VOTRE RÉFÉRENCE CINÉMA
100 % QUÉBÉCOISE!
ENTREVUE
VOTRE RÉFÉRENCE CINÉMA
100 % QUÉBÉCOISE!
ENTREVUE
CRÉPUSCULE POUR UN TUEUR
PLUS DE À L’AFFICHE! 40 films
ENTREVUES
Marc Fitoussi
LES CYCLADES
Francis
DOSSIER SPÉCIAL
Le cinéma et ses métiers
Direction artistique
DOSSIER SPÉCIAL
Frissons : les débuts de Ghostface
Derrière ses allures de jeune premier, Éric Bruneau est bien établi dans notre cinématographie nationale. Avec déjà plus de douze films à son actif, il continue aussi à se démarquer au théâtre et à la télévision! Nous nous sommes entretenu avec lui dans le cadre de la sortie du film Crépuscule pour un tueur qui prendra l’affiche au cinéma en mars.
Juste avant l’arrivée en salle des films plus commerciaux, marsavril est une période qui nous offre une grande variété de films québécois et européen. Ceux-ci représentent près de la moitié des films qui prendront l’affiche au Québec au cours des deux prochains mois.
Avec le film de gangsters Crépuscule pour un tueur, la comédie Bungalow, le thriller Frontières, le drame historique La Cordonnière, le nouveau Conte pour tous Coco ferme et les films d’animation Dounia et la princesse d’Alep et Katak, le brave béluga, la cinématographie québécoise s’enrichit chaque année. Avec une telle offre, chacun pourra trouver chaussure à son pied!
MonCiné a rencontré le réalisateur Francis Leclerc et son coscénariste Éric K. Boulianne pour le film Le Plongeur, une adaptation du roman à succès de Stéphane Larue.
Nous faisons une légère entorse à notre chronique « Le cinéma vu par… » qui devient pour cette édition « Les films de boxe vu par… », car nous avons rencontré la double championne du monde en boxe Marie-Ève Dicaire. Elle analyse avec nous les films de boxe pour souligner la sortie de Creed III au cinéma.
Nous débutons l’année 2023 avec une nouvelle section sur le site Moncine.ca destinée aux entrevues, dont plusieurs exclusives, qui ne se retrouvent pas dans notre version imprimée. Prenez l’habitude de consulter notre site Internet afin de ne rien manquer entre les parutions de l’édition papier, toujours disponible dans votre cinéma préféré!
Ce mois-ci sur notre site, une entrevue avec James Huth, réalisateur du film Le Nouveau Jouet, mettant en vedette Jamel Debbouze et Daniel Auteuil.
Bonne lecture et bon cinéma! | R.P.
Une programmation printanière riche et diversifiée pour trouver chaussure à son pied!
Le magazine MonCiné est publié 6 fois par année et est disponible en version papier dans près de 500 points de distribution, dont plus d’une trentaine de cinémas à travers le Québec. Vous pouvez consulter le magazine en version électronique ou vous abonner sur notre site Internet (moncine.ca) pour recevoir la version papier à la maison.
Lucie Bernier
418 653-2470, poste 133 lucie@moncine.ca
Éditeurs
Michel Aubé
Robin Plamondon
Coordonnateurs du contenu
Simon Leclerc
Michel Aubé
Directrice artistique
Martine Lapointe
Directrice des ventes
Marie-Christine Coulombe
Infographiste
Francis Dion
Réviseure
Marie Chabot
Chroniqueurs
Pierre Blais, Jean-François Breton, Patrick Lonergan, Patrick Marleau, Daniel Racine
Illustrations : Freepik, Martine Lapointe
Photo en couverture : Tzara Maud
MonCiné balado
Jean-François Breton
Patrick Marleau
UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES
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2580, boulevard Laurier, Québec (Québec)
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Entrevue Marc Fitoussi
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Le Cinéma et ses métiers
La Direction artistique
les films de boxe vus par...
Le Cinéma vu par...
Marie-Ève Dicaire
Né à Saint-Jean-sur-Richelieu en 1983, Éric Bruneau a voulu dès son jeune âge être comédien. Après le secondaire, il poursuit son parcours scolaire en études théâtrales au Cégep de Saint-Hyacinthe, puis à l’École nationale de théâtre du Canada de 2002 à 2006. Alors qu’il est toujours à l’école, il décroche son premier rôle, au cinéma de surcroît, dans un film d’André Forcier. Éric Bruneau alterne aisément entre le cinéma, la télévision et le théâtre, touchant du même coup à tous les genres de rôles. Dans cet entretien, le comédien fait un tour d’horizon de ses liens avec le cinéma et de sa filmographie.
Est-ce que le cinéma a toujours fait partie de ta vie?
Absolument! Je garde de précieux souvenirs d’avoir traîné dans les clubs vidéo et passé des soirées en famille à écouter des films. En fait, tous les vendredis et samedis soir, nous allions louer deux films : un familial pour mon frère et moi et un autre pour mes parents, qui, parfois, nous laissaient le regarder avec eux (rire). Souvent, les jeudis, nous allions au cinéma en famille. Je me souviens encore très bien d’avoir vu les suites de Retour vers le futur sur le grand écran ou encore Hook de Steven Spielberg (rire)! Enfant, ces films ont laissé une grande impression sur moi.
As-tu toujours rêvé d’être comédien?
Je dirais oui, mais pas à cause d’un acteur ou de films que je regardais. En fait, ce qui m’a poussé à devenir comédien, ce sont les périodes de grands débrouillages de Super Écran (rire). Mon père enregistrait alors tous les films qui étaient diffusés gratuitement. Il devait sûrement se lever la nuit pour changer la cassette VHS (rire)! Souvent, entre les films, il y avait des segments making of de films, des reportages dans les coulisses des productions. Ça me fascinait de voir ces images sur les plateaux de tournage et d’en apprendre plus sur la production des films. Ensuite, j’ai été gâté avec l’arrivée des DVD! Parfois, ils contenaient plein de documentaires, souvent plus intéressants que les films eux-mêmes (rire). Honnêtement, à l’occasion il m’arrivait de même pas le regarder. Je n’écoutais que les suppléments! C’est ça qui m’a vraiment donné le goût de faire ce métier.
Peux-tu nous dire comment un étudiant de dix-neuf ans en vient à décrocher le rôle principal d’un film d’André Forcier?
Quelle histoire de fou (rire). Je suis en deuxième année à l’École de théâtre. On entend qu’André Forcier cherche pour son prochain film un comédien pour jouer le rôle d’un jeune qui rêve de devenir acteur. Une des mes enseignantes lui parle de moi. Pendant une pause, il vient même m’observer à mon insu en venant prendre un café à la cafétéria de l’école (rire). Je ne l’ai su que par après, car même si j’avais vu quelques-uns de ses films, je ne savais pas à quoi il ressemblait (rire)! Je reçois donc une offre d’aller passer une audition. Et à mon grand étonnement, je décroche le rôle! Mais, il y a un léger souci! En théorie, un élève ne peut pas travailler pendant ses études. J’ai donc obtenu une dérogation, car en plus, on partait tourner un peu partout dans le monde. Je m’engage donc à reprendre mes cours de la session et j’en ai même fait créditer un (rire).
« Je n’ai pas vraiment de plan de carrière. Je n’ai pas de liste qui contient le genre de rôles que j’aimerais jouer. J’y vais au gré du moment.
J’aime juste me glisser dans un personnage et servir la vision d’un réalisateur. »
et, un mois plus tard, il m’annonçait que j’avais le rôle. Une expérience extraordinaire avec presque un an de tournage! Denys est quelqu’un de très pudique, mais il est vraiment cultivé et intelligent. Sur un plateau, il possède une belle délicatesse. C’est très stimulant de travailler avec lui. Il est intéressant de voir comment il laisse aller sa caméra sur nous. Ça été un grand privilège dans ma carrière de jouer pour lui.
Que peux-tu nous dire sur ton prochain film Crépuscule pour un tueur?
C’est un film sur le crime organisé québécois dans lequel j’incarne le tueur à gages Donald Lavoie, un des tueurs les plus prolifiques d’ici. On assiste à ce qui l’amène à se retourner contre le clan Dubois pour lequel il travaillait afin de collaborer avec la police. Le film se déroule à la fin des années 1970 et il possède une facture plutôt intimiste. Le
contrer une profileuse criminelle qui m’a fait comprendre beaucoup de choses sur la psychologie de ces types de personnalités. J’ai aussi rencontré des gens qui connaissaient Lavoie et l’un d’eux m’a dit que la clé était les yeux. Ces membres du crime organisé sont souvent nerveux, très attentifs à ce qui se passe autour d’eux, car ils savent qu’ils demeurent des cibles vulnérables. C’était très intéressant à jouer.
En terminant, qu’aimerais-tu accomplir que tu n’as pas encore fait?
