Cruz, Jonathan Diaz Angulo, Jembie Almazan. SYNOPSIS : À la mort de son père, David quitte son village natal du Mexique pour chercher du travail dans la capitale. Déporté par les États-Unis, l’Afro-Colombien Alex retourne à Buenaventura, en Colombie, où il retrouve sa famille. Maria a quitté Manille aux Philippines pour rejoindre sa grand-mère à Montréal. Trois ethnies, trois destinées, trois jeunes aux prises avec des problèmes similaires de migration. NOTES : Le jeune cinéaste colombien Juan Andrés Arnago Garcia est établi à Montréal depuis plusieurs années. Rappelant inévitablement le Babel d’Alejandro González Iñárritu par ses trois histoires réparties dans trois pays du continent américain, X QUINIENTOS emprunte son titre à un petit village du Yucatán qui est, semble-t-il, le centre géographique du continent. Ce ﬁlm sensible et percutant tombe à point nommé avec son récit qui concerne trois jeunes immigrants confrontés à des cultures différentes. (A.C.)

CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

« Un ﬁlm envoûtant, candide comme un rêve dont on souhaiterait ne pas se réveiller. » (P.-J. Marest, Télérama)

V.O. en BICHELAMAR avec S.-T.F.

TANNA

Un film de Bentley Dean et Martin Butler AUSTRALIE · VANUATU GÉNÉRIQUE : Australie · Vanuatu. 2017. 100 min. Drame romantique réalisé par Bentley Dean et Martin Butler. Scén. : Bentley Dean, Martin Butler, John Collee. Mus. orig. : Antony Partos, Lisa Gerrard. Int. : Marie Wawa, Mungau Dain, Marceline Rofit. SYNOPSIS : Sur une petite île du Pacifique, deux tribus vivent de façon primitive, côte à côte, dans une paix relative qui semble toujours fort fragile. Afin d’apaiser les tensions entre les deux peuplades, le chef d’un des deux villages organise un mariage entre Wawa et un guerrier du village adverse. Cette destinée ne plaît guère à Wawa, amoureuse de Dain, avec qui elle prendra la fuite dans la jungle. NOTES : TANNA revisite de façon exotique la trame de Roméo et Juliette. Ce film tourné dans l’archipel de Vanuatu, en Océanie, regorge d’images spectaculaires d’un lieu à la flore dense, aux plages bordées d’eau turquoise, et surtout, aux paysages volcaniques à couper le souffle. Portée par la voix de Lisa Gerrard, du groupe Dead Can Dance, et par des acteurs non professionnels tous justes et naturels, TANNA est une œuvre ethnographique et poétique incontournable et inoubliable. (P.B.)

NOS DOCUMENTAIRES V.O.F. et CATALANE avec S.-T.F.

LE PEUPLE INTERDIT

Un film de Alexandre Chartrand | Du même réalisateur : La Planque QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 92 min. Documentaire écrit et réalisé par Alexandre Chartrand. Mus. orig. : Jean-Olivier Bégin. NOTES : En décembre 2013, le président de la Catalogne annonce la tenue d’un référendum sur l’indépendance de sa région face à l’Espagne, vote prévu pour novembre 2014. Le président espagnol fait aussitôt entendre sa réponse : l’appel au vote et son résultat seront déclarés illégaux sur le plan constitutionnel. Malgré cet état de fait, plus de 2 millions de Catalans iront aux urnes et 81 % d’entre eux se prononceront en faveur de l’indépendance. Cinéaste et peintre, Alexandre Chartrand revient sur ces journées symboliquement précieuses pour le mouvement souverainiste catalan en interrogeant quelquesuns des acteurs principaux de la vague indépendantiste et en fouillant les raisons culturelles qui poussent un peuple vers l’autodétermination. (P.B.)

« Le ﬁlm nous offre une plongée immersive dans le mouvement d’indépendance du peuple catalan. » (P. Blais)

V.F. et V.O.A.S.-T.F. de I AM NOT YOUR NEGRO

JE NE SUIS PAS VOTRE NÈGRE

Un film de Raoul Peck | Du même réalisateur : Lumumba FRANCE · ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : France · États-Unis. 2016. 95 min. Documentaire réalisé par Raoul Peck (basé sur les écrits de James Baldwin). Narrateur (en anglais) : Samuel L. Jackson.

Nommé aux Oscars 2017 – Meilleur documentaire « C’est peut-être le seul ﬁlm que j’ai vu sur les relations interraciales qui explique adéquatement – et avec sympathie – les causes profondes de la mentalité sufﬁsante des Américains blancs. » (J. Hoffman, The Guardian)

NOTES : Il est bien difficile au Québec de comprendre pourquoi le racisme persiste à ce point aux États-Unis. Ce film courageux du cinéaste haïtien Raoul Peck explore la pensée de James Baldwin (1924-1987). Ce grand essayiste noir a réfléchi toute sa vie sur les répercussions de l’enracinement du racisme qui gangrène la société américaine. Les mots de Baldwin évoquent avec puissance les tourments que ce fléau provoque. À travers la lutte pour les droits civiques et le destin tragique de Malcolm X et de Martin Luther King, le vocabulaire a changé. On est passé de negro à nigger, puis de Black à African-American. Les paroles de Baldwin en font foi et la voix off de Samuel L. Jackson dans la version originale traduit éloquemment leur portée. Ce documentaire à la fois poétique et spirituel transcende le genre pour devenir un véritable monument cinématographique. (A.C.)