Je n’ai pas vraiment de plan de carrière. Je n’ai pas de liste qui contient le genre de rôles que j’aimerais jouer. J’y vais au gré du moment. J’aime juste me glisser dans un personnage et servir la vision d’un réalisateur. Ceci dit, si un jour Denis Villeneuve, Sam Mendes ou Martin Scorsese me veulent dans un de leurs films, c’est certain que je vais dire oui (rire)! |
« De l’horreur à la sciencefiction, en passant par le documentaire, Marco Beltrami enchaîne les projets de genres cinématographiques différents à un rythme qui en effraierait plus d’un. »LA MUSIQUE AU CINÉMA MARCO BELTRAMI
l’arrivée du sixième Frissons, le moment ne pourrait pas être mieux choisi pour parler de son œuvre. Et là-dessus, Ghostface serait d’accord : il est grand temps que l’on souligne la carrière du prolifique musicien qui a accompagné, entre autres, tous les élans sanguinaires du tueur masqué.
Un mentor en or Né en 1966 à Long Island aux États-Unis, Marco Beltrami a, comme de nombreux compositeurs avant lui, démontré un intérêt marqué pour la musique, à un très jeune âge. Doué pour le piano, il prenait particulièrement plaisir à réarranger les partitions plutôt qu’à les interpréter. Il aimait le cinéma, particulièrement les westerns spaghettis et la musique d’Ennio Morricone, mais il n’était pas attiré par l’horreur. Pour vous donner un indice, il dit avoir été profondément troublé dans sa jeunesse par le film Dumbo de Disney.
Lorsque Marco Beltrami a décidé, une fois pour toutes, après quelques tentatives d’études dans divers domaines tels que l’aménagement urbain, de se consacrer à la musique de film, il n’a pas hésité à saisir les occasions qui se sont présentées à lui. Il s’est alors inscrit en composition et il a pu profiter d’une année de stage avec nul autre que le compositeur réputé Jerry Goldsmith (Chinatown et La Planète des singes). En entrevue, lorsqu’on lui demande ce qu’il retient de cette expérience avec Jerry Goldsmith, Marco Beltrami revient sur l’importance que ce dernier accordait aux mélodies et à l’économie de moyens. Il faut faire confiance à son instinct, aller à l’essentiel et ne pas compliquer un processus qui se doit d’être plus émotif que cérébral.
C’est le fruit du hasard si la démo de Marco Beltrami est tombée entre les mains de Wes Craven qui cherchait activement un compositeur pour son film Frissons. Impressionné par le jeune compositeur, il décida de le rencontrer malgré le fait que Marco Beltrami n’avait jamais écouté un film d’horreur. Cependant, à sa grande surprise, c’est exactement ce qui a plu au réalisateur. Bien que Wes Craven aurait bien aimé l’engager sur-le-champ, la décision ne lui revenait pas totalement… Il lui a alors proposé de quitter cette première rencontre avec la fameuse séquence d’ouverture du film, celle mettant en
vedette Drew Barrymore comme première victime de Ghostface. S’il parvenait, en un week-end, à écrire une partition de treize minutes pour cette scène précise, Wes Craven la présenterait à son équipe de production qui trancherait. Sans trop savoir dans quoi il s’embarquait, Marco Beltrami a accepté et s’est empressé d’emprunter le studio d’un ami pour relever ce défi.
Une semaine plus tard, le contrat lui était donné et sa carrière prenait son envol. Il a ainsi signé la partition musicale des quatre premiers volets de la série, puis de trois autres films de Wes Craven. Malgré son inconfort face aux films d’horreur, il ne peut désormais absolument pas nier l’impact que ces films ont eu sur sa carrière. Avec le temps, il est devenu malgré lui une référence dans le genre. Il faut dire que sa musique est parfaitement incisive, très percussive et, disons-le, ne joue pas dans la subtilité, se prêtant ainsi fort bien à l’intensité des propositions de Craven.
Soulignons enfin que Beltrami a composé de la musique pour presque tous les genres cinématographiques : du film de guerre (Le Démineur) au western (3 h 10 pour Yuma). Ces deux bandes sonores lui ont d’ailleurs valu des nominations aux Oscars. Et maintenant… S’il y a un genre que Marco Beltrami a boudé jusqu’à présent, c’est celui de la comédie romantique. Même si cela est difficile à concevoir, on aurait presque envie de dire à Marco Beltrami : « Il ne faut jamais dire jamais... » ! |
Depuis que le grand public a fait sa connaissance dans la série Dix pour cent, réintitulée au Québec Appelez mon agent, la comédienne française Laure Calamy ne cesse d’enchaîner les projets de longs métrages et est littéralement devenue la coqueluche du cinéma français. Vue notamment dans la comédie Antoinette dans les Cévennes et dans le drame À plein temps, Laure Calamy connaît un gros début d’année puisque son nom est en tête d’affiche des films L’Origine du mal et Annie Colère. Et voilà qu’on la retrouve en plus au générique de la comédie Les Cyclades, une œuvre qui nous permet d’admirer tout autant son talent que les paysages paradisiaques des îles grecques qui ont servi de décors au film réalisé par Marc Fitoussi. L’histoire des Cyclades relate les retrouvailles de deux anciennes copines, totalement à l’opposé l’une de l’autre côté personnalité, entamant un voyage qui ravivera plusieurs tensions oubliées. Le cinéaste, aussi à l’origine du scénario, revient sur les dessous d’un tournage qui, malgré sa facture ensoleillée, n’a pas été de tout repos.
Marc, votre nouveau film a pris l’affiche en France en janvier dernier et a connu un fort beau succès. Est-ce juste de dire que la comédie est le propre de toutes vos réalisations jusqu’ici comme Copacabana et La Ritournelle (toutes deux avec Isabelle Huppert)?
Oui, de façon générale, c’est vrai. Même si plusieurs journalistes estiment que le contexte de mes films change chaque fois – et c’est tant mieux – j’ai quand même l’impression de creuser le même sillon de fois en fois et d’aimer apposer un côté… disons mordant, dans tout ce que j’ai envie de raconter.
Ce septième long métrage vous permet de retrouver Laure Calamy qui est omniprésente au grand écran actuellement. C’est drôle, car dans votre film précédent, Les Apparences, Karin Viard était la vedette et je trouve que ces deux actrices ont la même énergie et la même capacité d’alterner avec aisance les drames et les comédies.
Complètement! D’ailleurs, une amie actrice me disait récemment qu’en regardant Les Cyclades, tout au long, elle voyait Karin Viard. Elles ont le même nez un peu retroussé et des yeux qui parlent. Il faut vraiment qu’elles jouent des sœurs dans un film. Je rêve de ce duo de sœurs fâchées parce que je pense qu’elles ont l’énergie qu’il faut pour s’affronter et pour ne pas se voler la vedette. Dans La Nouvelle Ève qui marqua le début de carrière de Karin, elle tenait un rôle qui me rappelle beaucoup celui de Magalie, le personnage qu’interprète Laure dans Les Cyclades, c’est-à-dire une femme fatigante d’énergie, exaspérante d’enthousiasme.
Dans Antoinette dans les Cévennes, Laure partageait l’écran avec Olivia Côte qui, ici, joue son amie Blandine, une femme qui tente de se remettre d’une douloureuse séparation, alors que Magalie, elle, ne voit toujours que le bon côté des choses de la vie.
Oui, c’est à la suggestion de Laure que j’ai rencontré Olivia pour ce rôle. Il faut également savoir qu’Olivia, dans la vie, est à l’opposé de son personnage. Elle a dû user de beaucoup de retenue dans ce contre-emploi de femme vaincue, résignée. Tout le contraire de Magalie jouée par Laure, car c’est le moteur d’une comédie de mettre en scène deux êtres totalement différents de par leur nature, mais liés par une réelle amitié. Ça prend la forme d’un buddy movie au féminin.
CETTE ENTREVUE A ÉTÉ RÉALISÉE DANS LE CADRE DES RENDEZ-VOUS DU CINÉMA 2023 D’UNIFRANCE.« C’est le moteur d’une comédie de mettre en scène deux êtres totalement différents de par leur nature, mais liés par une réelle amitié.
Ça prend la forme d’un buddy movie au féminin. »
Vos personnages sont en voyage et ils se déplacent continuellement, d’une île à l’autre, d’un hôtel ou d’un restaurant à un autre, ça en devient presque un road movie, non?
Oui et en voyant le film et ses images de la Grèce qui font rêver, là où a été tourné Le Grand Bleu, on se dit que le tournage automnal a dû être une partie de plaisir. Je passe pour un râleur, mais je dois vous confier que les dieux grecs n’étaient pas de notre côté. Il y a eu la grève des ferries (traversiers), un vent d’été appelé le Meltem, inopiné pour cette saison. Il a soufflé tellement fort qu’il emportait les chaises de notre hôtel et il faisait tanguer notre bateau qui devait demeurer amarré par sécurité. Et le jour où Olivia et Laure devaient se baigner, il y avait trop de méduses. On doit alors improviser et modifier la mise en scène. Il faut savoir rebondir en permanence.
Le cinéma français, depuis des lustres, démontre une réelle expertise dans la prise de son directe. Malgré le vent, votre film, du point de vue du son, m’apparaît fort réussi. On accompagne vos personnages dans toutes les scènes comme si nous étions sur place avec elles.
Merci et pourtant, ça a été un réel enjeu. Mon preneur de son et mon perchiste nous ont sauvé la vie. Il y a tellement de dialogues et de déplacements dans le scénario, en bougeant, mes personnages donnent du rythme aux textes. Hormis le vent, on n’avait pas non plus prévu le bruit que font les roulettes des valises (rire)!
Les Cyclades prouve à nouveau que vous aimez, principalement, mettre en scène des personnages féminins au grand écran. C’est votre marque de commerce.
Ce n’est pas une volonté réelle, mais une préférence. Ma culture cinéphilique s’est forgée avec Belle de jour de Buñuel, Adèle H de Truffaut, Le Sauvage avec Deneuve et Tout feu, tout flamme avec Adjani, ou encore les comédies de De Broca avec Annie Girardot. Ce sont ces films que j’ai aimés. Puis, en exerçant le métier de réalisateur, j’ai remarqué chez les actrices un grand sens de l’autodérision et la capacité d’ajouter de la fantaisie dans leur jeu. Je les trouve libres, audacieuses. En travaillant sur la série Dix pour cent, j’ai été témoin du talent de Monica Bellucci, Sigourney Weaver et Isabelle Huppert pour jouer avec le scénario et ajouter des éléments surprenants. Au contraire des acteurs, elles s’en donnaient à cœur joie. Exemple : Charlotte Gainsbourg, je lui disais qu’elle avait une toute petite voix dans tous ses films et elle a aussitôt accepté de rire de ça dans l’épisode et c’est une chose qui fait très plaisir à un réalisateur. |
Les Cyclades : archipel grec formant un cercle qui comprend près de 250 îles, dont six très prisées des touristes.
CINÉMA : MODE D’EMPLOI
Connaissez-vous Gertie le dinosaure? C’est un film d’animation qui a fasciné les foules à sa sortie en 1914. D’une durée d’environ 13 minutes, le film montre les prouesses d’un brontosaure dressé qui obéit plus ou moins aux ordres de son maître, ici interprété par son dessinateur, l’illustre auteur de bande dessinée Winsor McKay. Loin d’être le premier film d’animation, Gertie le dinosaure a toutefois marqué les esprits en raison de sa personnalité unique. À l’époque, on se contentait surtout d’explorer les possibilités de l’animation comme une potentielle forme d’art. Gertie offre quant à lui l’exemple d’un premier personnage animé dont la création n’avait pour unique but que celui de conquérir le cœur du public.
Aujourd’hui, plus de 100 ans plus tard, il serait difficile de produire un inventaire complet des personnages animés qui ont vu le jour depuis. Ils sont tellement nombreux que vouloir en dresser la liste serait téméraire. Parmi eux, nous affectionnons tout particulièrement ceux avec lesquels nous avons grandi. De Mickey Mouse à Bugs Bunny, de ScoobyDoo à Snoopy, d’Astérix à Garfield, de la Mariée cadavérique à Wall-E (et nous en passons), chaque génération possède ses propres héros animés…
Avec la sortie en salle du film d’animation 3D Katak, le brave béluga, les jeunes cinéphiles d’ici (et d’ailleurs) auront l’occasion de tomber sous le charme d’un nouveau héros dessiné au Québec par des artisans d’ici. C’est aussi une invitation à vivre une aventure sous-marine dans les eaux majestueuses du fleuve Saint-Laurent. Les films d’animation ont justement ce pouvoir-là, celui de nous propulser dans des environnements difficiles, voire impossibles à explorer autrement.
Si nous prenons aujourd’hui la succession de films d’animation 3D en salle pour acquis, force est d’admettre qu’ils appartiennent à une industrie relativement jeune. Le premier long métrage en images de synthèse, Histoire de jouets, n’est arrivé sur les écrans qu’en 1996, il
y a un peu moins de 30 ans. L’apparition d’outils informatiques puissants a néanmoins donné naissance à plusieurs nouveaux métiers techniques. À côté du cinéma, les animateurs 3D travaillent désormais pour la télévision, pour l’industrie des jeux vidéo (particulièrement florissante au Québec), voire pour n’importe quel organisme ou entreprise qui a besoin de contenu animé audiovisuel.
Le film Katak, le brave béluga a été produit par 10e Ave Productions, une maison de production québécoise à qui l’on doit La Légende de Sarila, le tout premier long métrage d’animation 3D réalisé au Canada. Sorti en février 2013, ce film a tout récemment célébré son dixième anniversaire. Dix ans, ça se souligne! Le magazine MonCiné s’est donc entretenu avec Philippe Arseneau Bussières, directeur artistique pour La Légende de Sarila qui est de retour dans ce rôle central pour Katak, le brave béluga. Sa filmographie inclut également La guerre des tuques 3D et Nelly et Simon : mission Yéti.
Avant tout illustrateur, c’est par le fruit du hasard que Philippe Arseneau Bussières est devenu directeur artistique en cinéma d’animation 3D. Cependant, des études en graphisme, diverses formations sur des logiciels spécialisés et un emploi chez Ubisoft lui ont certainement permis de migrer lentement vers ses nouvelles fonctions. S’il reconnaît que son métier est moins technique que celui des animateurs qui passent de longues heures derrière les écrans d’ordinateur, il ne manque pas de souligner que ses études lui ont été essentielles. « En tant que directeur artistique, précise-t-il, je dois savoir de quoi on me parle. Je dois avoir un regard global sur l’ensemble des paramètres et être conscient des limites du 3D. »
La créativité et la liberté propres aux fonctions de directeur artistique en animation 3D sont précisément les aspects qui plaisent le plus à Philippe Arseneau Bussières. Il apprécie beaucoup, également, que son métier lui permette de participer à toutes les étapes de la pro duction d’une œuvre : des premières esquisses jusqu’à la préparation des documents promotionnels, puisque celui-ci est LE responsable, de a à z donc, de l’identité visuelle du film. Un directeur artistique en animation 3D ne doit absolument pas être intimidé par aucun des aspects
«
[u]n directeur artistique en animation 3D ne doit pas nécessairement exceller dans une chose, mais doit être bon dans tout et porter plusieurs chapeaux. »
propres à l’animation, ni par l’éclairage, le maquillage, les costumes, les décors ou la colorisation. Comme le résume si bien Philippe Arseneau Bussières : « [u]n directeur artistique en animation 3D ne doit pas nécessairement exceller dans une chose, mais doit être bon dans tout et porter plusieurs chapeaux ».
Toutes les décisions prises par le directeur artistique viennent certes avec une grande part de responsabilité, puisqu’il y a un réel danger de s’égarer en chemin. Il doit mûrir longuement chacune de ses décisions puisqu’au final, le but ultime est de créer un produit unique, qui se tient et qui possède une cohésion interne. Ici, c’est exactement le même principe que celui qui prévaut dans la production d’un film comprenant des images réelles qui s’applique : si les différents volets de la réalisation ne communiquent pas entre eux, le résultat risque d’être douteux à l’écran. À cet égard, le rôle du directeur artistique en animation 3D n’est pas si différent de celui du directeur artistique d’un film traditionnel.
La bonne nouvelle, selon Philippe Arseneau Bussières, est que ceux et celles qui aspirent à travailler dans le domaine de l’animation 3D ne manqueront pas d’occasions de travail. Mais attention, cette industrie peut s’avérer très compétitive. « Souvent, les talents sont “spottés” lorsqu’ils sont encore à l’école, dit-il. Quand vient le temps pour les étudiants finissants en animation de montrer leurs projets, les gens de l’industrie sont déjà là! » Votre CV est-il prêt? |
Dicaire a obtenu sa ceinture noire en karaté avant l’âge de onze ans, remportant au passage un titre de championnat canadien. À 18 ans, elle devient championne du monde de karaté une première fois, un titre qu’elle obtiendra à cinq reprises. En 2015, après plus d’une cinquantaine de combats de boxe amateur en moins de quatre ans, elle fait le saut chez les professionnels. À deux reprises (2018 et 2021), elle remporte la ceinture IBF des poids super mi-moyens.
Aimes-tu les films sur la boxe?
Je les adorais avant que je devienne boxeuse (rire). Après, je me suis rendu compte que la majorité de ces films sont très stéréotypés et qu’ils ne représentent pas vraiment la réalité. Des histoires Cendrillon comme dans les Rocky, ça n’arrive pas vraiment (rire).
Plus jeune, lequel avait été le plus marquant pour toi?
Sans hésitation Rocky IV (rire). Je l’ai tellement écouté. Le personnage d’Ivan Drago me faisait peur avec son utilisation de stéroïdes (rire).
J’en faisais même des cauchemars (rire)! J’écoutais aussi beaucoup la trame sonore quand je m’entraînais. Elle aide beaucoup à se motiver! Quel est ton film de boxe préféré?
Côté fiction, même si c’est inspiré d’un fait vécu, je dirais The Fighter (Le Coup de grâce). Mark Wahlberg est excellent dans le rôle du boxeur Micky Ward. J’adore l’histoire avec son demi-frère qui est son entraîneur. La vie de Ward représente assez bien ce monde. Il y a plusieurs athlètes qui ont beaucoup de talent, mais qui ont un mauvais entourage qui ne cherche qu’à les exploiter. C’est assez fréquent. Ça m’a vraiment servie quand j’ai débuté ma carrière : bien choisir son équipe et s’assurer qu’elle a tes intérêts à cœur. Maintenant, je préfère regarder des documentaires sur la boxe. Je trouve ça plus intéressant (rire). Je recommande fortement CounterPunch, un film qui suit le parcours de trois boxeurs amateurs vers le circuit professionnel. C’est vraiment fascinant et il contient plein de témoignages de boxeurs légendaires qui reviennent sur leurs cheminements.