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA

« Un ﬁlm d’animation politique et ludique! » (T. Ribeton, Les Inrockuptibles)

V.O.F.

LA SOCIOLOGUE ET L’OURSON

Un film de Étienne Chaillou et Mathias Théry | Des mêmes réalisateurs : Cherche toujours FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2015. 77 min. Documentaire réalisé par Étienne Chaillou et Mathias Théry. Avec Irène Théry.

« Les pépites fait partie de ces documentaires, pas si fréquents, qui donnent foi en l’humanité » (G. Odicino, Télérama)

V.O.F.

LES PÉPITES

Un film de Xavier de Lauzanne | Du même réalisateur : D’une seule voix FRANCE

France. 2016. 88 min. Documentaire réalisé par Xavier de Lauzanne. Avec Christian des Pallières, Marie-France des Pallières, Caroline des Pallières. GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : De septembre 2012 à mai 2013, la France s’enflamme et « s’engueule » sur le projet de loi du Mariage pour tous. À travers des images captées sur le vif durant les débats à l’Assemblée nationale et des manifestations, ou encore lors de la reconstitution avec des peluches des échanges entre la sociologue Irène Théry et son fils documentariste, le film retrace les enjeux et les arguments déployés autour de cette question.

SYNOPSIS : Lorsqu’ils étaient enfants, pour survivre, ils fouillaient dans la décharge à ciel ouvert de Phnom-Penh, au Cambodge. Aujourd’hui, ils sont de jeunes adultes, achèvent leurs études, mènent une existence pleine de possibilités. Leur accomplissement, ils le doivent à Christian et Marie-France des Pallières qui, vingt ans plus tôt, devant cette misérable réalité décident de fonder une association pour venir en aide à ces enfants en leur construisant un avenir meilleur. Depuis, c’est près de 10 000 enfants qui ont bénéﬁcié de l’aide de leur association.

NOTES : LA SOCIOLOGUE ET L’OURSON fait état de toute cette hystérie qui s’est abattue sur le pays et ses politiciens. À travers les débats houleux qui ont cours, ce documentaire atypique propose une matière plus intime à partir des échanges entre l’un des coréalisateurs et sa mère, Irène Théry, sociologue spécialisée dans la question de la famille depuis 30 ans. Celle-ci donne un accès inédit au débat, au ﬁl de ses interventions dans les médias ou auprès des militants et des politiciens… Un récit captivant et engagé, mis en scène dans un dispositif singulièrement inventif et ludique. (S.G.)

NOTES : Cette histoire édifiante est si riche et digne d’un projet hollywoodien qu’on la croirait tout droit sortie d’une fiction. Et pourtant, non. Dans une mise en scène modeste, alliant archives et images actuelles, toujours au service de ses deux personnages d’exception, LES PÉPITES met magnifiquement en lumière ce que l’humain est capable au quotidien en termes de dévouement, de solidarité et d’altruisme… À la noirceur et au pessimisme ambiants, Xavier de Lauzanne offre un indispensable antidote empreint d’humanité. (S.G.)

CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

« À mi-chemin entre La Chèvre et les polars des années 80 avec Belmondo, Dany Boon a pris du muscle pour réaliser cette comédie d’action à l’artillerie semi-légère. » (L. Sciamma, Voici)

V.O.F.

RAID DINGUE

Un film de Dany Boon | Du même réalisateur : Supercondriaque FRANCE

V.O.A.S.-T.F. de FREE FIRE

HOSTILES ET ARMÉS

Un film de Ben Wheatley | Du même réalisateur : High-Rise ROYAUME-UNI · FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 105 min. Comédie réalisée par Dany Boon. Scén. : Dany Boon, Sarah Kaminsky. Mus. orig. : Michael Tordjman, Maxime Desprez. Int. : Dany Boon, Alice Pol, Michel Blanc, Yvan Attal, Sabine Azéma.

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · France. 2017. 90 min. Comédie policière réalisée par Ben Wheatley. Scén. : Ben Wheatley, Amy Jump. Mus. orig. : Geoff Barrow, Benjamin Salisbury. Int. : Brie Larson, Cillian Murphy, Armie Hammer.

SYNOPSIS : Johanna est une jeune policière déterminée qui veut intégrer l’escouade tactique d’intervention du RAID à Paris. Son entraînement ne sera pas chose facile puisqu’elle sera dirigée par Eugène Froissard, un agent macho nourri aux stéréotypes misogynes. Cette jeune femme, aussi déterminée que maladroite, sera lancée dans l’arène aﬁn de contrecarrer un gang criminel, et ce, en formant un tandem dépareillé avec Eugène, l’homme aux mille et un préjugés.

SYNOPSIS : Fin 70, en plein cœur de la nuit à Boston, Justine participe à une importante et dangereuse transaction d’armes à feu impliquant un gang de traﬁquants sans scrupules et deux têtes brûlées irlandaises. Sauf que l’arsenal offert sur place diffère de celui commandé. L’affaire dégénère en un bain de sang opposant deux clans coincés dans un entrepôt devenu une arène pour malfrats totalement barjots.

Dany Boon récidive avec sa nouvelle comédie burlesque, misant toujours sur des scènes loufoques et embarrassantes autour de deux personnages opposés aﬁn de provoquer du rire en série. Si Boon est toujours aussi à l’aise avec ses pitreries, sa complice, Alice Pol (vue dans Supercondriaque), est elle aussi remarquable, faisant preuve d’un sens du timing comique des plus évidents. (P.B.) NOTES :

« Un amalgame entre Reservoir Dogs de Tarantino et les série B des années 70 [...] » (P. Debruge, Variety)

NOTES : Avec ses allures de BD réaliste, l’extravagant FREE FIRE du Britannique Ben Wheatley (réalisateur de l’excellent High-Rise) rappelle l’univers de Quentin Tarantino. Durant une heure trente, des personnages aux mines patibulaires et aux coiffures seventies s’envoient des vannes tout en se canardant à qui mieux mieux. En résulte une œuvre explosive et survitaminée, un plaisir coupable totalement jouissif pour les amateurs du genre. (P.B.)

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

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PAR DAVID CANTIN

RTS DE

LA SCÈNE

LA GRANDE

MARTHA

MARTHA WAINWRIGHT EN SPECTACLE

THÉÂTRE DANSÉ ET ESTHÉTIQUE ROCK

Née à New York, de l’union des légendes du folk Kate McGarrigle et Loudon Wainwright, Martha Wainwright, sœur de Rufus, revient en force à Québec avec en vedette les pièces de son quatrième album Goodnight City. Paru en novembre dernier, ce disque fort bien reçu par la critique se démarque grâce à son mélange d’énergie brute, de spontanéité, ainsi que la voix toujours aussi touchante et émouvante de Martha. Elle signe ici la moitié des chansons, en plus de bénéficier de la plume d’artistes tels Beth Orton, l’écrivain Michael Ondaatje ou encore la jeune Merrill Garbus de tUnE-yArDs. Celle qui vient tout juste de célébrer son 40e anniversaire passe ainsi de la chanson à un rock parfois jazzé, plus électrique que jamais. Un seul arrêt à Québec à ne pas manquer, au Palais Montcalm le 6 avril, pour cette incontournable de la scène folk anglophone.

CRÉDIT PHOTO : CASEY KELBAUGH

À la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm, le 6 avril.

DU LIVRE

À LA SCÈNE

LOYAUTÉ ET TRAHISON

De l’hiver au printemps, la Maison de la littérature en profite pour inclure dans sa programmation un volet où des livres québécois seront adaptés à la scène par ses auteurs. Tout d’abord, début mars, nul autre que Fabien Cloutier présentera ses chroniques de régionalismes (Trouve-toi une vie paru chez Lux Éditeur) avec l’aide des bédéistes de La shop à bulles (Djief, Paul Bordeleau et Richard Vallerand). On a aussi très hâte de découvrir le spectacle La vie littéraire de Mathieu Arsenault qui récitera son virulent plaidoyer pour la création littéraire actuelle, sous forme de monologue incisif avec l’homme de théâtre Christian Lapointe et l’équipe de Rhizome. Plus tard en mai, Véronique Côté nous parle de son rapport à la poésie dans La Vie habitable, tout comme Juliana Léveillé-Trudel nous amène loin au Nord, accompagnée de deux chanteuses de gorge inuites et d’un musicien, avec des extraits de son magnifique récit de voyage Nirliit (paru à La Peuplade) MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA

CRÉDIT PHOTO : CHRISTIAN LAPOINTE

THIS DUET THAT WE’VE ALREADY DONE (SO MANY TIMES) de FRÉDÉRICK GRAVEL.DUÀ La Rotonde, du BEAU 19 au 21 avril. LES MARCHES POUVOIR WILLIMON . DE À LA BORDÉE, DU 1ER AU 26 NOVEMBRE.

À la Maison de la littérature, du 1er mars au 20 mai.

CRÉDIT PHOTO : STUDIO PHOTOMAN

Après le très iconoclaste Usually Beauty Fails présenté à Québec en 2014, plusieurs attendaient avec impatience le retour du chorégraphe Frédérick Gravel à La Rotonde. Il faut dire que son mélange de danse contemporaine et d’esthétique rock s’adresse à un public ouvert d’esprit. Avec This Duet that We’ve Already Done (So Many Times), le Montréalais actif depuis une quinzaine d’années dans le milieu nous invite cette fois à revisiter sa gestuelle unique dans un duo intimiste sur l’inépuisable thème du couple amoureux. À partir d’une playlist tout droit sortie de sa tablette, les interprètes créent une trame narrative à leur insu sous le signe de la désinvolture et du réalisme sans fard. On sort ainsi des sentiers battus de la danse pour vivre une expérience pétrie d’humanité.

DU LIVRE À LA SCÈNE : QUATRE LIVRES, QUATRE AUTEURS, QUATRE SPECTACLES.