CRÉDIT PHOTO : PEXELS.COM« J’aimerais boxer contre Apollo Creed juste pour le plaisir de me battre. Il est bien meilleur que Rocky et il aurait dû gagner contre lui (rire). »
LE CINÉMA VU PAR... MARIE-ÈVE DICAIRE
LE CINÉMA VU PAR... MARIE-ÈVE DICAIRE
Quels sont les films sur la boxe dont les combats sont les plus crédibles?
The Fighter est très réaliste. Mark Wahlberg est très crédible en boxeur. Il y a aussi Hands of Stone sur la vie de Roberto Duran. Quels sont les moins réalistes?
Les Rocky et le quatrième en particulier (rire). Bien que je l’adore dans le rôle, Sylvester Stallone ne possède aucune technique. C’est impossible de recevoir autant de coups violents sans être mis knock-out (rire). Et, après tant de films, ce n’est pas normal qu’il ne soit pas meilleur boxeur (rire). Mais, ce que j’apprécie de Rocky IV, c’est son aspect politique. Bon, oui, c’est gros dans ce film, mais l’impact qu’un boxeur peut avoir sur son pays existe quand même.
Les films mettant en vedette une boxeuse sont plutôt rares, que peux-tu nous dire de Million Dollar Baby (La Fille à un million de dollars)?
J’ai vraiment été impressionnée par le film lorsque je l’ai vu pour la première fois. Hilary Swank est formidable. Le message du film est aussi très inspirant. C’est ce que les filles boxeuses vivaient il n’y a pas si longtemps. On nous disait qu’il n’y avait pas de place. On se faisait repousser. Puis, tout comme dans le film, il suffit qu’un entraîneur croie en toi, qu’il te donne ta chance. J’aime encore l’écouter, sauf que je l’arrête avant la fin que je trouve trop triste (rire).
Si tu pouvais affronter un boxeur d’un film dans un combat, lequel choisirais-tu?
Il y en a deux, mais pas pour les mêmes raisons. Il y aurait Clubber Lang (incarné par Mr. T dans Rocky III) que je déteste vraiment (rire). Sinon, j’aimerais boxer contre Apollo Creed juste pour le plaisir de me battre. Il est bien meilleur que Rocky et il aurait dû gagner contre lui (rire).
Si on t’offrait un rôle dans un film de boxe, accepterais-tu?
Oh là là (rire)! Je pense que oui. J’ai récemment tourné une publicité et j’ai vraiment aimé ça. J’ai réalisé toute l’ampleur des exigences dans ce domaine. Par contre, je ne sais pas si je serais assez patiente (rire)! Mais, ce serait un beau défi. |
IMAGE TIRÉE DE L’AFFICHE DU FILM
Les cinémas Le Clap présentent de multiples premières chaque année, dont plusieurs permettant des échanges avec les artisans des films à l’affiche. Déjà, depuis le début de 2023, plus de quinze premières et évènements ont été présentés au Clap de Place Ste-Foy, dont L’Origine du mal, Rodéo, Le Mythe de la femme noire, Katak, le brave béluga, Un homme heureux, Astérix et Obélix : l’empire du Milieu, Frontières, Crépuscule pour un tueur, Le Plongeur et bien d’autres.
Vous aimez voir les films avant tout le monde et avoir la chance de rencontrer les acteurs et les réalisateurs qui les ont faits? Inscrivez-vous à l’infolettre des premières sur le site Internet du Clap afin d’être avisé dès qu’une première est ajoutée à notre horaire.
Trois destinations vous attendent au cours des prochaines semaines, dans le confort de nos cinémas : l’Italie, de la Toscane à la côte amalfitaine, la Nouvelle-Écosse et la Gaspésie. Trois destinations où les paysages sauront vous transporter. Qui sait? Un de nos films vous donnera peut-être le goût de préparer vos valises!
Nos cinémas ont de vastes espaces vous permettant de prendre le temps de discuter avant ou après votre projection. En plus, notre Bistro au Clap de Place Ste-Foy est ouvert 7 jours sur 7 avec des repas rapides et une vaste sélection de bières, de vins et de cocktails.
Nos cinémas continuent d’offrir une place importante aux films de partout à travers le monde. À preuve, en 2022, nous avons présenté plus de 325 films en provenance de 33 pays différents.
Une programmation variée et un confort inégalé, vous êtes au Clap!
Bon cinéma! R.P.
8 JANV. - 10 H 30 | PLACE STE-FOY
11 JANV. - 13 H
8 JANV. - 16 H | LORETTEVILLE
OPÉRA | 3 H 25
MUSIQUE
Jacques Offenbach
MISE EN SCÈNE
Christian Lacroix
DISTRIBUTION
Gabrielle / Jodie Devos
Garde-feu / Rodolphe Briand
Bobinet / Marc Mauillon
Baron de Gondremarck / Franck
Léquirinel
Baronne de Gondremarck / Sandrine
Buendia
Offenbach est au sommet de sa gloire lorsqu’il écrit ce succulent et divertissant miroir de la bonne société parisienne. Sur un livret étourdissant du duo Meilhac et Halévy, il compose une réjouissante ode aux plaisirs de la fête de son temps. Le Palazzetto Bru Zane et ses partenaires proposent la découverte de la version originelle de La Vie parisienne qu’imaginée par son auteur en 1866. Récemment mis au jour, le matériel d’orchestre complet de l’orchestre du Palais-Royal contient la musique créée le soir de la première, ainsi que de précieuses indications d’exécution ajoutées alors que
Tosca, rempli de chaos et de dangers dès les premières mesures, est un opéra captivant. Avec ce mélodrame, écrit en 1900 dans un style provocateur, audacieux
et cinématographique, Puccini n’a pas seulement annoncé le XXe siècle, il l’a pris d’assaut. Barrie Kosky met en scène le premier opéra dont il est tombé amoureux dans son enfance. Dans sa production, les facettes plus sombres de l’opéra sont mises en avant. Loin des somptueuses églises romaines, des velours chatoyants ou des colliers de perles scintillants, il se concentre uniquement sur le drame psychologique. Lorenzo Viotti, passionné de Puccini, livre une Tosca musicalement débarrassée des interprétations traditionnelles de la partition, l’abordant d’un point de vue original. |
Découverte par le grand public dans le rôle de l’assistante de Jean-Pierre Bacri dans la comédie Le Sens de la fête, Eye Haïdara enchaîne les rôles depuis cette prestation qui lui a valu une nomination comme meilleur espoir féminin aux César. En 2023, elle devient Angèle dans Les Femmes du square qui raconte le quotidien d’une jeune immigrante ivoirienne tentant de joindre les deux bouts à Paris en devenant la nounou du jeune Arthur. Cette comédie sociale pas piquée des vers est réalisée par Julien Rambaldi, aussi auteur du film choral C’est la vie sorti ici voilà un an. Rencontre avec deux artistes qui ont eu à cœur de faire connaître le travail méconnu de nombreuses immigrantes qui s’occupent à longueur de semaine d’enfants dont les parents passent beaucoup, voire trop, d’heures au boulot.
PIERRE BLAIS
ENTREVUE AVEC LE RÉALISATEUR
ET L’ACTRICE
POUR LA SORTIE DU FILM LES FEMMES DU SQUARE
Julien, Eye (prononcé Éyé) s’est imposée de quelle façon pour le premier rôle, celui d’Angèle?
JULIEN : J’étais en train d’écrire le scénario et j’ai eu l’occasion de voir Le Sens de la fête. Et là, j’ai vu que le personnage d’Angèle pouvait exister et vraiment prendre forme comme une femme de caractère avec Eye. Une fois l’écriture terminée, on lui a envoyé le scénario sans savoir si ça lui plairait, mais ce fut le cas heureusement.
Et vous Eye, comment l’avez-vous perçu ce personnage?
EYE : C’est un personnage haut en couleur et ça c’est rare au cinéma. Donc pour une actrice, c’est un cadeau même si c’est vrai qu’on me voit souvent comme une actrice capable de jouer des femmes au caractère bien trempé. J’ai quelque chose de ça en moi, comme un fantôme. Jeune, c’était évident dans tous mes rôles, maintenant, c’est moins présent, mais un réalisateur comme Julien est là pour ranimer tout ça.
Julien, tout le contexte dans lequel se déroule Les Femmes du square, c’est quelque chose que vous connaissiez bien?
JULIEN : Le square du film, c’est celui d’Anvers dans le 9e arrondissement. Là-bas, à 16 h 30, il n’y a pas de parents, mais que des femmes qui gardent les enfants des autres et, en les observant, on se demande qui sont-elles, quelle est leur vie quand elles repartent en banlieue parisienne à la fin de leur journée de travail? Puis, il faut dire que l’his-
toire est aussi venue de mon fils qui vivait une relation très forte avec sa nounou. Ce qui me plaisait, c’était de raconter cette fusion intime et émotionnelle entre Angèle et Arthur. Ces femmes deviennent rapidement une sorte de repère pour plusieurs enfants dont les parents sont séparés ou encore qui sont peu présents à la maison à cause du boulot.