« LA CITÉ PERDUE DE Z est un pas en avant artistique évident pour James Gray, qui démontre ici qu’il est l’un des cinéastes contemporains les plus singuliers et talentueux. » (D. Callahan, The Wrap)

V.O.S.-T.F. de THE LOST CITY OF Z

LA CITÉ PERDUE DE Z

Un film de James Gray | Du même réalisateur : Two Lovers ÉTATS-UNIS

États-Unis. 2016. 141 min. Film d’aventures écrit et réalisé par James Gray, d’après l’œuvre de David Grann. Int. : Charlie Hunnam, Robert Pattinson, Sienna Miller. GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : En 1906, le colonel britannique Percy Fawcett se voit confier par la Société géographique d’Angleterre la mission de partir en Amazonie pour cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Au cours de son expédition, il découvre les traces de ce qu’il considère comme étant une cité perdue très ancienne. Elle deviendra son obsession. À son retour en Angleterre, hanté par cette mystérieuse civilisation, il est tiraillé entre une vie familiale rangée et sa soif d’exploration et de gloire. NOTES : Initialement prévu (pour) et proposé par Brad Pitt, le projet du film LA CITÉ PERDUE DE Z aura été touché par plusieurs changements et désistements, prenant au final sept années à se concrétiser et prolongeant la durée de son tournage à dix-huit mois, au lieu des six semaines prévues. Inspiré d’une histoire vraie, ce sixième film de James Gray est un accomplissement cinématographique éclatant d’une rare ambition, dans la lignée des classiques comme Apocalypse Now et Fitzcarraldo, qui confirme hors de tout doute son statut de nouveau grand maître du cinéma américain contemporain. (S.G.) CLAP.CA

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« L’AUTRE CÔTÉ DE NOVEMBRE nous interroge avec ﬁnesse sur nos choix de vie, notre identité et nos racines! » (P. Blais)

V.O.F.

L’AUTRE CÔTÉ DE NOVEMBRE

Un film de Maryanne Zéhil | De la même réalisatrice : La Vallée des larmes QUÉBEC

Québec. 2017. 79 min. Drame écrit et réalisé par Maryanne Zéhil. Mus. orig. : Gaëtan Gravel, Patrice Dubuc. Int. : Arsinée Khanjian, Marc Labrèche, Pascale Bussières. GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : En 1974, Layla et Samira vivent une belle amitié dans un petit village libanais. Mais leurs destinées seront bien différentes. L’une, éprise de liberté, s’exile à Montréal pour y devenir une neurochirurgienne réputée; l’autre demeure sur place dans un pays en proie à de nombreux changements. Quarante ans plus tard, Layla, devenue Léa, troublée par le souvenir de Samira, est hantée par des images de ce qu’aurait été sa vie au Liban si elle était demeurée auprès de son amie. NOTES : Maryanne Zéhil, cinéaste libanaise arrivée au Québec il y a vingt ans, se penche ici sur les conséquences de l’exil, sur les choix déchirants qui font ce que nous sommes et sur les souvenirs ancrés en nous qui tendent à nous ramener vers nos origines. Arsinée Khanjian, actrice et conjointe du réalisateur Atom Egoyan, personniﬁe Layla/Léa avec beaucoup de sensibilité à travers des scènes habitées par de nombreux silences suggestifs. (P.B.)

PROGRAMMATION

SAISON 2016-2017

OPÉRAS

The Sleeping Beauty Petipa/Ashton/Wheeldon Woolf Works McGregor

Direct

Différé

28 fév. 17 14 h 15

5 mars 17 15 h

12 mars 17 16 mars 17 15 h 13 h

Le Songe d’une nuit d’été 23 mars 17 26 mars 17 George Balanchine 14 h 30 15 h Madame Butterﬂy Puccini

30 mars 17 14 h 30

2 avril 17 15 h

Rigoletto Verdi

6 avril 17 14 h

9 avil 17 15 h

Jewels Balanchine

11 avril 17 14 h 30

16 avril 17 15 h

La Fille de neige Nilolai Rimski - Korsakov

25 avril 17 13 h 30

30 avril 17 15 h

The Dream / Symphonic Variations / Marguerite and Armand Ashton

7 juin 17 14 h 30

11 juin 17 15 h

La Cenerentola Rossini

20 juin 17 13 h 30

25 juin 17 15 h

Otello Verdi

28 juin 17 14 h 30

2 juil. 17 15 h

4 juil. 17 14 h 45

9 juil. 17 15 h

THÉÂTRES Cyrano de Bergerac Rostand

TARIFS Carte 9 spectacles – 169,95 $ (direct et différé) Carte 5 spectacles – 99,75 $ (direct et différé) Admission générale En direct: 25 $ chacun / En différé: 21 $ chacun Enfant et étudiant (35 ans et moins) En direct: 20 $ chacun / En différé: 15 $ chacun

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CINESPECTACLE.COM 36

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA

« Barratier transforme un fait divers en fable passionnante. » (F. Forestier, Le Nouvel Observateur)

V.O.F.

L’OUTSIDER

Un film de Christophe Barratier | Du même réalisateur : Les Choristes FRANCE

« Sally Hawkins rayonne dans le rôle de cette femme résiliente au talent artistique immense. » (P. Blais)

V.O.A.S.-T.F. de MAUDIE

MAUD

Un film de Aisling Walsh

CANADA · IRLANDE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 117 min. Thriller réalisé par Christophe Barratier. Scén. : Christophe Barratier, Laurent Turner, d’après l’œuvre de Jérôme Kerviel. Mus. orig. : Philippe Rombi. Int. : Arthur Dupont, François-Xavier Demaison, Sabrina Ouazani.