Et vous Eye, vous étiez au fait de ce phénomène?
EYE : J’en avais entendu parler évidemment et j’avais moi-même emmené mon enfant dans un de ces petits clubs de nounous. J’ai été témoin de tout cet amour et de cette solidarité qui s’en dégagent, et de tous leurs soucis personnels qu’on passe sous silence. J’avais été touchée par ça et quelques mois après, je recevais le scénario de Julien. Derrière tout ça il y a des histoires de sacrifice, de gens qui quittent leur pays et qui doivent survivre avec « la débrouille » et souvent envoyer de l’argent à leurs proches à l’étranger.
Vous êtes d’origine malienne et vous jouez dans le film une Ivoirienne. Est-ce qu’on se pose des questions reliées à ça au moment du tournage?
EYE : (Rire) Moi, non, je ne me suis pas posé de question et ça ne m’a créé aucun problème.
JULIEN : Vous savez, les acteurs français peuvent jouer des Québécois, les Belges peuvent jouer des Français et les Anglais interprètent souvent des Américains.
Je vous confirme que les Français qui tentent de prendre l’accent québécois au cinéma, ça vire à la catastrophe. Mais ma question ne visait pas que la question de l’accent…
EYE : Tout ça, ça fait partie du jeu et si on se limite à jouer que ce que l’on est, ce n’est plus du tout amusant.
Vidal Arzoni a été choisi pour être le jeune Arthur, cet enfant qui tombe sous le charme d’Angèle. C’est toujours étonnant de constater tout ce naturel chez les enfants acteurs.
EYE : Oui, aux États-Unis et en Angleterre, ils sont extraordinaires et possèdent une confiance en eux incroyable sur grand écran. En France, c’est moins évident de tomber sur des enfants convaincants. Vidal, lui, est Suisse et son père est artiste. Il avait déjà une certaine expérience devant la caméra pour avoir joué dans Pearl, un film réalisé par l’acteur Peter Mullan.
Julien, un réalisateur doit bien s’entourer et celle qui joue Hélène, la mère d’Arthur, c’est l’excellente Léa Drucker. En lisant sur elle, on s’aperçoit que vous la connaissez un peu et que le compositeur de la musique de votre long métrage, c’est Emmanuel Rambaldi qui ne vous est pas étranger? (NDLR : Léa est la compagne de Julien et Emmanuel, son frère).
EYE : On a travaillé en famille comme vous le constatez (rire).
JULIEN : Emmanuel a fait la musique de tous mes films et de façon générale, il vaut mieux s’entourer de gens en qui on a confiance. Et Léa travaille beaucoup, alors ce film nous donnait la chance de nous voir un peu plus, disons-le.
Hormis la musique instrumentale signée par votre frère, on peut entendre lors du générique de fin l’émouvante chanson La Tendresse de Bourvil. Expliquez-moi ce choix?
JULIEN : Parce que cette chanson symbolise à elle seule tout le film, soit cette tendresse qui lie Angèle et le petit Arthur. De cette tendresse qui devrait exister entre les parents et ces femmes qui s’occupent de leurs enfants, plutôt que de voir naître une relation employeur/employée.
En terminant, Eye, vous portez le film sur vos épaules, vous êtes presque de toutes les scènes, mais le titre Les Femmes du square est au pluriel. Ça m’apparaît important qu’il le soit.
EYE : Oui, c’est plus inclusif au pluriel et ça met en relief cette histoire de solidarité qui prend naissance dans ce film. Angèle, elle va réveiller ces femmes et puis le square, c’est un lieu de rendez-vous unique qu’on doit un peu sacraliser. Et donc le pluriel était de mise pour souligner tout ça. |
« Ces femmes deviennent rapidement une sorte de repère pour plusieurs enfants dont les parents sont séparés ou encore qui sont peu présents à la maison à cause du boulot. »
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Un film de 2023 | 73 min
QUÉBEC
Film d’animation réalisé par André Kadi. Scén. : André Kadi, Marya Zarif. Mus. orig. : Fawaz Baker, Pierre Yves Drapeau. Int. : Rahaf Ataya, Elsa Mardirossian, Manuel Tadros, Raïa Haidar.
Dounia a six ans. Elle aime jouer, apprendre, et elle déborde d’imagination. Sa maison d’Alep ayant été détruite par la guerre civile, elle doit prendre la route des migrants avec ses grands-parents pour trouver un endroit où vivre en sécurité. |
Un film de Arnaud Demuynck et Rémi Durin 2022 | 65 min
BELGIQUE · FRANCE · SUISSE
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Un film de Guy Édoin 2023 | 95 min
QUÉBEC
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FRANCE
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Une fermière des Cantons-de-l’Est, qui habite avec sa fille et ses deux sœurs, en vient à croire que sa propriété est hantée par l’esprit de son défunt père. |
Un jeune couple achète une maison pourrie avec l’intention de la transformer en maison de leurs rêves. Mais plus les rénovations progressent, plus leur vie se
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Excellent maître de jeu de rôles de type Donjons et Dragons, Charles fuit les contraintes du quotidien en passant tous ses temps libres à diriger les parties dans le monde de Farador, pour le plus grand bonheur de ses deux colocs et amis de toujours, Louis et Guillaume. Mais le retour inattendu de sa sœur Kim au pays viendra perturber la petite routine de nos adulescents.
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« Pour récréer la grande bataille dans le monde de Farador, la production s’est tournée vers la France où deux châteaux médiévaux ont été utilisés. »Édouard Albernhe-Tremblay QUÉBEC. 2023.
Un film de 2023 | 75 min
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Sous la forme d’un journal filmé, le cinéaste Denys Desjardins documente les étapes rocambolesques qui le conduisent à placer sa mère dans un CHSLD.
Un film de Katherine Jerkovic
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Chef cuisinier dans ses beaux jours, Camilo est aujourd’hui un cinquantenaire usé qui travaille pour une compagnie d’entretien ménager. Il souhaite se reprendre en main alors que l’occasion de retrouver sa passion culinaire se présente enfin : un ancien collègue va lui donner sa chance dans un chaleureux resto à Baie-Comeau. Tout est en place pour ce nouveau début lorsque Camilo reçoit la visite de sa fille Tania, avec qui il avait coupé les liens à cause de ses problèmes de toxicomanie. |
Un film de Raymond St-Jean 2023
QUÉBEC
Drame policier réalisé par Raymond St-Jean. Scén. : Martin Girard, Raymond St-Jean. Mus. orig. : Gaëtan Gravel. Int. : Éric Bruneau, Benoît Gouin, RoseMarie Perreault, Sylvain Marcel, Simon Landry-Desy.
À la fin des années 1970, le tueur à gages le plus redouté de Montréal, Donald Lavoie, est pourchassé par ses anciens complices et par un policier tenace. |
Un film de Kevin T. Landry 2023 | 91 min
QUÉBEC
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Accumulant les abus d’un excopain pervers narcissique et d’une supérieure condescendante, une jeune mère monoparentale travaillant pour Loto-Gold est envoyée au fin fond de nulle part pour interviewer un étrange ermite. L’intransigeant nouveau millionnaire sera celui qui la poussera finalement à bout de manière spectaculaire. |
Un film de Denise Bouchard
2022 | 92 min
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Anna vit un moment particulièrement stressant : elle se prépare à renouer avec Jason, le fils qu’elle a été obligée de placer en adoption il y a presque vingt ans. N’arrivant pas à aller au bout de cette rencontre, elle se réfugie, clandestinement, dans la maison d’un couple âgé. Un événement dramatique vient tout bousculer et force Anna à tisser une relation impromptue avec Victorine. L’étrange cohabitation de ces deux femmes les aidera à retrouver le courage d’affronter leurs épreuves. |
BONES OF CROWS
Drame écrit et réalisé par Marie Clements. Mus. orig. : Wayne Lavallee, Jesse Zubot. Int. : Grace Dove, Phillip Lewitski, Rémy Girard, Karine Vanasse.
L’histoire de la matriarche crie Aline Spears, qui survit à une enfance dans le système des pensionnats canadiens pour poursuivre le combat générationnel de sa famille.
BROTHER
Un film de Clement Virgo 2022 | 119 min
CANADA
Drame écrit et réalisé par Clement Virgo, d’après l’œuvre de David Chariandy. Mus. orig. : Todor Kobakov. Int. : Lamar Johnson, Aaron Pierre, Marsha Stephanie Blake, Kiana Madeira.
Fils d’immigrants caribéens, Francis et Michael surmontent des événements bouleversants dans les années 1990, à Toronto. |
Un film de Quentin Dupieux 2022 | 80 min
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Après un combat acharné contre une tortue démoniaque, cinq justiciers qu’on appelle les « tabac-forces »
Julien Rambaldi 2022 | 105 min
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Comédie réalisée par Julien Rambaldi. Scén. : Jean-Luc Gaget, Julien Rambaldi. Mus. orig. : Emmanuel Rambaldi. Int. : Eye Haïdara, Ahmed Sylla, Léa Drucker, Vidal Arzoni, Élodie Navarre.