GÉNÉRIQUE : Canada · Irlande. 2017. 115 min. Drame biographique réalisé par Aisling Walsh. Scén. : Sherry White. Mus. orig. : Michael Timmins. Int. : Sally Hawkins, Ethan Hawke, Kari Matchett.

SYNOPSIS : Jérôme Kerviel est un jeune loup qui, petit à petit, fait sa place comme trader-vedette à la Société générale, une banque française gérant des milliards d’investissements boursiers. Comme plusieurs confrères, Kerviel multiplie les petites combines rentables jusqu’à ce qu’il soit entraîné dans une inquiétante spirale ﬁnancière destructrice.

SYNOPSIS : Au milieu du XXe siècle, Maud réussit à joindre les deux bouts en travaillant comme femme de ménage dans une petite ville de la Nouvelle-Écosse. C’est dans ce contexte qu’elle tombe amoureuse d’Everett Lewis, un homme taciturne et revêche avec lequel elle vivra une longue relation conjugale parfois toxique. Heureusement, Maud trouvera le bonheur dans la peinture. Elle créera avec talent de nombreux dessins et toiles d’art naïf aux formes colorées illustrant son coin de pays.

NOTES : L’affaire Kerviel a été fort médiatisée en France. Cette histoire mettait à jour une nouvelle magouille boursière démesurée, un scandale duquel tous les belligérants voulaient sortir blanchis. Christophe Barratier réussit, avec son ﬁlm, un pari à haut risque en créant un drame des plus frénétiques alors que ses personnages principaux utilisent un langage économique étourdissant et une posture classique de geeks de Wall Street sans scrupule. Dans le rôle de Kerviel, Arthur Dupont fait mouche! (P.B.)

CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

NOTES : Cette coproduction retrace la vie de Maud Lewis, dont le talent fut reconnu tardivement, comme bien des artistes ignorés de leur vivant. MAUD, c’est aussi une histoire d’amour rêche qui tire son charme du grand talent de la Britannique Sally Hawkins (vue dans Blue Jasmine notamment) qui, dans ce rôle de femme timide et marginale, rend avec une belle ﬁnesse toute la ﬁbre artistique qui habitait cette peintre néo-écossaise. (P.B.)

PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LIVRES PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

SAUVEUR & FILS SAISON 2, Marie-Aude Murail

Marie-Aude Murail est une écrivaine française d’exception. Avec une sensibilité unique, elle offre aux lecteurs des portraits humains à travers ses personnages, dont la psychologie confère un aspect tangible incomparable. En décembre dernier paraissait Sauveur & fils saison 2, suite très attendue d’un premier volet en tête du palmarès des 10 meilleurs livres 2016 du bimensuel Le Monde des ados. On y retrouve Sauveur SaintYves, psychologue antillais, son fils Lazare, âgé de neuf ans mais d’une maturité et d’une perspicacité désarmantes, une ribambelle de personnages savoureux issus du premier tome (que l’on espérait retrouver) ainsi que quelques nouveaux venus colorés... L’intrigue est élaborée de main de maître, jetant les bases d’une suite que l’on espère dès la dernière page. Au menu, des thèmes riches comme les relations parents/ enfants, la détresse psychologique et la thérapie, la faiblesse humaine (et la force!), l’épanouissement de soi, la famille recomposée… Une série à découvrir dès douze ans. PAR DAVID LABRECQUE, LIBRAIRE

FAIRE UN FILM, Sidney Lumet

À quiconque veut s’initier à la pratique du cinéma, le livre du réalisateur de 12 hommes en colère est incontournable. Fort d’une longue carrière, Sidney Lumet nous fait part de sa riche expérience qui éclaire tous les pans de la création d’un film, du scénario à la copie zéro. On ne soupçonne pas le travail que peut représenter l’élaboration d’un métrage, court ou long; les aspects techniques sont abordés dans une langue claire, sans surcharge terminologique et mêlés d’observations artistiques précieuses pour les cinéastes autant que les cinéphiles. Lumet réussit merveilleusement à transmettre toute la complexité de son métier par d’abondants exemples tirés de ses propres tournages. À ce titre, le chapitre consacré à la direction d’acteurs est tout spécialement intéressant. On y croise entre autres Paul Newman, Sean Connery, Ingrid Bergman, Al Pacino, Jane Fonda, Lauren Bacall… Après cette lecture, il n’est plus possible de regarder un film comme avant.

PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

CONTRE L’ALLOCATION UNIVERSELLE, Mateo Alaluf et

Daniel Zamara [dir.]

L’idée de l’allocation universelle, un revenu de base alloué inconditionnellement à tous les citoyens, suscite un engouement réel, autant dans les groupes de réflexion de droite que dans ceux de gauche. Tous semblent y voir un moyen pour enrayer la pauvreté. Cet apparent consensus est brisé par un collectif d’auteurs qui, dans Contre l’allocation universelle, met au jour les soubassements idéologiques et les rattachements philosophiques d’une telle mesure. À travers les différents textes qui constituent cet ouvrage, les auteurs vont répondre aux théoriciens de l’allocation universelle en passant en revue différents thèmes comme la place du travail dans la société, la question du chômage, etc. La thèse défendue est simple : intimement lié au développement du néolibéralisme, le revenu de base est un outil du marché destiné à liquider les acquis sociaux et économiques de l’État social. En terminant, Contre l’allocation universelle s’avère un essai bien informé, nuancé et éclairant sur une question qui n’a pas fini d’être débattue. PAR STÉPHANIE ROULEAU, LIBRAIRE

TABOU, Ferdinand von Schirach

Ferdinand von Schirach, un avocat s’inspirant de son parcours professionnel, récidive avec Tabou, un thriller juridique et psychologique à tendance philosophique. En effet, tout en restant fidèle à son style précis, concis et efficace, l’auteur nous présente le célèbre et étrange photographe Sebastian von Eschburg qui, après une vie mouvementée entachée d’un traumatisme d’enfance, avoue avoir assassiné une jeune femme. Or, aucun corps n’a été découvert et on ne sait rien au sujet de la présumée victime. Dans ces circonstances, l’avocat d’Eschburg sera contraint de se contenter des maigres indices que lui fournira son client évasif afin de tenter de le faire acquitter. L’auteur prépare d’abord méticuleusement le terrain en dévoilant le parcours atypique du suspect. Grâce à une telle immersion dans son passé, on en vient à voir le monde à sa façon et à partager, au terme de la saga judiciaire riche en surprises dont il fera l’objet, son tourment concernant le décalage existant entre la vérité et la réalité.

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA

« Pour servir cette histoire bouleversante, la réalisatrice a choisi Gallienne et Canet, deux Guillaume ultra conquérants. » (É. Dufour, Elle)

V.O.F.

CÉZANNE ET MOI

Un film de Danièle Thompson | De la même réalisatrice : Fauteuils d’orchestre FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2016. 114 min. Drame biographique historique écrit et réalisé par Danièle Thompson. Mus. orig. : Éric Neveux. Int. : Guillaume Canet, Guillaume Gallienne, Déborah François. SYNOPSIS : Bien que provenant de milieux fort différents, l’un bourgeois, l’autre plus modeste, Paul Cézanne et Émile Zola sont liés par une longue et indéfectible amitié. Si le peintre peine à faire reconnaître son talent de son vivant, l’écrivain, lui, s’établit avec les années comme un auteur et un essayiste respecté dans le Paris de la ﬁn du XIXe siècle. C’est à travers les aléas de leurs passions respectives que ces deux hommes verront leur amitié mise à rude épreuve. NOTES : Réalisatrice d’expérience, Danièle Thompson révèle ici une amitié méconnue entre deux des plus grands artistes de leur époque. Le duo de Guillaume parvient avec justesse à incarner ces êtres liés à jamais, mais aux destins opposés et aux personnalités dissonantes. Le ﬁlm, lui, nous emmène en balade à l’orée du XXe siècle, dans une France aux couleurs impressionnistes de laquelle émerge doucement la lutte des classes sociales si chère à Zola. (P.B.)

CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

« Enﬁn un premier rôle à la mesure du talent d’Emma Watson, une actrice dont la prestance et le charme candide siéent parfaitement à ce thriller technologique haletant. » (P. Blais.)

V.O.A.S.-T. F. de THE CIRCLE

LE CERCLE : LE POUVOIR DE TOUT CHANGER

Un film de James Ponsoldt | Du même réalisateur : The Spectacular Now ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Drame d’anticipation écrit et réalisé par James Ponsoldt, d’après l’œuvre de Dave Eggers. Mus. orig. : Danny Elfman. Int. : Emma Watson, Tom Hanks, John Boyega, Bill Paxton. SYNOPSIS : Mae se déniche un emploi convoité au sein du Cercle, une société de haute technologie touchant autant à la recherche scientifique qu’à la revente de données personnelles. Le Cercle a été fondé par Eamon Bailey, dont l’ascendant sur les employés relève de celui d’un gourou, un être charismatique, allergique à la notion de vie privée, prônant la transparence en tout temps et en tout lieu. Au cœur de cette firme, Mae verra son rêve professionnel virer en cauchemar. NOTES : On a découvert Emma Watson dans la peau d’Hermione, dans la série des films Harry Potter. Depuis, on espérait la voir dans un premier grand rôle à l’écran. C’est chose faite avec ce suspense d’anticipation où elle côtoie un Tom Hanks inquiétant, aux prises avec un dilemme moral qui puise autant dans la réalité actuelle que dans celle du Big Brother de George Orwell. (P.B.)