Angèle, jeune femme ivoirienne, s’en est toujours sortie grâce à sa tchatche et à son culot. Pour s’éviter les représailles d’une bande de malfrats, elle parvient à
Un film de Bruno Chiche
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Drame réalisé par Bruno Chiche. Scén. : Bruno Chiche, Yaël Langmann, Clément Peny, d’après l’œuvre de Joseph Cedar. Mus. orig. : Florencia Di Concillio. Int. : Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou-Miou, Caroline Anglade.
Chez les Dumar, on est chefs d’orchestre de père en fils. François achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis vient de remporter une énième Victoire de la musique classique. Quand François apprend qu’il a été choisi pour diriger la Scala, son rêve ultime, il n’en croit pas ses oreilles. D’abord comblé pour son père, Denis déchante vite lorsqu’il découvre qu’en réalité c’est lui qui a été choisi pour aller à Milan… |
Un film de Sébastien Tulard
2023 | 110 min
FRANCE
Comédie dramatique réalisée par Sébastien Tulard. Scén. : Cédric Ido, Sébastien Tulard, d’après l’œuvre de Yazid Ichemrahen. Mus. orig. : Brice Davoli. Int. : Riadh Belaïche, Loubna Abidar, Pascal Légitimus, Christine Citti.
Depuis son plus jeune âge, Yazid n’a qu’une passion, la pâtisserie. Élevé entre famille d’accueil et foyer, le jeune homme s’est forgé un caractère indomptable. D’Épernay à Paris en passant par Monaco, il va tenter de réaliser son rêve : travailler chez les plus grands chefs pâtissiers et devenir le meilleur.
Drame réalisé par Jean-Paul Salomé. Scén. : Fadette Drouard, Jean-Paul Salomé, d’après l’œuvre de Caroline Michel-Aguirre. Mus. orig. : Bruno Coulais. Int. : Isabelle Huppert, Yvan Attal, Marina Foïs, Grégory Gadebois.
LA SYNDICALISTE
l’histoire vraie de Maureen Kearney, déléguée CFDT chez Areva, qui, en 2012, est devenue lanceuse d’alerte pour dénoncer un secret d’État qui a secoué l’industrie du nucléaire en France. Seule contre tous, elle s’est battue bec et ongles contre les ministres et les industriels pour faire éclater ce scandale et défendre plus de 50 000 emplois jusqu’au jour où elle s’est faite violemment agresser |
Un film de Albert Serra 2022 | 165 min
Drame d’espionnage réalisé par Albert Serra. Scén. : Baptiste Pinteaux, Albert Serra. Mus. orig. : Joe Robinson, Marc Verdaguer. Int. : Benoît Magimel, Pahoa Mahagafanau, Marc Susini, Matahi Pambrun, Sergi López.
Sur l’île de Tahiti, en Polynésie française, le haut-commissaire de la République de Roller, représentant de l’État français, est un homme de calcul aux manières parfaites. Dans les réceptions officielles comme les établissements interlopes, il prend constamment le pouls d’une population locale d’où la colère peut émerger à tout moment. D’autant plus qu’une rumeur se fait insistante : on aurait aperçu un sousmarin dont la présence fantomatique annoncerait une reprise des essais nucléaires français. |
Marc Fitoussi
Comédie écrite et réalisée par Marc Fitoussi. Mus. orig. : Mocky. Int. : Laure Calamy, Olivia Côte, Kristin Scott Thomas, Alexandre Desrousseaux, Nicolas Bridet.
Adolescentes, Blandine et Magalie étaient inséparables. Les années ont passé et elles se sont perdues de vue. Alors que leurs chemins se croisent de nouveau, elles décident de faire ensemble le voyage dont elles ont toujours rêvé. Direction la Grèce! |
AS BESTAS
Un film de Rodrigo Sorogoyen 2022 | 137 min
ESPAGNE · FRANCE
Thriller réalisé par Rodrigo Sorogoyen. Scén. : Isabel Peña, Rodrigo Sorogoyen.
POLITE SOCIETY
Un film de Nida Manzoor 2022 | 103 min
GRANDE-BRETAGNE
Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis
Un film de Davy Chou 2022 | 119 min
ALLEMAGNE · BELGIQUE · FRANCE · QATAR
Christophe Musset. Int. : Park Ji-min, Oh Kwang-rok, Guka Han, Sun-Young
Sur un coup de tête, Freddie, 25 ans, retourne pour la première fois en Corée du Sud, où elle est née. La jeune femme se lance avec fougue à la recherche de ses origines dans ce pays qui lui est étranger, faisant basculer sa vie dans des directions
Comédie d’action écrite et réalisée par Nida Manzoor. Mus. orig. : Tom Howe, Shez Manzoor. Int. : Ritu Arya, Ella Bruccoleri, Shobu Kapoor, Priya Kansara, Nimra Bucha.
Comédie dramatique écrite et réalisée par François Ozon, d’après l’œuvre de Georges Berr et Louis Verneuil. Mus. orig. : Philippe Rombi. Int. : Nadia Tereszkiewicz, Rebecca Marder, Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, Dany Boon, André Dussollier.
Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour.
Vingt-deuxième long métrage du prolifique cinéaste François Ozon, MON CRIME est l’adaptation de la pièce de théâtre du même nom créée en 1934 par Georges Berr et Louis Verneuil. Fidèle à ses habitudes, Ozon, qui a eu l’idée de ce film pendant les confinements liés à la pandémie, a gardé le sujet secret lors de sa production. Il voulait retourner à un genre plus léger, désirant du même coup rendre hommage aux films de Frank Capra et d’Ernst Lubitsch. La pétillante Nadia Tereszkiewicz, que l’on a pu voir dans Babysitter, s’est vu confier le rôle principal après un long processus d’audition par Ozon qui cherchait une comédienne moins connue du grand public. Il s’agit également de retrouvailles entre le cinéaste et Isabelle Huppert, vingt ans après 8 femmes. Dans le film, son rôle est inspiré de la célèbre actrice française Sarah Bernhardt. MON CRIME est une véritable lettre d’amour aux comédies loufoques (screwball comedy) des années 1930 qui combinaient l’humour burlesque aux dialogues vifs. |
FRANCE. 2023. 102 MIN.« Fidèle à ses habitudes, Ozon, qui a eu l’idée de ce film pendant les confinements liés à la pandémie, a gardé le sujet secret lors de sa production. »Un film de François Ozon Du même réalisateur : Grâce à Dieu (2018)
Un film de Kelly Reichardt 2022 | 108 min
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Comédie dramatique réalisée par Kelly Reichardt. Scén. : Jonathan Raymond, Kelly Reichardt. Mus. orig. : Ethan Rose. Int. : Michelle Williams, Hong Chau, Maryann Plunkett, André Benjamin, John Magaro.
Avant le vernissage de son exposition, Zizzie, une artiste, voit son quotidien et son rapport aux autres ainsi que sa vie chaotique devenir sa source d’inspiration... |
Un film de Ben Affleck 2023
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Drame réalisé par Ben Affleck. Scén. : Alex Convery. Int. : Matt Damon, Ben Affleck, Jason Bateman, Viola Davis, Marlon Wayans, Chris Tucker.
L’histoire du vendeur de chaussures Sonny Vaccaro qui a mené à l’association de Nike au plus grand athlète dans l’histoire du sport : Michael Jordan. |
Un film de Chris McKay
2023
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Comédie d’horreur réalisée par Chris McKay. Scén. : Ryan Ridley. Mus. orig. : Marco Beltrami. Int. : Nicholas Hoult, Nicolas Cage, Awkwafina, Ben Schwartz, Adrian Martinez.
Renfield est l’assistant torturé du maître le plus narcissique qui ait jamais existé : Dracula. Il est contraint par son maître de lui procurer des proies et de pourvoir à toutes ses requêtes, mêmes les plus dégradantes. Mais après des siècles de servitude, il est enfin prêt à s’affranchir de l’ombre du Prince des ténèbres. À la seule condition qu’il arrive à mettre un terme à la dépendance mutuelle qui les unit. |
SHAZAM! FURY OF THE GODS
Un film de David F. Sandberg
2023
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Film d’aventures fantastique réalisé par David F. Sandberg. Scén. : Henry Gayden, Chris Morgan, d’après l’œuvre de Bill Parker et C.C. Beck. Mus. orig. : Christophe Beck.
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Suite des aventures de Billy Batson, ado capable de devenir un superhéros adulte lorsqu’il prononce le mot « Shazam »! |
SCREAM VI
Un film de Matt Bettinelli-Olpin 2023
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Film d’horreur réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett.
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Après les derniers meurtres de Ghostface, quatre survivants quittent Woodsboro pour New York afin de débuter un nouveau chapitre. Mais, Ghostface n’est jamais très loin… |
Un film de Vasilis Katsoupis 2023 105 min
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Thriller réalisé par Vasilis Katsoupis. Scén. : Ben Hopkins. Mus. orig. : Frederik Van de Moortel. Int. : Willem Dafoe, Gene Bervoets, Eliza Stuyck, Josia Krug.
Un voleur d’œuvres d’art se retrouve piégé dans un luxueux penthouse high-tech de Times Square quand son braquage dérape.