PAR JASMIN DESHARNAIS

DE LA MAISON DE THÉ CAMELLIA SINENSIS

CINÉ-THÉS Si les propriétés stimulantes, diurétiques et antibactériennes du thé sont reconnues depuis longtemps par la médecine chinoise, c’est plus récemment que ses bienfaits ont été confirmés par la science moderne. En raison de ses pouvoirs antioxydants, les effets bénéfiques du thé sur la santé suscitent beaucoup d’intérêt en recherche médicale, et ce, principalement en ce qui a trait à la prévention du cancer et au traitement des maladies dégénératives ou cardiovasculaires. Aujourd’hui, à la différence des taoïstes d’autrefois, nous ne considérons pas le thé comme un élixir d’immortalité ni comme une boisson dotée de pouvoirs mystiques. Cependant, il ne fait plus aucun doute que ses vertus contribuent à notre longévité. Je vous présente ici trois thés aux propriétés particulièrement intéressantes. SENCHA MOBATA

C’est le thé vert qui offre un des meilleurs potentiels antioxydants de notre collection avec 3410µMOLES par 250 ml. Produit dans le style traditionnel par M. Sugiyama, un de nos artisans passionnés, ce sencha révèle une liqueur désaltérante et bien équilibrée. Son goût vif et végétal s’allie à une légère amertume et à d’agréables notes florales. Ce thé corsé et accessible est un bon compagnon du quotidien. GABA CHA

Le Gaba Cha aide au maintien du poids, à la conservation de la mémoire et à la bonne humeur. Un wulong noir surprenant produit dans le nord de l’île de Taïwan. Ses feuilles offrent une tasse d’un beau rouge ambré au nez épicé et fruité. Ample en bouche, sa liqueur est acidulée et douce

à la fois, évoquant la saveur de la pomme cuite et de la grenadine. Des notes d’écorce de cannelle et de muscade viennent s’ajouter à une belle persistance florale. PU ER 2008 JINGMAI BIO

Ce thé vieilli tonifie et purifie le système digestif et peut faire baisser le cholestérol. Il provient de plantations écologiques, situées à 1 600 m d’altitude dans la région de Lincang (Chine), et a été produit suivant les normes de certification biologique internationale. Sa liqueur, couleur brique et cristalline, évoque naturellement son caractère minéral par ses arômes de sous-bois et de résines camphrées. Les nuances céréalières (avoine) et iodées (algues) complètent le profil aromatique de ce thé soyeux et facile à boire.

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA

Nommé aux Oscars 2017 – Meilleur film dans une langue étrangère « Le scénario et la réalisation de Zandvliet évitent de tomber dans le piège des excès mélodramatiques et sentimentaux en adhérant à une approche discrète et économique d’une force considérable. » (D. Harvey, Variety)

V.O.S.-T.F. de UNDER SANDET

LES OUBLIÉS

Un film de Martin Zandvliet | Du même réalisateur : Applause DANEMARK · ALLEMAGNE

« COLOSSAL contient à lui seul plus de créativité que de nombreuses ﬁlmographies entières de réalisateurs. » (N. Allen, RogerEbert.com)

V.O.A.S.-T.F.

COLOSSAL

Un film de Nacho Vigalondo | Du même réalisateur : Timecrimes CANADA · ESPAGNE

GÉNÉRIQUE : Danemark · Allemagne. 2015. 101 min. Drame de guerre écrit et réalisé par Martin Zandvliet. Mus. orig. : Sune Martin. Int. : Roland Møller, Louis Hofmann, Joel Basman, Mikkel Boe Folsgaard, Laura Bro, Zoe Zandvliet.

GÉNÉRIQUE : Canada · Espagne. 2017. 110 min. Comédie de science-ﬁction écrite et réalisée par Nacho Vigalondo. Mus. orig. : Bear McCreary. Int. : Anne Hathaway, Jason Sudeikis, Dan Stevens, Tim Blake Nelson.

SYNOPSIS : En mai 1945, un groupe de garçons issu de la Jeunesse hitlérienne est capturé par l’armée suédoise. Bien que la Deuxième Guerre mondiale tire à sa ﬁn, le sergent Rasmussen et son supérieur, le capitaine Ebbe, forcent ces jeunes Allemands à désamorcer quelques-unes des 45 000 mines cachées sous le sable d’une plage suédoise par les nazis.

SYNOPSIS : À New York, tout se passe mal pour Gloria : elle vient de perdre son emploi, et son amoureux l’a mise à la rue. Bref, un vrai cauchemar. De retour dans sa ville natale, elle réalise brutalement qu’elle est mystérieusement connectée mentalement à un monstre gigantesque, du genre Godzilla, un kaijū qui s’acharne à détruire la ville de Séoul, en Corée du Sud. Dès lors, Gloria sera celle qui tiendra le sort du monde entre ses mains.

NOTES : Pour son troisième long métrage, le Suédois Martin Zandvliet aborde ce sujet oublié et tabou dans son pays, car il prouve la violation par la Suède de la Convention de Genève relative au traitement des prisonniers de guerre. Plus de 2 600 prisonniers ont neutralisé près d’un million et demi de mines sur la côte suédoise. Le cinéaste décrit avec précision l’impact d’une telle décision tant sur les soldats alliés que sur les adolescents effrayés, peu ou pas entraînés pour ce type de travail extrêmement délicat et dangereux. (A.C.)

CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

NOTES : Nacho Vigalondo aime les univers étranges et déroutants ainsi que l’humour qui peut s’en dégager. C’est d’ailleurs ce à quoi carbure sa nouvelle réalisation, une sorte de ﬁlm hybride entre la série B japonaise et la comédie à l’américaine. Anne Hathaway prête toute sa candeur au personnage principal, jeune femme dépassée par les événements mais qui, face à son destin, se découvre une vocation d’héroïne. (P.B.)

INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 201

Autre côté de novembre, L’

Un film de Maryanne Zéhil................................................ à partir du 21 avril ............p. 35

Baby Boss

Un film de Tom McGrath ................................................... à partir du 31 mars...........p. 27

Ballerina

Un film de Eric Summer et Éric Warin ............................. à partir du 24 février.........p. 26

Cercle : le pouvoir de tout changer, Le

Un film de James Ponsoldt............................................... à partir du 28 avril ............p. 39

C’est le cœur qui meurt en dernier

Un film de Alexis Durand Brault........................................ à partir du 14 avril ..............p. 8

Cézanne et moi

Un film de Danièle Thompson .......................................... à partir du 21 avril ............p. 39

Cité perdue de Z, La

Un film de James Gray ..................................................... à partir du 21 avril ............p. 35

Cœur en braille, Le

Un film de Michel Boujenah.............................................. à partir du 17 mars...........p. 26

Colossal

Un film de Nacho Vigalondo .....................................................à partir du 21 avril ..............p. 41

Dalida

Un film de Lisa Azuelos .................................................... à partir du 28 avril ............p. 12

Demain tout commence

Un film de Hugo Gélin ...................................................... à partir du 7 avril ................p. 7

Dernier jour de ma vie, Le

Un film de Ry Russo-Young ............................................. à partir du 3 mars...............p. 6

Économie du couple L’

Un film de Joachim Lafosse ............................................. à partir du 31 mars...........p. 18

F2 Ferrovipathes 2 / T2 Trainspotting 2

Un film de Danny Boyle .................................................... à partir du 31 mars.............p. 5

Femme du gardien de zoo, La

Un film de Niki Caro.......................................................... à partir du 31 mars...........p. 19

Fille de Brest, La

Un film de Emmanuelle Bercot ......................................... à partir du 24 mars...........p. 16

Fleurs bleues, Les

Un film de Andrzej Wajda ................................................. à partir du 24 mars...........p. 11

Frantz

Un film de François Ozon ................................................. à partir du 7 avril ..............p. 17

Graduation

Un film de Christian Mungiu ............................................. à partir du 7 avril ..............p. 22

Hostiles et armés

Un film de Ben Wheatley .................................................. à partir du 21 avril ............p. 32

Iqaluit

Un film de Benoît Pilon ..................................................... à partir du 10 mars.............p. 8

Je ne suis pas votre nègre

Un film de Raoul Peck ...................................................... à partir du 24 février.........p. 30

Ma vie de Courgette

Un film de Claude Barras ................................................. à partir du 3 mars.............p. 27

Maud

Un film de Aisling Walsh ................................................... à partir du 28 avril ............p. 37

Mécanique de l’ombre, La

Un film de Thomas Kruithof .............................................. à partir du 17 mars.............p. 6

Noces

Un film de Stephan Streker .............................................. à partir du 31 mars...........p. 18

Odyssée, L’

Un film de Jérôme Salle ................................................... à partir du 3 mars.............p. 28

Oubliés, Les

Un film de Martin Zandvliet ............................................... à partir du 24 février.........p. 41

Outsider, L’

Un film de Christophe Barratier ........................................ à partir du 17 mars...........p. 37

Papa ou maman 2

Un film de Martin Bourboulon ........................................... à partir du 3 mars.............p. 26

Passé devant nous, Le

Un film de Nathalie Teirlinck .............................................. à partir du 14 avril ............p. 25

Paterson

Un film de Jim Jarmusch .................................................. à partir du 3 mars.............p. 25

Pépites, Les

Un film de Xavier de Lauzanne ........................................ à partir du 28 avril ............p. 31

Personnal Shopper

Un film de Olivier Assayas ................................................ à partir du 24 mars...........p. 12

Peuple interdit, Le

Un film de Alexandre Chartrand ....................................... à partir du 24 mars...........p. 30

Poésie sans fin

Un film de Alejandro Jodorowsky ..................................... à partir du 14 avril ............p. 23

Primaire

Un film de Hélène Angel ................................................... à partir du 14 avril ............p. 22

Raid dingue

Un film de Dany Boon....................................................... à partir du 21 avril ............p. 32

Réparer les vivants

Un film de Katell Quillévéré .............................................. à partir du 17 mars...........p. 16

Sociologue et l’ourson, La

Un film de Étienne Chaillou et Mathias Thery.................. à partir du 7 avril ..............p. 31

Tanna

Un film de Bentley Dean et Martin Butler......................... à partir du 14 avril ............p. 29

Tuktuq

Un film de Robin Aubert.................................................... à partir du 24 mars...........p. 21

Une vie

Un film de Stéphane Brizé................................................ à partir du 24 février.........p. 22

Vie en Rosie, La

Un film de Ann Marie Fleming .......................................... à partir du 17 mars...........p. 25

X Quinientos (X500)

Un film de Juan Andrés Arango........................................ à partir du 14 avril ............p. 29

MAGAZINE LE CLAP N° 201 · MARS ET AVRIL · 2017

CLAP.CA