Un film de Michael B. Jordan 2023 | 163 min ÉTATS-UNIS
Drame sportif réalisé par Michael B. Jordan. Scén. : Zach Baylin, Keenan Coogler. Mus. orig. : Joseph Shirley. Int. : Michael B. Jordan, Tessa Thompson, Jonathan Majors, Wood Harris. Florian Munteanu, Phylicia Rashad.
Idole de la boxe et entouré de sa famille, Adonis Creed n’a plus rien à prouver. Jusqu’au jour où son ami d’enfance, Damian, prodige de la boxe lui aussi, refait surface. À peine sorti de prison, Damian est prêt à tout pour monter sur le ring et reprendre ses droits. Adonis joue alors sa survie, face à un adversaire déterminé à l’anéantir. |
Film d’action réalisé par Chad Stahelski. Scén. : Michael Finch, Shay Hatten. Mus. orig. : Tyler Bates, Joel J., Richard. Int. : Keanu Reeves, Donnie Yen, Bill Skarsgård, Laurence Fishburne, Ian McShane.
John Wick découvre un moyen de vaincre l’organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes alliances à travers le monde et qui transforme les vieux amis de John en ennemis.
pour arpenter la région. Lorsque leur unité tombe dans une embuscade au cours d’une patrouille, Kinley et Ahmed sont les seuls survivants. De retour sur le sol américain, Kinley apprend qu’Ahmed et sa famille n’ont pas obtenu la possibilité d’entrer aux États-Unis comme promis. Déterminé à protéger son
Un film de Bobby Farrelly 2023 | 123 min
ÉTATS-UNIS
Comédie réalisée par Bobby Farrelly. Scén. : Mark Rizzo, d’après l’œuvre de Javier Fesser et David Marqués. Int. : Woody Harrelson, Kaitlin Olson,
mystérieux livre. Celui-ci renferme des démons qui prennent possession des corps humains. Confrontées à leurs pires cauchemars, Beth et Ellie vont devoir protéger leur famille. |
Un film de Stephen Williams 2023 | 107 min
ÉTATS-UNIS
Drame historique réalisé par Stephen Williams. Scén. : Stefani Robinson. Mus. orig. : Kris Bowers. Int. : Kelvin Harrison Jr., Samara Weaving, Lucy
Né en 1745 dans les Caraïbes françaises, Chevalier de SaintGeorges était le fils illégitime d’une esclave africaine et d’un propriétaire de plantation français. Il a atteint les sommets dans la société française, éblouissant à la fois comme violoniste et compositeur, et comme champion d’escrime. Une histoire d’amour malheureuse avec une noble française et une brouille avec Marie-Antoinette et sa cour ont conduit à sa chute prématurée. |
Ce printemps, Ghostface revient terroriser ses victimes avec des appels téléphoniques insidieux. Dans ce sixième film de la franchise Frissons, le (ou les?) meurtriers délaissent la petite communauté de Woodsboro sur la côte ouest américaine pour la grande région de New York. Lorsque le premier film est sorti en 1996, personne ne se serait douté que Ghostface deviendrait un personnage iconique et que, près de 30 ans plus tard, il serait toujours présent sur le grand écran. À cette époque, le genre horreur slasher film était au point mort alors que les grandes figures des années 1980, Michael Myers, Jason Voorhees et Freddy Krueger, étaient sous respirateur. Mais, Kevin Williamson, un aspirant scénariste et grand admirateur du film Halloween, veut relancer le genre.
Dans la vingtaine, Kevin Williamson tente d’abord sa chance comme acteur sauf que les contrats se font rares. En parallèle, il suit un cours de scénarisation à l’Université de Californie à Los Angeles. Ses économies diminuant, Williamson s’inspire alors d’un fait divers dont il apprend l’existence en regardant la télévision : les meurtres de Danny Rolling. Ce tueur en série avait fait plusieurs victimes parmi les femmes qui fréquentaient un collège à Gainesville en Floride. Quelques mois plus tard, Williamson est prêt à vendre son scénario, alors intitulé Scary Movie (le titre sera changé pour Scream quelques semaines avant la sortie du film en salle). Celui-ci contient plusieurs scènes graphiques qui font croire à son agent qu’il ne trouvera probablement pas preneur, d’autant plus qu’il ne semble pas y avoir vraiment
d’intérêt pour ce type de film dans le marché. Pourtant, c’est tout le contraire qui se produit alors qu’une guerre se dessine entre plusieurs studios. Séduit par l’originalité du scénario et par les personnages qui maîtrisent les codes des films d’horreur, c’est finalement la société Miramax (Pulp Fiction) qui obtient les droits pour la somme de 400 000 $. Les frères Weinstein trouvent que le projet cadre bien avec leur jeune bannière Dimension, consacrée aux films d’horreur.
Rapidement, Wes Craven (A Nightmare on Elm Street), qui était intéressé à acheter le scénario, est sollicité pour réaliser le film. Mais, il hésite à cause de l’énorme violence graphique (qui sera réduite). Il voulait également prendre ses distances du genre qui l’a rendu célèbre. Le studio
aurait eu des pourparlers avec plusieurs cinéastes de renom comme Robert Rodriguez, Quentin Tarantino, Sam Raimi et Danny Boyle. Selon Williamson, ils ne saisissaient pas le ton voulu. Certes, le scénario contenait de l’humour, mais ce n’était pas une comédie.
La production doit beaucoup à la comédienne Drew Barrymore qui, grâce à sa participation, convaincra Wes Craven de s’impliquer dans le projet. L’actrice, qui a eu la chance de lire le scénario, approche ellemême les producteurs dans l’espoir d’incarner Sidney Prescott. Le réalisateur est donc étonné qu’une comédienne établie veuille jouer dans un film d’horreur, un créneau jusqu’à maintenant ignoré par les comédiennes connues. Comble de malheur, cette dernière devra cependant renoncer au rôle puisque les dates de tournage entrent en conflit avec un autre de ses projets. Par contre, comme elle tient absolument à jouer dans le film, elle accepte le plus petit rôle de Casey Becker. Ce revirement est finalement une très bonne chose pour la production! À la manière du célèbre Psychose d’Alfred Hitchcock, une tête d’affiche est tuée tôt dans l’intrigue. En plus de déstabiliser les spectateurs, cette situation laisse entendre que tout peut arriver dans le film. Un pari risqué qui rapportera gros! Cependant, Craven doit désormais trouver une nouvelle Sidney.
Le réalisateur avait déjà remarqué Neve Campbell dans la série Party of Five qui connaissait un certain succès à la télévision. Il est convaincu qu’elle possède tout ce qu’il faut pour le rôle. Quant à Campbell, elle se laisse quelque peu désirer. Elle est moins encline à rejouer dans un film d’horreur après The Craft qu’elle vient de tourner. Mais, l’attrait d’un premier rôle, avec un personnage intéressant, la fait accepter.
Au-delà du casting, l’une des raisons principales du succès des films Frissons est leur mystérieux meurtrier Ghostface (qui change d’identité à chaque film). Pour la partie vocale, Craven arrête son choix sur Roger L. Jackson, un comédien vivant à Santa Rosa où a lieu principalement le tournage. À l’origine, il ne devait que donner la réplique aux comédiens sur le plateau. Mais, séduit par sa voix singulière, le réalisateur a finalement décidé de le garder dans la version finale du film.
Afin de tenir les comédiens sur le qui-vive lors des prises, Jackson leur parlait réellement au téléphone. Il était cependant caché et les acteurs ne l’ont rencontré en personne qu’à la première du film! Il restait à trouver le masque de Ghosftace.
Le scénario de Williamson ne comportait aucune description du personnage à part le fait qu’il portait un masque évoquant un fantôme. C’est à la partenaire de production de Craven, Marianne Maddalena, que l’on doit le célèbre masque. Enfin, en partie, car il existait déjà! Alors que la production explore des maisons qui pourront servir de décor dans le film, elle trouve le masque dans une pièce de l’une d’elles. Les producteurs auraient évidemment préféré un masque dont ils auraient possédé les droits plutôt que celui commercialisé par la compagnie New World. L’équipe des effets visuels tente alors d’en produire des versions modifiées, afin d’éviter des litiges juridiques. Mais Craven revient toujours au masque original qu’il préfère. La production obtient donc finalement l’autorisation du fabricant de l’utiliser dans le film. Un choix judicieux pour la compagnie, car le masque connaîtra un succès de vente retentissant lors des Halloween subséquentes.
Ghostface fait désormais partie du panthéon des personnages cultes des films d’horreur, terrorisant maintenant une nouvelle génération de spectateurs qui n’étaient même pas encore nés lors de la sortie du premier film. Parions qu’il provoquera de nombreux cris et sursauts dans les salles de cinéma pendant encore plusieurs années!
« LA PRODUCTION DOIT BEAUCOUP À LA COMÉDIENNE
DREW BARRYMORE QUI, GRÂCE À SA PARTICIPATION, CONVAINCRA LE RÉALISATEUR WES CRAVEN DE S’IMPLIQUER DANS LE PROJET. »SCREAM : LES DÉBUTS DE GHOSTFACE IMAGE TIRÉE DU FILM FRISSONS 6 (2023)
Publié en 2016, Le Plongeur, roman de Stéphane Larue, a connu un vif succès tant commercial que critique. Il n’est donc pas étonnant que plusieurs producteurs et cinéastes aient été intéressés d’en obtenir les droits afin de le porter à l’écran. C’est finalement Francis Leclerc qui a eu cette chance et, en plus d’en réaliser la version cinématographique, il s’est également chargé de l’adaptation du roman avec Éric K. Boulianne. MonCiné a eu l’occasion de s’entretenir avec le réalisateur et son coscénariste.
Francis, comment t’es-tu retrouvé impliqué dans ce projet?
FRANCIS LECLERC : J’ai adoré le roman que j’ai lu en deux jours à la suite de la suggestion de ma copine qui me disait qu’il y avait vraiment un film à tirer du livre. Je désirais vivement obtenir les droits. Lorsque j’ai parlé à Stéphane Larue, il m’a dit qu’il aimait beaucoup mon film Un été sans point ni coup sûr. Il n’en revenait pas que je veuille adapter son roman. Et, dès le départ, c’était clair que je désirais travailler avec un coscénariste. J’ai donc impliqué Éric très tôt dans le processus.
ÉRIC K. BOULIANNE : En fait, j’ai dû passer par une audition de scénariste (rire). Pas une audition de type scénaristes enfermés dans une pièce avec deux heures pour écrire quatre ou cinq pages (rire), mais plutôt une rencontre amicale. On a discuté du ton du film, de l’histoire, de ce que je pensais qu’il serait important de tirer du roman… J’ai dû bien répondre à ses questions, car j’ai eu le job (rire).
FRANCIS : Je me suis entretenu avec plusieurs scénaristes, mais Éric, tout comme moi, croyait en une énergie de jeunesse qui devait être au cœur du film. En discutant ensemble, on a évoqué des œuvres comme Goodfellas et Trainspotting qui ont beaucoup servi comme inspiration.
ÉRIC : Le roman est raconté à la première personne. On a voulu conserver cet effet en décidant d’y inclure une narration hors-champ.
« J’ai adoré le roman que j’ai lu en deux jours à la suite de la suggestion de ma copine qui me disait qu’il y avait vraiment un film à tirer du livre. »
Comment s’est déroulée votre collaboration?
FRANCIS : On a travaillé près de trois ans ensemble. On faisait plusieurs rencontres de travail où l’on mangeait des chaussons aux pommes (rire).
ÉRIC : Nous avons structuré l’histoire à deux ainsi que la partie de scène à scène, mais après, Francis me laissait écrire le scénario avec les dialogues. Je le retravaillais à la suite de ses commentaires.
FRANCIS : C’était quand même un bon défi de convertir un roman de 600 pages en scénario de 150 pages.
ÉRIC : Oui, c’était un peu stressant. C’est la première fois que j’écrivais un scénario qui n’était pas une histoire originale. D’une part, tu veux respecter l’auteur. Tu veux qu’il soit content. Sur ce plan, Stéphane a été hyper respectueux en nous laissant une grande latitude. Il tenait vraiment à ce qu’on fasse notre film. Ensuite, tu veux aussi plaire aux lecteurs.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette histoire?
FRANCIS : J’ai fait beaucoup de films avec des jeunes. J’aime leur énergie. C’était donc une suite logique d’explorer une histoire avec des jeunes au début de la vingtaine. Le roman contient plusieurs personnages complètement différents qui sont obligés de travailler ensemble, de former une équipe. La présence des ethnies me plaisait aussi beaucoup. C’était important pour moi de conserver cet aspect dans le film.
ÉRIC : Le drame que vit le personnage avec sa dépendance au jeu est aussi très intéressant.
Est-ce que le processus a été long avant de trouver l’acteur principal?
FRANCIS : Très tôt, j’ai passé en audition beaucoup d’acteurs qui étaient âgés de seize ou dix-sept ans à ce moment, sachant qu’ils auraient l’âge du personnage quand viendrait le temps de tourner le film. Je voulais vraiment avoir un comédien qui avait l’âge du personnage, qui possédait sa fougue et son énergie, même si les comédiens de cet âge peuvent être parfois un peu maladroits dans leurs performances. Henri Picard était venu en audition. Il avait dix-sept ans et ça ne s’était pas très bien passé (rire). Trois ans plus tard, j’ai continué ma démarche et j’ai eu la chance de le revoir et là, il a été complètement surprenant. Il avait mûri. Surtout, il nous a offert une proposition qui correspondait exactement au personnage. Il agissait comme un petit crisse de menteur qui fourre tout le monde (rire). Il a été parfait!
Comment as-tu approché les séquences du restaurant?
FRANCIS : Sur 30 jours de tournage, 11 se déroulaient dans le restaurant ou à la plonge. Afin de faciliter la production, on a construit un décor. On tournait dans un environnement contrôlé. On pouvait donc mettre le plafond plus haut (rire). Je désirais placer la caméra où je voulais. Généralement, les plongeurs font face à un mur. Cette option nous permettait de les déplacer afin de mettre la caméra sur Henri.
Dans le roman, la musique métal occupe une place importante. Était-ce un défi de faire de même pour le film?
ÉRIC : À l’écriture du scénario, je me suis gâté. J’incluais déjà des pièces spécifiques dans certaines des scènes pour les forcer à aller chercher les droits (rire).
FRANCIS : On savait qu’à la manière de C.R.A.Z.Y., la musique occuperait une grande place dans le film. Dès le départ, un budget a été alloué pour les droits musicaux. Au-delà de la musique, on voulait aussi les droits d’utilisation pour du matériel visuel comme des pochettes d’albums et des affiches. Étonnamment, cette partie s’est plutôt bien déroulée. Les bands réagissaient positivement à nos demandes et ils étaient contents qu’elles arrivent d’un film indépendant au lieu d’une production du type Marvel (rire). Avant même de tourner, nous avions réussi à obtenir environ 90 % des pièces sollicitées. On n’y retrouve pas juste du métal. On voulait vraiment recréer l’époque musicale de cette période de la fin des années 1990. Les lecteurs du livre ne seront pas déçus. |
PATRICK MARLEAU
Au début des années 1990, Pauline Gill, une enseignante, se lance dans l’écriture et se spécialise dans le roman historique. En 1998 paraît La Cordonnière, le premier tome d’une tétralogie qui connaît un succès retentissant, cumulant des ventes de plus de 100 000 exemplaires. La série, qui se déroule sur les rives du lac Saint-Pierre, raconte l’histoire hors du commun de Victoire du Sault, première femme à exercer le métier de cordonnière au Québec. Son imagination créative fut à l’origine de la fortune de la célèbre famille Dufresne, connue pour avoir possédé le château qui porte son nom dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. François Bouvier, qui avait porté au grand écran l’histoire de La Bolduc, se charge de réaliser l’adaptation cinématographique de l’œuvre de Gill avec la complicité de Sylvain Guy (Confessions, Louis Cyr), qui en signe le scénario. |
2022 voyait E.T., l’extraterrestre, célèbre film de Steven Spielberg, fêter ses 40 ans. Pour l’occasion, l’éditeur américain Insight Editions publiait un incroyable livre révélant les coulisses de la production et qui incluait également des reproductions de documents d’archives. E.T., l’extraterrestre, l’histoire illustrée du film culte est désormais offert en version française. Publié par Huginn & Munnin, cet ouvrage est un indispensable pour les admirateurs du petit extraterrestre. Parsemé d’entretiens avec tous les artistes et artisans du film, dont Spielberg lui-même, il retrace l’histoire du film, de sa conception jusqu’à sa diffusion, et il souligne son impact dans la culture populaire. Découvrez également dans la même collection les livres sur les productions de SOS Fantômes et de Retour vers le futur |
LIVRE E.T. L’EXTRATERRESTRE, L’HISTOIRE ILLUSTRÉE DU FILM CULTE DE CASEEN GAINES
FILM E.T. L’EXTRATERRESTRE DE STEVEN SPIELBERG
LIVRE SHAZAM - ANTHOLOGIE COLLECTIF
FILM
SHAZAM! LA RAGE DES DIEUX DE DAVID F. SANDBERG
Saviez-vous que Shazam portait à l’origine le nom de Captain Marvel? Créé par le scénariste Bill Parker et l’illustrateur C.C. Beck, le personnage voit le jour en 1939 dans le numéro deux de Whiz Comics, publié aux éditions Fawcett Comics. En seulement un an, Captain Marvel devient le super-héros le plus populaire, dépassant même les ventes de Superman, ce que son créateur, DC Comics, n’accepte pas. Jugeant que Captain Marvel ressemble trop à son Superman, l’éditeur poursuit son rival Fawcett Comics. Au bout d’un long combat judiciaire qui donnera finalement raison à DC Comics, Fawcett abandonne la publication de la bande dessinée en 1953. Ironiquement, DC Comics récupère les droits de l’entièreté du catalogue de Fawcett en 1971 à la suite d’une faillite. Le hic? Marvel Comics publie déjà un personnage du même nom dont les droits sont enregistrés. DC change donc le nom de son Captain Marvel pour celui de Shazam. L’éditeur Urban Comics, qui publie les bandes dessinées de DC Comics en français, offre quelques sélections de recueils mettant en vedette Shazam, dont une anthologie d’histoires publiées à l’époque et d’autres plus contemporaines. Le deuxième film tiré de l’univers Shazam sortira en salle au printemps. |